الخميس، أكتوبر 31

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Tahar HANACHE
 
26/11/1898 - 01/08/1972

Chefs opérateurs
Acteurs
Producteurs
Réalisateurs


Filmographie de Tahar HANACHE :




Tahar HANACHE a été chef opérateur de :


1940 - Moulin rouge

1938 - Sarati le terrible

1937 - Prince de mon coeur

1937 - Les Hommes de proie

1937 - La Rue sans joie

1937 - Monsieur Bégonia

1936 - Les mariages de mademoiselle Lévy

1935 - Gangster malgré lui

Tahar HANACHE a joué dans :


Tahar HANACHE a produit :


Tahar HANACHE a réalisé :





Biographie de Tahar HANACHE :

Ou Tahar El Hanache, Benelhanache Tahar, Tahar.

Tahar benelhannache, dit Hannache, est né à Constantine le 26 novembre 1898 dans un milieu qui ignorait tout des artistes. Très tôt pourtant, il montra une étonnante disposition pour le cinéma.

Depuis son plus jeune àge, en dehors de ses études à l'école Sidi Djellis de Constantine, Tahar Hannache s'intéressa aux arts, à la mécanique en général : celle de l'automobile, du chemin de fer, des bateaux, et aux inventeurs modernes.

Un jour, il vit arriver la première salle cinématographique. C'était aux environs de 1908-1909 . La salle s'appelait "Cinéma Numez". Le jeune homme, intrigué et poussé par la curiosité, finit par poser des questions aux ouvriers : il s'agissait bien d'une salle de cinéma !

Dès lors, à chaque sortie de l'école, c'était la ruée vers cette salle. Le premier spectacle visionné aura été "les Aventures de Zigomar", un film comique avec le grand Max Linder : matinée 50 centimes, soirée 1 franc.

En 1920, après son service militaire, Tahar débarqua en France, gare de Lyon, avec en poche... 1 louis d'or.

Un jour , en 1922, tout en déambulant non loin des studios parisiens de cinéma, il fit la rencontre d'un régisseur qui cherchait des figurants de type arabe. Il s'agissait, à l'époque, de réaliser "L'Atlantide", de Pierre Benoit. Le régisseur regarda attentivement le jeune homme et alla droit au but :
-" Vous ètes arabe ? " Tahar répondit oui.
-" Revenez demain, je vous engage".

Le lendemain fut le point de départ d'une belle carrière cinématographique pour Tahar Hannache.

Après sa participation au tournage de "L'Atlantide", sous la direction de Rex Ingram, et de "Yasmina", d'André Hugon, que Tahar aida grace à sa connaissance des moeurs et coutumes arabes, Max Rieux le prit comme aide-opérateur et régisseur pour le tournage de " La grande Amie", "J'ai le noir" et "La cousinette".

Pierre Colombier et Diamant-Berger le solliciteront, eux aussi, pour tenir les mêmes emplois dans "Le Transatlantique" et "Education de prince". Avec Jacques Mills, il acheva "Les Sables mouvants", film dans lequel il fut à la fois acteur et assistant.

En 1928, après avoir terminé le film muet "Les Sables mouvants", il collabore au film parlant, "Chiqué", et et passa à la série "Legy et Cie, "Maurin des Maures", "L'illustre Marin", "La bandéra" de Julien Duvivier...

En 1937, il vint tourner "Sarrati le terrible" d'André Hugon à Alger, avec Harry Baur, Georges Rigaud ainsi que le fantaisiste algérien Rachid Ksentini.

En 1940, il termina dans la métropole française par "La fille du puisatier" de Marcel Pagnol, avec Raimu, Fernandel, Charpin, Josette Day. Marcel Pagnol l'avait engagé comme second opérateur pour le tournage du film. Puis ce fut "La Vénus aveugle" avec Viviane Romance où il réussit de très belles images. Car Tahar Hannache s'est fixé définitivement. Il n'est plus acteur, c'est désormais en technicien qu'il affrontait le septième art.

En 1942, il vint diriger les prises de vue du premier film parlant arabe "Ali, fils du Sud", avec, comme vedette, Réda Caire. Bloqué en Afrique du Nord par le débarquement allié, il tourna un documentaire sur sa ville natale, "Constantine, l'ancienne Cirta", en double version française et arabe.

Toujours en 1942, il fut requis par le service cinématographique de l'armée, pour lequel il dirigea des prises de vue pendant trois ans. Il tourna aussi pour le service des Alliés "Bataillon de choc", "Le sous-Marin", "Casablanca". Il etait alors le seul Africain détenteur d'une carte professionnelle de cinéaste sous le numéro 7951, avec le grade de lieutenant.

Démobilisé en 1945, il rentra à Paris afin de reprendre son activité, quand la jeune et nouvelle production marocaine fit appel à lui pour tourner l'un des premiers films marocains parlant en arabe, "Sérénade à Meriem", avec comme acteurs Mohamed El Djamoussi, Mahieddine Bachtarzi, Mohamed El-kamel... ainsi qu'un documentaire, "Port Lyautey".

Après s'ètre imposé comme opérateur de prises de vue en France, Tahar Hannache s'engagea dans la voie de la mise en scène et de la production cinématographique.

Après le tournage des films ci-dessus cités au Maroc, - en 1946 et 1947 - il créa une compagnie de production "Tala Film" et devient producteur-réalisateur des documentaires "Aux portes du Sahara", L'homme du Sud", "Constantine, l'ancienne Cirta".

Pour le film suivant, "Les plongeurs du désert", le cinéaste restera fidèle à sa formule : foncer droit devant lui. Il est alors aidé dans son travail par Djamel Tchanderli, qui est à la fois son neveu et son assistant-élève. Le deux hommes travaillent ensemble depuis 1942.

Tahar Hannache fut ainsi un pionnier du cinéma algérien.

Il a collaboré avec les plus grands du cinéma français et étranger : Marcel Pagnol, André Hugon, Julien Duvivier, Rex Ingram, Abel Gance, Fritz Lang, Pierre Renoir, etc...

Après avoir réalisé plusieurs courts-métrages pour la télévision, notamment avec Mohamed Touri, à l’indépendance, Tahar Hannache a pris en charge le service cinéma de la RTA et la formation des premiers opérateurs du cinéma algérien et directeurs de photo tel Adel, Sahraoui, Lakhel et d’autres encore.

Il décède le 1er Aout 1972, à l’àge de 82 ans.
Parcours. Acteur, scénariste, réalisateur, producteur…
Citizen Hanache
Publié dans El Watan le 07 - 02 - 2008

Extraordinaire et triste épopée depuis les projecteurs du 7e art naissant jusqu'à l'obscurité de l'oubli.
Le débutant
UN LOUIS D'OR ET LA VILLE DES LUMIÈRES
Il naquit à Constantine le 18 novembre 1898, presque en même temps que le cinématographe. On dit que son père était cheminot. Le jeune Tahar, Benelhannache par l'état civil, s'intéressa d'abord au cinéma comme on s'intéresse aux nouvelles inventions. Le cinéma forain venait de débarquer sur les places de sa ville et le petit Tahar s'attardait après l'école pour voir et revoir la série de Max Linder : Max prend un bain, Max cherche une fiancée, Max dans sa famille, etc. Au même moment, à Londres, un aussi jeune et aussi pauvre garçon était influencé par le même acteur français. Il deviendra, quelques années plus tard, l'acteur principal de Charlot fait son cinéma, Charlot Pompier, Charlot Boxeur, etc. Durant son adolescence, Tahar dit Hanache s'intéressa à l'automobile, aux avions, aux bâteaux, bref, à toutes les innovations qui, comme le cinéma, permettent de voir loin, très loin… Ses études achevées, il effectua son service militaire au lendemain de la Première Guerre mondiale. Cette corvée accomplie, il partit en France avec un louis d'or dans la poche et de grandes espérances. Il avait compris que Paris était la ville du cinéma. La légende — et lui-même en est une — dit qu'aussitôt débarqué dans la Ville des Lumières, qui pour lui était aussi celle des frères Lumière, il aurait demandé où l'on fabriquait des films. Direction : les studios Pathé à Vincennes... « Est-ce que vous avez du boulot pour moi ? » « Vous êtes arabe ? » « Oui » « Revenez demain, on vous engage. » Tel aurait été le premier contact du jeune Tahar avec les fabricants du rêve.
L'acteur
AUX CÔTES D'ALICE TERRY, REINE D'HOLLYWOOD
Jacques Feyder, nous l'avons déjà raconté dans ces colonnes, avait déjà décidé de tourner L'Atlantide en Algérie. Il avait besoin d'acteurs et de figurants de type arabe. Tahar Benelhannache a-t-il participé à ce film ? Probablement. Si son nom n'est pas accrédité au générique comme la plupart des Algériens qui ont servi de silhouette pour donner plus de crédibilité à l'exotisme du film, des lettres retrouvées prouvent qu'il était en Algérie à l'époque du tournage du film. Notamment une lettre de l'immense cinéaste américain, Rex Ingram, signifiant à Benelhannache, qu'il est engagé comme acteur et comme régisseur (parce que connaissant la langue et le pays) pour le film qu'il tourna en Algérie ayant pour titre The Arab. Le réalisateur des Quatre Cavaliers de l'apocalypse n'est pas déçu de la prestation du jeune Tahar, puisqu'il l'engagea dans les deux films suivants, les derniers de la brève mais riche carrière de Rex Ingram : The Garden of Allah, tourné en 1926 à Alger, et Baroud, tourné au Maroc en 1931. Entre temps, le jeune Algérien n'avait pas perdu son temps, tournant dans d'autres films et côtoyant de grands acteurs populaires du cinéma muet dont Joe Hamman, Marcel Vibert, Simone Bourdey, Charley Sov, Bach… Il eut aussi la chance de jouer au côté de la plus blonde et plus belle actrice de Hollywood des années vingt, Alice Terry. Il tourna aussi aux côtés d'acteurs plus connus, parce qu'ils avaient fait le bonheur des studios au début du parlant : Gaston Modot, Raimu, Robert Le Vigan, Viviane Romance, Fernandel et le débutant Jean Gabin… Ce fut, il y a longtemps. Très longtemps…
Le chef opérateur
SCULPTEUR DE RÊVES ET CORRESPONDANT DE GUERRE
A force de passion et de persévérance, Tahar Hanache devient, vers 1935, chef opérateur aux côtés de Raymond Agnel, André Bayard, entre autres, et tourna pour Willy Rozier, Claude Orval, Jacques Séverac et d'autres encore. A titre d'exemple, c'est lui qui signa les images de Moulin Rouge en 1938, un film d'André Hugon, avant le remake américain signé de Jean Huston en 1952. Tahar Hanache avait bien fait d'apprendre le métier d'opérateur parce que bientôt, Hitler freina le cinéma européen et propulsa irrémédiablement le cinéma américain en un effrayant business. A cette époque, notre homme ne chôma pas. Justement, il fut engagé par les Américains en tant que correspondant de guerre avec une solde de lieutenant ; ce qui va lui permettre de gagner de l'argent, mais surtout d'enrichir les actualités mondiales de plusieurs milliers de mètres de pellicule témoignant à ce jour de la France affamée à l'époque du Maréchal Pétain (voir photo ci-contre : Hanache, derrière la caméra, à Paris pendant la guerre). Pendant 3 années, entre 1942 et 1945, il signa plusieurs films d'actualités notamment, les images de la fameuse aventure du sous-marin des forces françaises libres : Casabianca. C'est grâce aussi à son service qu'il arracha une chose pratique : sa carte de cinéaste sous le numéro de 7951 avant tous les colonisés.
Le premier cinéaste algérien
AUX PORTES DU SAHARA BOMBARDE À PARIS !
Mais Tahar Hanache n'attendit pas sa carte pour réaliser son premier film. La carte, c'était pour les cinéastes français. Il réalisa en fait son premier film en 1938 ! Aux portes du Sahara (retenez le titre) est ainsi, le premier film authentiquement algérien. Malheureusement, de ce film, il ne reste que les preuves administratives de son existence : les factures, puisqu'il fut produit par la société qu'il avait créée : TA-HA Films, mais aussi les lettres échangées avec le distributeur, notamment une où il demandait le renouvellement du bail. « A défaut, je vais être dans l'obligation de louer le film à un autre distributeur qui a manifesté le désir de le commercialiser », précise le jeune producteur en bon négociateur. Dans une autre lettre, rédigée par le directeur des studios de Billancourt-sur-Seine (auj. Boulogne-Billancourt) et datée de la fin mars 1942, il apprit la mauvaise nouvelle : « Les négatifs de votre film, Aux portes du Sahara, sont détruits par le bombardement du 3 mars 1942. » Voici le sort du premier film algérien. Il fut tué par 475 tonnes de bombes larguées par les Alliés vers 21h. Bien entendu, ces engins imprécis ne visaient pas le travail de Hanache mais les usines Renault, utilisées par les nazis. Tahar Hanache réalisa d'autres films après la guerre. Le premier, en 1946, s'appelle tiré en version arabe et française. Le film comme l'indique le générique, est plutôt un reportage sur la ville du Vieux Rocher. L'image en noir et blanc, comme d'habitude, est splendide et le film tente de montrer les anciens métiers constantinois côtoyant la technologie apportée par la France… notamment l'aéroport et les ponts. C'est que Tahar Hanache pensait à tout en réalisant ses films, mais surtout à contourner la censure du G. G., le gouvernement général. Lors du visionnage du film, Ameziane Ferhani était frappé par le nombre des plongeurs montrés à la piscine de Sidi M'cid, comme s'il s'agissait d'un thème récurrent du réalisateur… D'autres films de la société de Tahar Hanache et signés par lui sont réalisés. Pour le moment, nous n'en connaissons que les titres : Port Lyautey, L'Homme du Sud, Chants Bédouins, Le Chemin des Croisades. Les négatifs des deux derniers sont conservés aux Archives du Film français au Bois d'Arcy en région parisienne. Les autres sont probablement perdus. Avec Les Plongeurs du désert et Constantine, cela fait sept films. La cinémathèque algérienne, quant à elle, conserve les positifs du Les Plongeurs du désert et Constantine, l'Ancienne Cirta. A leur époque, les films de Tahar Hanache sont considérés par la presse militante Précisément Alger Républicain et La République Algérienne, comme franchement anticolonialiste et cela, avant le 1er novembre 1954.
Les années télé
FORMATEUR, PIONNIER ET… HUMILIE
En 1954, l'idée d'une télévision à Alger est mise en pratique par le G.G de l'Algérie encore française pour quelques longues et meurtrières années. Les programmes français ne posaient pas problème puisque on comptait sur Paris. Pour les programmes « musulmans », Tahar Hanache quitta son confortable appartement du 8e arrondissement de Paris, sa riche carrière cinématographique et arriva, en même temps que la révolution, pour, selon son idée, servir la culture algérienne. Les émissions commencèrent le 24 décembre 1954, à partir du siège des Eucalyptus. Le siège actuel de la télévision était encore en construction. Les Algériens, qui avaient un peu plus de moyens que les autres, achetèrent leur premier poste et invitèrent leurs voisins des HLM à venir découvrir la télé. Les enfants étaient alignés au premier rang, les femmes au second et les hommes enfin, au dernier et jusque dans les couloirs. Le home cinéma était né en Algérie ! Bachetarzi, formateur de jeunes interprètes de théâtre depuis quelques années déjà, rencontra enfin la technique de Hanache. Ainsi, et à tour de rôle, Keltoum, Touri, Abderahmane Aziz, Rouiched, Hilmi, Agoumi et d'autres, virent enfin la lumière… sous ses projecteurs. Un fait marquant : Hanache ne signa aucun de ses nombreux sketches. Il refusa de le faire, non pas pour donner leurs chances au réalisateurs débutants, à l'instar de « Mustapha Badie, Mustapha Gribi, Boualem Raïs, Ali Abdoun et d'autres, mais parce qu'il se considéra pour ce qu'il fut toujours : un homme de cinéma. D'ailleurs son premier poste à la télévision fut chef de service cinéma » Mais surtout, à cette époque de la guerre de l'Algérie pour son indépendance, Hanache pensa former la relève de la prise de vue. Ses élèves s'appelaient Ali Djenaoui, Adel Nourredine, Youcef Sahraoui, Mahmoud Lekhal, etc. Certains d'entre eux furent envoyés parfaire leur formation à Paris. Mais à l'appel de M'hamed Yazid, alors ministre de l'Information du GPRA, Ali Djenaoui et huit autres jeunes opérateurs, fraîchement diplômés de l'IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques de Paris), essayèrent de rejoindre Tunis, avec leur matériel, volé à l'école disent certains, afin de mettre leur métier au service de l'Algérie combattante. Ils choisirent un chemin rude… passant par les wilayas de l'intérieur avant d'être victimes de la bleuite, exécutés et déclarés « disparus au maquis ». Seul Youcef Sahraoui, le benjamin du groupe, en réchappa miraculeusement grâce à l'intervention du Colonel Si El Haouès. Mais avant la guerre, Tahar Hannache avait déjà formé son petit cousin, Djamel Chanderli, à la caméra. Plus tard, ce dernier fera partie de la première cellule cinéma du FLN à Tunis. Après 1962, Tahar Hanache resta à la RTA (Radio Télévision algérienne). Il est parmi les rares techniciens qui assurèrent le lancement de la télévision algérienne et évitèrent l'interruption d'émission des ondes. Mais le mot est lâché : Hanache n'est plus qu'un technicien. Il est envoyé comme cameraman aux stades de foot ! Pire, nous avons retrouvé une lettre de lui adressée au directeur de la RTA d'alors, où il s'étonne de voir son poste (et son salaire donc) réduit à celui de simple éclairagiste ! La télévision réduit tout, aurait dit Jean-Luc Godard, pas seulement le regard. Mais la Télévision, toutes les télévisons, ont essayé de tuer le père (le cinéma) dès qu'ils avaient cru posséder le métier… Malgré cela, Tahar Hanache continua à exercer avec passion, jusqu'au dernier jour de sa vie, sans jamais goûter à la retraite.
L'homme
LA MACHINE À ECRIRE, COMPAGNE DU SILENCE
Sur un plan plus personnel et vers l'âge de 58 ans, Tahar Hanache décida de penser à sa descendance. Il se maria, eut quatre filles et connut la douleur de la mort précoce de ses deux garçons. Sa fille aînée, Thouria, se souvient d'un homme qui aimait le calme dans la maison. Sa chambre préférée était son bureau et il ne se déplaçait qu'avec sa machine à écrire. Il écrivait tout le temps, même pendant les week-ends, sur sa chaise longue, lorsque la famille Benelhannache allait rendre visite aux grands-parents dans la campagne. De tout son bazar rangé avec soin dans une baraque construite dans le jardin de sa maison à Alger, Thouria a gardé un seul objet en souvenir : un vieil appareil photo à soufflet. Elle se souvient aussi d'un père qui faisait la lecture à ses filles, debout avec elles, à la manière d'un metteur en scène qui répète avec ses actrices : « Çà nous faisait rire parce que justement, lui, il demeurait très sérieux. » Elle se souvient également, (elle n'avait que 15 ans à sa mort) qu'un jour, il lui dit : « Attention ! Ne te marie jamais ! » Thouria en rit encore aujourd'hui, en compagnie de son époux Djamel et de leurs enfants. Encore un signe : Djamel, en plus de son métier, a fait partie des premiers plongeurs bénévoles qui ont dessiné la topographie des profondeurs des 1200 kilomètres de la côte algérienne. Y a-t-il des hasards dans la vie ? Il faudrait décrypter le mot étrange de « rosebud » du géant Orson Welles à la fin de son film-culte, Citizen Kane. Tahar Benelhannache est mort le 1er août 1972 d'une brève maladie à l'hôpital de Médéa et fut enterré au cimetière d'El Alia à Alger. Pourquoi Médéa ? « Parce qu'il y avait des médecins chinois ». Déjà ? Sacré Monsieur Tahar Hanache, toujours en avance !



Tahar Hannache

Activités : Acteur

Filmographie récente (films français uniquement)Tous les films (1 films)

Le Marchand de sableLe Marchand de sable (1931)

Réalisateur : André Hugon
Acteurs : Kassa Robba, Sola Fayarvay, Suzanne Christy, Jean Toulout, Jean Worms...
Production déléguée : Pathé Distribution
Genres : Fiction
Synopsis : Le lieutenant Varnière chargé de découvrir la cause de la mort de deux officiers en Algérie, démasque l'assassin en la personne d'un russe qui vit avec trois femmes. Il s'éprend de l'une d'elles et s'enfuit avec elle tandis que le...
 http://www.unifrance.org/annuaires/personne/136871/tahar-hannache






















































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