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Projet des 1000 logements type LPA de l’Ex-Batigec

Le wali promet d’intervenir dans une semaine

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le 29.08.17 | 12h00 Réagissez

Des dizaines de souscripteurs au programme des 1 000 logements type LPA, à l’UV 15 dans la ville de Ali Mendjeli, confié au promoteur Benhamadi (Ex-Batigec) ont protesté, hier matin, devant le cabinet du wali, pour faire part de leur problème au nouveau chef de l’exécutif.

En exprimant leur ras-le-bol, ils demandent son intervention dans les plus brefs délais afin de booster les travaux du projet, qui traîne depuis des années. L’objet primordial de cette manifestation, selon les 70 inscrits présents sur place, est de demander, par le biais du wali, au promoteur de respecter ses engagements envers les souscripteurs et de renforcer le chantier durant les prochains jours. Plus précis, les protestataires ont affirmé que les entreprises sous-traitantes avec le promoteur Benhamadi ont abandonné le chantier faute de paiement, car ce promoteur leur doit des créances estimées à 11 milliards de centimes. «Le PDG de la société Benhamadi nous a promis, il y a trois semaines, de payer les créances des entreprises sous-traitantes estimées à 11 milliards de centimes à travers Travocovia (filiale de Benhamadi), afin de reprendre le chantier qui est à l’arrêt depuis des mois», a déclaré Adlène Belatrache représentant des souscripteurs. Et d’ajouter : «Malheureusement Travocovia n’a payé que 30% de ces créances, ce qui a poussé les entreprises de réalisation à abandonner de nouveau les travaux, dont le taux d’avancement ne dépasse pas les 25%.» Pour ce qui est des équipes mobilisées au niveau du chantier, le représentant des souscripteurs a estimé que leur nombre est insuffisant pour achever le projet dans les délais. «Pour la réalisation de 1 000 unités, le promoteur n’a engagé que 50 employés.
Ce qui est inadmissible, illogique et insuffisant. Nous demandons à Benhamadi de redoubler le nombre des travailleurs sur les lieux afin de livrer le projet dans les délais déterminés dernièrement», a martelé M. Belatrache. Pour conclure, les représentants des protestataires ont été reçus par le chef du cabinet du wali. Ce dernier leur a expliqué que le wali va étudier leur dossier tout en promettant d’intervenir dans une semaine pour régler ce problème. 
Yousra Salem

Surcharge dans les maternités du CHU et de Sidi Mabrouk Tyrs

Une moyenne de 400 évacuations par semaine

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le 29.08.17 | 12h00 Réagissez

Malgré les mesures prises par le ministère de la Santé concernant les gardes durant la saison estivale au niveau des services de maternité dans les grands hôpitaux, il demeure très difficile de gérer la surcharge dans les services gynéco-obstétrique dans les différents établissements de santé de la wilaya de Constantine, notamment qui connaissent une forte affluence.

On citera particulièrement les maternités des principaux hôpitaux de la ville, soit le CHU Dr Benbadis et celui de Sidi Mabrouk. En dépit de la disponibilité des moyens matériels et du personnel médical au niveau des établissements de santé des autres wilayas de l’Est, les transferts et les évacuations anarchiques persistent toujours, tout en rendant l’activité plus pénible au sein de ces deux établissements publics. Selon Mohamed Adil Daâs, directeur de la santé et de la population par intérim, «ces deux structures reçoivent durant l’été une moyenne de 400 évacuations par semaine».
«Les patientes, dont la majorité ne nécessite pas une prise en charge urgente ou délicate, sont transférées systématiquement des wilayas limitrophes vers Constantine sans prévenir l’administration, ce qui ne manque pas de causer des difficultés dans la prise en charge, même si l’accueil se passe dans de bonnes conditions», notera-t-il. La même responsable a ajouté que cette situation de surcharge ne connaît pas une diminution remarquable par rapport à l’année dernière, en dépit du tableau de gardes établi le 13 août en cours pour assurer les accouchements dans de bonnes conditions. «Nous avons fait appel à tous les médecins et à toutes les sages-femmes, même ceux des polycliniques pour assurer les gardes au niveau des hôpitaux les plus visés. La wilaya de Constantine a enregistré durant l’année écoulée 37 000 naissances, dont 25% ne sont issues de la wilaya de Constantine. Pour le CHU Dr Benbadis, 40% des femmes qui accouchent viennent des autres wilayas.
La situation n’a connu aucun changement ni la moindre amélioration, les transferts anarchiques, effectués sans aucun respect de la réglementation régissant les évacuations d’une wilaya vers une autre, persistent toujours et pénalisent le personnel», a-t-il regretté.  Et d’ajouter : «Heureusement que nous n’avons enregistré aucun incident pour l’heure, face à cette surcharge et ces transferts continus».  Pour ce qui est du respect des gardes par les médecins et les sages-femmes, M. Daâs a dit : «Je n’ai pas un chiffre pour le moment, et le bilan sera présenté au début du mois de septembre au DSP qui est habilité à vous communiquer le nombre des médecins, qui ont répondu favorablement à la décision du ministre». Le même responsable a affirmé qu’en signe de solidarité avec leurs collègues, plusieurs médecins se sont rapprochés des directions des hôpitaux, pour proposer leurs services. 
Yousra Salem

Passage souterrain de la place du 1er novembre

Une décharge en plein centre-ville

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le 29.08.17 | 12h00 Réagissez

Le décor est repoussant, exécrable. De passage devant le siège de la Grande Poste à la place du 1er Novembre 1954, les Constantinois sont choqués par cette image désolante qui s’offre à leurs yeux à l’entrée du passage souterrain.

Une décharge est née en plein centre-ville, avec toutes les mauvaises odeurs qui incommodent les piétons. Alors que toutes sortes de détritus, de déchets, de canettes de bière et autres objets jetés s’amoncellent juste devant les portails, des coins ont même été transformés en urinoirs. «C’est inacceptable ce qui se passe dans cette ville, on ne peut même pas faire visiter des étrangers de peur qu’ils soient ahuris par cette image ; je m’interroge vraiment que font les responsables de la mairie», s’indigne un fonctionnaire. Une question que se posent de nombreux Constantinois qui déplorent l’état dans lequel ce trouve le passage souterrain, détourné il faut le rappeler de sa vocation, pour devenir un espace commercial exploité dans l’anarchie totale.
Ce qui a causé l’inévitable incendie qui était déjà prévisible au vu de la situation catastrophique qui régnait à l’intérieur, alors que les responsables de la wilaya n’ont jamais pensé prendre des mesures, malgré les multiples rapports des services de la Protection civile. Depuis sa fermeture suite au violent incendie qui l’a ravagé le vendredi 10 avril 2015, le sort du passage souterrain demeure encore inconnu. Aucune mesure n’a été prise à ce jour concernant l’issue des locaux commerciaux officiels ouverts depuis sa réalisation dans les années 1980. Les responsables de la commune observent toujours le silence, et aucune partie ne semble capable de prendre la moindre décision, alors que le lieu connait une sérieuse dégradation. Ayant coûté un énorme budget, le passage souterrain n’aurait servi à rien, alors qu’il pourrait être réaménagé pour être judicieusement exploité pour abriter plusieurs activités non commerciales dans le respect des normes de sécurité.
Arslan Selmane

Mercuriale à Constantine

Brusque flambée des prix à l’approche de l’Aïd

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le 30.08.17 | 12h00 Réagissez
Brusque flambée des prix à l’approche de l’Aïd

A quelques jours de l’Aïd El Adha, la mercuriale à Constantine est encore une fois, pour ne pas déroger à la règle établie depuis quelques années, chamboulée par la flambée subite des prix des fruits et légumes.

Une virée aux marchés Sidi Mabrouk supérieur et celui de Daksi nous a permis en effet de constater que les prix de certains légumes très demandés en cette période festive ont connu une augmentation sensible. À titre indicatif la pomme de terre est vendue à 55 DA contre 40 DA il y a quelques jours. D’autres produits, dont certains de saison, n’ont pas été épargnés par cette augmentation. Le poivron est à 80 DA, la tomate varie entre 80 et 90 dinars, selon la qualité, et les carottes à 75 DA alors qu’ils se négociaient respectivement à 40, 45 et 50 DA la semaine passée. La laitue est cédée actuellement à 180 DA alors que les courgettes et le piment vert affichent les 190 DA contre 120, 90 et 130 DA il y a à peine quelques jours.
Plus élevés encore sont les prix des fruits. Le prix du raisin, des pêches, de la nectarine a sensiblement augmenté. Le raisin de bonne qualité à titre d’exemple et qui était cédé à 170 DA le kilogramme est passé hier à 250 DA.
Ce constat montre bien que les niveaux des prix ne répondent à aucune logique et n’ont aucun rapport avec les coûts ou les prix à la production. Interrogé sur les raisons de cette récente augmentation un marchand de fruits et légumes du marché de Daksi affirme que les gens de sa corporation ne sont aucun cas responsables de cette hausse des prix et que ses causes sont à chercher ailleurs selon lui. Il nous dira en substance : «La rente prélevée aux différents stades de la distribution profite en premier lieu aux intermédiaires et, dans une moindre mesure, au producteur qui commercialise sa production. Nous, les commerçants, nous nous contentons d’une petite marge bénéficiaire», avant d’ajouter : «Il est vrai aussi que les différents intermédiaires et la spéculation ont toujours eu le dernier mot sur le cours des fruits et légumes. Les marchés de gros et de détail restent en dehors de toute réglementation et de tout contrôle». 

F. Raoui

 

Abattage des moutons durant l’aïd

Un manque d’hygiène et des responsables sur leurs gardes

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le 31.08.17 | 12h00 Réagissez

En prévision de l’Aïd El Adha, la wilaya de Constantine connaît depuis quelques jours une ambiance particulière.

Les autorités locales, sur le qui-vive, sont mobilisées, pour éviter le scandale de la putréfaction de la viande survenu l’année dernière. En plus des journées de sensibilisation et des points de vente organisés, une quarantaine de vétérinaires sont mobilisés dans tous les abattoirs de la wilaya. Mais en fait, ces mesures seront-elles suffisantes ? Nous avons tenté de le vérifier sur le terrain, en effectuant une visite à l’abattoir communal de Constantine, rouvert en mars dernier, après une opération de réhabilitation menée l’année écoulée.
Sur place, les travaux de rénovation de l’infrastructure, d’une capacité d’environ 300 bêtes, sont imperceptibles. Une chaussée crevassée par endroits, des salles de matériel qui semblent ne pas avoir été nettoyées pendant des jours et des murs de la chambre de service sales et dégradés.
Un constat frappant, où les conditions d’hygiène sont défaillantes et le manque d’un entretien quotidien est remarquable. Malheureusement, face au manque d’abattoirs, plusieurs personnes sont venues s’informer sur les horaires et les frais d’abattage. Certains estiment que cet abattoir est plus sûr qu’ailleurs. «Les lieux sont nettoyés quotidiennement, après chaque abattage.
D’autant plus que cet endroit est le plus sûr, car il est doté d’un égorgeur et de vétérinaires pour contrôler la qualité de la viande. En plus, nous avons un incinérateur pour nous débarrasser de la viande impropre à la consommation», a tenté de rassurer un employé rencontré sur place. Et d’ajouter : «En plus, nous sommes en train de peindre le mur d’enceinte de l’abattoir, en prévision de l’Aïd.» Interrogé sur cette situation, le directeur des services agricoles de la wilaya (DSA), Yassine Ghediri, affirme : «Comme vous le savez, ces abattoirs appartiennent aux collectivités locales et nous ne sommes qu’un service technique qui assure le contrôle sanitaire de la viande. Mais, nous visitons ces lieux à travers nos services, qui font partie de la commission des bureaux d’hygiène communaux (BHC), en faisant appel aux P/APC afin d’intervenir et de lever les contraintes qui se posent». Et d’insister : «Nous intervenons au cours de toute l’année et pas seulement durant l’Aïd.
Malheureusement, nous manquons d’établissements conformes dans la wilaya et nous n’avons pas d’autres alternatives. Si nous fermons ces abattoirs, nous allons ouvrir une brèche à l’abattage clandestin. Nous sommes tenus de garder un œil sur les bêtes abattues et tous les produits proposés au consommateur.» Le DSA a ajouté que plusieurs communes ont œuvré pour régler les problèmes qui se posent dans les abattoirs. Il a poursuivi : «L’état du cheptel dans la wilaya est très satisfaisant. Nous n’avons enregistré aucune pathologie à déclaration obligatoire qui peut  menacer la santé publique. Des vétérinaires seront présents dans les deux abattoirs et  les sept tueries de la wilaya, en plus d’une permanence au profit de la population dans chaque daïra».
Yousra Salem

 

Nadi Tayarane Qacentina

Une première consécration pour 10 élèves

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le 31.08.17 | 12h00 Réagissez
Une première consécration pour 10 élèves

Ils étaient pleins de bonheur, de joie et de bonne humeur, dans l’après-midi de mardi dernier, lors d’une belle cérémonie organisée en leur honneur à la salle des fêtes La Pineraie des Quatre chemins.

Eux, ce sont dix élèves, dont deux filles, de l’aéroclub de Constantine «Nadi Tayarane Qacentina», qui ont reçu des certificats appelés «Licence de pilote privé théorique». Une rencontre marquée par une belle ambiance familiale, sous la présidence de Kamel Chebouki, instructeur pilote et commissaire de vol à l’aéroclub de Constantine, en présence des membres du club. «Après deux promotions sorties en 2016, celle-là est la troisième pour 2017, soit qu’en deux ans, 35 élèves ont reçu leur licence, dont sept filles. L’examen dirigé et suivi par la direction de l’aviation civile et de la météo, tenu le 29 juin dernier, sanctionne une formation théorique de trois mois au niveau de l’aéroclub de Constantine», notera Kamel Chebouki. Pour ceux qui veulent obtenir le «certificat de pilote privé d’avion», ils auront à suivre une formation pratique de 50 heures de vol.
Ce qui leur permettra de piloter des avions de pas plus de sept passagers. «Nous avons deux petits avions que nous venons de rénover et qui seront prêts à servir après le contrôle des services techniques de Verital, pour obtenir le certificat de navigabilité, ainsi nous pourrons lancer la formation pratique avec deux instructeurs vers la fin du mois de septembre en cours pour nos élèves», poursuit notre interlocuteur. L’aéroclub de Constantine ambitionne ainsi d’entamer vigoureusement sa saison pour la formation de pilotes privés d’avions, en attendant d’avoir plus de moyens à l’avenir.
Arslan Selmane

Trois mois après l’incendie de Rahbet Ledjmal

L’anarchie règne toujours

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le 31.08.17 | 12h00 Réagissez
 
 Les autorités sont appelées à être plus fermes
Les autorités sont appelées à être plus fermes

Il y a trois mois, presque jour pour jour,  dans la soirée de dimanche 28 mai 2017, un important incendie s’est déclaré dans un centre commercial à la place Benhammadi Mohamed Ameziane, plus connue par Rahbet Ledjmal (place des Chameaux).

D’importants dégâts ont été signalés dans un lieu marqué par une anarchie urbanistique, où les bazars naissent et fleurissent en violation de la réglementation, notamment pour un site faisant partie du périmètre de la vieille médina, classé patrimoine national. Les services de la Protection civile avaient évoqué aussi les difficultés rencontrées lors de l’intervention. Personne n’ignore que Rahbet Ledjmal est un des hauts lieux du commerce informel à Constantine. Un espace squatté à longueur de journée par des foules de jeunes vendeurs qui ont fini pas squatter même la voie publique.
Cet incident avait été saisi pour chasser ces vendeurs informels, qui ne cessent de causer des désagréments pour les passants et même pour les travailleurs des institutions situées sur la place du 1er Novembre 1954 (La Brèche). Sur la place des Chameaux, l’activité avait repris dans le centre commercial, dont une grande partie avait été ravagée par les flammes. A l’intérieur, de nombreux locaux sont ouverts au sous-sol et au rez-de-chaussée, mais les deux autres étages sont encore fermés. Les traces du sinistre sont encore visibles et les travaux de rénovation sont en cours. Ce centre commercial est en réalité une vieille bâtisse coloniale devenue en quelques années un grand bazar.
Trois mois après, nous sommes revenus sur les lieux, où pratiquement rien n’a changé. Les vieux réflexes ont toujours la peau dure. Hier encore, les escaliers du Théâtre régional de la ville étaient investis par des nuées de badauds, ceux qui n’ont rien à faire de leur journée, mais ceux aussi qui se sont spécialisés dans le commerce florissant des canaris et des chardonnerets. Un décor qui n’est pas beau à voir, surtout sur ces marches salies par toutes sortes de déchets. A l’entrée de la rue Rachid Hanoune, située entre le TRC et le siège de la BNA, et quoiqu’une barrière métallique ait été installée pour empêcher le débordement de la foule, avec une présence permanente des agents de l’ordre, c’est une anarchie indescriptible qui y règne.
Cette artère est devenue un marché à ciel ouvert, où des bicoques de vendeurs de téléphones portables, et autres étals de fortune de prêt-à-porter sont installés au milieu de la chaussée. La circulation est très difficile. On imagine déjà ce qui pourrait se passer en cas de sinistre, ce qui pourrait rendre encore plus difficile une intervention de la Protection civile. De leur côté, les cambistes sont encore présents sur la place, en dépit de toutes les sorties opérées par la police, il y a quelques semaines. Leur activité continue toujours. Sur le côté, à la rue des Frères Ahsane, la foule des vendeurs informels ne semble guère inquiétée, en ces journées précédant la fête de l’Aïd El Adha, où l’activité commerciale atteint ses pics, par une chaleur étouffante. La circulation automobile et piétonne devient un véritable calvaire. En fin de compte, tout ce qui a été fait, il y a trois mois, n’était qu’une mesure circonstancielle.
Les conditions d’un désastre persistent toujours à Rahbet Ledjmal. Les autorités de la wilaya sont appelées à agir fermement pour prévenir une catastrophe.                                                                     
Arslan Selmane

Gestion de la gare routière est de Constantine

Un contrat qui expire et une APC qui «ronronne»

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le 05.09.17 | 12h00 Réagissez
 
 Le laisser-aller devient la règle au siège du boulevard Zighoud Youcef
Le laisser-aller devient la règle au siège du boulevard...

Depuis plus d’un mois, le contrat signé entre la Sogral et la commune de Constantine pour la gestion et l’exploitation de la gare routière Sahraoui Tahar a bel et bien expiré.

La Sogral est toujours présente sur les lieux, alors que rien n’a été prévu pour le renouvellement du contrat. Aujourd’hui, les commerçants de la gare routière est demandent à la commune d’honorer ses engagements, notamment les promesses du maire, en récupérant l’établissement. Mais il semble que ni le maire ni les élus ne sont préoccupés par cette situation de déliquescence qui règne dans cette structure.
Nous avons tenté, hier, de joindre le maire, Mohamed Rira, à son bureau pour avoir plus de détails. Nous avons essayé à plusieurs reprises de l’avoir sur son téléphone portable. Nous lui avons même adressé un sms, mais en vain. Nous avons même posé la question à certains responsables de la mairie, qui semblaient ignorer complètement ce qui se passe. Il paraît que tout le monde est emballé par les prochaines élections locales, et personne n’est au courant des affaires de la ville.
Pour rappel, la commune de Constantine a signé, en août 2016, une convention d’une année avec la Sogral, dans le but d’améliorer la gestion de l’infrastructure. Quelques mois plus tard, il a été constaté sur place que cette entreprise n’a pas respecté les chapitres cités dans le contrat, et mène une gestion désastreuse au niveau de la gare. Face à ce constat, les élus ont demandé lors de plusieurs sessions ordinaires de l’APC de ne plus renouveler le contrat et de récupérer les lieux, à partir d’août dernier. Malheureusement, après plus d’un mois de l’expiration du contrat, la commune demeure les bras croisés et refuse de prendre une décision ferme.
Selon une source à l’APC, aucune perspective d’avenir pour la gestion de la gare n’a été tracée par les services de la commune pour mettre fin à l’anarchie qui règne. En plus, d’après la même source, la commune n’a pas demandé officiellement à la Sogral des comptes à rendre. «D’autant que tout est laissé dans l’incertitude. Pourquoi la commune n’a-t-elle pas réagi au moment où le contrat a expiré ? Va-t-elle renouveler la convention ? Sachant qu’elle continue d’assurer le paiement des factures de l’eau et de l’électricité de la gare, à la place de la Sogral. Ces factures sont estimées à un minimum de 3 milliards de centimes», a conclu notre source. Pour leur part, les commerçants estiment que la situation est pire que celle des années précédentes. Ils demandent au maire de prendre au sérieux le problème et d’intervenir pour que cette entreprise quitte les lieux.
Yousra Salem

 

Terre-plein du boulevard de la Soummam

Quand le béton remplace la pelouse

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le 07.09.17 | 12h00 Réagissez
 
 l A cause d’un passage traversé par les piétons, face à la gare routière, un EPIC communal a décidé de «gâcher» plus d’un kilomètre de gazon.
l A cause d’un passage traversé par les piétons, face...

Des habitants de la ville de Constantine étaient surpris et déçus à la fois, en s’apercevant, lundi dernier, que des agents de la commune remplaçaient la pelouse déposée sur le terre-plein du boulevard de la Soummam par le béton imprimé.

Ces travaux engagés par l’EPIC communal chargé des espaces verts (Edevco) ont suscité la colère et les réactions des citoyens, qui s’interrogent sur la raison pour laquelle cette entreprise communale a procédé ainsi. Pour sa part, Fateh Madoui, directeur de l’EPIC concerné, a justifié le remplacement du gazon par le béton. «La pelouse a été abîmée à plusieurs reprises par les passants, qui traversent des deux côtés de la route sans utiliser la passerelle. Il est devenu inutile de la refaire à chaque fois», a-t-il expliqué. Et d’affirmer: «Même les maintes sensibilisations organisées au profit des piétons ont été vaines. Les gens continuent de traverser ce terre-plein en détériorant la pelouse qui coûte beaucoup d’argent. Alors nous avons décidé de placer le béton imprimé  en face de l’arrêt de bus jusqu’à la clinique El Mehdi, en attendant de trouver une solution avec les services de la direction des transports.»
Pour ce qui est des citoyens, certains ont estimé qu’il s’agit là d’un véritable gâchis. Ils estiment aussi que cet agissement maximise les accidents en encourageant les gens à traverser une route aussi dangereuse, où il n’existe pas de ralentisseurs. Pour eux, ce n’est qu’une manière de céder à ceux qui ne respectent pas le code de la route. D’autre part, si l’argument de M. Madoui est recevable pour cette portion de la route, c’est-à-dire entre l’arrêt de bus et l’entrée de la gare routière Est, il bute par contre sur le fait que l’Epic a bétonné près d’un kilomètre et demi. Le plus étonnant dans cette affaire est ce manque d’harmonie et de coordination entre les directions exécutives et les services de la commune de Constantine. Contacté en effet par El Watan, le directeur des réalisations au niveau de la commune ignorait complètement l’existence de ces travaux. Pis encore, il a affirmé qu’«il s’agit d’un chantier de la DUC ou de la DTP».
Yousra Salem


Dissolution de Magrofel de Constantine

La déroute de l’APC

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le 07.09.17 | 12h00 Réagissez

Quelques semaines seulement avant la fin de son mandat, l’APC de Constantine est en pleine déroute au vu du bilan désastreux de sa gestion des affaires de la commune. Le dossier, parmi tant d’autres, qui a révélé toutes les défaillances de la mairie et qui a fait couler beaucoup d’encre est celui de la dissolution de l’entreprise du marché de gros de fruits et légumes (Magrofel) de la zone industrielle Rhumel.

Ce dossier épineux cache en réalité beaucoup de dépassements et toute l’inconséquence du maire M’hamed Irar et son staff. Lors d’une visite effectuée hier sur les lieux, les employés et les commerçants rencontrés par El Watan n’ont pas manqué d’afficher leurs inquiétudes. Ils ont affirmé que c’est l’anarchie totale au niveau de la commune, surtout après l’annonce de la dissolution de l’entreprise. «Pourquoi dissoudre cette entreprise ? Nous avons proposé d’augmenter le loyer des locaux de manière raisonnable pour répondre à la décision de la tutelle, concernant la revalorisation du patrimoine. Malheureusement le maire a refusé de répondre à nos doléances et veut donner ce marché à un investisseur privé», a déclaré l’un des marchands.
Les concernés estiment qu’une augmentation de 100 % ne pénalisera en aucune manière le commerçant, car le loyer d’un local est à 6 000 DA TTC par mois. Pour ce qui est des droits d’entrée, ils ont ajouté qu’ils déboursent pour un camion plein 800 DA et pour une camionnette 600 DA. Les commerçants tourmentés s’interrogent sur la raison pour laquelle ce maire refuse de négocier le prix du loyer avec eux, alors qu’il le fait avec les investisseurs.
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Plus précis, ils ont évoqué les délibérations de l’APC quand le maire a demandé de diminuer le prix, car les entrepreneurs ont boycotté l’établissement mis aux enchères. Pour les employés, la situation est plus compliquée. Ils ont estimé qu’il y a  anguille sous roche. Parce que, d’après eux, une dissolution ne concerne que les entreprises défaillantes, ce qui n’est pas le cas de Magrofel. Pis encore, ils réclament une explication sur le refus affiché par le maire d’augmenter le loyer ou de désigner un liquidateur depuis la dissolution de l’entreprise. «La commune sera obligée d’indemniser les vendeurs qui ont des fonds de commerce et les employés de Magrofel après leur licenciement. Pourquoi les responsables concernés ne veulent-ils pas agir conformément à la réglementation. Tout se fait de manière ambiguë», a lancé l’un d’entre eux.

Le jeu ambigu de l’APC  
Rappelons que tout a commencé suite à la note du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales concernant la revalorisation du patrimoine communal. Les élus, sous la pression des walis, ont décidé d’augmenter le loyer de 1000%, provoquant plusieurs mouvements de protestation. Mais l’APC ne s’est pas arrêtée là. Sautant sur cette occasion en or, elle a procédé à la dissolution de Magrofel, qui a été loué à 200 millions de centimes par an, au lieu d’augmenter le prix du loyer. Au mois de janvier dernier, la décision de la dissolution a été prise, et un liquidateur devait être désigné en 30 jours, selon la réglementation.
Un mois plus tard, lors d’une session ordinaire de l’APC, le maire avait déclaré que Magrofel serait mise aux enchères pour un prix de départ de 80 millions de dinars, sans la désignation d’un liquidateur. En mai, lors d’une autre session de l’assemblée, le maire avait demandé la révision du prix à 50 millions de dinars. Pour sa part, le secrétaire général de la commune, Boukhalfa, avait déclaré : «Le marché a été mis trois fois aux enchères et l’opération était toujours infructueuse. Pour cette raison, la commission a décidé de diminuer l’enveloppe à 50 millions de dinars.
Pour ce qui est de la dissolution de l’entreprise Magrofel, le liquidateur sera désigné cette semaine.» À ce jour rien n’a été fait. Pourtant, l’ex-wali, Kamel Abbes, avait adressé une correspondance au P/APC à propos de cette dissolution. Selon une source proche du dossier, il a été mentionné : «L’entreprise sera dissoute à condition que vous assumiez tous les engagements conséquents de cette dissolution.» Il a écrit également au maire, toujours selon notre source, pour que ce dernier mobilise une commission composée d’administrateurs, pour établir un inventaire physique et comptable de l’établissement. A ce jour, rien n’a été fait. Le marché fonctionne pourtant, mais de façon «informelle» puisque le P/APC signe des sursis d’un mois d’occupation au profit de Magrofel, afin d’assurer l’activité des commerçants sur les lieux. En toute illégalité !
Une entreprise dépendante administrativement
L’APC a signé, il y a des années, un contrat pour louer les lieux à Magrofel, selon les informations de notre source. Depuis, cette entreprise s’occupe de toutes les charges, notamment le paiement des salaires des 38 employés, le camion de décharge, la maintenance, les factures de l’électricité et de l’eau. Cela, sans la moindre aide de la commune. Ce qui est aberrant, c’est que cet établissement n’est autonome que sur le plan financier.
Car, contrairement au statut de l’entreprise et au code du commerce, le conseil d’administration est composé «des vice-P/APC». Pour ce qui est du directeur, il assure le poste de secrétaire du conseil d’administration. Donc à qui incombe-t-on l’échec de Magrofel ? Pourquoi l’APC refuse-t-elle de désigner un liquidateur ? Sinon, pourquoi ne pas annuler simplement la délibération de la dissolution ? Quelles sont les intentions des responsables concernés par ce problème ? N’est-il pas temps d’ouvrir une enquête sur la gestion et les décisions de cette APC ? De nombreuses questions demeurent en suspens. Pour avoir la version des responsables de Magrofel, nous nous sommes rapprochés de l’administration. Malheureusement, personne n’a voulu faire la moindre déclaration à ce sujet.                              


Yousra Salem


Déviation entre Bab el Kantara et Sidi Mabrouk

Le projet a-t-il été abandonné ?

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le 09.09.17 | 12h00 Réagissez

Les travaux de réalisation d’une déviation entre le quartier Bon pasteur, à Sidi Mabrouk inférieur, jusqu’à Bab El Kantara, à proximité du lycée Khaznadar, après la fermeture du Chemin forestier entre Bab El Kantara et Sidi Mabrouk, semblent piétiner depuis des années pour ne pas dire que le projet a été carrément abandonné.

La situation financière et administrative (avenants en souffrance) de la société brésilienne Andrade Guttierrez en charge du projet est-elle la principale cause de l’arrêt du chantier comme l’évoquent certaines sources proches du projet, ou bien des difficultés techniques rencontrées par l’entreprise au cours de la réalisation des travaux sont-elles derrière le retard enregistré ? C’est ce que nous avons tenté d’éclaircir en sollicitant le directeur des travaux publics de la wilaya de Constantine, mercredi et jeudi derniers en nous rendant au siège de la DTP pour le voir, puis en téléphonant plusieurs fois afin d’obtenir un rendez-vous. Des tentatives qui se sont avérées vaines puisque le directeur des travaux publics n’a pas souhaité nous rencontrer.
Toujours est-il, et en dépit du refus du DTP de Constantine de s’exprimer sur ce sujet, nous avons réussi tout de même à glaner quelques éléments d’informations auprès de collaborateurs algériens de l’entreprise brésilienne, lesquels indiquent qu’effectivement des problèmes d’ordre financier, notamment le non-règlement de certaines situations et d’avenants par le maître d’ouvrage, en l’occurrence la DTP, ont poussé Andrade Guttierrez à abandonner le projet. Selon les mêmes sources, ce dernier, qui, pour rappel, est inscrit à l’indicatif du wali, nécessitait pour être mené à bien de régler certains problèmes rencontrés par l’entreprise réalisatrice et liés à la nature du sol et aux glissements de terrain. «L’entreprise de réalisation avait avancé des solutions pour régler ces problèmes techniques, mais elles n’ont pas été retenues par la DTP de Constantine, ce qui a contraint les Brésiliens à laisser en plan le projet», ajoutent nos sources.
Quant aux habitants, dont les maisons se trouvaient sur le tracé de la déviation, des sources affirment qu’ils ont fait l’objet de mesures d’expropriation et ont été indemnisés. Mais pour les autres, c’est-à-dire ceux qui sont restés, car leurs habitations ne constituaient pas une gêne pour les travaux, ils éprouvent les pires difficultés pour sortir ou accéder à leurs quartiers. Ils attendent toujours que les autorités tiennent leurs promesses de réhabiliter l’ancienne route du Chemin forestier. Il convient de rappeler, en outre, que le retard enregistré par les travaux d’extension du pont Salah Bey n’a pas manqué de pénaliser ces dernières années les habitants des cités situées au nord de la ville, notamment ceux résidant à Sidi Mabrouk et El Mansourah, lesquels ont dû subir au quotidien un véritable calvaire en raison des embouteillages monstres qui se créaient à proximité de l’échangeur de la cité des Castors. Les automobilistes devant se rendre à Ziadia et Djebel El Ouahch ne sont pas en reste. Eux qui éprouvent également et jusqu’à ce jour les pires difficultés sur la route suite au retard enregistré dans la réalisation de la trémie du rond-point de la cité Émir Abdelkader (ex-Faubourg Lamy).
F. Raoui


Mort tragique d’une fille à la cité Soreco

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le 09.09.17 | 12h00 Réagissez


Une fille âgée de 19 ans a été découverte morte, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, à la cité plus connue sous le nom «Soreco», située à proximité de Ziadia. C’est le père de la victime qui a fait la découverte macabre vers 23h, lorsqu’il est allé voir sa fille dans sa chambre. Toute la famille de la défunte était sous le choc. La victime, qui a eu son bac cette année, a été découverte allongée sur son lit, gravement blessée avec les veines des deux poignets tailladées. En constatant qu’elle a succombé à ses blessures, le père a préféré alerter la sûreté urbaine. Des experts de la police scientifique ont été alors dépêchés sur les lieux et une enquête a été diligentée pour déterminer la cause de cette mort tragique. L’hypothèse du suicide s’est vide propagée au sein du quartier, mais la cellule de communication de la sûreté affirme que seule l’enquête et le rapport du médecin légiste pourront déterminer les circonstances et les causes de ce drame. 
Yousra Salem






Inondations à Ibn Badis

Panique des habitants

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le 09.09.17 | 12h00 Réagissez

Le même scénario des dernières inondations survenues à Constantine s’est reproduit jeudi soir dans la commune d’Ibn Badis, plus connue par «El Haria», causant une grande panique chez les habitants et des dégâts matériels dans plusieurs cités.

Après des chutes de pluie d’environ 90 minutes, plusieurs routes et habitations ont été submergées par les eaux, particulièrement dans les cités  Djaâfarou Abdellah, Zoubekri Amar, et des Frères Tayouche. Effrayées, des dizaines de familles ont quitté leurs maisons envahies par les eaux. «Elles se sont réfugiées dans les mosquées et dans d’autres habitations inoccupées dans cette commune avec l’aide de la Protection civile», a déclaré une source de cette agglomération, qui n’a pas manqué d’exprimer sa colère envers les autorités locales. Selon la même source, ces quartiers sont concernés par le programme de restructuration des habitations précaires, affirmant que ces inondations sont la conséquence des lenteurs dans le lancement des travaux et la non-prise au sérieux des dangers que court cette population quotidiennement. «En dépit des mouvements de protestation organisés par les citoyens concernés, les autorités non pas répondu à leur requête dans le but de lancer les travaux d’aménagement rapidement», a-t-elle ajouté. Les habitants sont revenus vers leurs maisons sinistrées hier matin, en constatant que plusieurs équipements électroménagers ont été endommagés par les eaux. Pour avoir le bilan des dégâts et des interventions des pompiers, nous avons tenté de contacter la cellule de communication de la Protection civile, mais personne ne répond.
Yousra Salem

Maison en ruine à la rue Benhlassa Youcef

Une menace sur la voie publique

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le 09.09.17 | 12h00 Réagissez

La situation, que nous avions signalée sur les colonnes du journal, n’a guère changé depuis le mois de novembre 2015, soit il y a près de deux ans. La menace existe toujours à la rue Benhlassa Youcef, située à quelques encablures seulement de la rue Kitouni Abdelmalek.

La bâtisse, aujourd’hui en ruine, avait connu à l’époque un effondrement de son mur extérieur. Heureusement, l’incident survenu à 5h n’avait pas causé de dégâts humains. On avait craint le pire, car la rue est fréquentée quotidiennement par les élèves des écoles primaires, Mohamed El Ghassiri et Asma. Aujourd’hui, l’immeuble de deux étages s’est nettement dégradé avec le temps et les conditions climatiques.
Il a été transformé en décharge à ciel ouvert, où on trouve toutes sortes de déchets solides et de déblais. Il menace de s’effondrer à tout moment, surtout que la rue qui a été fermée à la circulation pendant quelques mois n’existe plus. Des habitations mitoyennes sont encore peuplées, ce qui augmente encore le risque d’une catastrophe. Un constat qui suscite de nombreuses interrogations sur le silence et le laxisme des autorités de la ville, qui n’ont rien fait de concret pour prévenir un danger latent. Pourtant, la bâtisse en question porte toujours une grande croix de peinture rouge sur la porte d’entrée.
Une croix de danger qui rappelle la fameuse opération de démolition des immeubles menaçant ruine dans le quartier de Belouizdad lancée en 2002, et qui avait touché plusieurs maisons, sauf quelques-unes qui continuent toujours de menacer des vies humaines. L’autre question qui se pose aussi avec insistance concerne l’inertie incompréhensible des services de la commune, à leur tête le P/APC, qui n’ont rien fait depuis deux ans pour protéger les habitants et les passants dans ce quartier, alors qu’ils sont, devant la loi, les premiers responsables de la sécurité des citoyens.

Arslan Selmane

Projet de la voie d’accès au Transrhumel

Le Conseil des ministres approuve la réévaluation

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le 10.09.17 | 12h00 Réagissez

Le Conseil des ministres, réuni mercredi, a approuvé la réévaluation du projet de la voie d’accès au viaduc Transrhumel Salah-Bey de Constantine.

Estimée à 4,6 milliards de DA, cette réévaluation permettra l’achèvement des travaux de réalisation de l’ultime voie d’accès de cet ouvrage d’art reliant le quartier des Castor à la méga cité Ziadia, sur les hauteurs de Constantine, ont attesté des responsables locaux, rappelant que ce chantier était à l’arrêt depuis plusieurs mois pour des raisons financières notamment. Les gros œuvres de ce chantier ont été «achevés» et ne reste, a ajouté la même source, que la «consolidation des fondements de l’ouvrage conformément aux solutions arrêtées dans le cadre de l’étude engagée pour remédier au problème du glissement de terrain,  signalé sur une partie de ce tronçon». La réalisation de cette voie de communication faisant jonction entre le Transrhumel et les quartiers nord de la ville, désengagera la circulation sur toute la partie située sur les hauteurs de Constantine et permettra également davantage de fluidité vers l’autoroute Est-ouest via le quartier de Djebel El Ouahch, a-t-on estimé. La réalisation du Transrhumel et des trois voies d’accès déjà opérationnelles avait nécessité un investissement de plus de 30 milliards de dinars, ont informé les responsables de la direction des travaux  publics.

Le projet de Zouaghi relancé ?

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le 10.09.17 | 12h00 Réagissez


Le wali de Constantine Abdessamie Saïdoune a instruit, lors de sa visite au parc citadin de Zouaghi, la directrice de l’environnement de reprendre les travaux d’aménagement dans les délais les plus brefs. Il lui a demandé de contacter, durant cette semaine, le bureau d’études - qui a résilié son contrat dernièrement à cause de l’arrêt des travaux et les changements du plan - afin de reprendre l’aménagement. «Invitez le bureau d’études au cabinet et si nous n’arrivons pas à un point d’entente, nous chargerons les EPIC communaux et de wilaya de ces travaux d’aménagement », a-t-il dit à la directrice concernée.
Cette dernière a exposé au wali un bref historique de ce projet qui traîne depuis longtemps. D’autre part, Le wali a promis de communiquer le reste des détails concernant le budget et les délais de réalisation aux journalistes dans les jours à venir. 

Yousra Salem

Parc urbain de Bardo à Constantine

Saïdoune reviendra-t-il sur les décisions de Abbes ?

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le 10.09.17 | 12h00 Réagissez
 
 à l’image des fissures profondes apparues sur le sol, ce projet qui connaît un retard de deux années 
 et demi, devient un véritable gouffre financier.
à l’image des fissures profondes apparues sur le sol, ce...

Les travaux du parc urbain de Bardo attisent de plus en plus les suspicions, à cause des tergiversations du maitre d’ouvrage (la direction de l’environnement), des augmentations du budget initial et les solutions discutables avancées pour parer au sérieux glissement de terrain apparu sur le site. Lors de sa première visite sur le site,

Abdessamie Saïdoune, wali de Constantine, a assisté à un exposé sur une solution proposée par le bureau d’études afin de stabiliser le sol et empêcher l’expansion d’un profond glissement de terrain. En face de lui, le représentant du bureau d’études et la directrice de l’environnement n’ont pas manqué de critiquer implicitement les décisions de Kamel Abbes. «L’ancien wali a annulé le projet de parking à étages dans le but de minimiser les dépenses (…) Nous avons voulu faire un soutènement, qui est suffisant pour résoudre le problème, mais le wali a refusé et nous a demandé de faire un gabionnage, qui techniquement n’est faisable…», ont-ils soutenu. Sur place, nous avions l’impression d’assister à des tirs croisés sur les décisions de l’ex-chef de l’exécutif local. Les responsables concernés voulaient à tout prix imposer tout ce qui a été annulé par Kamel Abbes, sans révéler les raisons pour lesquels ce dernier a rejeté ces solutions.
Pour rappel, l’étude proposée en juin dernier par ces mêmes responsables «n’était pas sûre à 100 %», de leur propre aveu. Le bureau d’études avait affirmé à M. Abbes qu’il s’agit d’une solution provisoire. Tout en exprimant son insatisfaction voire sa colère, l’ancien chef de l’exécutif avait répliqué en disant : «Vous m’avez présenté une étude qui coûte plus de 7 milliards de centimes, mais elle n’est pas sûre à 100% ! […]Il faut optimiser les dépenses. Je ne vais pas dépenser des milliards pour une solution provisoire, pour ensuite être contraints d’aller vers l’implantation de pieux de stabilisation du sol.»
Pis encore, tout en affichant sa méfiance, Kamel Abbes a accusé implicitement le groupement chargé de l’étude d’avoir voulu imposer l’implantation des pieux, qui coûtent plus cher, de manière directe ou indirecte. Il leur a demandé d’utiliser le budget de manière plus intelligente, en annulant toutes les réalisations qui menacent la stabilité du sol, notamment le parking à étages, la porte géante de l’entrée du parc et autres, dont le coût de réalisation est estimé à 1 milliards de dinars. Il avait instruit également les responsables à prendre des mesures d’urgence pour stabiliser le sol, à savoir la réalisation d’un gabionnage et le traitement de surface, pour rendre l’espace étanche en réalisant un drainage en amont. Des solutions qui avaient pour objectif de réduire l’enveloppe à 3 milliards de dinars, au lieu de 4 milliards de dinars.
Pour ce qui est de la visite d’hier, Abdessamie Saïdoune semblait très convaincu par la solution qui a été proposée par le bureau d’études concernant la stabilisation du sol. Le bureau d’études a défendu farouchement avec la directrice de l’environnement les premières solutions proposées en juin, sans vouloir révéler qu’elles sont provisoires. M. Saïdoune a donné le feu vert à ce bureau d’études pour établir ce qui est bien pour la sécurisation des lieux.
D’autre part, le budget de ce projet, qui s’étale sur une superficie de 65 ha et connaît un retard de plus de deux ans, connaît une augmentation chaque jour. L’on a annoncé à l’actuel wali que cette étude coûte 90 millions de dinars au lieu de 70 millions de dinars, comme il a été affirmé auparavant à M. Abbes. Des coûts sur lesquels l’ancien wali avait émis des doutes. Qu’y a-t-il exactement ? Saïdoune reviendra-t-il sur certaines décisions de Abbes ?
Yousra Salem

Sidi Mabrouk

Des citoyens privés de téléphone depuis près d’une année

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le 11.09.17 | 12h00 Réagissez


Des citoyens du quartier de Sidi Mabrouk supérieur, ceux résidant notamment au niveau des rues Zaouiche Amar et Boulkour Messaoud, se plaignent de coupures de téléphone et d’internet qui durent depuis près d’une année. Une situation qui a été portée à la connaissance des services d’Algérie Télécom à maintes reprises, affirment-ils, sans qu’aucune mesure ait été prise pour le rétablissement des lignes. « À chaque fois que je me déplace à l’agence Algérie Télécom de Daksi pour me plaindre, le responsable du service technique m’assure que ma ligne téléphonique sera bientôt rétablie dès que les travaux de raccordement à la fibre optique en cours dans le quartier seront, selon lui, achevés. Depuis près de six mois, c’est la même histoire qu’on me ressort à chaque fois, mais la situation n’a pas changé», déplore le propriétaire d’un KMS situé rue Boulkour Messaoud, lequel se dit également pénalisé par la coupure de la ligne du fax qui a entraîné un manque à gagner non négligeable pour son commerce. Et d’ajouter : « A l’agence AT de Daksi, ils évoquent pour justifier ces coupures l’opération d’installation de la fibre optique dans le quartier, ce qui est faux puisque ladite opération est achevée il y a bien longtemps. Tous mes voisins ont été d’ailleurs raccordés à la fibre optique et quasiment tous ont basculé vers une nouvelle numérotation, sauf mon kiosque et quelques autres malheureux abonnés du quartier qu’on a visiblement oubliés».                       F. Raoui

F. Raoui

Protection contre les inondations de la ville d’Ali Mendjeli (Constantine)

La moitié du projet sera livrée à la fin de l’année

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le 12.09.17 | 12h00 Réagissez
 
 Les inondations de 2015 sont la conséquence des plans hasardeux de l’Etat
Les inondations de 2015 sont la conséquence des plans hasardeux de...

Deux ans après les inondations ayant frappé la ville d’Ali Mendjeli, le 25 août 2015, causant la mort de quatre personnes et d’importants dégâts matériels, le projet de la protection de cette ville sera-t-il enfin réalisé ? Selon Ferhat Mezghiche, directeur des ressources en eau (DRE) de la wilaya de Constantine, la moitié du chantier sera livrée à la fin de l’année en cours.

Plus explicite, M. Mezghiche a précisé que cette opération compte deux grands volets. Le premier concerne la réalisation d’un pertuis principal (une galerie de 900 m), dont le taux d’avancement a atteint les 70%. «Si nous continuons à ce rythme, cette première partie des travaux sera achevée à la fin de l’année 2017», a-t-il déclaré.
La deuxième tranche du chantier concerne la réalisation des collecteurs circulaires sur 4 km, avec des galeries secondaires de diamètre variant entre 1 600 et 2000 mm. «Le taux d’avancement de ces travaux n’a atteint que  15% à cause du retard enregistré dans le lancement officiel du chantier. Cette partie sera livrée à la fin de l’année 2018», a-t-il souligné. Et de rassurer : «Mais, il est nécessaire de dire qu’une importante partie de ces conduites a été branchée provisoirement afin de protéger la ville contre les inondations et empêcher la stagnation des eaux.» Rappelons que ce projet a été recommandé par le gouvernement suite aux inondations d’août 2015. Il n’a été inscrit qu’en janvier 2017, après de laborieuses négociations entre les ministères des Ressources en eau, de l’Intérieur et des Finances, ayant duré plus d’une année. Malheureusement, à cause d’une bureaucratie pénalisante et parfois inutile, le chantier n’a été lancé qu’en mars 2017. Le DRE a révélé également qu’un nouveau marché du même type sera engagé prochainement.
Notre interlocuteur a avancé qu’une nouvelle étude sur les avaloirs et les conduites à Ali Mendjeli a été entamée en parallèle du lancement des travaux. «Nous avons obtenu une autorisation de programme de 700 millions de dinars suite à ces inondations. Après le lancement des travaux, nous avons constaté que cette opération nous a coûté seulement 400 millions de dinars. Alors, nous avons engagé le reste du budget pour établir une étude approfondie sur toutes les conduites de cette ville», a-t-il affirmé. Et de conclure que toutes les enquêtes sur la nature de ces conduites ont été achevées et cette étude touche à sa phase finale. Une fois le dossier de l’étude remis, d’après toujours ses propos, un autre marché sera lancé.                                                     
Yousra Salem


Université des Frères Mentouri (Constantine1)

Introduction de sept nouvelles Licences professionnelles

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le 13.09.17 | 12h00 Réagissez
Introduction de sept nouvelles Licences professionnelles

De nouvelles offres de formation, qui viendront consolider le socle pédagogique de l’Université Frères Mentouri (UFMC), sont introduites dans le cursus universitaire 2017/2018.

L’institution, qui a fait de la formation professionnalisante son credo, lance pour cette nouvelle année universitaire plusieurs diplômes de grade Licence et Master dans différentes filières. «Avec son potentiel de formation constitué de 59 parcours Licences et 105 parcours Masters, l’université Frères Mentouri - Constantine 1, connaîtra pour la rentrée 2017/2018 de nouvelles offres de formation», nous confirmera Mme Nadia Ykhlef, vice-rectrice, chargée des relations extérieures, coopération, animation, communication et manifestations scientifiques.
Ce sont ainsi sept licences professionnelles (LP) et une formation à recrutement national de type «Master à cursus intégré de licence» dans la filière traduction qui seront dispensées à partir de la rentrée, fixée au 17 septembre en cours. Il s’agit «d’une deuxième licence professionnelle en ‘‘génie industriel et maintenance’’ de la filière électromécanique dispensée au sein de l’Institut des sciences et techniques appliquées (ISTA), une formation à recrutement national de type ‘‘Master à cursus intégré de licence’’ dans la filière traduction, licence professionnelle à recrutement national dans la spécialité : traction électrique, licence professionnelle à recrutement national dans la spécialité : transport et logistique, licence professionnelle à recrutement national dans la spécialité biologie et technologies apicoles, licence professionnelle à recrutement national dans la spécialité procédés et traitement de l’énergie électrique, et enfin une licence professionnelle à recrutement national dans la spécialité : ingénierie automobile», a-t-on détaillé.
Comme à chaque rentrée, la courbe des effectifs pédagogiques affiche une ascension peu ou prou sensible au gré des nouvelles inscriptions et des recrutements d’encadreurs. Sachant que l’opération des inscriptions définitives n’est pas encore clôturée, il est ainsi prévu un quota prévisionnel de 7400 bacheliers qui seront affectés à 21 filières d’inscription, dont 1450 à Sciences de la technologie (ST), 1350 à Sciences de la nature et de la vie (SNV) et 1000 en Droit.
Les disciplines les moins chargées sont la biologie et technologie apicole avec 25 étudiants seulement, précédée par Transports et logistique ou Ingénierie automobile avec 30 nouveaux inscrits chacune. Sur l’agenda de l’UFMC, il est aussi inscrit l’ouverture de plus de 4000 postes pour 99 parcours de formation Master dispensés dans les différentes facultés et instituts dans neuf domaines allant des sciences techniques aux Langues et Littérature. Pour sa part, la formation doctorale n’est pas en reste. Dans ce
registre, il est programmé l’organisation, le 14 octobre prochain, d’un concours d’accès à la formation de 3e cycle (Doctorat) englobant 142 postes répartis sur un éventail de 34 spécialités dans plusieurs domaines et filières.

Effectifs étudiants et enseignants
Toujours selon les statistiques communiquées par le vice-rectorat, l’année universitaire 2016/2017 a connu la sortie de 7059 diplômés dans les 1er et 2e cycles et la soutenance de 284 thèses de doctorat ainsi que 48 mémoires en Magister. Par ailleurs, et suite à l’inscription des nouveaux bacheliers et les prévisions d’inscriptions des étudiants en Master (M1), le nombre total des étudiants qui fréquenteront à la rentrée universitaire 2017/2018 les six facultés et les trois instituts de cette université sera de plus de 34 000 étudiants dans les 1er et 2e cycles dont 7152 en Sciences de la technologie, 6394 en Droit, 5851 en SNV, 184 à l’Institut ISTA. Avec l’introduction de nouvelles spécialités et devant la hausse continuelle de ses nouveaux inscrits, l’université Frères Mentouri est amenée à parer au manque de moyens pédagogiques et effectifs d’encadrement.
D’où le recrutement de 68 nouveaux enseignants au profit des départements qui en ont besoin. «Ces 68 nouveaux enseignants auront à subir une formation et un accompagnement pédagogique universitaires, dont le contenu est défini par l’arrêté ministériel n° 932 du 28 juillet 2016. Ce programme de formation sera suivi par l’organisation d’un séminaire sur l’ingénierie de formation», est-il précisé. C’est la faculté des Lettes et Langues qui aura la part du lion avec l’embauche de 17 enseignants, 9 autres seront affectés à celle des Sciences de la technologie tout autant aux Sciences exactes, entre autres.
Naïma Djekhar

Lycée Ahmed Bey de Constantine

L’établissement dans un état de délabrement avancé

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le 13.09.17 | 12h00 Réagissez

Des parents d’élèves, des enseignants et des élèves du lycée Ahmed Bey, situé à Stah El Mansourah, sont montés au créneau pour dénoncer l’état qu’ils qualifient de «délabrement avancé» dans lequel se trouve actuellement cet établissement.

Un état de dégradation qui ne permet pas, selon eux, d’accueillir cette année encore dans de bonnes conditions les quelque 800 élèves qui y sont inscrits. Ces derniers évoquent à ce propos des problèmes d’étanchéité non résolus depuis des années au niveau des classes situées au troisième étage et également du réfectoire du lycée, à telle enseigne que les plafonds de ces salles risquent, préviennent-ils, de s’écrouler à tout moment. Nos interlocuteurs soulèvent en outre d’autres problèmes, comme des vitres brisées jamais remplacées, ou juste rafistolées avec du contre-plaqué, les portes des salles qui ne ferment plus, ainsi que des problèmes d’électricité, notamment les prises hors d’usage dans certaines salles, ce qui rend impossible l’utilisation de moyens didactiques, comme le data show, pour les enseignants.
Toutes ces difficultés ont été portées à la connaissance des responsables de la direction de l’éducation à maintes reprises, assurent-ils, mais sans qu’aucune mesure ait été prise pour y remédier. Les enseignants du lycée Ahmed Bey s’interrogent d’autre part sur le fait que leur établissement n’ait jamais bénéficié, depuis son ouverture au début des années 1980, d’opérations de réhabilitation de grande envergure à l’instar d’autres situés en ville, comme les lycées Redha Houhou, Tarek Ibn Ziad, Ali Bousshaba, ou tout récemment Tahar Harrat, pour ne citer que ceux-là. Il serait utile de souligner, par ailleurs, les très mauvais résultats obtenus cette année en termes de réussite au baccalauréat par les élèves de ce lycée, lequel s’est classé à une très peu reluisante 63e place sur les 66 établissements du troisième palier que compte la wilaya. L’état de délabrement dans lequel il se trouve n’est certainement pas l’unique raison de cet échec, mais il est fort probable, et au vu des conditions dans lesquelles évoluent ses élèves, qu’il n’en soit pas entièrement étranger.   
F. Raoui



Non-paiement des entreprises sous-traitantes d’ Algérie Télécom

Le statu quo persiste

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le 14.09.17 | 12h00 Réagissez
 
 Des prestataires de services se retrouvent dans une phase critique
Des prestataires de services se retrouvent dans une phase critique

Les entrepreneurs sous-traitants avec Algérie Télécom (AT) de Constantine sont revenus à la charge, hier matin, en organisant un énième mouvement de protestation devant le siège de la direction régionale situé au Polygone, sur la sortie ouest de Constantine.

L’objectif primordial de cette manifestation est de dénoncer les conséquences de la mauvaise gestion d’AT, sur leur non-paiement qui dure depuis des mois. Rassemblés devant le siège, les protestataires, qui ne voient plus le bout du tunnel, n’ont pas manqué d’exprimer leur ras-le-bol face au refus de cette société de régler leur situation financière définitivement. «Après plusieurs protestations, nous avons décidé de saisir la direction générale par un rapport détaillé sur le non-paiement de nos factures, qui remonte à plus d’une année. Suite à cette procédure, la direction régionale de Constantine a commencé à payer les entrepreneurs sous-traitants.
Elle est arrivée à régler entre 40 et 50% des factures», a déclaré le représentant de l’Association des chefs d’entreprise (Acetec), Noureddine Malki. Et d’ajouter : «Tout semblait rentrer dans l’ordre jusqu’à ce que AT décide d’arrêter les paiements, encore une fois.  Pourquoi ne pas régler ces anciennes factures une fois pour toutes ? Qu’y a-t-il exactement ?» Très inquiets, les protestataires ont rappelé qu’ils se trouvent embourbés dans une crise financière très délicate, surtout que certains chefs d’entreprise attendent le paiement de leurs services depuis 2013, estimés entre 10 millions et 1 milliard de centimes, sans omettre les obligations fiscales, parafiscales et les salaires des employés. Pour eux, régler 40% des dettes n’est qu’une solution conjoncturelle, rien de plus. «Il est nécessaire de revoir la gestion de cette société.
Car, tout commence par le traitement des dossiers. Plus précisément, les administrateurs traitent le dossier d’un projet en deux mois et parfois plus au lieu de 72 heures, comme le stipule la convention signée avec AT. Nous demandons pour quelle raison l’étude des dossiers traîne depuis des mois, malgré que l’entreprise Algérie Télécom ne manque pas d’administrateurs. S’agit-il de mépris envers ces entrepreneurs ou  d’incompétence ? D’ailleurs, les deux cas sont inadmissibles», a fulminé M. Malki. Les chefs d’entreprise demeurent perplexes et ne savent plus vers quel responsable se diriger pour mettre un terme à ce scandale. En réclamant une enquête sur la gestion de cette société, ils sollicitent également l’intervention de la tutelle et des autorités locales compétentes, car la direction régionale ne fait preuve d’aucune bonne foi pour régler leurs situations financières. 

Yousra Salem


Prévue samedi prochain à Ali Mendjeli (Constantine)

En voilà une nouvelle campagne de nettoyage !

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le 14.09.17 | 12h00 Réagissez
 
 Ce qu’il faut, c’est un travail d’entretien au quotidien durant toute l’année
Ce qu’il faut, c’est un travail d’entretien au...

En prévision de la saison des pluies, la wilaya de Constantine vient de décider le lancement d’une vaste campagne de nettoyage et d’assainissement de la nouvelle ville Ali Mendjeli.

Selon un communiqué des services de la wilaya, cette opération, qui sera entamée samedi prochain en présence du wali de Constantine, Abdessamie Saïdoun, et des autorités locales, touchera dans une première étape les unités de voisinage 5 et 6, avant d’être étendue aux autres unités, suivant un programme établi par l’EPIC chargée de la gestion de cette ville.
L’opération nécessitera la mobilisation de 850 agents et 101 engins, avec la contribution des entreprises publiques communales et de wilaya, ainsi que l’apport de certains opérateurs économiques implantés à Ali Mendjeli. Si cette opération est toujours la bienvenue, il demeure utile de rappeler qu’il ne s’agit pas de la première  campagne lancée dans cette méga cité, qui souffre d’une situation catastrophique en matière d’hygiène et d’insalubrité, mais surtout des décharges sauvages en plein air, où les entreprises de réalisation des différents chantiers déversent des centaines de tonnes de déblais en toute impunité.
L’anarchie urbanistique qui règne encore et qui risquera de perdurer à Ali Mendjeli, avec toutes ces extensions illicites dans les cités, est la conséquence d’un laisser-aller qui persiste encore depuis des années. Les habitants d’Ali Mendjeli n’ont cessé de faire remarquer que ce n’est pas une campagne de nettoyage en début de saison qui va mettre un terme à cette situation. Il y a une année, presque jour pour jour, l’ex-wali, Kamel Abbes, avait entamé son mandat (qui s’avérera très court) par une campagne de nettoyage à Ali Mendjeli, dont il avait fait son «premier cheval de bataille», avec la mobilisation de moyens importants, comme c’est toujours le cas. Il avait veillé en personne sur cette opération, après avoir été profondément choqué par l’état lamentable du cadre de vie dans les unités de voisinage de cette «grande commune».
Avant lui, Hocine Ouadah avait aussi fait de même, comme si les campagnes de nettoyage à Ali Mendjeli sont devenues une affaire d’État. Mais cela n’empêchera pas Ali Mendjeli de vivre le 25 août 2015 la pire catastrophe de son existence, depuis la décision de la «peupler» par les premiers relogés  en 2002. Comme un malheur rappelle toujours un autre, la décision prise à l’époque est survenue suite aux dramatiques inondations qui ont ravagé le quartier de Bab El Oued à Alger le 10 novembre 2001. Après toutes ces campagnes de nettoyage et d’assainissement menées tambour battant, devant la presse et les caméras de la télévision, et après les centaines de tonnes de déchets relevés qui viendront meubler les communiqués de presse, le visage hideux de la nouvelle ville n’a guère changé, surtout que les sources de ses malheurs sont toujours là. Il faut alors commencer par combattre les sources du mal, par l’application stricte de la loi et par un travail d’entretien quotidien étalé sur toute l’année, au lieu de programmer des campagnes chaque automne.
Arslan Selmane





Houna Qassantina veut confirmer Réagissez



Foncier agricole

La saignée se poursuit

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le 18.09.17 | 12h00 Réagissez


En dépit des opérations de démolition des constructions illicites engagées par les services de l’urbanisme de la mairie d’El Khroub et ceux de Constantine, l’année passée, lesquels ont ciblé, pour rappel, plusieurs sites abritant des habitations érigées sur des terres agricoles, notamment du côté de la ferme Belekhouane et Karia Hamra, dans la localité d’El Khroub, mais aussi à Constantine au niveau des cités Zouaghi et Boussouf (Naâdja S’ghira), de nouveaux acquéreurs de terrains sont revenus en force pour occuper un autre site situé sur le territoire de la commune de Constantine.
On parle ainsi de plus de 500 lots en voie de construction sur des terres agricoles situées à proximité de la forêt d’El Meridj et de l’autoroute Est-Ouest, vendus par les propriétaires des lieux à des particuliers et dont les acquéreurs réunis au sein d’une coopérative qui porte la dénomination de Mohamed Boudiaf, ont entrepris, comme nous avons pu d’ailleurs le constater de visu, après délimitation des lots, des travaux de terrassement, d’ouverture de voies carrossables et même d’installation des différents réseaux (AEP et assainissement) sans que personne réagisse. L’inertie des services de l’urbanisme du secteur urbain d’El Guemmas dont ces terres dépendent face à ces «dépassements» prête d’ailleurs à beaucoup d’interrogations. Quoi qu’il en soit, les constructions en question ont été réalisées, selon des sources généralement bien informées, sans permis de construire ou de lotir, en dehors du Plan directeur d’aménagement urbain et sur des terres agricoles, alors que la loi interdit formellement le changement de vocation de ces terres, à moins d’un décret de déclassement promulgué par l’autorité concernée.

F. Raoui





Plus de 6000 logements à El Khroub

La promesse de distribution en décembre ne sera pas tenue

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le 18.09.17 | 12h00 Réagissez
Après l’annonce de l’attribution de plus de 6000 logements dans la commune d’El Khroub, le wali de Constantine semble s’être mis dans l’embarras après sa visite d’inspection effectuée hier au niveau des projets de 3200 et 3000 logements sociaux, sis respectivement à Aïn Nahas et Massinissa. Sur place, la déception de Abdessamie Saïdoune fut grande face au retard remarquable des travaux de VRD des deux projets.
Cet état des chantiers à la traîne et l’absence de toute sorte de coordination entre l’administration de Constantine et les entrepreneurs a diminué les chances d’une attribution, annoncée pour la fin de l’année en cours. Les entrepreneurs chargés de la réalisation ont incombé le retard à des obstacles administratifs. Cette situation a provoqué la colère du wali, qui n’a pas pu se retenir devant les responsables de l’entreprise chargée des travaux de VRD du chantier de 3000 logements à Massinissa. «Si vous ne prenez pas vos dispositions rapidement, vous allez partir. J’ai l’impression que vous êtes en train de  mentir sur les délais et les problèmes».
Pour ce qui est du projet des 3200 logements à Aïn Nahas, l’entrepreneur était très confiant et a refusé de bâcler le travail, face au wali qui insistait pour la livraison des travaux de VRD en décembre. «J’ai signé un contrat pour l’achèvement du projet en juin prochain. Il est carrément impossible de livrer les travaux avant le délai et dans des conditions pareilles», a-t-il déclaré au wali, qui a menacé de résilier le contrat avec cet entrepreneur et de le remplacer par les Chinois. En tout état de cause, l’espoir de distribuer ces logements en 2017 semble plus que jamais éloigné et la colère des attributaires ne va pas tarder à se déclarer. M. Saidoune a-t-il péché par excès de confiance ?

Yousra Salem

Extension du tramway

Le premier tronçon livré en juin prochain?

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le 18.09.17 | 12h00 Réagissez
 
 l Les responsables ont justifié le retard du lancement des travaux de base par plusieurs contraintes 
 survenues sur le chantier, mais aussi par le manque de rond à béton.
l Les responsables ont justifié le retard du lancement des travaux...

Le premier tronçon de l’extension du tramway vers la ville de Ali Mendjeli sera mis en exploitation l’été prochain.

Cette décision, a été prise après un long débat entre le wali de Constantine, Abdessamie Saïdoune, et les responsables concernés, lors de sa visite d’inspection effectuée hier matin sur le chantier. Le chef de l’exécutif a abordé tous les problèmes qui se posent au niveau du projet et qui ont provoqué un arrêt temporaire des travaux.
Les responsables de l’Entreprise Métro d’Alger (EMA) et de Cosider ont justifié le retard du lancement des travaux de base par plusieurs contraintes survenues sur le chantier, notamment la recherche d’un terrain pour l’installation d’une base vie de Cosider, d’une centrale à béton, et surtout le manque de rond à béton. «Plusieurs contraintes se posent, dont le manque de rond à béton, qui est nécessaire pour le coulage du sol et la perforation des pieux, dont le nombre dépasse les 700», a déclaré le directeur du transport de la wilaya, Farid Khlifi. L’un des responsables de l’EMA a rejoint les déclarations de M. Khlifi, en avouant que les entreprises chargées des travaux ont réalisé un avancement physique de 27%.
Pour sa part, le wali a jugé ce taux insignifiant, au moment où la population attend depuis 2015 la mise en service de cette extension. Il a instruit les représentants de l’EMA et de Cosider pour déployer plus d’efforts, en multipliant le nombre d’équipes intervenantes sur le chantier, afin de livrer le premier tronçon, reliant la station de Zouaghi Slimane à l’entrée de la ville de Ali Mendjeli, en juin prochain. «Nous dégagerons par la suite une solution pour assurer le transport au profit des citoyens à partir de cette station, à l’entrée de Ali Mendjeli, vers les autres quartiers de la même ville», a-t-il déclaré. Et de poursuivre : «Nous réglerons tous les problèmes qui se posent, y compris la disponibilité des terrains pour l’installation de la base de vie et la centrale à béton.
Pour ce qui est du rond à béton, on en parlera plus tard.» Pas très rassurés, les responsables de l’EMA n’ont pas voulu s’avancer sur des dates précises pour la livraison du projet. «Nous devrons faire des hypothèses concernant l’avancement des projets et la disponibilité du rond à béton. Mais avec votre aide, nous ferons de notre mieux pour livrer le premier tronçon en juin prochain», a répondu le représentant de l’EMA.  Avant de quitter le chantier, Abdessamie Saïdoune a insisté, devant les responsables de l’EMA sur la livraison et la mise en service du premier tronçon en juin prochain. «Arrêtez le reste des travaux sur les 4 km à l’intérieur de la ville de Ali Mendjeli, pour translater tout le matériel sur ce premier tronçon et l’achever dans les délais déterminés.», a-t-il ajouté.                                         


Yousra Salem

Groupe bénévole «Constantine ma ville»

Un parfait exemple d’écocitoyenneté

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le 18.09.17 | 12h00 Réagissez
 
 Le groupe continue de drainer toutes les bonnes volontés
Le groupe continue de drainer toutes les bonnes volontés

Ala manière des amoureux de la nature et de l’environnement sain, le groupe bénévole «Constantine ma ville» a fêté, samedi, la Journée mondiale de la protection de la couche d’ozone.

Une occasion de faire le bilan d’une année d’activité depuis la naissance du groupe, dans un cadre agréable et verdoyant au pied du monument aux morts, où un espace boisé y a vu le jour, avec arbustes, carrés verts, petit bassin, troncs d’arbre et un petit ruisseau pour l’irrigation. Un petit jardin où les visiteurs du monument aux morts viennent se prendre en photo.
«C’est notre première action que nous avons lancée le 16 septembre 2016, c’était une décharge que nous avons nettoyée avant de la boiser, on y a planté les premiers arbrisseaux de cyprès et de pins, comme nous l’avons fait aussi pour un autre lieu juste à proximité, mais aussi pour l’espace dit El Argouba, situé sur une pente aux alentours du monument aux morts et le chemin menant vers la cité Emir Abdelkader», confie Fatima-Zohra Benmahmoud, membre du groupe. Les actions de bénévolat se suivent et se multiplient. Elles toucheront d’autres lieux dans la ville. Les week-ends seront des journées de dévouement pour la nature et l’embellissement d’espaces délaissés durant des années. Le groupe drainera d’autres membres grâce à sa page Facebook. Des gens de tous les âges, de toutes les couches et de tous les niveaux y adhèrent.
«Nous plantons des arbres, mais nous retrouvons à chaque fois des décharges que nous nettoyons encore une fois, sans nous lasser, nous sommes décidés à poursuivre notre action malgré tout et rien ne viendra nous décourager», poursuit Fatima-Zohra Benmahmoud, avec cet esprit engagé qui anime tout le groupe. «Figurez-vous que nous avons sollicité les services de la commune de Constantine rien que pour nous affecter un camion pour le ramassage des sacs-poubelle après une opération de nettoyage menée avec nos propres moyens, mais rien n’y fut fait, comme si la propreté de la ville n’intéressait plus les responsables», regrette-t-elle. En une année, le groupe bénévole «Constantine ma ville», a réussi à planter 1200 arbustes, achetés avec les propres moyens des ses membres, qui se dépensent aussi pour ramener des citernes d’eau pour l’irrigation, sans oublier l’entretien continu des espaces boisés. Tout cela sans aucune aide ni une quelconque subvention. Tout se fait par amour et par dévouement pour donner une belle image de Constantine.
Un parfait exemple d’écocitoyenneté. Le plus beau dans le groupe est que rien ne peut décourager ses éléments. Ils sont comme ces arbustes plantés un peu partout, et qui finiront par grandir en résistant au temps et à l’incivisme. Samedi, le groupe a encore planté 50 arbustes de cyprès et de pins dans une belle ambiance, où une sympathique collation a été donnée pour fêter la Journée mondiale de la protection de la couche d’ozone, coïncidant avec le 16 septembre.
De nombreux militants de cette bonne cause sont venus partager des moments de joie et de bonne humeur.
Une belle occasion pour admirer le dynamisme et la bonne volonté de tous les membres du groupe, mais surtout pour savourer la délicieuse pizza préparée par Fatima-Zohra Benmahmoud. Alors, vivement la prochaine.  
Arslan Selmane


Cité du 1er Novembre à Sissaoui

Les travaux d’une école primaire piétinent

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le 19.09.17 | 12h00 Réagissez

Les habitants de la cité du 1er Novembre à Sissaoui sont à bout de patience. Ils déplorent que le problème crucial de l’alimentation en eau potable de leur quartier ne soit toujours pas réglé, en dépit du fait que le projet ait été inscrit sur les tablettes de la DTP depuis 2010.

Mais, dans cette cité, ce ne sont pas uniquement les robinets d’eau qui sont à sec. L’absence de transport scolaire pour les enfants du quartier, lesquels doivent parcourir près de 5 km pour rejoindre leur établissement scolaire, situé à Sissaoui, pour ceux du premier et deuxième paliers, et au quartier du 4e km, pour les lycéens, constitue également un souci majeur pour les habitants. Ils s’interrogent sur le retard pris dans la réalisation d’une école primaire, dont les travaux entamés il y a près de trois ans piétinent. L’un d’eux nous dira à ce sujet : «Depuis son lancement, le projet a connu plusieurs coups d’arrêt pendant plusieurs mois. L’entreprise en charge des travaux évoque des difficultés financières qui empêchent sa réalisation. En attendant, nos enfants, en particulier les tout-petits, doivent risquer quotidiennement leur vie en traversant la RN 3, un axe très fréquenté, reliant Constantine à la ville d’El Khroub pour se rendre à leur école à Sissaoui. Un tronçon où  pas moins de sept accidents mortels se sont produits ces dernières années. Nous avions d’ailleurs sollicité à maintes reprises les responsables du secteur urbain d’El Guemmas, dont nous dépendons administrativement pour la mise en place de ralentisseurs ou d’une passerelle sur cet axe pour que nos enfants puissent traverser sans danger, mais nos doléances sont demeurées à ce jour lettre morte».

F. Raoui





Des salaires dépassant 270 000 DA pour les gestionnaires des EPIC de la commune de Constantine

Le silence complice du maire Mohamed Rira

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le 21.09.17 | 12h00 Réagissez
 
 Quelle sera la réaction du wali Abdessamie Saïdoun face aux tripatouillages de la mairie ?
Quelle sera la réaction du wali Abdessamie Saïdoun face aux...

Le rapport du commissaire aux comptes sur les rémunérations des cadres a révélé des violations de la réglementation, que l’ex-wali avait déjà relevées au grand jour.

Dans une conjoncture économique marquée par une crise financière sans précédent, et des mesures d’austérité drastiques rappelées à chaque occasion dans les discours officiels, des pratiques défiant toute logique deviennent monnaie courante au sein des établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) dans la commune de Constantine.
C’est ainsi que les gestionnaires de ces EPIC, tels celui chargé du ramassage des ordures (Propco), des espaces verts (Edevco) et de l’éclairage public et de la voirie (Evepco) et aussi l’Office chargé de la promotion culturelle et artistique, exerçant sous la tutelle de l’APC de Constantine, se sont permis des salaires dépassant la barre des     270 000 DA.
Des salaires qui défient aussi toutes les réglementations régissant la gestion de ces entreprises, dont les bénéficiaires jouissent avec le consentement du maire de Constantine. Avant de s’étaler sur ces dépassements commis en toute quiétude, il est nécessaire de signaler que ces établissements ont été créés l’année dernière, dans le but d’«améliorer les services de la commune». Des cadres communaux ont été orientés vers ces EPIC, dont le conseil d’administration est composé d’élus et présidé par le maire, en l’occurrence Mohamed Rira.
Une année après, les résultats des travaux menés sur le terrain par lesdits établissements demeurent décevants, sans qu’il y ait eu la moindre réaction du président du conseil d’administration, alors que ces responsables étaient payés sur le budget de la commune. Par contre, les salaires et les primes des responsables des différents EPIC dépassent pour chacun d’entre eux les 270 000 DA, soit quatre fois la paie d’un administrateur de la même commune ayant un niveau et des compétences supérieurs.
Détournement des deniers de la commune
Face à cette situation accablante de dilapidation des deniers de la commune, l’APC de Constantine a chargé le maire de présenter un bilan financier de ces EPIC, mais ce dernier nie continuellement ces réclamations et persiste à maintenir la même gestion dans les établissements en question. Pis encore, le premier magistrat de la commune passe au-dessus de toutes les réglementations, en mettant au placard le rapport du commissaire aux comptes à propos de l’exercice clos de l’année 2016, sur l’établissement Propco.
Dans ce rapport, dont El Watan détient une copie, il est mentionné que les décomptes des paies et des primes au cadre dirigeant principal ont été effectués sans le respect de la circulaire n°001 du 30 août 2015, fixant les modalités de détermination des rémunérations des cadres dirigeants des entreprises publiques non autonomes, des établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) et des centres de recherche et de développement (CRD).
«En ce qui concerne lesdits décomptes et versements des paies au cadre dirigeant principal, on signale que les dispositions prévues par la circulaire n°001 du 30 août 2015, du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale  n’ont pas été observées en ce qui concerne l’exigence de classement de l’Etablissement Propco pour la fixation du salaire fixe du cadre dirigeant principal ; aucun arrêté interministériel de classement de l’Etablissement Propco ne nous a été présenté», a précisé le commissaire aux comptes dans son rapport.
Et de souligner que le montant global des rémunérations mensuelles des dix personnes les mieux payées de l’EPIC avoisine les 3 000 000 DA. Pour conclure, rappelons que l’ex-wali Kamel Abbes avait dévoilé ces dépassements au mois d’avril dernier en instruisant les responsables des communes et de la wilaya d’établir un état détaillé sur l’organigramme et sur le taux d’encadrement des différentes EPIC. El  Watan a également soulevé ce problème dans un article intitulé «La nouvelle vache à traire !» publié dans l’édition du 26 mai dernier.
Enfin, nous avons appris de source proche du dossier qu’un élu de l’APC de Constantine a saisi l’actuel wali Abdessamie Saïdoun, en lui faisant part de ce détournement à travers un rapport détaillé.  Quelle sera la réaction du wali actuel ? Y aura-t-il une enquête judiciaire sur ce genre de pratiques? Car, en se basant sur le rapport du commissaire aux comptes et les déclarations de Kamel Abbes, il s’agit bel et bien d’un détournement des aides de l’État à ces EPIC.                                           
Yousra Salem

Constantine

Un inspecteur d’académie se dit victime d’une mesure discriminatoire

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le 25.09.17 | 12h00 Réagissez

Un inspecteur du cycle moyen de la direction de l’éducation de Constantine, Idir Bellagh, se dit victime d’une mesure discriminatoire de la part du directeur du lycée El Houria.

Cet établissement est situé dans le quartier du Coudiat, à Constantine, où, précisons-le, un véritable état de siège est imposé par la police depuis des années et où il est très difficile de stationner. Ceci dit et pour revenir à notre propos, ce fonctionnaire de l’académie de Constantine dénonce, dans une lettre adressée à l’inspecteur général du ministère de l’Education nationale, dont une copie nous a été remise, hier, ce qu’il a qualifié d’«abus d’autorité» exercé à son encontre par le directeur du lycée El Houria, lequel a donné instruction à ses agents de l’empêcher, lui uniquement, de stationner dans le parking du lycée, alors que tous ses collègues inspecteurs, le personnel de l’académie, et même des gens qui n’ont rien à voir avec le secteur de l’éducation stationnent depuis des années librement sur les lieux. L’auteur de la lettre s’interroge  sur les réelles motivations ayant amené le directeur du lycée El Houria à user d’une mesure qui le touche seulement lui parmi le personnel de l’académie, et ce, sans aucune raison valable.
Dans la même correspondance, celui-ci précise que la même mésaventure lui est arrivée l’année passée avec l’ex-directrice du lycée El Houria, qui avait également usé de son autorité pour l’empêcher de stationner son véhicule dans le parking du lycée, réservé habituellement au personnel de l’éducation. Le problème avait été réglé à l’époque, peut-on lire encore dans sa lettre, suite à l’intervention en sa faveur du directeur de l’éducation. Le scénario s’est répété donc, encore une fois cette année pour ce fonctionnaire, qui a décidé de saisir officiellement sa tutelle pour qu’elle use de son autorité auprès du directeur du lycée El Houria afin de le rétablir dans son bon droit.  
F. Raoui

Alimentation en eau potable à Constantine

Des perturbations signalées dans plusieurs quartiers

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le 26.09.17 | 12h00 Réagissez
 
 Les habitants renouent avec la corvée de remplir des jerricans
Les habitants renouent avec la corvée de remplir des jerricans

Des perturbations dans l’alimentation en eau potable sont à nouveau signalées à travers plusieurs quartiers de la ville.

 C’est le cas cette fois-ci des habitants des cités Sidi Mabrouk supérieur, Rabah Bitat à Stah El Mansourah et Oued El Had de manquer cruellement d’eau. Un citoyen habitant la cité Laassifer, à Sidi Mabrouk, nous dira à ce propos : «Le quartier est alimenté en réalité de manière régulière en eau, même si celle-ci est distribuée de façon parcimonieuse, puisque nous ne la recevons que deux ou trois heures par jour. Le problème réside en fait dans la faiblesse du débit.
Le manque de pression fait que l’eau ne parvient plus, et ce, depuis plusieurs semaines aux étages supérieurs de nos immeubles. Et même lorsque nos voisins du dessous ferment leurs robinets, nous n’en recevons qu’une petite quantité, très insuffisante pour répondre à nos besoins quotidiens. Une situation qui, à la longue, est devenue pénible pour nous.
Alors que l’on s’attendait à recevoir l’eau H24, à l’instar d’autres quartiers de la ville, nous avons été contraints, ces dernières semaines, de revenir à de vieilles habitudes que l’on croyait révolues comme celles des veillées d’eau ou de faire la queue devant la mosquée du quartier pour remplir quelques bidons.» Notre interlocuteur affirme d’autre part que ces perturbations ont été portées à la connaissance des services de la Seaco, soit en se déplaçant au siège de la société, ou par téléphone, mais rien n’a été entrepris à ce jour pour y remédier.
F. Raoui




Raréfaction des devises à Constantine

Les cambistes de Rahbet Ledjmel au chômage

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le 24.09.17 | 12h00 Réagissez
Les cambistes de Rahbet Ledjmel au chômage

Les cambistes de la place du 1er Novembre et de Rahbet Ledjmel à Constantine sont au chômage technique.

Les revendeurs informels des devises à Constantine qui ont pris l’habitude de squatter quotidiennement ces hauts lieux du négoce des devises fortes se font très discrets ces dernières semaines, comme nous avons eu à le constater hier au cours d’une virée à Rahbet Ledjmel. La raréfaction des devises sur le marché depuis près d’un mois constitue la principale raison de leur désertion des lieux, nous a-t-on assuré sur place. L’annonce du recours au financement non conventionnel par le gouvernement (la planche à billets) pour combler le déficit en matière de liquidités du Trésor public et la crainte de la dépréciation du dinar qui pourrait en découler ont eu visiblement pour conséquence une disparition des devises, que ce soit le dollar ou l’euro, sur le marché à Constantine. L’un des rares cambistes que nous avons réussi à «dénicher» hier à proximité de Rahbat Ledjmel, où un important dispositif de police était visible, précise à ce propos que l’activité était réduite à sa plus simple expression.
«La demande ces derniers temps est très importante, ce qui fait que les devises ne parviennent plus sur le marché local. Elles sont récupérées directement à la source (auprès des immigrés), et à n’importe quel prix, par les gens de la chkara, lesquels disposent d’énormes sommes en dinars qu’ils convertissent actuellement en euros», nous a-t-il affirmé. Pour ce qui est du négoce de l’euro, la raréfaction des devises sur le marché a  influé sur le cours, souligne notre interlocuteur, en affirmant que la monnaie européenne, quand on réussit à en trouver bien sûr, a connu une forte augmentation. Elle est cédée actuellement à 195 dinars pour un euro contre 190 dinars il y a deux semaines à peine. Et cette hausse des cours ne risque pas, selon lui, au vu de la demande sans cesse croissante, de s’arrêter là.
F. Raoui

Deuxième édition de «Houna Qassantina»

Bachir Derrais plaide pour un nouveau cinéma de l’histoire

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le 26.09.17 | 12h00 Réagissez
 
 Bachir Derrais au Café Riche, avec le Pr Abdelmadjid Merdaci et Djamal Eddine Hazourli
Bachir Derrais au Café Riche, avec le Pr Abdelmadjid Merdaci et...

S e déplaçant entre le détail cinématographique et la déconstruction-reconstruction de l’histoire de la Révolution, Derrais a estimé qu’il s’agit d’une première, -après 54 ans d’indépendance-, qu’un réalisateur algérien ose lever le voile sur la genèse, les conflits des clans, les profils des initiateurs de la guerre d’indépendance, dans un long métrage de plus de deux heures.

Pour lui, il est temps d’expliquer aux Algériens certaines choses, occultées jusqu’à aujourd’hui par la version officielle de l’histoire. «D’abord, ce film n’est pas un produit fait sur commande, ou un film d’occasion. Il a été réalisé minutieusement en se basant sur des faits historiques et des témoignages crédibles. Je n’ai pas fait un film de fiction ou une version officielle, et je ne sais pas les faire», a-t-il déclaré. Et de se relâcher dans la discussion : «Je me suis basé aussi dans ce film sur l’aspect politique de la Révolution. Car, j’ai constaté que les films sur cette partie de l’histoire d’Algérie étaient injustes, l’on a occulté l’aspect politique de la guerre, de sa genèse et de ces initiateurs. Je veux dire l’élite politique.»
Le scénario du film a été construit sur la vie et le parcours de Larbi Ben M’hidi. A l’aide de la famille du martyr, les témoignages des proches et la participation d’historiens algériens et étrangers, le réalisateur relate le parcours particulier de Ben M’hidi. «Après 54 ans d’indépendance, nous n’avons rien sur nos martyrs. C’était voulu de ne pas parler de ces hommes, en inculquant aux Algériens l’idée que la Révolution a été menée par le peuple. Certes, le peuple a joué un grand rôle dans la guerre, mais il ne faut pas omettre que c’est grâce à ces héros que la Révolution a eu lieu», a-t-il souligné. Et de renchérir que c’est une manière de découvrir l’homme avant et durant la guerre. Grâce aux recherches qu’il a menées, selon Derrais, il a pu avoir des anecdotes sur Larbi Ben M’hidi, qui n’ont jamais été dévoilées publiquement. Faisant plaisir à l’assistance, le réalisateur a montré quelques minutes d’une scène qui montre les débats, très serrés, de l’une des réunions du Congrès de la Soummam, où l’on découvre un Ben M’hidi sage et convaincant.
Passionné et usant d’un franc-parler qui ne laisse pas indiffèrent, Derrais a developpé toute une thèse sur son personnage, qui ne devrait pas plaire aux esprits rigides. «Nous avons le devoir de dire plus sur nos martyrs et de respecter leur mémoire», a-t-il expliqué. Et de rassurer que ce film a été réalisé, selon les normes internationales pour attirer la nouvelle génération et corriger leur vision sur la guerre d’Algérie. Le conférencier a annoncé, à la fin, qu’il prépare un nouveau film sur Maâtoub Lounes, sans donner plus de détails. A noter, par ailleurs, que «Houna Qassantina» est un événement culturel organisé par l’association Numidi-Arts et les éditions du champ libre depuis le Ramadhan dernier. Cet événement culturel a connu un tel succès à Constantine que les initiateurs n’ont pas hésité à poursuivre l’aventure.
Le premier numéro, tenu samedi, devait être abrité par le palais de la culture Mohamed Laïd El Khalifa. Malheureusement, à la dernière minute, la direction de la culture a changé d’avis et refusé d’ouvrir les salles sans l’autorisation de la DOPS. Les initiateurs, qui ont déplacé l’événement au Café Riche, ont qualifié ce comportement d’«inadmissible» et de «décevant». Pour sa part, Derrais a jugé que la décision du directeur de la culture est un «crime» au moins pour la simple raison que sa tutelle cofinance le film.
Yousra Salem


Projet des 1000 logements type LPA de l’Ex-Batigec

Les souscripteurs déçus par les promesses du wal

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le 27.09.17 | 12h00 Réagissez

Les souscripteurs au programme des 1000 logements LPA, à l’UV 15 d’Ali Mendjeli, repris par le promoteur Benhamadi (Ex-Batigec), expriment leur déception et leur ras-le-bol après un mois d’attente d’une audience avec le wali de Constantine, Abdessamie Saïdoun.

Le représentant des souscripteurs, Adlène Belatrache, a rappelé que suite à leur dernier mouvement de protestation, tenu au mois d’août dernier, le chef de cabinet du wali devait leur fixer rendez-vous avec le chef de l’exécutif dans un délai d’une semaine.
Il a ajouté également que le chef de cabinet leur a promis que le wali interviendra dans une semaine pour régler leur problème. «Nous avons l’impression que les autorités locales sont en train de gagner du temps, vu que le wali n’a pas voulu prendre en considération nos doléances. La wilaya nous a déçus, après un mois, le chef de l’exécutif n’a rien fait», a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : «Quand nous avons contacté le chef de cabinet, ce dernier nous a fait comprendre qu’ils nous ont complètement oubliés ou négligés. Apparemment, la wilaya a d’autres préoccupations, plus importantes que les problèmes des souscripteurs en attente de leurs appartements depuis des années.»
Notons que les souscripteurs ont protesté à maintes reprises pour faire avancer le projet qui traîne depuis 2012 et dont le taux d’avancement ne dépasse pas les 25%. Ils réclament du promoteur de renforcer le chantier et de payer ses dettes estimées à 11 milliards de centimes. «Les entreprises sous-traitantes avec Benhamadi ont abandonné le chantier faute de paiement. Le chantier est à l’arrêt depuis des mois», ont expliqué certains souscripteurs. Concernant le renforcement du chantier, M. Belatrache a affirmé que l’entreprise a maintenu le même nombre qu’auparavant, soit 50 employés pour la réalisation de 1 000 unités. «Le chantier a repris ces derniers jours, mais nous avons été déçus, car le promoteur a gardé le même nombre de travailleurs. Ce qui est insuffisant pour livrer le projet dans les délais déterminés par l’entreprise. Le chantier a besoin d’un minimum de 200 travailleurs», a-t-il souligné. Les souscripteurs n’ont pas manqué d’exprimer leur inquiétude face à cette situation qui ne semble pas avancer vers le mieux, vu le comportement et la négligence des autorités. Ils ont affirmé qu’ils sont très inquiets devant l’ambiguïté qui entoure l’avancement des travaux du LPA.

Yousra Salem



Rétrospective de Hassan Chorfi au palais de la culture El Khalifa de Constantine

Des toiles sorties de l’univers du mystère et du hasard

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le 27.09.17 | 12h00 Réagissez
 
 L’exposition se poursuivra jusqu’au 30 septembre
L’exposition se poursuivra jusqu’au 30 septembre

L’artiste plasticien et photographe, Hassan Chorfi, offre aux amoureux de l’art une merveilleuse balade émotionnelle, à travers l’exposition d’une rétrospective de ses œuvres artistiques, organisée au palais de la culture Mohamed Al Aïd El Khalifa de Constantine, qui se poursuivra jusqu’au 30 septembre.

A travers une trentaine de tableaux réalisés depuis 1991 à nos jours, où il a exploité de nouvelles matières et exploré de nouvelles techniques, Hassan Chorfi propose au public de partager avec lui ses états d’âme et ses vécus en faisant «jaillir» toutes ses émotions en formes et en couleurs. Pensif face à l’une de ses toiles, il dira : «Chaque tableau est un univers, il est inutile de lui donner des dimensions, car chaque personne trouvera sa propre interprétation. Certes il y a une idée dans chacune de mes œuvres, mais elle n’éclipse pas les sensations et les impressions que je voulais exprimer.» Il nous fera la confidence qu’il est à la quête «du mystère» en travaillant en collaboration avec «le hasard» pour toucher les fibres sensibles du public. Plus précis, l’artiste avoue qu’il discute avec son œuvre, qui l’empêche parfois de rajouter des modifications ou d’embellir encore plus le tableau.
«Quand je suis sur l’une de mes œuvres, il y a des images et des formes qui se créent involontairement. Alors quand j’essaie d’ajouter des graphiques et faire quelques retouches, le tableau me repousse et m’empêche de le toucher. A ce moment-là, le hasard intervient et me parle à travers ma toile. Il s’impose malgré moi», a-t-il dit en regardant une autre œuvre en peinture. Les œuvres de l’artiste-peintre Hassan Chorfi se veulent beaucoup plus philosophiques qu’une simple passion de dessiner. Il propose au public une balade dans un monde féerique, en utilisant des couleurs gaies, sombres et du matériel «pauvre», tels le carton, le plâtre, le bois, le sable et autres, afin que les visiteurs puissent apprécier ses œuvres. Notre artiste a expliqué qu’il a utilisé également certains objets abîmés dans ses toiles. Il leur a donné une nouvelle vie et de nouvelles formes à travers son art, qui n’est autre que la manifestation de son état d’esprit. «Une œuvre artistique est comme un poème, alors je choisis les objets à utiliser, comme un écrivain choisit ses mots. Pour moi, mon tableau est un poème plastique.
Ces nouvelles techniques ont été découvertes à travers mes expériences et mon parcours pour qu’à la fin j’innove et transpose ce que je vois au public», a-t-il déclaré à El Watan. Et d’ajouter que l’art à travers les années a affiné la maturité de son âme. «Picasso disait qu’il dessinait comme Michel Ange à l’âge de 5 ans et à 50 ans, il dessinait comme un enfant. Quand il était jeune, il faisait du réalisme, puis il a évolué et il a atteint le stade de la création. C’est-à-dire qu’après des années d’expérience, on ne présente plus les choses comme elles le sont, on les fait comme on les perçoit et comme on les ressent, qu’elles soient belles ou non», a-t-il argumenté. Et de conclure que nous vivons dans un monde abstrait, et c’est à l’homme de donner des noms à des objets et à des choses qu’il a l’habitude de les voir.
Yousra Salem

Annaba

Cinq ans de prison ferme requis contre deux avocates en prison

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le 27.09.17 | 12h00 Réagissez

Le procureur de la République près le tribunal correctionnel de Annaba a requis, dans la soirée d’avant-hier, une peine de cinq ans de prison ferme à l’encontre de deux avocates, B.L., 37 ans, et KH.M., 36 ans, relevant du barreau de Annaba, avons-nous constaté sur place.

La même peine a été également requise à l’encontre de N.M., 60 ans. En prison, les trois mis en causes sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne pour «escroquerie» et «usage irrégulier sans en avoir la qualité dans une fonction publique» (OPGI). Le verdict sera prononcé dans deux semaines. A la barre, face aux nombreuses victimes, les deux avocates se sont échangé les accusations avant de plaider non coupables. Il faut dire que cette affaire, qui remonte à l’année 2016, a secoué le milieu local des robes noires.
En effet, des citoyens se sont plaints officiellement auprès du conseil de l’Ordre des avocats de la région de Annaba et le parquet, pour dénoncer une escroquerie dont se sont rendus coupables deux avocates relevant du barreau de Annaba et un présumé escroc, qui se fait passer pour un cadre de l’OPGI. Ces derniers promettaient à des demandeurs de logements socio-locatifs (LSL) des attributions, en contrepartie d’importantes sommes d’argent. Pour rassurer leurs «clients», les deux avocates mises en cause établissaient des reçus, cachetés au nom de leur cabinet, à leur profit.
Devant des promesses non tenues, les «futurs attributaires» s’impatientaient, et ils n’ont pas hésité à déposer plainte. N’ayant pas vu venir leurs logements, encore moins le remboursement de leur argent, ils ont réclamé justice auprès du parquet général. L’action a été entamée il y a plusieurs mois déjà. Les deux avocates ont été auditionnées par le procureur général près la cour de justice de Annaba en présence d’un délégué, dépêché par le conseil de l’Ordre des avocats de la région de Annaba. Depuis, le dossier de l’affaire a été transmis au parquet du tribunal correctionnel local.

Leïla Azzouz

Plainte pour négligence au CHU Benbadis (Constantine)

Deux ans de prison requis contre la chef de service de radiothérapie

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le 28.09.17 | 12h00 Réagissez


Le procureur de la République près le tribunal de Constantine a requis, hier, deux ans de prison ferme assortis d’une amende de 20 000 DA à l’encontre de la professeure, chef de service de la radiothérapie du centre anticancer du CHU de Constantine et une année de prison ferme à l’encontre d’une résidente et 6 administrateurs exerçant au niveau du même service.
La professeure a été accusée de complicité  et de négligence médicale ayant exposé la vie d’un individu au danger. Pour  ce qui est du médecin résidente, elle a été poursuivie pour négligence médicale ayant exposé la vie d’un individu au danger. Pour le reste des administrateurs, ils ont été poursuivis pour avoir prononcé des déclarations contenant des faits non réels matériellement.
Rappelons que les faits de cette affaire remontent au mois de janvier 2016, quand l’une des patientes admises à ce service a déposé plainte contre la chef de service et la résidente pour négligence médicale ayant exposé sa vie au danger.
Suite à cette plainte, l’affaire a pris de nouvelles tournures, quand l’un des résidents, répondant aux initiales A.L., a témoigné contre la chef de service. Cette dernière est accusée d’avoir rédigé un rapport, tout en forçant les 6 administrateurs à le signer pour accuser le résident du vol du dossier médical de la victime.                                                                                                      
Y. S



Celle qui vivra... : Quand deux destins se croisent

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le 29.09.17 | 12h00 Réagissez
 
 Meryem Medjkane tient le rôle de Aïcha l’enseignante dans le film Celle qui vivra
Meryem Medjkane tient le rôle de Aïcha l’enseignante...

Ouled Mokrane ou Celle qui vivra, le nouveau long métrage d’Amor Hakkar, explore la thématique de la guerre et de ses méfaits à partir d’un angle différent.

Depuis la tempête soulevée, en 2010, contre le long métrage Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, il est devenu de plus en plus compliqué pour des cinéastes français d’origine algérienne ou maghrébine d’aborder le sujet de la guerre de libération nationale ou de l’occupation française de l’Algérie. Seuls sont acceptés ou tolérés des films comme L’ennemi intime de Florent Siri où l’on donne «un visage humaniste» à des officiers engagés dans des opérations militaires sous régime colonial. Amor Hakkar a osé aborder le sujet de la guerre avec un angle différent dans Celle qui vivra, sorti en juin 2017. Résultat : le film est attaqué ou entouré d’un silence lourd en France.
En France, comme en Algérie. Curieux, non ? Celle qui vivra a été projeté à deux reprises à Alger et à Saïda. C’est tout. L’histoire du film remonte au début des années 1980. Enseignante dans une école primaire, Aïcha (Meryem Medjkane) rencontre Maguit (Muriel Racine), venue en Algérie faire le deuil de son fils, soldat mort dans les années 1960 lors d’un siège d’un village dans les Aurès.
Enfant, Aïcha a assisté, cachée derrière un bosquet, au «spectacle» terrifiant de soldats français malmenant les villageois. Le capitaine (Nicolas Dufour) se montre impitoyable, ordonne à ses soldats de tuer le père de Aïcha, puis sa sœur. Froidement. Il n’accepte aucun dialogue. L’officier porte en fait une ancienne vengeance qui remonte à la Deuxième guerre mondiale lorsqu’il était dans un camp allemand de prisonniers de guerre. Le capitaine ne réprime pas sa haine.
Double huis clos
Amor Hakkar raconte l’histoire des deux femmes par petites touches en dévoilant leur drame. Traumatisée, Aïcha a su péniblement surmonter son choc alors que Maguit peine à faire le deuil de son fils. La guerre, c’est aussi cela : la perte tragique d’un père ou d’un fils, l’effacement des traces d’humanité chez les militaires, ou l’irrésistible tentation du puissant d’humilier le plus faible. Le cinéaste a choisi le double huis clos, ouvert au village et fermé dans une chambre d’hôtel, pour raconter une histoire tragique construite à partir du regard et de la mémoire d’un enfant et les émotions et les souvenirs d’une mère.
D’où la tendresse de ce long métrage qui porte en lui aussi une féroce dénonciation de la guerre et de ses crimes (des crimes couverts parfois d’impunité). Connu par les drames sociaux (La maison jaune et La preuve) Amor Hakkar a montré dans Celle qui vivra que l’Histoire peut être ce domaine vaste et sans frontières où l’on peut tirer des histoires à échelle humaine simples et profondes.
Fayçal Métaoui







Créances de Sonelgaz

78 milliards de dinars de factures impayées à fin juillet 2017

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le 28.09.17 | 12h00 Réagissez

Le président-directeur général (PDG) du groupe Sonelgaz, Mohamed Arkab, a affirmé, hier à Alger, que le volume des créances résultant du non-paiement des factures d'électricité et de gaz par les abonnés, a atteint 78 milliards de dinars à fin juillet 2017.

Répondant aux questions des membres de la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Arkab a prévu une baisse de ce montant à 55 milliards DA à la fin 2017 à la faveur des paiements prévus pour les mois restants de l'année en cours.
Grâce aux efforts consentis en matière de modernisation des voies de recouvrement et à l'installation de compteurs électroniques, en sus des campagnes lancées pour le recouvrement de ses créances, le groupe Sonelgaz compte atteindre, dans une première étape, une valeur de 30 milliards DA de factures impayées par an, et ce, dans le cadre de la stratégie lancée par la société pour recouvrer graduellement ses créances auprès des privés ou des administrations et des institutions publiques, a précisé le responsable.
Le PDG a été entendu dans le cadre du projet de loi amendant et complétant l'ordonnance relative au crédit et à la monnaie et visant à autoriser la Banque d'Algérie, pendant une période de cinq ans maximum, d'acquérir directement des titres émis par le Trésor public en vue de couvrir les besoins de financement du Trésor et du Fonds national d'investissement (FNI), et de financer le remboursement de la dette publique et le rachat des créances bancaires des groupes Sonelgaz et Sonatrach.








Latifa Belarbi-Drij. Economiste et experte internationale en développement du secteur privé (approche clusters)

Il faut créer des locomotives qui tireront l’économie vers sa diversification fluide et constante

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le 29.09.17 | 12h00 Réagissez
 
 Il s’agit d’encourager les secteurs connexes aux ressources hydrocarbures par exemple.
Il s’agit d’encourager les secteurs connexes aux ressources...

La politique des clusters, qui a déjà fait ses preuves ailleurs, serait, de l’avis de Latifa Belarbi-Drij, d’un grand apport dans ce cadre. A l’Algérie d’adopter sa démarche pour réussir et de faire sa propre politique pour développer les clusters. Et ce, en assurant certaines conditions, à savoir impliquer le secteur privé et encourager les acteurs locaux.

- En cette conjoncture économique difficile, on parle de plus en plus de la nécessité de diversifier l’économie. Quels sont les moyens les plus appropriés à cet effet ?
Il est dommage qu’on ait attendu d’être dans une conjoncture pareille pour se rendre compte de l’évidence. Il n’y a pas une approche unique pour diversifier l’économie et encore moins pour le faire du jour au lendemain, surtout lorsque notre économie dépend depuis longtemps d’une ressource naturelle. Néanmoins, il est tout à fait possible de repenser l’économie et de prendre des mesures tant au niveau macroéconomique que méso et microéconomiques.
En effet, vous trouverez dans notre rapport Nabni 2020 des mesures détaillées et dans le rapport ABDA des mesures d’urgence dans une approche globale indissociable. Nous procédons actuellement à la publication de papiers courts pour apporter notre pierre au débat sur la diversification justement. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’en plus de la gouvernance, il faut créer des locomotives qui tireront l’économie vers sa diversification fluide et constante. Il s’agit d’encourager les secteurs connexes aux ressources hydrocarbures par exemple.
Il est paradoxal que dans un pays où on produit du gaz et du pétrole, on importe les polymères (plastique) et que l’industrie de la plasturgie et du caoutchouc soit timide et peu encouragée. Il n’existe ni plateforme de tests ni machines sophistiquées pour produire des articles qu’on importe dans des volumes importants. Nous exportons du brut et importons du transformé, ce qui nous coûte très cher. En parallèle, il faut bien évidemment encourager la valeur ajoutée dans des secteurs comme l’agroalimentaire, le textile et l’artisanat par exemple.
Il ne s’agit pas de «tout produire» ou d’être autosuffisant, mais de produire ce que nous pouvons produire pour notre consommation et pour l’export. S’il faut importer des tissus parce que nous n’avons pas le savoir-faire ou que ne sommes pas compétitifs face au Bengladesh ou la Turquie, rien ne nous empêche de nous positionner sur le maillon de la chaîne de valeur où il y a le plus de valeur ajoutée : design, qualité, labels et services (marketing, distribution).
Nous pouvons par exemple nous positionner sur la production de vêtements en laine ou en lin naturel avec un design de haute qualité, en sachant que ces deux matières premières sont disponibles en Algérie et très peu valorisées ; ce n’est qu’un exemple qui s’applique à beaucoup d’autres domaines comme le cuir, l’alfa, etc. Bien évidemment, la robotisation est une opportunité pour industrialiser des métiers mécaniques, sans valeur ajoutée et autrefois artisanaux : comme le filage ou le cardage par exemple. Ainsi, les ressources humaines travailleront davantage sur la création de valeur ajoutée, ce qui nous fait défaut aujourd’hui.
- Quid justement du développement des clusters en Algérie ?
Les politiques de développement de clusters sont une approche qui a fonctionné dans beaucoup de pays, même si là encore chaque pays a sa propre expérience, c’est peut-être à nous de faire la nôtre ! Le concept de clusters le plus connu est celui de Michael Porter, rendu célèbre depuis les années 90’ et qui souligne l’importance fondamentale de liens et synergies pour la productivité et l’innovation entre les entreprises et les institutions liées.
Un cluster comprend de manière générale : (i) des industries de produits finis ; (ii) des entreprises de la chaîne de valeur (ex : des fournisseurs spécialisés) ; (iii) des prestataires de services spécialisés ; (iv) des entreprises et champions locaux et multinationaux ; (v) certaines industries connexes : ayant un nombre important d’activités, de compétences, de technologies partagées, et des chaînes communes ou des clients communs et bien sûr (vi) des institutions de soutien : finances, formation, recherche, etc.
Un cluster peut être organisé (sous format d’associations par exemple, comme c’est le cas en Italie, pays phare des clusters endogènes avec préservation du savoir-faire local, mais également de districts industriels) ou sans organisation particulière. Mais il reste un groupement d’entreprises existantes. Alors qu’il est difficile de «créer» un cluster ex-nihilo à travers des politiques publiques ; il est recommandé d’accélérer la croissance et renforcer un cluster existant à travers ces politiques publiques.
- Quelles conditions assurer dans ce cadre ?
Les conditions qu’il faut assurer sont nombreuses. Il s’agit notamment d’impliquer le secteur privé et les différents acteurs lors de la conception des politiques publiques, tout en privilégiant les programmes intersectoriels. Des ateliers multi-acteurs permettent cette concertation et ont prouvé plus d’impact et de résultats de court terme. Il est essentiel d’encourager les acteurs locaux et de stimuler certaines régions défavorisées.
Pour autant, cela ne devra pas passer par la conception de programmes locaux «figés» qui ne permettent pas de collaboration entre les régions et empêchent la mobilité des facteurs de production. Des programmes nationaux de clusters peuvent tout à fait être couplés à des mécanismes de financement ciblés (fiscalité, primes de l’innovation...) pour des impacts orientés sans empêcher les interactions endogènes (entreprises locales et entreprises étrangères par exemple).
La formation étant un volet important, il est souhaitable de s’appuyer sur les compétences et les formations proposées localement pour permettre aux clusters de recruter tant à l’international que localement. L’Algérie dispose de plusieurs atouts et des formations de haut niveau pourront être développées selon les besoins. Nous détaillons ces conditions dans notre papier qui peut être consulté dans la rubrique Blog de notre site nabni.org. Les Blogs Nabni ont pour objectif d’ouvrir et nourrir les débats justement.
- Sur quel secteur faudrait-il miser pour réussir les clusters ?
Il y a des méthodes analytiques qui permettent d’identifier les secteurs qui peuvent être porteurs et prometteurs, je pense à des outils comme l’avantage comparatif révélé (ACR en anglais), ou encore l’index de complexité du produit (PCI), mais encore faut-il qu’on produise et qu’on ait une qualité irréprochable en termes de données.
Haussmann, par exemple, a des travaux qui démontrent comment des pays ont fait évoluer leur production au fil du temps mais ces outils permettent de voir cela de manière précise a postériori et peuvent difficilement être utilisés dans des économies comme la nôtre. Cependant, il en ressort que ce qui a permis la diversification dans la plupart des cas, c’est le passage à des productions/produits qui demandent un savoir-faire déjà existant.
C’est de là qu’il faut commencer à mon sens. Je travaille en ce moment sur le développement d’une méthodologie innovante et combinée, qui porte sur des clusters de savoir-faire et de fabrication communs au-delà des secteurs et chaînes de valeur classiques en combinant le savoir-faire local artisanal ou industriel (processus, avec approche terrain), le savoir-faire local unique (RCA et PCI par exemple) et les activités où ce savoir-faire (know-how) peut être plus largement distribué ou converti.
Un exemple concret serait le processus de fabrication des fibres. Il implique une connaissance commune (processus) pour plusieurs secteurs : vibration, défibreur, presse, humidification, étuvage. C’est le même savoir-faire dans plusieurs chaînes de valeur : laine, bois, alfa ou encore le verre avec des savoir-faire très proches dans le câblage également.
Le gain d’opportunités ici porte tant sur l’investissement en machines, en savoir-faire (ressources humaines) que dans la maintenance et la réparation, tout en tenant compte d’une demande internationale en évolution rapide. Cela permet à une économie d’avoir des clusters inter-solidaires sans que ce soit les mêmes chaînes de valeur. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Avec Nabni, nous prévoyons de travailler sur des plans d’action sectoriels bien ciblés en Algérie.


Latifa Belarbi-Drij

Economiste, experte internationale en développement du secteur privé (approche clusters). Conseillère en politiques publiques. Egalement membre de Nabni.
Samira Imadalou


Tébessa : Les chômeurs s’en prennent au siège d’APC de Morsott

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le 29.09.17 | 12h00 Réagissez

Une cinquantaine de jeunes chômeurs ont procédé, depuis avant-hier, à la fermeture du siège de l’APC de Morsott, 35 km au nord du chef-lieu de Tébessa, pour revendiquer leur droit à un recrutement et «l’équité des chances», apprend-on de source bien informée.

Ces jeunes se disent marginalisés par les services municipaux pour trouver un poste d’emploi à Cosider, une entreprise algérienne du secteur du bâtiment et travaux publics et l’unique société qui opère actuellement dans la localité de Toricha, à 3 km de ladite commune. Pis encore, ils leur reprochent d’avoir favorisé des jeunes venus d’ailleurs à leur détriment. «Nous sommes face au népotisme et au favoritisme des services de la mairie. A chaque fois ce sont les jeunes de Morsott qui sont mis à l’écart.»
Les protestataires convaincus de leur bien-fondé sont déterminés à aller jusqu’au bout de leurs revendications. Nous avons tenté de contacter par téléphone le président de l’Assemblée populaire communale de Morsott pour plus d’informations, en vain. Les problèmes inhérents au chômage et à la malvie sont devenus la caractéristique de la région de Morsott, qui pourtant elle a été promue au rang des communes dans les années 1950 avec Sétif.
Lakehal samir

Dr Boudarène Mahmoud. Psychiatre, auteur

Le déni démocratique est une violence politique absolue

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le 29.09.17 | 12h00 Réagissez

L’ouvrage du Dr Boudarène, approfondi, didactique, écrit avec vigueur et élégance, nous met en garde contre «l’injustice, une autre violence», et plaide pour une «catharsis sociale indispensable».

- «Pour que la violence sociale recule, la violence politique - la violence d’Etat - doit disparaître du paysage social et politique national» : l’Etat n’a-t-il pas le monopole de la violence ? N’est-ce pas sa coercivité qui justement régule la société et ses montées de fièvre ?
Est-ce que l’Etat a le monopole de la violence ? Il ne le devrait pas. Dans notre pays, c’est le régime au pouvoir qui a le monopole de la violence et il fait usage des institutions de l’Etat pour l’exercer. Ce régime est autoritaire, son désir est de conserver le pouvoir et d’annihiler toute forme de contestation sociale.
Il faut neutraliser le peuple, lui faire peur, parce qu’un peuple qui vit dans la crainte est facile à soumettre. Il agit ainsi depuis l’indépendance de notre pays. Il a, durant des années, usé de violence politique : intimidations, emprisonnements, tortures et quelquefois éliminations physiques.
Aujourd’hui, il ne peut plus se comporter ainsi : le regard du monde…et il veut être fréquentable, démocratie oblige. Il a abandonné ces pratiques, mais sa nature autoritaire est toujours là. Il change de méthode et fait usage de la violence ordinaire pour faire taire toute forme d’expression qu’il juge contraire à ses intérêts.
Il fait appel aux baltaguia. Des individus qui viennent perturber des activités syndicales ou politiques, ou encore qui prennent possession des quartiers, intimident les habitants et jouent aux caïds au vu et au su des autorités publiques… Une pratique jusque-là inconnue dans notre pays, une forme de délinquance d’Etat qui a jeté l’effroi dans la société et accentué le climat d’insécurité chez le citoyen. Nous en sommes là aujourd’hui. De ce point de vue, nous pouvons en effet dire que l’Etat régule les montées de fièvre et la violence dans la société.
Ailleurs, dans le monde, notamment dans les démocraties occidentales, l’Etat et ses institutions sont au service exclusif du citoyen qui est l’objet de toutes les attentions, parce que «ressource humaine» centrale du pays. Sachant que la sécurité de ce dernier est l’intention première, toutes les institutions de l’Etat vont au-devant de toutes formes de menaces - en particulier le conflit et la violence - pour les réduire. L’objectif étant de garantir la sécurité et le bonheur des individus et d’apporter l’apaisement dans la société. Ce n’est pas le souci des tenants du pouvoir dans notre pays.
- Le déni démocratique reste, selon vous, un moteur fort de la violence. Pourquoi ?
Le déni démocratique est consubstantiel de la privation des libertés. Il est une forme d’aliénation de l’individu et, à ce titre, il constitue une violence politique absolue. Si vous bâillonnez l’individu pour le contraindre au silence, si vous l’empêchez de s’exprimer, si vous l’étouffez, vous suscitez en lui la colère et le ressentiment, et vous l’amenez à vous détester. Parce qu’il se sent humilié et indigne, il nourrit à votre égard et à l’endroit de tout ce que vous représentez de la haine.
La violence en retour n’est plus très loin et dès qu’une opportunité se présente, celle-ci - la violence - explose. Nous observons cela au quotidien dans notre pays. Les émeutes récurrentes et les attaques contre les édifices publics… Par ailleurs, l’absence de démocratie signifie aussi absence de dialogue et de débat dans la cité. Cela veut dire que les individus ne peuvent pas échanger des points de vue et des opinions, ils n’apprennent pas à se parler et à s’écouter les uns les autres. Ils n’apprennent pas à accepter l’opinion de l’autre et à être tolérants.
Le dialogue est une vertu qui doit prévaloir à l’intérieur de la communauté parce qu’il permet le tissage de liens entre des sujets qui ont besoin d’apprendre à se connaître, à s’apprécier et à se respecter. Un climat qui réduit les tensions et apporte l’apaisement en limitant la survenue des conflits. Le climat démocratique est précisément propice au dialogue, il contribue à cette action pédagogique nécessaire à l’éducation de la société à l’action civique et politique. Une société éduquée est une société généreuse, empathique dont les membres sont naturellement soucieux des biens et du destin commun.
C’est aussi une société sereine et apaisée. Une telle société n’est pas dans le projet du régime au pouvoir dans notre pays, c’est pourquoi il veut la bâillonner. C’est pourquoi aussi il a verrouillé le champ politique et qu’il entrave toute forme d’organisation de la société civile. L’interdiction des cafés littéraires participe de cette volonté d’empêcher l’éveil des consciences et de ruiner tout espoir de voir la conscience sociale se mettre en place.
- Comment éviter que la restauration de l’autorité de l’Etat, nécessaire pour combattre la violence, ne soit mal comprise par les tenants du pouvoir ?
Les tenants du pouvoir ont abusé de l’autorité de l’Etat et ont fait de celle-ci un instrument de répression et d’injustice. L’autorité de l’Etat a été systématiquement convoquée pour soumettre la société par la peur, voire la terreur. Toutes les institutions de la République qui représentent l’Etat ont été concernées, les services de sécurité et la justice notamment. Aux yeux des citoyens, parce qu’elles sont au seul service des intérêts du régime au pouvoir, ces institutions sont disqualifiées ; elles incarnent le mal et la violence absolue et, si elles sont craintes, elles ne sont pas respectées.
Le citoyen a tourné le dos aux institutions de son pays. Pour beaucoup, en particulier les jeunes, le divorce est déjà consommé avec la patrie. Tous les Algériens veulent s’en aller, ils n’aiment plus leur pays. Ceux qui ont été aux responsabilités sont pour la grande majorité déjà partis. Plus personne n’a confiance.
Un désastre. Que voulez-vous que les tenants du pouvoir fassent de plus ? La population est inquiète, un sentiment d’insécurité l’habite. Non seulement l’individu pense que l’Etat ne le protège pas et qu’il doit assurer sa propre sécurité, mais il est convaincu aussi qu’il peut en être à tout moment la victime. Cette crainte permanente, cette menace sont parmi les éléments qui entretiennent l’agressivité chez les sujets et qui favorisent le passage à l’acte violent dans la cité.
Quand je parle de restauration de l’autorité de l’Etat, je veux donc surtout dire que le pouvoir politique doit libérer ces institutions de son emprise afin qu’elles soient au service du citoyen et qu’elles assument pleinement leurs missions républicaines : assurer la protection et la sécurité des individus, garantir l’ordre et la justice à tout instant et en tout lieu à travers le territoire national. Quand l’ordre est assuré - cela est indispensable - et quand la justice est juste, le sentiment de sécurité est restauré et la cité vit dans l’apaisement et la tranquillité.
- La violence se banalise et se généralise alors que la violence terroriste commençait à baisser de puissance. Pourquoi ?
Je ne sais pas si la violence terroriste a vraiment baissé. Il n’y a peut-être plus de massacres collectifs et les exactions à l’endroit de la population ont tout à fait disparu, mais les attentats contre les services de sécurité et l’armée sont toujours là. De mon point de vue, le terrorisme sévit toujours - des personnes y laissent leur vie et des familles sont régulièrement endeuillées.
Le pouvoir n’a de cesse de nous répéter qu’il est (le terrorisme) est résiduel, il n’empêche que le Premier ministre vient d’appeler à nouveau les terroristes à déposer les armes en échange du pardon de la nation. Il y a sans doute un objectif à atteindre par cette démarche - lequel ? On nous le dira peut-être un jour - mais, de mon point de vue, il y a un aveu d’échec et quelque part la crainte de voir se renforcer la sédition terroriste à la faveur de la crise financière (et politique) qui se profile à l’horizon.
Il ne faut pas oublier que l’idéologie qui a porté à bout de bras le terrorisme qui a prévalu durant la décennie rouge dans notre pays est toujours là. Elle s’est renforcée et sans doute enrichie aussi à l’ombre de la magnanimité du pouvoir. Aujourd’hui, le pouvoir a peur de la subversion terroriste mais aussi du peuple.
La première pouvant se nourrir de la révolte du second. Actuellement, la violence ordinaire reste ordinaire. Si elle constitue un danger pour la sécurité des personnes qu’il ne faut pas ignorer, personnellement elle ne me préoccupe pas. La menace est dans l’obstination du régime à mener le pays droit dans le mur. Il est responsable de la faillite et il continue - du haut de son arrogance et mépris coutumiers - à nous dire que lui seul peut sauver le pays.


Boudarène Mahmoud

Est psychiatre et docteur en sciences biomédicales. Député de 2007 à 2012, il est l’auteur de deux ouvrages et de nombreuses contributions dans la presse nationale sur la vie politique et sociale en

en Algérie.
Adlène Meddi



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Livre scolaire : Benghabrit évoque un dérapage

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le 29.09.17 | 12h00 Réagissez

La ministre de l’Education nationale reconnaît que «des insuffisances et des dérapages» ont été relevés cette année dans l’opération de distribution des livres  scolaires.

Même si, dit-elle, des efforts ont été fournis par l’Office national des publications scolaires (ONPS). Décision : à partir de l’année prochaine, un protocole sur le livre scolaire sera élaboré. «Le ministère a relevé des dérapages dans l’opération de vente des livres scolaires qui ont été vendus notamment dans des hangars, au niveau des marchés et sur internet à des prix supérieurs à la valeur fixée», a reconnu Nouria Benghabrit qui est intervenue à la conférence régionale sur le livre scolaire.
Coup de gueule de la ministre : «Cela est inacceptable au moment où l’Etat s’emploie à mettre à disposition cet outil pédagogique à des prix raisonnables.» Il y a eu des disparités entre les wilayas et entre différents établissements dans une même wilaya.
La ministre a insisté sur la nécessaire coordination entre les différents services concernés par la distribution du livre scolaire, rappelant que l’ONPS a imprimé près de 70 millions de livres cette année. Elle annonce également que le livre de mathématiques de deuxième année du cycle moyen, en révision à la demande de l’inspection, sera disponible cette semaine.

APS, Nassima Oulebsir

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