الأربعاء، أكتوبر 28

االاخبار العاجلة لالغاء احتفالات اسقاط العلم الفرنسي من مبني الاداعة والتلفزيون الفرنسية في الجزائر بسبب تكريم فرنسا في معرض الكتاب الدولي يدكر ان معظم عمال التلفزيون والاداعة الجزائرية عايشوا دكريات سعيدة فيقناة الاداعة والتلفزيون الفرنسية في الجزائر وشر البلية مايبيكي

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االاخبار العاجلة لالغاء  احتفالات  اسقاط العلم الفرنسي من مبني  الاداعة والتلفزيون الفرنسية في الجزائر  بسبب تكريم  فرنسا في  معرض الكتاب الدولي يدكر ان  معظم عمال التلفزيون والاداعة الجزائرية عايشوا  دكريات سعيدة فيقناة الاداعة والتلفزيون  الفرنسية في الجزائر وشر البلية مايبيكي



حافلة   تلفزيون  فرنسا في الجزائر تحولت الى النمقل العمومي












http://pszap.chez-alice.fr/gerbi/


http://www.sidielhadjaissa.com/article-bribes-de-memoire-partie-2-par-si-mohamed-rezzoug-ben-bachir-111772486.html







- La Saga de Radio Alger-

Alain Gerbi

"Ici France V,
Radiodiffusion Télévision Française en Algérie,
nous émettons dans la bande des 306m ondes moyennes ...
 "



Alain Gerbi dans le studio de France V rue Hoche.


Naissance d’une passion
J’ai grandi une oreille quasiment collée au poste.
Dès son premier jour, le Grandin, est devenu un membre à part entière de la famille! 
Nous n’avons eu que quelques mètres à faire, mon père et moi, pour aller l’acheter chez Morell-Puget (1)  au 98 de la rue Michelet juste en face du 99 où nous habitons, et depuis il rythme un peu la vie familiale.
Fanatique de la radio et plus particulièrement de Radio Alger, je connais les noms de tous les speakers et comédiens de la station.
Mes parents sont de fidèles auditeurs des soirées théâtrales du mardi et du samedi, et le dimanche soir c’est la pièce policière, jouée par les comédiens de la troupe de Radio Alger, qui réunit tout le monde autour du poste pour l’enquête menée de main de maître par l’inspecteur Pluvier, héros de la série incarné par Marcus Bloch.
Nous sommes dans les années 50, Radio Alger n’émet pas en continu. Paris prend l’antenne plusieurs heures par jour, en deux tranches le matin et l’après midi, et il y a également des retransmissions spéciales certains soirs.
Un des speakers parisiens s’appelle Jean Toscane, quelle classe lorsqu’il annonce: « Et voici Des Notes sur la Guitare, une émission d’Alexandre Lagoya,  présentée par l’auteur… » Je trouve cela grandiose.
C’est ainsi que très tôt naissent mes deux passions : la Radio et l’Art Dramatique.
Une idée fait son chemin…
Je n’imagine plus l’avenir ailleurs que devant un micro.
A 17 ans c’est donc le concours d’entrée au conservatoire, j’entre dans la classe de madame Paule Granier, et tout va s’enchaîner.





Premier contact avec Radio Alger.
En sortant du lycée Gautier, il n’y a que la rue à traverser pour entrer à la radio.
C’est trop tentant…
J’hésite longtemps, puis un midi à la sortie des cours, prenant mon courage à deux mains je demande à entrer. Le planton (il s’appelait Fitoussi) m’amène à Jean Gabriel Grand  etMarcel Amrouche, tous deux journalistes célèbres en Algérie. Ravis ou amusés de l’intérêt que je leur porte, ils me reçoivent très gentiment, me font visiter la radio, me parlent de leur métier et surtout me permettent d’assister à un journal parlé en direct. Je suis fasciné.
J’ai vraiment l’impression d’être dans le Saint des Saints.
Les Informations sont encore au 10 rue Hoche, mais les locaux commencent à être exigus et un déménagement est prévu, de même que pour les services administratifs, dans le nouveau bâtiment de la RTF (radio télévision française en Algérie) situé boulevard Bru. Rue Hoche il ne restera bientôt que les émissions artistiques et de variétés qui pourront prendre leurs aises …
                                             
Variétés Cocktail
Parallèlement au conservatoire et au lycée, je commence à faire de la figuration ou de petits rôles à la télévision Boulevard Bru, dans les émissions, opérettes ou opéras, réalisées par Albert Dagnant, (2) originaire comme moi de Maison Carrée, à qui j’ai été recommandé.
Cependant, toujours passionné de radio je vais très souvent rue Hoche, domaine des émissions artistiques, c’est ce qui m’intéresse, bien plus que le journalisme.
Je fini par proposer à Bernard Latour responsable artistique de Radio Alger une émission de variétés. L’idée lui plait. Quelques essais au micro pour vérifier mes compétences et il me donne ma chance, j’animerai l’émission matinale « Variété Cocktail » avec Jean-Jacques Oliviero un autre jeune speaker, celui-ci se désengageant peu après, je continuerai seul.
Ce n’est pas pour me déplaire.
De la bonne variété : Brel, Brassens, Montand, Ferré… La programmation est libre, mais il faut tenir compte de la censure qui interdit certaines chansons à l’antenne. Pas question de diffuser « le chat de la voisine » de Montand, ou « quand un soldat s’en va t’en guerre.. ». Il y a aussi des textes, de la poésie… Il faut se creuser la tête pour trouver des choses intéressantes, ce n’est pas trop difficile. Ca me passionne. 
Comme maintenant  je fais partie de la maison, Marcel Beauregard, Chef des Services Communs des émissions de France V, m’appelle un jour: « j’ai besoin d’un speaker, un poste est vacant… »
Bien sûr, j’accepte. C’est pour le 1er juillet 1960.
Dans le petit studio du premier étage, je vais donc assurer, plusieurs jours par semaine, mon rôle de « gardien d’antenne » puisque chaque jour le speaker de permanence est là, en compagnie d’un technicien, de l’ouverture des programmes à 6h30 jusqu’à la fermeture à 23 heures (il y a des poses je vous rassure !) Mon rôle consiste à annoncer les émissions, à occuper l’antenne au changement de présentateur… le tout rythmé par des coups de gong intempestifs. Gong autrefois sentencieux et obligatoire à l’époque de nos aînés et devenu aujourd’hui matière à plaisanterie pour les jeunes speakers… Et qui résonne comme autant de gags au cours de la journée !
Outre l’émission Variété Cocktail et les permanences de speaker, il m’arrive aussi de participer comme récitant à d’autres émissions, comme celle de Lina Lachgar sur la littérature : « Rue Monsieur le Prince ».
Je n’ai pas encore vingt ans.
                   

Ce tout début des années soixante est une période agitée pour la radio.
Même place Hoche, où l’on ne s’occupe en théorie que de choses légères et artistiques puisque journalistes et informations ont déménagé Boulevard Bru, c’est à certaines périodes un véritable état de guerre, une ambiance très lourde entre ceux dont les opinions divergent.
Les locaux de la Radio sont une véritable forteresse, une forteresse convoitée puisqu’elle sera investie lors du putsch d’avril 61 par les parachutistes.
Je vais jouer alors, bien malgré moi, un rôle peut être « historique » puisque de permanence la veille du putsch, c’est moi qui ferme les portes en partant le soir du 21 avril. Le matin du 22, allumant le poste, j’entends, comme tout le reste de l’Algérie, de la musique militaire à l’antenne.
Je me précipite sur place, il y a des parachutistes partout. Ils ont investi les locaux de Radio Alger dans la nuit, nous empêchant d’y entrer.
Place Hoche, je croise un des producteurs et nous allons prendre un verre dans ce café de la place qui a servi de QG à tous les lycéens de Gautier. Le producteur en question, un peu agité, m’explique qu’il veut échapper aux paras. Je connais parfaitement l’endroit pour l’avoir assidûment fréquenté, et je lui indique la deuxième sortie par les toilettes de l’établissement, permettant ainsi à celui qui s’avérera plus tard être le chef des barbouzes en Algérie, Lucien Bitterlin, de s’échapper.
Lucien Bitterlin a raconté cet épisode dans son livre de mémoires « Les barbouzes » et c’est là que j’ai découvert avec stupeur le rôle qu’il a joué en Algérie.

             

Fin du rêve.
Après le putsch, De Gaulle a décidé de supprimer les sursis de tous les jeunes français d’Algérie, et de les incorporer dans des bataillons disciplinaires.
Je quitte donc Radio Alger le 30 juin 61 le cœur très lourd.
Pour moi, ce sera le régiment disciplinaire des Tirailleurs Algériens à Mostaganem, puis le service de presse du général Ailleret comme correspondant de presse, et enfin la Délégation Générale du Rocher Noir jusqu’en janvier 63.
Lorsque je suis démobilisé, Radio Alger telle que je l’ai connue n’existe plus. Un de mes copains algériens, technicien, me propose de travailler à la toute nouvelle Radio Algérienne Internationale de langue française.
Mais le rêve de jeunesse est brisé…
Ma famille est déjà en France depuis plusieurs mois. La mort dans l’âme, je  préfère partir la rejoindre et tirer un trait sur mon jeune passé. Je ne suis pas le seul …

Une nouvelle vie commence.

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Comment c’était avant ? 
Quarante ans ont passé.
Thérapie pour certains,  pèlerinage douloureux  pour d’autres, retrouver sa jeunesse, revoir les lieux de son enfance, ceux ou l’on a été heureux, ceux qui nous ont appartenu.
Sa plage… sa rue ….
« LE » retour ne peut pas être un voyage anodin, de simples vacances. Certains en rêvent sans arriver à franchir le pas, certains s’y refusent définitivement.

Pour moi, le premier voyage a eu lieu en 2002.
Dans le cadre des Conventions des Télévisions Méditerranéennes je représente France3 où je suis Directeur Régional.
Mon fils, né en France en 67 m’accompagne. Je veux lui montrer le pays de mon enfance et de ses origines, comme pour rétablir un chaînon manquant pour la famille, passer le relais entre les générations qui naquirent et vécurent ici et la nouvelle génération, la sienne, française de France.  
En venant de l’aéroport, je tiens à emprunter la route moutonnière pour retrouver les paysages connus et lorsque nous nous retrouvons dans  les rues du centre ville je vois que les lieux sont les mêmes, les mêmes mais changés… Familiers et étrangers à la fois…
Je veux revoir l’appartement de la rue Michelet.
Bien que pris à l’improviste, l’occupant actuel nous accueille d’une façon très sympathique et plus que chaleureuse.
Lorsque nous entrons, l’émotion est très forte pour moi. Je n’en crois pas mes yeux, les meubles laissés par la famille quarante ans plus tôt sont là, intacts, à leur place.
Je crois rêver… L’impression est étrange.
Impression étrange aussi, sur le balcon. Comme partout en Algérie, c’était un lieu de vie important. La famille y a passé beaucoup de temps. Repas, moments de détente… on y « prenait le frais ».
Tous ces moments se remettent à vivre, presque intacts eux aussi. Trop ému, je veux faire partager cet instant à ma fille restée à Rouen, je prends mon portable et je l’appelle.
Emotion en direct…
De retour à l’intérieur de l’appartement, je reconnais dans mon ancienne chambre un petit objet-souvenir que la bonne espagnole de mes parents m’avait rapporté de son pays natal, le propriétaire des lieux me l’offre gentiment et cette attention me touche beaucoup.
Pendant les heures qui me retiennent avec mes collègues des Télévisions Méditerranéennes, mon fils en profite pour se balader dans les rues de ma ville. Il la découvre. 
Au Novelty où il s’arrête un moment, il découvrira aussi  la générosité naturelle des Algérois. Le patron lui offre sa consommation sous le seul prétexte qu’il est le fils d’un enfant du pays. Essayez de trouver la même chose à Paris…
Mais ce premier voyage, trop court, sera un peu un pèlerinage incomplet. Impossible de retrouver les tombes à St Eugène, ni la villa familiale de la Pointe Pescade dont la plage n’a plus la splendeur populaire d’autrefois.  Je repartirai un peu avec un sentiment d’inachevé mais j’aurais au moins réussi quelque chose, mon fils a découvert le pays de ses origines. Et l’a aimé…
Au point de vouloir s’y  installer un jour peut-être…pour que la boucle soit bouclée.

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Un  an plus tard, c’est l’Année de l’Algérie en France. 

Je pars en septembre 2003 avec une équipe de France 3 Normandie conduite par le journaliste Philippe Goudé. Le thème du reportage: le retour d’un pied noir dans son pays natal.
Le pied noir c’est moi. L’équipe va me suivre dans ce second retour que je ne vivrai pas comme le premier.
Contact a été pris pour une visite et un tournage avec le directeur de radio Alger.L’accueil est parfait. «Visitez tout ce qui vous tient à cœur, l’essentiel c’est de vous retrouver chez vous » Salim Saadoun le directeur nous laisse libres de circuler dans la station.
Je retrouve les locaux. Le studio du premier étage où j’ai fait mes premières armes.  Au rez-de-chaussée, le grand studio où l’on enregistrait les dramatiques et les émissions pour la jeunesse, les couloirs, les bureaux.  Les lieux ont changé bien sûr, mais dans ma tête ils redeviennent ce qu’ils ont été quatre décennies plus tôt avec les personnages qui les habitaient à l’époque,  les techniciens Toussaint Taddeï,  Robert Kirchner, Jeannot, Marcel Rostaing. Les images se superposent, même le gong qui pourtant n’est plus là, retrouve sa place.
Les techniciens d'aujourd'hui posent des questions. « Comment c’était avant ? »
Dans la station des jeunes, des moins jeunes, des filles voilées, d’autres en jean, pas de regard hostile mais de la bienveillance partout.
Le chef de centre va même dans l’atelier pour essayer de retrouver le micro de l’époque et me l’offrir. Il revient désolé, il ne l’a pas retrouvé.
Dommage.

 
Dans le studio avec les techniciens.


La cour de Radio Alger la jeune génération fait une pause.


Avec le directeur devant la grille.

On est content pour vous!
Bien sûr, quelques heures du séjour sont consacrées à une visite au cimetière de Saint Eugène où sont enterrés les membres de ma famille. Le chauffeur de taxi qui me conduit tient à
m’aider à retrouver la tombe de mon grand père, de ma tante décédée en 1933.
Comme lors du premier voyage nous avons du mal, mais cette fois je finis par les retrouver, l’une d’elle était cachée par la végétation qui a envahi les lieux.
Recueillement…Photos…
A la sortie du cimetière, il se passe quelque chose d’assez singulier : un homme m’aborde, me serre la main avec insistance, « On est contents pour vous… on est vraiment contents pour vous… » Puis il repart.
Perplexe, je me demande s’il n’y a pas confusion, si l’homme ne me prend pas pour quelqu’un d’autre !
Le chauffeur m’explique alors que le « téléphone arabe » a fonctionné, tout saint Eugène est au courant de ma recherche,  l’homme est simplement venu me dire qu’il est content de savoir que j’ai retrouvé les tombes de ma famille.
Belle histoire non ?

 A St Eugène devant a tombe de ma tante
Tant que nous sommes dans le quartier, nous montons voir  notre Dame d’Afrique. 
Sur l’esplanade, quelques algériens quinquagénaires sont présents, nous nous remémorons ensemble les exploits du Gallia, du Red Star, du Mouloudia, tout en regardant le stade de Saint Eugène en contrebas.  
« Il y avait de beaux matchs ... »

Au loin, on aperçoit les bateaux qui entrent dans la rade, malgré une légère brume la vue est magnifique. Je ne me rendais pas compte que la baie d’Alger était belle à ce point….


L'équipe et les amateurs de foot de ND d'Afrique


En rang par deux
Je suis né à Maison Carrée, mais nous habitions Alger et j’y ai fait ma scolarité.
Ecole Volta (photo Es'mma CM2 49/50) puis Lycée Gautier (photo 51/52)
Avec l’équipe de France3 c’est bien sûr une visite incontournable.
A l’Ecole Volta, on nous laisse rentrer sans problème.
Dans la cour, l’arbre est toujours là, magnifique… Je regarde autour de moi, la cour est déserte mais j’entends presque résonner le bruit mat des noyaux d’abricots et les cris des copains.
Dans la classe de CM2 chacun est à sa place sur les bancs,  les Henri Curtillet, Jean Pierre Marciano, Bissonnet, Jacques Gomez, Richard Blassel, Calus,  Cabessa, Laporte, Benayoun, Jacques Fontan, Gelas, Lombard, Melia et les autres, dont les noms m’échappent. Ils sont tous là…
L’ombre de Monsieur Baldenweig avec son tablier noir aussi… 
Le seul revu depuis: Louis Gardel, croisé un jour pour des raisons professionnelles.
Une pensée émue pour eux tous… J’aimerais les revoir.
En sixième, la classe a été dispersée dans les lycées de la ville, moi je suis parti à Gautier.
Avec l’équipe nous prenons la direction du lycée.
Nous n’avons pas d’autorisation officielle, la directrice ne nous autorise donc à voir que la cour. Je suis déçu, des arbres y ont été plantés et j’avoue que je ne la reconnais pas.
Par contre dans les rues du quartier, où nous flânons un moment, quelques noms connus me rappellent des souvenirs : pâtisseries Montero,  Princière, Milk Bar, Novelty, Tantonville….et partout la même chaleur de la part des habitants.
Un peu plus tard, nous avons rendez vous dans un café avec des jeunes algériens.La discussion est intéressante, nous parlons de l’Algérie d’hier, de celle d’aujourd’hui et de demain, de leurs rêves à eux…

Tiens les bancs ont rétréci !

Le voyage se termine.
Dans le taxi qui nous conduit à l’aéroport, le cœur serré j’ai un dernier regard pour la mer.
Ma mer…
Inchangée, immuable… comme la lumière et les senteurs de ce pays.
D’avoir retrouvé les tombes des miens m’a permis quelque chose d’inattendu, peut être ce que j’étais venu chercher ici après tout. La confirmation de mes origines.
Le cœur serré aussi, tant le contact avec les Algériens a été fort. Je n’ai trouvé ici que générosité et bienveillance.
Et il me revient une phrase de Camus que j’ai faite mienne: « J’ai aimé avec passion cette terre où je suis né, j’y ai puisé tout ce que je suis et je n’ai séparé dans mon amitié aucun des hommes qui y vivent… »
Reviendrais-je un jour ?

Alain Gerbi. 2005 
 Avec la collaboration de Jacqueline Blanc

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Annexe:
1- 
A son ouverture en 1950, le Magasin Morell-Puget vendait de la verroterie et des "fantaisies". Au moment de l'arrivée en masse des frigidaires et des machines à laver monsieur et madame Morell  se sont convertis à la vente d'électroménager. Outre leur compétence professionnelle ils étaient connus pour être des personnes très affables, monsieur Morell adorant plaisanter avec ses clients.
Madame Morell  était très présente au magasin et palliait avec une grande patience aux  absences de son mari  lorsque celui-ci s'attardait aux "Sports Nautiques" ou chez "Palomba" qui avait eu la bonne idée d'ouvrir son bistrot sur le trottoir face au magasin. Il  n'y buvait rien d'autre que son café, y fumait ses éternelles "Craven Filtre" et y parlait de son principal passe-temps : "la voile". Sa passion de la mer lui étant venue des longs étés passés dans le cabanon de son père construit sur pilotis juste en face des rochers des "Deux frères"sur la plage Ouest de Sidi-Ferruch. Que dire d’autre, sinon que les Morell ont eut l’excellente idée de donner naissance à un certain Marc du même nom  que tout internaute PiedNoir ne peut que connaître et apprécier !!!


2Bien que sa carrière y fut courte pour les raisons (historiques) que l'on sait, Albert Dagnant fut un des grands  réalisateurs de la télévision en Algérie et pour la petite histoire, également le père de la réalisatrice Josée Dayan. 

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http://alger-roi.fr/Alger/bd_bru/pages/6_immeuble_rtf1150.htm

boulevard Bru
boulevard Bru : immeuble de la R.T.F ou France 5.

---------1957 :«-- De 1946 à 1957 les redevances vont rapporter 3.047.000.000 de francs mais les dépenses vont s'élever à 9.376.000.000 de francs. La Métropole a donc payé 6.329.000.000 de francs.
----------- Le nouvel émetteur d'Alger coûte 1.200.000.000 de francs.
----------- Le bâtiment de la Maison de la Radio-Télévision va coûter environ 1.200.000.000 de francs.
----------- Les investissements faits en Algérie atteignent 3.152.000.000 de francs.

pas loin du carrefour Foureau-Lamy
mise sur site le 21-01-2005
28 Ko / 13 s
   

boulevard Bru : immeuble de la R.T.F ou France 5.
.....
ENTV Terrestre — Wikipédia
fr.wikipedia.org120 × 88Recherche par image
Logo de la R.T.F. Télévision Alger du 4 février 1959 au 27 octobre 1962
...
http://babelouedstory.com/voix_du_bled/television_musulmane/television_musulmane.html
 
 
24 décembre 1954 début de la
télévision
en Algérie
Mire R.T.F Alger
 
1955 la Télévision d'Algérie a un an d'existence. Il n'est pas nécessaire de redire ici le succès qu'elle a trouvé au-près des Algérois. Malgré sa jeunesse, elle est déjà la « Grande Dame » présente dans presque tous les foyers.
Tout a été dit sur cet art nouveau.
Tout, hormis une chose : la Télévision d'Algérie est la première au monde a être bilingue. La première aussi (après une existence éphémère de la Télévision marocaine) à émettre des spectacles français et arabes commentés dans les deux langues.
 
 
Pendule était en mouvement perpétuel pour éviter marquage du tube de la caméra sinon à la reprise des programmes le lendemain la pendule indiquait la fin des émissions de la veille à l’heure du couvre feu.
 
 
Télévision algéroise compte deux speakerines musulmanes : MME Kechroud et MME Farida. Nous voyons dans le studio encombré de câbles de projecteurs de caméras MME Kechroud présentant en "direct" et en langue arabe le programme du jour. Les speakerines françaises et musulmanes apparaissentà tour de rôle sur l' écran, les unes émettant en direct et les autres en voix "off" , le lendemain les rôles sont intervertis.
 
Et celà, en partant d'une vulgaire caméra d'actualités enroulée dans une vieille couverture !...
C'était le 1er décembre 1954. MM. Ramettre, metteur en scène, et Tahar Hanache, cameraman, débarquaient à Alger en voyage détude pour le compte de la Radiodiffusion. Le but de leur déplacement : explorer les possibilités de réaliser des courts métrages en prévision de la future Télévision algérienne. Vingt quatre jours après, exactement, dans un hangar désaffecté de la station émettrice radio des Eucalyptus, le premier tour le manivelle était donné pour un court métrage arabe ! Les prises de vues s'effectuèrent avec une « Cameflex », caméra destinée surtout aux actualités. Trop bruyante, on l'avait emmitouflée dans une vieille couverture militaire et mis le tout dans une caisse de bois. Les artistes musulmans promus d'emblée acteurs de cinéma, tournèrent à la lueur de sunlights de fortune. dans des décors calés avec des bouts de bois...
 
  
ci-contre
Une sène des "muets" de Rouiched
de gauche à droite
Fadhila Dziria Aouicha et Keltoum.
 
   
 
 
   
 

Un scène du sacrifice inutile

(scénario de Abelhalim Raïs).
Un véritable grand film avec scènes extérieures et une importante mise en scène de Mr. Ramettre.
Deux des protagonistes du drame les trafiquants "Mohamed Fouaa et Abderrrahmane Aziz tournent une une scène sur les quais d' Alger.
A la caméra Tahar Hanache
 
   
C'est qu'en effet, pour la partie musulmane tout était à faire. Si la chaîne française pouvait bénéficier des bandes métropolitaines, les émissions musulmanes n'avaient strictement rien pour meubler leurs futurs programmes. Il fallait donc brûler les étapes et s'assurer une avance avant le jour " J "
On démarra donc avec les moyens du bord. Et ils étaient plutôt maigres. Mais, par contre, plusieurs scénari, étaient prêts : des sketches de Rouiched, de Reda Falaki, de Mustapha Badi, de Boualem Rais... Les artistes musulmans, possédaient un réel talent et une grande facilité venant la plupart de la troupe Mahieddine, possédaient un réel talent et une grande facilité d'assimilation.
Les commentateurs français et musulmans du Journal télévisé de la RTF d'Alger en novembre 1957.
de gauche à droite : MM Lagaillarde, Delalande chef des commentateurs français , Charles Martin , El Assimi Nourredine, Barnol, Lehtihet, Tadaoui, Houari, Baba Ameur Salim, Assis : M.Bekari Tahar , chef des commentateurs musulmans
 
 
 
   
 
On décida donc de commencer les tournages en attendant l'arrivée d'un matériel perfectionné.
Mais là ne s'arrêta pas l'ambition des pionniers de la Télévision algérienne. Ils décidèrent de procéder à Alger même aux prises de son, au montage et au développement ! En partant de zéro. C'est ainsi qu'à l'archaïque « Caméflex » s'ajouta un magnétophone qu'on « travailla » pour l'adapter aux doubles perforations.
Et ce qui ressemblait à une gageure réussit : la qualité des courts métrages réalisés en fait foi.
Les courts métrages musulmans s'accumulent Certes, tout n'alla pas comme sur des roulettes. « Il nous est arrivé de répéter toute une journée sans tourner un mètre de pelIicule !... nous rapelle Mr Ramettre.
 
   
   
 
 
 
Le commentateur musulman au travail
Monsieur El Assimi, regarde défiler en muet les images d'un film, le casque lui permet d'entendre les dialogues français qu'il traduit en arabe , ce travail exige de sérieuses qualités professionnelles.
 
 
Une actrice de la télévision algérienne
Nadia Wahil en cours de tournage.
 
   
 
Mais l'émulation aidant, la production, avec des hauts et des bas, fit des progrès sensibles. Tout en formant des techniciens locaux et en initiant les artiste; musulmans algériens au nouvel art de la T.V., on réalisa court métrage sur court métrage.
En quelques mois furent tournés : « Les belles-mères » de Mustapha Gribi, avec Fadhila Khetmi, Aouicha, Madjid Reda et Fadh la Dziria, « Les Charlatans » d'Ali Addoun, avec Sissani, Hilmi, Niha, Nabti, « Si El Houari », de Mohamed Touri, avec Mustapha Kateb, Djelloul Bachdjerrah, Wahiba et Nouria, « Les Perditions » de Réda Falaki, « Les Pieds du ciel », des drames de Mustapha Badi (« Un lot pour deux ») et de Boualem Rais. et d'autres encore.
 
   
   
 
Entre temps, de nouveaux appareils perfectionnés arrivèrent ; un studio qui de l'avis des techniciens peut soutenir la comparaison avec ceux de Paris, fut aménagé aux Eucalyptus.
Sur le plan artistique, le « rodage » donnait ses premiers fruits. D'autres films naquirent : « l'argent des Habous » de Mahieddine Bachtarzi, « Le Cadi et la muette » de Mahieddine également, « Fils de la Mendiante », « La Maison Hantée », « Le Malade Imaginaire ». Au total une cinquantaine de courts métrages et un grand film
Sacrifice inutile » furent réalisés.
 
   
Tournage du gros lot de Mustapha Badie
en cours de tournage aux studios des Eucalyptus.
La maquilleuse Fadhila Kehtmi refait une " beauté" à Ali Aabdoun , sous les yeux de Mr Ramettre, Tahar Hanache, Mustapha Badie, Niha et Hilmi.
  
 
 Au studio du Foyer Civique , la diffusion en direct de l'émission enfantine, l'orchestre Franco-Musulman qui anime l'émission procéde à une derniere répétition sous la direction du compositeur Djilali.
   
 
Et maintenant où en sommes-nous ? 
Le démarrage effectif des émissions T.V. en décembre 1954 , en mobilisant tous les techniciens formés jusque là, mit en sommeil les activités des studios des Eucalyptus. Les organisateurs vivent sur leur lancée. Ainsi, les programmes musulmans comportent, tous les quinze jours, une émission enfantine en direct à partir du studio du Foyer Civique, et une « musicale », une fois par semaine un court métrage de ceux réalisés aux Eucalyptus, et, enfin, deux fois par semaine, des films commerciaux.
 
   
   
 
Est-ce à dire que le tournage de films musulmans a cessé ?. Non, affirme M. Ramettre, actuellement chef des productions T.V. Seule une question financière nous gêne momentanément. En attendant, dès que l'un des trois studios en cours d'achèvement à la Maison de la Radio, boulevard Bru, sera prêt, on procèdera au moins une fois par mois, au tournage en direct d'une « dramatique ».
Un exemple pour le présent,une formule pour l'avenir
 
   
   
 
 
 Dans les studio provisoires du Foyer Civique , Mustapha Gribi réalisateur des émissions enfantines donne ses ultimes conseils à quelques artistes en herbe. 
   
 
 
 Une scéne de l'inénarable court métrage "les charlatans" de M. Ali Abdoun avec Hilmi, Abdoun. 
   
   
 
Nous avons dit au début que ce qui faisait la particularité unique an monde de la Télévision algérienne était son bilinguisme.
indépendamment du côté artistique musulman, ce qui symbolise le plus cette particularité est le Journal Télévisé : deux chaînes pour une même image.
Pour le profane, commenter en arabe un métrage français et vice-versa, peut paraître enfantin. En réalité un travail technique énorme est nécessaire. Des perfectionnements doivent et sont continuellement apportés dans ce domaine ; aucun effort n'est ménagé.
Les commentateurs arabes étaient au nombre de six : MM. Bekari Mohamed Tahar, El Assimi Naceur Edd'ne E1 Houari Abdelkader, Lehtihet, Khaoua Hacène, et Tadlaoui Fohamed.
 
   
 
 
 Le tournage de l'émission enfantine en direct avec les jeunes artistes. 
Un travail délicat leur est demandé. Après le montage du J.T. par deux monteurs (arabe et français), ces commentateurs visionnent une première fois la bande. En même temps que se déroulent les images, ils prennent connaissance des commentaires écrits (quand il y en a) accompagnant le film. Ils traduisent ou adaptent ces commentaires, puis vient le deuxième visionnage. Au cours de cette scène de travail, les commentateurs synchronisent leur textes avec les images projetées en muet devant eux. Dès lors tout est prêt pour l'émission. Le même processus est employé pour les commentaires en arabe de films commerciaux, de documentaires et émissions en direct.
Pour les reportages (sports, manifestations, cérémonies) tout est laissé à l'initiative du reporter musulman.
Ainsi donc, ce qui donne un cachet particulier à la Télévision algérienne, c'est sa partie musulmane. Ce fait sans précédent méritait qu'on s'y arrête un peu plus qu'on ne l'a fait.











BEO Story consacrait un long article à la naissance de la Télévision Musulmane en Algérie. Nous évoquions alors les difficultés techniques qu'il a fallu surmonter et les efforts déployés pour doter Alger d'un outil de diffusion dont l'absence devenait un anachronisme dans une cité aussi moderne qu'Alger le point après 26 mois d'existence.
 

Studio A de la RTF en Algérie France V situé au boulevard Bru Alger
 
 
Où en est la T.V musulmane ? 
- Objet d'un engouement général elle a tranformé le mode de vie des Algérois.
- La production locale est encore insuffisante.
Les services littéraires et artistiques desE.L.A.K de Radio Algérie (Emissions en Langues Arabe et Kabyle) étaient dirigés par monsieur Fathallah Benhassine.

Semaine après semaine, jour après jour, avec un acharnement qui puise sa source dans le plus pur des dilettantismes, M. Benhassine élabore, organise et réalise les programmes, qui font la raison d'être de la télévision musulmane.
Car l'organisation des spectacles arabes n'est pas, à l'heure actuelle, une affaire aisée. Payant de sa personne, se heurtant souvent au scepticisme de certains, au sectarisme de collaborateurs, à l'incompréhension d'autres, M. Benhassine oeuvre avec comme seul but, la sauvegarde du patrimoine artistique algérien. A ce patrimoine, la télévision offrait le cadre idéal pour s'épanouir et la chance 
 
 
inespérée de se perpétuer : M. Benhassine n'a pas voulu manquer cette chance. L'émission phare de cette époque l'émission « Rythmes et Chansons », retransmise tous les lundis, depuis la salle Pierre Bordes et qui connaît un succès rarement égalé.
Les spectacles donnés à l'heure actuelle salle Pierre Bordes par France V (Emissions en Langues Arabe et Kabyle), nous dit M Benhassine, ne constituent pas, à vrai dire, une innovation puisque ces mêmes E.L.A.K., du temps de MM.Wilson et Grinda, donnaient déjà des concerts publics de musique classique, populaire, moderne et variée, et allaient aussi bien dans l'Oranie (Oran, Relizane, Mascara, Mostaganem), que dans les autres villes d'Algérie (Bougie, Orléansville Blida, Cherchell etc...).
 
 
" Dès l'installation de la Télévision à Alger, M. Gayraud, alors directeur régional de la R.T.F. en Algérie, avait conclu un contrat avec la troupe Mahieddine pour donner des représentations théâtrales, télévisées, depuis l'opéra Municipal.". « Le Maire d'Alger avait répondu favorablement à cette demande, mettant alors à sa disposition, tous les lundis, la salle de l'Opéra Municipal d'Alger. Malheureusement, les événements ont paralysé la réalisation de ce projet. « Cette année, nous avons voulu le reprendre et nous avons redemandé la même salle, mais en vain. Nous avons alors reporté notre espoir sur la salle Pierre Bordes, et, grâce à la compréhension de M. Dussaule, nous avons pu y donner des spectacles qui sont à la fois radiodiffusés et télévisés . « Pour les connaisseurs du théâtre d'expression arabe, ils savent que leur répertoire est assez mal fourni pour donner tout un éventail de pièces de tous genres (tragédies, comédies, lyriques, vaudevilles, etc...). Ce qui a étonné certains et surpris beaucoup d'autres, c'est le succès remporté par ces spectacles. Cependant, on comprend aisément que le public n'ait pas cessé de les redemander car il en a été sevré, un peu malgré lui.
 
   
 
Monsieur Fathallah Benhassine
 
1959 Emission Rythmes et chansons : un mariage avec l'orchestre féminin de Mériem Fékai.
Aux côtés de Latifa et Tizzaoui
Mmes Nadjat Hadjera Bali & Dalila
 
maintenir le contact des artistes avec le public
- Au-delà du côté « divertissement du public »
- Il y a d'abord un but humanitaire : à savoir le versement des recettes aux oeuvres sociales de la R.T.F. en Algérie. Ensuite si un aspect social : procurer du travail aux artistes, leur permettre de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles et résorber ainsi le chômage qui règne dans cette corporation. Il ne faut point oublier qu'à l'heure présente les artistes ne trouvent plus à s'employer ni à l'Opéra ni dans les fêtes familiales traditionnelles. Enfin leur permettre de reprendre leur métier dont, par une inactivité de plusieurs années, ils perdent la pratique. La télévision va parfaire leur art. Dans cette voie : apprentissage, recherche et perfectionnement, nous devons beaucoup à M. Noël Ramettre, chef du Service Réalisation qui a formé une équipe de premier ordre. Alger constitue le centre de production par excellence et nous y trouvons tout à la fois les oeuvres et les exécutants, ce qui n'existe nulle part en Afrique du Nord.
 
 
Outre la production locale que nous encourageons mais qui ne répond pas aux exigences de nos possibilités actuelles (trop d'actes, décors multiples) que, seule, une salle puissamment équipée permettrait de réaliser, nous puisons dans le théâtre universel par des adaptations d'oeuvres anglaises, espagnoles, égyptiennes, italiennes, libanaises, etc...
...Car pour nous, contrairement aux affirmations de Kipling, l'Occident et l'Orient se rencontrent bien à Alger et personne ne pourrait le nier.
Ses possibilités d'exploitation de films tournés ou kinescopés par la R.T.F. en Algérie sont immenses. Il suffirait de se pencher sur cette perspective pour en apprécier l'inestimable potentiel, aussi bien sur le plan dramatique que lyrique, sans oublier sa portée psychologique.
Pour amplifier, enrichir le répertoire local nous acceptons toutes les initiatives et sol-licitons toutes les collaborations notre porte est grande ouverte à tous ceux qui, doués, veulent apporter leur pierre à l'édifice.
 
   
 
Salles Pierre Bordes : Répétition de l'opérette " En Nagun el Hayat"
Décor du regretté Sauveur Galliéro mort à Marseille en 1978.
 
Le programme arabe de la télé ?
- Elles sont pour l'instant au nombre de 5 :
1) « Arts et Lettres », émission littéraire ou artistique diffusée tous les lundis et qui dure 15 minutes (exemple : Rachid Ksentini, Lamartine, Ibn Khaldoun).
2) « Rythmes et Chantons », retransmise depuis la salle Pierre Bordes tous les lundis soir, alternée avec soit une dramatique (Le voyage de M. Perrichon), soit avec une lyrique (Al Konl ala Alkarch).
3) Une émission enfantine mixte (français et arabe), dont la durée est de 45 minutes.
4) Un film égyptien tous les samedis.
5) Une émission musicale le vendredi. Très éclectique, elle comprend tous les genres (classique, moderne, bédouin, oranais, etc.)
 
il faut diffuser chaque semaine une oeuvre dramatique
- Aller toujours de l'avant, bien entendu. A cet égard il convient de préciser que notre but demeure la diffusion, chaque semaine, d'une oeuvre dramatique ou lyrique indépendamment de l'émission « Rythmes et Chansons », de la salle Pierre Bordes.
Cette émission est, en effet, dans notre esprit, une soirée essentiellement de variétés ; elle est si vous voulez, la nouvelle version de notre « Music-hall du dimanche », qui, dans le passé, avait lieu au cinéma « Djamal », puis ensuite au « Donyazad ».
Ce qui nous empêche actuellement de transmettre des pièces dramatiques ou lyriques, c'est le manque de locaux, la Maison de la Radio du boulevard Bru ne comportant pas assez de studios. C'est une question de crédits, car même à Paris, les studios et les services de la R.T.F. sont dispersés et vivent à l'étroit en attendant la construction de la future maison de la Radio.
 
   
 
 
 

Le réalisateur Mustapha Gribi
 
- Comment est organisé le budget?
- La R.T.F. en Algérie ne reçoit ses ressources que de la Métropole, c'est dire que les redevances que l'Algérie lui procure, représentent une infime partie de son budget général. Aussi faudra-t-il signaler l'importance de cet apport sans lequel nous n'aurions pu faire aucun progrès réel et durable dans le domaine qui nous intéresse.
Voyez-vous, la R.T.F. en Algérie, en ce qui concerne les émissions musulmanes, remplit le rôle de mécène de l'Art en plus di celui d'éducateur et de vulgarisateur des sciences modernes et connaissances humaines. Elle a fait pour l'évolution de la masse et pour le combat contre l'ignorance, voire même contre l'analphabétisme, plus que beaucoup d'autre; institutions appropriées.
 
 
Je crois que nous sommes dans la bonne voie. Nous n'aurons qu'à persévérer, en demandant toutefois aux autorités locales responsables de nous faciliter la tâche en nous aidant à obtenir des salles de spectacles de choix, afin de satisfaire les spectateurs qui sont, avant tout, leurs administrés.
Par exemple ces derniers nous reprochent de n'avoir pas pensé à organiser à l'intention des mères de famille et des habitants de la banlieue d'Alger et de sa périphérie des matinées. Certes, nous y avons bien pensé, mais nous ne pouvons rien faire, faute de local.
 
 
Eloges et critiques
Nous savons que le public de la salle Pierre Bordes réagit énormément aux spectacles qui sont offerts.
- Le téléspectateur réagit-il de la même façon?
Les réactions de ce dernier sont différentes de celles du spectateur. Celui-ci communiant avec l'acteur, pénètre dans l'ambiance et joue le jeu, tandis que le téléspectateur isolé n'adhère pas entière-ment au spectacle.
Il faut dire que la télévision est un art nouveau qui cherche sa voie.
- Nous applaudissons chaque fois que nous recevons une lettre où les critiques sont exposées avec une netteté digne d'intérêt. Même si parfois elles ne sont pas justifiées, même si elles émanent d'une passion ou d'un égoïsme, ces critiques nous servent toujours, car elles nous montrent nos défauts ou nos points faibles ; ainsi nous nous efforçons de nous améliorer et de satisfaire davantage les goûts qui, précisément, ne se ressemblent pas. De même nous recevons des lettres contenant des éloges qui sont valables aussi, parce qu'il y a des travailleurs qui oeuvrent dans l'ombre et qui ont besoin d'une satisfaction morale. En principe, les belles réalisations ne provoquent aucune correspondance, pour la bonne raison que c'est parfait, et les téléspectateurs comme les auditeurs croient sincèrement qu'ils méritent cela et qu'ils payent la taxe radio ou T.V. pour avoir des spectacles de ce genre. Mais quand il y a une petite lacune, tous se mettent à crier au scandale.
 



 
Le chanteur tlemcénien
Hadj Larbi Ben Sari
virtuose du "Rbab"
   
 
 
 
Selmon Wabid
Chanteur & joueur de luth
 
Le méritoire effort des techniciens
Le téléspectateur qui le soir n'a qu'à tourner le bouton de son poste pour voir aussi tôt s'animer le petit écran, ne soupçonne pas la somme de travail que doivent dépenser organisateurs et techniciens. Ce côté inconnu du public nous a été dévoilé, avec son amabilité "coutumière", par M. Noël Ramettre, chef du Service de la Réalisation de la R.T.P. en Algérie.
Ainsi, nous prenons pour exemple l'émission « Rythmes et Chansons » (et cet exemple est aussi valable pour toutes les autres émissions, tant arabes que françaises), les efforts pour les organisateurs commencent à partir du moment où il faut établir le programme. de l'émission, c'est-à-dire, plusieurs jours avant la diffusion. Et ceci n'est pas une chose aisée, car ils doivent, avec des possibilités souvent restreintes, « monter » un spectacle qui réponde à deux impératifs : être varié et plaire à un public particulièrement exigeant, parce que jeune. A cet égard, MM. Gribi et ses collaborateurs Safiri, Kazdarli, Tizraoui, le présentateur Sissani et d'autres encore, font preuve d'un dévouement plus que méritoire.
 
 
- Répétition sans technique
Une fois donc le programme établi, les répétitions commencent. les répétitions pour la chaîne musulmane, ont lieu dans un local privé et « à l'italienne », autrement dit : sans caméras ni décors. Ceci est dû, d'abord au fait que la Maison de la Radio, boulevard Bru, n'a pas assez de plateaux (2 plateaux pour l'ensemble des émissions), ensuite au fait que la salle Pierre Bordes n'est disponible qu'un jour par semaine. Au demeurant, cette salle ne se prête nullement aux exigences de la prise de vue télé, les caméras devant être fixées alors qu'elles se déplacent librement dans un vrai studio.
Les répétitions ont donc lieu, pendant plusieurs jours, sans technique. C'est seulement, le jour même de la représentation, qu'une répétition se déroule devant les caméras, en costumes et dans les décors.
Signalons en passant que la question des décors est actuellement l'un des grands soucis des responsables, les moyens dont ces derniers disposent étant, là aussi, très restreints et Sauveur Galliero doit se contenter de rajeunir et de réadapter de vieux décors.

lundi : Jour « J »

Le lundi, jour de l'émission, le travail commence bien avant 8 heures, avec l'arrivée du car télé qui se range sur le coté de la salle Pierre Bordes.
Alors que les organisateurs préparent l'ultime répétition, les techniciens installent les caméras, les câbles, la prise de son, etc... Puis le réalisateur, en l'occurrence Gribi Mustapha, entre en scène. Son rôle est très important, car de lui dépend la réussite technique du spectacle. Le réalisateur commence par régler son travail sur scène, il fait répéter le texte et jouer les comédiens en fonction des caméras fixes et non mobiles. Disposant de 4 caméras plantées dans 4 coins de la salle, il a donc 4 perspectives différentes de la scène. Installé dans la cabine du car, il doit faire un choix des images qui lui sont renvoyées et qu'il suit sur 4 écrans placés devant lui. Son choix doit respecter la progression de l'action et refléter la quintessence du spectacle. M. Ramertre nous dira à ce sujet : « Gribi obtient un travail plus qu'honnête ».
Il est juste de signaler la compétence et le dévouement de techniciens, tels que MM. Watine, chef du Centre Vidéo, Teulon, ingénieur du son, Ortolan, etc.
Comme on le voit, indépendamment des organisateurs, artistes et employés, la moindre émission télévisée met en branle une véritable armée de techniciens. Ici, l'un est solidaire de l'autre et le succès final dépend de l'harmonie de tous.
Certes, il y a encore des imperfections, des insuffisances des améliorations s'imposent :
Le téléspectateur musulman, notamment, ne veut pas être traité en parent pauvre. On connaît son engouement pour la radio et, tout récemment, pour la télévision. Pour cette dernière, cet engouement ne demande qu'à se renforcer. Nous n'en voulons pour preuve que le bond qu'a fait le nombre des télespectateurs musulmans depuis la création de l'émission « Rythmes et Chansons ».
Il est donc dans l'intérêt même de la R.T.F. d'augmenter sensiblement les heures d'émissions en arabe.
 
       

La suite de la Radio Télévision Française en Algérie (France V ) en 1959 le courrier des lecteurs
   




http://babelouedstory.com/voix_du_bled/television_musulmane_03/tv_musul.html


La télévision en Algérie le point après 26 mois d'existence le courrier des téléspectateurs
 
Le populaire lili Boniche dans une émission de variétés
Salle Pierre Bordes Alger (1959)
   
 
RTF Alger 1959
Le courrier des téléspectateurs

En voici quelques exemples exprimant sans haine ni passion, leur point de vue :
" Monsieur,"
« ... Sans vouloir jouer au censeur, il est impossible de passer sous silence les critiques que font naître vos émissions, elles sont de deux ordres :
"Primo: médiocrité notoire, Secondo : mauvaise répartition des heures de programmation."
 
   
 
Vous possédez un moyen de diffusion exceptionnel, il vous est donc loisible de faire connaître de nouveaux talents, de nouvelles idées. Au lieu de cela, tout n'est que niaiserie, et dire que certains considèrent la télé comme le huitième Art ! telle n'est pas du moins l'opinion des téléspectateurs algériens.
" J'ai l'intention de vous parler aujourd'hui plus spécialement des émissions en langue arabe"
REPORTAGES D'ACTUALITES :
«Ne pourrait-on pas éviter de passer des bandes qui ont déjà été programmées en langue française?
Exemple : le Salon de l'Aviation de Londres, déjà vu lors d'un précédent magazine de l'aviation.
« Est-ce que les sujets de reportage manquent ? ou est-ce plutôt les crédits qui font défaut ?
 
   
 
CONCERTS DE MUSIQUE ARABE : " Rien à dire, quelquefois trop courts ".
FILMS DE COURTS METRAGES(production locale) :
« Quand on pense à tout le tapage qu'on a fait, à l'époque, sur les tournages du studio des Eucalyptus, on reste confondu devant d'aussi piètres résultats : deux douzaines de courts métrages et un moyen métrage. Si je ne m'abuse, il était, à l'époque, question pour les émissions en langue arabe, du fait qu'elles devaient se contenter uniquement de leurs propres productions, de prendre une certaine avance. En fait d'avance, je crois plutôt que vous avez fait comme le lièvre de la fable.
Le but de la télévision étant de distraire et aussi d'instruire, je pense que votre effort de vulgarisation devrait porter sur des auteurs plus
 
   
   
 
 
 

Orchestre de l ' E.L.A.K dirigé par Mustapha Scandrani au piano
 
   
   
 
accessibles à la masse, En outre, je pense que vos efforts seraient plus payants si vous employiez de préférence l'arabe dialectal. Le producteur de cette émission est néanmoins à féliciter, même si parfois il vise un peu trop haut. Qu'il continue.
FILMS DE LONGS METRAGES :
Pour la plupart (des films Egyptiens) sans intérêt, mais dans l'état actuel des programmes, bonne diversion.
EMISSIONS THEATRALES :
Bonnes en général, mais n'existe-t-il pas de pièces écrites spécialement pour le théâtre d'expression arabe?
« Je connais toutes les difficultés auxquelles se heurtent les organisateurs de spectacles, et plus spécialement quand il s'agit de théâtre arabe, le public ne répondant pas toujours aux espérances mises en lui, Il y a bien d'autres obstacles, on ne peut évidemment traiter tous les sujets, il faut respecter certaines lois fondamentales de l'Islam. Néanmoins, et malgré ces réserves, je persiste à croire que vous pouvez faire beaucoup mieux.
EMISSION : « RYTHMES ET CHANSONS »
Agréable divertissement sans plus, public trop bruyant, mais pourquoi s'obstine-t-on .î vouloir intercaler des sketches dans cette émission, sketches parfois fort longs et qui irritent l'assistance déjà peu patiente.
« J'espère que les promesses qu'à faites votre directeur général, M. Chavanon, lors de son dernier passage à Alger, seront tenues .
Mais puissent vos services ne pas oublier que nous sommes en Algérie, sur une terre de rencontre de deux civilisations et par leurs prochaines émissions, nous faire connaître et aimer en différentes activités les richesses de nos communautés,
«Ma conclusion sera une phrase qui figure au Cercle Franco-Musulman et qui, je pense, pourrait être votre devise :
« Enrichissons-nous de nos mutuelles différences». Veuillez, etc...
M. KABERSELI Ahmed. 8, rue de la Pensée.
 
   
 


 
   
La chanteuse et actrice Nora
   
 
Cher Monsieur,
Peut-être ne vous sera-t-il pas indifférent, au milieu de toutes les critiques souvent malveillantes dont vous être l'objet, de recevoir les très sincères félicitations d'un téléspectateur qui suit toujours avec beaucoup de sympathie vos émissions. Votre adaptation du « Voyage de M. Perrichon » lundi dernier fut particulièrement réussie. Vos jeunes, très sympathiques, par ailleurs, ont admirablement joué leur rôle. Je pense plus particulièrement aux interprêtes de Salim et Omar, mais je n'oublie pas les autres, notamment Si Hadel, si plein de verve, Je vous demande de leur transmettre tous mes compliments. Quant à vous, je vous dit simplement « continuez ». Vous avez compris que le public musulman tout comme un autre public a le droit d'être exigeant.
Encore bravo ! avec toute ma sympathie.»
Jean BERNARD. Inspecteur Primaire, Châteauneuf-El-Biar,
 
   
 
     
 



 
Car de télévision France V R.T.F Alger
 
 


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