الجمعة، سبتمبر 18

الاخبار العاجلة لاكتشاف الجزائرين حديث نساء المقابر صبيحة الجمعة الاسلامية بعد احداث الجزائر العاظيمة يدكر ان اغلب زوار المقابر من نساء الجزائر واغلب المتصلات هاتفيا بحصص الفتاوي الدينية من نساء الجزائر يدكر ان الحمامات والمقابر والاعراس منابر لتداول الاخبار السياسية الشعبية والاسباب مجهولة




SYNOPSIS

Fred et Mick, deux vieux amis approchant les quatre-vingts ans, profitent de leurs vacances dans un bel hôtel au pied des Alpes. Fred, compositeur et chef d’orchestre désormais à la retraite, n’a aucune intention de revenir à la carrière musicale qu’il a abandonnée depuis longtemps, tandis que Mick, réalisateur, travaille toujours, s’empressant de terminer le scénario de son dernier film. Les deux amis savent que le temps leur est compté et décident de faire face à leur avenir ensemble.
Mais contrairement à eux, personne ne semble se soucier du temps qui passe…
Drame
Affiche du film : Youth

ht


http://www.cinefil.com/bandes-annonces-cinema?page=2tp://www.cinefil.com/film/youthCASTING



http://www.pathefilms.ch/index.php?page_id=2&lang=2

http://www.pathefilms.ch/libraries.files/MonColonelIndex.pdf

http://www.vodkaster.com/films/mon-colonel/397862
http://www.africultures.com/php/index.php?nav=film&no=1726
LONG MÉTRAGE | 2006 | SORTIE SALLES EN FRANCE LE 15|11|2006MON COLONELLaurent Herbiet
Titre anglais : Colonel (The)
Pays Concerné : France
Réalisateur : Laurent Herbiet
Pays du réalisateur : France
Avec : Samir Guesmi, Bruno Lochet
Production : Arte France cinéma, Films du Fleuve (Les), KG Productions, RTBF
Pays de production : Belgique, France
Distribution : Pathé !
Durée : 111'
Genre : guerre
Type : fiction
Format de Distribution (35 mm, DVD)
1996, l'ancien colonel de l'OAS Raoul Duplan est abattu sans aucun mobile apparent d'une balle en pleine tête dans sa propriété. Des lettres anonymes laissent entendre que quatre personnes qui ont connu Duplan pendant l'été 1957, en pleine guerre d'Algérie, alors qu'il commandait la garnison de Saint-Arnaud, une ville près de Constantine, savent pourquoi il a été assassiné. Les lettres se terminent toutes par : "le Colonel est mort à Saint-Arnaud."
1956, en pleine guerre d'Algérie, Guy Rossi, vingt ans, licence de droit en poche, résilie son sursis et arrive à Saint-Arnaud, sous le commandement direct de Duplan. Ce militaire a une vision bien particulière de sa mission : "ni pacification, ni maintien de l'ordre, je fais la guerre". Subjugué par le personnage, Rossi ne va pas se rendre compte de sa métamorphose.


SCÉNARIO : Costa-Gavras, Jean-Claude Grumberg
d'après le roman de Francis Zamponi

IMAGES : Patrick Blossier
SON : Oliver Hespel, Vincent Hazard
MONTAGE : Nicole Berckmans
MUSIQUE : Armand Amar
PRODUCTION : KG Productions, Les Films du fleuve

AVEC :
Robinson Stévenin, Olivier Gourmet, Cécile de France, Bruno Solo, Charles Aznavour, Eric Caravaca


[ english ]

Raoul Duplan, a retired colonel, is found at home, a bullet in his head. The investigation stalls, until an anonymous letter is delivered: "The colonel died at Saint-Arnaud."
Saint-Arnaud, Algeria, 1957.
On the rebound from a love affair gone wrong, young Guy Rossi, a law graduate, has enlisted to serve before call-up has even been announced. Aide-de-camp to Colonel Duplan, who commands the Saint-Arnaud garrison in the east of Algeria, Rossi's mission is to study the latitude provided to the army by the special powers that have been unanimously voted in by the National Assembly. "No measures, not even those contrary to the greater principles of our laws, are to be ruled out," Rossi concludes. This blank endorsement will lead to their ruin… in Algeria, and forty years later in France.


Feature film, Fiction, Drama, War

Director : Laurent Herbiet
Actors : Olivier Gourmet, Robinson Stévenin, Cécile De France, Charles Aznavour, Bruno Solo, Éric Caravaca, Guillaume Gallienne, Georges Siatidis, Thierry Hancisse, Jacques Boudet, Wladimir Yordanoff, Bruno Lochet, Hervé Pauchon, Christophe Rouzaud, Philippe Chevalier, Virginie Bordes, Samir Guesmi, Marie Kremer

Production language : French
Nationality : Majority French (France, Belgium)
French release : 11/15/06
Runtime : 1h 51mn
Current status : Released

Associate production company : KG Productions
Co-production : Arte France Cinéma
French distribution : Pathé Distribution
Film export/Foreign Sales : Pathé Distribution

あらすじ


Costa-Gavras
© Mars Distribution

http://www.allocine.fr/film/fichefilm-109423/secrets-tournage/

Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Mon colonel" et de son tournage !

Un passé qui ne passe toujours pas ?

Producteur de Mon colonelCosta-Gavras, connu pour son goût pour un cinéma engagé, parle de la nécessité de touner un tel film aujourd'hui : "Mon colonel est un film sur le passé autant que sur le présent. Le présent ne finissant pas d'être prégnant du passé il était indispensable d'associer l'un à l'autre, psychologiquement, historiquement, politiquement (...) Nous avons pensé qu'un film axé uniquement sur le passé risquait d'être anesthésiant, aussi délétère que l'absence de film. Il accélérerait le travail de l'oubli déjà instauré. Les victimes sont toujours parmi nous et les responsables le sont aussi (...) La présence de ce passé est une constante dans la vie politique et sociale de notre pays. La récente loi sur " les bienfaits de la colonisation ", la stèle célébrant l'OAS, des assassins, sont autant de preuves que notre pays continue à être contaminé, hanté, blessé par cette période. Aujourd'hui, dans d'autres pays ont lieu les mêmes horreurs commises par des " colonels " et des démocrates comme il y en avait dans la France d'alors."

L'auteur du livre

L'Algérie, le cinéma, l'Histoire : autant d'univers qu'a traversés Francis Zamponi, auteur du roman dont est tiré le film. Né à Constantine en 1947, fils d'un policier corse, il passe son enfance dans les commissariats d'Agérie. Diplômé de sociologie, il travaille comme assistant réalisateur et assistant monteur pour le cinéma avant de se lancer dans le journalisme, notamment pour le quotidien Libération. Il signe ensuite plusieurs documentaires pour la télévision et la radio, sur des sujets tels que les RG, Jean Moulin ou l'affaire Markovic. Lorsque Zamponi fait part de son souhait de rédiger un essai sur la Guerre d'Algérie à Jean-Christophe Brochier, directeur de collection de Babel Noir (Actes Sud), celui-ci lui suggéré de choisir la forme du roman afin de toucher un public large, et pas uniquement les spécialistes de la question. C'est ainsi qu'il se lance dans le projet Mon Colonel, finalement publié en 1999. La guerre d'Algérie et ses fantômes seront encore au coeur de ses livres suivants, In nomine patris, publié en 2000 etLe Don du sang (2001).

D'où viens-tu, colonel ?

Francis Zamponi précise ses intentions, et évoque les modèles qui l'ont inspiré pour le personnage de Duplan : "Je n'aurais jamais écrit ce livre si je n'avais pas vécu les premières années de la guerre d'Algérie dans le commissariat de police de Sétif. Jusqu'à l'installation de ma famille en banlieue parisienne, je croyais que le monde entier vivait au rythme de la guerre. À Paris, j'ai été surpris de voir qu'on pouvait entrer dans un cinéma sans présenter son cartable ouvert à un militaire et que lorsqu'on entendait un bruit on ne pensait pas automatiquement à l'explosion d'une bombe. J'imagine que c'est le lot de tous les enfants qui sont nés dans un pays en guerre. J'ai eu envie, non pas de décrire ce quotidien de mon enfance mais de Saint-Arnaud. Mon colonel est le fils spirituel de plusieurs officiers dont j'ai lu les écrits. Il doit en particulier beaucoup aux colonels Argoud et de Saint Marc. Mais il doit aussi beaucoup à tous les officiers que je voyais défiler à la maison. Mon père était, ce qui était paradoxal à l'époque pour un policier, un humaniste. Les militaires qu'ils recevaient dans sa famille n'étaient donc pas des caricatures mais des hommes qui se posaient des questions."

Cinéma français et Guerre d'Algérie


Très tôt, dans les films français, des allusions sont faites à la guerre d'Algérie. Le héros d'Adieu Philippine de Rozier(1963) se prépare à faire son service, mais les "événements" séparent aussi les amants des Parapluies de Cherbourg de Demy (1964). Godard traite le sujet de façon frontale dans Le Petit Soldat, un film qui, pour cause de censure, ne sortira qu'en 1963, soit trois ans après son tournage. Dans les années 60 toujours, Alain Cavalier signe deux films politiques, Le Combat dans l'ile et L'Insoumis. Citons ensuite Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier (1971), Elise ou la Vraie Vie de Michel Drach (1970) et R.A.S. de Yves Boisset (1973). Après ces oeuvres de dénonciation, les cinéastes peuvent évoquer le sujet de manière plus apaisée (Outremer de Brigitte Roüan en 1990,Les Roseaux sauvages d'André Techiné en 1994), même si Nico Papatakis signe en 1991 le très sombre Les Equilibristes. En 1999, pour Vivre au paradisBourlem Guerdjou, un film sur la vie des immigrés algériens à Nanterre dans les années 60, la manifestation du 17 octobre 1961 est évoquée à travers une reconstitution. Ce rassemblement (et la répression qui a suivi) sont au coeur de Nuit noire 17 octobre 1961. En 2006, on a déjà pu voirLa Trahison de Philippe Faucon, adaptation du récit d'un ancien sous-lieutenant, et, la même année, Florent Emilio Siri a tourné L'Ennemi intime, un film avec Benoît Magimel et Albert Dupontel. Ces deux films, comme Mon colonel, abordent le thème de la torture pendant la Guerre d'Algérie.

Un PDG promu colonel

En 2003, Costa-Gavras et Michèle Ray-Gavras contactent Olivier Gourmet, pour lui proposer de jouer le rôle-titre. L'acteur se montre immédiatement enthousiaste, mais le film ne se tournera que deux ans plus tard. Entretemps, les producteurs lui demandent d'interpréter le PDG affable du Couperet, le film réalisé par Costa-Gavras avec José Garcia, et sorti en 2005. Ce film est d'ailleurs, comme Mon Colonel, co-produit par les deux complices du comédien belge, les réalisateurs Jean-Pierre et Luc Dardenne.

Des renforts de poids

Michèle Ray-Gavras parle de la composition du casting : "Quand on a commencé à sentir que le film pouvait être là, était presque là, Olivier Gourmet s'est alors mis à perdre ces 27 kilos nécessaires pour interpréter le Colonel Duplan. Et nous avons continué le casting (...) Mais en janvier, à quelques semaines du tournage, c'était l'angoisse. Nous n'avions pas de père Rossi. Un acteur avait décliné car nous égratignions Mitterrand et nous avions ensuite tourné en rond, sans arriver à un consensus. Mais le film avait la baraka ! Seule à Paris un vendredi soir, je zappe et je tombe sur Star Academy que je n'avais jamais vu (...) Charles Aznavour était l'invité de Star Ac ! Merci Charles, vous êtes émouvant, vrai. Vous êtes le Père Rossi."

Recrues

S'ils sont à l'initiative du projet, Costa-Gavras et Michèle Ray-Gavras ont souhaité que la jeune génération s'empare de cette histoire. C'est ainsi qu'ils ont travaillé avec le jeune cinéaste Laurent Herbiet, né en 1961, jusqu'alors assistant réalisateur pour Alain Resnais et Claude Lelouch. Herbiet les avait contactés après avoir écrit un scénario à partir du livre Mon colonel. Ils ont aussi choisi comme coproducteur Salem Brahimi, né en 1972, un de leurs anciens collaborateurs au sein de la maison de production KG et qui venait de créer sa propre société de production Wamip Films.

D'une guerre à l'autre

Avant de signer ce premier long métrage, Laurent Herbiet avait réalisé en 2000 un court métrage portant sur un autre conflit majeur du XXe siècle, la Première Guerre mondiale. Intitulé Le Poids du ciel, ce film était inspiré d'un texte deJean Giono.

Garde rapprochée

D'autres collaborateurs de Costa-Gavras figurent au générique de Mon colonel : le chef-opérateur Patrick Blossierqui a travaillé sur 6 longs métrages du cinéaste, de La Main droite du diable au Couperet, la costumière Edith Vesperini, qui a travaillé à trois reprises avec lui, le compositeur Armand Amar, à qui on doit les partitions d' Amen et du Couperet, et même le chef machiniste Yves Vandersmissen. Notons également que, comme ces deux derniers films (ainsi que La Petite Apocalypse), Mon colonel a été co-écrit par le scénariste et dramaturge Jean-Claude Grumberg. La fille de celui-ci, Olga Grumberg, fait d'ailleurs une apparition dans le film, de même qu'Alexandre Gavras, le fils de Costa...

Retrouvailles

Eric Caravaca et Robinson Stévenin s'étaient déjà donné la réplique dans Son frère de Patrice Chéreau.

Tournage en Algérie

Michèle Ray-Gavras tenait à ce que Mon colonel fût tourné en Algérie, c'est pourquoi elle a attendu deux ans, jusqu'à ce que la situation dans le pays rende possible ce tournage : "(...) je ne voulais pas faire une reconstitution en Tunisie ou au Maroc. C'était un problème franco-algérien et ça devait se tourner en Algérie. L'Algérie et le Maroc – surtout sur le plan architectural - sont différents. Nous avions construit en Algérie pour toujours et l'architecture du film fait partie du “non dit” de notre Histoire. J'ai tenu à ce que nous fassions à Blida la place de l'attentat du 14 juillet même si pour deux jours de tournage nous avons dû faire un convoi et 500 kilomètres." Elle ajoute, à propos de ses liens avec ce pays : "[Costa et moi] nous sommes mariés au consulat d'Alger en 68 pendant le tournage de Z, l'Oscar a été remporté par l'Algérie sans laquelle le film n'aurait pas existé, et nous étions alors voisins d'Abdelaziz Bouteflika [l'actuel président algérien]. Nous avions tous trente ans... et Boutef faisait des discours magnifiques aux Nations Unies."

Histoires de symboles

Pour le jeune producteur Salem BrahimiMon colonel est un peu "le film du retour" : né à Londres, il a passé une partie de son enfance et de son adolescence en Algérie avant de s'installer en France. Il évoque ici ce qu'il considère comme "la plus significative anecdote" à propos du tournage, et qui concerne "ce commandant venu superviser le rendu de certains matériels à la fin de notre première journée de tournage, à deux heures du matin. L'heure de quitter les lieux après une très longue journée avait enfin sonné et alors que j'entrais dans la voiture, il s'approcha de moi et me dit d'une voix douce : "Nous sommes très fiers, très heureux de travailler avec vous, vos collaborateurs sont formidables, votre organisation parfaite et la coordination avec notre armée est professionnelle... Mais si vous pouviez descendre le drapeau français le soir ça serait bien..." Le Colonel n'a de cesse de le répéter : les symboles ont leur importance ! Ce film est algérien autant que français. Avec l'aide de nos partenaires et de ce que chaque pays avait à offrir, nous sommes revenus sur la portion la plus douloureuse de notre histoire commune et heurtée."

Un point de vue contrasté

Mon colonel est marqué par une alternance de séquences contemporaines, en couleur, et de scènes se déroulant pendant la Guerre d'Algérie, en noir et blanc. "La grande force de l'adaptation du livre a été de mettre en évidence, à travers la partie contemporaine, l'écart entre l'indifférence quasi-générale qui prévaut toujours dans l'opinion publique au sujet de cette guerre et la vivacité des souvenirs, des douleurs de ceux qui l'ont vécu", précise le réalisateurLaurent Herbiet, qui justifie : "Le choix du noir et blanc et de la couleur s'est imposé. Dans l'inconscient collectif, les images de la Guerre d'Algérie sont très majoritairement en noir et blanc. La seconde raison est due à l'alternance dans l'histoire de deux époques : l'Algérie en 1956 et la France de 1993. Parfois nous passons d'une époque à l'autre le temps d'un seul plan. Le contraste permet au spectateur de se repérer." A propos des passerelles entre passé et présent, le cinéaste confie par ailleurs que, pour "moderniser la manière de bouger des soldats", il s'est inspiré de documentaires sur les GI's stationnés en Irak.

Kassovitz pressenti

Après avoir lu le scénario, Mathieu Kassovitz, héros de Amen de Costa-Gavras, avait confié à Michèle Ray-Gavrasqu'il aimerait incarner Rossi. Mais le temps que le projet se monte, l'acteur n'était plus disponible.

Présenté à Rome

Mon colonel a été présenté en Sélection Officielle, en compétition, à la 1ère Fête internationale de Rome qui s'est tenue en octobre 2006 dans la capitale italienne.

D'autres cartouches

Après le tournage de Mon colonel, les producteurs du film, Michèle Ray-GavrasCosta-Gavras et Salem Brahimi, se sont lancés dans la production d'un autre film sur la Guerre d'Algérie, Cartouches gauloises de Mehdi Charef.

Bonnes ondes

La voix du Commandant de Villedieu vous dit quelque chose ? C'est sans doute parce que le comédien qui joue ce rôle, Hervé Pauchon, officie depuis plusieurs années sur les ondes de France inter. On a pu entendre ses chroniques et reportages dans les émissions de Philippe Bertrand et, en 2006, dans La Bande à Bonnaud.

http://www.piedsnoirs-aujourdhui.com/s_arnaud.html
http://www.metacafe.com/watch/521201/mon_colonel_9/
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=109423.html

ynopsis et détails

1995, Paris. Le colonel en retraite Raoul Duplan est trouvé chez lui, une balle dans la tête. Une lettre anonyme est envoyée aux enquêteurs : "Le colonel est mort à Saint-Arnaud".
1957, Saint-Arnaud, est de l'Algérie : un jeune officier juriste, Guy Rossi, prend ses fonctions auprès du colonel Duplan. La machine des pouvoirs spéciaux et de la torture institutionnalisée se met tranquillement en route. Elle fera du jeune juriste un bourreau. Et elle rattrapera Duplan quarante ans plus tard.
Récompenses
5 nominations
Secrets de tournage
17 anecdotes
Distributeur
Pathé Distribution
Box Office France
37 361 entrées
Année de production
2006
Budget
5 020 000 €
Date de sortie VOD
-
Date de reprise
-
Date de sortie DVD
23 mai 2007
Langue
Français
Date de sortie Blu-ray
-
Format de production
-
Couleur
Couleur et N&B
Format audio
-
Type de film
Long-métrage
Format de projection
-
N° de Visa
113 864
Fermer

Synopsis et détails

1995, Paris. Le colonel en retraite Raoul Duplan est trouvé chez lui, une balle dans la tête. Une lettre anonyme est envoyée aux enquêteurs : "Le colonel est mort à Saint-Arnaud".
1957, Saint-Arnaud, est de l'Algérie : un jeune officier juriste, Guy Rossi, prend ses fonctions auprès du colonel Duplan. La machine des pouvoirs spéciaux et de la torture institutionnalisée se met tranquillement en route. Elle fera du jeune juriste un bourreau. Et elle rattrapera Duplan quarante ans plus tard.
Récompenses
5 nominations
Secrets de tournage
17 anecdotes
Distributeur
Pathé Distribution
Box Office France
37 361 entrées
Année de production
2006
Budget
5 020 000 €
Plus de détail

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=109423.html
Mon colonel 15
Mon colonel
Date de sortie (1h51min
Réalisé par
Avec plus
GenreGuerre , Drame
NationalitéFrançais
Presse  3,0 24 critiques
Spectateurs  2,6 pour 213 notes dont 51 critiques
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Mon colonel


Cinéma




Comediens

Tournage d'une séquence du film " mon colonel " de Costa Gravas avril 2006 Blida centre






http://blidah.populus.org/rub/20


http://www.alalam.ir/news/1738319

بيت الله الحرام في خطر

سقوط رافعة الحرم
سقوط رافعة الحرم
الرحمة على شهداء حجاج البيت العتيق، ونسأل الله الشفاء العاجل للجرحى الذين وقعوا في أقدس بقعة وهي بيت الله الحرام بمكة المكرمة، بسبب سقوط رافعة ضخمة تقوم بتشييد التوسعة الجديدة التي تحولت إلى معول تدمير وخراب وإعتداء على أهم الآثار والتراث الإسلامي، وعلى ضياع هيبة أقدس المواقع الدينية.
لا شك في ان القيام بالتطوير لخدمة الحجاج أمر مطلوب ولابد منه، ولكن ينبغي أن لا يكون ذلك على حساب الموقع بما يحمله من قيمة روحية، والإعتداء على عظمة وتاريخ وآثار هذا الموقع العظيم المقدس، حيث لكل شيء فيه قيمة لا تقدر بثمن.
في السابق، وقبل بدء مشروع التوسعة، كانت الكعبة الشريفة التي يتوجه إليها المسلمون - رجالا ونساء - في صلواتهم، من أي مكان في العالم، تشكل عظمة روحية بالإضافة إلى الحالة البصرية، فالقلوب تهوى إليها، والعيون تنجذب لهيبتها بحيث يصبح كل ما حولها صغيرا، ولكن بعد تشييد المباني الجديدة ناطحات السحاب حول المسجد الحرام وإنشاء المزيد منها  لحساب أفراد للعائلة الحاكمة - بأسم التوسعة - فقدت الكعبة المشرفة القيمة البصرية العظيمة، نتيجة الإرتفاع الشاهق جدا لتلك المباني التي تجعل المرء بشكل لا إرادي ينظر إليها لأنها أعلى من الكعبة المشرفة، وبالتالي أصبحت تلك المباني الشاهقة محل الاهتمام من قبل بعض زوار بيت الله الحرام!
وخير دليل على ذلك - أي اهتمام الحجاج بالمباني على حساب الكعبة المشرفة - مقاطع الفيديو التي نشرت لتوثيق حادثة سقوط الرافعة الضخمة المؤلمة، حيث تبين هذه المقاطع أن الناس حينها كانت مشغولة بتصوير المباني الشاهقة الإرتفاع حول البيت العتيق والكعبة المشرفة!
بيت الله الحرام بمكة المكرمة - وكذلك المدينة المنورة - في خطر، نتيجة ما يحدث من تخبط واعتداءات على التراث والآثار الإسلامية في أقدس بقعة على وجه الأرض، حيث تم خلال عقدين من الزمن تدمير كل ما تم المحافظة عليه خلال أكثر من 1400 سنة، من تراث وآثار إسلامية، وعلى هيبة وعظمة وقدسية وروحانية لبيت الله العتيق والكعبة الشريفة.
سقوط الرافعة القاتلة، ربما رسالة إنذار وتنبيه لخطورة الوضع في مكة المكرمة - وغيرها مثل المدينة المنورة - بسبب التجاوزات الخطيرة، لمصالح أشخاص- امراء من الاسرة الحاكمة - لكسب المزيد من المال، مثل انشاء مباني عملاقة ناطحات السحاب تحيط ببيت الله، وتطل على الكعبة مباشرة بحيث تجعل من يطل على من هذه المباني يرى سطح الكعبة ذات حجم صغير.
فهدف من يقف وراء هذه المشاريع باسم التوسعة والتطوير، هو تحقيق مكاسب مادية، حيث أرتفعت أسعار السكن في مكة المكرمة، وبالخصوص في المباني التي تحيط ببيت الله الحرام إلى مبالغ خيالية، وأصبح حلم بعض زوار بيت الله الحرام الدخول لهذه المباني والتقاط سلفي منها، كل ذلك على حساب المكانة الروحية والدينية، وهذا أمر في غاية الخطورة، إذ إن الحجاج يأتون الى مكة المكرمة لتأدية فرض مناسك الحج الواجب، والتزود من الروحانية، والسير على خطى النبي ابراهيم الخليل وأبنه اسماعيل (ع)، وسيد الخلق الرسول الأعظم محمد (صلى الله عليه وآله)، لا لأجل زيارة مدينة استعراضية على الطراز الغربي الحديث.
إن ناطحات السحاب الحديثة الاستعراضية السياحية حول بيت الله الحرام جعلت الكعبة العظيمة مجرد مبنى صغير أمامها، وتحولت إلى مشروع تجاري لكسب المال على حساب الجانب الروحي، وما يحدث في الحقيقة هو تحطيم للعظمة البصرية للكعبة، ذات العظمة الروحية.
وما حدث للرافعة – وهو الثاني من نوعه خلال سنتين - من سقوط والتسبب بقتل العشرات من الحجاج، يؤكد خطورة تلك المباني العملاقة ناطحات السحاب المحيطة ببيت الله الحرام، وما تمثله من خطر حقيقي على البيت العتيق والكعبة الشريفة، وعلى الحجاج وزوار بيت الله، لقربها الشديد وذلك بسبب التخبط وسوء التخطيط والجشع.
مكة المكرمة وبيت الله الحرام والكعبة المشرفة هي ملك لله، وتتعلق بكافة المسلمين من عرب وعجم في الشرق أو الغرب، وقد حان الوقت لإيقاف كافة التجاوزات والاعتداءات على بيت الله وعلى التراث والآثار الإسلامية، وأن يشارك كل مسلم قادر على تقديم ما فيه فائدة ومصلحة للمحافظة على قدسية وروحانية وعظمة المواقع وخدمة الحجاج.
رحم الله شهداء بيت الله الحرام، وشهداء بيوت الله التي يتم الإعتداء عليها من قبل المجرمين التكفيرين الانتحاريين.
* علي آل غراش – الوعي نيوز


بالصور: الشروع بدفن ضحايا حادث سقوط "رافعة الحرم المكي"

الشروع في دفن ضحايا لحادث سقوط "رافعة الحرم المكي"
الشروع في دفن ضحايا لحادث سقوط "رافعة الحرم المكي"
جرت فجر اليوم الثلاثاء، مراسيم دفن عدد من ضحايا حادث سقوط رافعة بناء في الحرم المكي، وهي التي أسفرت عن مقتل أكثر من 100 شخص يوم الجمعة الماضي.
وأقيمت صلاة الجنازة في المسجد الحرام على أرواح 29 شخصا من ضحايا الحادث، حيث تم ذلك مباشرة بعد أداء صلاة الفجر، وتم نقل النعوش إلى "مقبرة شهداء الحرم المكي" إذ جرى دفنها هناك.
وكانت مصالح الدفاع المدني السعودي قد أعلنت، في أعقاب الفاجعة، عن ارتفاع عدد الوفيات إلى 107 حالة، فيما بلغ عدد الإصابات 238 إصابة.
جدير بالذكر أن رئاسة شؤون المسجد الحرام والمسجد النبوي، قالت إن "العواصف الشديدة والرياح القوية تسببت بسقوط جزء من إحدى الرافعات بالمسجد الحرام".



























بالصور: الشروع بدفن ضحايا حادث سقوط "رافعة الحرم المكي"

الشروع في دفن ضحايا لحادث سقوط "رافعة الحرم المكي"
الشروع في دفن ضحايا لحادث سقوط "رافعة الحرم المكي"
جرت فجر اليوم الثلاثاء، مراسيم دفن عدد من ضحايا حادث سقوط رافعة بناء في الحرم المكي، وهي التي أسفرت عن مقتل أكثر من 100 شخص يوم الجمعة الماضي.
وأقيمت صلاة الجنازة في المسجد الحرام على أرواح 29 شخصا من ضحايا الحادث، حيث تم ذلك مباشرة بعد أداء صلاة الفجر، وتم نقل النعوش إلى "مقبرة شهداء الحرم المكي" إذ جرى دفنها هناك.
وكانت مصالح الدفاع المدني السعودي قد أعلنت، في أعقاب الفاجعة، عن ارتفاع عدد الوفيات إلى 107 حالة، فيما بلغ عدد الإصابات 238 إصابة.
جدير بالذكر أن رئاسة شؤون المسجد الحرام والمسجد النبوي، قالت إن "العواصف الشديدة والرياح القوية تسببت بسقوط جزء من إحدى الرافعات بالمسجد الحرام".





مراسم دفن ضحايا الرافعة في مكة المكرمة.



https://www.facebook.com/oklim.abnaa?fref=nf



    Commentaires
صور للحريق الذي نشب البارحة في مكة المكرمة، والذي تسبب في إجلاء 1028 حاجا أسياويا من قبل السعودية.

http://www.risalaradio.com/91937/%D8%A7%D8%AD%D8%B2%D8%A7%D8%A8-%D8%A7%D9%84%D8%AE%D8%B1%D9%88%D8%A8-%D8%A7%D9%84%D8%AE%D8%B1%D9%88%D8%A8-%D9%85%D9%82%D8%A8%D8%B1%D8%A9-%D9%85%D9%81%D8%AA%D9%88%D8%AD%D8%A9-%D9%84%D9%84%D8%A3%D8%AD/

احزاب الخروب: الخروب مقبرة مفتوحة للأحياء!

أكدت الأحزاب والقوى الوطنية والاسلامية في اقليم الخروب، وبلدية الجية على رفضهما المطلق “تحويل منطقة اقليم الخروب الى مقبرة مفتوحة للأحياء، في ظل الحديث عن إستحداث مطمر للنفايات في موقع كسارة الجية – بعاصير”.
وأشار الطرفان في بيان مشترك خلال لقاء لهما في بلدية الجية الى انهما “لن يسمحا تحت اي ظرف كان في تغيير وجهة الجية السياحية، ومنطقة اقليم الخروب ذات الطبيعة الخلابة والغنية بالطاقات والكفاءات”.
مضيفين “: نقول لكل من يفكر بتحويل الجية واقليم الخروب الى مكب للنفايات، والموت، اننا بتنا نعيش في بؤرة من التلوث في قرى وبلدات الاقليم، فيكفينا ما لدينا من تلوث وسموم من جراء ينشره معمل ترابة سبلين، ومعمل الجية الحراري، إضافة الى محطة تكرير الصرف الصحي على شاطئ الجية، ألا يكفينا هذا حتى الاتيان بمطمر للنفايات؟، المشكلة ليست عندنا فهي من مسؤولية الدولة، وليفتشوا على مواقع بعيدة عن الاماكن السكنية، اننا سنواجه هذا المشروع التدميري والتهجيري والمميت لنا ولأجيالنا، بكل الوسائل السلمية المتاحة وبأجسادنا العارية، ولن نسمح بتمريره مهما كانت الاعتبارات والتحديات، لا سيما وانه مشروع مميت ويطال الجميع ولا يوفر أحدا:”. مؤكدا “لن نسكت او نستكين حتى يتم الغاء المشروع من النصوص والنفوس”، وداعيا اهالي الاقليم الى “التنبه لما يحاك ضدهم واعلان حالة الاستنفار الجماعي لمواجهة هذا “الشبح” لمنعه من المكوث في الجية او الاقليم”.
وطالبوا الدولة ووزارة البيئة “اعتماد الطرق الحديثة المعمول بها في الدول الاوروبية في معالجة النفايات وفق دراسات علمية حقيقية وصحيحة لرفع الضرر والتلوث عن المواطنيين لا الاسراع في تعميم مسلسل الموت”.
وختم بأنه “سيتم متابعة وأثارة الموضوع مع جميع بلديات وفاعليات واحزاب المنطقة في 8 و14 اذار، للوقوف صفا واحدا بوجه المشروع”.
http://www.pornobonjour.com/sex-porno-khab-constantine.htm


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	Des appartements sont proposés pour des prix entre 8 et 10 millions 
	de dinars
Des appartements sont proposés pour des prix entre 8 et 10...

Tout est bon pour gagner plus et rapidement, même si cela n’est pas conforme à la législation.

Des citoyens voulant acquérir un logement auprès du Groupe d’investisseurs promoteurs de l’Est (Gipest), qui a réalisé depuis 2006 près de 1000 logements LSP à l’unité de voisinage 2 de Ali Mendjeli,  s’étonnent que le groupe en question propose des mezzanines, destinées initialement à un usage professionnel (fonctions libérales) à un prix bien supérieur au prix de cession des appartements F3 et F4, réalisés sur le même site.
Des appartements qui ont été cédés aux souscripteurs respectivement à 2,6 et 2,8 millions des dinars. Ces mêmes citoyens affirment que certains promoteurs de Gipest, après avoir aménagé ces mezzanines, situées au premier étage des immeubles, en appartements, ont en fixé le prix entre 8 et 10 millions de dinars, selon la superficie, soit quasiment le triple du prix de cession des logements. Pour confirmer ces propos, nous nous sommes rendus au siège de Gipest à Ali Mendjeli, en nous faisant passer pour un éventuel acheteur.
L’on nous a confirmé sur place que des mezzanines étaient bien à vendre par le groupe, mais que celles-ci sont cédées à l’état brut. Toutes les transformations entreprises seront à la charge de l’acquéreur, a-t-on précisé, tout en nous assurant que tous les acquéreurs, et ils sont nombreux, qui ont aménagé leurs mezzanines acquises auprès de Gipest en appartements, n’ont jusqu’à ce jour jamais été inquiétés par qui que ce soit, services de l’urbanisme ou autres.
S’agissant du prix de cession, l’on nous a confirmé qu’il peut atteindre les 10 millions de dinars pour des mezzanines d’une superficie de 100 m2. «Vous risquez tout de même de rencontrer un problème si un jour vous décidez de vendre votre bien, car il sera spécifié sur l’acte de propriété que la mezzanine que vous aurez acquise est destinée à un usage professionnel», nous a prévenu la personne qui nous a reçus à Gipest.
Ceci dit, nos sources soutiennent mordicus que certains investisseurs au sein de ce groupe ne sont pas aussi regardants vis-à-vis de la législation et n’ont pas hésité à aménager eux-mêmes des mezzanines en appartements pour les revendre ensuite au prix fort. Nos sources vont plus loin en affirmant que certaines cages d’escaliers de secours des immeubles réalisés par Gipest à Ali Mendjeli ont été transformées également en locaux pour être vendus à des particuliers.
F. Raoui


Commune de Ouled Rahmoun : seulement 0,1 % du budget consommé !

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le 10.09.15 | 10h00 Réagissez


Alors que la commune d’ouled rahmoun souffre de défaillances et de déficits sur, pratiquement, tous les plans, on apprend qu’elle dispose de 200 milliards de centimes (10 milliards pour le pcd et 190 bs), sans que ses problèmes soient résolus. pire !
seulement 0,16% de cet énorme budget a été consommé, a-t-on mentionné lundi dernier lors d’une réunion de travail tenue entre le secrétaire général de wilaya, abdelkhalek sayouda, et les responsables de la commune (élus et chef de services). une centaine de projets ont été lancés mais la majorité n’a pas été achevée.
l’on a mis en exergue les différentes opérations inscrites depuis 2011 et qui traînent à ce jour. le sg a estimé que des miracles peuvent se faire avec cette grande somme mais malheureusement ce n’était pas le cas. «je veux connaître quelles sont les causes de ce gel des travaux, car cet arrêt nous a empêché de travailler et d’améliorer le cadre de vie à ouled rahmoun. et pourtant les projets lancés sont simples à réaliser et ne durent pas plus d’une année. d’autres projets ne demandent même pas une étude, à l’instar des clôtures des écoles. nous voulons savoir où réside le mal ?», a martelé m. sayouda, tout en menaçant de sanctions certains cadres.
il a insisté aussi pour sur l’accélération de la cadence des travaux et la prise en considération des opérations comme celles des clôtures des écoles, les problèmes d’hygiène, l’éclairage public, la voirie, les espaces verts et le transport scolaire.pour sa part, le maire d’ouled rahmoun n’a pas pu fournir des arguments convaincants, si ce n’est dire : «nous sommes en train de  travailler…», «l’affaire est en justice…»… etc. il a justifié aussi que la commune manque de cadres expérimentés.Notons que cette commune dispose de 143 employés, dont certains ont une expérience de plusieurs années. une situation précaire que vit cette commune isolée en dépit des moyens disponibles.    
Yousra Salem

Ouadah renouvelle ses menaces « : On va se débarrasser des bras cassés »

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le 09.09.15 | 10h00 Réagissez

Des mesures contre certains cadres de l’administration seront prises dans les jours prochains, a déclaré, hier, Hocine Ouadah, wali de Constantine.

Ce dernier, qui n’a pas manqué d’exprimer sa colère comme à chaque fois, a effectué une visite aux différents projets en souffrance entrant dans le cadre de l’évènement culturel de 2015, comme le centre des arts, l’esplanade de la mosquée Emir Abdelkader, l’hôtel Cirta et le musée des figures historiques (ancien siège de la Medarsa).
Le wali a menacé, pour la énième fois, de sanctionner certains cadres tout en les accusant de laxisme.
Il a affirmé aussi que beaucoup de problèmes ont été rencontrés, déplorant au passage certains comportements qu’il a jugés inadmissibles, de la part des cadres administratifs.
C’est pourquoi, dit-il, il a saisi les ministres de tutelle afin de régler ce problème. «Il est vrai qu’il y a eu des manquements dans certains nombres de services administratifs. Mais ce qui est sûr, est que nous allons apporter prochainement des correctifs de manière à ce que tout le monde s’implique dans ce processus de développement. Ceux qui ne veulent pas travailler nous allons les libérer.
Qu’ils restent chez eux. On va se débarrasser des bras cassés», a-t-il menacé.
Tout porte à croire que le chef de l’exécutif visait la direction des équipements publics (DEP), maître d’ouvrage dans l’ensemble des projets visités. Le directeur de cette administration a été maintes fois interpellé par le chef de l’exécutif sur ces dossiers, notamment lors d’une réunion tenue la semaine dernière avec les entreprises qui se sont plaintes de la bureaucratie et le retard dans les paiements de la part de la DEP.
Et pour dégager totalement la responsabilité de la wilaya, Ouadah est allé jusqu’à se contredire quand il a tenté de justifier les retards de livraison des chantiers par des «surprises» rencontrées lors des travaux concernant les anciennes bâtisses.
«Nous ne pouvons pas dire que ces travaux sont en retard. Car, il faut d’abord décharner l’immeuble afin d’établir l’étude. Et même l’étude se fait au fur et à mesure du lancement des travaux. Nous faisons face à des imprévus qui ont recalé la date de la livraison.
Ce retard est indépendant de la volonté de l’entreprise, du maître de l’ouvrage et le bureau d’étude. C’est pour ça qu’il faut rester précautionneux quand on évalue la situation», a-t-il souligné. 
 

Chronique d’Exil» Un roman de Brahim Ouis

Une noirceur délibérée

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le 10.09.15 | 10h00 Réagissez

«Chronique d’Exil» est le souffle d’un drame en réduction, d’une genèse  sans fin d’un peuple souffrant de tout et de tous, dont l’intérêt glisse d’un drame personnel à une tragédie historique et sociale .

Trois acteurs la compose : Arrès, Huguette et la foule.
Ce qui importe, c’est de savoir ce qu’est l’injustice, comment  elle est nait et fonctionne. Arrès est beaucoup plus la victime expiatoire d’une exécution que d’un procès…et c’est son peuple qu’on exécute à  travers lui. On retrouve alors la haine d’autrui, la pitié, l’espérance et le… dégout.
Ce roman  est en somme un document-témoignage non seulement de «l’oppression et de la cruauté du monde, mais d’une image maladive et cruelle qui nait de la triste réalité d’un peuple longtemps asservi et qui avait une conscience aigue et subtile de sa déchéance, un cheminement terrifiant».
Huguette est, elle aussi, en fin de compte, un châtiment ou un concours de circonstance ? C’est aussi l’histoire de cette union insolite entre deux natures humaines aux mœurs différentes, qui aurait pu renouveler le monde mais aurait finalement abouti à la division, à l’émiettement… et à la fatalité.
Parti d’une noirceur délibérée pour produire un récit cruel, fidèle de la vie d’expatrié, l’auteur a voulu dépeindre également la déchéance fatale d’un homme somme toute digne et vertueux gâté à l’excès par un milieu de rude besogne et de misère.
Puis vint l’ivrognerie, le relâchement et la coupure des liens familiaux…bref ! La défaillance progressive. De l’ambition démesurée à la déchéance,  Arrès et Huguette, chacun des personnages garde ici sa valeur et rempli son rôle à merveille.
«Chronique d’Exil» est publié 2014 par les éditions Chihab 2000 livre. Son auteur, Brahim Ouis a fait de la lecture sa nourriture de prédilection. Il s’est adonné à l’écriture depuis les années 70 mais a gardé  sa production (plusieurs romans et essais) à l’état de manuscrits.
Natif de Constantine, il entamera des études secondaires qu’il qualifiera de sommaires «car, débarqué assez tôt, ainsi qu’il sied aux enfants d’indigènes grandis sous le joug du colonisateur, sous les prétextes les plus fallacieux». Plus tard, à l’âge de 23 ans, il opte pour l’exil «plus par curiosité que par nécessité, avec quelques idéaux en tête…
ce qui m’a permis d’exprimer une peinture assez réaliste et quelques peu vigoureuse, du vécu du véritable émigré, dans le sens réel du terme ; cet enfer eternel avec son cortège de misère sordide, d’angoisse du lendemain, du sacrifice de soi, des vices cachées et de la solitude».

  «Chronique d’Exil». Roman. Edition  Chihab 2000 livre.184 p.     
N.D.
 

Ouarda Bentaleb. Potière

La passion d’une gardienne des traditions

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le 16.09.15 | 10h00 Réagissez

C’est avec une grande fierté que Ouarda Bentaleb présentait ses produits de poterie au public, lors de la semaine de l’artisanat qui se tient depuis quelques jours au Palais de la culture Al Khalifa de Constantine. Elle a même des ustensiles qu’elle préserve jalousement et refuse de vendre.

Des produits qu’elle aime comme ses propres enfants. Ouarda parle avec une grande passion de ce métier qu’elle pratique avec amour, comme un véritable art. Il suffit d’admirer ces objets que ses mains ont «enfantés» avec une grande dextérité, et qui méritent d’être conservés au musée des arts traditionnels. «J’ai commencé à l’âge de 14 ans, en imitant ma mère,  puis avec la force des choses, je m’y suis engagée complètement, au point d’abandonner mes études, chose que j’ai regrettée amèrement», évoque cette dame humble, née en 1953 dans le petit village de Sidi Abdelaziz, dans la wilaya de Jijel.
Ouarda, qui continuera quand même dans cette voie, se rappelle encore de la belle époque des années 1970. «Il y avait de nombreux touristes qui venaient dans la région de Sidi Abdelaziz ; les produits de la poterie locale étaient très demandés ; tout ce que nous fabriquions le matin était écoulé dans la journée même», évoque-t-elle.
Malgré l’évolution technologique, Ouarda continue toujours de travailler à la traditionnelle. Elle refuse de manier le tour, et façonne l’argile avec ses mains. Ses outils sont toujours les mêmes. Un morceau de roseau, appelé «chetba» pour le lissage de la pâte, et «chaâra» en poil de chèvre pour le dessin. On y trouve «El mezahla» pour les gros traits, «El Mezhata» pour les traits fins, et «Rekassa» pour les traits en zigzag. Pour les couleurs, elle utilise toujours des produits naturels, notamment la terre rouge et les fameuses pierres dites «Neghra» et «Bayadha», qui demeurent rares de nos jours. Ses produits sont de véritables œuvres d’art naturel, car Ouarda refuse d’introduire la moindre goute d’émail ou d’autres produits industriels.
On y trouve ces belles jarres d’eau, appelées localement «El Qaâda», mais aussi «El Hellab» destiné à contenir du lait ou pour conserver les plats, et autres assiettes, mais surtout le fameux «Tadjine Nemra» très prisé de nos jours.Ouarda a même innové en fabriquant un barbecue en terre cuite. «Depuis 48 ans, je travaille ainsi pour sauvegarder ces traditions que j’ai transmises à mes filles et à beaucoup de femmes au foyer», affirme Ouarda. Cette dernière, qui continue de travailler à domicile, affiche une volonté pour transmettre son savoir-faire aux jeunes filles par la voie de la formation professionnelle. «C’est une activité noble et qui peut faire vivre plusieurs familles», dit-elle.                          
Arslan Selmane

Démolition des constructions illicites à Constantine

Les villas sont-elles concernées ?

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le 16.09.15 | 10h00 Réagissez
 
	Une opération musclée à la Cité 5
Une opération musclée à la Cité 5

Certains cas pourraient être traités et relogés dans le cadre du logement social.

La guerre est déclarée aux bidonvilles dans la wilaya de Constantine, à en croire un communiqué de presse, émanant du cabinet du wali et annonçant une large opération de démolition de bidonvilles, touchant aussi ceux évacués et ensuite réoccupés. Pas moins de 164 baraques ont été rasées cette semaine sur les sites de Fellahi 1 et Fellahi 2, à Ziadia, et ce, avec la couverture des forces de sécurité dont la présence est censée repousser tout débordement de la part des contrevenants.
Ces sites, dont les occupants ont bénéficié de logements neufs à Ali Mendjeli, ont été réoccupés par les enfants et proches parents des bénéficiaires, qui revendiquent des logements en usant du chantage classique : un homme, un logement. Cette fois-ci, la wilaya adopte une position ferme et refuse de céder au chantage. «Les conditions du relogement dans le cadre de la RHP sont prédéfinies. Nous accordons un logement neuf contre un bidonville», a indiqué Abdelmadjid Boumenkar, chef du cabinet du wali.
Ceci dit, notre source a précisé que certains cas pourraient être traités et relogés dans le cadre du logement social, mais ce traitement se fait, selon lui, au cas par cas. Idem pour les protestataires de la rue des Maquisards. M. Boumenkar a affirmé que les familles qui refusent de quitter les maisons menaçant ruine alors qu’elles ont bénéficié en juillet dernier d’appartements neufs, seront délogées. Le communiqué de presse annonce que cette opération entre dans le cadre de l’éradication des bidonvilles à Constantine et vise à récupérer les parcelles foncières qui seront exploitées pour l’édification de projets de développements dans le respect des lois de l’urbanisme.
Deux poids deux mesures
Il s’agit, en plus des sites mentionnés par le document, de ceux de Djaballah 1 et 2, la cité des Frères Abbes, El Menia et Sidi M’cid (La piscine). Tous ces quartiers verront le passage des engins dans les jours prochains, annonce-t-on. L’opération a touché aussi, lit-on dans le même communiqué, des constructions édifiées sans permis de construire.
Or, ce concept fait sortir deux catégories et exige des précisions de la part de la wilaya. En effet, si la guerre est déclarée aux bidonvilles avec emploi des moyens nécessaireset des pouvoirs de l’Etat, que fait-on des quartiers riches édifiés hors la loi ? Nos responsables locaux n’ignorent pas que chaque jour (et chaque nuit), une nouvelle villa sort du sol sur des sites comme Naâdja Seghira ou encore le terrain Benabdelkader, ces deux sites n’étant même pas inclus dans le PDAU.
Mieux, pour le deuxième cas, il s’agit même de terrains classés en rouge, c’est-à-dire menacés par le glissement de terrains. Si les autorités locales ont l’indélicatesse de combattre les bidonvilles et fermer l’œil sur les villas hors la loi, nous sommes dans une situation de deux poids, deux mesures. Une injustice sociale qui n’est pas sans conséquences.


 
Nouri Nesrouche

Constantine

Chronique de la violence ordinaire à Ali Mendjeli

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le 10.09.15 | 10h00 Réagissez

C’est arrivé lundi à l’hôpital civil d’Ali Mendjeli, à Constantine. Alors qu’un homme conduisait très lentement sa voiture, un autre brandissant un couteau de boucher arrive derrière lui et, le prenant par surprise, le frappe sur le crâne, le blessant avant de prendre la fuite.

Le passager qui accompagnait la victime sort du véhicule paniqué et commence à crier à tue-tête : «Il l’a tué ! Il l’a tué !» L’homme s’adresse à des policiers postés devant le commissariat qui se trouve à quelques pas et qui ont vu la scène.
L’absurde qui commande le comportement des policiers veut que ces derniers n’interviennent pas et font preuve de nonchalance devant la scène de crime.
C’est à peine si l’un d’eux a répondu à celui qui l’interpellait en disant : «Entrez à l’hôpital, faites un certificat et revenez nous voir !» Hallucinant ! Le passager convaincu qu’il n’aura pas d’assistance de la part «des flics» transporte alors la victime aux urgences pour lui sauver la vie. Heureusement que les médecins étaient là pour arrêter l’hémorragie.
Mais la scène n’est pas finie. Alors que le calme revient sur les lieux, l’agresseur, torse nu, fait irruption dans les couloirs du service des urgences, brandissant son arme mortelle et hurlant : «Où est-il ? Je vais l’achever aujourd’hui !» La terreur s’empare du personnel médical et des malades, parmi lesquels se trouvent des femmes et des enfants qui commencent à crier.
La victime, qu’on croyait inapte à bouger, sort à ce moment tout en sang de la salle des soins et s’adressant à l’agresseur, l’encourage à mettre à exécution ses menaces, raconte H. B. qui accompagnait sa femme et leur bébé malade.
La confrontation prend une tournure dangereuse, mais au moment de passer à l’acte, l’agresseur a été empêché, fort heureusement, par des agents de sécurité de l’hôpital. Le pire a été évité à ce moment, mais l’agresseur s’est débarrassé des agents de sécurité en les menaçant à leur tour. La scène qui a duré une éternité a eu un impact effroyable sur les personnes présentes au moment des faits.
Des femmes en pleurs tentaient de protéger leurs enfants. Le désordre était général. Les intervenants ont alors essayé de dissuader l’agresseur en jurant que la police a été alertée et qu’elle allait bientôt arriver. Le délinquant, connaissant certainement le temps de réaction de la police, ne bronche pas tout de suite et fait durer la scène d’horreur une bonne vingtaine de minutes.
Pendant tout ce temps, les agents de police, pourtant alertés par l’établissement et qui se trouvent au commissariat mitoyen de l’hôpital, ne viennent pas. L’agresseur finit par partir de son propre chef.
Depuis quinze ans que cette ville de Ali Mendjeli est peuplée, ces scènes de violence sont devenues ordinaires et la police intervient rarement. La délinquance agit en roue libre face à une population forcée d’accepter la banalisation de la violence. Personne ne compte sur le général Hamel et ses troupes, la loi de la jungle a occupé le vide institutionnel. La situation est explosive.
Nouri Nesrouche
 

Réglementation de la vente des moutons à Constantine

Soyons sérieux messieurs de la mairie !

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le 14.09.15 | 10h00 Réagissez

L’APC de Constantine s’est fendue hier d’un communiqué dans lequel son président annonce avoir désigné par arrêté municipal les lieux devant abriter la vente et le rassemblement des ovins en prévision de l’Aïd El Adha.

Les sites choisis, selon le document transmis à notre rédaction par l’APC, sont situés à Boudraâ Salah, au 7ème Kilomètre et au lieu-dit 108 chalets (ex- Ferme Gérard) sur la route menant à Chaâb Erssas.

Dans le même communiqué, la mairie de Constantine prévient que des mesures, comme la saisie et l’abattage des cheptels, seront appliquées aux contrevenants au présent arrêté municipal fixant les lieux de commerce des ovins durant la période s’étalant du 10 au 24 septembre en cours et ce de 6h à 18 h. A la lecture de ce communiqué, transmis avec quatre jours de retard, l’on est en droit de s’interroger sur le sérieux d’une telle démarche.
Tout le monde sait que personne n’a respecté ce genre d’arrêtés municipaux dans le passé et encore moins aujourd’hui. La vente des moutons a débuté il y a près d’une semaine dans nombre d’endroits à Constantine où chacun à pu constater que des revendeurs de moutons se sont déjà installés dans certains quartiers de la ville, à Zouaghi notamment près d’une mosquée en construction à l’intérieur de la même cité. Des points de vente ont été remarqués aussi à Ziadia, Emir Abdelkader, Boudraâ Salah et Djebel Ouahch. Des garages ont ,d’autre part  été transformés en étables dans le quartier de Oued El Had pour abriter le négoce du mouton et des maquignons occasionnels n’attendent que l’approche de l’aïd pour investir d’autres lieux.
Et le président de l’APC qui vient de se réveiller pour annoncer vouloir réglementer la vente des ovins en cette période de l’aïd où l’anarchie est à son comble, alors que la commune n’a rien vu de ce qui se passe dans les rues t qui est dans l’incapacité de s’acquitter de la plus simple de ses missions, celle qui consiste à débarrasser la ville de toutes les ordures qui s’accumulent jusque devant les portes de la mairie.    
F. Raoui
 


Qassantina 2015

Mohamed-Salah baba Hanni : L’homme qui fait parler le karnaf

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le 13.09.15 | 10h00 Réagissez


Mohamed-Salah Baba Hanni est un artisan de Ouargla qui a choisi une passion originale, celle de réaliser des œuvres d’arts à partir d’une branche du palmier, le karnaf. Rencontré récemment lors de la semaine culturelle de Ouargla à l’occasion de l’évènement Constantine capitale de la culture arabe 2015, ses travaux n’ont pas manqué d’émerveiller les visiteurs.
Le karnaf est une partie du palmier qui peut paraitre aussi banale, comme tout autre objet de la nature, mais entre les mains de Mohamed-Salah Baba Hanni, cela devient une véritable œuvre d’art. «J’ai toujours eu un penchant pour l’art, et j’ai toujours eu envie de développer mes capacités pour créer de belles œuvres. Cela a commencé en 1996 quand j’avais été invité chez un ami ; j’avais été attiré par une œuvre artisanale sculptée dans du karnaf, posée comme une décoration sur un téléviseur ; c’est à partir de ce moment que j’avais décidé de m’y mettre et de tenter d’explorer ce domaine», raconte Mohamed-Salah.
C’est le début d’une aventure qui ne cesse de révéler le don de cet homme de 53 ans, et l’occuper pendant ses temps libres, lorsqu’il se libère des contraintes de sa profession de technicien supérieur de la santé à Ouargla, qu’il exerce depuis 1987. Homme modeste et affable, Mohamed-Salah révèle qu’il aime surtout le silence nocturne pour travailler, en écoutant son chanteur préféré, Alla, le maître incontesté de l’art du Foundou. Il parle de ses débuts avec ce qui deviendra sa grande passion pour le karnaf. «Je suis issu d’une famille d’agriculteurs qui avaient une relation spéciale avec le karnaf, utilisé comme matériau pour fabriquer les plafonds des maisons ; nous avions ainsi une relation intime avec le palmier et tout ce qui en fait partie», évoque-t-il. Persévérant et dévoué, cet artisan autodidacte, qui veut toujours apprendre, se rappelle encore de ses premiers outils.
«J’ai commencé avec un simple couteau de cuisine et une lame Gillette, avec lesquels j’ai réalisé ma première œuvre : un puits traditionnel», dira-t-il. On le comprend, parce que l’artiste s’inspire de son environnement. Né à El Kasr El Atik, dans la vieille ville de Ouargla, où il y habite toujours, Mohamed- Salah cultive un amour profond pour cette partie de la ville, dont il déplore la dégradation. Cet amour pour El Kasr El Atik donnera naissance à de nombreux ksours et des mosquées en miniature, de différents modèles, sculptés avec grande dextérité sur du karnaf.
De belles œuvres qui racontent les richesses de la région.
«C’est ma manière d’exprimer mon attachement à mes racine et à ce patrimoine architectural», exprime Mohamed-Salah. Une façon aussi d’immortaliser un mode de vie ancestral qui tend à disparaitre. Avec modestie, il affirme qu’il veut toujours se perfectionner. Déjà, il travaille avec le cutter, plus facile à manier, mais il espère acquérir d’autres outils plus modernes. «J’ai pu avoir une scie électrique pour découper le karnaf», avance-t-il. Très attaché à son travail, Mohamed-Salah Baba Hanni ne rêve que d’une seule chose après son départ à la retraite, celle d’ouvrir un atelier pour transmettre son savoir-faire aux jeunes. 
Arslan Selmane

Livraison du contournement de Djebel Ouahch

Des déclarations contradictoires

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le 17.09.15 | 10h00 Réagissez

L’on ne connait toujours pas la date exacte de la livraison du contournement de Djebel Ouahch. Les déclarations des hauts responsables se révèlent contradictoires que l’on est devenu très sceptique quant à la mise en service de ce projet un jour.

Le wali de Constantine, Hocine Ouadah, lors d’une visite d’inspection effectuée mardi à ce même contournement, entre-autres, n’a finalement pas avancé une date. Il s’est contenté d’annoncer que «cela se fera avant la fin de l’année». Serait-il question du mois de novembre ou décembre ? On n’en sait pas plus. Aucune certitude, d’autant que ce projet qui a vu passer quatre ministres, demeure une écharde dans le pied du secteur des travaux publics. Quoi qu’il en soit, la déclaration du chef de l’exécutif  ne s’aligne pas sur celle tenue récemment par le ministre de tutelle.
En effet, Abdelkader Ouali, a soutenu en substance, lors de son passage à la radio nationale, il y a quelques jours, précisément le 7 septembre en cours que «les travaux ont été réalisés à 75% et on compte livrer ce tronçon de 13 kilomètres vers le mois d’octobre prochain». Une semaine après cette déclaration, Hocine Ouadah prolongera le délai de livraison d’au moins de deux mois. Y’aurait-il concertation entre le secteur à Constantine et sa tutelle ? Le doute est donc permis concernant la fiabilité des informations transmises à Alger.
A rappeler que le contournement de Djebel Ouahch, un itinéraire de 13 km, a été lancé sur les chapeaux de roue au lendemain de l’affaissement provoqué par l’éboulement du tunnel éponyme, le 1er janvier 2014. Il se situe sur un tronçon autoroutier menant vers Skikda et qui a pénalisé, in fine, les automobilistes.
En juin dernier, Abelkader Ouali qui  effectuait sa deuxième visite, en l’espace de quelques jours, à ce projet a été fort désappointé par la lenteur des travaux de ce chantier dont le taux de réalisation n’avait pas dépassé les 25 % alors que le délai contractuel de 6 mois, initialement arrêté, fut consommé. Ce qui l’obligera à reporter, encore une fois, ses livraisons et mise en service. Face à ces reports répétitifs dont les raisons sont qualifiées parfois de fallacieuses, les premières sanctions ne se sont pas faites attendre.
Le ministre  a, in situ, annoncé qu’ «à la lumière du cachet urgent et prioritaire que revêt ce projet de contournement, ce chantier de réalisation sera soumis désormais à une nouvelle organisation». Et d’expliquer que «des changements au sein de l’équipe de l’Agence nationale des autoroutes (ANA), chargée du suivi du projet seront incessamment opérés».
Des paroles suivies par les actes. Le directeur des travaux publics de l’époque sera le premier à en faire les frais. Depuis, les instructions fermes du ministre quant au renforcement des moyens ont, quelque peu, porté leurs fruits mais ne semblent pas suffisantes pour livrer le projet en octobre prochain, comme soutenu par la tutelle.                              
Naïma Djekhar

Promotion Gipest à Ali Mendjeli (Constantine)

Des mezzanines transformées en appartements cédées à prix d’or

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le 17.09.15 | 10h00 Réagissez
 
	Des appartements sont proposés pour des prix entre 8 et 10 millions 
	de dinars
Des appartements sont proposés pour des prix entre 8 et 10...

Tout est bon pour gagner plus et rapidement, même si cela n’est pas conforme à la législation.

Des citoyens voulant acquérir un logement auprès du Groupe d’investisseurs promoteurs de l’Est (Gipest), qui a réalisé depuis 2006 près de 1000 logements LSP à l’unité de voisinage 2 de Ali Mendjeli,  s’étonnent que le groupe en question propose des mezzanines, destinées initialement à un usage professionnel (fonctions libérales) à un prix bien supérieur au prix de cession des appartements F3 et F4, réalisés sur le même site.
Des appartements qui ont été cédés aux souscripteurs respectivement à 2,6 et 2,8 millions des dinars. Ces mêmes citoyens affirment que certains promoteurs de Gipest, après avoir aménagé ces mezzanines, situées au premier étage des immeubles, en appartements, ont en fixé le prix entre 8 et 10 millions de dinars, selon la superficie, soit quasiment le triple du prix de cession des logements. Pour confirmer ces propos, nous nous sommes rendus au siège de Gipest à Ali Mendjeli, en nous faisant passer pour un éventuel acheteur.
L’on nous a confirmé sur place que des mezzanines étaient bien à vendre par le groupe, mais que celles-ci sont cédées à l’état brut. Toutes les transformations entreprises seront à la charge de l’acquéreur, a-t-on précisé, tout en nous assurant que tous les acquéreurs, et ils sont nombreux, qui ont aménagé leurs mezzanines acquises auprès de Gipest en appartements, n’ont jusqu’à ce jour jamais été inquiétés par qui que ce soit, services de l’urbanisme ou autres.
S’agissant du prix de cession, l’on nous a confirmé qu’il peut atteindre les 10 millions de dinars pour des mezzanines d’une superficie de 100 m2. «Vous risquez tout de même de rencontrer un problème si un jour vous décidez de vendre votre bien, car il sera spécifié sur l’acte de propriété que la mezzanine que vous aurez acquise est destinée à un usage professionnel», nous a prévenu la personne qui nous a reçus à Gipest.
Ceci dit, nos sources soutiennent mordicus que certains investisseurs au sein de ce groupe ne sont pas aussi regardants vis-à-vis de la législation et n’ont pas hésité à aménager eux-mêmes des mezzanines en appartements pour les revendre ensuite au prix fort. Nos sources vont plus loin en affirmant que certaines cages d’escaliers de secours des immeubles réalisés par Gipest à Ali Mendjeli ont été transformées également en locaux pour être vendus à des particuliers.
F. Raoui

Constantine : décès de la veuve du chahid Zighoud Youcef

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le 18.09.15 | 10h00 Réagissez

Hier, à 3h du matin, s’est éteinte à son domicile, dans le quartier du Coudiat à Constantine, Aïcha Trifa, veuve du chahid Zighoud Youcef, à l’âge de 90 ans.

Celle qui a vécu les dures années de la Révolution aux côtés de son défunt mari, militant de la cause nationale, membre du Groupe des 22, puis responsable de la Zone 2 (qui deviendra la Wilaya II historique) après la mort de Didouche Mourad, puis l’un des membres influents du Congrès de la Soummam, est née en 1925 à El Harrouche.
Tous ceux qui ont connu la défunte témoignent de sa bravoure, surtout après les durs moments de la répression coloniale ayant suivi le déclenchement de la Révolution dans la région du Nord constantinois, mais aussi après les attaques du 20 Août 1955. Aïcha Trifa a de tout temps soutenu son mari, et elle est restée toujours fidèle à sa mémoire. Après l’indépendance, elle vivra dans un modeste appartement dans le quartier du Coudiat à partir de 1964.
Elle restera toujours cette femme modeste, humble, réservée et surtout désintéressée, car n’ayant jamais cherché à se mettre sous les feux de la rampe. Véritable mémoire vivante, Aïcha Trifa a montré une grande disponibilité pour apporter son témoignage à chaque fois qu’elle a été sollicitée par la presse. Hier, une foule nombreuse a accompagné la défunte à sa dernière demeure au cimetière de Djebel Ouahch. 
Arslan Selmane


La vraie légende du général «Toufik»

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le 18.09.15 | 10h00 Réagissez

Que cache le mythe Toufik qui vient de quitter ses fonctions après 25 ans à la tête du DRS ? Un homme, un soldat, un «monstre paranoïaque», une émanation de l’Ancêtre comme on appelle le MALG historique dans la «maison» ? Décryptage du parcours de l’homme le plus mystérieux d’Algérie.

Le militant algérois a de l’œil. Les années de militantisme dans le PPA-MTLD, le scoutisme et même en tant que membre du Mouloudia historique et la clandestinité de la cellule de l’organisation politico-militaire du FLN-ALN, ont aiguisé son regard. Et ce regard tombe sur ce jeune homme, un peu solitaire au lycée, bon élève et très discret, qui tranche avec la gouaille joyeuse des Algérois.
Le militant est du même quartier que le jeune homme, Saint-Eugène à Alger. Il connaît bien sa famille, notamment son père Ahmed, Ahmed Mediène. Il étudie longtemps son cas et son intuition lui dit qu’il faut recruter ce jeune homme renfermé. Il le voit souvent ce jeune Mohamed, assis seul sur une marche des escaliers à côté de l’ex-Opéra d’Alger, square Port-Saïd actuellement. Assis et silencieux, regardant le monde s’agiter autour de lui. Parfois des heures.
Il a quoi ? 18, 19 ans ? Petit gabarit à la peau claire et aux yeux scrutateurs qui s’imprègnent de son environnement, scannent la place de l’opéra en silence. Nous sommes en 1959. Le militant FLN-ALN approche le jeune homme : «Tout ce qu’on te demande est de rester ici et de noter mentalement tous les mouvements que tu aperçois, les flics français, leurs commissaires, quand ils rentrent dans le café, avec qui ils ont parlé…
Tu vois tout ça et tu me rends compte après verbalement.» Sans hésitation, le jeune Mohamed dit oui à son voisin, respecté dans le quartier pour ses engagements et son niveau d’étude (en droit). Quotidiennement, chaque soir à Saint-Eugène, Mohamed faisait un compte rendu au responsable clandestin. D’une précision terrible, oralement, sans notes écrites ou aide-mémoire, ce qui a permis à l’Organisation de mener pas mal d’opérations fructueuses. Puis c’est le maquis, les premiers coups de feu alors qu’il n’a pas encore vingt ans...
L’embuscade où il a failli y passer, n’était l’intervention héroïque du frère aîné de Betchine ! Ensuite, la Tunisie, les opérations à la frontière et ses débuts dans les transmissions chez le MALG, avec toujours ses silences et ses regards scrutateurs, sa retenue. Il observait le monde en chaos autour de lui et traçait son sillon dans cette armée embryonnaire qui, déjà aux frontières, était plus puissante que les armées du Maroc et de la Tunisie réunis.
Scanner vivant
«Cette incroyable faculté à observer que Mediène a développée très jeune lui a beaucoup servi dans sa carrière, témoigne un ancien colonel des services actions du DRS. Il a ce tempérament très calme d’un observateur hors du commun. Dans nos réunions, et sans en faire trop, il observait les visages de tout le monde, étudiant les réactions. Un vrai scanner vivant.» Un scanner vivant, selon cet ancien opérationnel à la retraite ? «Parfois, il nous étonnait, c’est sa faculté d’observer, son œil, son intuition qui nous surprenaient. Ecoutez ça», nous relance l’ancien colonel. Invité à dîner chez un de ses collaborateurs, un général des services opé’ (opérations à l’étranger), «Toufik» arrive dans son véhicule tout-terrain, sans escorte.
Il embrasse son hôte à l’entrée de la villa barricadée sur les hauteurs d’Alger, à Hydra, dans une impasse sécurisée, avant de se crisper et de reculer de quelques pas. «Qu’est-ce qui ne va pas ?» demande, intrigué, le barbouze. Pensif, le petit homme à la peau claire et aux yeux nerveux derrière ses grosses lunettes le bombarde calmement de questions : «Tu as changé ta garde ? Tu as reçu une livraison ?
Tes enfants sont venus avec des amis ? Tu as reçu des ouvriers pour des travaux chez toi ?... » Vexé, le général maître des lieux, perd patience : «Mais enfin, dis-moi ce qui se passe ? Rentre.» L’homme à l’écharpe rouge, souvenir des classes au KGB, attrape alors son talkie-walkie pour donner des ordres pour convoquer des démineurs. Une heure plus tard, la voiture du général-hôte est découverte pleine de TNT. De quoi souffler la maison, une partie du quartier, la famille du général opé’… et son invité, Mohamed Mediène.
Calme
«C’était dans les années 1990. A l’époque, une guerre fratricide déchirait les services secrets. Mediène a senti le danger, comme un détecteur d’explosifs ; son ami est resté bouche bée. Mediène a encore gagné contre le destin», conclut le colonel. Comment gagner contre le destin ? Comment rester à la tête des services secrets les plus secrets si longtemps, 25 ans ?
«Il écoutait tout le monde, ne coupait jamais la parole, témoigne un ancien collaborateur, puis il parlait à la fin, succinctement. Un jour, je lui avais signalé un fait gravissime, que je ne peux dévoiler ici. Il m’a juste écouté, sans être ni ébranlé ni choqué, son visage est resté de marbre. A la fin de mon rapport, il a juste dit :‘’Ok, alors il faut faire ceci et cela’’. Calmement, alors que je lui exposais une affaire de sécurité d’Etat. Il nous a toujours bluffés avec son calme.
Du coup, nous, ses collaborateurs, essayions de l’imiter, calme et discipline.» «Sa discipline était exemplaire et il n’a jamais remis en cause ou même commenté un ordre, confie un conseiller à la Présidence qui est pourtant très critique face à la puissance et à l’entrisme du DRS. Il n’a jamais traîné de scandale ni eu de sanction, même minime. Jamais de frasque. Ce n’est pas quelqu’un qui a ramassé du fric. Et surtout, c’est un patriote, un vrai.
Je ne suis pas d’accord ni avec ses méthodes ni avec sa manière de gérer le DRS comme un Etat parallèle, mais je dois reconnaître qu’il a un sens du patriotisme très élevé.» «En 2003, ‘’Toufik’’ remet un dossier complet sur le scandale Khalifa à Bouteflika. Ce dernier, 48 heures après et en plein Conseil des ministres, lance : ‘’Le patriotisme de Si Toufik me rappelle celui de Si Ben Boulaïd. Si Toufik nous a sauvés d’une vraie catastrophe‘’», raconte le cadre d’El Mouradia.
Et d’ajouter : «Sans le respect que lui devaient ses hommes, sans son autorité, il y aurait eu des dérapages contre le Président, je vous l’assure.» «Jamais il n’a dit un mot déplacé sur Bouteflika, pas une seule fois. Quand ils doivent se rencontrer, le protocole est très strict. Mediène suit la voie protocolaire et les deux responsables correspondent via leurs chefs de cabinet respectifs. Il l’appelle toujours Monsieur le président, Bouteflika lui, se contente d’un ‘’Si Toufik’’», explique le même conseiller.
Soldat
«Mediène est un soldat, on oublie cela souvent, indique un de ses hommes, chargé de la lutte antiterroriste. C’est un enfant du MALG et de l’ALN. Il était dans une projection, disons, historique, sans jamais bien sûr faire de l’ostentatoire par rapport à son rôle ou à sa puissance. D’ailleurs, il n’est pas un janviériste comme on le présente souvent. Quand les généraux Taghit, Touati, Djouadi, Lamari (Mohamed), Gheziel et Nezzar (venu tardivement à ce groupe) ont commencé à se réunir pour trouver l’astuce pour déposer Chadli en 1992, il n’était pas là.
Puis, dans les semaines qui ont suivi, il n’a ni dénoncé ni soutenu leur démarche. Sa priorité était de ramasser les lambeaux des services après le traumatisme de 1988, les accusations de tortures, le départ de Lakehal Ayat et de Mohamed Betchine.» «A un moment donné, les civils se sont barrés, s’emporte un commandant de l’ANP de l’époque. Djenouhat, Taghit, Touati et d’autres hauts officiers de l’armée étaient hors d’eux.
Structure globale
On est en 1992 et on avait ‘’gentiment’’ demandé à Chadli de partir en lui envoyant Djenouhat qui était son ami, avec tout le respect qu’on doit au chef des forces armées, à un moudjahid, à un colonel du temps de Boumediène. Il y eu alors une volonté de recentrage autour des forces armées et on avait les hommes pour ça : Touati, Mohamed Lamari et surtout Mediène qui s’occupa de sécuriser les militaires tandis qu’on militarisait la sécurité.» «Mediène avait hérité de la structure la plus compliquée en Algérie, mise en lumière après les accusations de torture d’Octobre 1988, décapitée de ses chefs ; il pensait qu’il fallait ramasser les morceaux, créer un corps de frappe capable de faire face à la guerre qui s’annonçait, explique un autre collaborateur de «Toufik» durant les années 1990, aujourd’hui à la retraite.
Face au fait que l’ANP, bâtie sur les schémas soviétiques et arabes lourds et inadaptés à la guérilla, face au fait qu’il fallait créer une structure globale qui assume le putsch contre Chadli avec intelligence et efficacité, Mediène a commencé ce travail titanesque de rassembler les services en un seul et créer le DRS, qui englobait à l’époque toutes les directions du renseignement militaire et civil, mais aussi pas mal de ‘’directions secrètes’’ pour maintenir le bon fonctionnement de l’Etat, au cas où.»
Et là, l’ancien colonel nous cite la DSE. «La Direction de la sécurité de l’Etat n’existe pas réellement, elle est constituée de l’état-major du DRS plus d’autres personnalités importantes, en cas de crise ; cela s’est produit quelquefois, notamment dans les années 1990.» Face à cette volonté de concentrer tous les services entre les mains de «Toufik», des oppositions naissent, notamment celle de Khaled Nezzar, ministre de la Défense à l’époque, qui ne portait pas Mediène dans son cœur et qui n’aimait pas trop les services de renseignement, mais qui a dû céder face aux sollicitation du «Cardinal de Frenda», le général Larbi Belkheir, protecteur du colonel Mediène.
L’autre à s’opposer est le chef de gouvernement de l’époque, Mouloud Hamrouche. «Si Mouloud s’est accroché avec Nezzar (qui a fini par défendre les thèses de Mediène) devant Chadli, raconte un ancien ministre ‘réformateur’. Il était à ses yeux hors de question de revenir sur la restructuration des services secrets pour en recréer un Léviathan, une machine gigantesque sous l’autorité d’un seul homme.
Le démembrement des services dans les années 1980, leur spécialisation et leur gestion par un général non issu de la boîte, le tankiste Lakehal Ayat, ont pu créer un début de transition entre police politique et services de renseignement performants. Même le chef du Mossad a reconnu que les services algériens l’ont complètement débordé au Liban pendant la guerre civile dans les années 1980.» Peine perdue. Chadli écouta plutôt Nezzar et Belkheir et le discret colonel Mohamed Mediène, qui devint par décret présidentiel de septembre 1990 le DRS, le directeur du renseignement et de la sécurité.
Sa fonction, son nom et sa structure se confondant en une seule entité qui a pu traverser la guerre et les pires crises politiques, souvent non sans dégâts. «Il a été au cœur de la guerre et de la gestion du sortir de la guerre, commente un de ses collaborateurs. Le DRS a été la première instance à penser qu’il n’y avait pas d’issue militaire à la lutte antiterroriste et les contacts des services avec l’AIS remontent en fait à 1994, à l’initiative du ‘’major’’ bien sûr. C’est pour cela que le DRS a trouvé en Bouteflika l’homme idéal qui endosserait cette politique, intégralement», assure un cadre de la boîte.
Dynastie
«Mais le patron a fait beaucoup d’erreurs, surtout deux, majeures : il aurait dû s’opposer franchement à la réélection de Bouteflika, comme l’a fait Smaïn Lamari (le défunt n°2 du DRS) et il aurait dû aussi ‘’ouvrir’’ les services à des compétences civiles, pour élargir nos champs de réflexion, regrette un ancien officier de la ‘‘maison’’. Au lieu de cela, le DRS s’est renfermé sur lui-même et la paranoïa interne nous a fait beaucoup de mal.» «Certains disent qu’il a été démis de ses fonctions, d’autres prétendent que c’est lui-même qui a démissionné dix jours avant l’annonce officielle. Peu importe, poursuit l’ex-DRS.
Le chef savait que parmi ceux, nombreux, qui courbaient l’échine devant lui, beaucoup voulaient le détruire. Mais il est resté étrangement passif.» «Personne ne peut absolument rien contre Toufik, même Gaïd Salah qui n’en a ni les capacités ni l’envergure. Toufik est malin, très malin ! Tu peux le poignarder plusieurs fois, il ne bronchera pas ! Un animal à sang-froid», nous disait l’ex-général Hocine Benhadid. Son départ arrange quelque part les deux pôles, la Présidence et le DRS. «Bouteflika ne veut pas partir en laissant le système qu’il a trouvé en arrivant en 1999, cela serait une preuve d’échec.
De son côté, Mediène sait que son temps est révolu, il a été le patron d’une structure dont la raison d’être a évolué et il ne peut plus jouer son rôle d’arbitre au sein d’une collégialité de la décision qui n’existe plus à cause de Bouteflika, analyse un ancien de la ‘‘maison’’ qui a commencé sa carrière au sein du MALG. Les services secrets, eux, continueront à vivre, Mediène n’étant qu’une étape de leur longue existence depuis le maquis. MALG, DSM, DCSM, DGPS, DRS… Qu’importe le sigle, les services sont l’ADN de l’Etat algérien et la dynastie révolutionnaire veille au grain et saluera un des siens, Si ‘’Toufik’’, chaleureusement. Et très discrètement.»


 
Adlène Meddi

Migrants en Algérie : Sortir de la clandestinité

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le 18.09.15 | 10h00 Réagissez
Migrants en Algérie : Sortir de la clandestinité

Ils sont plusieurs milliers installés dans les villes du nord du pays. Migrants, venus des pays subsahariens, ils tentent de se faire une place. Mais sans carte de séjour, les acquis obtenus par les associations sont très fragiles.

«C’est bon ! J’y suis allée ce matin !» Cheveux courts, grands anneaux dorés aux oreilles, la jeune femme apostrophe son ami qui passe en voiture sur une grande rue du centre-ville d’Oran. Ce jour-là, elle a inscrit son enfant à l’école publique. L’homme dans la voiture, Roland, sourit. Ce migrant camerounais vit en Algérie depuis 10 années et l’accès aux droits est sa bataille quotidienne. «C’est possible, mais il faut lutter contre les peurs, les idées reçues du côté des migrants, du côté des autorités et du côté des associations elles-mêmes, mais c’est possible !» Sans carte de séjour, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants vivent en Algérie. L’environnement géopolitique régional a poussé ces migrants à rester plus longtemps sur le territoire. Une enquête associative a évalué la durée moyenne de séjour en Algérie à 3 ans. «L’Algérie n’est pas un pays plus raciste que le Maroc ou la Libye.
Les gens sortaient plus vite d’Algérie à cause du cliché du Maroc, pays proche de l’Espagne, de la France, de l’Europe. Mais au Maroc, la sociabilité n’est pas la même, la vie n’est pas aussi facile et puis, ici, le travail de base est plus facile à trouver. Quand tu es manœuvre sur un chantier et que tu es payé 400 DA la journée, en Algérie, tu arrives à te payer de quoi manger et mettre 200 DA de côté en plus. Ce n’est pas le cas au Maroc et le logement y est plus cher», explique Roland*. Sans droits théoriques, les migrants obtiennent, jour après jour, de petites améliorations dans leur quotidien. A Alger, les autorités ont autorisé cet été la scolarisation de plusieurs enfants à la demande des associations.
A la rentrée, certaines familles avaient déjà quitté le pays, mais «c’est un bon signal», souligne un acteur associatif. Jusqu’à aujourd’hui, certains parents réussissent à inscrire leurs enfants dans les écoles privées. Lili, 7 ans, a sa blouse rose et son cartable. La petite fille a d’excellents résultats en français et est très douée en arts plastiques selon la directrice de son école. «Bon, pour l’arabe, elle est loin derrière ses camarades. J’ai convoqué ses parents. Sa mère s’est mise à pleurer dans mon bureau», explique-t-elle.
Lili a du mal à déchiffrer une phrase, malgré les cours particuliers qu’elle suit. Deux fois par semaine, puis une seule fois. Son enseignante affirme que la petite a fait de gros progrès et demande à ce «qu’elle travaille plus». «L’institutrice voudrait qu’elle soit aussi forte que les autres, mais ce n’est pas possible. Dans la maison, on parle français», lance sa mère. La petite Lili vit au milieu des adultes, dans une pièce qui sert de chambre à ses parents et son petit frère, mais aussi de lieu où les habitants du reste du bâtiment se retrouvent.
Garages
Si les séjours des migrants sont de plus en plus longs, les notaires exigent une carte de séjour en cours de validité pour signer un contrat. Résultat, les nouveaux arrivants s’appuient sur les réseaux de relations des anciens pour trouver où «poser sa tête», mais les conditions sont très précaires. Dans une banlieue d’Alger par exemple, un Camerounais qui vit en Algérie depuis 15 ans, loue un bâtiment inachevé à un propriétaire algérien, et gère les sous-locations des pièces au sein du bâtiment au fur et à mesure des départs et des arrivées. Il y a une arrivée d’eau pour la trentaine d’habitants. A Oran, Alice, 27 ans, vit dans le garage d’une maison. Le propriétaire lui loue 10 000 DA. Pas de fenêtre, un sol humide et un robinet au-dessus des toilettes pour l’eau courante.
Danièle, elle, loue une pièce chez un particulier dans un bidonville d’un quartier périphérique. Sa «bailleuse» a construit 4 murs de parpaings et posé une plaque de tôle dessus. Danièle a eu la place d’installer un lit de deux places, un téléviseur et une étagère. Il y a un coin cuisine, et un robinet au-dessus des toilettes qui fait office de douche. Une porte permet à la «bailleuse» d’entrer dans la pièce à tout moment. Coût de la location : 10 000 DA par mois. Maggie, jeune maman aux cheveux courts, doit cuisiner et se doucher dans la cour devant la pièce qu’elle loue.
Pour obtenir de l’eau, la «bailleuse» a fait un trou dans le mur mitoyen et lui passe une tuyau d’arrosage chaque jour, le temps que la jeune femme remplisse ses bassines. La jeune femme, un peu absente, sourit : «Ici, les propriétaires sont bien élevés, ils ne sont pas méchants, ils me laissent tranquille». Si elle fait la précision, c’est parce qu’à Alger comme à Oran, de nombreux migrants témoignent de harcèlement de la part des propriétaires de leurs logements. «Je faisais à manger à des compatriotes pour gagner un peu d’argent, et du coup j’achetais et je vendais des bières. Le bailleur rentrait chez moi, se servait des bières dans le frigo.
Si la porte était fermée, il défonçait la porte», raconte Anaïs, qui a déménagé depuis. A Alger, un jour de Ramadhan, le propriétaire de l’immeuble inachevé entre à l’improviste, fait le tour des chambres, insulte plusieurs habitants et face à deux jeunes qui refusent de rentrer dans leur chambre, il donne un coup de pied dans leurs tabourets pour les faire tomber. Personne ne bronche. «ça va passer, il va finir par partir.
On ne peut rien y faire», lâche un habitant. L’impuissance revient souvent dans les conversations. «Le mieux c’est d’encaisser et d’essayer de s’adapter à la culture», estime Danièle, car l’essentiel selon elle est d’avoir un toit sur la tête et de quoi manger. «Pour m’en sortir, je suis coiffeuse à domicile. Je tresse mes compatriotes camerounaises. Mon conjoint se débrouille dans la maçonnerie et la peinture. ça nous permet de ne pas nous retrouver dans la rue. Si je pouvais travailler, je pourrais subvenir à mes besoins : payer ma maison, mes médicaments, m’habiller, participer à la scolarité de mon enfant au Cameroun… Là, on vivote», poursuit-elle. Ce jour-là, la jeune femme assise sur le tabouret, un paquet de rajouts capillaires dans les mains, c’est Fidèle, 27 ans. «Le véritable problème c’est le travail.
J’ai fait un mois dans une usine de fabrication de yaourt et le monsieur m’a demandé d’arrêter parce qu’il voulait des papiers, une carte de séjour. Il était vraiment désolé de mettre fin à ma mission, il n’avait pas le choix. J’ai travaillé aussi dans un cybercafé pendant un mois. Même chose, il fallait des papiers pour continuer». Conséquence de la précarité économique de ces femmes, la nécessité de se mettre en couple pour celles qui ont fait la route seules : «Pour ne pas se laisser aller à la prostitution, tu es obligée de rester avec un homme. Généralement, lorsqu’on arrive en Algérie, nous sommes accueillies par une famille d’accueil. Et parmi eux, il y a plusieurs personnes.
Des femmes et des hommes mélangés. C’est dans ce groupe de personnes que j’ai rencontré mon copain, un garçon conscient, pas comme les autres qui passent leur temps à boire de la bière et à jouer aux cartes.» Mais Julie, arrivée il y a trois ans, a un regard plus dur : «Quand on arrive, les anciennes qu’on trouve ici nous mettent de mauvaises idées en tête. Elles veulent nous exploiter, nous mettre dans le milieu de la prostitution, et nous dire qu’il faut absolument se mettre en couple avec un homme pour s’en sortir. On te dit que les femmes ne peuvent pas travailler.»
Frappées
Un matin de décembre, Fabrice, père de deux enfants, a été agressé. Il s’est jeté de la voiture de ses agresseurs pour leur échapper. Plaie ouverte sur le crâne, il est amené aux urgences. «La première question qu’on m’a posée, c’est : Monsieur, où sont vos papiers ?» raconte-t-il. Une jeune femme aux longues tresses, jean et tee-shirt violet, qui vit dans la capitale depuis deux ans, raconte avoir été attaquée par ses voisins. Alors qu’elle descendait d’un taxi, on lui a lancé un parpaing. Puis un homme l’a frappée avec une bouteille en verre, lui a craché dessus, et rentré chez lui pour prendre un couteau et est ressorti pour la poignarder dans la cuisse : «On n’a pas porté plainte. Je n’ai pas de papiers.
Mon mari n’est pas en règle. Si on va voir la police, on aura nous-mêmes des problèmes.» Emmenée à l’hôpital, elle n’a pas pu acheter tous les médicaments nécessaires pour se soigner. L’infection a abîmé son genou. Elle boite toujours. Les principales victimes des violences sont les femmes. «Les femmes, on dirait des torchons, des serpillières. Nous sommes menacées, maltraitées par des Algériens. Nos frères nous maltraitent aussi. Nous courons des risques», raconte une jeune femme en longue robe colorée.
Frappée par un passant en allant au marché, elle refuse désormais de sortir de chez elle : «Je ne peux pas vous dire que la police nous protège. Des fois, la police ne nous reçoit même pas.» Assise à côté d’elle, une de ses amies, le crâne enveloppé dans un foulard, explique ne pas pouvoir aller porter plainte : «A chaque fois que quelqu’un entre au commissariat, il se fait arrêter. Il y a deux jours, le père de mon enfant a failli me tuer. Qu’est-ce qui va m’encourager à porter plainte ? J’ai peur. Si on m’arrête, si on me garde en prison, qui s’occupera de mon
bébé ?»
Progrès
Autre sujet d’inquiétude, les centres de santé. «Lors de mon accouchement, le personnel de l’hôpital se regroupait autour de mon lit et se moquait de moi, raconte une migrante libérienne. Il a fallu qu’un médecin intervienne et s’occupe de moi pendant tout l’accouchement pour que cela s’arrête.» Au-delà de l’accueil parfois violent ou insultant, les migrants craignent d’être interpellés. Au début du mois de septembre à Oran, après avoir accouché, une jeune femme a été retenue, menottée à son lit pendant 24h avant d’être relâchée, alors que ça n’était pas arrivé depuis 2 ans. Car les choses évoluent petit à petit.
Dans quelques centres de santé, les associations ont ouvert une discussion avec les soignants pour répondre à leurs inquiétudes. Même chose dans certains quartiers d’Oran, avec la gendarmerie qui, en cas d’agression sexuelle, accepte désormais de prendre les plaintes. Dans la banlieue ouest d’Alger comme à Oran, des cliniques et centres de santé accueillent les migrants sans problème. Quelques hommes et femmes qui vivent en Algérie depuis plusieurs années font office de lien entre les communautés et les associations, et, jour après jour, ils répètent les mêmes conseils.
Longues boucles d’oreilles colorées, Josiane vit en Algérie depuis 6 ans. Grand sourire, yeux brillants, elle passe sa journée à répondre à son téléphone portable. Un rendez-vous médical pour l’un, du lait pour bébé pour l’autre, elle tente d’aider comme elle peut ceux qui, comme elle, vivent ici sans moyens ni droits garantis. Elle anime aussi un groupe de parole pour femmes migrantes : «Un endroit où tu peux dire, sans qu’on te juge, que tu as failli te prendre une baffe aujourd’hui et que tu te sens mal».
Plusieurs fois par mois ces femmes se regroupent dans un local associatif. Plusieurs d’entre elles ont un petit boulot : coiffure, cuisine, accueil, ménage. «C’est important d’avoir comme modèle des femmes qui sont un peu autonomes. ça permet à beaucoup de migrantes de dire non à certaines choses, d’avoir plus confiance en elles», explique Josiane. L’un de ses projets en cours, c’est la création d’un lieu d’accueil pour femmes et enfants. Au rez-de-chaussée d’un immeuble, derrière une porte, une petite pièce de 4m2, puis une porte vitrée qui donne sur un grand jardin. Là, deux préfabriqués abritent des chaises, des bibliothèques et des sanitaires. «On a eu une première partie de financement pour ces deux chalets. Là, il n’y a plus d’argent. On a les chalets, mais pas l’argent pour acheter le matériel et payer les salaires», regrette-t-elle.
Autonomie
Pourtant, tout est prêt. La clinique mitoyenne a accepté le projet avec enthousiasme, les voisins aussi. Une association pour enfants handicapés est installée de l’autre côté du mur et pourrait faire l’objet de partenariats et l’apport pour les migrantes serait inestimable. «Le cœur de la vulnérabilité, c’est l’oisiveté. Les expériences des uns peuvent apporter des perspectives aux autres. Ce lieu pourrait permettre à des femmes d’accéder à des formations, de devenir autonomes, de devenir des leaders.
Elles pourraient faire le choix de continuer l’aventure ou de rentrer chez elles», explique Roland, le migrant militant, qui a mis sept mois à rédiger ce projet, en s’inspirant des expériences marocaines et tunisiennes. Sans avancées concrètes, Josiane et Roland commencent à se décourager. «On a envie que les choses changent. Elles peuvent changer, mais il n’y a pas d’acteur assez fort pour assumer et prendre les dossiers en charge. Je ne vois pas quelle autorité algérienne viendrait fermer un lieu pareil, pourtant les acteurs associatifs sont craintifs. Tout ça nous épuise», regrette Roland. Un mercredi de septembre, le jeune homme a commencé à trier ses affaires.
Il a jeté beaucoup de documents, gardé quelques dossiers, vendu tous ses meubles et cédé son appartement à une amie, «pour qu’elle soit plus tranquille». Il a dit l’air de rien à quelques amis : «Si tu n’arrives pas à m’avoir, c’est que je suis parti». Personne n’a posé de question. Fatigué de voir ses projets bloqués, Roland a cessé de se battre. Il a quitté l’Algérie cette semaine pour rentrer dans son pays. Au Cameroun, il veut créer une association pour aider les femmes. Il force un sourire : «Les choses ont dû beaucoup changer là-bas.»
 
Leïla Beratto & Mohand Azzouz
 

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