La vie d’une famille algérienne est devenue un enfer à cause du chef de famille dont le cas a été découvert par hasard. En effet, il a été avéré que « l’imam Daoud » est en fait de confession juive, et qu’il a trompé de nombreuses personnes jusqu’au point de diriger la prière dans une mosquée qui se trouve dans les limites ouest de la capitale. Ceci n’est pas le scénario d’un film d’espionnage, mais bien un fait réel, avec le témoignage de la célèbre avocate Fatma Zohra Ben Brahim qui a plaidé en faveur de la femme de « l’imam juif » pour qu’elle obtienne le divorce.

Dans un entretien avec El Khabar, l’avocate a insisté sur le fait que la mise en lumière de cet incident dangereux va de paire avec la nécessité d’attirer l’attention des parties concernées sur le danger du mariage mixte à l’ombre des « facilitations » apportées par le dernier amendement du code de la famille dans son article 31, qui stipule : « le mariage de la musulmane avec un non-musulman est interdit provisoirement après qu’il ait été interdit dans l’absolu ».

Les détails de l’affaire remontent, selon la version de l’avocate Ben Brahim, aux années 90 lorsque la victime jouissait encore de sa vie conjugale et remplissait convenablement son rôle de bonne épouse, ce qui l’amenait à exécuter les demandes étranges de son mari qui lui demandait chaque samedi de préparer un plat de couscous avec du lait caillé sans préparer de sauce, et il lui recommandait également de rincer un voile bleu et de l’étendre sous le soleil. Le plus important est qu’il lui interdisait d’apparaître devant ses invités ou même de s’approcher de la pièce où ils se trouvaient. Avec le temps, la malheureuse a compris que son mari activait secrètement dans le parti dissous, d’autant plus qu’il portait une barbe.

Cependant, les choses ont pris subitement une drôle de tournure un samedi lorsque la benjamine de l’épouse a eu une forte diarrhée, ce qui a nécessité
 de la transporter vers les toilettes de la maison qui se trouvent près de la salle des invités, et c’est là que l’épouse a été surprise d’entendre des paroles incompréhensibles provenant de cette pièce.

Devant la gravité de la situation, la malheureuse a contacté son frère pour l’informer de ce qu’elle a entendu et les services de sécurité ont été contactés, ces derniers ont chargé l’épouse de placer un magnétophone à l’intérieur d’un vase dans la salle des invités, et quelle fut la surprise après l’analyse de la casette, car l’époux-imam était en fait un juif qui exerçait avec ses invités les cultes juifs chaque samedi.

Il s’est avéré qu’il ordonnait à sa femme de placer un voile bleu pour indiquer à ses invités que le lieu est sûr, alors que la plat de couscous sans sauce s’explique par le fait que les juifs n’allument pas de feu et ne mangent pas de viande le samedi, mais ce qui est préoccupant est la manière avec laquelle il a pu s’échapper avec son groupe lorsque les services de sécurité ont essayé de l’arrêter ? Lorsque l’avocate Ben Brahim a été interrogée sur le sujet elle a déclaré : « c’est la question à laquelle je n’ai pas trouvé de réponse. La famille de ma cliente m’a informée qu’elle n’a pas vu le mari en fuite depuis que son cas a été découvert ». L’avocate Ben Brahim a ajouté « la plainte a été déposée pour le motif de l’abandon familial, et après avoir adressé plusieurs correspondances au mari à l’adresse conjugale sans réponse, la victime a obtenu la feuille du divorce ».

Dans le même contexte, El Khabar a interrogé un expert militaire à la retraite sur la réalité de « l’infiltration » des groupes armés par des personnes de religion et de nationalité étrangère, et il a assuré « l’existence d’infiltrations de ce genre, car des étrangers ont effectivement été déférés devant la justice pour des affaires similaires ».

R. Belaâmri