الأحد، مايو 13

الاخبار العاجلة لالغاء شهر رمضان 2018في الجزاءر بسبب اجتماع مجلس الوزراء لمناقشة قضايا تمويل فقراء السلطة وبؤساء الشعب الجزائري باحلام رمضان ويدكر ان اغلب الاطارات السامية تاخد عطلة سنوية في شهر رمضان قصد قضاء في بلدان اوروبا ويدكر ان السلطة الجزائرية ومافيا تجار الجزائر تتحالف ضد المواطن قصد افراغ جيوبه وابعاده عن حقوقه الانسانية والاسبابمجهولة


اخر  خبر
الاخبار  العاجلة لالغاء  شهر رمضان  2018في الجزاءر بسبب  اجتماع مجلس الوزراء لمناقشة قضايا تمويل  فقراء  السلطة وبؤساء  الشعب الجزائري   باحلام رمضان ويدكر ان  اغلب الاطارات  السامية تاخد عطلة سنوية في شهر رمضان قصد قضاء في بلدان اوروبا ويدكر ان  السلطة الجزائرية ومافيا تجار الجزائر تتحالف ضد المواطن  قصد افراغ جيوبه وابعاده عن  حقوقه الانسانية والاسباب مجهولة
اخر خبر
الو  نعيمة اليهودي شمبيوني
هكدا  هاجم انصار السنافر   السلطة  الجزئالرية في اقوا س  عبان رمضان بقسنطينةوالاسباب  مجهولة
اخر خبر
الاخبار العاجلة لانقسام انصار فريق   يهود قسنطينة الى طائفتين احداهما ثمثثل اغنياء قسنطينة  واخري ثمثل فقراء قسنطينة ويدكر ان احداث عنف اندلعت بين تجار سوق  الخضراء في ساحة قصر الدعارة الثقافية  الخليفة بقسنطينة  بسبب  الاماكن  التجارية والاسباب  مجهولة
اخر خبر
الاخبار   العاجلة  لاجراء   مديرة اداعة قسنطينة حوار  اداعيا  خاصا مع والي قسنطينة فقط  لتغادر الاستوديو  بعد اتمام حوارها الاداعي ويدكر ان  حوار مديرة اداعة قسنطينة مع والي قسنطينة كشف علاقة  الموظف الاجير بالمسير  االبيروقراطي   والاسباب  مجهولة
اخر خبر
الاخبار العاجلة لاعتدار الصحافية  امينة تباني لضيفها  رئيس داءرة الخرويب  لبعد تعطيل اشغاله  ويدكر ان ضيف اللاداعة اكد ان والي قسنطينة طلب نمنه الحضور الى اداعة قسنطينة لاقناع بؤساء قسنطينة بمشاريع السكن  الاجتماعي  لبؤساء  شعب قسنطينة ويدكر ان  الاماني والاكاديب  اصبحت لغة  مسيري قسنطينة والاسباب  مجهولة
اخر  خبر
الاخبار العاجلة  لتعيين  المديعة شاهيناز مديرة الانتاج  باداعة قسنطينة   بينما  اختلفت  الاصوات حول منصب مديرة  الاخبار باداعة قسنطينة ويدكر ان  الصحافية   سهام سياح   نالت الاغلبية في منصب  مديرة الاخبار لكونها من ابناء  القناة الاداعية الاولي   والاسباب  مجهولة
اخر خبر
الاخبار العاجلة  لاكتشاف سكان قسنطينة ان احتفالات  انتصارات فريقيهود قسنطينة  باحتلاله  المراتب   الاولي  تميزت في وسط مدينة قسنطينة   فقط بينما اختفت في بقية  الشوارع ويدكر ان قوافل الانصار انتقلت  من جميع  المناطق لتلتقي  في ساحة  يهود  قسنطينة   الخليفة   والاسباب مجهولة
اخر خبر
الاخبار العاجلة  لاختفاء   الدولة في احتفالات  ابناء يهود قسنطينة والاسباب  مجهولة





Sid Ahmed Ghozali. Ancien chef de gouvernement et président du Front démocratique

«Le pire nous attend en 2019»

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 07.05.18 | 12h00 Réagissez

Ancien chef de gouvernement (1991-1992) et président du parti du Front démocratique, «agréé de jure et accepté par la loi, mais interdit de facto illégalement par le pouvoir», Sid Ahmed Ghozali craint le pire en 2019, parce que, selon lui, «cette machinerie opaque qui dirige le pays n’aura plus les moyens de faire taire les gens».Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il dresse un tableau pessimiste sur la situation en parlant du mauvais système qui dirige le pays, de Bouteflika, de la succession…

- A quelques mois de l'élection présidentielle, la classe politique se mure dans un silence abyssal. Quelle analyse faites-vous de cette situation ?
Eclairer l’opinion sur cette situation est une tâche très difficile, parce que cette même opinion est complètement conditionnée, étant donné qu’elle est privée des données les plus élémentaires concernant la vie quotidienne et politique. Est-ce qu’un jour, ce pouvoir, plutôt cette devanture de pouvoir qui n’apparaît pas, a expliqué ses faits et gestes aux citoyens ? Si vous dites la vérité aux gens, ils peuvent se tromper 100 fois, mais ils finiront par revenir à la réalité.
Mais, si vous les martelez de mensonges, vous détruirez leur système de pensée. Rappelez-vous comment la Constitution a été manipulée en 2008 pour permettre au Président de briguer un troisième mandat. Vous-mêmes, en tant que journalistes, vous rendiez compte des détails d’une campagne électorale, bien que prévenus et convaincus qu’elle n’en était pas une. Tout est biaisé. On vous braque les projecteurs sur la maladie d’un homme, alors que le vrai malade est le système. La question n’est pas de savoir s’il y aura un 5e mandat ou non, mais plutôt si ce système va changer ou non.
C’est cela qui est important. La situation du pays n’est pas bonne, parce que ce système est mauvais. Alors, pourquoi s’attarder sur l’après-Bouteflika ? En 1999, lorsque vous demandiez à des hommes politiques célèbres : pourquoi avoir soutenu Bouteflika ? Leur réponse était cinglante. Ils disaient : «Voyez-vous quelqu’un d’autre ?» Leur réaction n’est pas spontanée.
On a décidé de choisir le moins mauvais, disaient-ils. Pour le deuxième mandat, c’était la même chose, le troisième et le quatrième également, et pourquoi pas le cinquième et le sixième ? Mais le problème n’est pas là. Ou bien le système change ou il ne change pas. Dans la situation actuelle, il est certain que si Bouteflika venait à disparaître, à Dieu ne plaise, il y aura toujours un autre Bouteflika qui le remplacera…
- Comment sommes-nous arrivés à une telle situation ?
Le pouvoir impute nos difficultés à la chute des prix du pétrole et n’a de cesse d’en convaincre. Ce faisant, il a grandement tort. S’il se base sur un faux diagnostic, il n’aura jamais le remède. La situation est mauvaise parce que notre société vit avec une richesse qu’elle n’a pas créée. L’échec du pouvoir politique résulte du fait qu’il n’a pas fait en sorte que nous puissions produire ce dont nous avons besoin.
Per capita l’Algérie est le premier importateur de blé dans le monde. Même si le prix du pétrole atteint les 200 dollars, le pouvoir ne fera que masquer la réalité. Dans ces conditions, il y aura à un moment ou à un autre, qui se rapproche de plus en plus, où le gouvernement n’aura plus les moyens artificiels pour faire taire les gens.
Tel pays européen exporte des dizaines de milliers de produits et crée des dizaines de milliards de dollars de richesse, mais continue à peiner à joindre les deux bouts. Nous, nous exportons une richesse naturelle unique. Le gouvernement a failli, parce qu’il n’a pas fait en sorte de privilégier et soutenir les énergies créatrices humaines, au moyen de millions d’entreprises individuelles ou artisanales…
- Toute cette politique de montage automobile n’est-elle pas, selon vous, une industrie qui encourage les petites et moyennes entreprises ?
Cette industrie, entre guillemets, montre la régression fondamentale de l’Algérie. En 1962, nous étions à 4 ou 5 ans du plan de Constantine lancé par le général de Gaulle pour essayer de gagner l’Algérie française.
A cette époque, Renault était présent avec une filiale qui faisait la construction et le montage de véhicules avec un taux d’intégration de 40% et feu Houari Boumediène le trouvait insuffisant. Renault est parti et la SNVI avec Berliet ont repris le flambeau et ont atteint un coefficient d’intégration de 70% durant les années 1970. Ce n’est pas la planche à billets qui réglera les problèmes du pays.
L’Algérie avait des moyens pour financer ses réformes au moment où le pétrole avait encore une densité stratégique. On peut régler les problèmes de chômage et de dette. Mais d’avoir raté l’occasion de financer les réformes entièrement dédiées au développement des énergies créatrices humaines, durant les dix dernières années, nous fera tomber dans une situation de précarité mortelle.
- Votre description de cette situation chaotique rejoint un peu celle de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui appelle à une «constituante», comme solution à la crise. Est-ce possible ?
En 1962, nous avions commencé par installer une Assemblée constituante et le résultat est là. Proposer une solution institutionnelle à nos problèmes, c’est tomber dans le piège du pouvoir ou alors être son complice. Il s’agit là, d’une supercherie du gouvernement. L’un des cas typiques de cette situation est octobre 1988. Le pays traversait une crise socioéconomique à laquelle le pouvoir a répondu par une nouvelle Constitution, violée constamment à ce jour. J’ai toujours dit qu’on pouvait vivre avec cette Constitution, encore faut-il la respecter d’abord.
Or, on invente des solutions virtuelles pour passer un cap difficile et on continue comme avant. En 2012, avec les événements du soi-disant «Printemps» arabe, le Président a commencé par modifier la Constitution. J’avais dit à Abdelkader Bensalah que cette solution était une supercherie. Est-ce à cause de la Constitution qu’il y a le chômage et la corruption ? Ces propositions sont dictées par le pouvoir dans le but d’éviter d’aller vers les vrais problèmes.
La maladie du Président n’est pas un problème nouveau. Elle existe depuis 2005. A l’époque déjà, ses capacités physiques étaient très affaiblies. Depuis 4 ou 5 ans, elles se sont considérablement détériorées et les gens ne se demandent même plus qui fait fonctionner le pays. La constituante, comme solution à la crise, a été mise en œuvre en 1962 et en 1989. Résultat : la crise est toujours là. A force de changer la Constitution, elle a fini par perdre de sa valeur.
- Etes-vous de ceux qui pensent que le Président a délégué ses pouvoirs à de tierces personnes ou à un cabinet noir ?
Les gens se trompent en cherchant les têtes, lorsqu’ils veulent mesurer ou évaluer le pouvoir. Le pays est dirigé et contrôlé par une machinerie très opaque qui ne dépend pas des hommes. Combien de fois avez-vous entendu X est le plus puissant ? Il n’y a pas de plus puissant.
Du temps de Boumediène, le régime était autoritaire, pour ne pas dire totalitaire, et reconnu comme tel par l’intéressé lui-même. La situation était claire. C’était lui le patron. Les services de sécurité étaient sa création et il en était le chef. Il avait le pouvoir politique et militaire. Une fois Boumediène décédé, on a basculé vers un régime encore plus autoritaire et opaque…
- Comment voyez-vous la sortie de cette crise ?
Depuis des décennies, je ne cesse d’appeler à des réformes profondes, pour instaurer l’Etat de droit. Si nous continuons à refuser le changement dans l’ordre, on s’expose au changement dans le désordre…
- Un tel changement ne peut se faire qu'avec la participation de la classe politique, qui actuellement semble absente sur le terrain, à commencer par vous-même de moins en moins visible ?
Si je suis absent, c’est parce que je suis interdit d’activité. Personne ne peut prétendre représenter une force politique. Celle-ci n’existe pas. Ceux qui sont sur le terrain sont des serviteurs du pouvoir. L’opposition est interdite d’activité. Il est quasiment impossible de faire avancer les choses pour forcer le changement.
- Le FFS et le RCD, deux partis de l’opposition, sont quand même sur le terrain et mènent toujours le combat, chacun à sa manière, pour forcer le changement. Pensez-vous qu’ils puissent être serviles comme vous le dites ?
Ces deux partis ont une histoire et une autonomie vis-à-vis du pouvoir. Parce qu’ils sont insoumis, ils ont été cassés. Il y a dix ans, le Président avait bien qualifié d’ennemis ceux qui ne partageaient pas son avis, y compris parmi ses ministres. Le système considère que ceux qui ne sont pas avec lui comme étant contre lui.
Raison pour laquelle le Front démocratique et Wafa sont interdits d’activité et le FFS et le RCD marginalisés. Comme ce ne sont pas des serviteurs, ils sont devenus ennemis du pouvoir. Ils ne peuvent pas être exclus, parce qu’ils sont implantés dans une région où il est difficile de manipuler le vote.
Durant le référendum sur la charte pour la réconciliation, le pouvoir ne s’est même pas gêné de donner un taux de participation de 80%, alors qu’en Kabylie, cette moyenne était de 11%. Etant donné que le vote kabyle est de 25%, il faut que les autres régions du pays aient 105% de taux de participation, pour avoir celui de 80% annoncé par le pouvoir.
- Pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, un Président passe les deux tiers de ses quatre mandats successifs affaibli par une lourde maladie. Qu’en dites-vous ?
En 1999, j’étais le seul à avoir dit ce que je pensais sur la base d’une connaissance personnelle du Président. Mais personne ne m’a écouté. Aujourd’hui, c’est plus facile de le faire, parce que les résultats sont là. Vous, en tant que citoyenne ou journaliste, vous ne pouvez rien faire. Moi également, je ne peux rien faire.
Nous avons en face un pouvoir qui a tous les moyens pour agir et gagner. Je pense que le pire nous attend en 2019-20. Nos ressources vont diminuer davantage. C’est mathématique. Redresser la situation ne peut se faire du jour au lendemain. C’est un processus d’au moins dix ans.
On aurait pu le faire, durant la décennie écoulée, lorsqu’il y avait de l’argent. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. C’est trop tard. Donc, je peux vous dire que 2019 sera plus mauvaise que 2018, et 2020 encore pire que 2019. La réforme est une action de longue haleine, qui nécessite un changement de mentalité du régime. Pourquoi Boumediène, qui n’était pas aimé par tout le monde, était respecté de tous ?
Pourtant, il ne parlait jamais de démocratie. Il est venu au pouvoir en destituant un chef d’Etat, l’a mis en prison, gelé la Constitution, dissous l’Assemblée nationale, s’est autoproclamé officiellement détenteur du pouvoir révolutionnaire au nom duquel il a signé toutes les lois de 1965 à 1976. Il était autoritaire et l’assumait. En plus, il a convaincu les Algériens du fait qu’il s’occupait de tous leurs problèmes. Je ne suis pas en train d’exprimer une nostalgie de Boumediène, mais de comparer son système à celui de Bouteflika.
Il y a trois conditions à réunir pour construire l’espoir de survivre : la participation de la société, le respect des lois, et la responsabilité. Or, nous vivons dans l’irresponsabilité et l’arbitraire. Pour moi, c’est le système qu’il faut incriminer. Bouteflika en est à son 18e gouvernement. Cela prouve qu’il n’y a pas de gouvernement, parce que le système est mauvais…
- En cas d’élection ouverte et de garanties de transparence, allez-vous vous présenter ?
D’abord, l’hypothèse est extrêmement théorique. Je suis venu au gouvernement à l’âge de 26 ans. Vous me direz qu’à l’époque, l’Algérie n’avait pas le choix. Mais à cette époque, elle avait parié sur les jeunes. Paradoxalement, c’est cette génération qui est en train de s’éterniser dans les postes de commandement.
Je me sens en pleine forme et j’ai toutes mes facultés intellectuelles. Mais on me regarde comme quelqu’un qui appartient au pouvoir, parce que le système, faute de discréditer les idées, discrédite la personne. J’ai beaucoup de supporters, mais j’estime que les jeunes doivent avoir leur chance. Mon temps est passé. C’est terminé…
- Devrions-vous comprendre que vous abandonnez la politique ?
Je n’ai pas l’intention d’abandonner la politique. Mais je pense que le moment est venu pour céder la place. Pour moi, c’est déjà fait depuis 25 ans. Notre génération a lamentablement échoué. La première chose que devra faire le nouveau chef d’Etat, c’est de regagner l’écoute des Algériens. J’étais le plus jeune au gouvernement.
Cela m’a donné la chance de connaître la réalité politique très jeune, c’est-à-dire faite de bassesse et de dérision. J’étais d’ailleurs le seul à avoir démissionné au lendemain du coup d’Etat du 19 juin 1965. Les perspectives font craindre le chaos. Si je reviens au pouvoir et 6 mois après, c’est ce chaos qui se produit, que vais-je dire aux Algériens ? Ma génération a fait des choses magnifiques.
En 1962, nous étions 500 étudiants algériens. Aujourd’hui, ce sont 11 millions d’Algériennes et d’Algériens qui fréquentent les bancs des écoles, des lycées, des collèges et des universités. Dans certains domaines, il y a eu des avancées considérables, dans d’autres, l’échec est lamentable.
L’Algérie est le seul pays au monde qui dépend d’une richesse qu’il n’a pas créée. Des milliers de cadres ont été formés certes, mais nous avons lamentablement échoué dans l’édification d’un Etat de droit. D’après vous, qui est le chef du gouvernement ? La Constitution de 1989 avait séparé la fonction du Président de celle du gouvernement, comptable uniquement devant le Parlement.
Lorsque Bouteflika est venu, il a commencé par nommer son premier gouvernement, tout en déclarant publiquement : «Le gouvernement, c’est moi.» Quelque temps après, il a amendé la Constitution pour la rendre conforme à ses décisions. Est-ce la Constitution qui posait problème ou le système qui dirige le pays ?
Salima Tlemçani
 

Limite de caractères (5000) dépassée de 9267 :
ppement des énergies créatrices humaines, durant les dix dernières années, nous fera tomber dans une situation de précarité mortelle. - Votre description de cette situation chaotique rejoint un peu celle de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui appelle à une «constituante», comme solution à la crise. Est-ce possible ? En 1962, nous avions commencé par installer une Assemblée constituante et le résultat est là. Proposer une solution institutionnelle à nos problèmes, c’est tomber dans le piège du pouvoir ou alors être son complice. Il s’agit là, d’une supercherie du gouvernement. L’un des cas typiques de cette situation est octobre 1988. Le pays traversait une crise socioéconomique à laquelle le pouvoir a répondu par une nouvelle Constitution, violée constamment à ce jour. J’ai toujours dit qu’on pouvait vivre avec cette Constitution, encore faut-il la respecter d’abord. Or, on invente des solutions virtuelles pour passer un cap difficile et on continue comme avant. En 2012, avec les événements du soi-disant «Printemps» arabe, le Président a commencé par modifier la Constitution. J’avais dit à Abdelkader Bensalah que cette solution était une supercherie. Est-ce à cause de la Constitution qu’il y a le chômage et la corruption ? Ces propositions sont dictées par le pouvoir dans le but d’éviter d’aller vers les vrais problèmes. La maladie du Président n’est pas un problème nouveau. Elle existe depuis 2005. A l’époque déjà, ses capacités physiques étaient très affaiblies. Depuis 4 ou 5 ans, elles se sont considérablement détériorées et les gens ne se demandent même plus qui fait fonctionner le pays. La constituante, comme solution à la crise, a été mise en œuvre en 1962 et en 1989. Résultat : la crise est toujours là. A force de changer la Constitution, elle a fini par perdre de sa valeur. - Etes-vous de ceux qui pensent que le Président a délégué ses pouvoirs à de tierces personnes ou à un cabinet noir ? Les gens se trompent en cherchant les têtes, lorsqu’ils veulent mesurer ou évaluer le pouvoir. Le pays est dirigé et contrôlé par une machinerie très opaque qui ne dépend pas des hommes. Combien de fois avez-vous entendu X est le plus puissant ? Il n’y a pas de plus puissant. Du temps de Boumediène, le régime était autoritaire, pour ne pas dire totalitaire, et reconnu comme tel par l’intéressé lui-même. La situation était claire. C’était lui le patron. Les services de sécurité étaient sa création et il en était le chef. Il avait le pouvoir politique et militaire. Une fois Boumediène décédé, on a basculé vers un régime encore plus autoritaire et opaque… - Comment voyez-vous la sortie de cette crise ? Depuis des décennies, je ne cesse d’appeler à des réformes profondes, pour instaurer l’Etat de droit. Si nous continuons à refuser le changement dans l’ordre, on s’expose au changement dans le désordre… - Un tel changement ne peut se faire qu'avec la participation de la classe politique, qui actuellement semble absente sur le terrain, à commencer par vous-même de moins en moins visible ? Si je suis absent, c’est parce que je suis interdit d’activité. Personne ne peut prétendre représenter une force politique. Celle-ci n’existe pas. Ceux qui sont sur le terrain sont des serviteurs du pouvoir. L’opposition est interdite d’activité. Il est quasiment impossible de faire avancer les choses pour forcer le changement. - Le FFS et le RCD, deux partis de l’opposition, sont quand même sur le terrain et mènent toujours le combat, chacun à sa manière, pour forcer le changement. Pensez-vous qu’ils puissent être serviles comme vous le dites ? Ces deux partis ont une histoire et une autonomie vis-à-vis du pouvoir. Parce qu’ils sont insoumis, ils ont été cassés. Il y a dix ans, le Président avait bien qualifié d’ennemis ceux qui ne partageaient pas son avis, y compris parmi ses ministres. Le système considère que ceux qui ne sont pas avec lui comme étant contre lui. Raison pour laquelle le Front démocratique et Wafa sont interdits d’activité et le FFS et le RCD marginalisés. Comme ce ne sont pas des serviteurs, ils sont devenus ennemis du pouvoir. Ils ne peuvent pas être exclus, parce qu’ils sont implantés dans une région où il est difficile de manipuler le vote. Durant le référendum sur la charte pour la réconciliation, le pouvoir ne s’est même pas gêné de donner un taux de participation de 80%, alors qu’en Kabylie, cette moyenne était de 11%. Etant donné que le vote kabyle est de 25%, il faut que les autres régions du pays aient 105% de taux de participation, pour avoir celui de 80% annoncé par le pouvoir. - Pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, un Président passe les deux tiers de ses quatre mandats successifs affaibli par une lourde maladie. Qu’en dites-vous ? En 1999, j’étais le seul à avoir dit ce que je pensais sur la base d’une connaissance personnelle du Président. Mais personne ne m’a écouté. Aujourd’hui, c’est plus facile de le faire, parce que les résultats sont là. Vous, en tant que citoyenne ou journaliste, vous ne pouvez rien faire. Moi également, je ne peux rien faire. Nous avons en face un pouvoir qui a tous les moyens pour agir et gagner. Je pense que le pire nous attend en 2019-20. Nos ressources vont diminuer davantage. C’est mathématique. Redresser la situation ne peut se faire du jour au lendemain. C’est un processus d’au moins dix ans. On aurait pu le faire, durant la décennie écoulée, lorsqu’il y avait de l’argent. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. C’est trop tard. Donc, je peux vous dire que 2019 sera plus mauvaise que 2018, et 2020 encore pire que 2019. La réforme est une action de longue haleine, qui nécessite un changement de mentalité du régime. Pourquoi Boumediène, qui n’était pas aimé par tout le monde, était respecté de tous ? Pourtant, il ne parlait jamais de démocratie. Il est venu au pouvoir en destituant un chef d’Etat, l’a mis en prison, gelé la Constitution, dissous l’Assemblée nationale, s’est autoproclamé officiellement détenteur du pouvoir révolutionnaire au nom duquel il a signé toutes les lois de 1965 à 1976. Il était autoritaire et l’assumait. En plus, il a convaincu les Algériens du fait qu’il s’occupait de tous leurs problèmes. Je ne suis pas en train d’exprimer une nostalgie de Boumediène, mais de comparer son système à celui de Bouteflika. Il y a trois conditions à réunir pour construire l’espoir de survivre : la participation de la société, le respect des lois, et la responsabilité. Or, nous vivons dans l’irresponsabilité et l’arbitraire. Pour moi, c’est le système qu’il faut incriminer. Bouteflika en est à son 18e gouvernement. Cela prouve qu’il n’y a pas de gouvernement, parce que le système est mauvais… - En cas d’élection ouverte et de garanties de transparence, allez-vous vous présenter ? D’abord, l’hypothèse est extrêmement théorique. Je suis venu au gouvernement à l’âge de 26 ans. Vous me direz qu’à l’époque, l’Algérie n’avait pas le choix. Mais à cette époque, elle avait parié sur les jeunes. Paradoxalement, c’est cette génération qui est en train de s’éterniser dans les postes de commandement. Je me sens en pleine forme et j’ai toutes mes facultés intellectuelles. Mais on me regarde comme quelqu’un qui appartient au pouvoir, parce que le système, faute de discréditer les idées, discrédite la personne. J’ai beaucoup de supporters, mais j’estime que les jeunes doivent avoir leur chance. Mon temps est passé. C’est terminé… - Devrions-vous comprendre que vous abandonnez la politique ? Je n’ai pas l’intention d’abandonner la politique. Mais je pense que le moment est venu pour céder la place. Pour moi, c’est déjà fait depuis 25 ans. Notre génération a lamentablement échoué. La première chose que devra faire le nouveau chef d’Etat, c’est de regagner l’écoute des Algériens. J’étais le plus jeune au gouvernement. Cela m’a donné la chance de connaître la réalité politique très jeune, c’est-à-dire faite de bassesse et de dérision. J’étais d’ailleurs le seul à avoir démissionné au lendemain du coup d’Etat du 19 juin 1965. Les perspectives font craindre le chaos. Si je reviens au pouvoir et 6 mois après, c’est ce chaos qui se produit, que vais-je dire aux Algériens ? Ma génération a fait des choses magnifiques. En 1962, nous étions 500 étudiants algériens. Aujourd’hui, ce sont 11 millions d’Algériennes et d’Algériens qui fréquentent les bancs des écoles, des lycées, des collèges et des universités. Dans certains domaines, il y a eu des avancées considérables, dans d’autres, l’échec est lamentable. L’Algérie est le seul pays au monde qui dépend d’une richesse qu’il n’a pas créée. Des milliers de cadres ont été formés certes, mais nous avons lamentablement échoué dans l’édification d’un Etat de droit. D’après vous, qui est le chef du gouvernement ? La Constitution de 1989 avait séparé la fonction du Président de celle du gouvernement, comptable uniquement devant le Parlement. Lorsque Bouteflika est venu, il a commencé par nommer son premier gouvernement, tout en déclarant publiquement : «Le gouvernement, c’est moi.» Quelque temps après, il a amendé la Constitution pour la rendre conforme à ses décisions. Est-ce la Constitution qui posait problème ou le système qui dirige le pays ? Salima Tlemçani
سيد احمد غزالي. رئيس الحكومة السابق ورئيس الجبهة الديمقراطية"الأسوأ ينتظرنا في عام 2019"حجم النص العاديتوسيع حجم النص07.05.18 | 12 ساعة رد فعلزومطباعة أرسل إلى صديق RSS feed مشاركةالرئيس السابق للحكومة (1991-1992) ورئيس حزب الجبهة الديمقراطية، "سجلت في القانون وقبول من قبل القانون، ولكن يحظر بحكم الأمر الواقع بشكل غير قانوني من قبل السلطة"، يخشى سيد أحمد غزالي الأسوأ في 2019، لأنه، وفقا ل له: "هذه الآلية مبهمة الذي يدير البلاد لن يكون وسيلة لإسكات الناس". وفي المقابلة التي قدمها لنا، وقال انه يرسم صورة متشائمة للوضع من خلال التحدث نظام سيء أن يوجه بلد ، بوتفليقة ، الحوزة ...- قبل الانتخابات الرئاسية ببضعة أشهر ، كانت الطبقة السياسية مسكونة بصمت أسمى. ما هو التحليل الذي تقوم به لهذا الوضع؟إن تنوير الرأي بشأن هذا الوضع مهمة صعبة للغاية ، لأن هذا الرأي نفسه مشروط تماما ، لأنه محروم من أبسط البيانات المتعلقة بالحياة اليومية والسياسة. هل هذه السلطة ، بدلا من نافذة القوة التي لا تظهر ، تفسر تصرفاتها للمواطنين؟ إذا كنت تقول الحقيقة للناس ، فيمكنهم أن يخطئوا 100 مرة ، لكن في النهاية سيعودون إلى الواقع.ولكن ، إذا قمت بربطهم بالأكاذيب ، فسوف تدمر نظام التفكير الخاص بهم. تذكر كيف تم التلاعب بالدستور في عام 2008 للسماح للرئيس بالسعي لولاية ثالثة. كنت ، بصفتك صحفيين ، تقوم بالإبلاغ عن تفاصيل الحملة الانتخابية ، على الرغم من تحذيرها واقتناعها بأنها ليست كذلك. كل شيء متحيز. أنت تسطع الضوء على مرض رجل ، بينما المرض الحقيقي هو النظام. والسؤال ليس ما إذا كانت هناك ولاية خامسة أم لا ، ولكن ما إذا كان هذا النظام سيتغير أم لا.هذا هو المهم. الوضع في البلاد ليس جيدًا ، لأن هذا النظام سيئ. لذا ، لماذا لا تزال قائمة بعد بوتفليقة؟ في عام 1999 ، عندما سألت السياسيين المشهورين: لماذا دعمت بوتفليقة؟ كان ردهم قاسيا. قالوا: "هل ترى أي شخص آخر؟" رد فعلهم ليس عفويًا.قررنا اختيار الأقل سوءا ، قالوا. بالنسبة للولاية الثانية ، كانت هي نفسها ، والثالثة والرابعة أيضا ، ولماذا لا الخامس والخامس؟ لكن المشكلة ليست هناك. إما أن يتغير النظام أو لا يتغير. في الوضع الحالي ، من المؤكد أنه إذا اختفى بوتفليقة ، لا سمح الله ، سيكون هناك دائماً بوتفليقة آخر سيحل محله ...- كيف وصلنا إلى مثل هذا الوضع؟القوة تنسب صعوباتنا إلى سقوط سعر النفط ولا تتوقف عن إقناعه. في القيام بذلك ، هو على خطأ كبير. إذا كان يقوم على تشخيص خاطئ ، فلن يحصل على العلاج. الوضع سيئ لأن مجتمعنا يعيش مع ثروة لم يخلقها. ينتج فشل السلطة السياسية عن حقيقة أنها لم تتأكد من أننا نستطيع إنتاج ما نحتاجه.نصيب الفرد من الجزائر هو أكبر مستورد للقمح في العالم. حتى إذا وصل سعر النفط إلى 200 دولار ، فإن القوة ستخفي الحقيقة فقط. في ظل هذه الظروف ، سيكون هناك في وقت أو آخر ، يقترب ويقترب ، حيث لن تكون لدى الحكومة الوسائل الاصطناعية لإسكات الناس.تصدّر إحدى الدول الأوروبية عشرات الآلاف من المنتجات وتنتج عشرات المليارات من الدولارات من الثروة ، ولكنها تواصل الكفاح من أجل تغطية نفقاتها. نحن نقوم بتصدير ثروة طبيعية فريدة. لقد فشلت الحكومة ، لأنها لم تتأكد من امتياز ودعم الطاقات الإبداعية البشرية ، من خلال الملايين من الشركات الفردية أو الحرفية ...- أليست سياسة تجميع السيارات هذه صناعة تشجع الشركات الصغيرة والمتوسطة؟هذه الصناعة ، في علامات الاقتباس ، تظهر الانحدار الأساسي للجزائر. في عام 1962 ، كنا قد أمضينا أربع أو خمس سنوات من خطة قسطنطين التي أطلقها الجنرال ديغول في محاولة للفوز بالجزائر الفرنسية.في ذلك الوقت ، كانت رينو حاضرة مع شركة تابعة تقوم ببناء وتجميع السيارات بمعدل دمج يبلغ 40٪ ، كما أن الراحل هواري بومدين وجد أنه غير كاف. غادر رينو و SNVI مع Berliet وتوصل إلى عامل تكامل 70٪ في السبعينيات ، وهو ليس المطبعة التي ستحل مشاكل البلاد.تملك الجزائر الوسائل اللازمة لتمويل إصلاحاتها في وقت ما زالت فيه كثافة إستراتيجية للنفط. يمكننا حل مشاكل البطالة والديون. لكن بعد أن أضعنا الفرصة لتمويل الإصلاحات المخصصة بالكامل للنمو

5000/5000
Limite de caractères (5000) dépassée de 4206 :
e ou journaliste, vous ne pouvez rien faire. Moi également, je ne peux rien faire.Nous avons en face un pouvoir qui a tous les moyens pour agir et gagner. Je pense que le pire nous attend en 2019-20. Nos ressources vont diminuer davantage. C’est mathématique. Redresser la situation ne peut se faire du jour au lendemain. C’est un processus d’au moins dix ans.On aurait pu le faire, durant la décennie écoulée, lorsqu’il y avait de l’argent. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. C’est trop tard. Donc, je peux vous dire que 2019 sera plus mauvaise que 2018, et 2020 encore pire que 2019. La réforme est une action de longue haleine, qui nécessite un changement de mentalité du régime. Pourquoi Boumediène, qui n’était pas aimé par tout le monde, était respecté de tous ?Pourtant, il ne parlait jamais de démocratie. Il est venu au pouvoir en destituant un chef d’Etat, l’a mis en prison, gelé la Constitution, dissous l’Assemblée nationale, s’est autoproclamé officiellement détenteur du pouvoir révolutionnaire au nom duquel il a signé toutes les lois de 1965 à 1976. Il était autoritaire et l’assumait. En plus, il a convaincu les Algériens du fait qu’il s’occupait de tous leurs problèmes. Je ne suis pas en train d’exprimer une nostalgie de Boumediène, mais de comparer son système à celui de Bouteflika.Il y a trois conditions à réunir pour construire l’espoir de survivre : la participation de la société, le respect des lois, et la responsabilité. Or, nous vivons dans l’irresponsabilité et l’arbitraire. Pour moi, c’est le système qu’il faut incriminer. Bouteflika en est à son 18e gouvernement. Cela prouve qu’il n’y a pas de gouvernement, parce que le système est mauvais…- En cas d’élection ouverte et de garanties de transparence, allez-vous vous présenter ?D’abord, l’hypothèse est extrêmement théorique. Je suis venu au gouvernement à l’âge de 26 ans. Vous me direz qu’à l’époque, l’Algérie n’avait pas le choix. Mais à cette époque, elle avait parié sur les jeunes. Paradoxalement, c’est cette génération qui est en train de s’éterniser dans les postes de commandement.Je me sens en pleine forme et j’ai toutes mes facultés intellectuelles. Mais on me regarde comme quelqu’un qui appartient au pouvoir, parce que le système, faute de discréditer les idées, discrédite la personne. J’ai beaucoup de supporters, mais j’estime que les jeunes doivent avoir leur chance. Mon temps est passé. C’est terminé…- Devrions-vous comprendre que vous abandonnez la politique ?Je n’ai pas l’intention d’abandonner la politique. Mais je pense que le moment est venu pour céder la place. Pour moi, c’est déjà fait depuis 25 ans. Notre génération a lamentablement échoué. La première chose que devra faire le nouveau chef d’Etat, c’est de regagner l’écoute des Algériens. J’étais le plus jeune au gouvernement.Cela m’a donné la chance de connaître la réalité politique très jeune, c’est-à-dire faite de bassesse et de dérision. J’étais d’ailleurs le seul à avoir démissionné au lendemain du coup d’Etat du 19 juin 1965. Les perspectives font craindre le chaos. Si je reviens au pouvoir et 6 mois après, c’est ce chaos qui se produit, que vais-je dire aux Algériens ? Ma génération a fait des choses magnifiques.En 1962, nous étions 500 étudiants algériens. Aujourd’hui, ce sont 11 millions d’Algériennes et d’Algériens qui fréquentent les bancs des écoles, des lycées, des collèges et des universités. Dans certains domaines, il y a eu des avancées considérables, dans d’autres, l’échec est lamentable.L’Algérie est le seul pays au monde qui dépend d’une richesse qu’il n’a pas créée. Des milliers de cadres ont été formés certes, mais nous avons lamentablement échoué dans l’édification d’un Etat de droit. D’après vous, qui est le chef du gouvernement ? La Constitution de 1989 avait séparé la fonction du Président de celle du gouvernement, comptable uniquement devant le Parlement.Lorsque Bouteflika est venu, il a commencé par nommer son premier gouvernement, tout en déclarant publiquement : «Le gouvernement, c’est moi.» Quelque temps après, il a amendé la Constitution pour la rendre conforme à ses décisions. Est-ce la Constitution qui posait problème ou le système qui dirige le pays ? Salima Tlemçani
pment الطاقات الإبداعية الإنسان خلال السنوات العشر الماضية، ونحن سوف تقع في وضع غير مستقر mortelle.- وصفك من هذه الحالة الفوضوية تأتي بعض الشيء أن من الأمين العام لحزب العمال، لويزة حنون، الذي يدعو إلى " المكونة "كحل للأزمة. هل من الممكن في عام 1962 ، بدأنا بإنشاء الجمعية التأسيسية والنتيجة هي هناك. إن اقتراح حل مؤسسي لمشاكلنا هو الوقوع في فخ القوة أو أن يكون شريكه. هذه خدعة حكومية. إحدى الحالات النموذجية لهذه الحالة هي أكتوبر 1988. كانت البلاد تمر بأزمة اقتصادية اجتماعية استجابت إليها الحكومة بدستور جديد ، منتهكة باستمرار حتى يومنا هذا. لطالما قلت إننا نستطيع العيش مع هذا الدستور ، لكن لا بد من احترامه أولاً ، أو نبتكر حلولاً افتراضية لاجتياز مسار صعب ونستمر كما كان من قبل. في عام 2012 ، مع أحداث ما يسمى بـ "الربيع" العربي ، بدأ الرئيس بتعديل الدستور. أخبرت عبد القادر بن صالح أن هذا الحل كان غشًا. هل بسبب الدستور وجود بطالة وفساد؟ هذه الاقتراحات تمليها القوة لتجنب المشاكل الحقيقية ، فمرض الرئيس ليس مشكلة جديدة. وقد وجدت منذ عام 2005. في ذلك الوقت ، كانت قدراته البدنية ضعيفة للغاية. لمدة أربع أو خمس سنوات ، تدهورت بشكل كبير ولم يعد الناس يتساءلون حتى من الذي يجعل البلاد تعمل. تم تنفيذ المكون ، كحل للأزمة ، في 1962 و 1989. النتيجة: الأزمة لا تزال هناك. من خلال تغيير الدستور ، انتهى به المطاف إلى فقدان قيمته. - هل أنت من أولئك الذين يعتقدون أن الرئيس قد فوض سلطاته إلى شخص ثالث أو إلى حكومة سوداء؟ الناس يخطئون في البحث عن الرؤوس ، عندما يريدون قياس القوة أو تقييمها. يتم تشغيل البلاد والتحكم فيها بواسطة آلة مبهمة للغاية لا تعتمد على الرجال. كم مرة سمعت فيها X هي الأقوى؟ في عهد بومدين ، كان النظام مستبدا ، لا يقول الاستبدادية ، واعترف بذلك من قبل الشخص المعني نفسه. كان الوضع واضحا. كان الرئيس. كانت الأجهزة الأمنية هي من صنعه وكان القائد. كان لديه قوة سياسية وعسكرية. بعد وفاة بومدين، تحولنا إلى نظام أكثر السلطوي ومبهمة ... - كيف تنظرون إلى إخراج هذه الأزمة على مدى عقود، وتواصل الدعوة إلى إصلاحات رئيسية لإرساء سيادة القانون؟ . إذا استمررنا في رفض التغيير ، فإننا نعرض أنفسنا للتغيير في الفوضى ... - لا يمكن إجراء هذا التغيير إلا بمشاركة الطبقة السياسية ، التي يبدو أنها غائبة في هذا المجال ، للبدء بنفسي أقل وضوحا إذا كنت غائبا ، فذلك لأنني ممنوعة من النشاط. لا أحد يستطيع أن يدعي أنه يمثل قوة سياسية. هذا واحد غير موجود. أولئك الموجودون على الأرض هم خدم السلطة. المعارضة هي نشاط محظور. يكاد يكون من المستحيل إنجاز الأمور لفرض التغيير ، حيث لا يزال حزب جبهة القوى الاشتراكية والتجمع الكونغولي من أجل الديمقراطية ، وهما حزبان معارضان ، على الأرض وما زالا يناضلان ، بطريقتهما الخاصة ، لفرض التغيير. هل تعتقد أنهما يمكن أن يكونا ذليلين كما تقولان؟ هذان الطرفان لهما تاريخ واستقلال ذاتي مقابل السلطة. لأنهم متمردون ، لقد تم كسرهم. قبل عشر سنوات ، وصف الرئيس الأعداء الذين لم يشاركوا رأيه ، بما في ذلك بين وزرائه ، كأعداء. ينظر النظام إلى أولئك الذين ليسوا معه ضده. السبب الذي منعته الجبهة الديمقراطية ووكالة الوفاء من النشاط وتهميش جبهة القوى الاشتراكية والتجمع الكونغولي من أجل الديمقراطية. وبما أنهم ليسوا خداماً ، فقد أصبحوا أعداء للسلطة. ولا يمكن استبعادهم لأنهم يقعون في منطقة يصعب فيها التلاعب بالأصوات ، وفي الاستفتاء على ميثاق المصالحة ، لم تتردد السلطات حتى في إعطاء نسبة مشاركة. 80٪ ، بينما في القبايل ، كان هذا المعدل 11٪. وبالنظر إلى أن التصويت في القبائل يبلغ 25٪ ، فإن المناطق الأخرى في البلاد يجب أن يكون لها معدل مشاركة 105٪ ، بحيث تكون النسبة 80٪ التي أعلنتها السلطة. - لأول مرة في تاريخ الجزائر ، رئيس ينفق ثلثي شروطه الأربع المتعاقبة التي أضعفها مرض شديد. ماذا تقول في عام 1999 ، كنت الوحيد الذي يقول ما اعتقدت بناء على المعرفة الشخصية للرئيس. لكن لم يستمع أحد إلي. اليوم من السهل القيام به لأن النتائج موجودة. أنت كمواطنsayid 'ahmad ghzaly. rayiys alhukumat alssabiq warayiys aljabhat aldiymuqratia
"al'aswa yantaziruna fi eam 2019"
hajm alnas aleaditwsye hajm alnas
07.05.18 | 12 saeatan radun fiel
zum
tabaeat 'ursil 'iilaa sidiyq RSS feed musharakatan
alrayiys alssabiq lilhukuma (1991-1992) warayiys hizb aljabhat aldiymuqratiati, "sjlt fi alqanun waqabul min qibal alqanuni, walakun yahzur bihukm al'amr alwaqie bishakl ghyr qanuniin min qibal alsult", yakhshaa sayid 'ahmad ghazaly al'aswa fi 2019, li'anhu, wifqaan l lh: "hdhh alaliat mubhamatan aldhy yudir albilad ln yakun wasilat li'iiskat alnas". wafi almuqabalat alty qadamaha lana, waqal 'anah yarsum suratan mutashayimatan lilwade min khilal altahaduth nizam sayi' 'an yuajih balad , butafliqat , alhawza ...
- qabl alaintikhabat alriyasiat bibudeat 'ashhur , kanat altabqat alsiyasiat maskunatan bsmt 'usmaa. ma hu altahlil aldhy taqum bih lhdha alwade?
'iina tanwir alraay bishan hdha alwade muhimat saebatan lilghayat , li'ana hdha alraay nafsih mashrut tamamaan , li'anah mahrum min 'absat albayanat almutaealiqat bialhayat alyawmiat walsiyasati. hal hadhih alsultat , badalaan min nafidhat alquat alty la tazhar , tufasir tasarufatiha lilmuatinina? 'iidha kunt taqul alhaqiqat lilnaas , faymiknhum 'an yukhtiuu 100 maratan , lkn fi alnihayat sayaeudun 'iilaa alwaqie.
walakun , 'iidha qumt birabtihim bial'akadhib , fasawf tudamir nizam altafkir alkhasi bihim. tudhkar kayf tama altalaeub bialdustur fi eam 2008 lilsamah lilrayiys bialsaey liwilayat thalitha. kunt , bisifatik sahafiiyn , taqum bial'iiblagh ean tafasil alhamlat alaintikhabiat , ela alrghm min tahdhiriha waiqtinaeiha bi'anaha laysat kdhlk. kula shay' mthyz. 'ant tastie aldaw' ealaa marad rajul , baynama almarad alhaqiqiu hu alnizamu. walsuwal lays ma 'iidha kanat hunak wilayat khamisat 'am la , walakuna ma 'iidha kan hdha alnizam sayataghayar 'am la.
hadha hu almuhimm. alwade fi albilad lays jydana , li'ana hdha alnizam syy. lidha , limadha la tazal qayimatan baed butfliqat? fi eam 1999 , eindama sa'alt alsiyasiiyn almashhurina: limadha daeamat butflyq? kan raduhum qasia. qaluu: "hl taraa 'aya shakhs akhara?" rad faelihum lays efwyana.
qararna aikhtiar al'aqalu su'anaan , qaluu. balnsbt lilwilayat alththaniat , kanat hi nafsaha , walththalithat walrrabieat 'aydaan , walimadhaan la alkhamis walkhamis? lkn almushkilat laysat hunaka. 'imma 'an yataghayar alnizam 'aw la yatghayara. fi alwade alhalii , min almuakid 'anah 'iidha aikhtafaa butafliqat , la samah allah , sayakun hunak daymaan butafliqat akhar sayahilu mahalah ...
- kayf wasalna 'iilaa mithl hdha alwade?
alquat tunsab sueubatina 'iilaa suqut sier alnaft wala tatawaqaf ean 'iiqnaeihi. fi alqiam bdhlk , hu ealaa khata kbir. 'iidha kan yaqum ealaa tashkhis khati , falan yahsul ealaa alelaj. alwade sayiy li'ana mujtamaeana yaeish mae tharwat lm ykhlqha. yuntij fashal alsultat alsiyasiat ean hqyqt 'anaha lm tata'akad min 'anana nastatie 'iintaj ma nahtajuh.
nasib alfard min aljazayir hu 'akbar mustawrad lilqamh fi alealam. hataa 'iidha wasal sier alnaft 'iilaa 200 dular , fa'iina alquat satukhafiy alhaqiqat fqt. fi zili hadhih alzuruf , sayakun hunak fi waqt 'aw akhar , yaqtarib wayaqtarib , hayth ln takun ladaa alhukumat alwasayil alaistinaeiat li'iiskat alnaas.
tsddr 'ihda alduwal al'uwrubiyat eshrat alalaf min almuntajat watuntij easharat almilyarat min alduwlarat min altharwat , walakunaha tuasil alkifah min ajl taghtiat nfqatha. nahn naqum bitasdir tharwat tabieiat farid. laqad fashilat alhukumat , li'anaha lm tata'akad min aimtiaz wadaem alttaqat al'iibdaeiat albashariat , min khilal almalayin min alsharikat alfardiat 'aw alharfia ...
- 'alaysat siasat tajmie alsayarat hadhih sinaeatan tashjae alsharikat alsaghirat walmutawasta?
hadhih alsinaeat , fi ealamat alaiqtibas , tazhar alainhidar al'asasiu liljazayir. fi eam 1962 , kunaa qad 'amdayna arbe 'aw khms sanawat min khutat qistantin alty 'atlaqaha aljiniral dighul fi muhawalat lilfawz bialjazayir alfaransiat.
fi dhalik alwaqt , kanat rinu hadiratan mae sharikat tabieat taqum bibina' watajmie alsayarat bimueadal damj yablugh 40% , kama 'ana alrrahil huari bumdin wajad 'anah ghyr kaf. ghadar rinu w SNVI mae Berliet watawasal 'iilaa eamil takamul 70% fi alsabeiniat , wahu lays almutbaeat alty satahilu mashakil albilad.
tamlik aljazayir alwasayil alllazimat litamwil 'iislahatiha fi waqt ma zalat fih kathafat 'iistratijiat lilnaft. yumkinuna halu mashakil albitalat waldywn. lkn baed 'an 'adaena alfursat litamwil al'iislahat almukhasasat balkaml lilnamu

5000/5000
Limite de caractères (5000) dépassée de 9267 :
ppement des énergies créatrices humaines, durant les dix dernières années, nous fera tomber dans une situation de précarité mortelle. - Votre description de cette situation chaotique rejoint un peu celle de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui appelle à une «constituante», comme solution à la crise. Est-ce possible ? En 1962, nous avions commencé par installer une Assemblée constituante et le résultat est là. Proposer une solution institutionnelle à nos problèmes, c’est tomber dans le piège du pouvoir ou alors être son complice. Il s’agit là, d’une supercherie du gouvernement. L’un des cas typiques de cette situation est octobre 1988. Le pays traversait une crise socioéconomique à laquelle le pouvoir a répondu par une nouvelle Constitution, violée constamment à ce jour. J’ai toujours dit qu’on pouvait vivre avec cette Constitution, encore faut-il la respecter d’abord. Or, on invente des solutions virtuelles pour passer un cap difficile et on continue comme avant. En 2012, avec les événements du soi-disant «Printemps» arabe, le Président a commencé par modifier la Constitution. J’avais dit à Abdelkader Bensalah que cette solution était une supercherie. Est-ce à cause de la Constitution qu’il y a le chômage et la corruption ? Ces propositions sont dictées par le pouvoir dans le but d’éviter d’aller vers les vrais problèmes. La maladie du Président n’est pas un problème nouveau. Elle existe depuis 2005. A l’époque déjà, ses capacités physiques étaient très affaiblies. Depuis 4 ou 5 ans, elles se sont considérablement détériorées et les gens ne se demandent même plus qui fait fonctionner le pays. La constituante, comme solution à la crise, a été mise en œuvre en 1962 et en 1989. Résultat : la crise est toujours là. A force de changer la Constitution, elle a fini par perdre de sa valeur. - Etes-vous de ceux qui pensent que le Président a délégué ses pouvoirs à de tierces personnes ou à un cabinet noir ? Les gens se trompent en cherchant les têtes, lorsqu’ils veulent mesurer ou évaluer le pouvoir. Le pays est dirigé et contrôlé par une machinerie très opaque qui ne dépend pas des hommes. Combien de fois avez-vous entendu X est le plus puissant ? Il n’y a pas de plus puissant. Du temps de Boumediène, le régime était autoritaire, pour ne pas dire totalitaire, et reconnu comme tel par l’intéressé lui-même. La situation était claire. C’était lui le patron. Les services de sécurité étaient sa création et il en était le chef. Il avait le pouvoir politique et militaire. Une fois Boumediène décédé, on a basculé vers un régime encore plus autoritaire et opaque… - Comment voyez-vous la sortie de cette crise ? Depuis des décennies, je ne cesse d’appeler à des réformes profondes, pour instaurer l’Etat de droit. Si nous continuons à refuser le changement dans l’ordre, on s’expose au changement dans le désordre… - Un tel changement ne peut se faire qu'avec la participation de la classe politique, qui actuellement semble absente sur le terrain, à commencer par vous-même de moins en moins visible ? Si je suis absent, c’est parce que je suis interdit d’activité. Personne ne peut prétendre représenter une force politique. Celle-ci n’existe pas. Ceux qui sont sur le terrain sont des serviteurs du pouvoir. L’opposition est interdite d’activité. Il est quasiment impossible de faire avancer les choses pour forcer le changement. - Le FFS et le RCD, deux partis de l’opposition, sont quand même sur le terrain et mènent toujours le combat, chacun à sa manière, pour forcer le changement. Pensez-vous qu’ils puissent être serviles comme vous le dites ? Ces deux partis ont une histoire et une autonomie vis-à-vis du pouvoir. Parce qu’ils sont insoumis, ils ont été cassés. Il y a dix ans, le Président avait bien qualifié d’ennemis ceux qui ne partageaient pas son avis, y compris parmi ses ministres. Le système considère que ceux qui ne sont pas avec lui comme étant contre lui. Raison pour laquelle le Front démocratique et Wafa sont interdits d’activité et le FFS et le RCD marginalisés. Comme ce ne sont pas des serviteurs, ils sont devenus ennemis du pouvoir. Ils ne peuvent pas être exclus, parce qu’ils sont implantés dans une région où il est difficile de manipuler le vote. Durant le référendum sur la charte pour la réconciliation, le pouvoir ne s’est même pas gêné de donner un taux de participation de 80%, alors qu’en Kabylie, cette moyenne était de 11%. Etant donné que le vote kabyle est de 25%, il faut que les autres régions du pays aient 105% de taux de participation, pour avoir celui de 80% annoncé par le pouvoir. - Pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, un Président passe les deux tiers de ses quatre mandats successifs affaibli par une lourde maladie. Qu’en dites-vous ? En 1999, j’étais le seul à avoir dit ce que je pensais sur la base d’une connaissance personnelle du Président. Mais personne ne m’a écouté. Aujourd’hui, c’est plus facile de le faire, parce que les résultats sont là. Vous, en tant que citoyenne ou journaliste, vous ne pouvez rien faire. Moi également, je ne peux rien faire. Nous avons en face un pouvoir qui a tous les moyens pour agir et gagner. Je pense que le pire nous attend en 2019-20. Nos ressources vont diminuer davantage. C’est mathématique. Redresser la situation ne peut se faire du jour au lendemain. C’est un processus d’au moins dix ans. On aurait pu le faire, durant la décennie écoulée, lorsqu’il y avait de l’argent. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. C’est trop tard. Donc, je peux vous dire que 2019 sera plus mauvaise que 2018, et 2020 encore pire que 2019. La réforme est une action de longue haleine, qui nécessite un changement de mentalité du régime. Pourquoi Boumediène, qui n’était pas aimé par tout le monde, était respecté de tous ? Pourtant, il ne parlait jamais de démocratie. Il est venu au pouvoir en destituant un chef d’Etat, l’a mis en prison, gelé la Constitution, dissous l’Assemblée nationale, s’est autoproclamé officiellement détenteur du pouvoir révolutionnaire au nom duquel il a signé toutes les lois de 1965 à 1976. Il était autoritaire et l’assumait. En plus, il a convaincu les Algériens du fait qu’il s’occupait de tous leurs problèmes. Je ne suis pas en train d’exprimer une nostalgie de Boumediène, mais de comparer son système à celui de Bouteflika. Il y a trois conditions à réunir pour construire l’espoir de survivre : la participation de la société, le respect des lois, et la responsabilité. Or, nous vivons dans l’irresponsabilité et l’arbitraire. Pour moi, c’est le système qu’il faut incriminer. Bouteflika en est à son 18e gouvernement. Cela prouve qu’il n’y a pas de gouvernement, parce que le système est mauvais… - En cas d’élection ouverte et de garanties de transparence, allez-vous vous présenter ? D’abord, l’hypothèse est extrêmement théorique. Je suis venu au gouvernement à l’âge de 26 ans. Vous me direz qu’à l’époque, l’Algérie n’avait pas le choix. Mais à cette époque, elle avait parié sur les jeunes. Paradoxalement, c’est cette génération qui est en train de s’éterniser dans les postes de commandement. Je me sens en pleine forme et j’ai toutes mes facultés intellectuelles. Mais on me regarde comme quelqu’un qui appartient au pouvoir, parce que le système, faute de discréditer les idées, discrédite la personne. J’ai beaucoup de supporters, mais j’estime que les jeunes doivent avoir leur chance. Mon temps est passé. C’est terminé… - Devrions-vous comprendre que vous abandonnez la politique ? Je n’ai pas l’intention d’abandonner la politique. Mais je pense que le moment est venu pour céder la place. Pour moi, c’est déjà fait depuis 25 ans. Notre génération a lamentablement échoué. La première chose que devra faire le nouveau chef d’Etat, c’est de regagner l’écoute des Algériens. J’étais le plus jeune au gouvernement. Cela m’a donné la chance de connaître la réalité politique très jeune, c’est-à-dire faite de bassesse et de dérision. J’étais d’ailleurs le seul à avoir démissionné au lendemain du coup d’Etat du 19 juin 1965. Les perspectives font craindre le chaos. Si je reviens au pouvoir et 6 mois après, c’est ce chaos qui se produit, que vais-je dire aux Algériens ? Ma génération a fait des choses magnifiques. En 1962, nous étions 500 étudiants algériens. Aujourd’hui, ce sont 11 millions d’Algériennes et d’Algériens qui fréquentent les bancs des écoles, des lycées, des collèges et des universités. Dans certains domaines, il y a eu des avancées considérables, dans d’autres, l’échec est lamentable. L’Algérie est le seul pays au monde qui dépend d’une richesse qu’il n’a pas créée. Des milliers de cadres ont été formés certes, mais nous avons lamentablement échoué dans l’édification d’un Etat de droit. D’après vous, qui est le chef du gouvernement ? La Constitution de 1989 avait séparé la fonction du Président de celle du gouvernement, comptable uniquement devant le Parlement. Lorsque Bouteflika est venu, il a commencé par nommer son premier gouvernement, tout en déclarant publiquement : «Le gouvernement, c’est moi.» Quelque temps après, il a amendé la Constitution pour la rendre conforme à ses décisions. Est-ce la Constitution qui posait problème ou le système qui dirige le pays ? Salima Tlemçani
Sid Ahmed Ghozali. Former Head of Government and President of the Democratic Front"The worst is waiting for us in 2019"Normal text sizeExpand text sizethe 07.05.18 | 12h00 ReactzoomPrint Send to a friend RSS feed ShareFormer head of government (1991-1992) and president of the party of the Democratic Front, "de jure authorized and accepted by the law, but prohibited de facto illegally by the power", Sid Ahmed Ghozali fears the worst in 2019, because, according to he, "this opaque machinery that runs the country will no longer have the means to silence people." In the interview he gave us, he draws a pessimistic picture of the situation by talking about the bad system that leads the country. country, Bouteflika, the estate ...- A few months before the presidential election, the political class is walled in an abyssal silence. What analysis do you make of this situation?To enlighten the opinion on this situation is a very difficult task, because this same opinion is completely conditioned, since it is deprived of the most basic data concerning daily life and politics. Does this power, rather than this window of power that does not appear, explain its actions to the citizens? If you tell the truth to people, they can go wrong 100 times, but eventually they will come back to reality.But, if you hammer them with lies, you will destroy their thought system. Remember how the Constitution was manipulated in 2008 to allow the President to seek a third term. You, as journalists, were reporting the details of an election campaign, although warned and convinced that it was not. Everything is biased. You are shining the spotlight on the sickness of a man, while the real sick is the system. The question is not whether there will be a 5th mandate or not, but whether this system will change or not.That's what's important. The situation in the country is not good, because this system is bad. So, why linger over the post-Bouteflika? In 1999, when you asked famous politicians: why did you support Bouteflika? Their answer was scathing. They said, "Do you see anyone else?" Their reaction is not spontaneous.We decided to choose the least bad, they said. For the second term, it was the same, the third and the fourth also, and why not the fifth and the sixth? But the problem is not there. Either the system changes or it does not change. In the current situation, it is certain that if Bouteflika were to disappear, God forbid, there will always be another Bouteflika who will replace him ...- How did we get to such a situation?The power imputes our difficulties to the fall of the price of oil and does not cease to convince it. In doing so, he is greatly wrong. If he is based on a false diagnosis, he will never have the cure. The situation is bad because our society lives with a wealth it did not create. The failure of political power results from the fact that it has not made sure that we can produce what we need.Per capita Algeria is the largest importer of wheat in the world. Even if the price of oil reaches $ 200, the power will only hide the reality. Under these conditions, there will be at one time or another, which is getting closer and closer, where the government will no longer have the artificial means to silence people.One European country exports tens of thousands of products and creates tens of billions of dollars in wealth, but continues to struggle to make ends meet. We, we export a unique natural wealth. The government has failed, because it has not made sure to privilege and support human creative energies, through millions of individual or craft businesses ...- Is not this automobile assembly policy an industry that encourages small and medium-sized businesses?This industry, in quotation marks, shows the fundamental regression of Algeria. In 1962, we were 4 or 5 years of the plan of Constantine launched by General de Gaulle to try to win the French Algeria.At that time, Renault was present with a subsidiary that built and assembled vehicles with an integration rate of 40% and the late Houari Boumediène found it insufficient. Renault left and SNVI with Berliet took over and reached a 70% integration factor in the 1970s. It is not the printing press that will solve the country's problems.Algeria had the means to finance its reforms at a time when oil still had a strategic density. We can solve the problems of unemployment and debt. But having missed the opportunity to finance the reforms entirely dedicated to developing
 Sid Ahmed Ghozali. Der ehemalige Regierungschef und Vorsitzende der Demokratischen Front„Das Schlimmste erwarten wir im Jahr 2019“Textgröße normaleAgrandir Textgrößeauf 05/07/18 | 00.00 DiskussionZoomDrucken An einen Freund senden Share RSSDie ehemalige Regierungschef (1991-1992) und Präsident der Partei der Demokratischen Front „in Gesetz registriert und durch das Gesetz angenommen, aber verbietet de facto illegal von Macht“ Sid Ahmed Ghozali befürchtete das Schlimmste im Jahr 2019, weil nach er „diese undurchsichtige Maschinerie, die das Land läuft nicht die Mittel, um die Menschen zum Schweigen bringen“ .In das Interview gab er uns, malt er ein pessimistisches Bild von der Situation, die durch schlechtes System sprechen, die das lenkt Land, Bouteflika, das Anwesen ...- Ein paar Monate vor der Präsidentschaftswahl wird die politische Klasse in eine abgründige Stille reifen. Was ist Ihre Analyse dieser Situation?Illuminate die Stellungnahme zu dieser Situation eine sehr schwierige Aufgabe, weil diese gleiche Meinung vollständig konditioniert ist, wie es der grundlegendsten Daten über das tägliche und politisches Leben beraubt wird. Ist ein Tag, dass die Macht, sondern die vor Macht, die nicht erscheint, erklärt seine Aktionen für die Bürger? Wenn man die Leute die Wahrheit zu sagen, können sie 100-mal falsch sein, aber sie werden schließlich in die Realität zurückkommen.Aber, wenn Sie die Lügen Pfund, werden Sie ihre Denkweise zerstören. Denken Sie daran, wie die Verfassung im Jahr 2008 manipuliert wurde, den Präsidenten zu ermöglichen, eine dritte Amtszeit zu suchen. Sie selbst, wie Journalisten berichteten Sie die Details einer Wahlkampagne, obwohl gewarnt und davon überzeugt, dass es nicht war. Alles ist voreingenommen. Es scheint den Scheinwerfer auf Sie an einer Krankheit des Menschen, während der Patient das System wahr ist. Die Frage ist nicht, ob es ein fünfte Mandat oder nicht, sondern ob dieses System ändern oder nicht.Dies ist, was wichtig ist. Die Lage des Landes ist nicht gut, weil dieses System schlecht ist. Warum also auf dem Post-Bouteflika wohnen? Im Jahr 1999, als berühmten Politiker gefragt, warum Bouteflika unterstützt hat? Ihre Reaktion war vernichtend. Sie sagten: „Haben Sie sonst jemand sehen?“ Ihre Reaktion nicht spontan ist.Wir haben uns entschieden, die am wenigsten schlechte zu wählen, sagten sie. Für die zweite Amtszeit war es das gleiche, das dritte und vierte auch, und warum nicht das fünfte und sechste? Aber das Problem ist nicht da. Oder das System ändert oder nicht ändert. In der gegenwärtigen Situation ist es sicher, dass, wenn Bouteflika verschwindet, Gott bewahre, es wird immer eine andere Bouteflika sein das ersetzen ...- Wie haben wir uns auf diese Situation geraten?Die Behörde wirft unsere Probleme auf dem Ölpreisverfall und ist ständig überzeugt. Dabei ist er sehr falsch. Wenn es auf einer falschen Diagnose beruht, wird er nie die Heilung haben. Die Situation ist schlecht, weil unsere Gesellschaft mit Reichtum lebt es nicht schaffen. Das Scheitern der politischen Macht aus der Tatsache, dass er nicht sicher, dass wir produzieren können, was wir brauchen.Algerien ist der größte Importeur von Weizen in der Welt pro Kopf. Obwohl der Ölpreis $ 200 erreicht, maskieren die Macht wird nur Realität. Unter diesen Bedingungen gibt es auf einen Zeitpunkt oder ein anderes wird, die immer mehr annähert, wo die Regierung keine künstlichen Mittel haben die Menschen zum Schweigen zu bringen.Dieses europäische Land Zehntausende von Produkten exportieren und Dutzende von Milliarden von Dollar von Reichtum schafft, aber weiterhin zu kämpfen, die Runden zu kommen. Wir exportieren wir einen einzigartigen natürlichen Reichtum. Die Regierung hat versagt, weil sie nicht dafür gesorgt zu betonen und menschliche kreative Energien durch Millionen von einzelnen oder Handwerksbetrieben zu unterstützen ...- Die gesamte Automontagepolitik ist nicht, dass Sie eine Branche, die kleine und mittlere Unternehmen unterstützt?Diese Industrie, Zitate, zeigt die grundlegende Regression Algerien. Im Jahr 1962 waren wir 4 oder 5 Jahre Plan Konstantin von General de Gaulle ins Leben gerufen, um zu versuchen, das Französisch Algerien zu gewinnen.Zu dieser Zeit war Renault vorhanden mit einer Tochtergesellschaft, der den Aufbau und die Fahrzeugmontage mit einer Integrationsrate von 40% und Feuer Boumedienne war unzureichend gemacht. Renault links und SNVI mit Berliet hat übernommen und hat einen integrierenden Faktor von 70% in den 1970er Jahren erreicht Dies ist nicht das Drucken von Geld, um die Probleme des Landes zu lösen.Algerien hatte die Mittel, seine Reformen zu finanzieren, wenn das Öl noch eine strategische Dichte hat. Wir können die Probleme der Arbeitslosigkeit und Schulden lösen. Aber ich verpasste die Gelegenheit voll zu Reformen develo gewidmet zu finanzieren

5000/5000
Limite de caractères (5000) dépassée de 9267 :
ppement des énergies créatrices humaines, durant les dix dernières années, nous fera tomber dans une situation de précarité mortelle. - Votre description de cette situation chaotique rejoint un peu celle de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui appelle à une «constituante», comme solution à la crise. Est-ce possible ? En 1962, nous avions commencé par installer une Assemblée constituante et le résultat est là. Proposer une solution institutionnelle à nos problèmes, c’est tomber dans le piège du pouvoir ou alors être son complice. Il s’agit là, d’une supercherie du gouvernement. L’un des cas typiques de cette situation est octobre 1988. Le pays traversait une crise socioéconomique à laquelle le pouvoir a répondu par une nouvelle Constitution, violée constamment à ce jour. J’ai toujours dit qu’on pouvait vivre avec cette Constitution, encore faut-il la respecter d’abord. Or, on invente des solutions virtuelles pour passer un cap difficile et on continue comme avant. En 2012, avec les événements du soi-disant «Printemps» arabe, le Président a commencé par modifier la Constitution. J’avais dit à Abdelkader Bensalah que cette solution était une supercherie. Est-ce à cause de la Constitution qu’il y a le chômage et la corruption ? Ces propositions sont dictées par le pouvoir dans le but d’éviter d’aller vers les vrais problèmes. La maladie du Président n’est pas un problème nouveau. Elle existe depuis 2005. A l’époque déjà, ses capacités physiques étaient très affaiblies. Depuis 4 ou 5 ans, elles se sont considérablement détériorées et les gens ne se demandent même plus qui fait fonctionner le pays. La constituante, comme solution à la crise, a été mise en œuvre en 1962 et en 1989. Résultat : la crise est toujours là. A force de changer la Constitution, elle a fini par perdre de sa valeur. - Etes-vous de ceux qui pensent que le Président a délégué ses pouvoirs à de tierces personnes ou à un cabinet noir ? Les gens se trompent en cherchant les têtes, lorsqu’ils veulent mesurer ou évaluer le pouvoir. Le pays est dirigé et contrôlé par une machinerie très opaque qui ne dépend pas des hommes. Combien de fois avez-vous entendu X est le plus puissant ? Il n’y a pas de plus puissant. Du temps de Boumediène, le régime était autoritaire, pour ne pas dire totalitaire, et reconnu comme tel par l’intéressé lui-même. La situation était claire. C’était lui le patron. Les services de sécurité étaient sa création et il en était le chef. Il avait le pouvoir politique et militaire. Une fois Boumediène décédé, on a basculé vers un régime encore plus autoritaire et opaque… - Comment voyez-vous la sortie de cette crise ? Depuis des décennies, je ne cesse d’appeler à des réformes profondes, pour instaurer l’Etat de droit. Si nous continuons à refuser le changement dans l’ordre, on s’expose au changement dans le désordre… - Un tel changement ne peut se faire qu'avec la participation de la classe politique, qui actuellement semble absente sur le terrain, à commencer par vous-même de moins en moins visible ? Si je suis absent, c’est parce que je suis interdit d’activité. Personne ne peut prétendre représenter une force politique. Celle-ci n’existe pas. Ceux qui sont sur le terrain sont des serviteurs du pouvoir. L’opposition est interdite d’activité. Il est quasiment impossible de faire avancer les choses pour forcer le changement. - Le FFS et le RCD, deux partis de l’opposition, sont quand même sur le terrain et mènent toujours le combat, chacun à sa manière, pour forcer le changement. Pensez-vous qu’ils puissent être serviles comme vous le dites ? Ces deux partis ont une histoire et une autonomie vis-à-vis du pouvoir. Parce qu’ils sont insoumis, ils ont été cassés. Il y a dix ans, le Président avait bien qualifié d’ennemis ceux qui ne partageaient pas son avis, y compris parmi ses ministres. Le système considère que ceux qui ne sont pas avec lui comme étant contre lui. Raison pour laquelle le Front démocratique et Wafa sont interdits d’activité et le FFS et le RCD marginalisés. Comme ce ne sont pas des serviteurs, ils sont devenus ennemis du pouvoir. Ils ne peuvent pas être exclus, parce qu’ils sont implantés dans une région où il est difficile de manipuler le vote. Durant le référendum sur la charte pour la réconciliation, le pouvoir ne s’est même pas gêné de donner un taux de participation de 80%, alors qu’en Kabylie, cette moyenne était de 11%. Etant donné que le vote kabyle est de 25%, il faut que les autres régions du pays aient 105% de taux de participation, pour avoir celui de 80% annoncé par le pouvoir. - Pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, un Président passe les deux tiers de ses quatre mandats successifs affaibli par une lourde maladie. Qu’en dites-vous ? En 1999, j’étais le seul à avoir dit ce que je pensais sur la base d’une connaissance personnelle du Président. Mais personne ne m’a écouté. Aujourd’hui, c’est plus facile de le faire, parce que les résultats sont là. Vous, en tant que citoyenne ou journaliste, vous ne pouvez rien faire. Moi également, je ne peux rien faire. Nous avons en face un pouvoir qui a tous les moyens pour agir et gagner. Je pense que le pire nous attend en 2019-20. Nos ressources vont diminuer davantage. C’est mathématique. Redresser la situation ne peut se faire du jour au lendemain. C’est un processus d’au moins dix ans. On aurait pu le faire, durant la décennie écoulée, lorsqu’il y avait de l’argent. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. C’est trop tard. Donc, je peux vous dire que 2019 sera plus mauvaise que 2018, et 2020 encore pire que 2019. La réforme est une action de longue haleine, qui nécessite un changement de mentalité du régime. Pourquoi Boumediène, qui n’était pas aimé par tout le monde, était respecté de tous ? Pourtant, il ne parlait jamais de démocratie. Il est venu au pouvoir en destituant un chef d’Etat, l’a mis en prison, gelé la Constitution, dissous l’Assemblée nationale, s’est autoproclamé officiellement détenteur du pouvoir révolutionnaire au nom duquel il a signé toutes les lois de 1965 à 1976. Il était autoritaire et l’assumait. En plus, il a convaincu les Algériens du fait qu’il s’occupait de tous leurs problèmes. Je ne suis pas en train d’exprimer une nostalgie de Boumediène, mais de comparer son système à celui de Bouteflika. Il y a trois conditions à réunir pour construire l’espoir de survivre : la participation de la société, le respect des lois, et la responsabilité. Or, nous vivons dans l’irresponsabilité et l’arbitraire. Pour moi, c’est le système qu’il faut incriminer. Bouteflika en est à son 18e gouvernement. Cela prouve qu’il n’y a pas de gouvernement, parce que le système est mauvais… - En cas d’élection ouverte et de garanties de transparence, allez-vous vous présenter ? D’abord, l’hypothèse est extrêmement théorique. Je suis venu au gouvernement à l’âge de 26 ans. Vous me direz qu’à l’époque, l’Algérie n’avait pas le choix. Mais à cette époque, elle avait parié sur les jeunes. Paradoxalement, c’est cette génération qui est en train de s’éterniser dans les postes de commandement. Je me sens en pleine forme et j’ai toutes mes facultés intellectuelles. Mais on me regarde comme quelqu’un qui appartient au pouvoir, parce que le système, faute de discréditer les idées, discrédite la personne. J’ai beaucoup de supporters, mais j’estime que les jeunes doivent avoir leur chance. Mon temps est passé. C’est terminé… - Devrions-vous comprendre que vous abandonnez la politique ? Je n’ai pas l’intention d’abandonner la politique. Mais je pense que le moment est venu pour céder la place. Pour moi, c’est déjà fait depuis 25 ans. Notre génération a lamentablement échoué. La première chose que devra faire le nouveau chef d’Etat, c’est de regagner l’écoute des Algériens. J’étais le plus jeune au gouvernement. Cela m’a donné la chance de connaître la réalité politique très jeune, c’est-à-dire faite de bassesse et de dérision. J’étais d’ailleurs le seul à avoir démissionné au lendemain du coup d’Etat du 19 juin 1965. Les perspectives font craindre le chaos. Si je reviens au pouvoir et 6 mois après, c’est ce chaos qui se produit, que vais-je dire aux Algériens ? Ma génération a fait des choses magnifiques. En 1962, nous étions 500 étudiants algériens. Aujourd’hui, ce sont 11 millions d’Algériennes et d’Algériens qui fréquentent les bancs des écoles, des lycées, des collèges et des universités. Dans certains domaines, il y a eu des avancées considérables, dans d’autres, l’échec est lamentable. L’Algérie est le seul pays au monde qui dépend d’une richesse qu’il n’a pas créée. Des milliers de cadres ont été formés certes, mais nous avons lamentablement échoué dans l’édification d’un Etat de droit. D’après vous, qui est le chef du gouvernement ? La Constitution de 1989 avait séparé la fonction du Président de celle du gouvernement, comptable uniquement devant le Parlement. Lorsque Bouteflika est venu, il a commencé par nommer son premier gouvernement, tout en déclarant publiquement : «Le gouvernement, c’est moi.» Quelque temps après, il a amendé la Constitution pour la rendre conforme à ses décisions. Est-ce la Constitution qui posait problème ou le système qui dirige le pays ? Salima Tlemçani
סיד אחמד גוזאלי. לשעבר ראש הממשלה ונשיא החזית הדמוקרטית"הגרוע ביותר מחכה לנו ב 2019"גודל טקסט רגיל הגדלת גודל הטקסט07.05.18 | 12h00 תגובהזוםהדפס שלח לחבר RSS Feed שתףראש הממשלה לשעבר (1991-1992) ונשיא מפלגת החזית הדמוקרטית, "דה יורה מורשה ומקובל על ידי החוק, אבל אסר בפועל דה פקטו על ידי הכוח", סיד אחמד Ghozali חושש הגרוע ביותר בשנת 2019, כי, על פי הוא, "זה מנגנון אטום שמנהל את המדינה לא יהיה עוד את האמצעים כדי להשתיק אנשים." בראיון הוא נתן לנו, הוא מצייר תמונה פסימית של המצב על ידי מדבר על המערכת הרעה שמוביל את המדינה. מדינה, Bouteflika, האחוזה ...- כמה חודשים לפני הבחירות לנשיאות, המעמד הפוליטי הוא מוקף בשתיקה תהומית. איזה ניתוח אתה עושה מהמצב הזה?כדי להבהיר את הדעה על מצב זה היא משימה קשה מאוד, כי אותה דעה מותנית לחלוטין, שכן הוא נשלל של נתונים בסיסיים ביותר על חיי היומיום והפוליטיקה. האם כוח זה, ולא חלון כוח זה שאינו מופיע, מסביר את מעשיו לאזרחים? אם אתה אומר את האמת לאנשים, הם יכולים להשתבש 100 פעמים, אבל בסופו של דבר הם יחזרו למציאות.אבל, אם אתה פטיש אותם עם שקרים, אתה תהרוס את מערכת המחשבה שלהם. זכור כיצד החוקה היה מניפולציה בשנת 2008 כדי לאפשר לנשיא לחפש תקופה שלישית. אתה, כעיתונאים, דיווחת על פרטי מערכת בחירות, אם כי הזהרתי ומשוכנע שזה לא. הכל מוטה. אתה מאיר את הזרקורים על מחלתו של גבר, בעוד שהחולה האמיתי הוא המערכת. השאלה היא לא אם יהיה המנדט החמישי או לא, אבל אם מערכת זו תשתנה או לא.זה מה שחשוב. המצב במדינה לא טוב, כי מערכת זו היא רעה. אז, למה להתעכב על פוסט בוטלה? בשנת 1999, כששאלתי פוליטיקאים מפורסמים: למה תמכתם בבוטפליקה? תשובתם היתה חריפה. הם אמרו, "אתה רואה מישהו אחר? "תגובתם אינה ספונטנית.החלטנו לבחור את הפחות רע, הם אמרו. עבור המונח השני, זה היה אותו, השלישי והרביעי גם, ולמה לא החמישי והשישי? אבל הבעיה היא לא שם. או שהמערכת תשתנה או שהיא לא תשתנה. במצב הנוכחי, ברור שאם בוטפליקה ייעלם, חס וחלילה, תמיד יהיה עוד בוטפליקה שיחליף אותו ...- איך הגענו למצב כזה?הכוח מטיל את הקשיים שלנו על נפילת מחיר הנפט ואינו חדל לשכנע אותו. בעשותו כן, הוא טועה מאוד. אם הוא מבוסס על אבחנה שקר, הוא לעולם לא תהיה תרופה. המצב רע כי החברה שלנו חיה עם עושר זה לא יצר. הכישלון של הכוח הפוליטי נובע מכך שהיא לא דאגה שנוכל לייצר את מה שאנחנו צריכים.אלג'יריה לנפש היא היבואנית הגדולה ביותר של חיטה בעולם. גם אם מחיר הנפט מגיע ל -200 דולר, הכוח רק מסתיר את המציאות. בתנאים אלה, יהיו בזמן זה או אחר, שמתקרב ומתקרב, שבו לא תהיה לממשלה עוד אמצעים מלאכותיים להשתיק אנשים.מדינה אירופית אחת מייצאת עשרות אלפי מוצרים ויוצרת עושר של עשרות מיליארדי דולרים, אך ממשיכה במאבק כדי לגמור את החודש. אנחנו, אנחנו לייצא עושר טבעי ייחודי. הממשלה נכשלה, כי היא לא הקפידה על הזכות לתמוך באנרגיות יצירתיים אנושיים, באמצעות מיליוני עסקים פרטיים או מלאכה ...- האם זו מדיניות הרכבה של רכב תעשייה המעודדת עסקים קטנים ובינוניים?ענף זה, במרכאות, מראה את רגרסיה בסיסית של אלג'יריה. ב -1962 היינו 4 או 5 שנים של תוכנית קונסטנטין ששוגרה על ידי גנרל דה גול כדי לנסות לנצח את אלג'יריה הצרפתית.באותה תקופה, רנו הייתה נוכחת עם חברה בת שבנתה והרכבה רכבים עם שיעור אינטגרציה של 40%, והווארי בומדין המנוח לא מצא אותה מספקת. רנו עזב ו SNVI עם ברלייט השתלטו והגיע 70% אינטגרציה גורם בשנות ה -70. זה לא הדפוס כי יפתור את הבעיות של המדינה.לאלג'יריה היו אמצעים למימון הרפורמות שלה בתקופה שבה הנפט עדיין צפיפות אסטרטגית. אנחנו יכולים לפתור את בעיות האבטלה והחוב. אבל לאחר שהחמיץ את ההזדמנות לממן את הרפורמות המוקדש כולו לפיתוח

ليست هناك تعليقات: