الجمعة، أبريل 17

الاخبار العاجلة لتوقف قطارالطراماوي في قسنطينة بسبب اغراق الوزراء والسفراء في النوم العميق في نزل سيدي ماريوت الامريكي وسكان قسنطينة يكتشفون ان نزل ماريوت الامريكي الاسرائيلي اقام مادبة عشاء وغداء على شرف دولة حكومة كوهين سلال بقسنطينة بالخمور الاسلامية والملاهي العربية وشر البلية مايبكي


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الاخبار  العاجلة لتوقف قطارالطراماوي في قسنطينة بسبب اغراق  الوزراء والسفراء   في النوم العميق  في نزل سيدي ماريوت الامريكي وسكان قسنطينة يكتشفون ان نزل ماريوت الامريكي الاسرائيلي اقام مادبة عشاء وغداء على شرف  دولة حكومة كوهين سلال بقسنطينة بالخمور الاسلامية والملاهي العربية وشر البلية مايبكي







Brèves

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le 15.04.15 | 10h00 1 réaction


Stationnement anarchique à la Casbah

Les usagers ayant à emprunter la rue menant à la Casbah à proximité de la prison militaire se plaignent du stationnement anarchique qui y règne depuis plusieurs mois.
Certains automobilistes, s’estimant apparemment au-dessus des lois, se permettent en effet de stationner en deuxième position obstruant ainsi la voie publique et ce au vu et au su des agents de l’ordre censés faire respecter la loi. Paradoxalement, sur le boulevard Zighoud Youcef situé en contrebas la loi est strictement appliquée. Les véhicules enfreignant l’interdiction d’y stationner ont droit immanquablement à un joli sabot.

Pas de transport pour Sidi Mabrouk après 18 h

Les transporteurs privés assurant la liaison entre Sidi Mabrouk et la station Khemisti cessent de travailler pour la plupart à partir de 18 heures, laissant en plan des centaines de personnes. Cette situation désolante est aggravée lorsque rarement l’un d’eux pénètre à la station. Le bus qui arrive est pris d’assaut et bon nombre de femmes et de personnes âgées sont rudement bousculées au moment d’y accéder.
Il est vrai que la tentative est particulièrement périlleuse d’autant qu’il faut jouer des coudes pour se frayer un passage au milieu de la multitude d’usagers. Quant aux taxis présents en nombre dans l’aire de stationnement qui leur est réservée à proximité de la maternité, ces derniers refusent pour la plupart d’embarquer les clients désireux se rendre au centre-ville. La plupart du temps donc c’est l’option des taxis clandestins qui est adoptée par les usagers, mais à des tarifs prohibitifs que l’on ne peut discuter.               


AFFAIRE DE LA LAITERIE NUMIDIA: L’ex-directeur général innocenté

L’ex-directeur général de la laiterie Numidia de Chaâb Erssas (ex-Onalait), Ali Belilita, a été innocenté, hier matin par le juge du pôle judicaire de Constantine situé au boulevard Boudjeriou. Il a bénéficié aussi d’une extinction des poursuites judiciaires pour certaines accusations. Par ailleurs, trois accusés, dont deux cadres de la laiterie mentionnée, ont écopé
d’une année de prison ferme.
Deux autres personnes ont été condamnées également à 6 mois de prison ferme. En ce qui concerne les 16 autres accusés, certains ont été innocentés et d’autres ont fait aussi l’objet d’une extinction des poursuites judiciaires. Pour rappel, Les principaux accusés dans cette affaire ont été jugés pour octroi de marchés en violation de la réglementation en vigueur, détournement de fonds publics et octroi de privilèges à des tiers.
F. Raoui
 
 
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khiwani   le 16.04.15 | 22h18
appel de detresse
en tant qu'un fier algerien delaissé par son état je dois dire que la justice algerienne garde toujours ses bonnes traces dans de telles affaires ,l'arbre qui cache la foret...punir de simples cadres et tourner la tete lorsqu'il sagit de ses saints intouchables tels que l'adorable chakibou et ses cpmpatriotes de roberie de haute classe.
notre justice nous raconte comme chaque nuit avant de dormir une histoire du ghoul ..une dose d'hipnose ...
ce jeune cadre (ali)est d'une bonne famille de l'arbre des chouhada,a pu remettre la laiterie sur ses pieds...a tout fait pour éviter le licenciement des pauvres travailleurs..ils les a toujours aider et voila qu'apres une négligeable gaffe l'état le punit ..
a mon avis l'état ne semble faire aucun effort afin de proteger ses jeunes cadres lorsqu'ils sucombent apres une déffaillance de gestion..
je passe un appel de detresse a tous les cadres de l'etat de protester contre ces tels jugements car un jour ou l'autre le tour sera a un autre cadre et ainssi personne ne pensera devenir pion de l'etat.
 

à la veille de l’évènement culturel de constantine

Le centre-ville transformé en décharge

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le 15.04.15 | 10h00 5 réactions
 
 Au boulevard Belouizdad, la situation se passe de tout commentaire
Au boulevard Belouizdad, la situation se passe de tout commentaire

Les promesses des responsables de la ville de réceptionner dans les délais les travaux de réhabilitation du centre-ville, se sont fondues comme du beurre au soleil.

Hier, et à la veille du lancement de l’évènement culturel de 2015, le centre-ville offrait l’image d’une grande décharge à ciel ouvert. C’est le constat amer que les Constantinois ne cessent de faire depuis des mois. Ainsi, nous avons choisi de faire un tour dans les principales artères de la ville, en suivant l’itinéraire que devrait suivre aujourd’hui le défilé marquant l’inauguration des festivités.
Au point de départ de l’avenue Zaâmouche, les travaux semblent s’éterniser sur un tronçon, dont une partie demeure encore à l’état de piste, alors que des bouchons se forment à longueur de journée, rendant la circulation automobile infernale, notamment aux heures de pointe.
Au passage par le pont de Bab El Kantara, on notera l’état délabré des trottoirs, même si des groupes d’ouvriers ont été mobilisés pour nettoyer la chaussée, et donner un coup de pinceau à la rambarde. A la rue Larbi Ben M’hidi, principal axe de la ville, la chaussée poussiéreuse à été retapée à la hâte en plusieurs endroits. Le décor des saletés qui s’amassent depuis des jours sur des trottoirs défoncés, des eaux stagnantes et des échafaudages jetés dans les ruelles adjacentes, saute aux yeux.
«Dans certains immeubles, les travaux de peinture ont été complètement bâclés, alors que des entreprises ont été pressées de plier leur matériel, même si elles n’ont pas achevé ce qu’elles devaient faire», nous dira Hadj Aïssa, gérant d’un magasin de vêtements à la rue Larbi Ben M’hidi.
A proximité du lycée Soumia, l’image des ouvriers de l’entreprise de collecte des ordures renseigne sur l’ampleur des dégâts. Une dame de passage ne manquera pas de faire cette remarque : «c’est bien de nettoyer la ville, mais soyez sûrs que les déchets des commerçants vont encore s’amasser dès le lendemain».

Des déblais partout

Partout où l’on passe, des tas de déblais s’entassent sur la plupart des artères du centre-ville. Comme si les opérations de nettoyage annoncées par les autorités, et qui ont mobilisé des dizaines d’engins, ramenés des autres wilayas, se sont  avérées du pur mensonge. Il suffit de faire un tour du côté de la rue Bouali Saïd (ex-Casanova), la rue Maârouf Mohamed, située entre la rue Ben M’hidi et la rue Didouche Mourad, la rue Benchicou Saïd se trouvant à proximité de la Medersa, mais aussi du côté de Souk El Asser, et près du siège de la BNA à la place du 1er Novembre.
Mais la grande «catastrophe» a pour théâtre le fameux quartier de Saint-Jean, qui semble être complètement oublié. Déjà à l’entrée du boulevard Boudjeriou, les trottoirs n’ont toujours pas été achevés, mise à part quelques mètres près du siège du pôle judiciaire.
Le reste est resté à l’état depuis des mois. Au boulevard Belouizdad, ce sont carrément des dizaines de sacs de détritus qui trônent sur la chaussée et près des magasins depuis des semaines. Un décor qui se répète aussi au quartier du Coudiat, notamment sur les rues de L’indépendance et de la Liberté. «Et dire que les autorités nous ont promis de terminer les travaux dès le mois de mars, mais on n’a finalement rien vu venir ; on est condamnés à vivre cette situation pour longtemps encore», regrette un commerçant.
Cette situation agace encore les riverains, mais aussi les piétons qui continuent de circuler sur la chaussée, alors que les échafaudages s’installent dans la durée. Pour de nombreux Constantinois, l’opération en elle-même n’a été qu’un grand bluff, si l’on voit qu’un immeuble tout entier a été repeint, alors qu’il est encore en chantier. 
Arslan Selmane
 
 
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doufna   le 16.04.15 | 18h34
je veux travailler et être heureux
bon en gros en discutera après la manif : mais que se passe t -il dans notre pays? pourquoi on est en retard par rapport aux autre nation? mais qu'est ce qu'on s'en fout de cette manif POURQUOI ON A FAIT DE SA UN eVENEMENT national? franchement vous avez dépassé tous les pronostic dans un autre pays un ce n'est pas un évenement, les moutons de cette ville dont malades c'est fou dans un autre pays un seul batiment avec quelques drapeau aurait suffit bref on nous prends vraiment pour des clonés.
 
Loukan   le 16.04.15 | 10h45
Coquille
Il fallait lire on ne cessait bien ...
Mais bientôt nous reçûmes l'ordre de quitter notre trop paisible garnison de Collo (1). Nous allâmes à Constantine où tout le régiment se trouva réuni cette fois, dans cette vieille cité des Numides, placée au sommet d'un rocher comme un nid d'aigle et dans laquelle les Français ne purent entrer que sept ans après la prise d'Alger (2). C'était la fameuse Cirtha, la capitale de la Numidie qui en avait déjà vu bien des sièges et des cruautés. Ce fut là que Sophonisbe (3) fut empoisonnée par son fiancé Massinassa plutôt que de la livrer à Scipion qui la réclamait par droit de conquête (4). Ce fut là que Marius prit par trahison le terrible Jugurtha (5) qu'il conduisit à Rome attaché à son char. Saluste (6), proconsul romain, ramassa là en très peu de temps une fortune colossale. Il fut accusé de concussion mais César qui s'y connaissait en concussion et qui avait reçu une bonne part de celle de Saluste, 1,200,000 francs [sic], fit acquitter celui-ci par les juges et Saluste vécut tout le reste de sa vie en homme vertueux et en grand écrivain au milieu de ses richesses volées. Un paysan du nom d'Alexandre Seu (7), donné pour roi de Numidie fut poursuivi et battu par les Romains. Il alla se réfugier à Cirtha, alors pour le prendre, les Romains furent obligés de faire le siège de la ville et finirent par la raser complètement. Ce fut après ça que Constantin, devenu empereur, la fit rebâtir et lui donna son nom (8). Aujourd'hui, Constantine est composée de deux villes, la ville arabe et la ville française, car ces deux races, vivant depuis si longtemps sur le même terrain n'arrivent pas et n'arriveront jamais à se confondre.

Jean-Marie Déguignet 1863

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Lorsque je lis des choses comme ça, une immense colère m'inonde , ceux qui ont eu à gérer la ville se sont comportés comme des soudards en humiliant la ville.
 
L'échotier   le 16.04.15 | 09h35
La comédie
Cette manifestation grandiloquente n'est hélas que l'arbre qui cache la forêt. Comment cacher des dizaines d'années d'immobilisme et d'incompétence derrière des rideaux factices? Un carnaval de la mauvaise foi et de l'hypocrisie ambiantes vont maquiller cette cité qui fut belle, brillante et rayonnante. Mais derrière les façades à la va vite badigeonnées, il y a les meurtrissures du temps, du laisser aller, de l'incompétence crasse. Et çà, on ne peut le cacher sous le tapis. Le principe de réalité et de vérité est plus fort que tout. En tout cas, plus fort que cette bande d'arrivistes et d'aventuriers venus du néant pour tenter de confisquer l'Histoire.
 
huron   le 16.04.15 | 08h14
NON ASSISTANCE À PERSONNE EN DANGER.
Voilà où « ils »t'ont mise, ô Constantine-Qacentina-Cirta deux fois millénaire.
Oui, que la fête soit belle : puisqu'elle a été décrétée, qui serait contre quand il s'agit de t'honorer, ô notre Ville !
Mais, hélas, cette fête a des allures de mascarade, de comédie hypocrite, et il vient de s'interroger s'"ils" ne se moquent pas de Toi et de Tes Habitants ?
Ou alors, « ils » ont la bonne intention mais leur action est impuissante ?
Ô Constantine-Qacentina-Cirta deux fois millénaire, ce ne sera vraiment ta fête, et elle ne sera vraiment réussie, que lorsqu’"ils" Te respecteront, au moins cela à défaut de vraiment T'aimer et de vraiment T'honorer.
Puisse ceux qui T’aiment et qui T’honorent vraiment, ceux et celles qui souffrent avec Toi de l’outrage qui t’est fait, obtenir enfin de Te prendre en charge et de mettre fin à ce cauchemar qu’ils partagent avec Toi.
Que soit belle la fête, s’il se peut : il faut pour cela que Tu retrouves TA DIGNITÉ !
 
Loukan   le 15.04.15 | 17h52
Ya lembaiedh ...
A toi qui est blanc à l'extérieur comment es-tu à l'intérieur ?

Dicton algérien qu'on ne cesser d'évoquer dans ma jeunesse constantinoise.

Je dois dire maintenant que l'extérieur comme l'intérieur de la ville sont innommables.




http://www.elwatan.com/images/2015/04/14/constantine_2602938_465x348.jpg

Constantine etouffée par 60 ans d’Etat central

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le 17.04.15 | 10h00 3 réactions

Il est là, assis, la joue appuyée dans la main gauche, avec aux pieds des babouches disproportionnées. Petit, ridiculement petit. La nouvelle statue de Abdelhamid Ben Badis, place de la Brèche à Constantine, illustre la désinvolture avec laquelle est traitée la culture, pourtant à l’honneur toute l’année dans la capitale de l’Est.

Pour s’en convaincre, il suffit de se rendre rue Rab’in El Cherif, dans la vieille ville, qui n’arrête pas de s’effondrer par delà la falaise – «l’artère pensante», selon les termes du Constantinois Malek Benabi – où aujourd’hui, l’imprimerie Ben Badis est cachée par un échafaudage hideux, croulant sous le poids de l’abandon.
Cette rue étroite aux pavés gondolés par le temps, dont les bâtisses menacent de tomber en ruine, symbolise une Constantine méconnue, intense foyer d’expressions démocratiques. «Tous les courants politiques s’y sont pourtant exprimés à une époque. On y trouvait des mouvements associatifs dans tous les secteurs et de tous les courants : le culturel, le scoutisme, le syndicalisme, etc.
Mais aussi le café Ben Yamina, où Kateb Yacine croisa Tahar Ben Lounissi, l’excentrique érudit qu’on retrouve dans Nedjma sous les traits de Si Mokhtar ou dans la Poudre d’intelligence comme étant Nuage de Fumée ! Quand Ben Badis boucla son exégèse du Coran, une cérémonie religieuse fut organisée dans la Mosquée verte où il officiait. A ses côtés, il y avait le secrétaire régional du parti communiste algérien, Estroget», rappelle un historien pour souligner le foisonnement intellectuel qui prévalait à l’époque et confortait Constantine dans son statut de capitale. L’est-elle toujours ? Et à quoi se fier pour le dire ?
Matrice
Au nombre d’habitants ? Oui, Constantine est toujours la troisième ville et la troisième wilaya du pays. Le dernier chiffre officiel pour la wilaya – 936 000 habitants – remonte au recensement de 2008 mais de l’avis de l’ONS, il dépasse aujourd’hui le million. Et cela, malgré le découpage administratif de 1974 qui en l’éclatant, la fit passer de la plus grande (elle allait jusqu’à la mer) à la plus petite wilaya. «Le pouvoir central a toujours vu en elle une menace, souligne Abdelmadjid Merdaci, historien et enseignant à l’université de Mentouri.
Déjà avant 1962, où que l’on soit dans l’Est impliquait, à un moment donné, de passer par Constantine. Ce n’était pas seulement un rapport au politique, mais aussi à l’administratif.» Creuset du mouvement national, le Vieux Rocher a toujours été – historiquement – au centre des enjeux, matrice des grands noms de la Révolution, même ceux qui n’en sont pas natifs, comme Mohamed Belouizdad, responsable de la section jeunesse du PPA et porteur du projet de l’OS, qui a séjourné dans la clandestinité pendant trois ans à Constantine. Sur le groupe des «22», 16 étaient de la ville ou de sa région.
Ses grands lycées, les formations de scoutisme ou les associations culturelles donneront naissance à une génération de militants nationalistes très actifs, que l’on retrouve au plus haut de l’organigramme de l’ALN-FLN ensuite. Même après l’indépendance, sous le règne des clans militaro-civils du BTS (Batna-Tébéssa-Souk Ahras), Constantine est restée un point de rencontre des pontes et des apparatchiks, des vieux loups du FLN et des jeunes bureaucrates.
Elle a pu garder, eu égard à son label de foyer citadin et rayonnant et à la «fidélité» de ses illustres enfants, son importance stratégique : c’est la ville, natale ou d’adoption, des Sellal, Betchine, Hamrouche, Bitat, Messadia, Ziari, Benhamouda, Benflis, Guidoum… mais aussi celle de généraux comme l’actuel chef des forces terrestres, Ahcène Taffer, ou les ex-patrons de la Sécurité militaire, Lakehal Ayat et Mohamed Betchine, entre autres. Mais depuis plus d’une décennie et avec le rétrécissement des pôles de décision au profit du cercle présidentiel, l’activisme politique, clandestin autour de verres tardifs ou publics, a été presque réduit à néant. Le FLN, le DRS, les ministères, les faiseurs de postes importants et les intrigants se sont tous repliés sur Alger pour la proximité avec les centres de prise de décision.
Révolution industrielle
Notamment économique. «Sur ce plan, la situation n’est pas brillante, reconnaît Abderrezak Adel, enseignant en économie à l’université de Khenchela et consultant au Centre national d’études et d’analyses pour la population et le développement. La ville a toujours été un lieu de pouvoir plus qu’une métropole productrice.» Des complexes industriels des années 1970, désintégrés à la faveur du Plan d’ajustement structurel à partir de la moitié des années 1990, il ne reste que l’outil de production et de la matière grise. Le démantèlement et la compression des effectifs ont ramené le nombre d’employés de la zone industrielle de Aïn Smara de 7000 à 2000. «La population ouvrière s’est, quant à elle, retrouvée dans le commerce et l’informel, à la marge de l’économie, contrainte à de petits boulots pour s’en sortir», poursuit l’économiste.
A la faveur d’une nouvelle dynamique impulsée par le géant pharmaceutique public Saïdal et dans son sillon, de plusieurs investisseurs privés, Constantine pourrait (re)devenir un pôle du médicament. «Un pôle qui s’est formé naturellement, rappelle Hamid, un commercial du secteur. Car Constantine était déjà dans les années 70/80 un pôle pharmaceutique. Il existait un gisement de compétences et d’anciens responsables qui se sont reconvertis dans le privé.» Et même s’il est vrai que beaucoup font dans l’importation de médicaments, certains exportent comme le laboratoire AAHP (Algerian Animal Health Product). Par ailleurs, si le plan de relance industrielle promis par le gouvernement se concrétise, plusieurs projets pourraient redonner vie au bassin industriel de la région, en partie soutenu par l’armée.
A Aïn Smara et à Oued H’mimim, la direction des fabrications militaires, qui dépend du ministère de la Défense, a relancé les usines mécaniques moribondes de l’ère Boumediène, réhabilitées grâce à un apport de technologies allemandes. Les deux usines, une de montage de blindés Fuch 2 et l’autre de fabrication de moteurs, sont le fruit de deux joint-ventures algéro-allemandes et ont déjà permis la création de milliers d’emplois. La zone industrielle de Aïn Smara est également en train de vivre une véritable révolution industrielle. «De nombreux groupes industriels profitent de l’essor des travaux publics et de l’agriculture pour y implanter leurs usines.
Liebherr, qui est partenaire de l’Entreprise nationale des matériels de travaux publics (ENMTP), fabrique depuis deux ans des engins lourds, précise un responsable de la ville. Même chose pour le géant américain Massey Ferguson, qui a installé ses lignes de montage dans les ateliers de la mythique PMA, qui sort, enfin, de ses modèles de tracteurs verts et oranges.»Les conséquences des choix politiques faits pour Constantine ont aussi pesé sur la société. En particulier sur le peuplement de la ville nouvelle, Ali Medjeli. «On sait qu’elle avait été prévue pour recevoir le trop-plein de la ville-mère», écrit Marc Côte, géographe, ex-enseignant à l’université de Constantine et auteur de Constantine, cité antique et ville nouvelle.
«Mais les circonstances ont fait que ce glissement s’est opéré de façon très particulière.» Selon lui, depuis cinq décennies, la ville souffre de «La taudification de la vieille ville» suite au remplacement des anciens propriétaires par des locataires ruraux n’accordant pas le même souci de l’entretien aux constructions. «Et chaque fois qu’une bâtisse s’écroule et menace de faire écrouler la bâtisse voisine, il y a nécessité pour les pouvoirs publics de reloger les habitants.» Elle souffre aussi de «l’existence de bidonvilles» qui, à partir des années 2000, ont fait l’objet d’une programme d’éradication. «Prises par l’urgence –entre 2000 et 2004, les glissements de terrain se sont fait de plus en plus nombreux – les autorités n’ont vu d’autre solution que le transfert rapide et massif des sinistrés vers le site nouveau.» Mourad, 44 ans, se souvient : «L’arrivée de Abdelmalek Boudiaf comme wali en 2005 a accéléré les choses.
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Le programme de logement social a été remplacé par un programme de résorption de l’habitat précaire. Ce sont les habitants des bidonvilles qui ont peuplé la nouvelle ville Ali Medjili. Les Constantinois de ma génération, qui ont la quarantaine aujourd’hui, sont partis à Alger. Surtout les femmes qui, si elles veulent vivre émancipées, ne peuvent pas rester ici. La classe moyenne, aussi, fait tout pour envoyer ses enfants à l’étranger.» La qualité de vie, un vrai problème pour les Constantinois. Kamel, commerçant du centre-ville se désole : «Au quotidien, on déteste cette ville. Tout y est compliqué. A Alger, Oran ou Annaba, il est possible d’avoir une ‘’petite qualité de vie’’. Mais pas à Constantine.
La ville fait partie «du reste du pays».» Un cadre du secteur privé renchérit : «Depuis combien de temps il n’y a pas eu de distribution de logements sociaux à Constantine ? A la télé, on nous parle des milliers d’affectations de ces logements à Alger, et ici, rien. Les gens sont sur les nerfs, c’est une bombe à retardement.» Un constat bien sombre que l’historien Abdelmadjid Merdaci nuance toutefois : «Le mouvement de la société elle-même, dont on peut avoir l’impression qu’elle est contrainte par les pouvoirs publics, en profondeur, poursuit ses mutations.
En d’autres termes, la migration des élites citadines hors de la ville s’est accompagnée d’une migration vers Constantine qui, depuis toujours, garde son attractivité. Autrement dit, ce sont les acteurs sociaux qui ont aussi contribué à changer le visage de la ville.» Ce dont a beaucoup souffert la ville, à en croire un commerçant, c’est du manque de cohérence dans la gestion locale : «A chaque fois qu’un wali part, sur décision d’Alger, ses projets sont abandonnés. Mais Alger et les cadres qu’elles parachutent ici n’ont aucune idée des potentialités de la ville ou de ses vrais handicaps.» Pour la petite histoire, le nouveau Zénith sera géré par… l’ONCI à partir d’Alger.
Un journaliste relève : «C’est cette gestion par en haut, au mépris de la société civile constantinoise, de l’université et des élites locales, qui produit des politiques catastrophiques qui ont fait de Constantine une bourgade à l’urbanisme chaotique et à l’identité bafouée. De plus, le wali concentre tous les pouvoirs. On a une APC et une APW très faibles, dont les élus de la majorité FLN ont été pour la plupart parachutés à leur tour par leur appareil, qui n’ont ni ancrage populaire, ni connaissance de la ville, ni encore moins la volonté de peser dans les affaires publiques.» Hocine Ouadah (voire encadré), qui prend très à cœur l’organisation de «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», dont dépend clairement sa carrière, en est un bon exemple.
Bien sûr – et ce point fait l’unanimité – toutes les nouvelles infrastructures réalisées pour l’occasion participeront à tirer la ville vers le haut. «Constantine n’a pas eu d’équipement culturel depuis 1962 !» rappelle un universitaire qui souligne malicieusement : «le problème, ce n’est pas le retard dans les travaux mais le retard que la société a pris sur ces équipements, qui du coup, ne sont pas consensuels. Et puis, on peut se demander qui va les faire vivre au bénéfice de la société ?
Est-ce qu’on laissera les acteurs culturels s’y investir ?» Il y a huit ans, les artistes avaient vu dans l’ouverture d’un théâtre de plein air sur la route de Zouaghi un espace de libre expression. A tort. Après quelques spectacles, il a rapidement été fermé, officiellement, pour des raisons administratives. Il faut dire que la culture officielle pèse très lourd sur la créativité. «Les apparatchiks de la culture ont non seulement fait prendre beaucoup de retard à tous les projets, mais ils ont aussi bloqué les initiatives, témoigne un spécialiste de la scène culturelle constantinoise.
La plupart des directeurs de la culture sont issus de l’Union des écrivains, ex-organisation de masse, regroupant des écrivains organiques, des courtisans du régime.» Ils peuvent s’en défendre mais les preuves sont là. Aucune salle de cinéma n’a été réhabilitée et alors que la plupart des cinémathèques ont rouvert dans le pays, celle de Constantine reste fermée. Ils ont aussi imposé un dogme, celui du malouf, contre lequel essaie de se débattre la jeune scène musicale. Pour l’anecdote, parmi les personnalités choisies pour accueillir hier Abdelmalek Sellal à l’aéroport, figurait…
Mohamed-Tahar Fergani. «J’ai dû faire une cinquantaine de scènes dans ma carrière, je n’ai pu fouler les planches que trois fois dans ma vie à Constantine. Et encore, ça c’est fini par une extinction prématurée de notre sono, commanditée par le directeur du centre culturel», nous raconte Redouan, vieux briscard du rap, qui n’en revient pas de ne pouvoir s’exprimer librement dans sa ville. «J’ai eu la chance d’avoir fait le premier concert rap à Laghouat en 2004, 2000 jeunes y ont assisté !
Il y a de la place pour tout le monde, tous les styles dans ce pays, pour peu qu’on laisse les jeunes créer, innover et accéder aux espaces culturels fermés ou à l’abandon», ajoute-t-il. Autre exemple de blocage culturel, le festival international de jazz, DimaJazz, né il y a douze ans d’une initiative privée d’acteurs à la marge de la culture institutionnelle. Bien qu’officialisée il y a plusieurs années, la manifestation peine à trouver les budgets et les espaces pour organiser ses concerts.
La précédente édition a eu lieu sous un chapiteau, à défaut du théâtre... fermé pour travaux. Mais dans la culture comme dans l’économie, le potentiel existe. Une constellation de jeunes artistes – musiciens, graphistes, danseurs – se bat depuis une quinzaine d’années pour exister en dehors de la culture officielle et organiser des concerts et des spectacles dans toute la wilaya. Elle est même parvenue à exporter des talents à l’étranger comme Nabil, le rappeur, qui fait fureur à Marseille.
Ahcène Nefla, architecte, pose le problème de manière plus globale. «On ne peut pas parler de société civile comme est en train de le faire le wali. La société civile, ce n’est pas celle que tu ramènes pour qu’elle te dise «oui». Elle doit fonctionner en dehors de l’Etat.» A l’échelle micro, on trouve des initiatives, mal ou non médiatisées. A l’exemple des promenades de sensibilisation à la nature organisées par le Club de randonnée Constantine ; du théâtre pour enfants lancé par les associations Belliri ou Masra Hellil ; Ou encore des rencontres scientifiques mijotées dans l’enceinte de l’université.
Djamel Mimouni, professeur de physique à l’université Mentouri et président de l’association Sirius, organise cette année… son 14e festival d’astronomie et bouclera le 25 avril le 7e concours Cirta avec les lycéens. Il ne se fait pas trop d’illusion sur l’élite en devenir à Constantine. «Ce qu’on a perdu en dix ans, on ne pourra pas le remplacer avec cette génération même si nous avons d’excellents éléments.
On a perdu la sève de l’université, les meilleurs enseignants et les meilleurs chercheurs et tous nos bons étudiants partent faire leur doctorat à l’étranger.» Mais entre deux cours et trois colloques, assis dans son bureau tapissé d’affiches colorées sur toutes les rencontres d’astronomie auxquelles il a participées, il réfléchit à son «rôle de médiateur de la culture scientifique». Et pour mieux servir cette culture, l’association avec les pouvoirs publics n’est pas honteuse. En mars dernier, le commissariat de Constantine capitale culturelle arabe a financé une opération autour de l’éclipse solaire partielle. «Des centaines de personnes sont venues sur la place de la Brèche pour l’observer.
Les conditions météo n’étaient pas bonnes mais via internet, nous l’avons retransmise sur un écran géant.» La morale de l’histoire ? Tant que cette société civile ne se positionne pas en contre-pouvoir, aussi minime soit-il, elle peut bénéficier de l’aide et de l’écoute des autorités. Mais le pouvoir voit dans la pluralité une menace, héritage non soldé des crispations du Mouvement national. Ce n’est pas une problématique propre à Constantine. Tamanrasset, Oran ou d’autres villes et wilayas sont à la même enseigne. A ceci près que Constantine, capitale millénaire et centre de rayonnement pendant des siècles, s’accommode mal de la gestion jacobine d’Alger.
Adlène Meddi, Mélanie Matarese
 
 
Vos réactions 3
abdelhamid52   le 17.04.15 | 10h48
Constantine précipité
Qu'attendons nous des responsables qui enlèvent la pierre bleue et la remplace par le goudron. Ils ont mal préparé et dans la précipitation notre grande Constantine qui mérite mieux. Ils veulent restaurer sans prendre en considération le temps que ça dure, car le chef à dit...
 
lhadi   le 17.04.15 | 10h43
une escrime des idées !!!
Sous l'apparence d'une république semi présidentielle bicamérisme, l'Algérie fonctionne telle une république populaire.

La source de tous les maux, de toutes les dérives, provient de cette mauvaise gouvernance qui s'inspire d'un logiciel branché sur le 19 ième siècle alors que la situation impose "d'épouser" celui du 21eme siècle.

La politique de décentralisation ou de décompression doit intégrer les radars de toute nouvelle politique que la situation rend nécessaire.

Afin qu'il ne soit plus considèré comme une arlésienne, j'invite le premier soliloque des ministres d' accepter mon invitation à une escrime des idées.

Fraternellement lhadi
(lahdi24@yahoo.fr)
 
L'échotier   le 17.04.15 | 10h22
Bravo!
Merci d'avoir rétabli la vérité et la réalité de cette ville violée, déculturée et soumise au diktat d'une administration jacobine, elle même dépassée et recluse dans l'immobilisme et le déni de la liberté de la société civile, la vraie, celle qui rayonne loin des débats sclérosés organisés par le pouvoir juste pour s'écouter parler...





http://www.elwatan.com/pdf/vignettes/WEEKEND/2015/20150417.jpg

هناك 5 تعليقات:

غير معرف يقول...

8 août 2013 ·

Il se peut que votre grand-père soit sur cette photo ?

Quelques noms des Fans de votre page " Cercle Généalogique de Constantine" :

Bensaid
Benyamina
Bentchicou
Belguechi
Bentobbal
Bramki
Mechri
Benabdallah
Filali
Bencharif
Belhadj Mostefa
Benlabiod
Benmahmoud
Louadfel
Bestandji
Kherouatou
Beneloucif
Lakehal
Benhamadi
Belguedj
Bendib
Koutchoukali
Haddad
Zerguini
Amine Khodja
Redouane
....

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غير معرف يقول...


اللجنة التنفيدية
2015 محافظة تظاهرة قسنطينة عاصمة للثقافة العربية
مقر اللجنة شارع زيغود يوسف, القصبة,عمارة فرع أ , قسنطينة
الولاية سابقا
الهاتف : +213 (0) 31.87.22.41
فاكس : +213 (0) 31.87.22.56
البريد الالكتروني
info@qasantina2015.org

غير معرف يقول...

عد القرارات التالية:
- صناعة التماثيل و الاصنام
- ترخيص بيع الخمور بالجملة و التجزئة
- منع الحجاب في: القنوات التلفزيونية العمومية, الشرطة, الجمارك...
- عدم الترخيص للبنوك الاسلامية و الزام المواطنين بالتعامل بالربا
- منع تجمع التبرعات في المساجد يوم الجمعة

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نطالب بحماية الأقليات المسلمة في الجزائر !

غير معرف يقول...

http://www.echoroukonline.com/ara/articles/240005.html
http://jawahir.echoroukonline.com/articles/2138.html

غير معرف يقول...

http://www.elwatan.com/edito/la-dimension-manquante-16-04-2015-292498_171.php
http://www.elwatan.com/actualite/point-de-vue-pour-des-capitales-culturelles-qui-enrichissent-la-personnalite-algerienne-16-04-2015-292538_109.php