الأحد، أغسطس 19

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Le hadj ou la rente divine !, par Amin Zaoui

Le hadj ou la rente divine !, par Amin Zaoui

Tout ce qui s’achète se vend. Dans la terre d’islam tout est à vendre. Tout est à acheter. On vend Dieu. On vend la religion. On vend une place au paradis. On vend du pétrole. On vend des dattes. On vend les migrants. On vend des tomates. On vend les pays. On vend les versets. On vend les Lieux saints. On vend des hassanat. On vend l’ombre sur les plages. On vend le sable des plages. On vend le vent. On vend tout parce qu’il y a un acheteur pour tout.
Au fur et à mesure que la guerre dans la région du Moyen-Orient réclame plus d’argent, et afin de payer les factures des usines d’armes américaines, l’Arabie Saoudite trouve en el hadj, le pèlerinage, un moyen de recouvrement opportun. La rente divine !
Au fur et à mesure que le projet saoudien titanesque futuriste appelé Neom sort des sables, un projet du rêve où les taxis volants remplacent les tapis volants, réclamant plus de ressources d’argent, l’Arabie Saoudite augmente dans les taxes des hadjis.
Et l’Arabie Saoudite a tout à fait raison. La patrie avant le bon Dieu ! Le hadj a toujours été, chez les musulmans et même avant la venue de l’islam, une saison pour le commerce. Par l’argent des hadjis et hadjiyates (pèlerins et pèlerines), et cela est un argent hallal, le gouvernement saoudien prépare son pays pour l’an 2030. Femmes au volant, Cheb Khaled dans les salles de spectacle, et le courant ultraconservateur écrasé ! Et l’Arabie Saoudite a tout à fait raison.
Dieu est aussi un espace pour investissement, encore mieux que le pétrole. Si les puits de pétrole seront frappés, un jour ou l’autre, par la sécheresse, Allah des musulmans demeurera généreux pour l’éternité ! Un bon fonds de commerce à vendre. La fin de la rente pétrolière est annonciatrice de la rente divine. Un train en cache un autre !
Et ce nationalisme saoudien montant qui s’exprime par les mesures prises en faveur d’une augmentation des taxes du pèlerinage, par le projet Neom, sera-t-il une prise de conscience pour les pèlerins algériens ? Pour les décideurs algériens ? Pour les intellectuels algériens ? Pour la classe politique algérienne ? Il faut expliquer aux musulmans naïfs, ceux des marges, que tout est commercial, tout est économique. On vend Dieu dans des prêches. On vend la Kaâba aux pèlerins selon la demande des banques et les besoins des économistes. On vend la tombe du Prophète et ses hadiths. Et tout cela est permis dès que l’intérêt national du pays l’exige !
Le sacré religieux, et à travers les siècles, à travers les pouvoirs qui l’ont façonné, se tenait en permanence comme sur la paume de la main d’un ifrit (Satan) ! Et cette paume de la main n’est que le pouvoir de la politique et de la force de l’argent.
La politique et l’argent sont capables de changer le sacré, le déstabiliser, le manipuler. Ils peuvent anesthésier la conscience du musulman. Avec la montée du nationalisme saoudien, et tant mieux pour les Saoudiens, les musulmans de la marge n’ont pas besoin d’une religion naïve, ni d’une foi dupe !
Relire et repenser l’Histoire musulmane nous donne une idée sur la profanisation du sacré et du pèlerinage.
Les historiens arabo-musulmans nous racontent avec précision et beaucoup de détails que le pèlerinage a été interrompu au moins quarante fois dans l’histoire de l’islam. Il a été interdit aux musulmans d’accomplir le pèlerinage, par d’autres musulmans. Ces autres musulmans, eux aussi prient Allah, le même Dieu.
Dès qu’il y a naïveté dans la foi islamique, il y a possibilité de déviation vers la violence enfantée par l’instrumentalisation politique.
Pourquoi est-ce que la présence du sacré religieux est plus forte chez le musulman maghrébin ? Dès que le croyant se trouve, géographiquement, loin des lieux source de cette sacralisation, tout lui paraîtra purifié, les lieux et les gens qui gèrent les lieux. Tout est angélique !
Les musulmans maghrébins, par leur situation géographique, sont plus naïfs dans leur foi et ainsi plus faciles à la manipulation politico-religieuse violente. Dans cette sacralisation naïve, à titre d’exemple, à travers l’Histoire du pèlerinage, beaucoup de manuscrits sont partis dans les bagages des hadji, les pèlerins maghrébins, pour finir dans des mosquées ou dans des bibliothèques familiales saoudiennes.
C’était la tradition qui a vidé le Maghreb de ses richesses en manuscrits, le déplumant d’une partie de sa mémoire culturelle. Ainsi la question de l’identité est toujours d’actualité. La religiosité maghrébine a perturbé l’identité.

Amin Zaoui






 

La bédouinisation islamique, Alger et ses moutons !


Amine Zaoui
SVP, arrêtez cette bédouinisation-islamique qui menace nos villes !
Les moutons envahissent les rues d’Alger. Et pour rappel, il y a de cela quelques semaines, un colloque international s’est tenu à Alger et dont le thème fut “Les villes intelligentes” !! Waw, les moutons envahissent les rues de la ville intelligente ! 
Et avec les moutons qui envahissent les belles rues, la bédouinisation-islamique se généralise. Elle touche les universitaires, c'est-à-dire les douktours. La bédouinisation-islamique contamine les politiques, c'est-à-dire les chefs des partis de la gauche et de ceux de la droite. Y-a-t-il une gauche et une droite? Tous sont maladroits ou gauches. La  bédouinisation-islamique  touche aussi les ministres et les chefs de gouvernement et les autres… Et parce que cette bédouinisation a touché toute la ville, la ville est devenue un douar, et le douar s’est métamorphosé en cauchemar. Des gardiens de moutons  et des gardiens de parkings ! Bâtons à la main et  menaces à la bouche!
En ce temps de la bédouinisation-islamique, tout le monde court derrière son mouton,  le ministre, le wali, le Chef du gouvernement, les chefs des partis, les cheffes des partis, le professeur de l’université, le poète, le dentiste, le muezzin, le réalisateur, le photographe, le musicien, le chef d’orchestre, la femme de ménage… Tout le monde court après son mouton afin de peser les testicules de la bête et enregistrer la musique de ses bêlements !
SVP, arrêtez cette bédouinisation de nos belles villes algériennes. En réalité toutes nos belles villes, comme la langue française, sont un butin de guerre mal géré et mal distribué ! Je n’aime pas ce mot “butin” parce qu’il renvoie aux atroces histoires des razzias islamiques où “la femme” fut le centre de ce butin!
Plus de cinquante ans d’indépendance sont écoulés, cinquante-six ans précisément !  Un lourd lot en jours et en nuits, des jours insomniaques et des nuits amères !
Je me retourne, et comme vous toutes et comme vous tous, je me demande : pourquoi est-ce que nous sommes les pires ennemis de l’urbanisme ? Soixante ans presque d’indépendance, et nous n’avons pas pu construire une seule ville digne de ce nom. Citez-moi une seule ville, une vraie ville, qui a été élevée pendant les soixante piges écoulées de l’indépendance ! Nous avons amoché nos butins de guerre, ces belles villes coloniales !
En soixante années d’indépendance tout ce que nous avons pu ou su construire ce sont des “boîtes de sardine”, sans aucun goût, afin de caser le maximum des hommes et des femmes pour pouvoir s’accoupler tranquillement, à l’abri des regards de la rue.
Les moutons envahissent les belles rues d’Alger, celles d’Oran, celles de Annaba… et la bédouinisation-islamique s’installe dans les têtes de la nouvelle génération ! Et, nous sommes un peuple de jeunes qui regardent les troupeaux de moutons envahissant les rues d’Alger !
Comme l’islamisation, la bédouinisation se généralise en Algérie. Dans les rues d’Alger, d’Oran ou de Annaba… elles sont sœurs jumelles.
Indiquez-moi une seule belle rue, une seule nouvelle belle rue construite selon des normes architecturales universelles pendant ces soixante ans d’indépendance ressemblant à celles de Didouche-Mourad ou de Abane-Ramdane ou celle de Hassiba, à Alger ou celle de Larbi-Ben M’hidi ou Mohamed-Khemisti à Oran… et pourtant ces dernières ont été construites il y a de cela un siècle ou presque.  Et nous avons cinquante universités, un peu plus, et des écoles supérieures, ces cinquante universités et ces écoles supérieures crachent chaque année des milliers d’architectes et des milliers d’ingénieurs en génie civil et des décorateurs et des artistes et des gestionnaires et des vendeurs de sardines et nous n’avons pas pu construire une seule belle rue !
Pourquoi, sommes-nous les pires ennemis de la ville ? Nous cultivons le sens du viol permanent de la cité ?
Nous sommes les fidèles héritiers de la culture arabo-bédouine. Et nous sommes aussi les reproducteurs de cette culture !
Ibn Khaldoun n’était ni colonialiste, ni collabo de hizb França, ni un extrémiste séparatiste kabyle proche de Ferhat Mehenni,  Ibn Khaldoun a écrit dans un parfait arabe :
“Tout pays conquis par les Arabes est bientôt ruiné… sous leur domination la ruine envahit tout… l’ordre établi se dérange et la civilisation recule… régulariser l’administration de l’État, pourvoir au bien-être du peuple… et contenir les malfaiteurs sont des occupations auxquelles ils ne pensent même pas… et un tel état de choses détruit également la population d’un pays et sa prospérité.” Al-Moqaddima (traduction M. De Slane éd. imprimerie impériale .T 1 p310)
Ces Arabes d’hier qualifiés par Ibn Khaldoun de destructeurs de la civilisation et gardiens du désordre ne sont que les pères des islamistes-bédouins d’aujourd’hui qui prient dans les salles de spectacles et suivent leur mouton dans les rues d’Alger, d’Oran ou de Annaba! 
Mais si un jour vous vous réveillez et vous regardez par vos fenêtres, et vous voyez des troupeaux de chameaux arpentant les rues d’Alger, ne vous étonnez pas. Le jour des chameaux d’Alger n’est pas loin !


 https://www.liberte-algerie.com/chronique/la-bedouinisation-islamique-alger-et-ses-moutons-425

chronique / ACTUALITÉS

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La bédouinisation islamique, Alger et ses moutons !

Amine Zaoui
SVP, arrêtez cette bédouinisation-islamique qui menace nos villes !
Les moutons envahissent les rues d’Alger. Et pour rappel, il y a de cela quelques semaines, un colloque international s’est tenu à Alger et dont le thème fut “Les villes intelligentes” !! Waw, les moutons envahissent les rues de la ville intelligente ! 
Et avec les moutons qui envahissent les belles rues, la bédouinisation-islamique se généralise. Elle touche les universitaires, c'est-à-dire les douktours. La bédouinisation-islamique contamine les politiques, c'est-à-dire les chefs des partis de la gauche et de ceux de la droite. Y-a-t-il une gauche et une droite? Tous sont maladroits ou gauches. La  bédouinisation-islamique  touche aussi les ministres et les chefs de gouvernement et les autres… Et parce que cette bédouinisation a touché toute la ville, la ville est devenue un douar, et le douar s’est métamorphosé en cauchemar. Des gardiens de moutons  et des gardiens de parkings ! Bâtons à la main et  menaces à la bouche!
En ce temps de la bédouinisation-islamique, tout le monde court derrière son mouton,  le ministre, le wali, le Chef du gouvernement, les chefs des partis, les cheffes des partis, le professeur de l’université, le poète, le dentiste, le muezzin, le réalisateur, le photographe, le musicien, le chef d’orchestre, la femme de ménage… Tout le monde court après son mouton afin de peser les testicules de la bête et enregistrer la musique de ses bêlements !
SVP, arrêtez cette bédouinisation de nos belles villes algériennes. En réalité toutes nos belles villes, comme la langue française, sont un butin de guerre mal géré et mal distribué ! Je n’aime pas ce mot “butin” parce qu’il renvoie aux atroces histoires des razzias islamiques où “la femme” fut le centre de ce butin!
Plus de cinquante ans d’indépendance sont écoulés, cinquante-six ans précisément !  Un lourd lot en jours et en nuits, des jours insomniaques et des nuits amères !
Je me retourne, et comme vous toutes et comme vous tous, je me demande : pourquoi est-ce que nous sommes les pires ennemis de l’urbanisme ? Soixante ans presque d’indépendance, et nous n’avons pas pu construire une seule ville digne de ce nom. Citez-moi une seule ville, une vraie ville, qui a été élevée pendant les soixante piges écoulées de l’indépendance ! Nous avons amoché nos butins de guerre, ces belles villes coloniales !
En soixante années d’indépendance tout ce que nous avons pu ou su construire ce sont des “boîtes de sardine”, sans aucun goût, afin de caser le maximum des hommes et des femmes pour pouvoir s’accoupler tranquillement, à l’abri des regards de la rue.
Les moutons envahissent les belles rues d’Alger, celles d’Oran, celles de Annaba… et la bédouinisation-islamique s’installe dans les têtes de la nouvelle génération ! Et, nous sommes un peuple de jeunes qui regardent les troupeaux de moutons envahissant les rues d’Alger !
Comme l’islamisation, la bédouinisation se généralise en Algérie. Dans les rues d’Alger, d’Oran ou de Annaba… elles sont sœurs jumelles.
Indiquez-moi une seule belle rue, une seule nouvelle belle rue construite selon des normes architecturales universelles pendant ces soixante ans d’indépendance ressemblant à celles de Didouche-Mourad ou de Abane-Ramdane ou celle de Hassiba, à Alger ou celle de Larbi-Ben M’hidi ou Mohamed-Khemisti à Oran… et pourtant ces dernières ont été construites il y a de cela un siècle ou presque.  Et nous avons cinquante universités, un peu plus, et des écoles supérieures, ces cinquante universités et ces écoles supérieures crachent chaque année des milliers d’architectes et des milliers d’ingénieurs en génie civil et des décorateurs et des artistes et des gestionnaires et des vendeurs de sardines et nous n’avons pas pu construire une seule belle rue !
Pourquoi, sommes-nous les pires ennemis de la ville ? Nous cultivons le sens du viol permanent de la cité ?
Nous sommes les fidèles héritiers de la culture arabo-bédouine. Et nous sommes aussi les reproducteurs de cette culture !
Ibn Khaldoun n’était ni colonialiste, ni collabo de hizb França, ni un extrémiste séparatiste kabyle proche de Ferhat Mehenni,  Ibn Khaldoun a écrit dans un parfait arabe :
“Tout pays conquis par les Arabes est bientôt ruiné… sous leur domination la ruine envahit tout… l’ordre établi se dérange et la civilisation recule… régulariser l’administration de l’État, pourvoir au bien-être du peuple… et contenir les malfaiteurs sont des occupations auxquelles ils ne pensent même pas… et un tel état de choses détruit également la population d’un pays et sa prospérité.” Al-Moqaddima (traduction M. De Slane éd. imprimerie impériale .T 1 p310)
Ces Arabes d’hier qualifiés par Ibn Khaldoun de destructeurs de la civilisation et gardiens du désordre ne sont que les pères des islamistes-bédouins d’aujourd’hui qui prient dans les salles de spectacles et suivent leur mouton dans les rues d’Alger, d’Oran ou de Annaba! 
Mais si un jour vous vous réveillez et vous regardez par vos fenêtres, et vous voyez des troupeaux de chameaux arpentant les rues d’Alger, ne vous étonnez pas. Le jour des chameaux d’Alger n’est pas loin !


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chronique / ACTUALITÉS

177

Je veux que mon pays ressemble aux pays des impies !

Nous sommes musulmans, donc nous sommes parfaits ! Ainsi ronronne ce vieux disque rayé tournant sur un vieux phonographe, depuis des siècles ! Et depuis des siècles les musulmans avancent les pieds enfouis dans la boue de leur Histoire et les têtes pendues aux illusions ! Sous-développement. Guerres. Famines. Peur. Haines. Dictatures. Théocratie. Prêches. Et hypocrisie.
En toute franchise, pourquoi est-ce que je veux que mon pays ressemble aux pays des impies ?
Bien que la nouvelle Constitution, les autres anciennes aussi d’ailleurs, nous apprend matin et soir, noir sur blanc, selon l’article 2, que nous sommes musulmans, par naissance, par la force, par la loi ou par la foi, je rêve de voir mon pays ressembler aux pays des impies, similaire aux pays des qoffars !
Je rêve de me réveiller, par un bon matin, à Alger, à Oran, à Constantine ou à Tamanrasset, et voir les rues de nos villes et de nos villages propres et où les gens souriants, confiants en leur avenir, femmes et hommes se précipitent vers le métro pour rejoindre leur lieu de travail à l’heure, dans l’espoir de construire un grand pays appelé l’Algérie ! Comme le font les femmes et les hommes dans les pays des impies !
J’espère me réveiller un jour et voir les sujets dans mon pays devenus des citoyens, des vrais citoyens, loi et droit, comme le sont  les citoyens des pays des impies !
J’aime voir les passants traverser les routes en empruntant le passage piéton comme cela se passe au quotidien dans les pays des impies !
Je rêve de voir nos mosquées, et elles sont nombreuses, sans voleurs de chaussures, des prieurs sans bousculades afin d’atteindre les premières rangées, des fidèles venant pour prier Dieu et non pas un responsable ! comme dans les églises et dans les synagogues des impies !
Je rêve de ne plus voir ces fidèles qui font leur sieste dans les mosquées, allongés sur le tapis de la prière avec une pastèque dans les bras, en attendant l’appel à la prière d’el iftar, le mois de carême ! Dans le monde des mécréants, le travail est une prière, chez les musulmans la prière est un travail, et quel travail ? Et c’est pour toutes ces raisons, que je rêve de voir mon pays comme les pays des impies !
Je rêve me réveiller et trouver les bacs de poubelles collectifs à leur place, sans qu’aucune personne nocturne ne les a embarqués dans son camion, comme dans les quartiers des villes des impies !
Je rêve de voir les enfants, fillettes et garçons,  de nos écoles, accéder aux bibliothèques, aux théâtres, à la cantine scolaire, au transport scolaire, à l’image des enfants dans les pays des impies !
Je rêve de voir les femmes circuler dans les rues, se rendre à leur travail, sans être harcelées, sans être vues comme un morceau de chair vivante, comme sont vues les femmes dans les pays des impies par les hommes impies!
Je rêve d’entendre ou de lire la nouvelle suivante : «Un haut responsable, de premier rang, a rendu l’âme dans un hôpital de notre pays musulman» à l’image des responsables impies qui décèdent tranquillement dans les hôpitaux des pays impies !
Dès que je regarde le JT du 20 heures, avec ces images choquantes qui défilent à l’écran, ces vagues d’immigrants clandestins se donnant au risque de la Méditerranée, à la mort et au poisson,  je pense à la générosité, et je rêve de voir mon pays en un havre humanitaire, une destination des ces embarcations bondées de femmes, hommes et enfants fuyant l’injustice, la pauvreté et les maladies, fuyant leur pays d’islam pour une paix et un refuge aux pays des impies !
Je rêve de me réveiller, par un matin en trouvant mon pays vivre pleinement la démocratie et la diversité ; les fidèles au lieu de se disputer la propriété du Dieu parlent de l’entretien du jardin du quartier, évoquent l’état du vieux qui n’arrive pas à grimper les soixante marches d’escalier, conversent sur le renouvellement du fonds documentaires de la bibliothèque municipale, sur l’amélioration des services des transports en commun, comme le font les fidèles dans les pays des impies !
Se réveiller un jour et voir les partis politiques interdits d’investir dans la religion, comme dans les pays des impies mangeurs de cochon ! 
Comme dans les villes des impies, je rêve de voir un jour dans nos villes (ou dans ce qui reste de nos villes) mes concitoyens, les femmes et les hommes en couples souriants,  en file d’attente devant une salle de cinéma afin de déguster la projection d’un nouveau film, et pas pour acheter un sachet de lait ! comme cela se passe chez les impies dans leurs villes et dans leur vie quotidienne !
C’est pour tout cela que je veux que mon pays ressemble au pays des impies.

A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr


chronique / ACTUALITÉS

62

Allah et les femmes au pays d’islam

Je zappe, rien de spécial ! Je m’ennuie. Tout le monde zappe. Si tu zappes, tu tombes sur l’imprévu ! Ce qui s’est passé avec moi, effectivement. Je zappe, et je tombe sur une chaîne de télévision qui diffuse la lecture du Coran, en boucle. Et cela n’est pas, ni bizarre, ni choquant. Normal. En ce temps qui court, le Coran est devenu un fond de commerce, comme les autres fonds de commerce.
J’adore la lecture du Coran sur la voix du célèbre réciteur Abdelbasset Abdessamad. Il fut l’ami du roi Mohamed 5 et de son fils le roi Hassan 2. Il fut aussi un amateur des belles voitures ! Un collectionneur. Connu aussi comme séducteur des femmes !
Abdelbasset Abdessamad fut le liseur exceptionnel du Coran ! Je zappe et je tombe sur sa belle voix chantant avec extase le texte coranique Epris par la belle voix du réciteur Abdelbasset Abdessamad, je fais arrêt sur cette station tv !
Mais ce qui m’a bouleversé, c’est les annonces qui défilent en images accompagnant cette belle lecture.
Des annonces proposant des remèdes magiques pour agrandir l’organe génital masculin ! Des recettes magiques sous la lecture du Saint Coran !
Au suivant, et d’autres annonces offrant des médicaments magiques pour régler les déficits d’accouplement, chez hommes comme chez les femmes! Assurer un bon «lit» et une bonne nuit ! c’est possible! Et tout cela est diffusé sous la lecture du Coran, à la belle voix de cheikh Abdelbasset Abdessamad !
Au suivant, d’autres annonces arrivent, exposant des solutions pour rendre les rapports intimes fluides et sans douleurs !! toujours sous la lecture du Coran et la belle voix de l’ami du roi Hassan 2 et de son père Mohamed 5.
Au suivant, d’autres réclames pour les femmes qui cherchent une chevelure longue et sexy ; et sous la lecture du Coran, la sourate de Youssef. Au suivant, une autre annonce sur la meilleure et efficace méthode d’épilation des organes féminins intimes… toujours sous la belle voix de la star coranique Abdelbasset Abdessamad !
Au suivant, Abdelbasset Abdessamad récite et les annonces défilent : des femmes à la recherche d’un homme musulman, croyant et salih, et elles acceptent le rôle de la deuxième, la troisième femme ou même la quatrième épouse ! Des hommes qui cherchent une deuxième, une troisième ou une quatrième femme, bien sûr avec des critères hautement signalés, sous la lecture du saint Coran à la voix du réciteur inégalé Abdelbasset Abdessamad !
Je zappe, et je tombe sur une autre chaîne télévisée, même programme, même réclame, même texte lu, le sacré Coran, avec un seul changement, ici, ce n’est plus la voix de Abdelbasset Abdessamad mais une autre plus sensible encore celle du cheikh Abdourrahmane As ‘Soudais !
J’éteins la télévision. Je me dis, et je vous dis en toute franchise: il y a un problème d’ordre psychologique ou culturel dans cette société ?!
Sans philosopher la chose, ni tarder sur ce qui se passe autour de nous, dans nos médias, dans nos rues, je dis, je vous dis : la frustration sexuelle a gagné toute la société !
Les parlements Irakien et Yéménite, dont les deux pays sont noyés dans la guerre et le sang, discutent, avec beaucoup d’intérêt, un problème énorme : il faut baisser l’âge de la mariée de quatorze ans à neuf ans ! Quelle préoccupation !! Et personne ne bouge le petit doigt, El Azhar se tait !
Et quand la Tunisie demande l’égalité femme homme dans l’héritage, le monde musulman et islamiste hurle ! Condamnant cette égalité humaine.
Chez les musulmans, le nom d’Allah est souvent cité dès qu’on parle de la femme ou du rapport à la femme !
Les hadiths pleuvent de partout, dès que l’homme musulman cherche à dévorer l’intime féminin !
Les versets coraniques se versent sur la tête de la femme la condamnant dès qu’il s’agit de la liberté de son corps et de son destin! Le corps féminin est la propriété de la tribu, de l’homme et de la rue !
On parle beaucoup sur le respect de la femme, et nous sommes les premiers qui harcelons cette belle créature !
On parle de la mère est on oublie que nos mères étaient des jeunes filles pleines d’amour et pleines de vie !
Le musulman ne peut pas imaginer que sa sœur dort avec son mari avec toute sa liberté corporelle !
Le musulman n’arrive pas à accepter que sa fille est entre les bras de son homme, son mari !
Je zappe et encore une fois d plus je tombe sur une autre chaîne de télévision qui diffuse une belle lecture du Coran et des annonces…
Et je zappe, et cette fois-ci pour voir l’émission «La Grande Librairie»!

A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr

chronique / ACTUALITÉS

77

Manifeste : pour un Parlement algérien des intellectuels (PAI)

Pourquoi un Parlement Algérien des Intellectuels (PIA) est t-il une opportunité.
Parce qu’on a besoin d’un rempart ferme contre “la pensée de masse”. Contre les discours populistes creux, religieux ou politiques.
L’élite est à la recherche d’une nouvelle Tajmaât propre à elle. Une tribune ouverte, une sorte de Conclii, pour promouvoir un discours moderne. Pour libérer le débat intellectuel de la vieille rhétorique politique, religieuse et déculturelle. L’élite veut adhérer à une scène où se croisent, sans (ni) complexe ni complication, les intellectuels algériens éclairés dans les trois langues : arabe, tamazight et français. Elle rêve d’un lieu de rencontre, sans ni exclusion ni arrière-pensée et loin de tous les préjugés linguistiques ou culturels. L’élite est en quête d’un espace libéré destiné aux créateurs libres. Les penseurs libres. Les philosophes libres. Les écrivains libres, les peintres libres. Les cinéastes libres. Les dramaturges libres. Pour les femmes et les hommes afin de faire barrage à cette pensée de masse qui a envahi la société.
L’espace espéré pour l’élite constitue une sorte de banque d’idées dont le but est la construction d’une Algérie moderne. Le Parlement Algérien des Intellectuels (PAI) nous l’imaginons, nous le voulons, une voix collective des élites éclairées pour défendre la liberté individuelle face au danger de la pensée de masse. Il est la ligne de défense d’une Algérie plurielle contre la pensée hégémonique religieuse ou politique. Une Algérie unie dans sa diversité et sa pluralité. Le Parlement Algérien des Intellectuels est un cercle de réflexion sur le sort de cette nouvelle génération, de plus en plus, noyée dans l’adoration d’un passé dépassé. Victime de la nostalgie d’un vieux mensonge âgé de plus de quinze siècles. Le parlement est une voix de secours pour une génération qui, de plus en plus, se désalgérianise. Certes, Tamazgha a repris sa langue, après un long combat noble et acharné. Tamazight est constitutionalisée, mais le chemin est encore long et dur. Le Parlement Algérien des Intellectuels est attendu pour penser et repenser cette lutte historique pour l’algérianité. Pour proposer le cheminement, à pas géants, vers un autre combat celui du militantisme intellectuel et philosophique. Pour un futur de la création et des sciences où les mathématiques, la physique et la médecine seront enseignées dans cette langue, tamazight. Le Parlement des Intellectuels Algériens est aussi un espace intellectuel pour soutenir, célébrer et promouvoir cette langue ancestrale, qui est la fierté des algériens. L’emblème de leur algérianité.
Pourquoi un Parlement Algérien
des Intellectuels est-il une attente ?
Nous sommes un pays francophone, sans démagogie aucune, le français est une réalité culturelle et économique incontestable. Culturellement et linguistiquement nous sommes le premier pays francophone après la France. Même si politiquement et organiquement nous ne sommes pas membres de l’organisation de la francophonie, le français restera notre fenêtre ouverte sur le monde. Il faut en profiter de cette langue qui est devenue une partie de notre patrimoine et de notre mémoire.
Dans cette langue, le français, et par cette langue on a lu et on continue à lire les richesses littéraires et philosophiques du monde entier ; les richesses allemandes, américaines, russes, chinoises, latino-américaines… Si un parlement algérien des intellectuels est attendu, c’est pour semer le rêve à travers la culture, la pensée et l’art moderne, dans un pays où l’espoir est enterré ou presque. Il est attendu pour cultiver le courage intellectuel dans les milieux des intellectuels éclairés qui sont en état d’hibernation. Pour redonner souffle à la cité qui a perdu son souffle et son algérianité.
Le Parlement Algérien des Intellectuels est imaginé comme une Tajmaât. Une sorte d’assises de respect, d’écoute, d’échange et de proposition. Et dont le but est valoriser nos repères civilisationnels et labourer l’amour envers nos symboles historiques.
Pourquoi la création d’un Parlement Algérien des Intellectuels est-elle une nécessité
et une utilité ?
Certes, depuis l’indépendance, des choses ont été réalisés dans notre pays, mais beaucoup de choses y manquent. Et même ce qui a été réalisé manque d’âme, manque de vision culturelle, philosophique et esthétique.
On a construit des millions de bâtiments, mais on n’a pas créé une seule ville ! On a élevé des milliers de dortoirs mais on n’a pas créé une seule cité ! On a rassemblé des murs en béton pour faire dormir les gens mais pas pour y vivre ! Depuis un demi-siècle nous avons planté des constructions sauvages, sans civisme et sans urbanisme. Il n’y a pas de culture sans le grand respect à l’urbanisme et à l’environnement. On a construit des dizaines d’universités, et tant mieux, mais on a tué l’universalisme. On a construit des milliers d’amphithéâtres mais on a tiré sur la pensée universitaire. On a ouvert les portes des universités à tout le monde, et tant mieux, mais on a perdu le sens de l’étudiant. On a formé des milliers de docteurs, mais on n’a plus de professeurs repères. En somme on a tiré sur la rationalité universitaire au profit de la pensée de masse populiste et chauvine.

Pourquoi un Parlement Algérien
des Intellectuels est-il une urgence ?
Parce que les partis politiques algériens activant sont dans la morgue. Ils relèvent d’une mentalité structurelle du 19e siècle. Les partis sont sans philosophies et sans philosophes. Condamnés par une mort annoncée et programmée. La société civile traine ces cadavres et le trésor public paie les charges. Parce que le politique est devenu, aux yeux des algériens, un mensonge. Parce que les partis politiques ne font plus rêver. Les partis politiques encouragent, inconsciemment, les jeunes aux suicides, toutes formes de suicides. Ils sont tous habités par le religieux et le populisme. Ils n’ont qu’un seul projet c’est comment mettre la main sur le pouvoir local et national, exécutif ou législatif. Certes, arracher le pouvoir est un droit légitime, mais dans un pays qui respecte le jeu de la démocratie. Mais le Parlement des Intellectuels Algériens n’est pas un parti mais une Tajmaât, un conclii. Il se veut un carrefour des idées nouvelles, des voix nouvelles capable de baliser le chemin de la modernité pour une Algérie unifiée et plurielle, loin de toute démagogie ou hypocrisie politique et religieuse. Les institutions culturelles de l’État sont des structures sourdes, froides et archaïques sans rendement et sans renouveau. Le Parlement Algérien des Intellectuels constitue comme espace ouvert des voix de la société civile (les associations culturelles, les cafés littéraires et les cercles d’élites artistiques et scientifiques...) pour prendre en charge le dynamisme culturel.
Pourquoi est-ce qu’un Parlement Algérien
des Intellectuels est une exigence ?
Parce que le journalisme classique, à l’image du siècle dernier, est révolu. L’heure est à la technologie. Nous vivons l’ère de la culture des réseaux sociaux, l’internet, les smartphones et autres moyens de communication. Ce parlement est aussi un lieu de débat philosophique pour une bonne santé en matière de communication.
Pourquoi un Parlement Algérien
des Intellectuels est-il un défi ?
Le Parlement des Intellectuels Algériens est aussi un cercle de débat pour défendre une école moderne. Un instituteur moderne. Un programme moderne. Un élève de futur. Il n’y aura pas d’Algérie moderne sans une école moderne. Le monde autour de nous se prépare pour le passage d’une ère de papier à l’ère de la tablette électronique. Tout bouge ! D’une école fermée et enfermée à un espace ouvert pour la lecture créative.
Pourquoi un Parlement Algérien
des Intellectuels ?
La religion n’est pas en bonne santé, dans notre société. Souillée par le politique et par l’argent. La religiosité excessive n’est qu’un masque pour dissimuler les décombres individuels et collectifs. La citoyenneté est bannie de la société. Le croyant avant le citoyen. Repenser la citoyenneté est une urgence, dans une société algérienne retournée vers le passé oriental, coupée de son passé maghrébin et méditerranéen.
Une société vide de citoyenneté a engendré beaucoup de haine contre la femme, au nom de la religion et au nom de la pensée de masse. Beaucoup de haine contre les autres religions, au nom de la religion elle-même. Beaucoup de haine contre les minorités sociales. Beaucoup de haine à caractère sexuel et ethnique. Repenser cette haine qui gangrène la société est le travail des élites éclairées. La fin de l’ère de Daech est annoncée. Une autre heure a sonné, celle de forger un citoyen moderne ouvert sur le monde. Un citoyen capable d’aimer le différent tout en entretenant sa différence positive. Un citoyen qui adhère à la pensée critique loin de toute autosuffisance. Le Parlement Algérien des Intellectuels est une sorte de conclii pour une Algérie de la modernité humaine, culturelle, sociale et institutionnelle. Une Algérie libérée de toute pensée de masse. Une Algérie qui respecte la liberté individuelle. Une Algérie qui passe d’une société religieuse à une société temporelle. D’une mentalité de fatalité à une autre de l’historicité.   
Alger le 19 juin 2018

A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr

De plus en plus souvent, des automobilistes sont stoppés, au cœur de la capitale, par des vaches, des moutons et même des dromadaires qui traversent tranquillement la chaussée. Des images que l’on ne devrait pas voir dans les rues d’une capitale.
 

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