الثلاثاء، يناير 13

الاخبار العاجلة لاكتشاف سكان قسنطينة ان اغلب سكان الشارع من يهود قسنطينة دفنوا في مقابر اسرائيل وموقع اسرائيلي يكشف ان سكان قسنطينة يرحبون بيهود اسرائيل والاسباب مجهولة


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الاخبار العاجلة لاكتشاف سكان قسنطينة ان  اغلب سكان الشارع من يهود قسنطينة  دفنوا في مقابر  اسرائيل  وموقع  اسرائيلي  يكشف ان  سكان قسنطينة  يرحبون بيهود اسرائيل  والاسباب مجهولة
موقع  اسرائيلي     
http://les-souvenirs-de-claude.e-monsite.com/pages/iv-constantine/grand-pere.html

Grand père

grand père


Grand-père Alfred, Fredj, Melki
né à Constantine le 10 février 1890 - mort en Israël le 6 mars 1984
 
                                                                                                                              • • •

Constantine 1941-1948
De 1941 à 1943, période de tourmente, nous avons fait, ma petite soeur Josiane et moi, de fréquents séjours à Constantine, chez mes grands- parents maternels.
A partir de 1944 et jusqu’en 1948, nous y avons vécu durant quatre années scolaires.
Nous suivions De Gaulle qui affirmait le 26 Juin 1940 à Londres, à la B.B.C. « nous referons la France » pendant que la France de Pétain préparait sa « Révolution Nationale » en s’attaquant à « L’Anti-France ». Une des premières mesures pour la « restauration morale » de la France fut de rendre la « France aux Français »et nous, à notre statut « d’indigènes »en Algérie. Mon père fut licencié de la fonction publique. Peu après, Paul et moi fumes renvoyés de l’école publique, Josiane (4 ans) du jardin d’enfants payant du Lycée Laveran (sa jeune institutrice pleurait en lui rendant son petit tablier et le panier d’osier brodé de fils de laine multicolores dans lequel elle transportait d’ordinaire son goûter) et Georges de la Faculté de Médecine. Mes parents, obligés de quitter Oujda, réduits à Oran à une vie de parias, contraints de vivre à l’hôtel, nous confièrent, ma sœur et moi, à nos grands-parents, à Constantine où les privations se faisaient moins sentir et surtout où, entourées, protégées, nous pouvions continuer à vivre normalement.

« Un régime patriarcal »
La famille restée à Constantine à cette époque : grand-père, grand’mère, Mireille, Paul, Josiane et moi, toute la maisonnée vivait sous un régime patriarcal.
Ma grand’mère Clara, Valentine, née Sultan, cardiaque, alourdie par les maternités et très myope, vivait dans l’ombre et au service de son époux.
Grand’ mère debout dès le point du jour, servait à son époux un café parfumé à la fleur d’oranger qu’il sirotait bruyamment après la première prière matinale avec taleth et phylactères. Toute la matinée à la cuisine, elle lui faisait servir café au lait, citron pressé etc… dans son lit où il demeurait souvent assis à prier ou à étudier, calé dans des coussins, avec sa tabatière en or à sa portée. Pendant la guerre, un client lui offrait un tabac à priser de qualité dans de grandes bouteilles en verre fermées par des capsules de porcelaine.
Ma petite tante Mireille, seule jeune fille de la maison, prenait le relais de grand’mère pour aider son père à s’habiller. Yolande qui était institutrice à Biskra, s’était mariée le 21 Décembre 1941, juste après avoir perdu, elle aussi, son emploi ainsi que son mari Armand, jeune avocat débutant.
En 1940, grand-père n’avait que 50 ans mais, avec ses cheveux et sa barbe blanchis prématurément, il s’était installé dans une vieillesse studieuse et respectée. Il était le patriarche. Tout naturellement chacun le respectait et le servait et il lui était naturel d’être servi.
Fils unique avec deux sœurs dans un milieu où, chaque matin, on remercie Dieu de n’être pas une femme (voir la prière du matin), il était marqué par la mentalité judéo-arabe de son milieu à cette époque.
Bien que d’origine livournaise par son père, grand-père faisait partie de cette « génération tournante »selon l’expression de Chouraqui, avec une enfance judéo-arabe et un âge adulte français. Il maîtrisait parfaitement le français écrit y compris l’orthographe, et oral, mais il roulait les « r » comme ceux qui pratiquent couramment l’arabe.
Parfois, avec grand’mère, les échanges se faisaient en arabe.
En 1913, à la naissance de ma mère Hélène, son premier enfant, il était si déçu d’avoir une fille qu’il a refusé de la voir pendant 8 jours. Son excuse ? Les préjugés de son milieu et sa jeunesse impétueuse : 22ans !
Ensuite, la sagesse venant avec l’âge, et son esprit ouvert et tolérant prenant le dessus, son affection pour ses filles et petites filles ne s’est jamais démentie.
 Grand’mère, à table, lui préparait une assiette de fruits pelés et découpés qu’il mangeait à la fourchette, à cause de ses doigts jaunis par le tabac à priser. Il mangeait lentement, religieusement, avec maintes prières pour remercier Dieu.

Par sobriété ou pour obéir à je ne sais quel précepte talmudique, il ne consommait que la moitié des assiettes qu’on préparait pour lui, après en avoir soigneusement partagé le contenu. Parfois, par convivialité et esprit de partage, à la mode africaine, grand’mère et lui mangeaient dans la même assiette..
Grand-père était plutôt petit, un peu bedonnant sans être gros, il avait une noble et belle tête blanche, une abondante chevelure très raide et brillante, des sourcils épais, un peu broussailleux, une barbiche impeccablement taillée et de grands yeux clairs, plutôt verts par « temps calme » et gris quand il était en colère. Il avait de très belles mains, très soignées, aristocratiques. Il avait dû être beau comme Eugène.

La barbe de deuil : la révolte du Sage.
Tous les ans, pendant 33 jours, du 1er jour de Pâque soit 1er soir de Omer jusqu’au Lag Baomer soit 34ème soir de Omer, grand-père laissait pousser une barbe de deuil pour commémorer la mort de 24000 disciples de Rabbi Ha kiva décimés pendant 33 jours par une épidémie de peste.
Mais quand grand’mère mourut le Samedi 8 avril 1949 du Shabbat Agadol qui précède Pâque, il entra en rébellion contre son Dieu qui lui infligeait ainsi en même temps un double deuil et il mit fin à cette pratique rituelle. Son perpétuel dialogue avec le dieu de ses pères fut sûrement houleux ce jour-là, digne certainement des révoltes des grands prophètes bibliques ou... des poètes romantiques : «  Pourquoi ma place est-elle douloureuse ? Serais-tu pour moi comme une source trompeuse ? » Jr 15-18 « Oh Dieu ! Ne te dérobe pas : j’erre çà et là dans mon chagrin... »Ps 55.1.3
La pureté, même physique, étant une exigence de sa foi, il apportait un soin extrême à sa tenue et était d’une propreté méticuleuse. Il faisait même cirer la semelle de ses chaussures.
En Israël, chez Mireille où il séjournait, il exigea une douchette dans les W.C.
Chaque jour, on repassait avec  pattemouille  les plis de ses pantalons préalablement dépoussiérés et détachés avec une brosse et une décoction de «  sapindus », ces petites boules de couleur marron, provenant du savonnier, qui moussaient et qu’on achetait chez le droguiste.
Avant de sortir, il se pliait au rituel de la brosse à habits avant celui de la Mezouza. En franchissant le seuil dans un sens ou dans l’autre, grand-père prononçait une prière, la main posée sur la mezouza.


Son costume.
Grand- père a toujours adopté le costume européen, contrairement à beaucoup de vieux Constantinois de sa génération, comme Sidi Fredj, le Grand Rabbin du département par exemple, qui parfois, promenait sa longue silhouette drapée dans un burnous.
Grand-père portait, l’hiver, un chapeau melon, à la mode du début du siècle, comme un Lord anglais. L’été, un panama de paille. Et toujours un costume cravate de bon faiseur (ses tailleurs étaient Drai et Ghenassia, rue Nationale à côté du Lycée Laveran) avec un gilet l’hiver et sa montre en or à gousset dont la chaîne pendait sur le gilet.
A son retour au foyer, en 1919, après la guerre, il fit renoncer grand’ mère au costume traditionnel des Juives de Constantine.


 Grand-père et les enfants
Grand-père qui avait été un très jeune père dur avec ses 3 premiers enfants : Hélène, ma mère, Maurice et Eugène et usait peut-être du nerf de bœuf, selon une conception de l’éducation qui relevait du dressage animal, avait, quand nous vivions avec lui, abandonné, depuis longtemps, les châtiments corporels. Yolande née le 1er mai 1919 ne se souvient pas avoir reçu une seule gifle de son père.
Il lui savait gré de l’avoir libéré du service armé. Il était réserviste à Biskra en 1919 et la naissance d’un 4ème enfant l’autorisait à rentrer dans ses foyers- ce qu’il fit aussitôt, sans avertir personne, fort de son bon droit. Il avait 29 ans !
Yolande suscitait une violente jalousie chez son frère Eugène qui se plaignait du traitement de faveur injuste dont elle jouissait. Il faut croire que Eugène, esprit rebelle, coléreux, « soupe au lait », mais tendre, affectueux, et charmeur aussi, a dû souffrir, enfant, de rudes corrections, car quand grand’ mère est morte en 1949, il s’est agenouillé auprès d’elle, refusant qu’on lui couvre le visage et pleurant : « Qui va me protéger maintenant ? » Il avait 33ans et revenait de la guerre !
Longtemps, longtemps après, Yolande, toujours restée très proche de ses frères et sœurs, a réconforté et accompagné Eugène dans ses dernières années de solitude à Cannes alors qu’il affrontait dans une maison de retraite sa maladie, un cancer de la gorge (Il avait tant fumé !) puis généralisé, et sa cécité. Et lors de son décès, en Janvier 1998, elle lui tenait la main, accompagnée de filles d’Eugène, Monique et Colette, dite Rachel juste arrivée de l’étranger, l’Australie, je crois, où elle élevait des moutons.
Donc, au début des années 40, le nerf de bœuf désaffecté toujours bien visible, suspendu à un clou, ne servait qu’à nos jeux. Nous jouions à avoir peur.
Grand-père avec nous était tolérant et d’une grande sagesse. Il n’avait pas besoin de sévir. Il nous inspirait le respect et nous obéissions. Le piano se taisait dès qu’il entrait dans la salle à manger. La « Lettre à Elise » tournait court.
A table, nous devions nous taire et ne pas nous lever avant la fin du repas.
Si, pendant une prière, nous nous mettions à chuchoter, il ponctuait sous forme de grognement une syllabe de son chant et le calme revenait. Les Vendredi soir sans parler de Pâque, nous finissions par nous endormir à table, la tête reposant sur nos bras croisés. Les prières étaient interminables. Grand’ père qui avait une belle voix, vocalisait, chantait en modulant des airs judéo-andalous. Il se livrait à toute sorte d’arabesques sonores. Il chantait en priant avant, pendant, et surtout après le repas, des psaumes en hébreu et des « hazarot »poésies médiévales sur les 613 commandements de la Torah.
Pendant l’année 1944-1945, après notre réintégration à l’Ecole Publique, je préparais à l’école Ampère, les examens de la Bourse et du Certificat d’Etudes pour entrer en 6ème au Lycée Laveran et je travaillais avec beaucoup de sérieux. Grand-père suivait de très près nos résultats scolaires et avec une fierté empreinte de solennité, il apposait sur mes carnets de notes une signature calligraphiée, claire, élégante : A. F. Melki. (Alfred, Fredj, Melki)
En 6ème j’étudiais le latin et l’Anglais, en 4ème le Grec ancien et je n’ai jamais reçu même une initiation d’Hébreu ou d’Arabe. Je le regrette.
Certes, nous connaissions par cœur les prières du Vendredi soir parce qu’elles étaient chantées. Adultes et enfants, en chœur, nous rendions grâce à Dieu dans l’allégresse d’une soirée familiale heureuse. Et jusqu’ aujourd’hui, ces prières sont indissociables pour moi de l’air dont mon grand-père accompagnait les paroles – qu’il comprenait littéralement, lui, avec quelques autres initiés de la famille.
Ailleurs qu’à Constantine et chantées autrement, je ne reconnais plus ces prières et suis à peine capable de suivre l’officiant.
Quant à l’arabe, parlé partout autour de nous, j’ignorais cette langue dont je ne comprenais et parlais que des bribes.
 
   Grand père, Paul, Josiane et Claude.


Mon grand-père : un "homme d'étude"
  L’image que je garde de mon grand-père que tout le monde appelait « R’bi Haiem » est celle d’un homme d’étude. Je le revois toujours lisant, les lunettes sur le nez ou la loupe à la main pour déchiffrer les caractères hébraïques de ses vieux livres jaunis et souvent écornés. Des centaines couvraient le mur de sa chambre dans une très grande bibliothèque.
Il était un érudit, grammairien et philologue, il maîtrisait l’hébreu ancien et moderne et étudiait l’araméen et l’arabe. En Israël, il acquit un dictionnaire de la langue hébraïque en 25 volumes. Il étudiait aussi le Nouveau Testament, le Coran et la Kabbale.
Il consacrait l’essentiel de son temps, surtout quand ses fils ont pris en charge le commerce de tissus, à la prière liturgique, à l’étude du Talmud et de la Bible. A partir de 1970, quand il perdit la vue, un rabbin venait tous les matins de 10 heures à midi pour lire et étudier avec lui les lois d’Israël (613 !). Jamais, à table, je ne l’ai vu avec un livre pour réciter les innombrables prières de toutes les fêtes qu’il connaissait par cœur, sans parler des psaumes et poèmes liturgiques.
Et c’est sûrement son immense culture qui le rendait si tolérant. Il respectait les rites alimentaires, mais sans rigidité et sans hypocrisie. « Tout ce qui vient de Dieu est bon », disait-il.
Par contre, un jour de shabbat, sur le chemin de la synagogue, il trouva, à ses pieds, un sequin d’or. Ce qui n’a rien d’étonnant puisque toutes les femmes juives qui portaient encore le costume traditionnel, en avaient, cousus sur la jugulaire ou la ceinture de leur tenue d’apparat du Samedi. Grand-père comprit que son Dieu le mettait à l’épreuve et il renonça à le ramasser. Cela aurait été « H’ram » péché.
Arrivé à la synagogue, il envoya un malheureux le ramasser mais celui-ci ne trouva rien à l’endroit indiqué. Dans l’intervalle, le sequin avait fait un autre heureux, moins scrupuleux d’observer la loi du shabbat.


Le linceul et le cognac.

« La mort ne surprend point le sage ». La Fontaine.
Grand-père nonagénaire attendait la mort sereinement. Il tenait prêt, dans son armoire, un linceul de lin blanc.
Un jour, pris de malaise, il dit à Paul, en montrant du doigt une étagère de sa bibliothèque chargée de livres :
Grand-père : « Tu vois ! Maimonide, cet éminent médecin, dans le 8ème livre à gauche, chapitre tant, décrit exactement ce que je ressens comme signes annonciateurs de la mort ! C’est ça ! Le ventre, c’est la fin ! ».
Paul : « Eh bien ! Récite le Chéma ! » .
Grand-père : « qu’est-ce que tu cherches ? »
Paul : « Ton linceul ! Pour t’enterrer ! ».
La réaction de Paul était due à sa nature effrontée et frondeuse autant qu’à son refus d’envisager la mort de son père.
Grand-père : « Bon ! Je crois que ça va mieux, apporte- moi un petit cognac ! ».
J’ai souri au récit que m’a fait Paul de cette scène, et comment ne pas penser à La Fontaine !
Grand-père né le 10 Février 1890 vécut 4 ans encore et mourut le 2 Adar Beth 5744 soit le 6 Mars 1984 d’une crise cardiaque « Néchika Elohim », le « Baiser de Dieu ». Mais, ce jour –là, il n’était pas prêt. Même le linceul resta introuvable. C’est Gaston Drai, un homme pieux qui offrit le linceul.
« Ce n’est rien ! Une indigestion ! » dit-il « C’est le thé que j’ai pris avec le biscuit que m’a apporté Mireille ». 
Il n’avait pas prévu de mourir. Il voulait être présent à la Brit Mila, la circoncision du bébé de ses infirmiers dont il aurait été le parrain, le lendemain.
Cet après-midi-là, il attendait la chaise de Rabbi Eliaou Anabe (le prophète Elie) qui reste à la synagogue et que l’on apporte dans les maisons pour le rituel de la Circoncision.
Quand, enfin, elle arriva, heureux, il bénit tous les présents et à 8 heures du soir, il mourut dans l’ambulance qui le transportait, contre son gré, à l’hôpital.
Il fut enterré, très rapidement, le lendemain matin à 12 heures, selon le rituel juif, dans la terre de ses ancêtres.
  Le sionisme de grand-père.
Grand-père et ses deux sœurs sont morts, après leur départ d’Algérie, à un âge très avancé pour cette époque. Grand-père à 94 ans en Israël, et ses sœurs dans le midi de la France. Grand-père a réalisé son rêve de toujours : vivre, mourir, être enterré en Israël.
je l’ai toujours entendu faire des références constantes à l’histoire juive et au retour espéré en Terre Sainte.
« L’an prochain à Jérusalem » n’était pas qu’un vœu pieux pour lui.
Il s’est toujours impliqué totalement dans la vie juive. A Constantine, il fut ministre officiant et administrateur du « temple algérois », rasé après l’indépendance.
En 1927, il faisait venir de Jérusalem le champagne pour la Bar Mitsva de Maurice. Chacun rapportait du sable de la « Terre Promise ».
Dès 1950, peu après son veuvage et moins de deux ans après la création de l’Etat d’Israël, il est parti vivre 6 mois de l’année à Jérusalem, tout seul dans un hôtel, à l’abri, croyait-il, désormais des pogroms et de tous les fascismes. Il voyait un signe dans son 2ème prénom Fredj qui signifie « délivrance » en hébreu. Une nouvelle sortie d’Egypte, en quelque sorte !
Ensuite, il fut hébergé à Jérusalem par un jeune couple David et Judith Sinaï, israéliens d’origine yéménite, qu’il avait connus à Constantine.
Paul se souvient les avoir conduits en 203 à un congrès à Alger en 1950. Le congrès dura trois jours que Paul, peu impliqué, mit à profit pour se promener et se distraire.
En Israël, grand-père fut nommé Grand Rabbin (Grand Maître) par le Sanhédrin de Jérusalem. Il recevait des Rabbins venus solliciter ses conseils pour leurs discours. Philologue, membre de l’Académie Hébraïque de Jérusalem, il apporta sa contribution à la création de la langue hébraïque moderne (d’où l’acquisition du Dictionnaire de l’Hébreu en 25 volumes !).
La famille de grand-père.
Alfred, Fredj, Melki, mon grand-père, est né à Constantine, le 10 février 1890.
Il est mort le 6 mars 1984 à Natanya, en Israël.
Son père : Haï Melki est mort en1916. Melki signifie « propriétaire » en arabe. Sa famille serait originaire de Livourne.
Sa mère : Radia Toubiana.Toubiana serait le nom d’une tribu de Nefoussa, dans le sud tunisien. Le Djebel Néfoussa est une région berbère. Racines judéo-berbères ?
.
Un grand portrait du grand-père Haï trônait dans la salle à manger du 44 rue Thiers, avec un turban à la mode turque. Il est né, très probablement, avant 1870 et la naturalisation française des Juifs de l’Algérie, ottomane jusqu’en 1830.
Il était « sergent de police » et avait reçu une médaille de bronze pour « ses actes de courage et de dévouement » accomplis en 1893 lors d’une épidémie de typhus. Je ne peux pas m’empêcher d’évoquer l’attitude héroïque,lors de la 2ème guerre mondiale, de son petit fils Eugène qui gagna l'Angleterre après la défaite et prit la tête d'une équipe de démineurs et celle  de Georges, son autre petit fils, qui fut blessé deux fois en allant chercher les blessés et victimes sous les balles.  Incorporé dans le service de santé au 3ème bataillon médical, Georges fit la Campagne d’Italie, le débarquement en Provence et la Campagne d’Allemagne. Il fut décoré de la croix de guerre avec 3 citations et de la Médaille Militaire et reçut le titre de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre militaire, dans la grande Cour des Invalides, le Jeudi 21 Mai 1970…
Un poignard avec une croix gammée, trophée de guerre de Georges, avait été accroché symboliquement à côté du portrait du grand-père Haï. Ils s’étaient tous deux, le grand-père et le petit-fils, dévoués pour la Vie, l’un contre un fléau de la nature et l’autre contre la peste brune. (Haï signifie Vie en hébreu)


Le « rapport » du « sergent de police » Haî Melki
Eugène
Le plaisant rapport en sabir franco- arabe aux allitérations comiques que la légende familiale prête au « sergent de police » Haî Melki et que son petit-fils Eugène se plaisait à répéter : «assara Arabes tombés dans le râ, ça me regarde pas ! ».En arabe, « assara » signifie dix, et « râ », cuvette, ravin, trou. Ce rapport a- t-il existé et correspond-il à un accident réel ? Il signifierait que dans les années 1890-1910, le statut du « sergent de police »juif, limitait ses attributions et interventions à ses seuls coreligionnaires ?
Haî est mort en tenant la main de sa belle-fille, ma grand’mère Clara, enceinte d’Eugène, donc en 1916.

Radia, son épouse, née Toubiana vécut et mourut ensuite chez son fils et elle adorait Eugène qui ressemblait à son défunt mari.
Un frère de Radia eut deux fils qui firent de brillantes études : Marcel Toubiana, professeur agrégé de Lettres Classiques au Lycée d’Alger dans les années 30 et son frère Directeur de l’Ecole de Garçons de la rue Danrémont à Constantine.
Leur émancipation et assimilation à la culture française avaient été fulgurantes dès le début du 20ème siècle.





Monique,une des filles d'Eugène m'écrit :

J’ai lu et relu tous tes textes avec bonheur et émotion.., j’ai capté sur mon pad les images de la famille pour les voir quotidiennement, et même la tabatière de grand père qui me procure une joie immense quand j'ouvre la photo. Ton site est vivant, aimant, authentique, et je ressens au fond de moi la nostalgie transmise par papa quand il évoquait cette période de sa vie, son attachement à sa mère si profond, jusqu’au soir de sa vie il avait les larmes aux yeux en parlant d’elle.."ah, Ma !» Pour papa, l’Algérie était sa terre natale et maternelle. Je le comprends mieux aujourd’hui, les rituels si naturels, tricotés dans son quotidien, lui ont cruellement manqué en France, il ne s’est jamais plaint mais je mesure tout ce qui lui était vital, en rites et en esprit de tribu..
Le 5 novembre 2012 17 h 40

Les deux sœurs de grand-père.

Grand-père avait deux sœurs que j’ai bien connues. Elles portaient des prénoms arabes : Benina et Bellara et le costume traditionnel des juives constantinoises avec le petit cône sur la tête.
Le décret Crémieux date de 1870 et jusqu’en 1830 l’Algérie faisait partie de l’empire Ottoman. On y parlait arabe.
L’aînée Benina, plus brune que sa sœur, me semblait froide et sèche. Elle avait épousé Yacov A , un troubadour oriental, un « tourab addour » un « chanteur de maison », un fort bel homme aux yeux bleus qui se produisait avec une chéchia rouge, des bottes de janissaire comme un Turc, et des culottes et un gilet gréco-turcs.
Sur la photo de son groupe de musiciens bien moustachus, il joue de l’Oud, le luth oriental constantinois avec 4 paires de cordes, apparu en 500 ap J. C. Probablement chantait-il le « Maalouf » : « fidèle à la tradition », amour courtois et élan vers Dieu. On peut noter sur cette photo la présence d’un « porteur de béret », comme on devait appeler les réfugiés espagnols de 1492  « Megourashim », par opposition aux juifs autochtones en turban ou chéchia  «Toshabim ». Son instrument de musique est différent mais je ne suis pas spécialiste. Et les cigarettes des deux autres, probablement chanteurs, présents sur cette photo tronquée, me remplissent de perplexité amusée. Signe de virilité ? De promotion sociale ? Mode ? Pour la beauté de la pose ?
Le couple de ma grand ’tante vivait dans une certaine aisance.
J’ai entendu, une fois, cette sœur aînée autoritaire interpeler mon grand-père. J’ai ressenti cet incident comme un crime de lèse –majesté.
L’autre sœur, Bellara, plus jeune que grand-père, à la peau laiteuse et aux yeux très clairs, toute en rondeur et douceur, toujours souriante, nous accueillait avec chaleur.
Elle avait épousé un brave représentant de commerce : Simon Z. Elle hébergeait une sœur de son mari, une pauvre vieille fille simplette, « Un Cœur Simple », « Rachelou », toujours en tablier souillé à la cuisine. Bellara l’appelait à la rescousse pour partager sa joie de nous voir et son admiration pour de si mignonnes petites filles.
Rachelou avait une voix perçante et des baisers très mouillés dont je n’ai jamais réussi à me protéger.
Au retour à la maison, nous avions droit à la tournée de sel de grand’mère, « contre l’œil ».
 Epilogue
En 1999, soit 15ans après la mort de grand-père, j’accompagnais ma tante Yolande en Israël. La famille fêtait la Bar Mitsva de Ami-Haî, un petit fils de Mireille.
Lors de la cérémonie religieuse, l’officiant lut des textes en hébreu que grand-père avait composés.
Et, hommage émouvant, à l’entrée de la salle des fêtes, un immense portrait de grand-père sur un chevalet avait été installé. Autour de lui, tous les descendants présents (dont moi) se sont rassemblés pour la photo de famille souvenir.    




Le Hammam jadis

Hammam années 1940

Le hammam
Le hammam n’était fréquenté que par des femmes arabes –la majorité – et juives.
Dans ma petite enfance, j’avais le bain maure en horreur. Celui que j’ai connu ne correspond absolument pas du tout à l’image idéalisée, esthétisante, érotisante, aseptisée mais fictive et occidentalisée qu’en donnent les peintres dits « orientalistes ».
Une fois poussée l’énorme porte en chêne avec un anneau métallique, poisseuse d’humidité, on était pris de suffocation dans une vapeur opaque, trop chaude.
La vapeur d’eau bouillante s’élevait d’une immense cuve la "borma" sans cesse alimentée par des « négresses »* avec des baquets d’eau froide puisée dans une autre cuve.
Les hautes voûtes sombres renvoyaient en écho un brouhaha continu. Des trous dans la longue voûte en berceau laissaient filtrer un jour avare et, en entrant, on distinguait à peine les groupes de femmes assises sur des tabourets bas qui émergeaient peu à peu du brouillard. Dans la lumière blafarde, des ombres de femmes nues parfois couvertes d’un simple pagne, « foutah » souvent rouge à bandes noires, circulaient fantomatiques.
Un cercle de l’enfer de Dante !
Des femmes noires sans âge, énergiques, très maigres, aux membres noueux, nous frottaient le corps avec de l’alfa et du savon et la tête avec du « ghassoul », cette argile minérale naturelle, saponifère, extraite des montagnes de l’Atlas marocain, devenue aujourd’hui à la mode, ou du savon de Marseille puis rinçage à l’eau vinaigrée. Elles nous briquaient, leurs mamelles sèches pendantes oscillant à chaque secousse.
Des femmes s’épilaient avec une pâte verdâtre, soufrée, malodorante dont elles s’enduisaient tout le corps.
Les chevelures étaient recouvertes d’une pâte de henné qui coulait en traînées rouges sur les fronts et les cous dégoulinant de sueur.
On glissait sur un sol gras et mouillé qui charriait en permanence de l’eau savonneuse et des touffes de cheveux. L’humidité rongeait tout. Des odeurs de soufre et d’égout flottaient partout.
Mais j’appréhendais surtout le rinçage final et l’eau puisée dans un baquet de bois fumant déversée sur ma tête avec une « tassa » en cuivre. J’avais du savon et de l’eau plein les yeux et le nez. Je pleurais, je me débattais, mais la femme me tenait en étau entre ses genoux.
Plus tard, adolescente et adulte, j’ai aimé le bain maure et la sensation d’être lavée de tout, purifiée, ressourcée après une séance d’intense transpiration et de rinçages abondants répétés. Je me suis même prêtée parfois aux massages de ces femmes, malheureuses esclaves venues de l’Afrique subsaharienne, qui pratiquaient aussi les massages, à même le sol, après avoir balancé, d’un geste ample, un plein seau d’eau, pour faire place nette.
Je ne réalise qu’aujourd’hui la dure condition de ces femmes, contraintes d’accepter ce « gagne-misère » qui desséchait leurs chairs et momifiait leur peau noire.
Après la guerre, de petits bassins de pierre individuels, parfois avec robinetterie, avaient remplacé les baquets de bois cerclés de mon enfance. L’espace avait été un peu compartimenté et, me semble-t-il, l’hygiène mieux respectée.
                                                     Mahbès et tassa

  Note :* Négresse : ce vocable ne doit pas choquer dans ce contexte. Le vocabulaire évolue comme les réalités et les mentalités. Martin Luther king lui-même est passé du terme « negro » à celui de « black »(avec le « black power ») et pourtant en latin « niger » ne signifie que « noir », mais « nègre » est resté connoté « esclavage »et «  trafic triangulaire ».











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http://les-souvenirs-de-claude.e-monsite.com/pages/le-voyage/quartier-juif-2014.html

2014 Les cigognes sont vraiment parties

kar chara en 2014

  Kar Chara en ruines.(voir dans les Souvenirs: IV Constantine le texte Kar Chara années 1940-1950 ).

Je savais que Ka Chara avait disparu. J'étais curieuse de voir. Je n'étais pas peinée que le temps et les hommes aient eu raison de batisses vétustes et insalubres. La partie la plus ancienne du quartier datait du XVIIIème siècle, du "bien aimé" Salah Bey !

  Après la visite au " 44 " nous avons donc descendu les escaliers qui menaient au Midrach et au four banal,
 Le Midrach est devenu un centre islamique et le four banal est fermé depuis 3 ou 4 ans pour des questions d'héritage, d'après les 2 hommes debout devant la boutique d'électronique, interrogés par Zina. J'ai pu faire un cliché de la porte du four et au dessus de la "petite fenêtre à la matrone"- matrone qui, m'a-t-on dit, balançait des seaux d'eau sur les garnements chahuteurs et qui nous intriguait tant  !.( voir le texte : "le four banal" dans Les Souvenirs IV Constantine).
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                                    le four. fermé depuis 3 ou 4 ans. ( photo Mars 2014)

                                                                                                                                             Img 277  Le Midrach à gauche et Zina de dos à droite. Au fond de l'image on aperçoit le Lycée. ( photo de Mars 2014 ).

Direction rue de France, curieusement désignée ainsi encore par des habitants ! Autre paradoxe ! rue de France, rue Casanova, rue " Roll " ( Rouhault de Fleury) ne sont pas désignées autrement, à ma connaissance, par beaucoup ! La rue de France a tenu bon ! Elle a résisté à rue d'Angleterre, puis du Lycée sous Pétain, à rue du Sergent Atlan après la 2ème guerre mondiale et même à 19 Juin 1965 !  Un commerçant à qui je demandais le nouveau nom de la rue me répondit étonné de ma question : rue de France. Il faut reconnaître que 19 juin 1965 c'est moins facile à dire et à retenir !  rue du coup d'Etat c'est mal porté ! Et Boumediene a mieux pour le célébrer ! L'aéroport international par exemple. Les édiles sont parfois en panne d'inspiration !.

Au passage, je  reconnus le Lycée de garçons puis le cinéma de notre jeunesse rue de France ex Vox devenu cinémathèque, fermé comme tous les cinémas et brasseries à Constantine. Influence des " frères ".
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 Ex cinéma Vox.

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  Puis des escaliers pavés et des ruelles dans les vieux quartiers et... des ruines!

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  http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/images/novembre2007/IMG_0857.JPGImg 295 

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 La végétation s'installe par dessus les maisons effondrées.

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   Peu à peu la nature reprend ses droits sur les ruines et les autos prennent leurs aises..

 
 

 Puis nous avons osé la gargote  pour les brochettes et les merguez et le café maure ensuite pour un thé bouillant à la menthe et avec "le turban".
  Le petit déjeuner au Novotel 4 étoiles et le dîner dans une vraie gargote à toile cirée  mais avec une excellente viande dans une vitrine réfrigérée.
 Zina et moi avons l'oeil.

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                                                                                                                                                                                                                                               Au Novotel.                                                                   Dans une rôtisserie.
Au café maure, le garçon, après quelques  confidences désabusées sur sa vie, a voulu nous offrir le thé, mais nous n'avons pas accepté.
 Le jeune homme sert le thé bouillant de cette grosse théière ventrue en simili cuivre  en levant et abaissant la théière pour faire monter l'écume, le "turban". J'ai vu partout de ces théières en matériau indéterminé couleur vieil or même dans la maison d'Ouled Djellal près de Biskra...

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        Au café maure. Bien entendu nous étions les seules femmes. Tous les hommes sont restés très discrets, comme indifférents à notre présence.
  Img 394










http://algerieartist.kazeo.com/photo-du-jour/photo-du-jour-les-quartiers-constantine,a4046051.html




http://image.slidesharecdn.com/inews2014-140911112314-phpapp01/95/italiannewszurigo-giffoni-film-festival-2014-1-638.jpg?cb=1410452962









http://les-souvenirs-de-claude.e-monsite.com/pages/le-voyage/quartier-juif-2014.htmlhttp://les-souvenirs-de-claude.e-monsite.com/pages/le-voyage/quartier-juif-2014.html



http://algerieartist.kazeo.com/photo-du-jour/photo-du-jour-rue-rouault-de-fleury-constantine,a4046053.html

http://algerieartist.kazeo.com/photo-du-jour/photo-du-jour-les-quartiers-constantine,a4046051.html





http://voies-off.com/index.php/regards-et-memoires-2013

Regards & Mémoires :: Club MéditerranéO

Pour sa dixième édition, Regards & Mémoires invite la Galerie 2600 à la Bourse du Travail pour des expositions, éditions, et conférences. Un parcours photographique prendra place dans le quartier de la Roquette sous l'intitulé : Club MéditerranéO.



Visuel Club MéditerranéO
© Pascal Blois



La Galerie 2600, invitée par Regards & Mémoires dans le cadre des Rencontres de la photographie 2013

La Galerie 2600 est un espace progressif consacré à l'Art, la photographie, le graphisme, la vidéo, l'installation et la création de musique.

Présente à Arles depuis 4 ans sous le titre Hypermark, Galerie 2600 occupera la Bourse du Travail du 1 au 7 juillet sous l'intitulé The Club avec expositions, éditeurs et conférences.


The Club



Club MéditerranéO : Un parcours photographique d'expositions


Dans la quartier de la Roquette, Regards & Mémoires invite des artistes qui se sont intéressés à l'espace méditerranéen.

Denis Baudier, L'Espagne à l'infini chez le Fromager de la Place Antonelle.

Yann de Fareins, Le temps s'enfuit chez le Fleuriste de la Place Antonelle.

José Pedro Cortes, Moi, un blanc au Salon de coiffure Anne Marie Sasse.

Daniel Challe, Chronique de l'île, de Bonifacio à Cagliari à la Boulangerie de la rue Fleury-Prudhon.

Alain Gualina, L'échelle et la vague au Restaurant Palao.

Didier Ben LOULOU, Jaffa, la Passe à la Galerie 14, place Doumer.

Antonio Julio Duarte, Agosto au Mange Lire, rue des Porcelets.


A l'initiative de Tony Guerrero, "executive director" de White Box et de l'Alliance française à New York, une exposition d'artistes tunisiens intitulée After the Revolution est présentée à la Galerie 14.
Cette exposition présentera les travaux des artistes Héla Ammar, Amine Boussoffara, Wassim Ghozlani, Amine Landoulsi, Rim Temimi, Nicène Kossentini, Patricia Triki et Zied Ben Romdhane.


Et dans la rue de la Roquette, des Photographies sur bâches seront exposées.



Pratique

The Club du 1er au 7 juillet à la Bourse du Travail
Parcours MéditerranéO du 1er juillet au 31 août, quartier de la Roquette
Vernissage le 5 juillet à 18h30






http://www.vitaminech.com/annuaire/algerie-constantine-pharmacie-docteur-ros-rue-ruhault-de/Photos_20155_156443_25_1.html

ALGERIE CONSTANTINE PHARMACIE DOCTEUR ROS..RUE RUHAULT DE FLEURY MILITAIRES .BALAYEUR?



http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/images/cartespostales/rouault_de_fleury/0026.jpg


http://www.vitaminedz.com/photos/156/156443-algerie-constantine-pharmacie-docteur-ros-rue-ruhault-de-fleury.jpg

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53002877z



http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53002877z/f1.highres



http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/LaVille/quartiers/Vignettes/rue_rol.htm

http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/LesImages/cartespostales/rouault_de_fleury.htm


Rue Rouault de Fleury
aujourd'hui rue Abane Ramdane


Elle est aussi connue sous le nom de "rue Rol" par contraction de son nom.
Cette rue bordée d'arcades sur un coté relie la place Lamoricière à la place de la Pyramide.
La rue Rouault de Fleury en cartes postales



http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/LaVille/quartiers/Vignettes/rue_rol.htm




Cartes postales de la rue Rouault de Fleury
• • •






http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/images/cartespostales/rouault_de_fleury/0025.jpg



http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/images/cartespostales/rouault_de_fleury/0026.jpg




http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/images/cartespostales/rouault_de_fleury/0027.jpg





http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/images/quartiers/rue_rol.jpg




http://jusrouge.unblog.fr/tag/algerie/

la France dit oui à l’Algérie libre

Le référendum sur l’autodétermination en Algérie
 a été accepté par le peuple français le 8 janvier 1961.


Ont voté les électeurs de la métropole, de l’Algérie, mais aussi des DOM, des TOM et du Sahara français qui avaient à décider du sort de l’Algérie française.
algerie


Lors du référendum, le président de la République était Charles de Gaulle, son premier ministre Michel Debré. C’est le décret no 60-1299 du 8 décembre 1960 qui autorisa la soumission du projet de loi au référendum.
La question posée aux Français était :
« Approuvez-vous le projet de loi soumis au peuple français par le président de la République et concernant l’autodétermination des populations algériennes et l’organisation des pouvoirs publics en Algérie avant l’autodétermination ? »
Le Conseil constitutionnel proclama le résultat définitif le 14 janvier 1961.
Le taux de participation est de 76 % en métropole et de 59 % en Algérie. 75 % des votants votent « oui ». Pour l’Algérie seule, 70 % votent « oui » (correspondant à 39 % des inscrits) et 31 % votent « non » (soit 17 % des inscrits)2.
Non :
5 817775
(25,01 %)
Oui :
17447669(74,99 %)
  • Inscrits : 32 520 233
  • Abstention : 8 533 320 (26,24 %)
  • Blancs ou nuls : 721 469 (2,22 %)
  • Exprimés : 23 265 444

reddition d’Abd El-Kader


Abd El-Kader,
48055310
écrivain, poète, philosophe, résistant militaire et homme politique,
fondateur de l’État algérien.
1808-1883
Après 15 ans de lutte contre  les corps expéditionnairse des troupes d’Afrique Française,
il est contraint à la réddition le
23 décembre 1847.
La France de Louis-Phillipe peut s’enorgueillir de parachever sa  conquête de l’Algérie, colonisatrice au dernier degrés,  sous couvert de l’ humanisme positiviste en vogue dans cette monarchie conquérante .
Publié dans:Aah!anniversaires, Histoire africaine |on 23 décembre, 2014 |Pas de commentaires »

Jean Sénac

actualite2[12529]

fils bâtard d’une modiste espagnole et d’un coiffeur français,
né à Béni-Saf,
port minier en Oranie (Algérie française)
le 29 novembre 1926 
et assassiné à Alger
 le 30 août 1973 (sans que l’affaire ne soit élucidée),
est un poète

Après une année d’enseignement à Oran en 1943, il s’engage dans l’armée de l’air près d’Alger, ce qui lui permit de fréquenter les milieux littéraires.
En 1946, il rencontre Simone de Beauvoir et Emmanuel Roblès qui devient son ami; entré à l’Association des écrivains algériens, il fonde le Cercle artistique et littéraire Lélian. Les deux années suivantes (1947-1948) Jean Sénac, atteint de pleurésie, séjourne au sanatorium de Rivet près d’Alger; il commence à correspondre avec Albert Camus.
91448623
En 1949 il anime une émission de radio, édite une revue polycopiée (M) et publie des poèmes dansAfrique. Après la création de Soleil, dont paraîtront plusieurs numéros jusqu’en 1952, et grâce à une bourse, Jean Sénac séjourne en France, rencontrant à Paris Camus et René Char. Il se fait le défenseur de la révolution algérienne : la revueConsciences algériennes publie le fameux Matinale de mon peuple(repris en 1961). De retour à Alger en 1953, Jean Sénac crée la revueTerrasses : un seul numéro verra le jour mais de grande qualité (Camus, Dib, Ponge, Yacine, Feraoun, Cossery, etc.). 
Puis le poète démissionne de Radio-Alger en 1954, tandis que paraissent ses Poèmes chez Gallimard avec une préface de René Char. Durant la guerre d’Algérie, Sénac demeure en France. De retour en Algérie en 1962, il publie Le Torrent de BaïnAux héros purs (sous le pseudonyme de Yahia El-Ouahrani) et Jubilation alors qu’il est nommé conseiller du ministre de l’Éducation du gouvernement Ben Bella.
En 1963, il lance une nouvelle émission radiophonique hebdomadaire, Poésie sur tous les fronts, en même temps que paraît La Rose et l’Ortie. Après la chute de Ben Bella en 1965 commence la période de disgrâce : il démissionne de l’Union des écrivains algériens et s’installe en 1967 à Alger; paraissent alors Citoyens de beauté (1967),Lettrier du soleil (1968) et Avant-Corps précédé de Poèmes iliaques et suivi du Diwân du Noûn (1968). En 1972, la censure de son émission l’affecte beaucoup. Paraît alors le dernier ouvrage publié de son vivant,Les Désordres (1972), puisque le poète qui signait d’un soleil et pour qui le mot était une arme de justice et d’espérance meurt assassiné l’année suivante.





Publié dans:Aah!anniversaires, ANARmaniak, Poésie |on 29 novembre, 2014 |Pas de commentaires »

72 ans depuis le putch des résistants français à Alger

Le putch du 8 novembre 1942 à Alger

72 ans depuis le putch des résistants français à Alger dans Aah!anniversaires debar050

s’inscrit dans une vaste opération alliée de débarquement en Afrique surnommée
L’opération Torch


témoignage André Asus:





La chute de Constantine

Il y a 177 ans…
L’Expédition de Constantine de 1837, en Algérie,
est décidée par Louis-Philippe Ier et le chef de son gouvernement, le comte Molé à l’été de 1837 à un moment où, avec la consolidation de la monarchie de Juillet et le rétablissement de la prospérité économique, le roi envisage une dissolution de la Chambre des députés.
A l’instar de Charles X en 1830 avec son expédition à Alger,
Le roi des Français cherche à obtenir un meilleur résultat aux élections en offrant au pays un peu de gloire militaire,
pour essuyer l’échec de l’expédition de Constantine de 1836.
La chute de Constantine dans Aah!anniversaires ni20cw1g1-e1381162710544
.
Après 3 jours de siège, Constantine tombe le 13 octobre.
L’assaut victorieux, malgré 6000 défenseurs, est commencé par le général Damrémont, qui est emporté par un boulet,
et achevé par son successeur, le général Valée qui sera promu Maréchal de France moins d’un mois plus tard ,
et nommé dans la foulée  gouverneur général de l’Algérie.

insurrection en Algérie

Le 5 octobre 1988 en Algérie a été marqué par des manifestations sporadiques et non contrôlées, dans plusieurs villes du pays. Les manifestants ont détruit plusieurs infrastructures de l’État et des biens civils. L’armée algérienne sort de sa réserve pour contrôler la situation. La crise a duré plusieurs jours, les villes les plus touchées sont : AlgerAnnabaOranConstantineTizi OuzouBéjaia .
insurrection en Algérie dans Aah!anniversaires bshbp6qo
le résultat en sera l’effondrement du système du parti unique.
Publié dans:Aah!anniversaires |on 5 octobre, 2014 |Pas de commentaires »

date bascule en Algérie


le 20 et 21 août 1955 :
Les massacres du Constantinois
ou
massacres de Philippeville,

sont les tueries perpétrées par les indépendantistes du FLN et en représailles par l’armée française et des civils pieds-noirs armés, qui ont touché toute la région alors appelée le département de Constantine.
date bascule en Algérie dans Aah!anniversaires SPIP-25393
Ces massacres étaient perpétrés d’un côté contre les populations civiles d’origine européenne, et musulmanes loyalistes, ainsi que contre des notables musulmans modérés signataires d’un appel condamnant « toute violence d’où qu’elle vienne ». De l’autre côté les tueries commises contre la population musulmane étaient aveugles et ne faisaient aucune distinction, des modérés furent aussi victimes de la répression. L’indignation suscitée par ces massacres de civils a internationalement médiatisé le combat algérien pour l’indépendance ; il s’agissait du but du FLN, qui voulait par ailleurs semer la panique, la peur et un sentiment d’insécurité dans les rangs de l’ennemi, des colons et de leurs auxiliaires musulmans.




un an plus tard :
le 20 août 1956

le Congrès de la Soummam


a eu lieu le 20 août 1956 aux villages d’Ighbane et d’Ifri dans l’actuelle commune d’Ouzellaguen (en Petite Kabylie). Il est organisé principalement par Abane Ramdane qui a réussi à rallier à sa cause Ben M’hidi et Krim Belkacem.
c’est la pierre pivot de la révolution algérienne : « Le congrès de la Soummam nous a donné ce formidable sentiment que nous avions déjà un État », dira quelques années plus tard Ali Lounici, officier de l’ALN.
 Congr_soumam Algérie dans Histoire africaine
Le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) désigné par le congrès de la Soummam se composait de 34 membres : 17 titulaires et 17 suppléants.
« La primauté du politique sur le militaire» constitua l’un des fondements du Congrès. Il y a eu une administration qui gère le civil (mariage, régler les conflits personnels, enregistrement des naissances, collecte d’impôt, etc). Chaque assemblée populaire était élue sous la supervision du Front de libération nationale.
Après le congrès de la Soummam, l’Algérie a été divisée en six « wilayas » ou états-majors.
Une wilaya est divisée en quatre zones. Chaque zone est divisée en quatre régions. La région est divisée en quatre secteurs. Elle possède une katiba de 120 hommes armés.
Chaque secteur dispose de 40 mousseblins. Chaque division est contrôlée par un comité comprenant :
  1. Un responsable politico-militaire
  2. Un adjoint politique
  3. Un adjoint militaire
  4. Un responsable du renseignement et de la liaison
  5. Un service de santé et d’intendance
La stratégie adoptée par le congrès de la Soummam dans le respect de la déclaration du 1er novembre 1954 s’oppose à toute forme de tutelle extérieure notamment la mainmise du Nassérisme sur la révolution algérienne. L’influence égyptienne sur la révolution algérienne sera effective dès le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) du Caire d’Août 1957 et l’assassinat au Maroc d’Abane Ramdane en décembre de la même année.
La direction de la révolution algérienne connaîtra des conflits (entre pro-nassériens et indépendantistes) et des purges (assassinats des colonels Lamouri, Aouachria, Nouaouria et d’autres par Boumedienne en novembre 1958).

assassinat de Matoub

15 ans depuis l’assassinat de
Lounès Matoub


assassinat de Matoub dans Aah!anniversaires vcra2zd2_0









http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/LesImages/photos/Abdelaziz.htm



http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/images/Abdelaziz/arcades1.jpg



http://www.engival.fr/const-rohault.htm



retour Constantine métiers                  numérotation de la rue

La rue ROHAULT DE FLEURY et ses arcades au début du 20e siècle, communément appelée rue ROL. On distingue
tout au fond la gendarmerie. Sous les arcades il y avait beaucoup de commerçants, mais aussi le cinéma Don BOSCO.
Par cette artère on se rendait de la place Lamoricière au Faubourg Saint JEAN, quartier dit "européen" où j'habitais.
La rue Rohault de Fleury allait de la place du Maréchal Joffre (place de la Pyramide) à la place Lamoricière - Années 50, jour de grève des éboueurs
photographe




Cette rue s'appelle aujourd'hui la rue Abane Ramdane.

Note:
  • Hubert ROHAULT DE FLEURY (1779-1866) général du génie qui prit une part importante dans la prise de Constantine
  • Sur proposition du maire A. DE CONTENCIN le 16 octobre 1865, l'ancienne rue de Sétif est renommée rue ROHAULT DE FLEURY par décret impérial du 22 décembre 1865.
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