الأربعاء، أبريل 19

وزيرة الثقافة تضرب مدير التعمير بقسنطينة

عمدت وزيرة الثقافة، منذ وصولها إلى قسنطينة رفقة الوفد الوزاري المرافق لرئيس الجمهورية، إلى مضاعفة التصريحات الصحفية والتي تحدثت فيها عن ''وحشية الأشغال'' بضريح ماسينيسا، إلا أنها لم تتمالك أعصابها خلال شرح مدير التعمير والبناء لحيثيات المشروع لرئيس الجمهورية والذي قال فيه إن الأشغال انطلقت بعد تحصلهم على التراخيص التي تفرضها القوانين وبمشاركة الدائرة الأثرية، وأن جميع الأشغال تمت فيها مراعاة الخصوصية الأثرية للمعلم، إلا أن الوزيرة وقفت بعيدا عن المكان المخصص لعرض المشروع، وفور انتهاء المدير من تقديم عرضه وبمجرد تحرك الرئيس نحو الضريح مترجلا، وجهت الوزيرة عدة ضربات لمدير التعمير والبناء، على مستوى الظهر والكتف، قبل أن تجذبه بقوة من سترته وقالت ''لماذا تكذب؟ سأحوّلك على العدالة''، إلا أن المدير لم يرد عليها، وواصل تقدمه للحاق بالرئيس· بعد الحادثة قاطعت تومي باقي النقاط التي زارها الرئيس، حيث قررت البقاء داخل الحافلة المخصصة للوزراء وعدم النزول· أما مدير التعمير والبناء فقد ارتفع لديه ضغط الدم فسقط مغميا عليه لينقل من طرف أعوان الحماية المدنية إلى سيارة الإسعاف المرافقة للموكب الرئاسي لتلقي الإسعافات·ومن جهة أخرى قررت وزيرة الثقافة متابعة السلطات الولائية لقسنطينة وعلى رأسها مديرية التعمير قضائيا بتهمة تقديم معلومات تقول إنها خاطئة بخصوص الأشغال المتعلقة بتهيئة ضريح ماسينيسا في الخروب، ونفت أن تكون العملية أجريت بالتنسيق مع وزارة الثقافة كما جاء في توضيحات مدير التعمير لرئيس الجمهورية، مشيرة إلى أنه كل ما في الأمر ''هو اتصال وزارتها بالسلطات المذكورة لحثها على وجوب احترام قانون التراث، وهي خرقت وداست على هذا القانون في عاصمة ماسينيسا''، وتقصد بها مكان الضريح·
TOMBEAU DE MASSINISSA
Quand Khalida Toumi s'énerve

La ministre de la Culture Khalida Toumi a décidé de recourir à la justice pour trancher la controverse née autour du tombeau de Massinissa avec le wali et le directeur de l’Urbanisme de Constantine. C’est du moins ce qu’elle a déclaré au «Quotidien d’Oran» juste après l’inspection du projet du village numide par le président de la République, hier, et dont les détails lui furent fournis par le directeur de l’Urbanisme de la wilaya de Constantine.
La ministre a, en effet, au moment où le président de la République entrait dans l’enceinte du tombeau de Massinissa piqué une colère qui ne passera pas inaperçue. En effet, Khalida Toumi, qui était d’abord en retrait quand Bouteflika écoutait les explications sur le village numide, se lancera soudainement vers Koutchoukali Mohamed Yazid, directeur de l’Urbanisme de la wilaya jusqu’à le bousculer en criant à tue-tête «Tu as menti au Président, tu es un menteur, tu as travaillé sans autorisation». Le directeur de l’Urbanisme ne réagira pas et rejoindra le président de la République qui se dirigeait vers le tombeau. Doit-on prendre au mot la ministre de la Culture ou mettre ses déclarations sur le compte de la colère? Elle qui affirmait au «Quotidien d’Oran», lors de la première journée de la visite du Président que l’Algérie risque de recevoir un blâme de l’Unesco. Et d’expliquer que le tombeau de Massinissa est déjà classé patrimoine national et que le ministère de la Culture a constitué un lourd dossier à l’attention de l’Unesco dans l’ambition d’inscrire ce monument historique dans le patrimoine mondial. On saura de la ministre que des experts de l’Unesco seront prochainement à Constantine pour vérifier le bien-fondé des pièces fournies dans le dossier qui lui a été présenté.
Elle affirmera alors que le site du tombeau de Massinissa a été restauré à coups de pelles mécaniques et que des blocs de pierres ont été déplacés sans précaution aucune. Ce n’est, en tout cas, pas ce qui a été soutenu par le directeur de l’Urbanisme de la wilaya de Constantine qui expliquait au président de la République que tout ce qui a été fait dans le périmètre du tombeau l’aura été avec l’assistance d’archéologues. Et de souligner que toutes les opérations relatives au déplacement des pierres du tombeau ont été précédées de la localisation exacte de leur emplacement avec des photos à l’appui.
Koutchoukali Yazid expliquera au président Bouteflika que tout élément du tombeau que le déplacement pouvait dénaturer a été laissé tel quel. La ministre Khalida Toumi nous avait déclaré la veille, qu’elle a saisi les autorités locales pour arrêter les travaux et clôturer le périmètre du tombeau. Elle nous avait déclaré également qu’il n’existe pas de spécialistes de la restauration des monuments tel que le tombeau de Massinissa en Algérie et qu’il faudra faire appel au savoir-faire étranger. Le président de la République était-il dans l’ignorance d’un tel différend entre la ministre de la Culture et les autorités locales? En tout cas, il ne laissait, hier, rien transparaître alors que le directeur de l’Urbanisme lui présentait les détails des travaux. Les reproches de Bouteflika allaient plutôt dans le sens de la lenteur des travaux d’aménagement du village numide.
En effet, il dira qu’il ne voulait plus entendre parler de travaux par tranches. Et exigeait que toutes les tranches qui restent, doivent être menées en même temps. D’autant plus, soutiendra le premier magistrat du pays, que le problème de finances ne se pose pas. «Ce n’est pas un travail pharaonique que je sache; ce qui se fait à Constantine s’est déjà fait ailleurs en Algérie», dira le président pour signifier qu’il ne tolérera plus de retard. Quand le responsable de l’Urbanisme lui parlera de vandalisme il exigera que le site soit surveillé en permanence. Le wali de Constantine Abdelmalek Boudiaf se montrera imperturbable sans pour autant s’étendre sur le sujet, quand «Le Quotidien d’Oran» a voulu connaître son point de vue sur la question.
Cette assurance du premier responsable de la wilaya de Constantine, croyons-nous savoir, la détient du feu vert présidentiel. Pour preuve, nous dira-t-on, c’est la troisième visite du président de la République au village numide. Reste à savoir si la ministre de la Culture ira jusqu’au bout ?
Mohamed Salah Boureni

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