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الاخبار العاجلة لمطالبة زعيمة نساء الجزائر لويزة حنون من الشعب الجزائري باقامة صلاة الجنازة على السلطة الجزائرية في المسجد الاعظم بالجزائر العاصمة واعلان الحداد السياسي لمدة 3000 سنة على ضياع الدولة الجزائرية ويدكر ان تصريحات لويزة حنون في تجمع عنابة
"أن النظام الحاكم في البلاد يلفظ أنفاسه، بل هو غير قادر حتى على التنفس أو استعادة أنفاسه، لأنه منتهي الصلاحية، وأصبح عاجزا عن معالجة المشاكل وتلبية الطموحات البسيطة جدا بالنسبة للأغلبية لأنه وضع نفسه في خدمة أقلية جد غنية تشكلت ثرواتها من المال العام المنهوب -حسبها."
كشفت ماسي الدولة الجزائرية التي تعتقد ان الانتخابات الرئاسية بديل اقتصادي عالمي وشر البلية مايبكي
صرفنا ألف مليار والعهدة الخامسة في يد الرئيس"
أخبار الوطن
28 مارس 2018 () - إسلام.ب
أشرف الأمين العام لحزب جبهة
التحرير الوطني جمال ولد عباس اليوم الأربعاء على تنصيب لجنة لصياغة حصيلة
إنجازات رئيس الجمهورية خلال فترة حكمه.
وحسب ولد عباس فإنه سيتم تقديم الملف المنجز إلى الرئيس ومناضلي الحزب والشعب في 2019.
ودافع ولد عباس عن حصيلة الرئيس منذ سنة 1999، مؤكدا أن
بوتفليقة أخرج الجزائر من أزمة اقتصادية وسياسية خلال الأشهر الأولى من
فترة حكمه.
وفي نفس السياق قال ولد عباس أن الجزائر صرفت ألف مليار دولار
خلال العشرين سنة الأخيرة، حيث رد على المتسائلين عن مصيرها بالقول أنها
ذهبت في ما تم إنجازه منذ سنة 1999 خاصة البنى التحتية.
من جهة أخرى جدد ولد عباس التأكيد على أن سيناريو 2004 لن
يتكرر، مؤكدا أن موضوع العهدة الخامسة في يد الرئيس بوتفليقة، معتبرا أنه
من المبكر الحديث عن مرشحين للرئاسيات حاليا.
Rond-point de Zarzara (Constantine)
Les habitants de la cité El Yasmine interpellent le wali
Suite à la hausse des accidents de la route survenus à proximité du campus Ahmed Hamani (Zarzara), précisément au niveau du rond-point sur la RN 79, les habitants de la cité El Yasmine expriment leur ras-le-bol et réclament l’intervention du wali, dans les plus brefs délais.
Les riverains interrogés estiment que l’intervention du chef de
l’exécutif est devenue obligatoire pour mettre un terme aux multiples
catastrophes enregistrées sur les lieux. Inquiets, ces habitants ont
haussé le ton après le dernier accident signalé en fin d’après-midi du
jeudi écoulé, faisant un mort, un trentenaire de sexe masculin. «Comme
d’habitude, le conducteur a perdu le contrôle dans le virage et son
véhicule a dérapé, en heurtant un jeune homme assis à l’arrêt de bus.
C’est la goutte qui a fait déborder le vase, et nous a poussé à
interpeller le wali, afin que la DTP et les directions concernées
agissent pour mettre un terme aux différents accidents survenus au
niveau de ce rond-point», a déclaré l’un des citoyens concernés.
Et de poursuivre : «Cette route devient un point noir, vu sa nature glissante et surtout à cause des conducteurs qui ne respectent pas le code de la route, au niveau d’un endroit fréquenté par les piétons.» Notre interlocuteur a estimé que les accidents au niveau de cette route deviennent réguliers et cela sans que les autorités concernées prennent la peine de trouver une solution à ce problème récurrent. «Nous enregistrons une moyenne de deux accidents par semaine au niveau du même endroit, où la plupart du temps les services concernés viennent retaper l’arrêt de bus et font comme si de rien n’était. N’est-il pas temps d’étudier ce problème en présence des services concernées ? Faut-il encore des morts? Les autorités ne doivent pas être moins conscientes que le conducteur, et agir dans l’immédiat», a-t-il regretté.
Et de poursuivre : «Cette route devient un point noir, vu sa nature glissante et surtout à cause des conducteurs qui ne respectent pas le code de la route, au niveau d’un endroit fréquenté par les piétons.» Notre interlocuteur a estimé que les accidents au niveau de cette route deviennent réguliers et cela sans que les autorités concernées prennent la peine de trouver une solution à ce problème récurrent. «Nous enregistrons une moyenne de deux accidents par semaine au niveau du même endroit, où la plupart du temps les services concernés viennent retaper l’arrêt de bus et font comme si de rien n’était. N’est-il pas temps d’étudier ce problème en présence des services concernées ? Faut-il encore des morts? Les autorités ne doivent pas être moins conscientes que le conducteur, et agir dans l’immédiat», a-t-il regretté.
Yousra Salem
Échecs au féminin
le 05.03.18 | 12h00
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Pour pérenniser la dynamique des compétitions qu’elle avait pris
l’initiative d’organiser ces dernières années, et suite au succès de la
première édition du tournoi national féminin des échecs, l’Association
sportive échecs de Constantine (ASEC) tiendra son deuxième tournoi du 8
au 10 du mois en cours.
La manifestation, qui coïncidera avec les festivités de la Journée mondiale de la femme, aura pour agréable cadre l’annexe d’entraînement de l’ASEC située dans la commune de Aïn Abid et aménagée par le Groupe Isofroid, sponsor officiel de la compétition. Il est important de noter que le tournoi, qui sera homologué par la Fédération internationale des échecs (FIDE), drainera l’élite féminine de ce sport à l’échelle nationale. Des prix intéressants ont été réservés pour les trois gagnantes de cette compétition, qui se déroulera en sept rondes d’une cadence de 25 minutes. Le coup d’envoi sera donné le 8 mars à 17h. La cérémonie de clôture est prévue le 10 mars vers midi. Pour rappel, et afin d’assurer les meilleures conditions aux participantes, les organisateurs ont prévu leur hébergement au niveau du CFPA d’Aïn Abid.
La manifestation, qui coïncidera avec les festivités de la Journée mondiale de la femme, aura pour agréable cadre l’annexe d’entraînement de l’ASEC située dans la commune de Aïn Abid et aménagée par le Groupe Isofroid, sponsor officiel de la compétition. Il est important de noter que le tournoi, qui sera homologué par la Fédération internationale des échecs (FIDE), drainera l’élite féminine de ce sport à l’échelle nationale. Des prix intéressants ont été réservés pour les trois gagnantes de cette compétition, qui se déroulera en sept rondes d’une cadence de 25 minutes. Le coup d’envoi sera donné le 8 mars à 17h. La cérémonie de clôture est prévue le 10 mars vers midi. Pour rappel, et afin d’assurer les meilleures conditions aux participantes, les organisateurs ont prévu leur hébergement au niveau du CFPA d’Aïn Abid.
Arslan Selmane
حنون: الجزائر حادت عن مبادئها وانحازت للسعودية
أخبار الوطن
30 مارس 2018 () - إسلام.ب
انتقد الأمينة العامة لحزب العمال لويزة حنون السياسة الخارجية للجزائر في اليمن، والتي اعتبرتها منحازة للسعودية.
واعتبرت حنون في تجمع شعبي اليوم الجمعة بولاية عنابة أن
المملكة العربية السعودية تقود حرب إبادة ضد الشعب اليمني لضمان مصالح
الامبريالية الأمريكية، مؤكدة أن حزبها يندد بهذه "الجريمة ضد الإنسانية"،
ويستغرب في نفس الوقت التطورات في الموقف الرسمي الجزائري الذي حاد عن
تقاليد ومبادئ بلادنا في مجال السياسة الخارجية، خاصة عندما ندد بصفة
أحادية بقصف الصواريخ اليمنية على السعودية رغم أن هذه الأخيرة هي من اعتدت
على اليمن فمن حق مكونات الشعب اليمني أن تدافع عن بلادها -حسبها-.
وفي نفس السياق هاجمت حنون تصريحات وزير الشؤون الدينية محمد
عيسى عندما قال أن "الوهابية لا تزعجنا ولا تسبب لنا مشاكل"، حيث اعتبرت
حنون أن "الوهابية هي قالب الإرهاب وهي سياسة وليس تدين"، "باعتراف ولي
العهد السعودي الذي صرح أن المملكة السعودية نشرت الوهابية بطلب من
الولايات المتحدة وأذنابها الغربيين للتصدي لتأثير الاتحاد السوفياتي
السابق" تضيف حنون.
من جهة أخرى جددت حنون دعوتها لإجراء انتخابات لمجلس تأسيسي،
مؤكدة مرة أخرى أنه "المخرج السياسي للأزمة" والذي سيمكن من "معالجتها من
أسسها من أجل التجديد السياسي"، مضيفة أن الأحزاب الحاكمة منزعجة من
مبادرتها لأنها تملك أغلبية مزيفة نتيجة اختلاط المال بالسياسة وأن "هذه
الأحزاب تعلم جيدا أن أي نشاط يحمل تجديدا سياسيا سيقضي عليها".
واعتبرت حنون أن النظام الحاكم في البلاد يلفظ أنفاسه، بل هو
غير قادر حتى على التنفس أو استعادة أنفاسه، لأنه منتهي الصلاحية، وأصبح
عاجزا عن معالجة المشاكل وتلبية الطموحات البسيطة جدا بالنسبة للأغلبية
لأنه وضع نفسه في خدمة أقلية جد غنية تشكلت ثرواتها من المال العام المنهوب
-حسبها.
Djebel Ouahch (Constantine)
Bibliothèque Dilou : Mimia Lichani expose «Les demoiselles»
le 07.02.18 | 12h00
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L’événement a drainé un public qui...
Il s’agit d’une première dans ce haut lieu de la lecture, où un nouvel espace culturel vient de voir le jour.
Toujours avec son esprit rebelle, l’artiste- peintre, Mimia Lichani,
refuse d’être cloîtrée dans le cadre du commun, en revenant avec une
nouvelle exposition de 32 toiles, qui se tient depuis samedi dernier et
jusqu’au 15 mars, à la bibliothèque du diocèse Dilou (Din wa Loughate,
ndlr), située à la rue Boudehane Messaoud, près du boulevard Belouizdad.
A travers cette exposition intitulée «Les demoiselles», l’artiste plasticienne propose au public un angle différent pour apprécier la vie. Sur des tableaux d’un figuratif assez atypique, on peut admirer des visages de femmes «insurgées» dans un mélange de couleurs illusionnistes, et surtout impressionnistes. «J’ai choisi d’intituler mon exposition ‘‘les demoiselles’’ pour faire sortir les jeunes femmes du lot commun, tout en mettant en exergue leur fraîcheur, leur jeunesse, la beauté de leur âme, leur génie, et surtout leur romance.
C’est une manière d’écrire un poème autrement et d’extérioriser une part de sensualité de ces femmes, qui s’adressent au public, en parlant de soi, à travers leurs mimiques, les yeux ouverts éblouis, la tête déclinée, un léger sourire sur le visage et autres. Elles sont le symbole du printemps humain, sous toutes ses formes», nous a déclaré Mimia. Réalisées entre 1996 et 2018, ces toiles, particulièrement les plus récentes, ont été jugées de «spectaculaires» par les visiteurs présents lors du vernissage, tenu dans l’après-midi de samedi.
Certains étaient émus devant trois tableaux réalisés dans un style différent, où l’artiste a «construit» des visages de femmes avec des objets basiques, telle la pomme de terre et autres. Car, Mimia Lichani, libre de toutes contraintes, a su subjuguer son public par une nouvelle technique peu utilisée en Algérie, qui est celle du numérique. «Le numérique est une nouvelle technique moins connue ici que j’ai adoptée d’une manière totalement différente. D’habitude, l’artiste photographie un objet et l’améliore ou le modifie par le photoshop.
Par contre, moi je prends une photo, je la travaille par le numérique, puis j’ajoute ma touche en peinture, qui est indispensable. C’est ce que nous appelons le Média mixte», a-t-elle expliqué, en ajoutant que toute la richesse de n’importe quel artiste réside dans sa polyvalence. «Par exemple, Pablo Picasso a commencé par le figuratif avant de changer carrément sa technique. Ses variations ont contribué à sa réussite et non pas à sa décadence», a souligné Mimia Lichani.
Cette dernière a également avoué que ces tableaux représentent pour elle une sorte d’apaisement après un cri, une douleur ou même une joie. «La peinture est un plaisir pour moi, un soulagement, même si la toile a été réalisée dans un moment tragique», a-t-elle conclu. A noter que cet événement est une première pour la bibliothèque Dilou, dont les responsables ont aménagé une pièce réservée à diverses activités culturelles, dont les expositions et les concerts de musique. Un espace qui demeure ouvert à tous les artistes, quelles que soient leurs tendances.
A travers cette exposition intitulée «Les demoiselles», l’artiste plasticienne propose au public un angle différent pour apprécier la vie. Sur des tableaux d’un figuratif assez atypique, on peut admirer des visages de femmes «insurgées» dans un mélange de couleurs illusionnistes, et surtout impressionnistes. «J’ai choisi d’intituler mon exposition ‘‘les demoiselles’’ pour faire sortir les jeunes femmes du lot commun, tout en mettant en exergue leur fraîcheur, leur jeunesse, la beauté de leur âme, leur génie, et surtout leur romance.
C’est une manière d’écrire un poème autrement et d’extérioriser une part de sensualité de ces femmes, qui s’adressent au public, en parlant de soi, à travers leurs mimiques, les yeux ouverts éblouis, la tête déclinée, un léger sourire sur le visage et autres. Elles sont le symbole du printemps humain, sous toutes ses formes», nous a déclaré Mimia. Réalisées entre 1996 et 2018, ces toiles, particulièrement les plus récentes, ont été jugées de «spectaculaires» par les visiteurs présents lors du vernissage, tenu dans l’après-midi de samedi.
Certains étaient émus devant trois tableaux réalisés dans un style différent, où l’artiste a «construit» des visages de femmes avec des objets basiques, telle la pomme de terre et autres. Car, Mimia Lichani, libre de toutes contraintes, a su subjuguer son public par une nouvelle technique peu utilisée en Algérie, qui est celle du numérique. «Le numérique est une nouvelle technique moins connue ici que j’ai adoptée d’une manière totalement différente. D’habitude, l’artiste photographie un objet et l’améliore ou le modifie par le photoshop.
Par contre, moi je prends une photo, je la travaille par le numérique, puis j’ajoute ma touche en peinture, qui est indispensable. C’est ce que nous appelons le Média mixte», a-t-elle expliqué, en ajoutant que toute la richesse de n’importe quel artiste réside dans sa polyvalence. «Par exemple, Pablo Picasso a commencé par le figuratif avant de changer carrément sa technique. Ses variations ont contribué à sa réussite et non pas à sa décadence», a souligné Mimia Lichani.
Cette dernière a également avoué que ces tableaux représentent pour elle une sorte d’apaisement après un cri, une douleur ou même une joie. «La peinture est un plaisir pour moi, un soulagement, même si la toile a été réalisée dans un moment tragique», a-t-elle conclu. A noter que cet événement est une première pour la bibliothèque Dilou, dont les responsables ont aménagé une pièce réservée à diverses activités culturelles, dont les expositions et les concerts de musique. Un espace qui demeure ouvert à tous les artistes, quelles que soient leurs tendances.
Yousra Salem
L’ex-caserne de la Garde communale transformée en dépotoir
le 15.02.18 | 12h00
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L’entrée de la bâtisse jonchée...
Située sur les hauteurs du Djebel Ouahch, l’ex-caserne de la Garde communale a pris, depuis sa fermeture en 2012, les allures d’une décharge sauvage.
Cédée à l’époque, selon les informations en notre possession, à la
direction de la sûreté, qui devait y installer un poste de police,
celle-ci est actuellement à l’abandon.
L’absence d’agents d’entretien, mais surtout de gardiennage, comme nous avons pu le constater lors de notre déplacement hier sur place, a fait en sorte que les lieux se transforment en dépotoir, où toutes sortes de détritus et résidus de matériaux de construction, jetés par des citoyens indélicats au fil des années, s’amoncellent au beau milieu de la cour. Les lieux n’ont pas été épargnés, du reste, par les actes de vandalisme qui ont eu pour conséquence des portes volées et quasiment toutes les vitres cassées.
Tel est désormais le décor qui s’impose à l’intérieur de cette caserne, tombée, semble-t-il dans l’oubli, sans pour autant susciter la moindre réaction des autorités concernées.
Plus grave encore, la caserne en question est squattée actuellement de nuit comme de jour, déplore le voisinage, par une multitude de jeunes désœuvrés des quartiers environnants lesquels l’ont transformée en un lieu de débauche et de beuverie. Les bouteilles d’alcool vides et autres immondices laissées par les squatters, comme nous avons pu le constater sur place, témoignent si besoin est des soirées bien arrosées qui doivent s’y dérouler chaque jour. Une situation qui n’a pas manqué d’ailleurs de provoquer la colère des habitants du quartier et de susciter également l’inquiétude des responsables du lycée Tahar Brahami, situé à proximité de la caserne abandonnée, pour la sécurité des élèves inscrits dans leur établissement.
Ces derniers affirment d’autre part n’avoir eu de cesse ces dernières années de dénoncer et d’exiger des autorités locales sa démolition, ou tout au moins de la sécuriser, d’autant que le quartier est tristement connu pour abriter aussi nombre de dealers de drogue et de psychotropes, ce qui ne peut que conforter leur sentiment d’insécurité.
L’absence d’agents d’entretien, mais surtout de gardiennage, comme nous avons pu le constater lors de notre déplacement hier sur place, a fait en sorte que les lieux se transforment en dépotoir, où toutes sortes de détritus et résidus de matériaux de construction, jetés par des citoyens indélicats au fil des années, s’amoncellent au beau milieu de la cour. Les lieux n’ont pas été épargnés, du reste, par les actes de vandalisme qui ont eu pour conséquence des portes volées et quasiment toutes les vitres cassées.
Tel est désormais le décor qui s’impose à l’intérieur de cette caserne, tombée, semble-t-il dans l’oubli, sans pour autant susciter la moindre réaction des autorités concernées.
Plus grave encore, la caserne en question est squattée actuellement de nuit comme de jour, déplore le voisinage, par une multitude de jeunes désœuvrés des quartiers environnants lesquels l’ont transformée en un lieu de débauche et de beuverie. Les bouteilles d’alcool vides et autres immondices laissées par les squatters, comme nous avons pu le constater sur place, témoignent si besoin est des soirées bien arrosées qui doivent s’y dérouler chaque jour. Une situation qui n’a pas manqué d’ailleurs de provoquer la colère des habitants du quartier et de susciter également l’inquiétude des responsables du lycée Tahar Brahami, situé à proximité de la caserne abandonnée, pour la sécurité des élèves inscrits dans leur établissement.
Ces derniers affirment d’autre part n’avoir eu de cesse ces dernières années de dénoncer et d’exiger des autorités locales sa démolition, ou tout au moins de la sécuriser, d’autant que le quartier est tristement connu pour abriter aussi nombre de dealers de drogue et de psychotropes, ce qui ne peut que conforter leur sentiment d’insécurité.
F. Raoui
Immeubles menaçant ruine à la cité Benboulaïd
Un relogement qui a fait des mécontents
le 17.02.18 | 12h00
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L’opération a touché 86 familles
L’attribution d’un seul appartement de type F3 pour chaque logement recensé a provoqué la colère de plusieurs familles habitant ensemble.
L’opération de relogement des habitants de la cité Benboulaïd a été
enfin entamée, à partir de la journée de jeudi dernier. Cette
attribution concerne 86 familles, habitant des appartements situés dans
les bâtiments n° 7, 9 et 12. En dépit de la satisfaction et de la joie
exprimées par plusieurs bénéficiaires, certaines familles n’ont pas
hésité à afficher leur colère envers les autorités locales, en estimant
que cette attribution était beaucoup plus «arbitraire», vu le nombre
important des exclus.
«La cité compte plus de 200 familles, habitant ces immeubles dégradés et qui ont subi des effondrements importants à plusieurs reprises. Malheureusement les autorités locales n’ont pris en charge que 40% des concernés», a déclaré l’un des habitants rencontrés sur les lieux. Et d’expliquer : «Par exemple, dans un seul appartement de type F5, vivent trois familles, soit les parents avec leurs enfants mariés.
Mais ce qui est inadmissible, c’est que seuls les parents, dont le logement est à leur nom, ont bénéficié d’un appartement F3. Qu’en est-il des autres familles? Un appartement de type F3 pourra-t-il abriter trois familles ?» Certains mécontents ont estimé que les responsables locaux n’ont fait que compliquer la situation encore plus, en croyant résoudre le problème par cette attribution jugée «irréfléchie» et «illégale», selon leurs propos.
Ces derniers soutiennent que les propriétaires des logements évacués sont appelés à signer un engagement sur l’honneur pour se désister de ces appartements. De nombreux jeunes mariés ont refusé de quitter les lieux et appellent les autorités, à leur tête le wali de Constantine, à trouver une solution à ce qu’ils ont qualifié de «magouilles» du logement social. Pour ce qui est des locataires, ils ont avoué que la situation est plus critique, car seul le propriétaire de l’appartement qui a pu obtenir un logement, et en cas de désistement, ils se retrouveront à la rue du jour au lendemain.
Notons que les bâtiments de la cité Benboulaïd et ceux de Kouhil Lakhdar ont subi d’importantes dégradations, où on a observé épisodiquement sur les immeubles, des effondrements des pans entiers de balcons. Les craintes ont été exprimées avec insistance suite à l’effondrement des escaliers de l’un des immeubles en question.
À cause de cet état de fait, les services du Contrôle technique de la construction (CTC) ont établi une expertise sur l’état des immeubles, dont une copie à la wilaya.
«La cité compte plus de 200 familles, habitant ces immeubles dégradés et qui ont subi des effondrements importants à plusieurs reprises. Malheureusement les autorités locales n’ont pris en charge que 40% des concernés», a déclaré l’un des habitants rencontrés sur les lieux. Et d’expliquer : «Par exemple, dans un seul appartement de type F5, vivent trois familles, soit les parents avec leurs enfants mariés.
Mais ce qui est inadmissible, c’est que seuls les parents, dont le logement est à leur nom, ont bénéficié d’un appartement F3. Qu’en est-il des autres familles? Un appartement de type F3 pourra-t-il abriter trois familles ?» Certains mécontents ont estimé que les responsables locaux n’ont fait que compliquer la situation encore plus, en croyant résoudre le problème par cette attribution jugée «irréfléchie» et «illégale», selon leurs propos.
Ces derniers soutiennent que les propriétaires des logements évacués sont appelés à signer un engagement sur l’honneur pour se désister de ces appartements. De nombreux jeunes mariés ont refusé de quitter les lieux et appellent les autorités, à leur tête le wali de Constantine, à trouver une solution à ce qu’ils ont qualifié de «magouilles» du logement social. Pour ce qui est des locataires, ils ont avoué que la situation est plus critique, car seul le propriétaire de l’appartement qui a pu obtenir un logement, et en cas de désistement, ils se retrouveront à la rue du jour au lendemain.
Notons que les bâtiments de la cité Benboulaïd et ceux de Kouhil Lakhdar ont subi d’importantes dégradations, où on a observé épisodiquement sur les immeubles, des effondrements des pans entiers de balcons. Les craintes ont été exprimées avec insistance suite à l’effondrement des escaliers de l’un des immeubles en question.
À cause de cet état de fait, les services du Contrôle technique de la construction (CTC) ont établi une expertise sur l’état des immeubles, dont une copie à la wilaya.
Yousra Salem
Cité Abdelmadjid Benrebiaa (Constantine)
Un cadre de vie déplorable
le 20.02.18 | 12h00
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Le site créé depuis 1994 est habité par une centaine...
C’est un état des lieux déplorable qui saute aux yeux à la cité Abdelmadjid Benrebiaâ, plus connue sous le nom de lotissement de la 5e tranche de Zouaghi Slimane.
Un premier constat révèle l’absence d’accès aux maisons, l’insécurité
totale, des chaussées non goudronnées et un manque d’infrastructures
d’utilité publique.
En parcourant le site en voiture, car il est très difficile de le faire à pied, on a l’impression d’être au cœur d’un chantier inachevé et abandonné, ce qui n’est pas le cas. Car dans ce quartier créé en 1994, environ une centaine de familles habitent depuis plus de 10 ans.
Elles souffrent quotidiennement de l’absence des moindres commodités d’une vie digne, et cela sous le silence des autorités locales. Selon quelques témoignages des riverains, un budget de 10 milliards de centimes a été débloqué en 2013 pour effectuer des travaux d’aménagement et de VRD sur le site, et dont le maître de l’ouvrage est la direction de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction (DUAC). Inscrite en avril 2013, toujours selon les concernés, l’opération n’a été lancée qu’en septembre de la même année.
«Vu la lenteur des procédures administratives et le retard dans le lancement des travaux, les entreprises engagées par la DUAC n’ont réalisé que des pseudo-trottoirs, pour ne pas dire des petites bordures, et quelques réseaux d’éclairage public, en consommant plus que la moitié de l’enveloppe, soit environ 7 milliards de centimes», a déclaré l’un des riverains.
Vu l’état déplorable des lieux et la dégradation de la chaussée, les travaux effectués demeurent imperceptibles. «Si les autorités concernées ne prennent pas ce problème au sérieux et lancent dans les plus brefs délais une nouvelle opération, tout ce qui a été réalisé auparavant va se détériorer», a alerté notre interlocuteur.
Et d’ajouter qu’une nouvelle opération d’aménagement de la route a été inscrite en mars de l’année écoulée, et les procédures administratives ont été achevées en décembre 2017. «À ce jour tout est bloqué au niveau de la DUAC. Nous ne savons pas si les entreprises ont été désignées, ni quand les ODS seront signés. C’est le flou», a-t-il fulminé.
Perplexes et inquiets, les citoyens présents affirment qu’ils ne voient plus le bout du tunnel, tout en exprimant leur ras-le-bol vis-à-vis de cet état d’abandon de leur quartier par les autorités locales. D’autre part, Abdelhak Ghodbane, l’un des habitants, nous a avoué que les autorités ont été saisies à maintes reprises, notamment les services de la commune de Constantine et ceux de la wilaya, mais toutes les requêtes adressées sont restées sans suite.
Manque d’infrastructures et insécurité
Rencontrés sur les lieux, des habitants n’ont pas manqué de déplorer le manque des équipements de base, à commencer par les bennes à ordure. Ils se disent contraints de déplacer quotidiennement leurs déchets ménagers en voiture afin de les déposer dans des bennes placées en dehors de leur quartier.
Pour les personnes qui ne sont pas véhiculées, il est très difficile de se déplacer à pied, particulièrement durant la période des intempéries, vu l’état impraticable des routes.
«Des habitants qui n’ont pas de véhicules n’hésitent pas à jeter leurs déchets à proximité des maisons en cours de construction, en rendant les lieux invivables. Nous croulons ici sous les ordures, c’est inacceptable ! En plus, les agents du nettoiement de la commune refusent d’aborder ce quartier qui est en chantier permanent», a martelé Abdelhak Ghodbane. Ce dernier nous a avoué également que les courriers postaux ne parviennent jamais à destination, faute de panneaux d’indication dans la cité. «Nous nous sommes mis en accord avec le facteur, pour qu’il dépose notre courrier chez un ami d’un autre quartier», a-t-il regretté.
Pour ce qui est des infrastructures, M. Ghodbane a appelé les responsables à réaliser une école dans ce quartier, qui devient grand et peuplé. «Les enfants parcourent quotidiennement 2 km pour aller dans une école située à l’extérieur du lotissement. Ils sont exposés à tous les dangers, vu l’isolement de cet endroit», a-t-il expliqué. «Nous souffrons également de l’insécurité. Nous faisons l’objet d’une moyenne de trois à quatre cambriolages par mois. Nous vivons dans le stress et la peur permanents, sans savoir vers quel responsable nous orienter.» Malgré les appels des habitants, la situation n’a pas changé.
Actuellement, les citoyens réclament l’intervention du wali de Constantine pour les sortir de ce cauchemar
En parcourant le site en voiture, car il est très difficile de le faire à pied, on a l’impression d’être au cœur d’un chantier inachevé et abandonné, ce qui n’est pas le cas. Car dans ce quartier créé en 1994, environ une centaine de familles habitent depuis plus de 10 ans.
Elles souffrent quotidiennement de l’absence des moindres commodités d’une vie digne, et cela sous le silence des autorités locales. Selon quelques témoignages des riverains, un budget de 10 milliards de centimes a été débloqué en 2013 pour effectuer des travaux d’aménagement et de VRD sur le site, et dont le maître de l’ouvrage est la direction de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction (DUAC). Inscrite en avril 2013, toujours selon les concernés, l’opération n’a été lancée qu’en septembre de la même année.
«Vu la lenteur des procédures administratives et le retard dans le lancement des travaux, les entreprises engagées par la DUAC n’ont réalisé que des pseudo-trottoirs, pour ne pas dire des petites bordures, et quelques réseaux d’éclairage public, en consommant plus que la moitié de l’enveloppe, soit environ 7 milliards de centimes», a déclaré l’un des riverains.
Vu l’état déplorable des lieux et la dégradation de la chaussée, les travaux effectués demeurent imperceptibles. «Si les autorités concernées ne prennent pas ce problème au sérieux et lancent dans les plus brefs délais une nouvelle opération, tout ce qui a été réalisé auparavant va se détériorer», a alerté notre interlocuteur.
Et d’ajouter qu’une nouvelle opération d’aménagement de la route a été inscrite en mars de l’année écoulée, et les procédures administratives ont été achevées en décembre 2017. «À ce jour tout est bloqué au niveau de la DUAC. Nous ne savons pas si les entreprises ont été désignées, ni quand les ODS seront signés. C’est le flou», a-t-il fulminé.
Perplexes et inquiets, les citoyens présents affirment qu’ils ne voient plus le bout du tunnel, tout en exprimant leur ras-le-bol vis-à-vis de cet état d’abandon de leur quartier par les autorités locales. D’autre part, Abdelhak Ghodbane, l’un des habitants, nous a avoué que les autorités ont été saisies à maintes reprises, notamment les services de la commune de Constantine et ceux de la wilaya, mais toutes les requêtes adressées sont restées sans suite.
Manque d’infrastructures et insécurité
Rencontrés sur les lieux, des habitants n’ont pas manqué de déplorer le manque des équipements de base, à commencer par les bennes à ordure. Ils se disent contraints de déplacer quotidiennement leurs déchets ménagers en voiture afin de les déposer dans des bennes placées en dehors de leur quartier.
Pour les personnes qui ne sont pas véhiculées, il est très difficile de se déplacer à pied, particulièrement durant la période des intempéries, vu l’état impraticable des routes.
«Des habitants qui n’ont pas de véhicules n’hésitent pas à jeter leurs déchets à proximité des maisons en cours de construction, en rendant les lieux invivables. Nous croulons ici sous les ordures, c’est inacceptable ! En plus, les agents du nettoiement de la commune refusent d’aborder ce quartier qui est en chantier permanent», a martelé Abdelhak Ghodbane. Ce dernier nous a avoué également que les courriers postaux ne parviennent jamais à destination, faute de panneaux d’indication dans la cité. «Nous nous sommes mis en accord avec le facteur, pour qu’il dépose notre courrier chez un ami d’un autre quartier», a-t-il regretté.
Pour ce qui est des infrastructures, M. Ghodbane a appelé les responsables à réaliser une école dans ce quartier, qui devient grand et peuplé. «Les enfants parcourent quotidiennement 2 km pour aller dans une école située à l’extérieur du lotissement. Ils sont exposés à tous les dangers, vu l’isolement de cet endroit», a-t-il expliqué. «Nous souffrons également de l’insécurité. Nous faisons l’objet d’une moyenne de trois à quatre cambriolages par mois. Nous vivons dans le stress et la peur permanents, sans savoir vers quel responsable nous orienter.» Malgré les appels des habitants, la situation n’a pas changé.
Actuellement, les citoyens réclament l’intervention du wali de Constantine pour les sortir de ce cauchemar
Yousra Salem
Grève des étudiants de l'Ecole normale supérieure (ENS)
Les grévistes réaffirment leur détermination
le 07.03.18 | 12h00
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Se disant galvanisés et plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout de leur mouvement, les étudiants de l’Ecole normale supérieure de Constantine (ENS), l’une des plus impliquées dans le mouvement des écoles supérieures, affirment ne pas avoir peur de l’année blanche et que la guerre d’usure et de division à laquelle ils font face n’aura pas raison de leur solidarité.
«Nous n’avons pas peur de l’année blanche, nous irons jusqu’au bout.
Jusqu’à ce que la clause n°4 mentionnée dans notre contrat soit respectée et appliquée par le ministère de l’Education», a déclaré à El Watan Anouar-Elhadi Noui, représentant des manifestants. Il menait une centaine de grévistes regroupés hier devant la direction de l’éducation de Constantine, pour signifier le maintien de la grève jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.
En colère contre «le mépris» affiché par le ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique et celui de l’Education nationale, les protestataires ont scandé des slogans dénonciateurs, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres : «Par le sacrifice et la résistance la clause n°4 sera rétablie», «Nouria + Hadjar = ennemis de la nation» et «Ni études ni examens jusqu’à la réhabilitation de l’étudiant».
Et de rappeler que la clause mentionnée dans le contrat signé avec le ministère de l’Education garantit aux diplômés de l’ENS un poste dans leur wilaya de résidence.
La réglementation, selon Anouar-Elhadi Noui, a été transgressée par les autorités concernées, du fait qu’elles refusent de respecter un contrat conforme à la loi. «Nous sommes ici pour réclamer un droit et non pas demander une faveur aux deux ministères.
D’autant plus que 60% des membres du Parlement nous sont solidaires et jugent que notre cause est juste. Nous nous demandons, alors, pour quelle raison la ministre de l’Education refuse d’appliquer les clauses d’un contrat réglementaire ?» a fulminé M. Noui.
Par ailleurs, notre interlocuteur a démenti, catégoriquement, les déclarations faites par les deux ministères sur des réunions tenues avec les représentants des étudiants de l’ENS. Car, selon lui, les deux ministères n’ont organisé aucune rencontre avec les protestataires pour trouver un compromis. Pis, d’après ses dires, ils les ont traités de «pirates».
Plus explicite, notre interlocuteur a dit : «Depuis le début de notre grève, aucun des deux ministres n’a jugé utile d’ouvrir le dialogue avec nous. Les quelques rencontres tenues avec les représentants du ministère de l’Enseignement supérieur, nous les avons initiées. Pour ce qui est de la ministre de l’Education, cette dernière refuse de nous recevoir ou de se réunir avec nous. On nous traite de ‘‘pirates’’ au lieu de solutionner ce problème, car avant tout, le ministère de l’Education est le plus concerné.»
Anouar Elhadi Noui n’a pas manqué d’exprimer sa déception face à ce comportement de négligence et de minimisation de leur grève, qui est dure depuis 4 mois.
Pour ce qui est de la marche nationale des étudiants de l’ENS, et qui devrait avoir lieu prochainement, le représentant des protestataires n’a pas annoncé de date précise.
Car, selon ses propos, les étudiants grévistes subissent régulièrement des pressions et des menaces de la part de l’administration des écoles pour créer la désunion entre eux. «La marche sera tenue tôt ou tard, si les deux ministères refusent d’ouvrir les portes du dialogue. Nous attendons que les étudiants se réunissent pour l’organiser prochainement», a-t-il déclaré.
Pour conclure, les étudiants de l’ENS interpellent le président de la République afin d’intervenir pour mettre un terme au désaccord entre les deux ministères et résoudre leur problème.
Jusqu’à ce que la clause n°4 mentionnée dans notre contrat soit respectée et appliquée par le ministère de l’Education», a déclaré à El Watan Anouar-Elhadi Noui, représentant des manifestants. Il menait une centaine de grévistes regroupés hier devant la direction de l’éducation de Constantine, pour signifier le maintien de la grève jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.
En colère contre «le mépris» affiché par le ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique et celui de l’Education nationale, les protestataires ont scandé des slogans dénonciateurs, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres : «Par le sacrifice et la résistance la clause n°4 sera rétablie», «Nouria + Hadjar = ennemis de la nation» et «Ni études ni examens jusqu’à la réhabilitation de l’étudiant».
Et de rappeler que la clause mentionnée dans le contrat signé avec le ministère de l’Education garantit aux diplômés de l’ENS un poste dans leur wilaya de résidence.
La réglementation, selon Anouar-Elhadi Noui, a été transgressée par les autorités concernées, du fait qu’elles refusent de respecter un contrat conforme à la loi. «Nous sommes ici pour réclamer un droit et non pas demander une faveur aux deux ministères.
D’autant plus que 60% des membres du Parlement nous sont solidaires et jugent que notre cause est juste. Nous nous demandons, alors, pour quelle raison la ministre de l’Education refuse d’appliquer les clauses d’un contrat réglementaire ?» a fulminé M. Noui.
Par ailleurs, notre interlocuteur a démenti, catégoriquement, les déclarations faites par les deux ministères sur des réunions tenues avec les représentants des étudiants de l’ENS. Car, selon lui, les deux ministères n’ont organisé aucune rencontre avec les protestataires pour trouver un compromis. Pis, d’après ses dires, ils les ont traités de «pirates».
Plus explicite, notre interlocuteur a dit : «Depuis le début de notre grève, aucun des deux ministres n’a jugé utile d’ouvrir le dialogue avec nous. Les quelques rencontres tenues avec les représentants du ministère de l’Enseignement supérieur, nous les avons initiées. Pour ce qui est de la ministre de l’Education, cette dernière refuse de nous recevoir ou de se réunir avec nous. On nous traite de ‘‘pirates’’ au lieu de solutionner ce problème, car avant tout, le ministère de l’Education est le plus concerné.»
Anouar Elhadi Noui n’a pas manqué d’exprimer sa déception face à ce comportement de négligence et de minimisation de leur grève, qui est dure depuis 4 mois.
Pour ce qui est de la marche nationale des étudiants de l’ENS, et qui devrait avoir lieu prochainement, le représentant des protestataires n’a pas annoncé de date précise.
Car, selon ses propos, les étudiants grévistes subissent régulièrement des pressions et des menaces de la part de l’administration des écoles pour créer la désunion entre eux. «La marche sera tenue tôt ou tard, si les deux ministères refusent d’ouvrir les portes du dialogue. Nous attendons que les étudiants se réunissent pour l’organiser prochainement», a-t-il déclaré.
Pour conclure, les étudiants de l’ENS interpellent le président de la République afin d’intervenir pour mettre un terme au désaccord entre les deux ministères et résoudre leur problème.
Yousra Salem
Il était une fois la Cinémathèque Cirta
le 15.03.18 | 12h00
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«Il y a 23 ans, elle nous a quittés à jamais. Partie en laissant un vide énorme qui sera impossible à combler.
Nous invitons tous ceux qui l’ont connu et côtoyé à avoir une pensée à
sa mémoire.» Si les pages nécrologiques pouvaient contenir les pensées
outre que pour les humains, telle serait celle qu’on écrirait
aujourd’hui pour la Cinémathèque Cirta.
La salle mythique de Constantine a vécu pleinement son quart d’heure de popularité ; elle avait un public qui parfois était tellement nombreux qu’il fallut multiplier les séances. Un temps que les moins de 30 ans n’ont pas connu ! Comme toutes les autres salles de cinéma en Algérie, Cirta subira les vicissitudes du temps et des politiques cinématographiques, avant d’être rattrapée et liquidée par le nihilisme et le fascisme culturels. Pour l’histoire, la salle est née en 1934, dans le cadre d’une extension de l’hôtel Cirta palace situé au cœur de Constantine.
Elle est conçue sous la forme d’un opéra. En 1985, elle est affectée à la Cinémathèque nationale. Mais déjà, depuis de longues années, elle est le must pour toute une génération avide de culture et de rencontres. Les nostalgiques vous raconteront le succès du Panorama du cinéma et des journées du Cinéma maghrébin ; Youcef Chahine, Jane Campion et Costa Gavras paradant parmi la foule, Mohamed Chouikh et Mustapha Badie animant le ciné-club. Ils vous raconteront le rayonnement culturel de cette salle légendaire devenue cinémathèque vouée au 7e art, celui de Eisenstein, Milos Forman, Charlie Chaplin ou encore Luchino Visconti.
Dans ses heures de gloire, Cirta s’est transformée en une ruche des grands débats, notamment ceux animés par les étudiants de l’université. Avant de céder, elle livre bataille et tient la dragée haute à ses «agresseurs». Elle a réussi même à faire un pied de nez aux troupes du FIS qui bivouaquaient sur la place des Martyrs durant «El i’tissam», la fameuse grève générale de mai 1991, en s’offrant un festival et en accueillant des stars.
Une oasis au milieu de la tempête politique qui annonçait une longue nuit de violences et de trahisons. La salle ne sera pas fermée pour autant et poursuit son activité jusqu’à ce triste jour d’octobre 1995 quand les Constantinois se réveillèrent groggy devant la nouvelle de l’incendie qui emporta tout dans la salle.La fermeture se prolonge et aucun responsable ne juge utile de retaper et rouvrir le cinéma. Pire ! En 1999, l’administration locale, et dans le cadre d’une politique de restitutions des biens nationalisés, décide de céder le cinéma à un prétendant propriétaire.
Des militants de la culture organisent la défense et saisissent la justice pour demander l’annulation de la décision au nom de l’association des Amis de la Cinémathèque. Au bout d’un long procès, riche de rebondissements, la décision est annulée effectivement, mais la salle reste orpheline du moindre intérêt de la tutelle, le ministère de la Culture.
Après de longues années d’abandon, elle a fini par être tout simplement récupérée par l’hôtel dont elle fait partie et détournée définitivement de sa vocation dans le cadre de la restauration et l’extension de l’hôtel. Comble de l’ironie, cet «enterrement» s’est fait sous le label Constantine capitale de la culture arabe – 2015 – la manifestation qui a motivé la réhabilitation et l’extension de l’hôtel Cirta !
A Constantine, l’histoire de cette salle est celle de toutes les salles obscures. Aujourd’hui, aucun cinéma ne fonctionne comme tel, et toute une génération ignore totalement le plaisir du grand écran.
La salle mythique de Constantine a vécu pleinement son quart d’heure de popularité ; elle avait un public qui parfois était tellement nombreux qu’il fallut multiplier les séances. Un temps que les moins de 30 ans n’ont pas connu ! Comme toutes les autres salles de cinéma en Algérie, Cirta subira les vicissitudes du temps et des politiques cinématographiques, avant d’être rattrapée et liquidée par le nihilisme et le fascisme culturels. Pour l’histoire, la salle est née en 1934, dans le cadre d’une extension de l’hôtel Cirta palace situé au cœur de Constantine.
Elle est conçue sous la forme d’un opéra. En 1985, elle est affectée à la Cinémathèque nationale. Mais déjà, depuis de longues années, elle est le must pour toute une génération avide de culture et de rencontres. Les nostalgiques vous raconteront le succès du Panorama du cinéma et des journées du Cinéma maghrébin ; Youcef Chahine, Jane Campion et Costa Gavras paradant parmi la foule, Mohamed Chouikh et Mustapha Badie animant le ciné-club. Ils vous raconteront le rayonnement culturel de cette salle légendaire devenue cinémathèque vouée au 7e art, celui de Eisenstein, Milos Forman, Charlie Chaplin ou encore Luchino Visconti.
Dans ses heures de gloire, Cirta s’est transformée en une ruche des grands débats, notamment ceux animés par les étudiants de l’université. Avant de céder, elle livre bataille et tient la dragée haute à ses «agresseurs». Elle a réussi même à faire un pied de nez aux troupes du FIS qui bivouaquaient sur la place des Martyrs durant «El i’tissam», la fameuse grève générale de mai 1991, en s’offrant un festival et en accueillant des stars.
Une oasis au milieu de la tempête politique qui annonçait une longue nuit de violences et de trahisons. La salle ne sera pas fermée pour autant et poursuit son activité jusqu’à ce triste jour d’octobre 1995 quand les Constantinois se réveillèrent groggy devant la nouvelle de l’incendie qui emporta tout dans la salle.La fermeture se prolonge et aucun responsable ne juge utile de retaper et rouvrir le cinéma. Pire ! En 1999, l’administration locale, et dans le cadre d’une politique de restitutions des biens nationalisés, décide de céder le cinéma à un prétendant propriétaire.
Des militants de la culture organisent la défense et saisissent la justice pour demander l’annulation de la décision au nom de l’association des Amis de la Cinémathèque. Au bout d’un long procès, riche de rebondissements, la décision est annulée effectivement, mais la salle reste orpheline du moindre intérêt de la tutelle, le ministère de la Culture.
Après de longues années d’abandon, elle a fini par être tout simplement récupérée par l’hôtel dont elle fait partie et détournée définitivement de sa vocation dans le cadre de la restauration et l’extension de l’hôtel. Comble de l’ironie, cet «enterrement» s’est fait sous le label Constantine capitale de la culture arabe – 2015 – la manifestation qui a motivé la réhabilitation et l’extension de l’hôtel Cirta !
A Constantine, l’histoire de cette salle est celle de toutes les salles obscures. Aujourd’hui, aucun cinéma ne fonctionne comme tel, et toute une génération ignore totalement le plaisir du grand écran.
Nouri Nesrouche
mardi 20 mars 2018
Les souscripteurs au LPA appelés à saisir la justice Réagissez
Leïla Aslaoui-Hemmadi rencontre son public à Constantine : «J’écris pour partager Réagissez
lundi 19 mars 2018
Ouverture d’un nouvel établissement à Constantine
le 27.03.18 | 12h00
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Renault Trucks Algérie vient d’ouvrir un nouvel établissement à
Constantine, qui sera géré, à l’instar de celui de Sétif, par Bergerat
Monnoyeur Algérie - BMA. L’inauguration a eu lieu le 21 mars dernier, en
présence notamment de Christophe Richard, directeur général de Bergerat
Monnoyeur Algérie, d’Olivier de Saint Meleuc senior, vice-président de
Renault Trucks International, et de Georges Haidar, directeur général de
Renault Trucks Algérie.
Pour Renault trucks, l’inauguration de ce nouveau site «illustre notre volonté d’aller au plus près des clients à travers le pays avec un maillage plus dense du territoire». Situé au niveau de la zone industrielle d’El Tarf, le site de Constantine s’étend sur une superficie totale de plus de 20 000m2, où les clients de la marque trouveront un service complet et professionnel, qui permet notamment la remise en état du véhicule, y compris les carrosseries, avec un atelier dédié de 1200 m2. Jusque-là, le réseau Renault Trucks en Algérie compte 13 représentations: Alger, Rouiba et les Grands Vents, Blida, Oran, Chlef, Annaba, Béjaïa, El Kseur,Tadjenanet, Bordj Bou Arréridj, Hassi Messaoud, Sétif et Constantine.
Pour Renault trucks, l’inauguration de ce nouveau site «illustre notre volonté d’aller au plus près des clients à travers le pays avec un maillage plus dense du territoire». Situé au niveau de la zone industrielle d’El Tarf, le site de Constantine s’étend sur une superficie totale de plus de 20 000m2, où les clients de la marque trouveront un service complet et professionnel, qui permet notamment la remise en état du véhicule, y compris les carrosseries, avec un atelier dédié de 1200 m2. Jusque-là, le réseau Renault Trucks en Algérie compte 13 représentations: Alger, Rouiba et les Grands Vents, Blida, Oran, Chlef, Annaba, Béjaïa, El Kseur,Tadjenanet, Bordj Bou Arréridj, Hassi Messaoud, Sétif et Constantine.
Rabah Beldjenna
Cité Daksi
Les habitants dénoncent la dégradation continue de leur environnement
le 28.03.18 | 12h00
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Une cité composée uniquement d’immeubles
Réalisée dans les années soixante-dix, la cité Daksi Abdesslem a connu des fortunes diverses.
Scindée en trois parties (I, II et III) et uniquement constituée
d’immeubles, elle s’étale jusqu’au quartier du 4e km. Aussi étrange que
cela puisse paraître, les constructions les plus récentes, celles de
Daksi II et Daksi III, se sont rapidement dégradées et présentent à
présent un visage peu avenant, au contraire de Daksi I, dont les
immeubles, plus anciens, sont en bien meilleur état. Le prix de cession
des appartements à Daksi I, près de douze millions de dinars pour un F 4
et 10 millions pour un F3, contre quasiment la moitié à Daksi II et III
est pour ainsi dire révélateur.
Il est vrai aussi que du fait de sa proximité avec le siège de la wilaya, Daksi I a été «choyé» par les autorités, lesquelles ont procédé à différentes reprises au ravalement des façades de ses immeubles. La création d’espaces verts et d’aires de jeux ces dernières années, en plus du balayage régulier des alentours de la cité donne à celle-ci un aspect plutôt agréable. A contrario, les immeubles de Daksi II et III n’ont pas bénéficié du même intérêt et sont aujourd’hui dans un état déplorable.
Leur aspect extérieur est des plus rebutants et l’intérieur n’a pas meilleure mine. Les habitants de ces deux cités déplorent des problèmes récurrents d’étanchéité dans leurs immeubles ainsi qu’une dégradation continue de leur environnement. A l’entrée de Daksi II, l’on est d’ailleurs saisi par la présence d’une décharge d’ordures construite en dur par la mairie et qui déborde littéralement de détritus. Et au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans le quartier, l’on fait le même constat pour toutes les niches à ordures, lesquelles ne peuvent contenir tous les déchets qui s’amassent dans la journée.
Les habitants dénoncent un autre phénomène, propre il est vrai aux cités populaires à Constantine, la prolifération des vendeurs informels de fruits et légumes qui ont accaparé de larges espaces à l’intérieur de leurs cités, à proximité notamment de la mosquée Hamza et sur la route menant au quartier d’El Guemmas. L’insécurité, la saleté, les nuisances sonores jusqu’aux trottoirs squattés par les commerçants, sont autant de désagréments dénoncés par les riverains.
Il est vrai aussi que du fait de sa proximité avec le siège de la wilaya, Daksi I a été «choyé» par les autorités, lesquelles ont procédé à différentes reprises au ravalement des façades de ses immeubles. La création d’espaces verts et d’aires de jeux ces dernières années, en plus du balayage régulier des alentours de la cité donne à celle-ci un aspect plutôt agréable. A contrario, les immeubles de Daksi II et III n’ont pas bénéficié du même intérêt et sont aujourd’hui dans un état déplorable.
Leur aspect extérieur est des plus rebutants et l’intérieur n’a pas meilleure mine. Les habitants de ces deux cités déplorent des problèmes récurrents d’étanchéité dans leurs immeubles ainsi qu’une dégradation continue de leur environnement. A l’entrée de Daksi II, l’on est d’ailleurs saisi par la présence d’une décharge d’ordures construite en dur par la mairie et qui déborde littéralement de détritus. Et au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans le quartier, l’on fait le même constat pour toutes les niches à ordures, lesquelles ne peuvent contenir tous les déchets qui s’amassent dans la journée.
Les habitants dénoncent un autre phénomène, propre il est vrai aux cités populaires à Constantine, la prolifération des vendeurs informels de fruits et légumes qui ont accaparé de larges espaces à l’intérieur de leurs cités, à proximité notamment de la mosquée Hamza et sur la route menant au quartier d’El Guemmas. L’insécurité, la saleté, les nuisances sonores jusqu’aux trottoirs squattés par les commerçants, sont autant de désagréments dénoncés par les riverains.
F. Raoui
En collaboration avec le coin américain
L’événement «I speak» s’invite à l’université Mentouri
le 29.03.18 | 12h00
Réagissez
L’ambassadeur, J. Desrocher, et le recteur de l’UFMC,...
La première activité du Coin américain «The American Corner», inauguré à l’université des Frères Mentouri Constantine1 (UFMC) le 27 février dernier par l’ambassadeur américain à Alger, John Desrocher, est d’accueillir l’événement «I speak».
Organisée en collaboration avec l’UFMC, la manifestation, qui se
déroule du 28 au 29 mars au niveau de la Bibliothèque centrale «réunit
des jeunes étudiants de différents profils (niveau et spécialités) dans
le but de renforcer leurs compétences personnelles en matière de prise
de parole en public», a-t-on appris auprès du rectorat.
Et de préciser que «Des activités interactives — sous forme de formation et d’ateliers — sont animées par les organisateurs afin de donner l’occasion aux participants de s’exprimer librement et de se faire entendre».
C’est ainsi que durant deux jours, les étudiants pourront profiter du programme tracé en perspective. Pour le 1er jour, les participants ont eu droit à des workshops sur le développement de la confiance en soi, le choix et la construction d’une équipe de travail et l’établissement d’un plan d’action avec des objectifs Smart (spécificité, mesurables, atteignables, réalisables, temporels).
Le second jour sera dédié à un atelier en leadership et aux techniques de prise de parole en public avec l’activité — «Team Elevator Pitch».
Cette dernière prend la forme «d’un exercice de communication orale, qui consiste à se présenter et mettre en valeur son projet face à un partenaire, dans un temps court et limité». L’événement s’achèvera par un feed-back des participants quant aux deux journées d’échanges et d’interactivité.
«Ce type d’activités est considéré comme une opportunité offerte aux étudiants pour renforce leurs compétences linguistiques, dont l’objectif est d’accéder à des débouchés économiques et à une large employabilité», conclut le rectorat.
Et de préciser que «Des activités interactives — sous forme de formation et d’ateliers — sont animées par les organisateurs afin de donner l’occasion aux participants de s’exprimer librement et de se faire entendre».
C’est ainsi que durant deux jours, les étudiants pourront profiter du programme tracé en perspective. Pour le 1er jour, les participants ont eu droit à des workshops sur le développement de la confiance en soi, le choix et la construction d’une équipe de travail et l’établissement d’un plan d’action avec des objectifs Smart (spécificité, mesurables, atteignables, réalisables, temporels).
Le second jour sera dédié à un atelier en leadership et aux techniques de prise de parole en public avec l’activité — «Team Elevator Pitch».
Cette dernière prend la forme «d’un exercice de communication orale, qui consiste à se présenter et mettre en valeur son projet face à un partenaire, dans un temps court et limité». L’événement s’achèvera par un feed-back des participants quant aux deux journées d’échanges et d’interactivité.
«Ce type d’activités est considéré comme une opportunité offerte aux étudiants pour renforce leurs compétences linguistiques, dont l’objectif est d’accéder à des débouchés économiques et à une large employabilité», conclut le rectorat.
Naïma Djekhar
Des Villas AADL pour les privilégiés
le 29.03.18 | 12h00
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Quarante villas de haut standing, d’une superficie de 350 m², réalisées
par l’Agence nationale d’amélioration et de développement du logement
(AADL) selon la formule promotionnelle à l’unité de voisinage 19 de la
nouvelle ville Ali Mendjeli de Constantine, n’ont toujours pas été mises
en vente par le promoteur, comme il est d’usage pour ce genre de
logements, cédés d’habitude sur plan ou par le biais d’avances versées
par d’éventuels acquéreurs.
Une situation qui suscite beaucoup d’interrogations de la part des citoyens qui se sont rapprochés des services de l’agence AADL de Constantine pour se renseigner sur le prix de cession de ces villas et auxquels il a été répondu qu’ «elles ne sont pas à vendre».
Ces mêmes citoyens s’interrogent sur le sort de ces villas achevées en 2015. Sont-elles réservées à une catégorie bien précise de citoyens ? Tout porte à le croire, selon des entrepreneurs ayant réalisé le projet, et qui susurrent que des «personnalités influentes» de la ville de Constantine, et même d’autres wilayas, accompagnées par des agents de l’AADL, se succèdent ces deux dernières années pour les visiter.
Une source proche de l’AADL Constantine affirme pour sa part que la décision de ne pas vendre ces villas a été prise au niveau de la direction générale à Alger, laquelle a instruit l’agence de Constantine de surseoir à leur cession en 2015. Ce qui n’a pas manqué, précise notre interlocuteur, de mettre dans l’embarras l’agence, laquelle n’arrive pas à réunir les fonds pour régler les situations des entreprises réalisatrices du projet.
Une situation qui suscite beaucoup d’interrogations de la part des citoyens qui se sont rapprochés des services de l’agence AADL de Constantine pour se renseigner sur le prix de cession de ces villas et auxquels il a été répondu qu’ «elles ne sont pas à vendre».
Ces mêmes citoyens s’interrogent sur le sort de ces villas achevées en 2015. Sont-elles réservées à une catégorie bien précise de citoyens ? Tout porte à le croire, selon des entrepreneurs ayant réalisé le projet, et qui susurrent que des «personnalités influentes» de la ville de Constantine, et même d’autres wilayas, accompagnées par des agents de l’AADL, se succèdent ces deux dernières années pour les visiter.
Une source proche de l’AADL Constantine affirme pour sa part que la décision de ne pas vendre ces villas a été prise au niveau de la direction générale à Alger, laquelle a instruit l’agence de Constantine de surseoir à leur cession en 2015. Ce qui n’a pas manqué, précise notre interlocuteur, de mettre dans l’embarras l’agence, laquelle n’arrive pas à réunir les fonds pour régler les situations des entreprises réalisatrices du projet.
F. Raoui
APW de Constantine
Une session pour présenter le bilan de l’Assemblée sortante
le 29.03.18 | 12h00
Réagissez
L’Assemblée populaire de wilaya dans sa nouvelle composante, issue du scrutin du 23 novembre 2017, a tenu, hier, sa première session ordinaire au siège de la wilaya à Daksi, en présence du wali de Constantine.
Une session qui a été consacrée en grande partie à la présentation du bilan des activités de l’APW en 2017.
Un bilan qui concerne donc l’APW sortante, laquelle, rappelons-le, n’a même pas pris la peine de le présenter lors de sa dernière session d’octobre 2017, pour ne pas déroger ainsi à une règle adoptée par tous les responsables de l’appareil de l’Etat, qui veut qu’aucun d’eux ne se sent obligé de rendre des comptes sur sa gestion, que ce soit les élus à la fin de leur mandat, ou les commis de l’Etat, qu’ils soient ministres ou walis lorsqu’il est mis fin à leurs fonctions.
Cela dit et pour revenir au principal point inscrit à l’ordre du jour de la session ordinaire de l’APW tenue hier, à savoir le bilan de 2017, celui-ci est, le moins qu’on puisse dire, peu reluisant. Nous citerons à ce propos le secteur stratégique de l’habitat, où, sur les 83 100 logements programmés dans la wilaya, selon les différentes formules proposées, auxquels il faudrait ajouter 16 700 logements ruraux inscrits dans le plan quinquennal 2010-2014, seulement la moitié, soit environ 48 000 logements, a été réalisée.
Dans le même registre, le bilan de l’année 2017 fait état de l’attribution de 2694 logements sociaux seulement, et ce, dans le cadre du programme d’éradication du logement précaire (Rhp). Le retard pris par la wilaya dans ce secteur des plus sensibles suscite à ce titre beaucoup d’interrogations.
Quant à la culture, considérée comme le parent pauvre de tous les secteurs, il n’a été réalisé en tout et pour tout que deux annexes de maisons de la culture, l’une à El Khroub, et l’autre à la nouvelle ville Ali Mendjeli. S’agissant de l’éducation, le bilan présenté fait ressortir que la wilaya a réalisé l’année passée 2 écoles primaires, 3 CEM et deux lycées.
Pour ce qui est enfin du secteur de l’énergie, le bilan est encore plus maigre, selon le rapport de l’APW, qui avance le chiffre insignifiant de 30 foyers raccordés au gaz de ville en 2017. A noter que le second point inscrit à l’ordre du jour de cette session, celui portant révision du règlement intérieur de l’APW, a été reporté à une session ultérieure.
Un bilan qui concerne donc l’APW sortante, laquelle, rappelons-le, n’a même pas pris la peine de le présenter lors de sa dernière session d’octobre 2017, pour ne pas déroger ainsi à une règle adoptée par tous les responsables de l’appareil de l’Etat, qui veut qu’aucun d’eux ne se sent obligé de rendre des comptes sur sa gestion, que ce soit les élus à la fin de leur mandat, ou les commis de l’Etat, qu’ils soient ministres ou walis lorsqu’il est mis fin à leurs fonctions.
Cela dit et pour revenir au principal point inscrit à l’ordre du jour de la session ordinaire de l’APW tenue hier, à savoir le bilan de 2017, celui-ci est, le moins qu’on puisse dire, peu reluisant. Nous citerons à ce propos le secteur stratégique de l’habitat, où, sur les 83 100 logements programmés dans la wilaya, selon les différentes formules proposées, auxquels il faudrait ajouter 16 700 logements ruraux inscrits dans le plan quinquennal 2010-2014, seulement la moitié, soit environ 48 000 logements, a été réalisée.
Dans le même registre, le bilan de l’année 2017 fait état de l’attribution de 2694 logements sociaux seulement, et ce, dans le cadre du programme d’éradication du logement précaire (Rhp). Le retard pris par la wilaya dans ce secteur des plus sensibles suscite à ce titre beaucoup d’interrogations.
Quant à la culture, considérée comme le parent pauvre de tous les secteurs, il n’a été réalisé en tout et pour tout que deux annexes de maisons de la culture, l’une à El Khroub, et l’autre à la nouvelle ville Ali Mendjeli. S’agissant de l’éducation, le bilan présenté fait ressortir que la wilaya a réalisé l’année passée 2 écoles primaires, 3 CEM et deux lycées.
Pour ce qui est enfin du secteur de l’énergie, le bilan est encore plus maigre, selon le rapport de l’APW, qui avance le chiffre insignifiant de 30 foyers raccordés au gaz de ville en 2017. A noter que le second point inscrit à l’ordre du jour de cette session, celui portant révision du règlement intérieur de l’APW, a été reporté à une session ultérieure.
F. Raoui
Soufiane Djilali. Président de Jil Jadid
Le président est aujourd’hui otage de ses fantasmes mais aussi des appétits voraces de ses entourages
le 30.03.18 | 12h00
Réagissez
Le pays est en ébullition depuis quelques mois déjà, mais
le gouvernement peine à trouver des solutions. A votre avis, pour quelle
raison ?
En mathématiques, certaines questions d’apparence simple ne trouvent aucune réponse logique et sont connues sous le vocable de «propositions indécidables».
En biologie aussi, certaines pathologies ne trouvent d’issue que dans la mort. En économie, l’absence de solutions mène à la faillite. En politique, les crises systémiques provoquent la fin des régimes. Il faut se rendre à l’évidence, le système politique algérien ne peut plus offrir de réponses aux multiples crises qui secouent le pays. L’unique solution est à chercher en dehors du système.
Autrement dit, le pays ne pourra entrevoir un nouveau chemin pour retrouver ses équilibres interne et externe que si l’obstacle de l’actuel pouvoir est levé. Tout autre objectif ne serait que vaine tentative et une perte de temps précieux.
A un an de l’élection présidentielle, la scène politique reste très calme. Comment expliquez-vous cela ?
C’est un calme bien précaire et qui peut annoncer la tempête. Le clan présidentiel s’est piégé dans une bulle qu’il a lui-même fabriquée. Obsédé par sa volonté d’absolutisme, le président est aujourd’hui otage de ses fantasmes, mais aussi des appétits voraces de ses entourages. Maintenant, tout le monde craint le moindre changement. Les institutions sont délabrées, l’armée dans le désarroi et l’opposition emmaillotée.
A cela, il faut ajouter la fin de la rente à grande échelle. C’est-à-dire qu’on a là tous les ingrédients de l’explosion. Le régime de Bouteflika a travaillé durant deux décennies à dévitaliser l’opposition institutionnelle et populaire. Il a de ce fait sciemment corrompu tous les rouages de l’Etat et du politique en général et favorisé le régionalisme à outrance, le clientélisme, le népotisme, l’affairisme le plus vilain.
Il a surtout sélectionné une faune servile, docile et redevable à tous les niveaux de responsabilité. Voyez comment sa clientèle se prosterne publiquement devant ses portraits. Voyez comment ses laudateurs parlent de lui. Voyez comment les ministres de la République sont complices de cette situation. Ces gens n’ont, à l’évidence, aucun sens de l’honneur.
Votre parti a proposé à l’opposition de s’accorder sur un seul candidat. Comment cette idée a-t-elle mûri ?
La classe politique est très divisée et reflète en fait les multiples ruptures à l’intérieur de la société. Pour proposer un vrai changement au pays, il faut avoir un projet concret et rassembleur. L’idée d’une phase transitoire était dans la tête de tout le monde depuis au moins Mazafran 1 (juin 2014). Remettre de l’ordre dans les affaires du pays, proposer un nouveau contrat politique, reconstruire les institutions sur une base saine sont des objectifs qui passent par une élection légitime d’un président de la République rassembleur.
Celui-ci devra engager le pays dans un processus constituant, puis électoral avec des instruments légaux négociés. C’est la seule voie possible pour changer de régime dans la paix et la stabilité. Un candidat unique de l’opposition pourrait créer une dynamique populaire avec un objectif clair : l’Etat de droit. Le cas échéant, c’est la rue qui interviendra tôt ou tard avec des conséquences pour le moins hasardeuses.
Les partis de l’opposition n’ont visiblement pas accepté cette idée. A votre avis, pourquoi ?
Vous savez, l’opposition institutionnelle est tellement faible politiquement et moralement qu’elle ne croit pas en elle-même. Elle sait que le peuple ne la porte pas dans son cœur. Elle sait qu’elle a trop longtemps côtoyé et collaboré avec le régime pour pouvoir incarner un quelconque changement. Alors, elle se conforme au jeu.
Elle fait de l’opposition dans le discours et énonce des vœux pieux, mais elle ne veut pas sortir de sa zone de confort et se donner les moyens de sa propre libération. Volontairement ou non, elle est devenue une opposition du système. Elle n’est pas en mesure de défier le pouvoir, alors elle louvoie. Cela n’est bon ni pour elle-même ni pour le pays.
Certaines parties laissent penser qu’il y aura un 5e mandat. Quel est votre avis ?
Un 5e mandat est dans la logique du système. Plus que cela, le régime actuel est prisonnier de Bouteflika. Le départ du président actuel signifiera la fin de ce régime, et ce, dans tous les cas de figure, y compris si un substitut à lui est imposé au pays. C’est pour cela que nous refusons frontalement le 5e mandat.
Comment voyez-vous l’issue de la prochaine élection ?
Le rendez-vous de 2019 sera un révélateur de l’état du pays. D’ici là, nous vivrons des tensions extrêmes. Le régime mène son dernier combat pour sa survie tout en sachant qu’il est irrémédiablement condamné.
Un 5e mandat signifiera que la société est autant affectée sinon plus que son président. Le départ de ce dernier montrera, au contraire, qu’il y a encore une conscience active qui aura refusé la fatalité et aura peut-être réussi à éviter à la nation un funeste destin.
En mathématiques, certaines questions d’apparence simple ne trouvent aucune réponse logique et sont connues sous le vocable de «propositions indécidables».
En biologie aussi, certaines pathologies ne trouvent d’issue que dans la mort. En économie, l’absence de solutions mène à la faillite. En politique, les crises systémiques provoquent la fin des régimes. Il faut se rendre à l’évidence, le système politique algérien ne peut plus offrir de réponses aux multiples crises qui secouent le pays. L’unique solution est à chercher en dehors du système.
Autrement dit, le pays ne pourra entrevoir un nouveau chemin pour retrouver ses équilibres interne et externe que si l’obstacle de l’actuel pouvoir est levé. Tout autre objectif ne serait que vaine tentative et une perte de temps précieux.
A un an de l’élection présidentielle, la scène politique reste très calme. Comment expliquez-vous cela ?
C’est un calme bien précaire et qui peut annoncer la tempête. Le clan présidentiel s’est piégé dans une bulle qu’il a lui-même fabriquée. Obsédé par sa volonté d’absolutisme, le président est aujourd’hui otage de ses fantasmes, mais aussi des appétits voraces de ses entourages. Maintenant, tout le monde craint le moindre changement. Les institutions sont délabrées, l’armée dans le désarroi et l’opposition emmaillotée.
A cela, il faut ajouter la fin de la rente à grande échelle. C’est-à-dire qu’on a là tous les ingrédients de l’explosion. Le régime de Bouteflika a travaillé durant deux décennies à dévitaliser l’opposition institutionnelle et populaire. Il a de ce fait sciemment corrompu tous les rouages de l’Etat et du politique en général et favorisé le régionalisme à outrance, le clientélisme, le népotisme, l’affairisme le plus vilain.
Il a surtout sélectionné une faune servile, docile et redevable à tous les niveaux de responsabilité. Voyez comment sa clientèle se prosterne publiquement devant ses portraits. Voyez comment ses laudateurs parlent de lui. Voyez comment les ministres de la République sont complices de cette situation. Ces gens n’ont, à l’évidence, aucun sens de l’honneur.
Votre parti a proposé à l’opposition de s’accorder sur un seul candidat. Comment cette idée a-t-elle mûri ?
La classe politique est très divisée et reflète en fait les multiples ruptures à l’intérieur de la société. Pour proposer un vrai changement au pays, il faut avoir un projet concret et rassembleur. L’idée d’une phase transitoire était dans la tête de tout le monde depuis au moins Mazafran 1 (juin 2014). Remettre de l’ordre dans les affaires du pays, proposer un nouveau contrat politique, reconstruire les institutions sur une base saine sont des objectifs qui passent par une élection légitime d’un président de la République rassembleur.
Celui-ci devra engager le pays dans un processus constituant, puis électoral avec des instruments légaux négociés. C’est la seule voie possible pour changer de régime dans la paix et la stabilité. Un candidat unique de l’opposition pourrait créer une dynamique populaire avec un objectif clair : l’Etat de droit. Le cas échéant, c’est la rue qui interviendra tôt ou tard avec des conséquences pour le moins hasardeuses.
Les partis de l’opposition n’ont visiblement pas accepté cette idée. A votre avis, pourquoi ?
Vous savez, l’opposition institutionnelle est tellement faible politiquement et moralement qu’elle ne croit pas en elle-même. Elle sait que le peuple ne la porte pas dans son cœur. Elle sait qu’elle a trop longtemps côtoyé et collaboré avec le régime pour pouvoir incarner un quelconque changement. Alors, elle se conforme au jeu.
Elle fait de l’opposition dans le discours et énonce des vœux pieux, mais elle ne veut pas sortir de sa zone de confort et se donner les moyens de sa propre libération. Volontairement ou non, elle est devenue une opposition du système. Elle n’est pas en mesure de défier le pouvoir, alors elle louvoie. Cela n’est bon ni pour elle-même ni pour le pays.
Certaines parties laissent penser qu’il y aura un 5e mandat. Quel est votre avis ?
Un 5e mandat est dans la logique du système. Plus que cela, le régime actuel est prisonnier de Bouteflika. Le départ du président actuel signifiera la fin de ce régime, et ce, dans tous les cas de figure, y compris si un substitut à lui est imposé au pays. C’est pour cela que nous refusons frontalement le 5e mandat.
Comment voyez-vous l’issue de la prochaine élection ?
Le rendez-vous de 2019 sera un révélateur de l’état du pays. D’ici là, nous vivrons des tensions extrêmes. Le régime mène son dernier combat pour sa survie tout en sachant qu’il est irrémédiablement condamné.
Un 5e mandat signifiera que la société est autant affectée sinon plus que son président. Le départ de ce dernier montrera, au contraire, qu’il y a encore une conscience active qui aura refusé la fatalité et aura peut-être réussi à éviter à la nation un funeste destin.
Bio express :
Né en 1958 à Blida, Soufiane Djilali est d’abord un passionné des sports équestres. Il connaîtra la gloire en 1975 et en 1978 en devenant champion d’Algérie et champion du Maghreb du saut d’obstacles. Cet amour pour les équidés le pousse à poursuivre de brillantes études vétérinaires ponctuées d’un doctorat de 3e cycle obtenu à l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort, en France.Par la suite, il sera successivement maître-assistant à l’université de Blida, puis chef d’entreprise d’une petite PME spécialisée dans le médicament. Il se lance en politique en 1989 en rejoignant le PRA de Noureddine Boukrouh, qu’il quittera en 1999. En 2011, il crée son propre parti, Jil Jadid.
Sofia Ouahib et Ryma Maria Benyakoub
Oran : La liberté de culte en point de mire
le 30.03.18 | 12h00
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Qu’en est-il de la liberté de culte à Oran ? Les minorités sont-elles respectées ? Les personnes ayant épousé une religion autre que l’Islam peuvent-elles exercer leur culte en toute quiétude ? Il n’est pas une mince affaire de répondre à de telles questions, tant le sujet est alambiqué.
A Oran, de l’avis de plusieurs spécialistes, il semblerait que les
chrétiens algériens sont divisés en deux catégories : ceux affiliés à
l’église catholique, et qui ont le loisir d’exercer pleinement leur
culte, et ceux appartenant à l’église méthodiste, ou plus généralement
au protestantisme, qui éprouvent, eux, certaines difficultés dans
l’exercice de leur foi.
Ainsi, Karim S., 47 ans, tenant les rênes de l’église protestante dite l’Oratoire, au centre-ville d’Oran, (celle faisant angle entre la rue Ho Chi Min et le boulevard des Chasseurs), nous parle de la fermeture de 3 églises protestantes le 27 février dernier, respectivement à Oran-centre, Aïn El Bia (commune de Béthioua) et Bouiseville (commune d’Aïn El Turk)
. A vrai dire, cette information n’est pas nouvelle, et elle a déjà fait les choux gras de la presse, le début de ce mois de mars. Il faut dire que la fermeture de ces temples a eu lieu le même jour que celles des associations féministes Fard et l’Afepec (pour rappel, ces dernières ont ré-ouvert depuis). L’édifice appelé «l’Oratoire», érigé en 1845, fait office d’église depuis 1915.
D’après les dires de Karim S, les autorités sont d’abord allées à l’église de Aïn El Turk, qu’elles ont mise sous-scellés en accusant ses propriétaires «d’imprimer des bibles dans plusieurs langues», ce qui sous-entend qu’ils s’adonneraient à des actions de prosélytisme. «Mais il n’y aucune preuve à cela», argue-t-il.
Agrément
Après cela, les propriétaires de ladite église ont fait un recours, et ont été reçus par le cabinet du wali d’Oran pour s’insurger contre le motif avancé. «A ce moment-là, dit-il, les autorités nous ont parlé de problèmes d’agréments.» Le mois de décembre qui s’en est suivi, une commission rattachée au ministère des Affaires religieuses, et épaulée par la sûreté de wilaya, s’est rendue au niveau de ces trois églises pour vérifier l’adaptation des lieux, voir s’ils étaient bel et bien conformes à l’exercice du culte. suite à quoi, fin décembre, ladite commission leur a émis une notification, leur donnant un délai de 3 mois pour régulariser leur situation juridique, sans quoi, elle se verra obligée d’actionner la machine répressive, et procéder à leur fermeture.
«On nous a demandé de régulariser notre situation juridique alors qu’on avait l’agrément nationale datant du 16 novembre 1974», nous dit Karim en nous faisant part dudit agrément. Et de s’insurger : «On ne peut pas demander l’agrément d’une section locale pour une association nationale», précisant par là que l’église dite l’Oratoire fait partie de l’association nationale des protestants d’Algérie, dont le siège central n’est pas à Oran. «Il est vrai qu’en 2012, avec la nouvelle loi sur les associations, il fallait qu’on s’y conforme.
On a déposé un dossier, mais il n’y a eu aucune suite. Même pas un récépissé.» Le même topo a eu lieu à Aïn El Bia, où l’église protestante a été scellée jusqu’à ce jour. «Comme la commission a émis une notification fin décembre nous donnant un délai de 3 mois pour régler notre situation, théoriquement, les autorités ne devaient procéder à la fermeture qu’au mois d’avril prochain. or, elles l’ont fait fin février dernier, sans avancer aucune explication !» Un juriste reconnu sur la place d’Oran, en évoquant ce problème, nous a parlé de la nouvelle loi des associations, celle de 2012, en comparant celle-ci à l’épée de Damoclès. «Cette loi oblige les associations à renouveler leurs agréments, qu’on ne le leur donne pas, cela dit, les autorités les laissent activer, mais fort de cette loi, elles ont le pouvoir, à tout moment, de demander à ces associations d’arrêter leurs activités.»
Agrément
Enfin, pour avoir une idée plus nette sur cette question, il est utile de se référer à l’ouvrage collectif, paru en 2017 à Casbah éditions, sous la direction d’Issam Toualbi-Thaalibi, qui s’intitule A l’épreuve de la diversité culturelle. Droit société et éducation. Dans un des chapitres qui a pour titre «Les minorités religieuses en droit positif algérien» Zohra Aziadé Zemirli, juriste, doctorante à l’université Paris 1 la Sorbonne, revient sur ce problème : «Même si on ne retrouve aucun recensement officiel de ces minorités religieuses, on retrouve quelques chiffres dans des rapports et articles concernant la liberté de religion en Algérie.
Ainsi, selon le rapport de l’US Departement of State de 2013, les estimations officieuses de la communauté chrétienne en Algérie oscilleraient entre 20 000 et 100 000 individus. Il s’agit, bien entendu, d’un chiffre à considérer avec des réserves.» Concernant la communauté protestante en Algérie, elle citera Mustapha Krim, l’ancien président de l’Eglise protestante d’Algérie, rencontré au cours d’un entretien à Béjaïa en juin 2014, qui «avançait le chiffre de 30 000 protestants alors que Mahmoud Haddad, l’actuel président, a préféré éluder la réponse à la question en se contentant d’affirmer que leur nombre allait en grandissant».
Et de résumer que «l’église protestante dans le pays ne donne donc aucun chiffre officiel quant à sa présence dans le pays, même si elle évoque plus de 32 lieux de culte». Cela dit, Karim, le représentant de l’église de l’Oratoire, affirme, lui, que l’église protestante recense aujourd’hui non 32 lieux de cultes, mais au moins 45.
Evoquant plus loin le régime juridique des minorités religieuses en Algérie, Zohra Aziadé Zemirli écrit : «Le droit individuel au libre exercice du culte semble bien restreint, et la loi de 2012 sur les associations exclut le fait qu’un groupe d’au moins dix personnes non musulmanes puisse se retrouver librement dans un cadre privé pour exercer leur culte.
Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’article 7 de l’ordonnance de 2006 précise que ‘l’exercice collectif du culte a lieu exclusivement dans des édifices destinés à cet effet, ouvert au public et identifiable de l’extérieur’. Article confirmé par le décret exécutif n°07-135 du 19 mai 2007 dont l’article 2 définit la manifestation religieuse comme étant ‘un rassemblement momentanée de personnes, organisé dans les édifices accessibles au public, par des associations à caractères religieux’.»
Dans le même ouvrage, Jean Paul Vesco, l’actuel évêque d’Oran, a également contribué en apportant son témoignage sur l’église catholique à Oran, une église qu’il veut citoyenne et «qui a cœur d’apporter sa part à la vie et à la construction de la société.
C’est ce qu’elle s’est efforcée à faire depuis 50 ans en Algérie (…) On ne peut pas vouloir être catholique en Algérie sans aspirer à être pleinement citoyen de ce pays de droit et/ou de cœur».
Ainsi, Karim S., 47 ans, tenant les rênes de l’église protestante dite l’Oratoire, au centre-ville d’Oran, (celle faisant angle entre la rue Ho Chi Min et le boulevard des Chasseurs), nous parle de la fermeture de 3 églises protestantes le 27 février dernier, respectivement à Oran-centre, Aïn El Bia (commune de Béthioua) et Bouiseville (commune d’Aïn El Turk)
. A vrai dire, cette information n’est pas nouvelle, et elle a déjà fait les choux gras de la presse, le début de ce mois de mars. Il faut dire que la fermeture de ces temples a eu lieu le même jour que celles des associations féministes Fard et l’Afepec (pour rappel, ces dernières ont ré-ouvert depuis). L’édifice appelé «l’Oratoire», érigé en 1845, fait office d’église depuis 1915.
D’après les dires de Karim S, les autorités sont d’abord allées à l’église de Aïn El Turk, qu’elles ont mise sous-scellés en accusant ses propriétaires «d’imprimer des bibles dans plusieurs langues», ce qui sous-entend qu’ils s’adonneraient à des actions de prosélytisme. «Mais il n’y aucune preuve à cela», argue-t-il.
Agrément
Après cela, les propriétaires de ladite église ont fait un recours, et ont été reçus par le cabinet du wali d’Oran pour s’insurger contre le motif avancé. «A ce moment-là, dit-il, les autorités nous ont parlé de problèmes d’agréments.» Le mois de décembre qui s’en est suivi, une commission rattachée au ministère des Affaires religieuses, et épaulée par la sûreté de wilaya, s’est rendue au niveau de ces trois églises pour vérifier l’adaptation des lieux, voir s’ils étaient bel et bien conformes à l’exercice du culte. suite à quoi, fin décembre, ladite commission leur a émis une notification, leur donnant un délai de 3 mois pour régulariser leur situation juridique, sans quoi, elle se verra obligée d’actionner la machine répressive, et procéder à leur fermeture.
«On nous a demandé de régulariser notre situation juridique alors qu’on avait l’agrément nationale datant du 16 novembre 1974», nous dit Karim en nous faisant part dudit agrément. Et de s’insurger : «On ne peut pas demander l’agrément d’une section locale pour une association nationale», précisant par là que l’église dite l’Oratoire fait partie de l’association nationale des protestants d’Algérie, dont le siège central n’est pas à Oran. «Il est vrai qu’en 2012, avec la nouvelle loi sur les associations, il fallait qu’on s’y conforme.
On a déposé un dossier, mais il n’y a eu aucune suite. Même pas un récépissé.» Le même topo a eu lieu à Aïn El Bia, où l’église protestante a été scellée jusqu’à ce jour. «Comme la commission a émis une notification fin décembre nous donnant un délai de 3 mois pour régler notre situation, théoriquement, les autorités ne devaient procéder à la fermeture qu’au mois d’avril prochain. or, elles l’ont fait fin février dernier, sans avancer aucune explication !» Un juriste reconnu sur la place d’Oran, en évoquant ce problème, nous a parlé de la nouvelle loi des associations, celle de 2012, en comparant celle-ci à l’épée de Damoclès. «Cette loi oblige les associations à renouveler leurs agréments, qu’on ne le leur donne pas, cela dit, les autorités les laissent activer, mais fort de cette loi, elles ont le pouvoir, à tout moment, de demander à ces associations d’arrêter leurs activités.»
Agrément
Enfin, pour avoir une idée plus nette sur cette question, il est utile de se référer à l’ouvrage collectif, paru en 2017 à Casbah éditions, sous la direction d’Issam Toualbi-Thaalibi, qui s’intitule A l’épreuve de la diversité culturelle. Droit société et éducation. Dans un des chapitres qui a pour titre «Les minorités religieuses en droit positif algérien» Zohra Aziadé Zemirli, juriste, doctorante à l’université Paris 1 la Sorbonne, revient sur ce problème : «Même si on ne retrouve aucun recensement officiel de ces minorités religieuses, on retrouve quelques chiffres dans des rapports et articles concernant la liberté de religion en Algérie.
Ainsi, selon le rapport de l’US Departement of State de 2013, les estimations officieuses de la communauté chrétienne en Algérie oscilleraient entre 20 000 et 100 000 individus. Il s’agit, bien entendu, d’un chiffre à considérer avec des réserves.» Concernant la communauté protestante en Algérie, elle citera Mustapha Krim, l’ancien président de l’Eglise protestante d’Algérie, rencontré au cours d’un entretien à Béjaïa en juin 2014, qui «avançait le chiffre de 30 000 protestants alors que Mahmoud Haddad, l’actuel président, a préféré éluder la réponse à la question en se contentant d’affirmer que leur nombre allait en grandissant».
Et de résumer que «l’église protestante dans le pays ne donne donc aucun chiffre officiel quant à sa présence dans le pays, même si elle évoque plus de 32 lieux de culte». Cela dit, Karim, le représentant de l’église de l’Oratoire, affirme, lui, que l’église protestante recense aujourd’hui non 32 lieux de cultes, mais au moins 45.
Evoquant plus loin le régime juridique des minorités religieuses en Algérie, Zohra Aziadé Zemirli écrit : «Le droit individuel au libre exercice du culte semble bien restreint, et la loi de 2012 sur les associations exclut le fait qu’un groupe d’au moins dix personnes non musulmanes puisse se retrouver librement dans un cadre privé pour exercer leur culte.
Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’article 7 de l’ordonnance de 2006 précise que ‘l’exercice collectif du culte a lieu exclusivement dans des édifices destinés à cet effet, ouvert au public et identifiable de l’extérieur’. Article confirmé par le décret exécutif n°07-135 du 19 mai 2007 dont l’article 2 définit la manifestation religieuse comme étant ‘un rassemblement momentanée de personnes, organisé dans les édifices accessibles au public, par des associations à caractères religieux’.»
Dans le même ouvrage, Jean Paul Vesco, l’actuel évêque d’Oran, a également contribué en apportant son témoignage sur l’église catholique à Oran, une église qu’il veut citoyenne et «qui a cœur d’apporter sa part à la vie et à la construction de la société.
C’est ce qu’elle s’est efforcée à faire depuis 50 ans en Algérie (…) On ne peut pas vouloir être catholique en Algérie sans aspirer à être pleinement citoyen de ce pays de droit et/ou de cœur».
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