الجمعة، سبتمبر 29

الاخبار العاجلة لافتخار الصحافية ازدهار لاعدادها واخراجها اداعيا تحقيقا اداعيا حول المصالحة السياسية بين جماعات الافلاس السياسي والرئيس بوتفليقة في التسعينات ويدكر ان التحقيق الاداعي للصحافية ازدهار فصيح ساهم في انقاد قسم الاخبار للقناة الاولي الاداعية اعلاميا والاسباب مجهولة

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الاخبار  العاجلة لافتخار  الصحافية  ازدهار لاعدادها واخراجها  اداعيا  تحقيقا اداعيا حول المصالحة  السياسية  بين جماعات  الافلاس  السياسي والرئيس  بوتفليقة في التسعينات ويدكر ان التحقيق الاداعي للصحافية  ازدهار فصيح  ساهم في انقاد قسم الاخبار  للقناة الاولي الاداعية  اعلاميا والاسباب  مجهولة




mardi 19 septembre 2017
 
	Mouny Boualem dans un rôle crédible de Gamra Hanachia

L’honneur de la tribu Réagissez


Biographie du militant Mohamed Boudia

Ecrits politiques, théâtre, poésie et nouvelles

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le 24.09.17 | 12h00 Réagissez
 
	Ayant longtemps vécu dans la clandestinité, jusqu’à sa mort à l’âge de 41 ans, la vie de Mohamed  Boudia est revisitée à travers cet homme 
	de théâtre et de culture, militant pour l’indépendance de l’Algérie, écrivain, journaliste pour avoir été le fondateur de Novembre, revue culturelle, et le quotidien Alger ce soir, militant de la révolution arabe et de la cause palestinienne.
Ayant longtemps vécu dans la clandestinité,...

Mohamed Boudia : œuvres, écrits politiques, théâtre, poésie et nouvelles (1962-1973), un ouvrage qui vient d’être édité à Paris, se veut l’un les premiers jalons d’une biographie politique du militant et révolutionnaire algérien, assassiné par le Mossad le 28 juin 1973 à Paris.

Le livre de 310 pages (Premiers Matins de Novembre Editions) est le fruit  d’un travail de recherche minutieux de plusieurs personnes sur le parcours de Mohamed Boudia, qui a vécu à l’intersection de la culture populaire et de l’action militante, entre la Guerre de Libération algérienne et la révolution palestinienne en Europe.
Ayant longtemps vécu dans la clandestinité, jusqu’à sa mort à l’âge de 41 ans, la vie de Mohamed Boudia est revisitée à travers cet homme de théâtre et de culture, militant pour l’indépendance de l’Algérie, écrivain, journaliste pour avoir été le fondateur de Novembre, revue culturelle, et le quotidien Alger ce soir, militant de la révolution arabe et de la cause palestinienne. En plus des témoignages de ses proches, dont son fils Rachid, son ami  Djilali Bencheikh et le premier éditeur de ses pièces de théâtre, Nils Andersson, l’ouvrage offre à ses lecteurs tous les écrits politiques et culturels de celui qui a été directeur, en 1963, du Théâtre national  algérien (TNA), avec Mustapha Kateb. «La cause de l’Algérie, de son peuple, était la sienne, celle de la Palestine, des peuples opprimés était devenue aussi la sienne», a témoigné dans la préface du livre Nils Andersson.
Pour cet éditeur en Suisse, né à Lausanne, et expulsé en 1966 par les  autorités helvétiques après avoir édité plusieurs écrits favorables à la  cause algérienne, rien ne pouvait fléchir cet enfant de Soustara (Casbah  d’Alger) tant que «le rayon de la culture, le rayon de la fraternité sont interceptés par rangées de matériel d’acier, de tanks et de bombes, de  canons et d’avions, des rangées de cadavres, des rangées de machines à  torturer, des rangées de fil de fer barbelés surmontés de miradors et des rangées de murs qui croient emprisonner l’idée». Son fils, Rachid, né en 1963, a tenté de dresser un portrait de son père, dont il a commencé à se souvenir réellement à partir de 1968.
C’est le témoignage d’un enfant qui ne voyait pas très souvent un père absorbé par ses  activités culturelles, en tant qu’administrateur en 1967 du Théâtre de l’Ouest parisien, et militant de la cause palestinienne. «Les vingt-quatre heures d’une journée paraissaient bien timides pour  étancher sa soif artistique», a-t-il écrit sur son père qui s’éclipsait avec cette simplicité et cette discrétion qui sied aux hommes de talent et de valeur. Les auteurs de ce livre, un excellent recueil documentaire, ont souligné  qu’à travers cette histoire en antithèse de la fuite, la vie de Mohamed Boudia est remplie de départs qui furent ordres, missions, exils forcés ou  tournées culturelles, mais jamais la conséquence d’une lâcheté. Une séance de présentation du livre a été organisée, signale-t-on, jeudi dernier à Paris, en présence de l’historien algérien Mohamed Harbi et de plusieurs personnes qui l’ont connu et côtoyé.

APS


nitié par les membres d’un atelier d’écriture

Un Café littéraire à Ouacifs

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le 26.09.17 | 12h00 Réagissez

Dans le sillage des programmes de ses activités ayant trait notamment à l’animation culturelle, la Caravane d’atelier d’écriture de la daïra de Ouacifs, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, lance un Café littéraire.

La première rencontre avec les férus du livre a été animée, vendredi, par le poète Ahcène Mariche, qui a été accueilli par les organisateurs au niveau de la bibliothèque municipale du chef-lieu de la commune et qui porte le nom du grand et illustre dramaturge de la région, Mohia.
Le conférencier a parlé ainsi, lors de son intervention, de son parcours dans la poésie, comme il a répondu aux questions des intervenants. Le débat était vraiment passionnant, notamment avec la présence de personnes intimement liées au monde de la culture, à l’image de Djamel Laceb, directeur de CEM, et son complice Salem Aït Belkacem dit Oussalas, médecin de profession, mais également acteur avéré et ayant marqué de son empreinte sa participation dans plusieurs films, comme La montagne de Baya, de Azzedine Meddour, et Machahou, de BelkacemHadjadj. L’assistance, constituée essentiellement de jeunes étudiants, lycéens et collégiens, a eu droit à de beaux récitals poétiques de l’invité du Café littéraire.
Ce dernier a subjugué les présents par la nature de ses vers. Les organisateurs de ce Café littéraire comptent ainsi instaurer une sorte de tradition au niveau de la bibliothèque municipale de la commune de Ouacifs, en invitant des hommes de culture pour juste justement créer une véritable animation littéraire au sein de cette infrastructure, comme nous l’a souligné Fatiha Ben Mechedal, enseignante de français et animatrice de l’atelier d’écriture de Ouacifs. Il est utile, par ailleurs, de rappeler que les membres de cet atelier ont pris part à plusieurs activités culturelles organisées dans différentes localités de la wilaya de Tizi Ouzou. En août dernier, ils ont participé au festival Raconte-Arts, qu’a abrité le village d’Aït Ouavane, dans la commune d’Akbil.
Hafid Azzouzi


Deuxième édition de «Houna Qassantina»

Bachir Derrais plaide pour un nouveau cinéma de l’histoire

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le 26.09.17 | 12h00 Réagissez
 
	Bachir Derrais au Café Riche, avec le Pr Abdelmadjid Merdaci et Djamal Eddine Hazourli
Bachir Derrais au Café Riche, avec le Pr Abdelmadjid Merdaci et...

S e déplaçant entre le détail cinématographique et la déconstruction-reconstruction de l’histoire de la Révolution, Derrais a estimé qu’il s’agit d’une première, -après 54 ans d’indépendance-, qu’un réalisateur algérien ose lever le voile sur la genèse, les conflits des clans, les profils des initiateurs de la guerre d’indépendance, dans un long métrage de plus de deux heures.

Pour lui, il est temps d’expliquer aux Algériens certaines choses, occultées jusqu’à aujourd’hui par la version officielle de l’histoire. «D’abord, ce film n’est pas un produit fait sur commande, ou un film d’occasion. Il a été réalisé minutieusement en se basant sur des faits historiques et des témoignages crédibles. Je n’ai pas fait un film de fiction ou une version officielle, et je ne sais pas les faire», a-t-il déclaré. Et de se relâcher dans la discussion : «Je me suis basé aussi dans ce film sur l’aspect politique de la Révolution. Car, j’ai constaté que les films sur cette partie de l’histoire d’Algérie étaient injustes, l’on a occulté l’aspect politique de la guerre, de sa genèse et de ces initiateurs. Je veux dire l’élite politique.»
Le scénario du film a été construit sur la vie et le parcours de Larbi Ben M’hidi. A l’aide de la famille du martyr, les témoignages des proches et la participation d’historiens algériens et étrangers, le réalisateur relate le parcours particulier de Ben M’hidi. «Après 54 ans d’indépendance, nous n’avons rien sur nos martyrs. C’était voulu de ne pas parler de ces hommes, en inculquant aux Algériens l’idée que la Révolution a été menée par le peuple. Certes, le peuple a joué un grand rôle dans la guerre, mais il ne faut pas omettre que c’est grâce à ces héros que la Révolution a eu lieu», a-t-il souligné. Et de renchérir que c’est une manière de découvrir l’homme avant et durant la guerre. Grâce aux recherches qu’il a menées, selon Derrais, il a pu avoir des anecdotes sur Larbi Ben M’hidi, qui n’ont jamais été dévoilées publiquement. Faisant plaisir à l’assistance, le réalisateur a montré quelques minutes d’une scène qui montre les débats, très serrés, de l’une des réunions du Congrès de la Soummam, où l’on découvre un Ben M’hidi sage et convaincant.
Passionné et usant d’un franc-parler qui ne laisse pas indiffèrent, Derrais a developpé toute une thèse sur son personnage, qui ne devrait pas plaire aux esprits rigides. «Nous avons le devoir de dire plus sur nos martyrs et de respecter leur mémoire», a-t-il expliqué. Et de rassurer que ce film a été réalisé, selon les normes internationales pour attirer la nouvelle génération et corriger leur vision sur la guerre d’Algérie. Le conférencier a annoncé, à la fin, qu’il prépare un nouveau film sur Maâtoub Lounes, sans donner plus de détails. A noter, par ailleurs, que «Houna Qassantina» est un événement culturel organisé par l’association Numidi-Arts et les éditions du champ libre depuis le Ramadhan dernier. Cet événement culturel a connu un tel succès à Constantine que les initiateurs n’ont pas hésité à poursuivre l’aventure.
Le premier numéro, tenu samedi, devait être abrité par le palais de la culture Mohamed Laïd El Khalifa. Malheureusement, à la dernière minute, la direction de la culture a changé d’avis et refusé d’ouvrir les salles sans l’autorisation de la DOPS. Les initiateurs, qui ont déplacé l’événement au Café Riche, ont qualifié ce comportement d’«inadmissible» et de «décevant». Pour sa part, Derrais a jugé que la décision du directeur de la culture est un «crime» au moins pour la simple raison que sa tutelle cofinance le film.
Yousra Salem

Vu à la télé : La leçon patriotique du Premier minitre

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le 28.09.17 | 12h00 Réagissez


Quand on lui demande où sont passés les mille milliards de dollars engrangés par les recettes pétrolières durant les mandats de Bouteflika, le Premier ministre nous renvoie instantanément aux efforts de l’Etat consentis dans les investissements publics. Ainsi, pour justifier une gestion qui pose aujourd’hui problème, Ouyahia se fait un devoir de nous rappeler qu’une bonne partie de cet argent est vérifiable dans la construction d’établissements scolaires, de centres de santé... Il parle de l’école, qui est justement au centre d’une tourmente sans fin, comme d’une pièce de collection à ajouter à un édifice, mais non comme un pourvoyeur de savoir dont il faut effectivement être fier.
Comment peut-il oser se référer à une institution aussi noble, sachant que depuis ces vingt dernières années, celle-ci n’a jamais pu relever la tête en raison précisément des mauvaises politiques que les gouvernants lui ont appliquées, politiques dissimulées sous le vocable de réformes, qui n’ont abouti qu’à la dérégler encore davantage, et aussi à cause de la permissivité laissée par le pouvoir aux intégristes, dont la finalité essentielle est de faire de cette communauté une redoutable arme idéologique pour les générations à venir.
Ouyahia sacralise l’école, non pas pour ce qu’elle produit, mais pour ce qu’elle représente comme objet vendable à ceux qui exigent des comptes à l’Etat, au moment où l’on a recours à la planche à billets pour faire tourner la machine économique. Hypocritement, l’école est ici prise en otage pour justifier une gestion calamiteuse des sommes faramineuses rapportées par le pétrole, ce qui ressemble à une agression encore plus violente que celles qu’elle a subies jusque-là. L’hypocrisie, en fait, est de glorifier un corps qui n’avance plus.
A quoi sert de construire beaucoup d’écoles si au bout du cycle scolaire le niveau d’enseignement est lamentable. Si lamentable d’ailleurs qu’il est en premier reconnu comme tel par tous les pontes du régime –ceux-là mêmes qui nous vantent les mérites de l’école algérienne avec un patriotisme débordant et qui n’hésitent pas un seul instant à placer leur progéniture dans des établissements privés.
Si tous les Algériens avaient les moyens financiers pour donner une autre chance à leurs enfants, ils ne se poseraient même pas la question du transfert, car le savoir n’a pas de prix. Ceci pour dire que cette école, qui sert aujourd’hui de réceptacle pour notre Premier ministre dans sa fuite en avant, est loin de l’image rassurante qu’on veut lui donner, et que la grande faillite du gouvernement en matière d’enseignement aura été son incapacité chronique à pouvoir instaurer une stratégie fiable pour promouvoir dès le scolaire les ressources humaines.
En Algérie, on parle bâtiment, pétrole, football, mais jamais assez de la nécessité de développer les potentialités précieuses des ressources humaines. Le Japon est devenu l’une des premières puissances économiques dans le monde sans disposer de richesses naturelles. Il a compris que c’est sur l’intelligence de l’homme qu’il faut bâtir, et à partir du très jeune âge déjà. Ce qui est valable pour l’école algérienne l’est aussi pour l’université, ou les établissements de santé. Les déperditions sont pratiquement du même calibre.
Personne ne s’en doute, si les gens du pouvoir envoient leurs enfants dans les universités à l’étranger, c’est qu’ils considèrent que les universités algériennes ne sont pas à la hauteur des attentes, avec toutefois tout le respect qui est dû à tous ceux et celles—professeurs ou administrateurs—qui font des efforts parfois surhumains pour que leurs amphis ne soient pas complètement submergés par l’incompétence, l’intolérance, l’indifférence. Et pourquoi croyez-vous que nos dirigeants, petits ou grands—ne parlons pas du Président-- se déplacent-ils à l’étranger pour se soigner ?
Ils préfèrent la qualité des soins de là-bas à celle d’ici. Ils ont les moyens, ils en profitent. Les hôpitaux algériens ne sont donc bons que pour les dégradés socialement, c’est le message qu’ils nous envoient. Alors, moralité, pourquoi construire des universités et des hôpitaux s’ils sont incapables de nous soigner correctement ? Ouyahia nous doit une réponse, lui qui fait comme tous ses pairs lorsque le besoin se fait sentir. Mais il préfère être fidèle à lui-même, à son style. Il est en vérité très pragmatique dans sa manière de trouver des solutions à tout.
Sans être expert économique, ni financier, il trouve toujours les arguments populistes et paternalistes pour vous mettre plein la vue. Pour lui, la planche à billets, que les gens du pouvoir appellent pudiquement financement non conventionnel, est une solution salutaire pour nous sortir de la crise, alors que les exemples foisonnent de la dangerosité de cette mesure qui peut rendre un pays insolvable à vie.
En parlant à lui-même, le Premier ministre porte en lui cette certitude qu’il peut se permettre toutes les erreurs fatales à partir du moment où il n’a aucun contradicteur devant lui pour le corriger. Pourquoi Ouyahia, dans une phase de rééquilibrage aussi cruciale, où la communication officielle doit être offensive pour porter la bonne foi du gouvernement, ne délègue-t-il pas ses experts pour crédibiliser sa démarche ?
Autrement dit pourquoi les spécialistes économiques proches des thèses du gouvernement ne se décident-t-ils pas à aller affronter l’opinion publique pour essayer de la convaincre que la planche à billets est une très bonne chose pour l’Algérie ? Serait-il suicidaire pour eux de plaider le recours à une opération qui pourrait faire beaucoup de dégâts sur le plan social ? Il n’y a qu’à voir ses effets déjà sur les marchés pour se rendre compte que la planche à billets est la pire des calamités qui peut s’abattre sur un pays normalement bien portant.
Or l’Algérie n’a pas la santé économique, et tout le drame est dans cette dérobade du Premier ministre à jeter l’opprobre sur tous ceux qui sont en désaccord avec sa politique et tentent de renseigner sur les dangers de paupérisation qui nous guettent, les traitant de partisans du chaos, alors que sa mission est de nous dire comment a-t-on fait pour nous mettre dans une telle situation. En l’absence d’un contre-pouvoir efficace, cette vérité restera un vœu pieux et Ouyahia pourra toujours la leçon sur l’école.
Abderezak Merad


Dr Boudarène présente son dernier livre sur la violence sociale

«Mon livre est une alerte»

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le 28.09.17 | 12h00 Réagissez

La librairie multilivres Cheikh Omar de Tizi Ouzou a organisé, samedi après-midi, la vente-dédicace du dernier livre du Dr Mahmoud Boudarène intitulé La violence sociale en Algérie. Comprendre son émergence et sa progression (Editions Koukou).

Cette vente-dédicace a rassemblé de nombreux lecteurs et lectrices d’ouvrages de ce médecin psychiatre. Dans une courte pause avec des journalistes de la presse nationale à propos de cet ouvrage, l’auteur dira que «la violence sociale, telle qu’elle est en train d’évoluer, met en danger la paix sociale dans notre pays, car la violence a une logique qui lui est propre, qui va crescendo.
Et lorsqu’elle atteint son maximum, on se retrouve dans une situation d’anomie, ce désordre particulier qui caractérise les sociétés et qui fait qu’il n’y a plus de mécanisme régulateur qui puisse apporter l’apaisement», prévient-il, ajoutant que «de ce point de vue, la paix sociale est menacée, surtout lorsqu’il est ajouté à un désordre institutionnel un recul des institutions de la République…».
A propos de l’apport de son ouvrage en matière d’apaisement à ce phénomène social, Dr Boudarène explique que même si son livre «n’est pas académique, sociologique ou anthropologique, il est certainement le regard d’un psychiatre en tant qu’acteur dans la vie sociale, dans le mouvement associatif. C’est un ouvrage né à partir de mes interviews, interventions, contributions dans la presse nationale et mon observation, qui repose sur des éléments vérifiables, quant à cette dangereuse dérive de notre société.
J’ai consacré beaucoup de pédagogie, en prenant un certain nombre d’éléments tangibles, observés dans la société. En tant que psychiatre et universitaire, j’ai apporté des réponses aux préoccupations du public, puisées dans le quotidien de notre réalité...». L’auteur considère que son ouvrage est une alerte, puisque «j’y épingle le pouvoir politique, la violence qui sévissait avant l’indépendance, mais j’ai voulu situer cette violence à un moment-clé, en évoquant l’assassinat de Ramdane Abane.
Pour moi, c’est le meurtre fratricide originel (comme l’illustre la couverture de l’ouvrage montrant Caïn tuer son frère Abel, suivant le récit biblique). J’ai donc estimé que la Révolution a été profanée à ce moment, et à partir de là, tous les autres meurtres étaient aisés, on a ouvert la porte à la violence et à toutes les dérives qui pouvaient être possibles. Et quand la Charte de Tripoli est venue renier le Congrès de la Soummam, c’était un deuxième meurtre de Abane.
A partir de là, tous les autres meurtres qui ont suivi ont abouti à une véritable violence politique, avec la fermeture du champ politique, une autre violence. Et de ce point de vue, la violence des années 1990 était subséquente à la fermeture du champ politique national, une violence qui a été infligée par le régime au peuple algérien, et elle continue jusqu’à aujourd’hui. Elle est la conséquence de toute la violence passée (hogra, mépris, pauvreté, humiliation, indignité, misère).
Les sociétés primitives, pour éviter des vengeances, avaient trouvé des façons de cristalliser la violence sur quelque chose de particulier, les sacrifices de bêtes par exemple, et cela a plus ou moins marché. Aujourd’hui, nous sommes dans une société extrêmement violente, parce que les mécanismes de défense se sont effondrés.
Les interdits fondateurs pour une paix sociale n’existent plus avec l’absence de l’ordre institutionnel... Et une vie anxiogène d’une société arrange bien le pouvoir, qui, peut-être, l’encourage même. Quand une société a peur, il est plus facile de l’asservir, de la dominer, et, je pense, le système au pouvoir joue là-dessus, pour dominer la société, l’exacerber, la manipuler…
Je pense que la situation peut se dégrader, si le pouvoir n’implique pas la société dans une situation difficile pour proposer des mécanismes à même de l’apaiser. Mais continuer, de la sorte, dans le mépris, l’autoritarisme, le déni de la réalité, il y a quelque chose qui ne va pas…», estime encore Dr Boudarène, ancien député et auteur de deux autres ouvrages et de nombreuses contributions sur la vie politique et sociale en Algérie. 
Salah Yermèche

amy El Hocine Bencheikh. Directeur de l’Office national des droits d’auteur et droits voisins

«Les cinéastes algériens bénéficieront du budget alloué par la Fepaci»

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le 28.09.17 | 12h00 Réagissez
 
	Samy El Hocine Bencheikh
Samy El Hocine Bencheikh

Alger a abrité le 14 septembre dernier un forum sur les créateurs africains. Le directeur général de l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA), Samy El Hocine Bencheikh, revient sur cet événement important.

- L’Algérie a accueilli, pour la première fois, un forum consacré aux droits d’auteur et aux créateurs africains.
Je dirai que c’est une réunion historique qui s’est tenue le 14 septembre dernier à Alger. C’est la première fois que les créateurs africains se rencontrent à Alger. C’est aussi la première fois que les deux conseils internationaux des créateurs se rencontrent en même temps en Afrique, en l’occurrence en Algérie. Dans le monde, il y a deux conseils : le Conseil international des auteurs de musique, et celui des auteurs de cinéma.
C’est également la première fois que les directeurs généraux de la Confédération internationale des Sociétés d’auteurs et compositeurs (Cisac) et de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) étaient présents à Alger. Nous avons aussi accueilli la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci), laquelle est née en 1969, lors de la tenue du Panaf à Alger. Il y a d’ailleurs de fortes chances que le nouveau siège de la Fepaci soit installé à Alger. Ceci étant, nous avons reçu 42 invités  de 22 nationalités.
- Le débat axé sur le devenir de la protection des droits d’auteur en Afrique et sur les questions de la diffusion et du règlement régissant l’exploitation des créations artistiques africaines sur le continent a abouti à  la signature de deux accords jugés historiques.
Effectivement, cette rencontre a abouti à la signature de deux accords historiques. La Confédération internationale des sociétés d’artistes et compositeurs (Cisac), qui est la confédération internationale qui compte 4 millions de créateurs dans le monde - représentant 239 sociétés, dont l’ONDA - est venue à Alger pour signer un accord  avec l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).
L’accord en question vise le renforcement de la protection en Afrique. La politique d’appui de la Cisac en direction de l’organisation  africaine se fait à travers l’ONDA. Pour rappel, l’ONDA est membre du conseil d’administration de la Cisac.
Sans prétention aucune, nous sommes une société influente en Afrique. C’est nous qui allons appliquer cet accord au niveau des pays africains. Pour preuve, nous recevrons, la semaine prochaine, les deux premières délégations du Mali et du Bénin, qui viennent se former à Alger dans le cadre d’un accord.
Le deuxième accord signé entre le Conseil international de l’audiovisuel et la Fepaci repose sur une formation qui se fera Alger. Pourquoi ? Parce qu’il y a 95% de chances pour que le nouveau siège de la Fepaci soit transféré à Alger. Alger va également abriter l’assemblée générale de la Fepaci, qui se tiendra entre le 7 et le 14 décembre prochain à Alger.
C’est à l’occasion de cette assemblée générale que sera annoncé le transfert  du siège de la Fepaci à Alger. Il est important de souligner que l’acte de naissance de la Fepaci panafricaine des cinéastes a été signé à Alger. Pour les responsables, c’est juste un retour aux sources. Il faut dire que les cinéastes algériens n’ont pas bénéficié de beaucoup d’aide.
- Selon vous, la création de ce siège va-t-elle quelque  peu aider les cinéastes algériens ?
Absolument. D’habitude le budget alloué par la  Fepaci pour le cinéma africain allait principalement à d’autres pays. Aucun cinéaste algérien n’a bénéficié  de cette aide. Aujourd’hui, avec l’implantation du nouveau siège à Alger - actuellement il est basé à Nairobi, au Kenya - il y aura, certainement, cinq à six films algériens qui seront soutenus, chaque année, dans le cadre du  budget de la Fepaci. Il y a tout de même un budget conséquent de l’Union africaine qui s’élève à 6 millions de dollars.
Ce budget-là, l’Algérie, par le passé, n’en profitait pas. Il faut reconnaître qu’Alger est devenue, aujourd’hui, le pôle de la propriété intellectuelle en Afrique et dans le monde. Nous sommes devenus une référence pour les pays arabes et africains. L’expérience d’Alger est remontée maintenant au board du conseil d’administration de la Cisac. On parle de nous, entre autres, au Canada et aux états-Unis.
La Cisac est une organisation non gouvernementale. Le travail qu’a fait l’Algérie vis-à-vis des Africains et du monde arabe a fait que la Sisac voulait  mettre à l’honneur les autorités algériennes pour avoir permis à l’ONDA de travailler. A titre d’exemple, le prochain board va se tenir le 7 décembre prochain en Afrique du Sud. Le ministre de la Culture algérien a été invité officiellement pour faire un discours.
- Cette première rencontre africaine des scénaristes, réalisateurs et créateurs de musique s’est soldée par un appel intitulé «Déclaration d’Alger»...
Cette rencontre s’est, en effet,  terminée par un appel baptisé «Déclaration d’Alger», qui est déjà sur le site de toutes les sociétés d’auteurs dans le monde. C’est une déclaration extraordinaire, qui lie la créativité et l’innovation en Afrique à la paix. Tous se sont mis d’accord pour renforcer la coopération entre les instances africaines et internationales spécialisées dans la protection des droits des créateurs.
Ils ont terminé la Déclaration d’Alger en rendant hommage aux efforts fournis  par l’Algérie à travers l’ONDA. De ce fait, ils ont reconnu et encouragé les efforts soutenus de l’ONDA dans l’organisation de cycles de formation au profit des personnels de sociétés chargés de la gestion collective des droits d’auteur des pays africains.
- Qu’en est-il du prix Myriam Makeba, initié par le ministre algérien de la Culture ?
Le prix Myriam Makeba sera décerné, annuellement, soit le 14 septembre, pour commémorer la date de cette réunion historique qui s’est tenue le 14 septembre 2017 à Alger. C’est un prix qui récompensera les meilleures créations africaines, et ce, dans toutes les disciplines. C’est un prix qui sera financé 100 %  par l’ONDA. C’est une manière pour nous de prouver aux Africains notre attachement à l’Afrique. Nous sommes  en train de préparer le règlement intérieur. Tout ce que je peux vous dire d’ores et déjà, c’est qu’il y a aura un jury composé de onze personnes, dont deux Algériens. Le reste sera réparti entre les régions francophones et anglophones de l’Afrique.
- Quel sera le prochain plan d’action de l’ONDA ?
Nous comptons installer une commission au sein de l’ONDA pour le changement de notre loi. Nous voulons évaluer notre loi qui date de 2003. Il faut reconnaître que nous avons déjà une loi des plus modernes en Afrique. Sur certains aspects, nous avons même précédé la France.  Aujourd’hui, nous avons besoin de revoir cette loi pour rendre notre ordonnance encore plus accessible et plus  adaptée aux nouvelles formes d’exploitation, à l’image des web TV et des web radio. Dans deux mois, le texte sera présenté au Parlement.
N. C.

Dr Boudarène Mahmoud. Psychiatre, auteur

Le déni démocratique est une violence politique absolue

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le 29.09.17 | 12h00 Réagissez

L’ouvrage du Dr Boudarène, approfondi, didactique, écrit avec vigueur et élégance, nous met en garde contre «l’injustice, une autre violence», et plaide pour une «catharsis sociale indispensable».

- «Pour que la violence sociale recule, la violence politique - la violence d’Etat - doit disparaître du paysage social et politique national» : l’Etat n’a-t-il pas le monopole de la violence ? N’est-ce pas sa coercivité qui justement régule la société et ses montées de fièvre ?
Est-ce que l’Etat a le monopole de la violence ? Il ne le devrait pas. Dans notre pays, c’est le régime au pouvoir qui a le monopole de la violence et il fait usage des institutions de l’Etat pour l’exercer. Ce régime est autoritaire, son désir est de conserver le pouvoir et d’annihiler toute forme de contestation sociale.
Il faut neutraliser le peuple, lui faire peur, parce qu’un peuple qui vit dans la crainte est facile à soumettre. Il agit ainsi depuis l’indépendance de notre pays. Il a, durant des années, usé de violence politique : intimidations, emprisonnements, tortures et quelquefois éliminations physiques.
Aujourd’hui, il ne peut plus se comporter ainsi : le regard du monde…et il veut être fréquentable, démocratie oblige. Il a abandonné ces pratiques, mais sa nature autoritaire est toujours là. Il change de méthode et fait usage de la violence ordinaire pour faire taire toute forme d’expression qu’il juge contraire à ses intérêts.
Il fait appel aux baltaguia. Des individus qui viennent perturber des activités syndicales ou politiques, ou encore qui prennent possession des quartiers, intimident les habitants et jouent aux caïds au vu et au su des autorités publiques… Une pratique jusque-là inconnue dans notre pays, une forme de délinquance d’Etat qui a jeté l’effroi dans la société et accentué le climat d’insécurité chez le citoyen. Nous en sommes là aujourd’hui. De ce point de vue, nous pouvons en effet dire que l’Etat régule les montées de fièvre et la violence dans la société.
Ailleurs, dans le monde, notamment dans les démocraties occidentales, l’Etat et ses institutions sont au service exclusif du citoyen qui est l’objet de toutes les attentions, parce que «ressource humaine» centrale du pays. Sachant que la sécurité de ce dernier est l’intention première, toutes les institutions de l’Etat vont au-devant de toutes formes de menaces - en particulier le conflit et la violence - pour les réduire. L’objectif étant de garantir la sécurité et le bonheur des individus et d’apporter l’apaisement dans la société. Ce n’est pas le souci des tenants du pouvoir dans notre pays.
- Le déni démocratique reste, selon vous, un moteur fort de la violence. Pourquoi ?
Le déni démocratique est consubstantiel de la privation des libertés. Il est une forme d’aliénation de l’individu et, à ce titre, il constitue une violence politique absolue. Si vous bâillonnez l’individu pour le contraindre au silence, si vous l’empêchez de s’exprimer, si vous l’étouffez, vous suscitez en lui la colère et le ressentiment, et vous l’amenez à vous détester. Parce qu’il se sent humilié et indigne, il nourrit à votre égard et à l’endroit de tout ce que vous représentez de la haine.
La violence en retour n’est plus très loin et dès qu’une opportunité se présente, celle-ci - la violence - explose. Nous observons cela au quotidien dans notre pays. Les émeutes récurrentes et les attaques contre les édifices publics… Par ailleurs, l’absence de démocratie signifie aussi absence de dialogue et de débat dans la cité. Cela veut dire que les individus ne peuvent pas échanger des points de vue et des opinions, ils n’apprennent pas à se parler et à s’écouter les uns les autres. Ils n’apprennent pas à accepter l’opinion de l’autre et à être tolérants.
Le dialogue est une vertu qui doit prévaloir à l’intérieur de la communauté parce qu’il permet le tissage de liens entre des sujets qui ont besoin d’apprendre à se connaître, à s’apprécier et à se respecter. Un climat qui réduit les tensions et apporte l’apaisement en limitant la survenue des conflits. Le climat démocratique est précisément propice au dialogue, il contribue à cette action pédagogique nécessaire à l’éducation de la société à l’action civique et politique. Une société éduquée est une société généreuse, empathique dont les membres sont naturellement soucieux des biens et du destin commun.
C’est aussi une société sereine et apaisée. Une telle société n’est pas dans le projet du régime au pouvoir dans notre pays, c’est pourquoi il veut la bâillonner. C’est pourquoi aussi il a verrouillé le champ politique et qu’il entrave toute forme d’organisation de la société civile. L’interdiction des cafés littéraires participe de cette volonté d’empêcher l’éveil des consciences et de ruiner tout espoir de voir la conscience sociale se mettre en place.
- Comment éviter que la restauration de l’autorité de l’Etat, nécessaire pour combattre la violence, ne soit mal comprise par les tenants du pouvoir ?
Les tenants du pouvoir ont abusé de l’autorité de l’Etat et ont fait de celle-ci un instrument de répression et d’injustice. L’autorité de l’Etat a été systématiquement convoquée pour soumettre la société par la peur, voire la terreur. Toutes les institutions de la République qui représentent l’Etat ont été concernées, les services de sécurité et la justice notamment. Aux yeux des citoyens, parce qu’elles sont au seul service des intérêts du régime au pouvoir, ces institutions sont disqualifiées ; elles incarnent le mal et la violence absolue et, si elles sont craintes, elles ne sont pas respectées.
Le citoyen a tourné le dos aux institutions de son pays. Pour beaucoup, en particulier les jeunes, le divorce est déjà consommé avec la patrie. Tous les Algériens veulent s’en aller, ils n’aiment plus leur pays. Ceux qui ont été aux responsabilités sont pour la grande majorité déjà partis. Plus personne n’a confiance.
Un désastre. Que voulez-vous que les tenants du pouvoir fassent de plus ? La population est inquiète, un sentiment d’insécurité l’habite. Non seulement l’individu pense que l’Etat ne le protège pas et qu’il doit assurer sa propre sécurité, mais il est convaincu aussi qu’il peut en être à tout moment la victime. Cette crainte permanente, cette menace sont parmi les éléments qui entretiennent l’agressivité chez les sujets et qui favorisent le passage à l’acte violent dans la cité.
Quand je parle de restauration de l’autorité de l’Etat, je veux donc surtout dire que le pouvoir politique doit libérer ces institutions de son emprise afin qu’elles soient au service du citoyen et qu’elles assument pleinement leurs missions républicaines : assurer la protection et la sécurité des individus, garantir l’ordre et la justice à tout instant et en tout lieu à travers le territoire national. Quand l’ordre est assuré - cela est indispensable - et quand la justice est juste, le sentiment de sécurité est restauré et la cité vit dans l’apaisement et la tranquillité.
- La violence se banalise et se généralise alors que la violence terroriste commençait à baisser de puissance. Pourquoi ?
Je ne sais pas si la violence terroriste a vraiment baissé. Il n’y a peut-être plus de massacres collectifs et les exactions à l’endroit de la population ont tout à fait disparu, mais les attentats contre les services de sécurité et l’armée sont toujours là. De mon point de vue, le terrorisme sévit toujours - des personnes y laissent leur vie et des familles sont régulièrement endeuillées.
Le pouvoir n’a de cesse de nous répéter qu’il est (le terrorisme) est résiduel, il n’empêche que le Premier ministre vient d’appeler à nouveau les terroristes à déposer les armes en échange du pardon de la nation. Il y a sans doute un objectif à atteindre par cette démarche - lequel ? On nous le dira peut-être un jour - mais, de mon point de vue, il y a un aveu d’échec et quelque part la crainte de voir se renforcer la sédition terroriste à la faveur de la crise financière (et politique) qui se profile à l’horizon.
Il ne faut pas oublier que l’idéologie qui a porté à bout de bras le terrorisme qui a prévalu durant la décennie rouge dans notre pays est toujours là. Elle s’est renforcée et sans doute enrichie aussi à l’ombre de la magnanimité du pouvoir. Aujourd’hui, le pouvoir a peur de la subversion terroriste mais aussi du peuple.
La première pouvant se nourrir de la révolte du second. Actuellement, la violence ordinaire reste ordinaire. Si elle constitue un danger pour la sécurité des personnes qu’il ne faut pas ignorer, personnellement elle ne me préoccupe pas. La menace est dans l’obstination du régime à mener le pays droit dans le mur. Il est responsable de la faillite et il continue - du haut de son arrogance et mépris coutumiers - à nous dire que lui seul peut sauver le pays.


Boudarène Mahmoud

Est psychiatre et docteur en sciences biomédicales. Député de 2007 à 2012, il est l’auteur de deux ouvrages et de nombreuses contributions dans la presse nationale sur la vie politique et sociale en Algérie.
Adlène Meddi
 

Installation de 16 000 compteurs d’eau en 2017

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le 30.03.17 | 12h00 Réagissez


La Société de l’eau et de l’assainissement de Constantine (Seaco) projette d’installer 16 000 nouveaux compteurs d’eau en 2017 pour éradiquer la facturation forfaitaire, a appris récemment l’APS auprès de cette société. Cette opération ciblera plusieurs quartiers du chef-lieu, ainsi que d’autres communes de la wilaya de Constantine, à l’instar de Messaoud  Boudjerriou et Aïn Abid, en vue de «mettre un terme au paiement au forfait» de la consommation d’eau potable des ménages, selon cette même source. Les services de la Seaco vont également procéder au «renouvellement du parc compteurs», en remplaçant les compteurs de plus de 15 ans, a-t-on précisé, en plus de la mise en conformité des branchements au niveau des quartiers et des communes, où la consommation d’eau est encore facturée au forfait. Selon cette même source, cette situation empêche les services de la Seaco de suspendre l’approvisionnement en eau potable aux abonnés concernés par la tarification forfaitaire, et ce, même s’ils cumulent, assure-t-on, plusieurs factures impayées.
R.C.


Echos de Constantine

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le 01.04.17 | 12h00 Réagissez


CITÉ BOUSSOUF : Trois dealers interpellés

Selon un communiqué de la sûreté de wilaya transmis hier à notre rédaction, la brigade de recherches et d’investigation (BRI) de la sûreté de wilaya de Constantine a réussi à mettre fin aux agissements de trois individus âgés entre 30 et 45 ans, soupçonnés de s’adonner au trafic de drogue à la cité Boussouf. Les éléments de cette brigade, agissant sur renseignements, peut-on lire dans le même communiqué, ont appréhendé deux individus en possession de 500 grammes de kif traité à proximité du marché de la cité Boussouf. Le même communiqué précise, d’autre part, qu’une perquisition effectuée au domicile d’un des individus arrêtés, toujours à Boussouf, a permis la saisie également d’une quantité de 200 grammes de kif traité. L’enquête s’est conclue, indique la sûreté de wilaya, par l’arrestation d’un troisième individu, soupçonné d’être le principal fournisseur de la bande, dans un local situé dans la même cité, en possession de drogue dont la quantité n’a pas été précisée dans le communiqué et de la somme de 33 millions de centimes.                                 F. R.

Un mort et 14 blessés sur les routes

La journée de jeudi n’a pas été de tout repos pour les services de la Protection civile. En moins de six heures, trois accidents graves ont été enregistrés sur les routes de la wilaya, faisant en tout un mort et 14 blessés, plus ou moins graves. Le premier incident est survenu vers midi sur l’autoroute Est-Ouest, non loin de la commune de Oued Athmania, dans la wilaya de Mila, où une collision entre un camion et une voiture a causé des blessures à cinq personnes. Deux heures plus tard, cinq autres victimes, âgées entre 6 et 70 ans, ont été enregistrées suite au  dérapage d’une voiture sur la RN27, dans la commune de Hamma Bouziane.
Selon les services de la Protection civile, l’accident le plus mortel a eu lieu sur la RN5, entre la cité Boussouf et la commune de Aïn S’mara, où un carambolage spectaculaire entre un bus et cinq voitures a fait cinq victimes, toutes des passagères des véhicules légers. Un homme de 54 ans est décédé sur place, malgré les tentatives des agents de la Protection civile de le sauver. Quatre personnes, âgées entre 22 et 56 ans, atteintes de blessures plus ou moins graves, ont été secourues sur place avant d’être évacuées en urgence vers le CHU Ben Badis. Selon la Protection civile, le pire a été évité, car le bus était vide lors de l’accident. Les services de la gendarmerie ont ouvert une enquête pour déterminer les causes de cet accident, qui survient sur un tronçon des plus dangereux de la RN5 traversant le territoire de la wilaya de Constantine.                                              S. A. 


Session ordinaire de l’APW de Constantine

Un bien triste bilan pour 2016

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le 01.04.17 | 12h00 Réagissez


S’il y a bien un point qui a soulevé des débats lors de la première session générale ordinaire de l’APW de Constantine pour l’année 2017, tenue jeudi passé au siège de la wilaya à Daksi, avec deux heures de retard et en l’absence du wali, c’est celui ayant trait à la désignation du 3e vice-président de l’APW, poste vacant depuis janvier 2016, après l’élection de Mohamed Rachedi comme sénateur.
La désignation à ce poste d’une élue de l’APW sur proposition du président, pour remplacer l’élu concerné, a suscité, en effet, la grogne d’une partie des membres de l’assemblée, lesquels l’ont fait savoir à leur président, en exprimant leur refus de ce choix. Un choix entériné finalement, mais de justesse, après un vote à main levée des membres présents de l’APW. Pour le reste des points inscrits à l’ordre du jour de cette session, le plus important a été la présentation du bilan d’activités de l’APW pour l’année 2016 dans différents secteurs, notamment le logement, la culture, l’urbanisme et le développement local.
Des secteurs auxquels un budget initial  de 2,7 milliards de dinars a été consacré. Un budget en baisse par rapport à l’année 2015, comme l’a expliqué le secrétaire de la wilaya, Abdelkhalek Sayouda, à l’ouverture des travaux de la session, pour des raisons liées à la politique d’austérité prônée par les pouvoirs publics.
Mais à la lecture du document présentant le bilan de l’APW de Constantine pour 2016, l’on peut constater que le budget complémentaire pour la même année a été de 7,6 milliards de dinars, soit près de trois fois le budget initial.
De quoi se poser des questions sur la politique d’austérité prônée et sur la gestion des deniers publics par les autorités de la wilaya. Le même constat peut être fait d’ailleurs pour le secteur du logement, où pour les 86 100 logements sociaux, auxquels il faut ajouter 11 000 logements promotionnels participatifs (LPP), inscrits dans le plan quinquennal 2010-2014, seulement 37 000 unités ont été réalisées à ce jour.
L’on est en droit, là également, de se poser des questions sur le retard pris par la wilaya dans ce secteur des plus sensibles. Pour ce qui concerne enfin la culture, considérée comme le parent pauvre de tous les secteurs, il n’a été réalisé en tout et pour tout au cours de l’année 2016, selon le bilan présenté par l’APW, que deux annexes de maisons de la culture, l’une à El Khroub et l’autre dans la nouvelle ville Ali Mendjeli. Un bien triste bilan en somme, pour l’année 2016, que vient de présenter une APW de Constantine, dont le mandat devrait s’achever dans quelques mois. Il régnait d’ailleurs au cours de cette session comme un parfum de fin de mission pour l’actuelle APW, comme en témoigne la défection à ce rendez-vous important du tiers de ses membres.
F. Raoui


Projet d’aménagement de la place Ahmed Bey

Le projet enfin réceptionné

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le 01.04.17 | 12h00 Réagissez
 
	Plus de 270 millions de dinars ont été dépensés pour un piètre résultat
Plus de 270 millions de dinars ont été...


Enfin, après plus de deux ans d’attente, le projet d’aménagement de la place Ahmed Bey, communément appelée «Dounia Ettaraif», située en plein centre-ville de Constantine, sera réceptionné et livré à la commune de Constantine durant cette semaine. «Nous avons eu un engagement de la part de l’entreprise chargée de la réalisation pour réceptionner le projet cette semaine comme délai maximum et le livrer par la suite à la commune de Constantine», a affirmé Abdelwahab Aribi, directeur de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction de la wilaya (DUAC).
D’autre part, nous avons appris auprès de Mohamed Rira, maire de Constantine, que les kiosques réalisés seront attribués à leurs anciens propriétaires, trois jours après l’achèvement des procédures nécessaires. Une bonne nouvelle et un vrai soulagement pour les commerçants qui géraient ces locaux, restés au chômage durant plus de deux ans. Ainsi, tout semble revenir à la normale, même si l’historique de ce projet a révélé une réalité bien différente, car il est question de transgression de la loi dans la réalisation de cette opération.
Lancé dans le cadre du fameux événement «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», le projet avait bénéficié d’un budget de 270 millions de dinars, avec pour maître d’ouvrage la DUAC. Une énorme enveloppe qui devait servir à aménager des aires de détente, poser un nouveau revêtement sur les trottoirs, reprendre l’éclairage public et restructurer les commerces, notamment les kiosques. Sur ce dernier volet, huit nouvelles cabines modernes ont été installées à la place de dix kiosques, dans le but de revitaliser cet espace situé au cœur de la ville. Ceci bien que la réalisation de ces kiosques ne fût nullement prévue dans le plan. Selon une source bien informée, tous ces travaux ont été réalisés sans qu’il y ait un engagement officiel entre l’Etat et l’entrepreneur.
En effet, ce marché a été octroyé selon la formule du gré à gré par l’ex-wali, Hocine Ouaddah. Ce dernier cherchait à tout prix à sauver la mise devant les hautes instances en prévision de l’événement que la ville allait accueillir. Le marché n’a même pas été soumis à une commission compétente, affirme notre source. Pourtant, le même projet a été réceptionné provisoirement en janvier 2016.
Comment cela a-t-il pu se produire et sur quelle base l’entreprise a-t-elle été payée, alors qu’elle n’a pas pu obtenir des documents qui prouvent son engagement ? Des questions qui demeurent encore en suspens.
Actuellement, les autorités locales font l’impossible pour régulariser cette situation pour pouvoir remettre vite ce dossier encombrant au placard, comme cela a été le cas pour d’autres dossiers gênants de l’événement culturel de 2015. Vu la qualité du travail réalisé et face à cet état de fait, on ne peut que conclure que l’initiative d’apporter un plus pour la ville à travers  cet événement est passée complètement à côté. L’incompétence des entreprises engagées et la complicité de ceux chargés du suivi des projets en sont pour quelque chose dans ce ratage, marqué aussi par une transgression de la loi. N’est-il pas temps de lancer une enquête sur ces projets ?
Yousra Salem

Assemblée générale des architectes A25

Un bilan en deçà des espérances

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le 02.04.17 | 12h00 Réagissez


Une vingtaine d’architectes membres de l’association A25 (architectes de Constantine) se sont réunis hier en assemblée générale. L’heure était au bilan ; un bilan bien maigre, tel que qualifié par le président de l’association, Nourredine Khelfi. Et comment pourrait-il en être autrement compte tenu de l’absurdité de la conjoncture et le ban auquel a été condamnée A25.
Cette entité professionnelle née à la veille de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe 2015 (CCCA) était pourtant venue combler un vide associatif et avait, de ce point de vue, du pain sur la planche. Lors d’une audience accordée par l’ex-wali de Constantine, Hocine Ouadah, les membres de A25 avaient réussi à avancer des «propositions constructives, rappelle Khelfi. Mais l’accueil «froid» fixait la distance à laquelle était «assigné» tout acteur s’inscrivant en faux par rapport aux règles du jeu de la prédation.
Non seulement l’association ne sera pas associée à l’entreprise monumentale touchant au patrimoine architectural de la ville, elle sera en plus acculée à des positions d’opposition. Il faut savoir que A 25 avait introduit une plainte en référé s’opposant à la destruction des escaliers du Coudiat, mais la plainte avait été rejetée par le tribunal. Sur le plan strict du patrimoine architectural (réalisations ou restaurations), les prévisions de l’association se sont avérées justes. Hélas ! «En fin de compte, Constantine n’a pas bénéficié de vrais projets.
À quoi s’ajoute l’échec dans la gestion des projets inscrits à l’instar des hôtels Cirta et Panoramic, les galeries, le siège de la wilaya, les mosquées… et tout cela dans l’impunité totale des responsables», regrette Khelfi. Après lectures des bilans, moral et financier, un débat franc s’est ouvert grâce aux premières interventions des membres de l’association des Amis du Palais du Bey, qui ont su apporter des critiques amicales, mais constructives, quant à la gestion de l’association. Il est vrai que les temps sont durs pour l’ensemble des associations sincères qui souffrent les restrictions de la loi 2012, relative aux associations, et les retombées de la crise économique.
Cependant, ces conditions ne peuvent fournir un alibi pour l’inaction et exigent des capacités d’adaptation proportionnelles à la bonne volonté et aux sentiments nobles qui animent les fondateurs et les membres.                                                                                                                                 

Nouri Nesrouche

Université Constantine 2

Séminaire sur les Femmes Pionnières

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le 02.04.17 | 12h00 Réagissez

Le département de sociologie relevant de la faculté des sciences humaines et sociales de l’université Constantine 2 organise, le 5 avril en cours, un séminaire sous le thème de «FEMMES PIONNIÈRES, quels regards sociologiques ?».

Cette rencontre nationale se veut un rappel des combats et de la résistance que certaines femmes ont livré, par le passé et encore aujourd’hui, pour baliser le terrain à la relève «Si de nos jours, il est relativement plus aisé aux femmes algériennes d’accéder à l’éducation, à l’emploi, à la recherche scientifique, ou à d’autres projets de vie, de se retrouver dans la sphère publique, il est important de garder en mémoire les premières jeunes filles ou femmes, pionnières qui autrefois, ont osé investir les espaces masculins.
Alors que l’écrasante majorité des femmes est confinée dans l’espace domestique, espace naturellement réservé au genre féminin, afin qu’elle se consacre uniquement aux tâches domestiques et aux rôles de reproduction (biologique) de l’espèce humaine, une infime minorité, devenue «visible» franchit les limites de la sphère familiale, s’est singularisée par des parcours de vie assez «atypiques» pour leur époque.
Quels regards sociologiques sont portés à ces femmes «actrices» dans leur vécu au sein de la société algérienne en pleine mutation ?», peut-on lire sur le communiqué de présentation. Une orientation confirmée par Rachida Benyahia, maitre de conférences et membre du comité scientifique du séminaire : «Nous voulons donner une visibilité aux femmes qui ont investi certains secteurs jusque là considérés comme chasse gardée des hommes. Ce sont des femmes qui ont osé franchir les limites que la société leur a imposées.»
Trois axes seront les pivots de cette réflexion sociologique: «Nous avons sciemment laissé le thème ouvert pour réunir un maximum de participants. D’autres approches académiques pourraient être porteuses de beaucoup de nouvelles indications». Ce thème, combien même pourrait-il être récurrent, demeure toujours d’actualité.
Dans une société où le code de la famille et le patriarcat pèsent de tout leur poids sur le statut de la femme, les destins sont parfois forcés et les volontés arrivent à briser les jougs. Un hommage rendu à toutes celles qui ont agi hier, agissent aujourd’hui et agiront demain.    
Naïma Djekhar




Session extraordinaire de l’APC de Constantine

Les élus critiquent le maire

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le 03.04.17 | 12h00 Réagissez


L’APC de Constantine a débloqué, à travers une délibération adoptée lors d’une session extraordinaire tenue, hier, au siège de l’Hôtel de Ville, une enveloppe de 10 milliards de centimes pour l’aménagement et l’entretien des jardins publics dans la commune. Cette session a été organisée suite à l’état affligeant des espaces verts constaté lors de la visite du wali, Kamel Abbes, effectuée le 15 mars dernier, dans une dizaine de jardins publics, dont le jardin historique Bennacer, le square de Djenna, situé face au CHU Dr Ben Badis, et les jardins des Sept tournants, à Bellevue, Guerfi Saïd au Ciloc, celui du Bosquet, Beyrouth à Sidi Mabrouk et Boursas Nouar, à Bab El Kantara, où des travaux de réhabilitation durent depuis 2012.
Certains élus ont contesté le choix de ces espaces verts, estimant que l’ordre du jour de cette session a été établi suite aux instructions du wali, selon le constat des lieux qu’il a visités. Selon certains intervenants, d’autres secteurs dépourvus de toutes sortes d’espaces de villégiature ont été complètement négligés lors de cette session, à l’instar d’El Gamas, Boudraâ Salah et autres. Ils ont estimé que cette session n’est qu’une réponse aux instructions du wali. «Faut-il attendre encore une visite du wali dans les quartiers marginalisés pour que l’assemblée tienne une session extraordinaire afin de répondre aux besoins des citoyens ?» a lancé un élu. Dans le même contexte, Rafik Bouteghane, vice-président chargé de la réalisation, a signalé que ce budget est excessif, particulièrement pour certains jardins qui nécessitent une simple opération d’aménagement.
Le même responsable a proposé de gérer cet argent raisonnablement et de transférer une partie de la somme débloquée pour l’aménagement d’espaces verts dans d’autres quartiers. «J’ai remarqué qu’il y a une inégalité dans l’octroi de l’argent pour l’aménagement de certains jardins. Quelques espaces nécessitent une simple opération d’aménagement, rien de plus. Pourquoi ne pas gérer le budget raisonnablement, surtout celui qui a été accordé au jardin Bennacer, pour créer d’autres espaces», a-t-il expliqué. Cette proposition a été rejetée par le maire de Constantine, Mohamed Rira. «On ne touche pas à ce budget. Proposez des projets et on débloquera d’autres sommes», a-t-il dit.                              
Yousra Salem




Nouvelle ville de Ali Mendjeli

Démolition des constructions illicites

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le 05.04.17 | 12h00 Réagissez


Une importante opération de démolition des constructions illicites a été menée, hier à partir de 7h, dans la nouvelle ville de Ali Mendjeli par les services de la commune d’El Khroub. Cette action a touché 7 constructions illicites, y compris des commerces, bâtis sur les terrains des Domaines. «Cette action, qui entre dans le cadre de la lutte contre les infractions urbanistiques, n’est qu’un début. Nous allons procéder à l’assainissement de la ville de Ali Mendjeli de toute construction non réglementaire», a déclaré la directrice de l’urbanisme de la commune d’El Khroub. Et de poursuivre que l’opération d’hier a concerné la démolition d’une clôture en fer forgé réalisée sur un terrain public par un particulier, ainsi que la destruction de deux locaux illicites de 17m², où l’on donne des cours de soutien. «Nous avons aussi démoli des extensions de locaux en charpente métallique réalisées sur les trottoirs sous les immeubles par les commerçants au niveau de la délégation 1 de Ali Mendjeli. Après une longue campagne de sensibilisation et plusieurs mises en demeure adressées à ces personnes, nous avons enfin procédé à la démolition pour protéger les biens de l’Etat. Et cette opération est toujours en cours», a conclu la même responsable.
Yousra Salem




Boulevard Djebel Ouahch

Un tronçon infernal

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le 05.04.17 | 12h00 Réagissez


Depuis l’ouverture, il y a plus d’une année, du contournement de Djebel Ouahch, sur le tronçon constantinois de l’autoroute Est-Ouest, la circulation automobile sur le principal boulevard de Djebel Ouahch est devenue infernale, notamment durant les heures de pointe, en début de matinée et en fin d’après-midi.
Les cortèges de véhicules venant de plusieurs wilayas, notamment de Skikda et Annaba, pour des raisons évidentes, deviennent encore plus importants, surtout avec l’accès rapide vers le centre-ville à travers la cité Emir Abdelkader. Cet avantage a vite attiré les automobilistes des autres wilayas, dont Sétif, Batna, Mila et Oum El Bouaghi, qui préfèrent emprunter ce tronçon pour éviter les embouteillages de la RN79, au niveau de Zouaghi et de la RN3, à Sissaoui, en plus des autres accès de la ville devenus infréquentables. Du coup, le passage de Djebel Ouahch, qui draine des milliers de voitures journellement, est devenu une malédiction pour les habitants de la banlieue nord de la ville. Ces derniers se trouvent contraints de passer de longs moments, coincés sur la route, surtout en fin d’après-midi, où les files interminables se prolongent sur des kilomètres, depuis l’accès vers la cité Ziadia jusqu’au barrage fixe de la police, situé près de l’Etablissement de santé psychiatrique. Si pour les automobilistes ce tronçon est devenu névralgique, il va falloir organiser le mouvement des véhicules et assurer même une présence aux points noirs des services de la circulation routière, qui se sont déjà manifestés sur les lieux il y a quelque temps, mais d’une manière timide. Pour les usagers de cette route, les choses se sont compliquées encore, avec la présence des vendeurs ambulants qui écument les lieux en fin d’après-midi, occupant une partie de la chaussée et même les arrêts réservés aux bus, rendant le passage par ces lieux éprou-vants.
Arslan Selmane


Travaux au centre des arts (ex-siège de la wilaya)

Reprise après une année d’hibernation

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le 05.04.17 | 12h00 Réagissez
 
	Un silence troublant entoure ce projet
Un silence troublant entoure ce projet

Après un arrêt qui a duré environ une année, les travaux de réhabilitation du Centre des arts (ex-siège de la wilaya), lancés dans le cadre de l’événement ‘‘Constantine capitale de la culture arabe 2015’’ et qui devaient être réceptionnés en avril 2015, seront enfin repris la semaine prochaine.

Selon des sources proches du dossier, cette reprise n’a été décidée qu’après de sérieuses négociations et un engagement entre les autorités locales et l’entreprise chargée des travaux de réhabilitation et d’aménagement. Les responsables de cette entreprise ont exigé d’être payés pour tous les travaux réalisés jusque-là et dont ils n’ont rien touché depuis le lancement de l’opération en 2014, avant de reprendre le chantier. «L’entreprise s’est retrouvée à réaliser un projet, octroyé sous la formule du gré à gré par l’ex-wali Hocine Ouadah, et qui coûte des milliards, avec son propre argent, sans qu’elle soit payée depuis des mois. Pourtant le taux d’avancement est presque de 80% et au niveau de certains endroits il ne reste que la finition», a déclaré notre source.
Le plus intrigant dans cette opération, ce n’est pas seulement le retard accusé dans les travaux, ou le non-paiement qui a engendré l’arrêt du chantier, mais surtout le lancement des travaux sans qu’il y ait dès le début le moindre engagement officiel entre les autorités et les entreprises.
C’est le cas d’ailleurs de plusieurs projets engagés dans le même cadre, avec de simples paroles et de promesses données par l’ancien wali. Voilà ce qui arrive quand les autorités agissent en violation de la réglementation, juste pour ne pas contredire leurs discours sur les avantages que l’événement culturel de 2015 devait apporter aux Constantinois.

En faisant, une tournée sur les lieux, on se rend compte que les travaux semblent loin d’atteindre le taux de 80% avancé. L’état des lieux est lemême depuis la dernière visite effectuée depuis plusieurs mois par l’ex-wali. «Même le fournisseur des équipements a refusé de livrer la marchandise demandée par l’entreprise sans le paiement de la totalité de la facture», ajoute notre source.
En fait, la rupture de confiance entre les autorités et les entrepreneurs a abouti à la suspension des travaux. Après la dernière réunion qui a regroupé les responsables de l’entreprise et les autorités locales, il a été décidé de reprendre les travaux et d’apurer progressivement les factures en souffrance. Mais les questions qui se posent demeurent sans réponses : pourquoi veut-on cacher le scandale de l’octroi de ces marchés ? Et pourquoi veut-on garantir l’impunité pour les responsables, à leur tête l’ex-wali ? Ceci se confirme par la réticence des autorités locales à s’exprimer sur ce sujet. Nous avons tenté de contacter le directeur des équipements publics afin d’avoir plus de détails sur ce projet, mais en vain.
Aucune information n’a été fournie par ce responsable sur le coût du projet, les travaux qui restent à accomplir et les délais de livraison qui demeurent indéterminés.                  

Yousra Salem

Assainissement des dossiers des investisseurs

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le 06.04.17 | 12h00 Réagissez

Une opération d’assainissement de 2 700 dossiers d’investissement octroyés dans le cadre du Calpiref a été lancée récemment par le wali de Constantine, Kamel Abbes, particulièrement en ce qui concerne les transactions jugées illicites.

 Durant le traitement de ces dossiers, le wali a affirmé avoir octroyé une trentaine de permis de construire à des investisseurs ayant un acte de concession. Pour le reste des demandeurs, selon lui, leurs dossiers seront examinés en fonction des disponibilités foncières au niveau des zones d’activités. Par ailleurs, certains investisseurs ont subi des suspensions, il y a environ dix jours, suite à des transactions jugées illicites. La suspension consiste en l’annulation de la publication des actes.
D’après les affirmations du wali, interrogé sur cette question hier, les concernés seront invités au cabinet pour remédier à la situation et récupérer les assiettes, sinon, ils feront recours à la justice. «Nous avons pris des décisions pour ceux qui font des transactions illicites, où nous avons arrêté 6 procédures qu’on juge illégales au niveau de la conservation foncière. Dorénavant la transaction ou la vente des terrains nus, sera arrêtée officiellement», a déclaré Kamel Abbes, sans donner plus de précisions.
Et de poursuivre qu’une commission a été installée récemment pour vérifier le respect des permis et des procédures au niveau de la zone d’activité d’Ali Mendjeli. Dans le même contexte et pour réglementer l’investissement à Constantine, le chef de l’exécutif a annoncé la réalisation de deux nouvelles zones d’activités, qui seront dédiées uniquement aux centrales à béton dans la wilaya. «Il y a seulement une quinzaine de centrales à béton éparpillées à Ali Mendjeli.
C’est pourquoi, deux terrains déjà ciblés (l’un à l’est et l’autre à l’ouest de la wilaya) seront confirmés la semaine prochaine par une commission afin d’aménager ces deux zones dans lesquelles nous allons rassembler toutes les centrales à béton et débarrasser les villes de leurs nuisances», a-t-il conclu.

Y. S.




Une cérémonie est prévue le 16 avril

Remise des clés de 700 logements Cnep-Immo

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le 06.04.17 | 12h00 Réagissez

Le visa de la commission nationale des marchés publics pour l’octroi du marché de réalisation des VRD pour les 850 logements de type Cnep-Immo au niveau de Ali Mendjeli, devait être accordé hier, a annoncé Kamel Abbes.

C’est une très bonne nouvelle pour les souscripteurs de ce programme, qui attendent depuis de longues années, d’autant que le wali a rassuré, lors de sa sortie hier à Ben Badis, que l’entreprise a été désignée et que les travaux ne devront pas durer plus de 4 mois.
Le même responsable a indiqué aussi que 700 logements de même type seront distribués au bénéficiaires le 16 avril prochain, alors que des quotas de 50 logements LPP et 60 unités LPA seront affectés aussi durant le mois en cours. A Massinissa, le chef de l’exécutif local a inspecté le chantier de 160 logements Cnep-Immo, dont les travaux de viabilisation n’ont pas encore été entamés, et a décidé de cofinancer ces travaux afin de réceptionner la cité dans un délai de 3 mois.
Par ailleurs, le wali a réitéré avec assurance, l’annonce faite il y a quelques semaines, de la distribution d’un quota très important durant l’année 2017, à savoir 10 600 logements sociaux. Il s’agit du quota le plus important des dix dernières années à Constantine, et dont les principaux chantiers, toutes formules confondues, ont pris des retards considérables, engendrant une crise aiguë parmi les populations.
R. C.


Restructuration des quartiers à Ben Badis (Constantine)

Des habitants en colère chargent le wali

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le 06.04.17 | 12h00 Réagissez
 
	Face au mépris des élus, la population a choisi d’agir
Face au mépris des élus, la population a choisi...

Les citoyens de la commune étaient décidés à aborder le premier responsable de la wilaya pour lui révéler ce qu’ils qualifient de «magouilles» des responsables locaux.

Des centaines d’habitants de la commune de Ben Badis, connue par El Haria, ont manifesté leur colère envers l’administration et les autorités locales, hier matin, lors de la visite du wali effectuée au projet de 50 logements LPA dans la localité dite Tayouche. Plusieurs personnes criant : «Nous voulons parler au wali (…) Il faut informer le wali» ont encerclé l’un des immeubles visités par Kamel Abbes, afin de lui faire part de leurs doléances.
La charge de la foule a provoqué une certaine cohue et la poussée était difficile à contrôler même par les services sécuritaires. Les habitants étaient décidés à aborder à tout prix le premier responsable de la wilaya, qui, selon leurs dires, ignore les magouilles des responsables locaux. Les protestataires ont soulevé le problème de la restructuration des quartiers qui traîne depuis plus de 10 ans. Ils ont estimé qu’ils vivent dans des conditions difficiles, en attendant l’amélioration de leurs cités, sans que les responsables de la commune de Ben Badis bougent pour répondre à leurs préoccupations.
«Plusieurs quartiers sont concernés, mais prenons l’exemple du quartier Abdellah Djaâfarou, dont la superficie dépasse les 10 ha, la restructuration a été lancée en 2000 avec 370 bénéficiaires. À ce jour, seulement 50% des bénéficiaires ont pu reconstruire leurs maisons et l’autre moitié attend depuis 7 ans. Car, les différents réseaux de gaz et d’électricité et autres traversent 30 terrains octroyés aux riverains concernés», a déclaré au wali l’un des représentants des manifestants.
Et de poursuivre qu’en dépit des correspondances adressées aux autorités compétentes, aucune mesure sérieuse n’a été prise pour régler ce problème qui se pose dans trois quartiers de la commune. «Malgré les instructions de l’ex-wali pour transférer les réseaux, rien n’a été fait. Même la CNL a refusé de donner l’aide accordée par l’Etat au profit des bénéficiaires sans le transfert des réseaux», a renchéri le même interlocuteur.
D’autre part, des habitants ont dénoncé certains de leurs voisins qui ont bénéficié de logements sociaux, mais sont revenus récemment dans leurs habitations précaires afin de bénéficier de l’aide de l’Etat, et cela avec la complicité des autorités locales. Pour apaiser la colère des habitants, le wali leur a promis de lancer une étude sur le transfert des réseaux et une enquête sur les bénéficiaires des logements sociaux.
Pour sa part, le maire a tenté d’intervenir à plusieurs reprises pour expliquer qu’un devis sur les réseaux a été envoyé à la SDE en 2016. «Depuis, les services de cette société n’ont pas répondu à la demande de la commune», a-t-il soutenu. En ce qui concerne les autres cités, le wali a ordonné aux responsables des Domaines de faire un lever topographique, et faire un désistement des terrains au profit de la commune, afin de relancer la restructuration et par la suite régulariser les citoyens.
Yousra Salem




Quartier de la Casbah

Des pans de l’histoire tombés dans la déchéance

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le 08.04.17 | 12h00 Réagissez

Tout en bas de la rue Staïfi Amar, dans le quartier de la Casbah, une maison en ruine a été transformée en décharge publique. Un fait devenu anodin depuis quelques années dans cette partie de la ville.

Quelques rues plus loin, c’est le même décor qui se répète. Une autre maison vidée de ses habitants, située à la rue Tabet Mokhtar, à la porte emmurée, connaîtra le même sort. Des pans entiers de ce quartier au passé historique tombent en lambeaux. «Vous voyez tout autour, plusieurs maisons, dont la construction remonte à l’époque coloniale, ont atteint une dégradation avancée faute d’entretien face aux facteurs naturels, elles risquent de tomber à n’importe quel moment, les habitants vivent dans la crainte de vivre un effondrement et de se retrouver dans la rue», nous déclare Saïd, un commerçant qui gère une boutique d’alimentation générale.
Comme beaucoup d’autres quartiers de la vieille ville, la Casbah n’a jamais fait l’objet de la moindre attention de la part des pouvoirs publics. Contrairement à La Casbah d’Alger, ce quartier n’a pas la même valeur architecturale que les vieilles maisons de l’époque turque, mais il garde tout de même une grande valeur historique dans les annales de la ville. La caserne, construite par les Français à partir de 1848, abrite la sinistre prison qui a vu le passage de dizaines de prisonniers de la Guerre de libération, où 57 d’entre eux furent passés à la guillotine. En face, l’on repère l’ancienne bâtisse qui abritait l’ancien tribunal permanent des forces armées, où des dizaines de militants et membres du réseau du FLN à Constantine ont été jugés. La Casbah abrite aussi à la rue des Frères Belmadani la maison où Kateb Yacine a passé une partie de son enfance.
Une maison qui tient encore debout au milieu des décombres. En passant par la rue Kherrab Saïd, on descend quelques mètres pour prendre l’impasse Mekki Benbadis (1817-1899), où l’on retrouve au n° 3 la maison du Cheikh Abdelhamid Benbadis. Cette dernière demeure, l’une des rares à conserver encore son cachet d’antan grâce à l’attention portée par ses propriétaires. Sur la rue Abdallah Bouhroum, juste en face de l’actuelle prison militaire, se trouve également la célèbre école El Kettania, ancien établissement géré par l’Association des Oulémas et qui a vu défiler de nombreuses personnalités nationales. Tant de repères qui témoignent encore du patrimoine historique que recèle cette partie de la ville. Tout cela n’aura pas suffi pour que la Casbah puisse bénéficier d’un plan de réhabilitation de ses bâtisses.
Les rares travaux dont a bénéficié le site à l’occasion de la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe», ayant ciblé quelques maisons sur la rue Souidani Boudjemaâ, ont été du pur replâtrage, ceci sans parler des bricolages qui ont touché des bâtisses mitoyennes de l’ancien siège de la wilaya, dont le chantier est resté en hibernation durant plus d’une année, après tout le tintamarre et les annonces faites par les autorités de la wilaya avant et durant la manifestation, et qui n’auront finalement rien apporté de plus à la ville du Vieux Rocher.                      

Arslan Selmane



Logements promotionnels publics (LPP)

Des projets qui traînent

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le 08.04.17 | 12h00 Réagissez


La réalisation du programme de logements promotionnels publics (LPP), dans la wilaya de Constantine, semble prendre la même voie que celle des programmes participatifs, qui ont traîné en long et en large durant des années. Lors de sa visite effectuée mercredi dernier au projet de 216/ 380 logements promotionnels publics à l’extension ouest de la ville de Ali Mendjeli, le wali de Constantine s’est arrêté sur plusieurs carences observées sur le chantier. Sur place, il a constaté que les travaux primaires et secondaires de VRD n’ont pas été encore lancés, au moment où les logements sont entièrement achevés. Le retard remarquable des autres projets avoisinants et le manque de planification des travaux ont fait en sorte que ce chantier soit complètement isolé. En dehors de la cité, c’est le désert. Les lieux manquent d’équipements publics, de routes et d’autres commodités. Cette cité n’est qu’un échantillon parmi un grand programme de LPP englobant plus de 1000 unités attribuées à la wilaya de Constantine. D’ailleurs, et selon une source rencontrée sur place, face à cette situation, le nombre de souscripteurs n’a pas pu atteindre plus de 700 personnes, en dépit de l’importance du programme et de la qualité des logements.  
Yousra Salem

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