http://www.forum-algerie.com/litterature-culture-art-histoire/82544-anciennes-photos-dalgeriens-31.html
http://www.cnc-aff.fr/internet_cnc/Internet/ARemplir/Fiches/corpus_Algerie/decouverte.html#17065
http://www.cnc-aff.fr/internet_cnc/Internet/ARemplir/Fiches/corpus_Algerie/decouverte.html#17065
http://www.notrecinema.com/communaute/stars/stars.php3?staridx=153405
أحمد بجاوي يحاضر في المتحف الوطني للفن الحديث والمعاصر
حرب الصورة بين الجزائر وفرنسا لا تزال مستمرة
السبت 18 ماي 2013 الجزائر: حميد عبد القادر
ذكر أحمد بجاوي أن حرب الصورة بين الجزائر وفرنسا، التي احتدمت مع فيلم ''الخارجون عن القانون'' للمخرج رشيد بوشارب، تعود إلى بداية الحملة الاستعمارية، واعتبر أنها جرت على شكل أحادي، أي من الطرف الفرنسي فقط، مرجعا أسباب عدم إقدام الجزائريين على تصوير لحظة مقاومة الاستعمار، إلى المعتقد الديني الذي يعتبر التصوير مسألة محرّمة، في حين تجاوز الغزاة هذه المسألة، مما أدى إلى وقوع عدم تكافؤ أثناء المواجهة.
قال أحمد بجاوي، المختص في تاريخ السينما، في محاضرة ألقاها أول أمس، بالمتحف الوطني للفن الحديث والمعاصر، في إطار معرض ''مصورو الحرب'': ''أرى أنه يوجد اليوم علاقة بين صور الاحتفال بمرور خمسين سنة عن اتفاقيات إيفيان، وتلك الصور التي أنجزها فنانون تشكيليون، أمثال هوراس فيرفي باعتباره الفنان الرسمي للحملة الاستعمارية، أو هيبوليت بولونجي، أو حتى أنطون سيمون فور، وادريان دوزات، الذي رافق الدوق دورليان في حملته بجبال جرجرة، وكلّهم جاؤوا على ظهر سفن الغزو، في مهمة واضحة، تشبه مهمة المصورون الصحفيون اليوم، بغرض تغطية وتعظيم وقائع الحملة الاستعمارية الفرنسية''. وأوضح بجاوي أن الصور التي رسمها فنانو الحملة الفرنسية على الجزائر، تذكرنا بالصور التي التقطها المصورون الصحفيون الأمريكيون، الذين رافقوا عملية غزو العراق. مذكرا أن الحملة الفرنسية على الجزائر لقيت دعم الكثير من المثقفين الفرنسيين آنذاك، على غرار فيكتور هيغو، الذي كان يدافع ويروّج لفكرة ''نقل التنوير إلى الأمم المتخلفة''، وأضاف أن الحرب الاستعمارية بدأت بالصور ولم تنته إلى غاية اليوم. وتعود المرحلة الثانية من مكانة الصور في تدعيم الغزو وخدمته، حسب بجاوي، إلى المرحلة الاثنوغرافية التي دعمت فكرة تفوق الجنس الأوروبي، واعتبر أن صور تلك المرحلة تركز ''فحولة النظرة الاستعماري''. وذكر بجاوي في محاضرته، أن هذه الصورة لا تختلف عن الصور التي جسدها الغزاة الأمريكيون أثناء تصوير الهنود الحمر، الذين حولتهم هوليوود إلى مجرد شعب مفترس ومتوحش. وأضاف بجاوي في ذات السياق: ''سعدت كثيرا وأنا أشاهد فيلم رشيد بوشارب الأخير ''فقط مثل امرأة'' ذلك التعامل الإيجابي مع شخصية الهندي، فقد أظهره في صورة إنسان فخور وأصيل''. كما تحدث بجاوي عن غياب الجزائري في صنع صورته، مذكرا أنه كان يجب انتظار سنة 1937لكي تبرز مكانة الفنان الجزائري في صناعة الصورة، وحدث ذلك لما أسند المخرج السينمائي جوليان دوفيفيي مهمة تأليف موسيقى فيلم ''بيبي لوموكو'' للموسيقار محمد إيغربوشان، الذي عمل بالتعاون مع فانسون سكوتو، وقال بجاوي: ''رغم غياب الأهالي في هذا الفيلم، إلا أنه يشكل بداية الموجة الفنية المناهضة للاستعمار''. وأضاف: ''وبقي الطرف الجزائري غائبا في صناعة الصورة إلى غاية مجيء الطاهر حناش وجمال شندرلي''. موضحا أن مرحلة النضال بواسطة الصورة لدى الطرف الجزائري بدأت فعليا سنة1957، بحيث لازمت الكاميرا البندقية وأصبحت جزء من العمل الثوري. وختم بجاوي محاضرته قائلا: ''الحرب انتهت، لكن حرب الصورة لا تزال مستمرة''. وتساءل عن مصير الأرشيف السينمائي الجزائري الذي نقل إلى الكاليتوس، في وقت تستمر فيه فرنسا في استعمال الصورة، وفق أفكار موجهة بدليل أنها احتفلت بالذكرى الخمسين لاتفاقيات إيفيان، وليس لاستقلال الجزائر.
-
Cette voûte céleste sous laquelle nous errons, je la compare à une lanterne magique, dont le soleil est lampe. Et le monde est le rideau où passent nos images. »
Cette phrase attribuée à Omar Kheyyam aurait pu être leur devise, eux qui naquirent au XIXe siècle et eurent en commun le même destin : l'usage de cette lanterne magique, cet objet noir, froid et métallique qui se révélera bien plus tard la source de tant d'émotion collective. Eux, ce sont deux Méditerranéens aux itinéraires croisés. Le premier, Félix Mesguich, vit le jour en 1871, le second, Tahar Hannache, quelques années plus tard à Constantine ; la naissance de l'un coïncide donc avec le début de la révolte des frères Mokrani contre les projets de confiscation des terres et celle de Hannache avec la loi qui accorde la nationalité française à tous les descendants d'Européens présents en Algérie, mais refusée aux musulmans. Naturellement, l'Algérois va vivre « dans son pays » et le Constantinois doit émigrer à Lyon, plus précisément, ville où se rendit F. Mesguich, une semaine après la séance historique du Grand Café où fut projeté le premier film de l'histoire du cinéma. Il serait plus juste d'écrire les débuts du cinématographe, car à l'aube du siècle de fer, l'image en mouvement n'est qu'à ses premiers balbutiements et, fait notoire, dès 1896, le ciel d'Alger attire déjà ce qu'on appelle les chasseurs d'images. Ils viennent prendre la relève des dizaines de photographes européens qui ne feront qu'accumuler des clichés d'un pays transformé en terre de Cocagne : voici les venelles siciliennes de La Casbah qui serpentent vers la mer, la mauresque lascive inclinée sur un jet d'eau, au fond d'un jardin, des yaouleds hilares et des cheikhs enturbannés fumant le narguilé et bien entendu l'inévitable rue de la Pêcherie, peinte initialement par William Wyld (1806/1884), ensuite mille fois fixée sur verre et argent pour être vendue sous forme de carte postale, noir et blanc, colorisée, sépia, plutôt mat que brillant et déclinée selon plusieurs légendes : mosquée de la Pêcherie, rue de la Marine, Place du Duc d'Orléans ou consulat d'Angleterre... C'était le temps béni des images travesties. Images reprises par les premiers chasseurs de vues, à leur tête F. Mesguich qui devient l'un des plus célèbres opérateurs de la société des frères Lumière. En fait, la première agence spécialisée dans la collecte de courts métrages, sa mission : sillonner tous les continents et réaliser des reportages, en constituer un catalogue et les projeter dans des cafés ou dans des baraques foraines. C'est lors d'une projection similaire que T. Hannache découvre sa vocation. Elle ne tarde pas à se dessiner, sous la forme d'une participation en tant que figurant dans un film tourné en France. Doué, maîtrisant la langue de Voltaire, il apprend les rudiments du métier et s'affirme comme opérateur des... plus grands réalisateurs de la moitié du XIXe siècle. Tandis que l'Algérois filme des scènes pittoresques où domine la couleur locale de sa ville natale, le Constantinois compose des cadrages esthétiques pour le compte, tenez-vous bien, de Renoir, A.Gance, M. Pagnol, J. Feyder, Rex Ingram et F. Lang. On doit au premier des bandes de 16 mm disponibles à la cinémathèque algérienne. Elles portent des titres conformes à l'air du temps : ânes, marche arabe, Bab Azzoun, port, déchargement, Tlemcen. Après la grande guerre, il devient directeur d'un laboratoire de développement et de tirage de films ; il meurt en 1949 en laissant un livre de souvenirs : Tours de manivelle. Au lendemain du 8 novembre 1942, T. Hannache est correspondant de guerre pour le compte des alliés débarqués en Afrique du Nord ajoutant ainsi une nouvelle corde à son arc, lui qui fut tour à tour figurant, comédien et réalisateur des Plongeurs du désert, un remarquable documentaire de fiction consacré aux puisatiers du Sud, ces hommes qui risquent leur vie en creusant des galeries souterraines pour s'alimenter en eau. Au générique de ce film Momo, comédien, Iguerbouchen, compositeur et Djamel Chanderli, cadreur. Année de production 1953 ; il achève sa carrière à l'ORTF et à la RTA en transmettant son savoir-faire aux premiers techniciens de l'Algérie indépendante dont El Hadj Abderrahmane auquel il suggère l'adoption de l'accent jijelli dans la composition du personnage de l'inspecteur Tahar. Il décède au début des années1970. A la dure époque où Gérard Philippe chantait dans un film :
« Qu'il était beau d'avoir vingt ans Quand clairon sonnant Tambour battant, nous allions Pacifier l'Algérie... »
Le Constantinois demeure l'unique technicien algérien dans l'histoire du cinéma à avoir affirmé son talent devant et derrière la caméra, cette lanterna magica. Et comme nul n'est prophète dans son pays, aucun ministre de la Culture ne connaît son nom et aucun établissement ne le porte, sauf, peut-être « cette voûte céleste sous laquelle nous errons ».
Tahar HANACHE
26/11/1898 - 01/08/1972
Chefs opérateurs
Acteurs
Producteurs
Réalisateurs
Filmographie de Tahar HANACHE :
Tahar HANACHE a été chef opérateur de :
Tahar HANACHE a joué dans :
Tahar HANACHE a produit :
Tahar HANACHE a réalisé :
Biographie de Tahar HANACHE :
Ou Tahar El Hanache, Benelhanache Tahar, Tahar.
Tahar benelhannache, dit Hannache, est né à Constantine le 26 novembre 1898 dans un milieu qui ignorait tout des artistes. Très tôt pourtant, il montra une étonnante disposition pour le cinéma.
Depuis son plus jeune àge, en dehors de ses études à l'école Sidi Djellis de Constantine, Tahar Hannache s'intéressa aux arts, à la mécanique en général : celle de l'automobile, du chemin de fer, des bateaux, et aux inventeurs modernes.
Un jour, il vit arriver la première salle cinématographique. C'était aux environs de 1908-1909 . La salle s'appelait "Cinéma Numez". Le jeune homme, intrigué et poussé par la curiosité, finit par poser des questions aux ouvriers : il s'agissait bien d'une salle de cinéma !
Dès lors, à chaque sortie de l'école, c'était la ruée vers cette salle. Le premier spectacle visionné aura été "les Aventures de Zigomar", un film comique avec le grand Max Linder : matinée 50 centimes, soirée 1 franc.
En 1920, après son service militaire, Tahar débarqua en France, gare de Lyon, avec en poche... 1 louis d'or.
Un jour , en 1922, tout en déambulant non loin des studios parisiens de cinéma, il fit la rencontre d'un régisseur qui cherchait des figurants de type arabe. Il s'agissait, à l'époque, de réaliser "L'Atlantide", de Pierre Benoit. Le régisseur regarda attentivement le jeune homme et alla droit au but :
-" Vous ètes arabe ? " Tahar répondit oui.
-" Revenez demain, je vous engage".
Le lendemain fut le point de départ d'une belle carrière cinématographique pour Tahar Hannache.
Après sa participation au tournage de "L'Atlantide", sous la direction de Rex Ingram, et de "Yasmina", d'André Hugon, que Tahar aida grace à sa connaissance des moeurs et coutumes arabes, Max Rieux le prit comme aide-opérateur et régisseur pour le tournage de " La grande Amie", "J'ai le noir" et "La cousinette".
Pierre Colombier et Diamant-Berger le solliciteront, eux aussi, pour tenir les mêmes emplois dans "Le Transatlantique" et "Education de prince". Avec Jacques Mills, il acheva "Les Sables mouvants", film dans lequel il fut à la fois acteur et assistant.
En 1928, après avoir terminé le film muet "Les Sables mouvants", il collabore au film parlant, "Chiqué", et et passa à la série "Legy et Cie, "Maurin des Maures", "L'illustre Marin", "La bandéra" de Julien Duvivier...
En 1937, il vint tourner "Sarrati le terrible" d'André Hugon à Alger, avec Harry Baur, Georges Rigaud ainsi que le fantaisiste algérien Rachid Ksentini.
En 1940, il termina dans la métropole française par "La fille du puisatier" de Marcel Pagnol, avec Raimu, Fernandel, Charpin, Josette Day. Marcel Pagnol l'avait engagé comme second opérateur pour le tournage du film. Puis ce fut "La Vénus aveugle" avec Viviane Romance où il réussit de très belles images. Car Tahar Hannache s'est fixé définitivement. Il n'est plus acteur, c'est désormais en technicien qu'il affrontait le septième art.
En 1942, il vint diriger les prises de vue du premier film parlant arabe "Ali, fils du Sud", avec, comme vedette, Réda Caire. Bloqué en Afrique du Nord par le débarquement allié, il tourna un documentaire sur sa ville natale, "Constantine, l'ancienne Cirta", en double version française et arabe.
Toujours en 1942, il fut requis par le service cinématographique de l'armée, pour lequel il dirigea des prises de vue pendant trois ans. Il tourna aussi pour le service des Alliés "Bataillon de choc", "Le sous-Marin", "Casablanca". Il etait alors le seul Africain détenteur d'une carte professionnelle de cinéaste sous le numéro 7951, avec le grade de lieutenant.
Démobilisé en 1945, il rentra à Paris afin de reprendre son activité, quand la jeune et nouvelle production marocaine fit appel à lui pour tourner l'un des premiers films marocains parlant en arabe, "Sérénade à Meriem", avec comme acteurs Mohamed El Djamoussi, Mahieddine Bachtarzi, Mohamed El-kamel... ainsi qu'un documentaire, "Port Lyautey".
Après s'ètre imposé comme opérateur de prises de vue en France, Tahar Hannache s'engagea dans la voie de la mise en scène et de la production cinématographique.
Après le tournage des films ci-dessus cités au Maroc, - en 1946 et 1947 - il créa une compagnie de production "Tala Film" et devient producteur-réalisateur des documentaires "Aux portes du Sahara", L'homme du Sud", "Constantine, l'ancienne Cirta".
Pour le film suivant, "Les plongeurs du désert", le cinéaste restera fidèle à sa formule : foncer droit devant lui. Il est alors aidé dans son travail par Djamel Tchanderli, qui est à la fois son neveu et son assistant-élève. Le deux hommes travaillent ensemble depuis 1942.
Tahar Hannache fut ainsi un pionnier du cinéma algérien.
Il a collaboré avec les plus grands du cinéma français et étranger : Marcel Pagnol, André Hugon, Julien Duvivier, Rex Ingram, Abel Gance, Fritz Lang, Pierre Renoir, etc...
Après avoir réalisé plusieurs courts-métrages pour la télévision, notamment avec Mohamed Touri, à l’indépendance, Tahar Hannache a pris en charge le service cinéma de la RTA et la formation des premiers opérateurs du cinéma algérien et directeurs de photo tel Adel, Sahraoui, Lakhel et d’autres encore.
Il décède le 1er Aout 1972, à l’àge de 82 ans.
Quand le cinéma « fricote » avec son identité
Extraordinaire et triste épopée depuis les projecteurs du 7e art naissant jusqu'à l'obscurité de l'oubli.
Le débutant
UN LOUIS D'OR ET LA VILLE DES LUMIÈRES
Il naquit à Constantine le 18 novembre 1898, presque en même temps que le cinématographe. On dit que son père était cheminot. Le jeune Tahar, Benelhannache par l'état civil, s'intéressa d'abord au cinéma comme on s'intéresse aux nouvelles inventions. Le cinéma forain venait de débarquer sur les places de sa ville et le petit Tahar s'attardait après l'école pour voir et revoir la série de Max Linder : Max prend un bain, Max cherche une fiancée, Max dans sa famille, etc. Au même moment, à Londres, un aussi jeune et aussi pauvre garçon était influencé par le même acteur français. Il deviendra, quelques années plus tard, l'acteur principal de Charlot fait son cinéma, Charlot Pompier, Charlot Boxeur, etc. Durant son adolescence, Tahar dit Hanache s'intéressa à l'automobile, aux avions, aux bâteaux, bref, à toutes les innovations qui, comme le cinéma, permettent de voir loin, très loin… Ses études achevées, il effectua son service militaire au lendemain de la Première Guerre mondiale. Cette corvée accomplie, il partit en France avec un louis d'or dans la poche et de grandes espérances. Il avait compris que Paris était la ville du cinéma. La légende — et lui-même en est une — dit qu'aussitôt débarqué dans la Ville des Lumières, qui pour lui était aussi celle des frères Lumière, il aurait demandé où l'on fabriquait des films. Direction : les studios Pathé à Vincennes... « Est-ce que vous avez du boulot pour moi ? » « Vous êtes arabe ? » « Oui » « Revenez demain, on vous engage. » Tel aurait été le premier contact du jeune Tahar avec les fabricants du rêve.
L'acteur
AUX CÔTES D'ALICE TERRY, REINE D'HOLLYWOOD
Jacques Feyder, nous l'avons déjà raconté dans ces colonnes, avait déjà décidé de tourner L'Atlantide en Algérie. Il avait besoin d'acteurs et de figurants de type arabe. Tahar Benelhannache a-t-il participé à ce film ? Probablement. Si son nom n'est pas accrédité au générique comme la plupart des Algériens qui ont servi de silhouette pour donner plus de crédibilité à l'exotisme du film, des lettres retrouvées prouvent qu'il était en Algérie à l'époque du tournage du film. Notamment une lettre de l'immense cinéaste américain, Rex Ingram, signifiant à Benelhannache, qu'il est engagé comme acteur et comme régisseur (parce que connaissant la langue et le pays) pour le film qu'il tourna en Algérie ayant pour titre The Arab. Le réalisateur des Quatre Cavaliers de l'apocalypse n'est pas déçu de la prestation du jeune Tahar, puisqu'il l'engagea dans les deux films suivants, les derniers de la brève mais riche carrière de Rex Ingram : The Garden of Allah, tourné en 1926 à Alger, et Baroud, tourné au Maroc en 1931. Entre temps, le jeune Algérien n'avait pas perdu son temps, tournant dans d'autres films et côtoyant de grands acteurs populaires du cinéma muet dont Joe Hamman, Marcel Vibert, Simone Bourdey, Charley Sov, Bach… Il eut aussi la chance de jouer au côté de la plus blonde et plus belle actrice de Hollywood des années vingt, Alice Terry. Il tourna aussi aux côtés d'acteurs plus connus, parce qu'ils avaient fait le bonheur des studios au début du parlant : Gaston Modot, Raimu, Robert Le Vigan, Viviane Romance, Fernandel et le débutant Jean Gabin… Ce fut, il y a longtemps. Très longtemps…
Le chef opérateur
SCULPTEUR DE RÊVES ET CORRESPONDANT DE GUERRE
A force de passion et de persévérance, Tahar Hanache devient, vers 1935, chef opérateur aux côtés de Raymond Agnel, André Bayard, entre autres, et tourna pour Willy Rozier, Claude Orval, Jacques Séverac et d'autres encore. A titre d'exemple, c'est lui qui signa les images de Moulin Rouge en 1938, un film d'André Hugon, avant le remake américain signé de Jean Huston en 1952. Tahar Hanache avait bien fait d'apprendre le métier d'opérateur parce que bientôt, Hitler freina le cinéma européen et propulsa irrémédiablement le cinéma américain en un effrayant business. A cette époque, notre homme ne chôma pas. Justement, il fut engagé par les Américains en tant que correspondant de guerre avec une solde de lieutenant ; ce qui va lui permettre de gagner de l'argent, mais surtout d'enrichir les actualités mondiales de plusieurs milliers de mètres de pellicule témoignant à ce jour de la France affamée à l'époque du Maréchal Pétain (voir photo ci-contre : Hanache, derrière la caméra, à Paris pendant la guerre). Pendant 3 années, entre 1942 et 1945, il signa plusieurs films d'actualités notamment, les images de la fameuse aventure du sous-marin des forces françaises libres : Casabianca. C'est grâce aussi à son service qu'il arracha une chose pratique : sa carte de cinéaste sous le numéro de 7951 avant tous les colonisés.
Le premier cinéaste algérien
AUX PORTES DU SAHARA BOMBARDE À PARIS !
Mais Tahar Hanache n'attendit pas sa carte pour réaliser son premier film. La carte, c'était pour les cinéastes français. Il réalisa en fait son premier film en 1938 ! Aux portes du Sahara (retenez le titre) est ainsi, le premier film authentiquement algérien. Malheureusement, de ce film, il ne reste que les preuves administratives de son existence : les factures, puisqu'il fut produit par la société qu'il avait créée : TA-HA Films, mais aussi les lettres échangées avec le distributeur, notamment une où il demandait le renouvellement du bail. « A défaut, je vais être dans l'obligation de louer le film à un autre distributeur qui a manifesté le désir de le commercialiser », précise le jeune producteur en bon négociateur. Dans une autre lettre, rédigée par le directeur des studios de Billancourt-sur-Seine (auj. Boulogne-Billancourt) et datée de la fin mars 1942, il apprit la mauvaise nouvelle : « Les négatifs de votre film, Aux portes du Sahara, sont détruits par le bombardement du 3 mars 1942. » Voici le sort du premier film algérien. Il fut tué par 475 tonnes de bombes larguées par les Alliés vers 21h. Bien entendu, ces engins imprécis ne visaient pas le travail de Hanache mais les usines Renault, utilisées par les nazis. Tahar Hanache réalisa d'autres films après la guerre. Le premier, en 1946, s'appelle tiré en version arabe et française. Le film comme l'indique le générique, est plutôt un reportage sur la ville du Vieux Rocher. L'image en noir et blanc, comme d'habitude, est splendide et le film tente de montrer les anciens métiers constantinois côtoyant la technologie apportée par la France… notamment l'aéroport et les ponts. C'est que Tahar Hanache pensait à tout en réalisant ses films, mais surtout à contourner la censure du G. G., le gouvernement général. Lors du visionnage du film, Ameziane Ferhani était frappé par le nombre des plongeurs montrés à la piscine de Sidi M'cid, comme s'il s'agissait d'un thème récurrent du réalisateur… D'autres films de la société de Tahar Hanache et signés par lui sont réalisés. Pour le moment, nous n'en connaissons que les titres : Port Lyautey, L'Homme du Sud, Chants Bédouins, Le Chemin des Croisades. Les négatifs des deux derniers sont conservés aux Archives du Film français au Bois d'Arcy en région parisienne. Les autres sont probablement perdus. Avec Les Plongeurs du désert et Constantine, cela fait sept films. La cinémathèque algérienne, quant à elle, conserve les positifs du Les Plongeurs du désert et Constantine, l'Ancienne Cirta. A leur époque, les films de Tahar Hanache sont considérés par la presse militante Précisément Alger Républicain et La République Algérienne, comme franchement anticolonialiste et cela, avant le 1er novembre 1954.
Les années télé
FORMATEUR, PIONNIER ET… HUMILIE
En 1954, l'idée d'une télévision à Alger est mise en pratique par le G.G de l'Algérie encore française pour quelques longues et meurtrières années. Les programmes français ne posaient pas problème puisque on comptait sur Paris. Pour les programmes « musulmans », Tahar Hanache quitta son confortable appartement du 8e arrondissement de Paris, sa riche carrière cinématographique et arriva, en même temps que la révolution, pour, selon son idée, servir la culture algérienne. Les émissions commencèrent le 24 décembre 1954, à partir du siège des Eucalyptus. Le siège actuel de la télévision était encore en construction. Les Algériens, qui avaient un peu plus de moyens que les autres, achetèrent leur premier poste et invitèrent leurs voisins des HLM à venir découvrir la télé. Les enfants étaient alignés au premier rang, les femmes au second et les hommes enfin, au dernier et jusque dans les couloirs. Le home cinéma était né en Algérie ! Bachetarzi, formateur de jeunes interprètes de théâtre depuis quelques années déjà, rencontra enfin la technique de Hanache. Ainsi, et à tour de rôle, Keltoum, Touri, Abderahmane Aziz, Rouiched, Hilmi, Agoumi et d'autres, virent enfin la lumière… sous ses projecteurs. Un fait marquant : Hanache ne signa aucun de ses nombreux sketches. Il refusa de le faire, non pas pour donner leurs chances au réalisateurs débutants, à l'instar de « Mustapha Badie, Mustapha Gribi, Boualem Raïs, Ali Abdoun et d'autres, mais parce qu'il se considéra pour ce qu'il fut toujours : un homme de cinéma. D'ailleurs son premier poste à la télévision fut chef de service cinéma » Mais surtout, à cette époque de la guerre de l'Algérie pour son indépendance, Hanache pensa former la relève de la prise de vue. Ses élèves s'appelaient Ali Djenaoui, Adel Nourredine, Youcef Sahraoui, Mahmoud Lekhal, etc. Certains d'entre eux furent envoyés parfaire leur formation à Paris. Mais à l'appel de M'hamed Yazid, alors ministre de l'Information du GPRA, Ali Djenaoui et huit autres jeunes opérateurs, fraîchement diplômés de l'IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques de Paris), essayèrent de rejoindre Tunis, avec leur matériel, volé à l'école disent certains, afin de mettre leur métier au service de l'Algérie combattante. Ils choisirent un chemin rude… passant par les wilayas de l'intérieur avant d'être victimes de la bleuite, exécutés et déclarés « disparus au maquis ». Seul Youcef Sahraoui, le benjamin du groupe, en réchappa miraculeusement grâce à l'intervention du Colonel Si El Haouès. Mais avant la guerre, Tahar Hannache avait déjà formé son petit cousin, Djamel Chanderli, à la caméra. Plus tard, ce dernier fera partie de la première cellule cinéma du FLN à Tunis. Après 1962, Tahar Hanache resta à la RTA (Radio Télévision algérienne). Il est parmi les rares techniciens qui assurèrent le lancement de la télévision algérienne et évitèrent l'interruption d'émission des ondes. Mais le mot est lâché : Hanache n'est plus qu'un technicien. Il est envoyé comme cameraman aux stades de foot ! Pire, nous avons retrouvé une lettre de lui adressée au directeur de la RTA d'alors, où il s'étonne de voir son poste (et son salaire donc) réduit à celui de simple éclairagiste ! La télévision réduit tout, aurait dit Jean-Luc Godard, pas seulement le regard. Mais la Télévision, toutes les télévisons, ont essayé de tuer le père (le cinéma) dès qu'ils avaient cru posséder le métier… Malgré cela, Tahar Hanache continua à exercer avec passion, jusqu'au dernier jour de sa vie, sans jamais goûter à la retraite.
L'homme
LA MACHINE À ECRIRE, COMPAGNE DU SILENCE
Sur un plan plus personnel et vers l'âge de 58 ans, Tahar Hanache décida de penser à sa descendance. Il se maria, eut quatre filles et connut la douleur de la mort précoce de ses deux garçons. Sa fille aînée, Thouria, se souvient d'un homme qui aimait le calme dans la maison. Sa chambre préférée était son bureau et il ne se déplaçait qu'avec sa machine à écrire. Il écrivait tout le temps, même pendant les week-ends, sur sa chaise longue, lorsque la famille Benelhannache allait rendre visite aux grands-parents dans la campagne. De tout son bazar rangé avec soin dans une baraque construite dans le jardin de sa maison à Alger, Thouria a gardé un seul objet en souvenir : un vieil appareil photo à soufflet. Elle se souvient aussi d'un père qui faisait la lecture à ses filles, debout avec elles, à la manière d'un metteur en scène qui répète avec ses actrices : « Çà nous faisait rire parce que justement, lui, il demeurait très sérieux. » Elle se souvient également, (elle n'avait que 15 ans à sa mort) qu'un jour, il lui dit : « Attention ! Ne te marie jamais ! » Thouria en rit encore aujourd'hui, en compagnie de son époux Djamel et de leurs enfants. Encore un signe : Djamel, en plus de son métier, a fait partie des premiers plongeurs bénévoles qui ont dessiné la topographie des profondeurs des 1200 kilomètres de la côte algérienne. Y a-t-il des hasards dans la vie ? Il faudrait décrypter le mot étrange de « rosebud » du géant Orson Welles à la fin de son film-culte, Citizen Kane. Tahar Benelhannache est mort le 1er août 1972 d'une brève maladie à l'hôpital de Médéa et fut enterré au cimetière d'El Alia à Alger. Pourquoi Médéa ? « Parce qu'il y avait des médecins chinois ». Déjà ? Sacré Monsieur Tahar Hanache, toujours en avance !
- See more at: http://www.elkhabar.com/ar/culture/336390.html#sthash.lMDcEStg.dpuf
http://www.cnc-aff.fr/internet_cnc/Internet/ARemplir/Fiches/corpus_Algerie/decouverte.html#17065
http://www.cnc-aff.fr/internet_cnc/Internet/ARemplir/Fiches/corpus_Algerie/decouverte.html#17065
http://www.notrecinema.com/communaute/stars/stars.php3?staridx=153405
أحمد بجاوي يحاضر في المتحف الوطني للفن الحديث والمعاصر
حرب الصورة بين الجزائر وفرنسا لا تزال مستمرة
السبت 18 ماي 2013 الجزائر: حميد عبد القادر
ذكر أحمد بجاوي أن حرب الصورة بين الجزائر وفرنسا، التي احتدمت مع فيلم ''الخارجون عن القانون'' للمخرج رشيد بوشارب، تعود إلى بداية الحملة الاستعمارية، واعتبر أنها جرت على شكل أحادي، أي من الطرف الفرنسي فقط، مرجعا أسباب عدم إقدام الجزائريين على تصوير لحظة مقاومة الاستعمار، إلى المعتقد الديني الذي يعتبر التصوير مسألة محرّمة، في حين تجاوز الغزاة هذه المسألة، مما أدى إلى وقوع عدم تكافؤ أثناء المواجهة.
قال أحمد بجاوي، المختص في تاريخ السينما، في محاضرة ألقاها أول أمس، بالمتحف الوطني للفن الحديث والمعاصر، في إطار معرض ''مصورو الحرب'': ''أرى أنه يوجد اليوم علاقة بين صور الاحتفال بمرور خمسين سنة عن اتفاقيات إيفيان، وتلك الصور التي أنجزها فنانون تشكيليون، أمثال هوراس فيرفي باعتباره الفنان الرسمي للحملة الاستعمارية، أو هيبوليت بولونجي، أو حتى أنطون سيمون فور، وادريان دوزات، الذي رافق الدوق دورليان في حملته بجبال جرجرة، وكلّهم جاؤوا على ظهر سفن الغزو، في مهمة واضحة، تشبه مهمة المصورون الصحفيون اليوم، بغرض تغطية وتعظيم وقائع الحملة الاستعمارية الفرنسية''. وأوضح بجاوي أن الصور التي رسمها فنانو الحملة الفرنسية على الجزائر، تذكرنا بالصور التي التقطها المصورون الصحفيون الأمريكيون، الذين رافقوا عملية غزو العراق. مذكرا أن الحملة الفرنسية على الجزائر لقيت دعم الكثير من المثقفين الفرنسيين آنذاك، على غرار فيكتور هيغو، الذي كان يدافع ويروّج لفكرة ''نقل التنوير إلى الأمم المتخلفة''، وأضاف أن الحرب الاستعمارية بدأت بالصور ولم تنته إلى غاية اليوم. وتعود المرحلة الثانية من مكانة الصور في تدعيم الغزو وخدمته، حسب بجاوي، إلى المرحلة الاثنوغرافية التي دعمت فكرة تفوق الجنس الأوروبي، واعتبر أن صور تلك المرحلة تركز ''فحولة النظرة الاستعماري''. وذكر بجاوي في محاضرته، أن هذه الصورة لا تختلف عن الصور التي جسدها الغزاة الأمريكيون أثناء تصوير الهنود الحمر، الذين حولتهم هوليوود إلى مجرد شعب مفترس ومتوحش. وأضاف بجاوي في ذات السياق: ''سعدت كثيرا وأنا أشاهد فيلم رشيد بوشارب الأخير ''فقط مثل امرأة'' ذلك التعامل الإيجابي مع شخصية الهندي، فقد أظهره في صورة إنسان فخور وأصيل''. كما تحدث بجاوي عن غياب الجزائري في صنع صورته، مذكرا أنه كان يجب انتظار سنة 1937لكي تبرز مكانة الفنان الجزائري في صناعة الصورة، وحدث ذلك لما أسند المخرج السينمائي جوليان دوفيفيي مهمة تأليف موسيقى فيلم ''بيبي لوموكو'' للموسيقار محمد إيغربوشان، الذي عمل بالتعاون مع فانسون سكوتو، وقال بجاوي: ''رغم غياب الأهالي في هذا الفيلم، إلا أنه يشكل بداية الموجة الفنية المناهضة للاستعمار''. وأضاف: ''وبقي الطرف الجزائري غائبا في صناعة الصورة إلى غاية مجيء الطاهر حناش وجمال شندرلي''. موضحا أن مرحلة النضال بواسطة الصورة لدى الطرف الجزائري بدأت فعليا سنة1957، بحيث لازمت الكاميرا البندقية وأصبحت جزء من العمل الثوري. وختم بجاوي محاضرته قائلا: ''الحرب انتهت، لكن حرب الصورة لا تزال مستمرة''. وتساءل عن مصير الأرشيف السينمائي الجزائري الذي نقل إلى الكاليتوس، في وقت تستمر فيه فرنسا في استعمال الصورة، وفق أفكار موجهة بدليل أنها احتفلت بالذكرى الخمسين لاتفاقيات إيفيان، وليس لاستقلال الجزائر.
-
السينما الجزائرية نصف قرن من المقاومة
أنجز الملف مخلص الصغير
حظيت
السينما الجزائرية، خلال هذه السنة السينمائية العربية، بتكريمات
واحتفاليات خاصة، في عدد من المهرجانات العربية والدولية الكبرى. ويمكن
القول إنها قد نافست السينما السورية في هذا الباب، بعدما حظيت هذه الأخيرة
بالتفاتات تضامنية متواضعة. أما استحضار تاريخ السينما الجزائرية، الذي
يعزف عزفا منفردا في مسارات السينما العربية، فكأنما كان يحتاج إلى مرور
نصف قرن على استقلال الجزائر، من أجل الوقوف وقفة مساءلة ومراجعة واستحضار
لهذه السينما العربية والمغاربية، على غناها وتميزها.
إن السينما الجزائرية، كما نتوقف عندها في هذا الملف الفني من «الخبر»، سابقة على استقلال الجزائر، بل لنقل، مع أحد مؤسسيها، وهو المخرج السينمائي أحمد راشدي، الذي نستضيفه في هذا الملف، إن السينما الجزائرية قد حملت الكاميرا سلاحا من أجل استقلال الجزائر، وكان سلاحا أقوى من سلاح النار، كما انتبهت إلى ذلك الآلة الاستعمارية الفرنسية يومها.
وبعد مرحلة البدايات ومرحلة التأسيس، سوف تدخل السينما الجزائرية في لحظة تراجعات، وكان ذلك في فترة العشرية السوداء، التي عاشتها الجزائر، في فترة التسعينيات خاصة. غير أن صدمة العشرية السوداء سوف تكون السبب في ميلاد «صحوة» سينمائية جديدة.
إن السينما الجزائرية، كما نتوقف عندها في هذا الملف الفني من «الخبر»، سابقة على استقلال الجزائر، بل لنقل، مع أحد مؤسسيها، وهو المخرج السينمائي أحمد راشدي، الذي نستضيفه في هذا الملف، إن السينما الجزائرية قد حملت الكاميرا سلاحا من أجل استقلال الجزائر، وكان سلاحا أقوى من سلاح النار، كما انتبهت إلى ذلك الآلة الاستعمارية الفرنسية يومها.
وبعد مرحلة البدايات ومرحلة التأسيس، سوف تدخل السينما الجزائرية في لحظة تراجعات، وكان ذلك في فترة العشرية السوداء، التي عاشتها الجزائر، في فترة التسعينيات خاصة. غير أن صدمة العشرية السوداء سوف تكون السبب في ميلاد «صحوة» سينمائية جديدة.
وقائع سنين السينما الجزائرية
يمنحنا
فيلم «وقائع سنين الجمر»، لمحمد لخضر حامينة، المفتاح السحري لولوج تاريخ
السينما الجزائرية. هذا الفيلم الاستثنائي، الذي ظهر سنة 1975، ليتوج
بالسعفة الذهبية في مهرجان «كان»، يتوزع على ثلاثة فصول كبرى هي «سنوات
النار» و»سنوات الجمر» و»سنوات الرماد». لعلها عناوين مناسبة لتسمية فصول
السينما الجزائرية، بدءا من بداياتها التأسيسية، وقوفا عند عصرها الذهبي،
في السبعينيات، وهو العصر الذي يتوجه فيلم حامينة نفسه، مرورا بخريفها
القاتم في التسعينيات، وصولا إلى ربيعها الحالي، مع التجارب السينمائية
الجديدة والمتألقة، حيث انبعثت السينما الجزائرية من سنوات رمادها. وكأن
قدر السينما الجزائرية أن تعيش المسارات نفسها التي عاشتها الأمم والشعوب،
على سلم ابن خلدون، من بدايات تأسيسية، وانعطافات نحو المجد والتفوق،
فانزياحات نحو التراجع والانحطاط، ثم التوق إلى التألق والعنفوان.
بدايات السينما الجزائرية: سنين النار
اشتعلت النار في بلدة سيدي فرج، على ساحل الجزائر العاصمة، في 14 يونيو 1830، بعد الهجوم الاستعماري الفرنسي، الذي فرض احتلال الجزائر، لتضيء النيران جنبات بلد شديد الإغراء. ومثلما انجذبت السلطات الاستعمارية إلى ثروات الجزائر، فقد شكلت جغرافية الجزائر وسحرها المتوسطي فضاء انجذب إليه المصورون والسينمائيون الأجانب، منذ أن كلف الأخوان لوميير المصور فيليكس ميسغيش بالتقاط صور ومشاهد من الجزائر، ليظهر أول عمل سينمائي عن الجزائر يحمل عنوان «الجزائر»، على وجه الدقة، وكان ذلك سنة 1897، معلنا ميلاد السينما الكولونيالية هناك، وهي تؤثث فضاءات الجزائر بمشاهد ترصد عادات وملابس وطبائع الجزائريين وتفاصيل من حياتهم اليومية، لتقدم من خلالها ملامح نظرة استعمارية «فولكلورية»، كما في فيلم «الأطلنتيد» لجاك فيدر، و«البلد» لجان رينوار، و«غولغوطا» و«واحد من الكتيبة» و«بي بي ألموكو» لجوليان دو فيفيه، وهي كلها أفلام تقدم لنا صورة سينمائية عن نظرة الآخر إلى الجزائر مجتمعا وتاريخا وحياة.
استعرت الجزائر في «سنين النار»، واشتعلت المواجهة ما بين طالبي الثروة ومعلني الثورة من أجل تحرير الوطن، وهي جبهة التحرير الوطني التي انخرط فيها السينمائيون الجزائريون أنفسهم، وقد امتدت يد الوصاية الاستعمارية لتقوم بمصادرة أول عمل سينمائي جزائري هو «الغطاسون» للطاهر بن حناش، بمشاركة جمال الدين شندرلي.
بعد منع هذا الفيلم، سوف تتأسس خلية للإنتاج السينمائي لدعم الثورة في الجبال، سيعلن عن تأسيسها كل من جمال شندرلي ومحمد لخضر حامينة وأحمد راشدي، وهي الخلية التي ستحظى بإشراف السينمائي الفرنسي المقيم في الجزائر، آنذاك، روني فوتي، الذي تعاطف مع الثورة الجزائرية، وانضم إليها، ليخرج أول فيلم وثائقي بعنوان «الجزائر تحترق»، سنة 1958، والذي يتفق المحقبون للسينما الجزائرية على أنه أول فيلم جزائري أعطى انطلاقة السينما الجزائرية، في المرحلة الثانية من «سنين النار»، بعد المرحلة الأولى، التي تمثلها السينما الكولونيالية. ويعكس حضور روني فوتي في السينما الجزائرية، منذ لحظة التأسيس، مسألة حدية في تاريخ السينما الجزائرية، وهي انبناؤها على الإنتاج المشترك، وتحديدا مع السينما الفرنسية وسينمائييها، بحكم الحقائق التاريخية والثقافية الماثلة، وأولاها طول مدة الحماية الفرنسية في الجزائر. وقد تمثل المخرج أحمد راشدي في فيلمه «الأفيون والعصا» سنة 1969، شخصية روني فوتي، من خلال تعاطف جندي فرنسي مع بطل الفيلم والثائر الجزائري الذي وقع أسيرا لدى كتيبة أمنية استعمارية. ومع فيلم «الجزائر تحترق» انطلقت مسيرة السينما الجزائرية، مع مخرجين أجانب، مثل «ساقية سيدي يوسف» و»اللاجئون» لبيار كليمون، و»عمري ثمان سنوات» ليان وأولغا لوماسون وروني فوتي، قبل أن يقدم لنا السينمائيون الجزائريون الثوريون أفلاما من إخراجهم، بدءا بفيلم «ياسمينة» لمحمد لخضر حامينة، و»صوت الشعب، لحامينة وشندرلي، و»بنادق الحرية» لهما أيضا، وكلها أفلام ظهرت سنة 1961. ليعود فوتي بفيلم جديد سنة 1962، وهو فيلم «خمسة رجال وشعب». ويسجل التاريخ أن خلية المقاومة السينمائية في الجزائر خلفت عددا من شهداء السينما الجزائرية، وفي مقدمتهم فاضل معمر زيتوني وعثمان مرابط وصلاح الدين السنوسي وعلي جنادي.
في سنة 1963، سيتم إنشاء الديوان الوطني للأحداث الجزائرية ومركز السينما المتجولة، وفي السنة الموالية، سيتم الإعلان عن ميلاد المركز الوطني للسينما، ثم الديوان الوطني للتجارة والصناعة السينمائيين. وفي سنة 1974، سيتم إدماج ديوان الأحداث الجزائرية بالديوان الوطني للتجارة والصناعة السينمائية، والذي سينتج لنا رائعة لخضر حامينة «وقائع سنين الجمر» سنة 1975، وروائع وبدائع سينمائية أخرى.
تحولات السينما الجزائرية: سنين الجمر
مثلما يؤكد التحقيب السينمائي على أن ميلاد الثورة الجزائرية كان ميلادا للسينما الجزائرية، يتفق مؤرخو السينما في بلد المليون شهيد على أن هذه السينما إنما بلغت مرحلة الاستقرار والازدهار بعد استقلال الجزائر سنة 1962. وفي سنة 1963، سيقدم لنا أحمد راشدي ملحمة «مسيرة شعب»، ثم «فجر المعذبين»، سنة 1965، يليه فيلم «ريح الأوراس» لمحمد لخضر حامينة، سنة 1966، الذي قدم في السنة الموالية تنويعا على ما يمكن تسميته «سينما الحرب»، أو «سينما الثورة»، حيث انتقل إلى مقاربة عوالم المقاومة من خلال شخصية ساخرة هي شخصية المواطن الجزائري البسيط حسان «طيرو»، الذي يجد نفسه متورطا في المقاومة، وهو يخفي الشاب الثوري الجزائري «السي احمد» في بيته، وينتصر لعدالة قضيته ولحريته. قبل أن يعود لخضر حامينة إلى استجماع تاريخ الثورة الجزائرية في ملحمة «وقائع سنين الجمر»، أو «سينما الجمر»، التي توجها راشدي، من جهته، بفيلم «الأفيون والعصا»، سنة 1969، فضلا عن أعمال مخرجين آخرين، لعل أبرزها فيلم «تحيا يا ديدو، لمحمد زينات، الذي أخرجه سنة 1971، و«الطريق»، لمحمد سليم رياض...
وكما اشتغلت السينما الجزائرية، في هذه المرحلة الناضجة، على أزمنة الثورة وأحلامها، فقد اشتغلت على واقع المجتمع الجزائري بعد الاستقلال، والأحلام المحبطة، التي رسمها الثوريون وضحوا من أجلها. وهنا، سوف تنتقل السينما من مقاومة الآخر إلى مقاومة الذات، مثلما ستنتقل كاميرا المخرجين من التصوير البانورامي وتصوير المشاهد المفتوحة على الفضاء، في جبال المقاومة وسهولها، لتشتغل على التفاصيل، وتقترب من الحالات الاجتماعية والنفسية للمجتمع الجزائري، وفي مقدمة تلك الأفلام «وردة الرمال» لحامينة، و«ريح الجنوب» لمحمد سليم رياض، و«نوة» لعبد العزيز طولبي، و«عمر قتلاتو» أول أفلام مرزاق علواش، «وليلى والآخرون» لسيد علي مازيف، و»الفحام» لمحمد بوعماري، الذي اختفى من أرشيف السينما الجزائرية، شأنه في ذلك شأن العديد من خالدات السينما الجزائرية.
من جهة أخرى، سيتوج المخرج الجزائري فاروق بلوفة زمن السبعينيات الجميل بانعطافة أخرى في تاريخ السينما الجزائرية، سنة 1979، وهو يغادر فضاء الجزائر الآسر، ليرحل رفقة المصور الصحافي العربي، بطل فيلمه «نهلة» إلى بيروت، لمتابعة وقائع الحرب الأهلية اللبنانية. ومثلما استطاع بلوفة تقديم عزف سينمائي منفرد، وهو يغادر فضاء الجزائر، الذي «قُتل تصويرا»، فإنه سيمزج ما بين أهوال الحرب وأهواء الحب، في عمل سينمائي عابر للحدود، هو انزياح مكاني لا نكاد نعثر عليه سوى في الرحلة «الكوميدية» نحو تونس، مع فيلم السخرية السوداء «عطلة المفتش الطاهر»، لمخرجه موسى حداد.
في زمن الثمانينيات، سوف تستمر السينما الجزائرية في الاقتراب من تفاصيل وأحلام الجزائريين، من خلال أعمال سينمائية عميقة، عالجت أسئلة المرأة والأسرة والسياسة والحب والفقر، وقيم المجتمع الجزائري كافة، من قبيل فيلم «ليلى والآخرون»، المفرط في درامتيه، والفيلم الكوميدي «الطاكسي المخفي» لابن عمر المخفي، وفيلم «القلعة» لمحمد شويخ، الذي أدان تنميط المرأة في المجتمع الجزائري، واعتبارها مجرد مومياء بين يدي الرجل، وذلك في عمل سينمائي جارح، على إيقاع موسيقى المجموعة الغنائية المغربية «ناس الغيوان».
تراجعات السينما الجزائرية: سنين الرماد
كانت سنوات التسعين، وستظل، أسوأ الفترات في مجمل تاريخ السينما الجزائرية، حيث تعرضت القاعات السينمائية للإقفال، وأطبقت عليها الأقفال، بعدما كانت تتجاوز 400 قاعة سينمائية، وأصبحت لا تتعدى 40 قاعة، وبعدما تم تفكيك مؤسسات السينما الوطنية على يد وزارة المالية، وأصبحت الإنتاجات السينمائية معدودة على رؤوس الأصابع، وزاد المد الأصولي العنيف من مواجبة حرية الإبداع، وتهديد السينمائيين في حياتهم حتى، ولم تقدم السينما الجزائرية في فترة «رمادها» وخريفها سوى فلتات نادرة، من قبيل أعمال عز الدين مدور، التي أعادت الثقة إلى مستقبل السينما الجزائرية، قبل أن يأذن القرن العشرين بالرحيل.
ربيع السينما الجزائرية
لم تكن الأزمة السياسية الأمنية التي عاشتها الجزائر مع بداية التسعينيات لتوقف الأسئلة والمعنى في الجزائر، بقدر ما دعت المبدعين والمتنورين بنور السينما في هذا البلد إلى إعادة طرح الأسئلة الملحة حول الحرية والإبداع والحياة، وإعادة مساءلة الذات والهوية، وهي المساءلة السينمائية التي أنتجت لنا فيلما أمازيغيا «ثقافيا» جمع بين اثنتين من أقوى ما أبدعت فيه السينما الجزائرية من قضايا وتأملات، قضية الثورة وقضية المرأة، والجامع بينهما قيمة الحرية والتحرر، على إيقاع لغة الجزائريين الأمازيغ الأحرار، هو فيلم «أدرر نباية/ جبل باية» لعز الدين مدور، سنة 1999، بعد الرائعة السينمائية الأمازيغية المؤسِّسة «الهضبة المنسية» للراحل عبد الرحمن بوقرموح، الذي ودعنا قبل أيام.
أينع ربيع السينما الجزائرية في بداية القرن الحادي والعشرين، وأزهر أفلاما مثلت أحلاما جديدة للجزائريين، وفي مقدمتها «دار العجزة» لمحمد مزاحم، ثم «حراكة» لمرزاق علواش»، وهما فيلمان عن الهجرة السرية، بينما قررت أفلام أخرى الحلم بجزائر أخرى على أرض الجزائر نفسها، وهي تحاول أن تتحدى أزمة التسعينيات، منذ «الباب» لياسمين الشويخ، وصولا إلى «يما» لجميلة صحراوي، الذي نعرضه في المسابقة الرسمية لهذه الدورة من مهرجان تطوان، وفيلم «عطور الجزائر»، لرشيد بن حاج، والذي ينساب على الإيقاع نفسه، مرورا بفيلم «الساحة»، لدحمان أوزيد، وهو يقع في صميم ربيع السينما الجزائرية، و»فيلم «مسخرة» لإلياس سالم، وقوفا عند فيلم «نورمال» لعلواش، والذي يسائل السينما نفسها، وعلاقتها الجوهرية بقيمة الحرية، مع استحضار عمق الخلفية السينمائية للمخرج رشيد بوشارب، في فيلم «انديجاين»، كما في فيلم «الخارجون عن القانون»، الذي يعود بنا أزمنة الثورة الجزائرية في منتصف القرن الماضي، وهي الفترة التي شهدت انطلاق السينما الجزائرية منذ نحو 55 سنة، وكانت الفضاء الثوري الذي حققت فيه السنيما الجزائرية ثورتها ومجدها وعصرها الذهبي في السبعينيات، ذلك أن الفيلم، بل كل الأفلام، وحتى السينما، إنما هي عبارات تكافح من أجل الحرية».
بدايات السينما الجزائرية: سنين النار
اشتعلت النار في بلدة سيدي فرج، على ساحل الجزائر العاصمة، في 14 يونيو 1830، بعد الهجوم الاستعماري الفرنسي، الذي فرض احتلال الجزائر، لتضيء النيران جنبات بلد شديد الإغراء. ومثلما انجذبت السلطات الاستعمارية إلى ثروات الجزائر، فقد شكلت جغرافية الجزائر وسحرها المتوسطي فضاء انجذب إليه المصورون والسينمائيون الأجانب، منذ أن كلف الأخوان لوميير المصور فيليكس ميسغيش بالتقاط صور ومشاهد من الجزائر، ليظهر أول عمل سينمائي عن الجزائر يحمل عنوان «الجزائر»، على وجه الدقة، وكان ذلك سنة 1897، معلنا ميلاد السينما الكولونيالية هناك، وهي تؤثث فضاءات الجزائر بمشاهد ترصد عادات وملابس وطبائع الجزائريين وتفاصيل من حياتهم اليومية، لتقدم من خلالها ملامح نظرة استعمارية «فولكلورية»، كما في فيلم «الأطلنتيد» لجاك فيدر، و«البلد» لجان رينوار، و«غولغوطا» و«واحد من الكتيبة» و«بي بي ألموكو» لجوليان دو فيفيه، وهي كلها أفلام تقدم لنا صورة سينمائية عن نظرة الآخر إلى الجزائر مجتمعا وتاريخا وحياة.
استعرت الجزائر في «سنين النار»، واشتعلت المواجهة ما بين طالبي الثروة ومعلني الثورة من أجل تحرير الوطن، وهي جبهة التحرير الوطني التي انخرط فيها السينمائيون الجزائريون أنفسهم، وقد امتدت يد الوصاية الاستعمارية لتقوم بمصادرة أول عمل سينمائي جزائري هو «الغطاسون» للطاهر بن حناش، بمشاركة جمال الدين شندرلي.
بعد منع هذا الفيلم، سوف تتأسس خلية للإنتاج السينمائي لدعم الثورة في الجبال، سيعلن عن تأسيسها كل من جمال شندرلي ومحمد لخضر حامينة وأحمد راشدي، وهي الخلية التي ستحظى بإشراف السينمائي الفرنسي المقيم في الجزائر، آنذاك، روني فوتي، الذي تعاطف مع الثورة الجزائرية، وانضم إليها، ليخرج أول فيلم وثائقي بعنوان «الجزائر تحترق»، سنة 1958، والذي يتفق المحقبون للسينما الجزائرية على أنه أول فيلم جزائري أعطى انطلاقة السينما الجزائرية، في المرحلة الثانية من «سنين النار»، بعد المرحلة الأولى، التي تمثلها السينما الكولونيالية. ويعكس حضور روني فوتي في السينما الجزائرية، منذ لحظة التأسيس، مسألة حدية في تاريخ السينما الجزائرية، وهي انبناؤها على الإنتاج المشترك، وتحديدا مع السينما الفرنسية وسينمائييها، بحكم الحقائق التاريخية والثقافية الماثلة، وأولاها طول مدة الحماية الفرنسية في الجزائر. وقد تمثل المخرج أحمد راشدي في فيلمه «الأفيون والعصا» سنة 1969، شخصية روني فوتي، من خلال تعاطف جندي فرنسي مع بطل الفيلم والثائر الجزائري الذي وقع أسيرا لدى كتيبة أمنية استعمارية. ومع فيلم «الجزائر تحترق» انطلقت مسيرة السينما الجزائرية، مع مخرجين أجانب، مثل «ساقية سيدي يوسف» و»اللاجئون» لبيار كليمون، و»عمري ثمان سنوات» ليان وأولغا لوماسون وروني فوتي، قبل أن يقدم لنا السينمائيون الجزائريون الثوريون أفلاما من إخراجهم، بدءا بفيلم «ياسمينة» لمحمد لخضر حامينة، و»صوت الشعب، لحامينة وشندرلي، و»بنادق الحرية» لهما أيضا، وكلها أفلام ظهرت سنة 1961. ليعود فوتي بفيلم جديد سنة 1962، وهو فيلم «خمسة رجال وشعب». ويسجل التاريخ أن خلية المقاومة السينمائية في الجزائر خلفت عددا من شهداء السينما الجزائرية، وفي مقدمتهم فاضل معمر زيتوني وعثمان مرابط وصلاح الدين السنوسي وعلي جنادي.
في سنة 1963، سيتم إنشاء الديوان الوطني للأحداث الجزائرية ومركز السينما المتجولة، وفي السنة الموالية، سيتم الإعلان عن ميلاد المركز الوطني للسينما، ثم الديوان الوطني للتجارة والصناعة السينمائيين. وفي سنة 1974، سيتم إدماج ديوان الأحداث الجزائرية بالديوان الوطني للتجارة والصناعة السينمائية، والذي سينتج لنا رائعة لخضر حامينة «وقائع سنين الجمر» سنة 1975، وروائع وبدائع سينمائية أخرى.
تحولات السينما الجزائرية: سنين الجمر
مثلما يؤكد التحقيب السينمائي على أن ميلاد الثورة الجزائرية كان ميلادا للسينما الجزائرية، يتفق مؤرخو السينما في بلد المليون شهيد على أن هذه السينما إنما بلغت مرحلة الاستقرار والازدهار بعد استقلال الجزائر سنة 1962. وفي سنة 1963، سيقدم لنا أحمد راشدي ملحمة «مسيرة شعب»، ثم «فجر المعذبين»، سنة 1965، يليه فيلم «ريح الأوراس» لمحمد لخضر حامينة، سنة 1966، الذي قدم في السنة الموالية تنويعا على ما يمكن تسميته «سينما الحرب»، أو «سينما الثورة»، حيث انتقل إلى مقاربة عوالم المقاومة من خلال شخصية ساخرة هي شخصية المواطن الجزائري البسيط حسان «طيرو»، الذي يجد نفسه متورطا في المقاومة، وهو يخفي الشاب الثوري الجزائري «السي احمد» في بيته، وينتصر لعدالة قضيته ولحريته. قبل أن يعود لخضر حامينة إلى استجماع تاريخ الثورة الجزائرية في ملحمة «وقائع سنين الجمر»، أو «سينما الجمر»، التي توجها راشدي، من جهته، بفيلم «الأفيون والعصا»، سنة 1969، فضلا عن أعمال مخرجين آخرين، لعل أبرزها فيلم «تحيا يا ديدو، لمحمد زينات، الذي أخرجه سنة 1971، و«الطريق»، لمحمد سليم رياض...
وكما اشتغلت السينما الجزائرية، في هذه المرحلة الناضجة، على أزمنة الثورة وأحلامها، فقد اشتغلت على واقع المجتمع الجزائري بعد الاستقلال، والأحلام المحبطة، التي رسمها الثوريون وضحوا من أجلها. وهنا، سوف تنتقل السينما من مقاومة الآخر إلى مقاومة الذات، مثلما ستنتقل كاميرا المخرجين من التصوير البانورامي وتصوير المشاهد المفتوحة على الفضاء، في جبال المقاومة وسهولها، لتشتغل على التفاصيل، وتقترب من الحالات الاجتماعية والنفسية للمجتمع الجزائري، وفي مقدمة تلك الأفلام «وردة الرمال» لحامينة، و«ريح الجنوب» لمحمد سليم رياض، و«نوة» لعبد العزيز طولبي، و«عمر قتلاتو» أول أفلام مرزاق علواش، «وليلى والآخرون» لسيد علي مازيف، و»الفحام» لمحمد بوعماري، الذي اختفى من أرشيف السينما الجزائرية، شأنه في ذلك شأن العديد من خالدات السينما الجزائرية.
من جهة أخرى، سيتوج المخرج الجزائري فاروق بلوفة زمن السبعينيات الجميل بانعطافة أخرى في تاريخ السينما الجزائرية، سنة 1979، وهو يغادر فضاء الجزائر الآسر، ليرحل رفقة المصور الصحافي العربي، بطل فيلمه «نهلة» إلى بيروت، لمتابعة وقائع الحرب الأهلية اللبنانية. ومثلما استطاع بلوفة تقديم عزف سينمائي منفرد، وهو يغادر فضاء الجزائر، الذي «قُتل تصويرا»، فإنه سيمزج ما بين أهوال الحرب وأهواء الحب، في عمل سينمائي عابر للحدود، هو انزياح مكاني لا نكاد نعثر عليه سوى في الرحلة «الكوميدية» نحو تونس، مع فيلم السخرية السوداء «عطلة المفتش الطاهر»، لمخرجه موسى حداد.
في زمن الثمانينيات، سوف تستمر السينما الجزائرية في الاقتراب من تفاصيل وأحلام الجزائريين، من خلال أعمال سينمائية عميقة، عالجت أسئلة المرأة والأسرة والسياسة والحب والفقر، وقيم المجتمع الجزائري كافة، من قبيل فيلم «ليلى والآخرون»، المفرط في درامتيه، والفيلم الكوميدي «الطاكسي المخفي» لابن عمر المخفي، وفيلم «القلعة» لمحمد شويخ، الذي أدان تنميط المرأة في المجتمع الجزائري، واعتبارها مجرد مومياء بين يدي الرجل، وذلك في عمل سينمائي جارح، على إيقاع موسيقى المجموعة الغنائية المغربية «ناس الغيوان».
تراجعات السينما الجزائرية: سنين الرماد
كانت سنوات التسعين، وستظل، أسوأ الفترات في مجمل تاريخ السينما الجزائرية، حيث تعرضت القاعات السينمائية للإقفال، وأطبقت عليها الأقفال، بعدما كانت تتجاوز 400 قاعة سينمائية، وأصبحت لا تتعدى 40 قاعة، وبعدما تم تفكيك مؤسسات السينما الوطنية على يد وزارة المالية، وأصبحت الإنتاجات السينمائية معدودة على رؤوس الأصابع، وزاد المد الأصولي العنيف من مواجبة حرية الإبداع، وتهديد السينمائيين في حياتهم حتى، ولم تقدم السينما الجزائرية في فترة «رمادها» وخريفها سوى فلتات نادرة، من قبيل أعمال عز الدين مدور، التي أعادت الثقة إلى مستقبل السينما الجزائرية، قبل أن يأذن القرن العشرين بالرحيل.
ربيع السينما الجزائرية
لم تكن الأزمة السياسية الأمنية التي عاشتها الجزائر مع بداية التسعينيات لتوقف الأسئلة والمعنى في الجزائر، بقدر ما دعت المبدعين والمتنورين بنور السينما في هذا البلد إلى إعادة طرح الأسئلة الملحة حول الحرية والإبداع والحياة، وإعادة مساءلة الذات والهوية، وهي المساءلة السينمائية التي أنتجت لنا فيلما أمازيغيا «ثقافيا» جمع بين اثنتين من أقوى ما أبدعت فيه السينما الجزائرية من قضايا وتأملات، قضية الثورة وقضية المرأة، والجامع بينهما قيمة الحرية والتحرر، على إيقاع لغة الجزائريين الأمازيغ الأحرار، هو فيلم «أدرر نباية/ جبل باية» لعز الدين مدور، سنة 1999، بعد الرائعة السينمائية الأمازيغية المؤسِّسة «الهضبة المنسية» للراحل عبد الرحمن بوقرموح، الذي ودعنا قبل أيام.
أينع ربيع السينما الجزائرية في بداية القرن الحادي والعشرين، وأزهر أفلاما مثلت أحلاما جديدة للجزائريين، وفي مقدمتها «دار العجزة» لمحمد مزاحم، ثم «حراكة» لمرزاق علواش»، وهما فيلمان عن الهجرة السرية، بينما قررت أفلام أخرى الحلم بجزائر أخرى على أرض الجزائر نفسها، وهي تحاول أن تتحدى أزمة التسعينيات، منذ «الباب» لياسمين الشويخ، وصولا إلى «يما» لجميلة صحراوي، الذي نعرضه في المسابقة الرسمية لهذه الدورة من مهرجان تطوان، وفيلم «عطور الجزائر»، لرشيد بن حاج، والذي ينساب على الإيقاع نفسه، مرورا بفيلم «الساحة»، لدحمان أوزيد، وهو يقع في صميم ربيع السينما الجزائرية، و»فيلم «مسخرة» لإلياس سالم، وقوفا عند فيلم «نورمال» لعلواش، والذي يسائل السينما نفسها، وعلاقتها الجوهرية بقيمة الحرية، مع استحضار عمق الخلفية السينمائية للمخرج رشيد بوشارب، في فيلم «انديجاين»، كما في فيلم «الخارجون عن القانون»، الذي يعود بنا أزمنة الثورة الجزائرية في منتصف القرن الماضي، وهي الفترة التي شهدت انطلاق السينما الجزائرية منذ نحو 55 سنة، وكانت الفضاء الثوري الذي حققت فيه السنيما الجزائرية ثورتها ومجدها وعصرها الذهبي في السبعينيات، ذلك أن الفيلم، بل كل الأفلام، وحتى السينما، إنما هي عبارات تكافح من أجل الحرية».
Il a tourné avec Raimu, Gaston
Modot, Fernandel, Jean Gabin, a été l’assistant d’illustres réali-
sateurs tels que Rex Ingram, Renoir, Pagnol ou Fritz Lang.
Il a joué aux côtés d’Alice Terry, une icône du cinéma hollywoodien des années 1920 et a tourné le premier film algérien, Aux portes du Sahara,en 1938. Lui, c’est Tahar Hannache. Tour à tour acteur, réalisateur, producteur et photographe, cet homme émérite semble tomber dans les oubliettes comme le déplore sa fille aînée (Thouraya, 54 ans) que nous avons rencontrée pour nous aider à retracer sa carrière.
L’enfant de Constantine
Né à Constantine le 26 novembre 1898, Tahar Benelhannache (de son vrai nom) a, dès son plus jeune âge, été attiré par le monde du spectacle. «Juste après son service militaire, il quitte la ville des ponts suspendus pour atterrir à Paris en 1921. Il n’avait qu’un louis d’or en poche», témoigne sa fille aînée. «Au studio de Billancourt-sur-Seine (aujourd’hui Boulogne Billancourt) où il se rend, il demande : “Avezvous un boulot pour moi ?“ On lui réplique : “Vous êtes arabe ?“ “Oui“, répond-il.» Tahar Hannache est engagé sur-le-champ. Notre interlocutrice poursuit : «Mon père était un bel homme. Il mesurait 1,86 m. L’Atlantidefut le premier film où il joua.» Acteur, producteur, scénariste et réalisateur, Tahar Hannache était passionné par son métier. Entre 1942 et 1944, il fut même engagé par les Américains comme photographe de guerre. Cet enfant de Constantine fut le premier Algérien à créer une boîte de production cinématographique : TA-HA films. En 1938, ce pionnier du cinéma algérien réalise son premier film Aux portes du Sahara. Malheureusement, la pellicule fut détruite durant la Seconde Guerre mondiale.
Le 1er film algérien
En 1952, Tahar Hannache passe derrière la caméra pour un autre film : Les plongeurs du désert. Himoud Brahimi (Momo) et Djamel Chanderli y sont distribués. La musique du film est signée Mohamed Iguerbouchène et le tournage a lieu à Tolga (Biskra). «La France censurera ce film jusqu’à 1962. Elle n’a pas pardonné à mon père de n’avoir engagé que des acteurs algériens», confie sa fille. Dans la lancée, Tahar Hannache rend hommage à sa ville natale en signant un documentaire intitulé Constantine, l’ancienne Cirta.
Voie de garage
Après l’indépendance, le cinéaste travaille comme cameraman à la RTA. «Il fut réduit à un salaire d’éclairagiste, lui qui avait tant de choses à donner au 7e art», regrette Thouraya. Tahar Hannache a rendu son dernier souffle le 1er août 1972 à l’hôpital de Médéa. Il repose au cimetière d’El-Alia.
Vie privée
C’est avec une vive émotion que Thouraya évoque la mémoire de son père. «Lorsqu’il a épousé ma mère, il était déjà très âgé. Il avait 59 ans et ma mère à peine 21 ans (elle nous a à son tour quittés le 26 novembre 2010).» Et de poursuivre : «Mon père qui avait bien profité de la vie désirait se caser avec une fille du bled. Ce fut ma mère. Ils se sont mariés en 1956 en pleine guerre de Libération. Lorsqu’accompagnée de sa famille maman fit le trajet du village de Larbaâtache (ex-Maréchal-Foch) dans la wilaya de Boumerdès vers sa nouvelle maison au Telemly à Alger, elle tomba des nues en découvrant que son époux était presque un vieil homme. Ensemble, ils eurent quatre filles dont je suis l’aînée. D’aussi loin que je me souvienne, nous eûmes une enfance heureuse. Mon père nous a souvent emmenées en voyage : Maroc, Suisse, France. Les weekends, on faisait des balades à bord de notre 2 CV. Au fond du jardin de notre maison se trouvait une cabane qui contenait tous les trésors de mon père : bobines de films, caméras, pellicules... J’avais à peine 15 ans lorsque mon père est décédé. Je voudrai réhabiliter sa mémoire car je pense qu’il a beaucoup donné pour le cinéma algérien et que le monde de la culture l’a complètement enterré», conclut-elle.
Sabrinal
sabrinal_lesoir@yahoo.fr
Il a joué aux côtés d’Alice Terry, une icône du cinéma hollywoodien des années 1920 et a tourné le premier film algérien, Aux portes du Sahara,en 1938. Lui, c’est Tahar Hannache. Tour à tour acteur, réalisateur, producteur et photographe, cet homme émérite semble tomber dans les oubliettes comme le déplore sa fille aînée (Thouraya, 54 ans) que nous avons rencontrée pour nous aider à retracer sa carrière.
L’enfant de Constantine
Né à Constantine le 26 novembre 1898, Tahar Benelhannache (de son vrai nom) a, dès son plus jeune âge, été attiré par le monde du spectacle. «Juste après son service militaire, il quitte la ville des ponts suspendus pour atterrir à Paris en 1921. Il n’avait qu’un louis d’or en poche», témoigne sa fille aînée. «Au studio de Billancourt-sur-Seine (aujourd’hui Boulogne Billancourt) où il se rend, il demande : “Avezvous un boulot pour moi ?“ On lui réplique : “Vous êtes arabe ?“ “Oui“, répond-il.» Tahar Hannache est engagé sur-le-champ. Notre interlocutrice poursuit : «Mon père était un bel homme. Il mesurait 1,86 m. L’Atlantidefut le premier film où il joua.» Acteur, producteur, scénariste et réalisateur, Tahar Hannache était passionné par son métier. Entre 1942 et 1944, il fut même engagé par les Américains comme photographe de guerre. Cet enfant de Constantine fut le premier Algérien à créer une boîte de production cinématographique : TA-HA films. En 1938, ce pionnier du cinéma algérien réalise son premier film Aux portes du Sahara. Malheureusement, la pellicule fut détruite durant la Seconde Guerre mondiale.
Le 1er film algérien
En 1952, Tahar Hannache passe derrière la caméra pour un autre film : Les plongeurs du désert. Himoud Brahimi (Momo) et Djamel Chanderli y sont distribués. La musique du film est signée Mohamed Iguerbouchène et le tournage a lieu à Tolga (Biskra). «La France censurera ce film jusqu’à 1962. Elle n’a pas pardonné à mon père de n’avoir engagé que des acteurs algériens», confie sa fille. Dans la lancée, Tahar Hannache rend hommage à sa ville natale en signant un documentaire intitulé Constantine, l’ancienne Cirta.
Voie de garage
Après l’indépendance, le cinéaste travaille comme cameraman à la RTA. «Il fut réduit à un salaire d’éclairagiste, lui qui avait tant de choses à donner au 7e art», regrette Thouraya. Tahar Hannache a rendu son dernier souffle le 1er août 1972 à l’hôpital de Médéa. Il repose au cimetière d’El-Alia.
Vie privée
C’est avec une vive émotion que Thouraya évoque la mémoire de son père. «Lorsqu’il a épousé ma mère, il était déjà très âgé. Il avait 59 ans et ma mère à peine 21 ans (elle nous a à son tour quittés le 26 novembre 2010).» Et de poursuivre : «Mon père qui avait bien profité de la vie désirait se caser avec une fille du bled. Ce fut ma mère. Ils se sont mariés en 1956 en pleine guerre de Libération. Lorsqu’accompagnée de sa famille maman fit le trajet du village de Larbaâtache (ex-Maréchal-Foch) dans la wilaya de Boumerdès vers sa nouvelle maison au Telemly à Alger, elle tomba des nues en découvrant que son époux était presque un vieil homme. Ensemble, ils eurent quatre filles dont je suis l’aînée. D’aussi loin que je me souvienne, nous eûmes une enfance heureuse. Mon père nous a souvent emmenées en voyage : Maroc, Suisse, France. Les weekends, on faisait des balades à bord de notre 2 CV. Au fond du jardin de notre maison se trouvait une cabane qui contenait tous les trésors de mon père : bobines de films, caméras, pellicules... J’avais à peine 15 ans lorsque mon père est décédé. Je voudrai réhabiliter sa mémoire car je pense qu’il a beaucoup donné pour le cinéma algérien et que le monde de la culture l’a complètement enterré», conclut-elle.
Sabrinal
sabrinal_lesoir@yahoo.fr
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/11/30/article.php?sid=126551&cid=16
Félix Mesguich-Tahar Hannache, les lueurs de la lanterne magique
Abderrezak Hellal
Publié dans El Watan le 25 - 05 - 2006
Cette voûte céleste sous laquelle nous errons, je la compare à une lanterne magique, dont le soleil est lampe. Et le monde est le rideau où passent nos images. »
Cette phrase attribuée à Omar Kheyyam aurait pu être leur devise, eux qui naquirent au XIXe siècle et eurent en commun le même destin : l'usage de cette lanterne magique, cet objet noir, froid et métallique qui se révélera bien plus tard la source de tant d'émotion collective. Eux, ce sont deux Méditerranéens aux itinéraires croisés. Le premier, Félix Mesguich, vit le jour en 1871, le second, Tahar Hannache, quelques années plus tard à Constantine ; la naissance de l'un coïncide donc avec le début de la révolte des frères Mokrani contre les projets de confiscation des terres et celle de Hannache avec la loi qui accorde la nationalité française à tous les descendants d'Européens présents en Algérie, mais refusée aux musulmans. Naturellement, l'Algérois va vivre « dans son pays » et le Constantinois doit émigrer à Lyon, plus précisément, ville où se rendit F. Mesguich, une semaine après la séance historique du Grand Café où fut projeté le premier film de l'histoire du cinéma. Il serait plus juste d'écrire les débuts du cinématographe, car à l'aube du siècle de fer, l'image en mouvement n'est qu'à ses premiers balbutiements et, fait notoire, dès 1896, le ciel d'Alger attire déjà ce qu'on appelle les chasseurs d'images. Ils viennent prendre la relève des dizaines de photographes européens qui ne feront qu'accumuler des clichés d'un pays transformé en terre de Cocagne : voici les venelles siciliennes de La Casbah qui serpentent vers la mer, la mauresque lascive inclinée sur un jet d'eau, au fond d'un jardin, des yaouleds hilares et des cheikhs enturbannés fumant le narguilé et bien entendu l'inévitable rue de la Pêcherie, peinte initialement par William Wyld (1806/1884), ensuite mille fois fixée sur verre et argent pour être vendue sous forme de carte postale, noir et blanc, colorisée, sépia, plutôt mat que brillant et déclinée selon plusieurs légendes : mosquée de la Pêcherie, rue de la Marine, Place du Duc d'Orléans ou consulat d'Angleterre... C'était le temps béni des images travesties. Images reprises par les premiers chasseurs de vues, à leur tête F. Mesguich qui devient l'un des plus célèbres opérateurs de la société des frères Lumière. En fait, la première agence spécialisée dans la collecte de courts métrages, sa mission : sillonner tous les continents et réaliser des reportages, en constituer un catalogue et les projeter dans des cafés ou dans des baraques foraines. C'est lors d'une projection similaire que T. Hannache découvre sa vocation. Elle ne tarde pas à se dessiner, sous la forme d'une participation en tant que figurant dans un film tourné en France. Doué, maîtrisant la langue de Voltaire, il apprend les rudiments du métier et s'affirme comme opérateur des... plus grands réalisateurs de la moitié du XIXe siècle. Tandis que l'Algérois filme des scènes pittoresques où domine la couleur locale de sa ville natale, le Constantinois compose des cadrages esthétiques pour le compte, tenez-vous bien, de Renoir, A.Gance, M. Pagnol, J. Feyder, Rex Ingram et F. Lang. On doit au premier des bandes de 16 mm disponibles à la cinémathèque algérienne. Elles portent des titres conformes à l'air du temps : ânes, marche arabe, Bab Azzoun, port, déchargement, Tlemcen. Après la grande guerre, il devient directeur d'un laboratoire de développement et de tirage de films ; il meurt en 1949 en laissant un livre de souvenirs : Tours de manivelle. Au lendemain du 8 novembre 1942, T. Hannache est correspondant de guerre pour le compte des alliés débarqués en Afrique du Nord ajoutant ainsi une nouvelle corde à son arc, lui qui fut tour à tour figurant, comédien et réalisateur des Plongeurs du désert, un remarquable documentaire de fiction consacré aux puisatiers du Sud, ces hommes qui risquent leur vie en creusant des galeries souterraines pour s'alimenter en eau. Au générique de ce film Momo, comédien, Iguerbouchen, compositeur et Djamel Chanderli, cadreur. Année de production 1953 ; il achève sa carrière à l'ORTF et à la RTA en transmettant son savoir-faire aux premiers techniciens de l'Algérie indépendante dont El Hadj Abderrahmane auquel il suggère l'adoption de l'accent jijelli dans la composition du personnage de l'inspecteur Tahar. Il décède au début des années1970. A la dure époque où Gérard Philippe chantait dans un film :
« Qu'il était beau d'avoir vingt ans Quand clairon sonnant Tambour battant, nous allions Pacifier l'Algérie... »
Le Constantinois demeure l'unique technicien algérien dans l'histoire du cinéma à avoir affirmé son talent devant et derrière la caméra, cette lanterna magica. Et comme nul n'est prophète dans son pays, aucun ministre de la Culture ne connaît son nom et aucun établissement ne le porte, sauf, peut-être « cette voûte céleste sous laquelle nous errons ».
26/11/1898 - 01/08/1972
Chefs opérateurs
Acteurs
Producteurs
Réalisateurs
Filmographie de Tahar HANACHE :
Tahar HANACHE a été chef opérateur de :
1940 - Moulin rouge | |
1938 - Sarati le terrible | |
1937 - Prince de mon coeur | |
1937 - Les Hommes de proie | |
1937 - La Rue sans joie | |
1937 - Monsieur Bégonia | |
1936 - Les mariages de mademoiselle Lévy | |
1935 - Gangster malgré lui |
Tahar HANACHE a joué dans :
Tahar HANACHE a produit :
Tahar HANACHE a réalisé :
Biographie de Tahar HANACHE :
Ou Tahar El Hanache, Benelhanache Tahar, Tahar.
Tahar benelhannache, dit Hannache, est né à Constantine le 26 novembre 1898 dans un milieu qui ignorait tout des artistes. Très tôt pourtant, il montra une étonnante disposition pour le cinéma.
Depuis son plus jeune àge, en dehors de ses études à l'école Sidi Djellis de Constantine, Tahar Hannache s'intéressa aux arts, à la mécanique en général : celle de l'automobile, du chemin de fer, des bateaux, et aux inventeurs modernes.
Un jour, il vit arriver la première salle cinématographique. C'était aux environs de 1908-1909 . La salle s'appelait "Cinéma Numez". Le jeune homme, intrigué et poussé par la curiosité, finit par poser des questions aux ouvriers : il s'agissait bien d'une salle de cinéma !
Dès lors, à chaque sortie de l'école, c'était la ruée vers cette salle. Le premier spectacle visionné aura été "les Aventures de Zigomar", un film comique avec le grand Max Linder : matinée 50 centimes, soirée 1 franc.
En 1920, après son service militaire, Tahar débarqua en France, gare de Lyon, avec en poche... 1 louis d'or.
Un jour , en 1922, tout en déambulant non loin des studios parisiens de cinéma, il fit la rencontre d'un régisseur qui cherchait des figurants de type arabe. Il s'agissait, à l'époque, de réaliser "L'Atlantide", de Pierre Benoit. Le régisseur regarda attentivement le jeune homme et alla droit au but :
-" Vous ètes arabe ? " Tahar répondit oui.
-" Revenez demain, je vous engage".
Le lendemain fut le point de départ d'une belle carrière cinématographique pour Tahar Hannache.
Après sa participation au tournage de "L'Atlantide", sous la direction de Rex Ingram, et de "Yasmina", d'André Hugon, que Tahar aida grace à sa connaissance des moeurs et coutumes arabes, Max Rieux le prit comme aide-opérateur et régisseur pour le tournage de " La grande Amie", "J'ai le noir" et "La cousinette".
Pierre Colombier et Diamant-Berger le solliciteront, eux aussi, pour tenir les mêmes emplois dans "Le Transatlantique" et "Education de prince". Avec Jacques Mills, il acheva "Les Sables mouvants", film dans lequel il fut à la fois acteur et assistant.
En 1928, après avoir terminé le film muet "Les Sables mouvants", il collabore au film parlant, "Chiqué", et et passa à la série "Legy et Cie, "Maurin des Maures", "L'illustre Marin", "La bandéra" de Julien Duvivier...
En 1937, il vint tourner "Sarrati le terrible" d'André Hugon à Alger, avec Harry Baur, Georges Rigaud ainsi que le fantaisiste algérien Rachid Ksentini.
En 1940, il termina dans la métropole française par "La fille du puisatier" de Marcel Pagnol, avec Raimu, Fernandel, Charpin, Josette Day. Marcel Pagnol l'avait engagé comme second opérateur pour le tournage du film. Puis ce fut "La Vénus aveugle" avec Viviane Romance où il réussit de très belles images. Car Tahar Hannache s'est fixé définitivement. Il n'est plus acteur, c'est désormais en technicien qu'il affrontait le septième art.
En 1942, il vint diriger les prises de vue du premier film parlant arabe "Ali, fils du Sud", avec, comme vedette, Réda Caire. Bloqué en Afrique du Nord par le débarquement allié, il tourna un documentaire sur sa ville natale, "Constantine, l'ancienne Cirta", en double version française et arabe.
Toujours en 1942, il fut requis par le service cinématographique de l'armée, pour lequel il dirigea des prises de vue pendant trois ans. Il tourna aussi pour le service des Alliés "Bataillon de choc", "Le sous-Marin", "Casablanca". Il etait alors le seul Africain détenteur d'une carte professionnelle de cinéaste sous le numéro 7951, avec le grade de lieutenant.
Démobilisé en 1945, il rentra à Paris afin de reprendre son activité, quand la jeune et nouvelle production marocaine fit appel à lui pour tourner l'un des premiers films marocains parlant en arabe, "Sérénade à Meriem", avec comme acteurs Mohamed El Djamoussi, Mahieddine Bachtarzi, Mohamed El-kamel... ainsi qu'un documentaire, "Port Lyautey".
Après s'ètre imposé comme opérateur de prises de vue en France, Tahar Hannache s'engagea dans la voie de la mise en scène et de la production cinématographique.
Après le tournage des films ci-dessus cités au Maroc, - en 1946 et 1947 - il créa une compagnie de production "Tala Film" et devient producteur-réalisateur des documentaires "Aux portes du Sahara", L'homme du Sud", "Constantine, l'ancienne Cirta".
Pour le film suivant, "Les plongeurs du désert", le cinéaste restera fidèle à sa formule : foncer droit devant lui. Il est alors aidé dans son travail par Djamel Tchanderli, qui est à la fois son neveu et son assistant-élève. Le deux hommes travaillent ensemble depuis 1942.
Tahar Hannache fut ainsi un pionnier du cinéma algérien.
Il a collaboré avec les plus grands du cinéma français et étranger : Marcel Pagnol, André Hugon, Julien Duvivier, Rex Ingram, Abel Gance, Fritz Lang, Pierre Renoir, etc...
Après avoir réalisé plusieurs courts-métrages pour la télévision, notamment avec Mohamed Touri, à l’indépendance, Tahar Hannache a pris en charge le service cinéma de la RTA et la formation des premiers opérateurs du cinéma algérien et directeurs de photo tel Adel, Sahraoui, Lakhel et d’autres encore.
Il décède le 1er Aout 1972, à l’àge de 82 ans.
Extraordinaire et triste épopée depuis les projecteurs du 7e art naissant jusqu'à l'obscurité de l'oubli.
Le débutant
UN LOUIS D'OR ET LA VILLE DES LUMIÈRES
Il naquit à Constantine le 18 novembre 1898, presque en même temps que le cinématographe. On dit que son père était cheminot. Le jeune Tahar, Benelhannache par l'état civil, s'intéressa d'abord au cinéma comme on s'intéresse aux nouvelles inventions. Le cinéma forain venait de débarquer sur les places de sa ville et le petit Tahar s'attardait après l'école pour voir et revoir la série de Max Linder : Max prend un bain, Max cherche une fiancée, Max dans sa famille, etc. Au même moment, à Londres, un aussi jeune et aussi pauvre garçon était influencé par le même acteur français. Il deviendra, quelques années plus tard, l'acteur principal de Charlot fait son cinéma, Charlot Pompier, Charlot Boxeur, etc. Durant son adolescence, Tahar dit Hanache s'intéressa à l'automobile, aux avions, aux bâteaux, bref, à toutes les innovations qui, comme le cinéma, permettent de voir loin, très loin… Ses études achevées, il effectua son service militaire au lendemain de la Première Guerre mondiale. Cette corvée accomplie, il partit en France avec un louis d'or dans la poche et de grandes espérances. Il avait compris que Paris était la ville du cinéma. La légende — et lui-même en est une — dit qu'aussitôt débarqué dans la Ville des Lumières, qui pour lui était aussi celle des frères Lumière, il aurait demandé où l'on fabriquait des films. Direction : les studios Pathé à Vincennes... « Est-ce que vous avez du boulot pour moi ? » « Vous êtes arabe ? » « Oui » « Revenez demain, on vous engage. » Tel aurait été le premier contact du jeune Tahar avec les fabricants du rêve.
L'acteur
AUX CÔTES D'ALICE TERRY, REINE D'HOLLYWOOD
Jacques Feyder, nous l'avons déjà raconté dans ces colonnes, avait déjà décidé de tourner L'Atlantide en Algérie. Il avait besoin d'acteurs et de figurants de type arabe. Tahar Benelhannache a-t-il participé à ce film ? Probablement. Si son nom n'est pas accrédité au générique comme la plupart des Algériens qui ont servi de silhouette pour donner plus de crédibilité à l'exotisme du film, des lettres retrouvées prouvent qu'il était en Algérie à l'époque du tournage du film. Notamment une lettre de l'immense cinéaste américain, Rex Ingram, signifiant à Benelhannache, qu'il est engagé comme acteur et comme régisseur (parce que connaissant la langue et le pays) pour le film qu'il tourna en Algérie ayant pour titre The Arab. Le réalisateur des Quatre Cavaliers de l'apocalypse n'est pas déçu de la prestation du jeune Tahar, puisqu'il l'engagea dans les deux films suivants, les derniers de la brève mais riche carrière de Rex Ingram : The Garden of Allah, tourné en 1926 à Alger, et Baroud, tourné au Maroc en 1931. Entre temps, le jeune Algérien n'avait pas perdu son temps, tournant dans d'autres films et côtoyant de grands acteurs populaires du cinéma muet dont Joe Hamman, Marcel Vibert, Simone Bourdey, Charley Sov, Bach… Il eut aussi la chance de jouer au côté de la plus blonde et plus belle actrice de Hollywood des années vingt, Alice Terry. Il tourna aussi aux côtés d'acteurs plus connus, parce qu'ils avaient fait le bonheur des studios au début du parlant : Gaston Modot, Raimu, Robert Le Vigan, Viviane Romance, Fernandel et le débutant Jean Gabin… Ce fut, il y a longtemps. Très longtemps…
Le chef opérateur
SCULPTEUR DE RÊVES ET CORRESPONDANT DE GUERRE
A force de passion et de persévérance, Tahar Hanache devient, vers 1935, chef opérateur aux côtés de Raymond Agnel, André Bayard, entre autres, et tourna pour Willy Rozier, Claude Orval, Jacques Séverac et d'autres encore. A titre d'exemple, c'est lui qui signa les images de Moulin Rouge en 1938, un film d'André Hugon, avant le remake américain signé de Jean Huston en 1952. Tahar Hanache avait bien fait d'apprendre le métier d'opérateur parce que bientôt, Hitler freina le cinéma européen et propulsa irrémédiablement le cinéma américain en un effrayant business. A cette époque, notre homme ne chôma pas. Justement, il fut engagé par les Américains en tant que correspondant de guerre avec une solde de lieutenant ; ce qui va lui permettre de gagner de l'argent, mais surtout d'enrichir les actualités mondiales de plusieurs milliers de mètres de pellicule témoignant à ce jour de la France affamée à l'époque du Maréchal Pétain (voir photo ci-contre : Hanache, derrière la caméra, à Paris pendant la guerre). Pendant 3 années, entre 1942 et 1945, il signa plusieurs films d'actualités notamment, les images de la fameuse aventure du sous-marin des forces françaises libres : Casabianca. C'est grâce aussi à son service qu'il arracha une chose pratique : sa carte de cinéaste sous le numéro de 7951 avant tous les colonisés.
Le premier cinéaste algérien
AUX PORTES DU SAHARA BOMBARDE À PARIS !
Mais Tahar Hanache n'attendit pas sa carte pour réaliser son premier film. La carte, c'était pour les cinéastes français. Il réalisa en fait son premier film en 1938 ! Aux portes du Sahara (retenez le titre) est ainsi, le premier film authentiquement algérien. Malheureusement, de ce film, il ne reste que les preuves administratives de son existence : les factures, puisqu'il fut produit par la société qu'il avait créée : TA-HA Films, mais aussi les lettres échangées avec le distributeur, notamment une où il demandait le renouvellement du bail. « A défaut, je vais être dans l'obligation de louer le film à un autre distributeur qui a manifesté le désir de le commercialiser », précise le jeune producteur en bon négociateur. Dans une autre lettre, rédigée par le directeur des studios de Billancourt-sur-Seine (auj. Boulogne-Billancourt) et datée de la fin mars 1942, il apprit la mauvaise nouvelle : « Les négatifs de votre film, Aux portes du Sahara, sont détruits par le bombardement du 3 mars 1942. » Voici le sort du premier film algérien. Il fut tué par 475 tonnes de bombes larguées par les Alliés vers 21h. Bien entendu, ces engins imprécis ne visaient pas le travail de Hanache mais les usines Renault, utilisées par les nazis. Tahar Hanache réalisa d'autres films après la guerre. Le premier, en 1946, s'appelle tiré en version arabe et française. Le film comme l'indique le générique, est plutôt un reportage sur la ville du Vieux Rocher. L'image en noir et blanc, comme d'habitude, est splendide et le film tente de montrer les anciens métiers constantinois côtoyant la technologie apportée par la France… notamment l'aéroport et les ponts. C'est que Tahar Hanache pensait à tout en réalisant ses films, mais surtout à contourner la censure du G. G., le gouvernement général. Lors du visionnage du film, Ameziane Ferhani était frappé par le nombre des plongeurs montrés à la piscine de Sidi M'cid, comme s'il s'agissait d'un thème récurrent du réalisateur… D'autres films de la société de Tahar Hanache et signés par lui sont réalisés. Pour le moment, nous n'en connaissons que les titres : Port Lyautey, L'Homme du Sud, Chants Bédouins, Le Chemin des Croisades. Les négatifs des deux derniers sont conservés aux Archives du Film français au Bois d'Arcy en région parisienne. Les autres sont probablement perdus. Avec Les Plongeurs du désert et Constantine, cela fait sept films. La cinémathèque algérienne, quant à elle, conserve les positifs du Les Plongeurs du désert et Constantine, l'Ancienne Cirta. A leur époque, les films de Tahar Hanache sont considérés par la presse militante Précisément Alger Républicain et La République Algérienne, comme franchement anticolonialiste et cela, avant le 1er novembre 1954.
Les années télé
FORMATEUR, PIONNIER ET… HUMILIE
En 1954, l'idée d'une télévision à Alger est mise en pratique par le G.G de l'Algérie encore française pour quelques longues et meurtrières années. Les programmes français ne posaient pas problème puisque on comptait sur Paris. Pour les programmes « musulmans », Tahar Hanache quitta son confortable appartement du 8e arrondissement de Paris, sa riche carrière cinématographique et arriva, en même temps que la révolution, pour, selon son idée, servir la culture algérienne. Les émissions commencèrent le 24 décembre 1954, à partir du siège des Eucalyptus. Le siège actuel de la télévision était encore en construction. Les Algériens, qui avaient un peu plus de moyens que les autres, achetèrent leur premier poste et invitèrent leurs voisins des HLM à venir découvrir la télé. Les enfants étaient alignés au premier rang, les femmes au second et les hommes enfin, au dernier et jusque dans les couloirs. Le home cinéma était né en Algérie ! Bachetarzi, formateur de jeunes interprètes de théâtre depuis quelques années déjà, rencontra enfin la technique de Hanache. Ainsi, et à tour de rôle, Keltoum, Touri, Abderahmane Aziz, Rouiched, Hilmi, Agoumi et d'autres, virent enfin la lumière… sous ses projecteurs. Un fait marquant : Hanache ne signa aucun de ses nombreux sketches. Il refusa de le faire, non pas pour donner leurs chances au réalisateurs débutants, à l'instar de « Mustapha Badie, Mustapha Gribi, Boualem Raïs, Ali Abdoun et d'autres, mais parce qu'il se considéra pour ce qu'il fut toujours : un homme de cinéma. D'ailleurs son premier poste à la télévision fut chef de service cinéma » Mais surtout, à cette époque de la guerre de l'Algérie pour son indépendance, Hanache pensa former la relève de la prise de vue. Ses élèves s'appelaient Ali Djenaoui, Adel Nourredine, Youcef Sahraoui, Mahmoud Lekhal, etc. Certains d'entre eux furent envoyés parfaire leur formation à Paris. Mais à l'appel de M'hamed Yazid, alors ministre de l'Information du GPRA, Ali Djenaoui et huit autres jeunes opérateurs, fraîchement diplômés de l'IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques de Paris), essayèrent de rejoindre Tunis, avec leur matériel, volé à l'école disent certains, afin de mettre leur métier au service de l'Algérie combattante. Ils choisirent un chemin rude… passant par les wilayas de l'intérieur avant d'être victimes de la bleuite, exécutés et déclarés « disparus au maquis ». Seul Youcef Sahraoui, le benjamin du groupe, en réchappa miraculeusement grâce à l'intervention du Colonel Si El Haouès. Mais avant la guerre, Tahar Hannache avait déjà formé son petit cousin, Djamel Chanderli, à la caméra. Plus tard, ce dernier fera partie de la première cellule cinéma du FLN à Tunis. Après 1962, Tahar Hanache resta à la RTA (Radio Télévision algérienne). Il est parmi les rares techniciens qui assurèrent le lancement de la télévision algérienne et évitèrent l'interruption d'émission des ondes. Mais le mot est lâché : Hanache n'est plus qu'un technicien. Il est envoyé comme cameraman aux stades de foot ! Pire, nous avons retrouvé une lettre de lui adressée au directeur de la RTA d'alors, où il s'étonne de voir son poste (et son salaire donc) réduit à celui de simple éclairagiste ! La télévision réduit tout, aurait dit Jean-Luc Godard, pas seulement le regard. Mais la Télévision, toutes les télévisons, ont essayé de tuer le père (le cinéma) dès qu'ils avaient cru posséder le métier… Malgré cela, Tahar Hanache continua à exercer avec passion, jusqu'au dernier jour de sa vie, sans jamais goûter à la retraite.
L'homme
LA MACHINE À ECRIRE, COMPAGNE DU SILENCE
Sur un plan plus personnel et vers l'âge de 58 ans, Tahar Hanache décida de penser à sa descendance. Il se maria, eut quatre filles et connut la douleur de la mort précoce de ses deux garçons. Sa fille aînée, Thouria, se souvient d'un homme qui aimait le calme dans la maison. Sa chambre préférée était son bureau et il ne se déplaçait qu'avec sa machine à écrire. Il écrivait tout le temps, même pendant les week-ends, sur sa chaise longue, lorsque la famille Benelhannache allait rendre visite aux grands-parents dans la campagne. De tout son bazar rangé avec soin dans une baraque construite dans le jardin de sa maison à Alger, Thouria a gardé un seul objet en souvenir : un vieil appareil photo à soufflet. Elle se souvient aussi d'un père qui faisait la lecture à ses filles, debout avec elles, à la manière d'un metteur en scène qui répète avec ses actrices : « Çà nous faisait rire parce que justement, lui, il demeurait très sérieux. » Elle se souvient également, (elle n'avait que 15 ans à sa mort) qu'un jour, il lui dit : « Attention ! Ne te marie jamais ! » Thouria en rit encore aujourd'hui, en compagnie de son époux Djamel et de leurs enfants. Encore un signe : Djamel, en plus de son métier, a fait partie des premiers plongeurs bénévoles qui ont dessiné la topographie des profondeurs des 1200 kilomètres de la côte algérienne. Y a-t-il des hasards dans la vie ? Il faudrait décrypter le mot étrange de « rosebud » du géant Orson Welles à la fin de son film-culte, Citizen Kane. Tahar Benelhannache est mort le 1er août 1972 d'une brève maladie à l'hôpital de Médéa et fut enterré au cimetière d'El Alia à Alger. Pourquoi Médéa ? « Parce qu'il y avait des médecins chinois ». Déjà ? Sacré Monsieur Tahar Hanache, toujours en avance !
http://www.djazairess.com/fr/elwatan/86604
السينما الجزائرية نصف قرن من المقاومة
أنجز الملف مخلص الصغير
حظيت
السينما الجزائرية، خلال هذه السنة السينمائية العربية، بتكريمات
واحتفاليات خاصة، في عدد من المهرجانات العربية والدولية الكبرى. ويمكن
القول إنها قد نافست السينما السورية في هذا الباب، بعدما حظيت هذه الأخيرة
بالتفاتات تضامنية متواضعة. أما استحضار تاريخ السينما الجزائرية، الذي
يعزف عزفا منفردا في مسارات السينما العربية، فكأنما كان يحتاج إلى مرور
نصف قرن على استقلال الجزائر، من أجل الوقوف وقفة مساءلة ومراجعة واستحضار
لهذه السينما العربية والمغاربية، على غناها وتميزها.
إن السينما الجزائرية، كما نتوقف عندها في هذا الملف الفني من «الخبر»، سابقة على استقلال الجزائر، بل لنقل، مع أحد مؤسسيها، وهو المخرج السينمائي أحمد راشدي، الذي نستضيفه في هذا الملف، إن السينما الجزائرية قد حملت الكاميرا سلاحا من أجل استقلال الجزائر، وكان سلاحا أقوى من سلاح النار، كما انتبهت إلى ذلك الآلة الاستعمارية الفرنسية يومها.
وبعد مرحلة البدايات ومرحلة التأسيس، سوف تدخل السينما الجزائرية في لحظة تراجعات، وكان ذلك في فترة العشرية السوداء، التي عاشتها الجزائر، في فترة التسعينيات خاصة. غير أن صدمة العشرية السوداء سوف تكون السبب في ميلاد «صحوة» سينمائية جديدة.
إن السينما الجزائرية، كما نتوقف عندها في هذا الملف الفني من «الخبر»، سابقة على استقلال الجزائر، بل لنقل، مع أحد مؤسسيها، وهو المخرج السينمائي أحمد راشدي، الذي نستضيفه في هذا الملف، إن السينما الجزائرية قد حملت الكاميرا سلاحا من أجل استقلال الجزائر، وكان سلاحا أقوى من سلاح النار، كما انتبهت إلى ذلك الآلة الاستعمارية الفرنسية يومها.
وبعد مرحلة البدايات ومرحلة التأسيس، سوف تدخل السينما الجزائرية في لحظة تراجعات، وكان ذلك في فترة العشرية السوداء، التي عاشتها الجزائر، في فترة التسعينيات خاصة. غير أن صدمة العشرية السوداء سوف تكون السبب في ميلاد «صحوة» سينمائية جديدة.
وقائع سنين السينما الجزائرية
يمنحنا
فيلم «وقائع سنين الجمر»، لمحمد لخضر حامينة، المفتاح السحري لولوج تاريخ
السينما الجزائرية. هذا الفيلم الاستثنائي، الذي ظهر سنة 1975، ليتوج
بالسعفة الذهبية في مهرجان «كان»، يتوزع على ثلاثة فصول كبرى هي «سنوات
النار» و»سنوات الجمر» و»سنوات الرماد». لعلها عناوين مناسبة لتسمية فصول
السينما الجزائرية، بدءا من بداياتها التأسيسية، وقوفا عند عصرها الذهبي،
في السبعينيات، وهو العصر الذي يتوجه فيلم حامينة نفسه، مرورا بخريفها
القاتم في التسعينيات، وصولا إلى ربيعها الحالي، مع التجارب السينمائية
الجديدة والمتألقة، حيث انبعثت السينما الجزائرية من سنوات رمادها. وكأن
قدر السينما الجزائرية أن تعيش المسارات نفسها التي عاشتها الأمم والشعوب،
على سلم ابن خلدون، من بدايات تأسيسية، وانعطافات نحو المجد والتفوق،
فانزياحات نحو التراجع والانحطاط، ثم التوق إلى التألق والعنفوان.
بدايات السينما الجزائرية: سنين النار
اشتعلت النار في بلدة سيدي فرج، على ساحل الجزائر العاصمة، في 14 يونيو 1830، بعد الهجوم الاستعماري الفرنسي، الذي فرض احتلال الجزائر، لتضيء النيران جنبات بلد شديد الإغراء. ومثلما انجذبت السلطات الاستعمارية إلى ثروات الجزائر، فقد شكلت جغرافية الجزائر وسحرها المتوسطي فضاء انجذب إليه المصورون والسينمائيون الأجانب، منذ أن كلف الأخوان لوميير المصور فيليكس ميسغيش بالتقاط صور ومشاهد من الجزائر، ليظهر أول عمل سينمائي عن الجزائر يحمل عنوان «الجزائر»، على وجه الدقة، وكان ذلك سنة 1897، معلنا ميلاد السينما الكولونيالية هناك، وهي تؤثث فضاءات الجزائر بمشاهد ترصد عادات وملابس وطبائع الجزائريين وتفاصيل من حياتهم اليومية، لتقدم من خلالها ملامح نظرة استعمارية «فولكلورية»، كما في فيلم «الأطلنتيد» لجاك فيدر، و«البلد» لجان رينوار، و«غولغوطا» و«واحد من الكتيبة» و«بي بي ألموكو» لجوليان دو فيفيه، وهي كلها أفلام تقدم لنا صورة سينمائية عن نظرة الآخر إلى الجزائر مجتمعا وتاريخا وحياة.
استعرت الجزائر في «سنين النار»، واشتعلت المواجهة ما بين طالبي الثروة ومعلني الثورة من أجل تحرير الوطن، وهي جبهة التحرير الوطني التي انخرط فيها السينمائيون الجزائريون أنفسهم، وقد امتدت يد الوصاية الاستعمارية لتقوم بمصادرة أول عمل سينمائي جزائري هو «الغطاسون» للطاهر بن حناش، بمشاركة جمال الدين شندرلي.
بعد منع هذا الفيلم، سوف تتأسس خلية للإنتاج السينمائي لدعم الثورة في الجبال، سيعلن عن تأسيسها كل من جمال شندرلي ومحمد لخضر حامينة وأحمد راشدي، وهي الخلية التي ستحظى بإشراف السينمائي الفرنسي المقيم في الجزائر، آنذاك، روني فوتي، الذي تعاطف مع الثورة الجزائرية، وانضم إليها، ليخرج أول فيلم وثائقي بعنوان «الجزائر تحترق»، سنة 1958، والذي يتفق المحقبون للسينما الجزائرية على أنه أول فيلم جزائري أعطى انطلاقة السينما الجزائرية، في المرحلة الثانية من «سنين النار»، بعد المرحلة الأولى، التي تمثلها السينما الكولونيالية. ويعكس حضور روني فوتي في السينما الجزائرية، منذ لحظة التأسيس، مسألة حدية في تاريخ السينما الجزائرية، وهي انبناؤها على الإنتاج المشترك، وتحديدا مع السينما الفرنسية وسينمائييها، بحكم الحقائق التاريخية والثقافية الماثلة، وأولاها طول مدة الحماية الفرنسية في الجزائر. وقد تمثل المخرج أحمد راشدي في فيلمه «الأفيون والعصا» سنة 1969، شخصية روني فوتي، من خلال تعاطف جندي فرنسي مع بطل الفيلم والثائر الجزائري الذي وقع أسيرا لدى كتيبة أمنية استعمارية. ومع فيلم «الجزائر تحترق» انطلقت مسيرة السينما الجزائرية، مع مخرجين أجانب، مثل «ساقية سيدي يوسف» و»اللاجئون» لبيار كليمون، و»عمري ثمان سنوات» ليان وأولغا لوماسون وروني فوتي، قبل أن يقدم لنا السينمائيون الجزائريون الثوريون أفلاما من إخراجهم، بدءا بفيلم «ياسمينة» لمحمد لخضر حامينة، و»صوت الشعب، لحامينة وشندرلي، و»بنادق الحرية» لهما أيضا، وكلها أفلام ظهرت سنة 1961. ليعود فوتي بفيلم جديد سنة 1962، وهو فيلم «خمسة رجال وشعب». ويسجل التاريخ أن خلية المقاومة السينمائية في الجزائر خلفت عددا من شهداء السينما الجزائرية، وفي مقدمتهم فاضل معمر زيتوني وعثمان مرابط وصلاح الدين السنوسي وعلي جنادي.
في سنة 1963، سيتم إنشاء الديوان الوطني للأحداث الجزائرية ومركز السينما المتجولة، وفي السنة الموالية، سيتم الإعلان عن ميلاد المركز الوطني للسينما، ثم الديوان الوطني للتجارة والصناعة السينمائيين. وفي سنة 1974، سيتم إدماج ديوان الأحداث الجزائرية بالديوان الوطني للتجارة والصناعة السينمائية، والذي سينتج لنا رائعة لخضر حامينة «وقائع سنين الجمر» سنة 1975، وروائع وبدائع سينمائية أخرى.
تحولات السينما الجزائرية: سنين الجمر
مثلما يؤكد التحقيب السينمائي على أن ميلاد الثورة الجزائرية كان ميلادا للسينما الجزائرية، يتفق مؤرخو السينما في بلد المليون شهيد على أن هذه السينما إنما بلغت مرحلة الاستقرار والازدهار بعد استقلال الجزائر سنة 1962. وفي سنة 1963، سيقدم لنا أحمد راشدي ملحمة «مسيرة شعب»، ثم «فجر المعذبين»، سنة 1965، يليه فيلم «ريح الأوراس» لمحمد لخضر حامينة، سنة 1966، الذي قدم في السنة الموالية تنويعا على ما يمكن تسميته «سينما الحرب»، أو «سينما الثورة»، حيث انتقل إلى مقاربة عوالم المقاومة من خلال شخصية ساخرة هي شخصية المواطن الجزائري البسيط حسان «طيرو»، الذي يجد نفسه متورطا في المقاومة، وهو يخفي الشاب الثوري الجزائري «السي احمد» في بيته، وينتصر لعدالة قضيته ولحريته. قبل أن يعود لخضر حامينة إلى استجماع تاريخ الثورة الجزائرية في ملحمة «وقائع سنين الجمر»، أو «سينما الجمر»، التي توجها راشدي، من جهته، بفيلم «الأفيون والعصا»، سنة 1969، فضلا عن أعمال مخرجين آخرين، لعل أبرزها فيلم «تحيا يا ديدو، لمحمد زينات، الذي أخرجه سنة 1971، و«الطريق»، لمحمد سليم رياض...
وكما اشتغلت السينما الجزائرية، في هذه المرحلة الناضجة، على أزمنة الثورة وأحلامها، فقد اشتغلت على واقع المجتمع الجزائري بعد الاستقلال، والأحلام المحبطة، التي رسمها الثوريون وضحوا من أجلها. وهنا، سوف تنتقل السينما من مقاومة الآخر إلى مقاومة الذات، مثلما ستنتقل كاميرا المخرجين من التصوير البانورامي وتصوير المشاهد المفتوحة على الفضاء، في جبال المقاومة وسهولها، لتشتغل على التفاصيل، وتقترب من الحالات الاجتماعية والنفسية للمجتمع الجزائري، وفي مقدمة تلك الأفلام «وردة الرمال» لحامينة، و«ريح الجنوب» لمحمد سليم رياض، و«نوة» لعبد العزيز طولبي، و«عمر قتلاتو» أول أفلام مرزاق علواش، «وليلى والآخرون» لسيد علي مازيف، و»الفحام» لمحمد بوعماري، الذي اختفى من أرشيف السينما الجزائرية، شأنه في ذلك شأن العديد من خالدات السينما الجزائرية.
من جهة أخرى، سيتوج المخرج الجزائري فاروق بلوفة زمن السبعينيات الجميل بانعطافة أخرى في تاريخ السينما الجزائرية، سنة 1979، وهو يغادر فضاء الجزائر الآسر، ليرحل رفقة المصور الصحافي العربي، بطل فيلمه «نهلة» إلى بيروت، لمتابعة وقائع الحرب الأهلية اللبنانية. ومثلما استطاع بلوفة تقديم عزف سينمائي منفرد، وهو يغادر فضاء الجزائر، الذي «قُتل تصويرا»، فإنه سيمزج ما بين أهوال الحرب وأهواء الحب، في عمل سينمائي عابر للحدود، هو انزياح مكاني لا نكاد نعثر عليه سوى في الرحلة «الكوميدية» نحو تونس، مع فيلم السخرية السوداء «عطلة المفتش الطاهر»، لمخرجه موسى حداد.
في زمن الثمانينيات، سوف تستمر السينما الجزائرية في الاقتراب من تفاصيل وأحلام الجزائريين، من خلال أعمال سينمائية عميقة، عالجت أسئلة المرأة والأسرة والسياسة والحب والفقر، وقيم المجتمع الجزائري كافة، من قبيل فيلم «ليلى والآخرون»، المفرط في درامتيه، والفيلم الكوميدي «الطاكسي المخفي» لابن عمر المخفي، وفيلم «القلعة» لمحمد شويخ، الذي أدان تنميط المرأة في المجتمع الجزائري، واعتبارها مجرد مومياء بين يدي الرجل، وذلك في عمل سينمائي جارح، على إيقاع موسيقى المجموعة الغنائية المغربية «ناس الغيوان».
تراجعات السينما الجزائرية: سنين الرماد
كانت سنوات التسعين، وستظل، أسوأ الفترات في مجمل تاريخ السينما الجزائرية، حيث تعرضت القاعات السينمائية للإقفال، وأطبقت عليها الأقفال، بعدما كانت تتجاوز 400 قاعة سينمائية، وأصبحت لا تتعدى 40 قاعة، وبعدما تم تفكيك مؤسسات السينما الوطنية على يد وزارة المالية، وأصبحت الإنتاجات السينمائية معدودة على رؤوس الأصابع، وزاد المد الأصولي العنيف من مواجبة حرية الإبداع، وتهديد السينمائيين في حياتهم حتى، ولم تقدم السينما الجزائرية في فترة «رمادها» وخريفها سوى فلتات نادرة، من قبيل أعمال عز الدين مدور، التي أعادت الثقة إلى مستقبل السينما الجزائرية، قبل أن يأذن القرن العشرين بالرحيل.
ربيع السينما الجزائرية
لم تكن الأزمة السياسية الأمنية التي عاشتها الجزائر مع بداية التسعينيات لتوقف الأسئلة والمعنى في الجزائر، بقدر ما دعت المبدعين والمتنورين بنور السينما في هذا البلد إلى إعادة طرح الأسئلة الملحة حول الحرية والإبداع والحياة، وإعادة مساءلة الذات والهوية، وهي المساءلة السينمائية التي أنتجت لنا فيلما أمازيغيا «ثقافيا» جمع بين اثنتين من أقوى ما أبدعت فيه السينما الجزائرية من قضايا وتأملات، قضية الثورة وقضية المرأة، والجامع بينهما قيمة الحرية والتحرر، على إيقاع لغة الجزائريين الأمازيغ الأحرار، هو فيلم «أدرر نباية/ جبل باية» لعز الدين مدور، سنة 1999، بعد الرائعة السينمائية الأمازيغية المؤسِّسة «الهضبة المنسية» للراحل عبد الرحمن بوقرموح، الذي ودعنا قبل أيام.
أينع ربيع السينما الجزائرية في بداية القرن الحادي والعشرين، وأزهر أفلاما مثلت أحلاما جديدة للجزائريين، وفي مقدمتها «دار العجزة» لمحمد مزاحم، ثم «حراكة» لمرزاق علواش»، وهما فيلمان عن الهجرة السرية، بينما قررت أفلام أخرى الحلم بجزائر أخرى على أرض الجزائر نفسها، وهي تحاول أن تتحدى أزمة التسعينيات، منذ «الباب» لياسمين الشويخ، وصولا إلى «يما» لجميلة صحراوي، الذي نعرضه في المسابقة الرسمية لهذه الدورة من مهرجان تطوان، وفيلم «عطور الجزائر»، لرشيد بن حاج، والذي ينساب على الإيقاع نفسه، مرورا بفيلم «الساحة»، لدحمان أوزيد، وهو يقع في صميم ربيع السينما الجزائرية، و»فيلم «مسخرة» لإلياس سالم، وقوفا عند فيلم «نورمال» لعلواش، والذي يسائل السينما نفسها، وعلاقتها الجوهرية بقيمة الحرية، مع استحضار عمق الخلفية السينمائية للمخرج رشيد بوشارب، في فيلم «انديجاين»، كما في فيلم «الخارجون عن القانون»، الذي يعود بنا أزمنة الثورة الجزائرية في منتصف القرن الماضي، وهي الفترة التي شهدت انطلاق السينما الجزائرية منذ نحو 55 سنة، وكانت الفضاء الثوري الذي حققت فيه السنيما الجزائرية ثورتها ومجدها وعصرها الذهبي في السبعينيات، ذلك أن الفيلم، بل كل الأفلام، وحتى السينما، إنما هي عبارات تكافح من أجل الحرية».
بدايات السينما الجزائرية: سنين النار
اشتعلت النار في بلدة سيدي فرج، على ساحل الجزائر العاصمة، في 14 يونيو 1830، بعد الهجوم الاستعماري الفرنسي، الذي فرض احتلال الجزائر، لتضيء النيران جنبات بلد شديد الإغراء. ومثلما انجذبت السلطات الاستعمارية إلى ثروات الجزائر، فقد شكلت جغرافية الجزائر وسحرها المتوسطي فضاء انجذب إليه المصورون والسينمائيون الأجانب، منذ أن كلف الأخوان لوميير المصور فيليكس ميسغيش بالتقاط صور ومشاهد من الجزائر، ليظهر أول عمل سينمائي عن الجزائر يحمل عنوان «الجزائر»، على وجه الدقة، وكان ذلك سنة 1897، معلنا ميلاد السينما الكولونيالية هناك، وهي تؤثث فضاءات الجزائر بمشاهد ترصد عادات وملابس وطبائع الجزائريين وتفاصيل من حياتهم اليومية، لتقدم من خلالها ملامح نظرة استعمارية «فولكلورية»، كما في فيلم «الأطلنتيد» لجاك فيدر، و«البلد» لجان رينوار، و«غولغوطا» و«واحد من الكتيبة» و«بي بي ألموكو» لجوليان دو فيفيه، وهي كلها أفلام تقدم لنا صورة سينمائية عن نظرة الآخر إلى الجزائر مجتمعا وتاريخا وحياة.
استعرت الجزائر في «سنين النار»، واشتعلت المواجهة ما بين طالبي الثروة ومعلني الثورة من أجل تحرير الوطن، وهي جبهة التحرير الوطني التي انخرط فيها السينمائيون الجزائريون أنفسهم، وقد امتدت يد الوصاية الاستعمارية لتقوم بمصادرة أول عمل سينمائي جزائري هو «الغطاسون» للطاهر بن حناش، بمشاركة جمال الدين شندرلي.
بعد منع هذا الفيلم، سوف تتأسس خلية للإنتاج السينمائي لدعم الثورة في الجبال، سيعلن عن تأسيسها كل من جمال شندرلي ومحمد لخضر حامينة وأحمد راشدي، وهي الخلية التي ستحظى بإشراف السينمائي الفرنسي المقيم في الجزائر، آنذاك، روني فوتي، الذي تعاطف مع الثورة الجزائرية، وانضم إليها، ليخرج أول فيلم وثائقي بعنوان «الجزائر تحترق»، سنة 1958، والذي يتفق المحقبون للسينما الجزائرية على أنه أول فيلم جزائري أعطى انطلاقة السينما الجزائرية، في المرحلة الثانية من «سنين النار»، بعد المرحلة الأولى، التي تمثلها السينما الكولونيالية. ويعكس حضور روني فوتي في السينما الجزائرية، منذ لحظة التأسيس، مسألة حدية في تاريخ السينما الجزائرية، وهي انبناؤها على الإنتاج المشترك، وتحديدا مع السينما الفرنسية وسينمائييها، بحكم الحقائق التاريخية والثقافية الماثلة، وأولاها طول مدة الحماية الفرنسية في الجزائر. وقد تمثل المخرج أحمد راشدي في فيلمه «الأفيون والعصا» سنة 1969، شخصية روني فوتي، من خلال تعاطف جندي فرنسي مع بطل الفيلم والثائر الجزائري الذي وقع أسيرا لدى كتيبة أمنية استعمارية. ومع فيلم «الجزائر تحترق» انطلقت مسيرة السينما الجزائرية، مع مخرجين أجانب، مثل «ساقية سيدي يوسف» و»اللاجئون» لبيار كليمون، و»عمري ثمان سنوات» ليان وأولغا لوماسون وروني فوتي، قبل أن يقدم لنا السينمائيون الجزائريون الثوريون أفلاما من إخراجهم، بدءا بفيلم «ياسمينة» لمحمد لخضر حامينة، و»صوت الشعب، لحامينة وشندرلي، و»بنادق الحرية» لهما أيضا، وكلها أفلام ظهرت سنة 1961. ليعود فوتي بفيلم جديد سنة 1962، وهو فيلم «خمسة رجال وشعب». ويسجل التاريخ أن خلية المقاومة السينمائية في الجزائر خلفت عددا من شهداء السينما الجزائرية، وفي مقدمتهم فاضل معمر زيتوني وعثمان مرابط وصلاح الدين السنوسي وعلي جنادي.
في سنة 1963، سيتم إنشاء الديوان الوطني للأحداث الجزائرية ومركز السينما المتجولة، وفي السنة الموالية، سيتم الإعلان عن ميلاد المركز الوطني للسينما، ثم الديوان الوطني للتجارة والصناعة السينمائيين. وفي سنة 1974، سيتم إدماج ديوان الأحداث الجزائرية بالديوان الوطني للتجارة والصناعة السينمائية، والذي سينتج لنا رائعة لخضر حامينة «وقائع سنين الجمر» سنة 1975، وروائع وبدائع سينمائية أخرى.
تحولات السينما الجزائرية: سنين الجمر
مثلما يؤكد التحقيب السينمائي على أن ميلاد الثورة الجزائرية كان ميلادا للسينما الجزائرية، يتفق مؤرخو السينما في بلد المليون شهيد على أن هذه السينما إنما بلغت مرحلة الاستقرار والازدهار بعد استقلال الجزائر سنة 1962. وفي سنة 1963، سيقدم لنا أحمد راشدي ملحمة «مسيرة شعب»، ثم «فجر المعذبين»، سنة 1965، يليه فيلم «ريح الأوراس» لمحمد لخضر حامينة، سنة 1966، الذي قدم في السنة الموالية تنويعا على ما يمكن تسميته «سينما الحرب»، أو «سينما الثورة»، حيث انتقل إلى مقاربة عوالم المقاومة من خلال شخصية ساخرة هي شخصية المواطن الجزائري البسيط حسان «طيرو»، الذي يجد نفسه متورطا في المقاومة، وهو يخفي الشاب الثوري الجزائري «السي احمد» في بيته، وينتصر لعدالة قضيته ولحريته. قبل أن يعود لخضر حامينة إلى استجماع تاريخ الثورة الجزائرية في ملحمة «وقائع سنين الجمر»، أو «سينما الجمر»، التي توجها راشدي، من جهته، بفيلم «الأفيون والعصا»، سنة 1969، فضلا عن أعمال مخرجين آخرين، لعل أبرزها فيلم «تحيا يا ديدو، لمحمد زينات، الذي أخرجه سنة 1971، و«الطريق»، لمحمد سليم رياض...
وكما اشتغلت السينما الجزائرية، في هذه المرحلة الناضجة، على أزمنة الثورة وأحلامها، فقد اشتغلت على واقع المجتمع الجزائري بعد الاستقلال، والأحلام المحبطة، التي رسمها الثوريون وضحوا من أجلها. وهنا، سوف تنتقل السينما من مقاومة الآخر إلى مقاومة الذات، مثلما ستنتقل كاميرا المخرجين من التصوير البانورامي وتصوير المشاهد المفتوحة على الفضاء، في جبال المقاومة وسهولها، لتشتغل على التفاصيل، وتقترب من الحالات الاجتماعية والنفسية للمجتمع الجزائري، وفي مقدمة تلك الأفلام «وردة الرمال» لحامينة، و«ريح الجنوب» لمحمد سليم رياض، و«نوة» لعبد العزيز طولبي، و«عمر قتلاتو» أول أفلام مرزاق علواش، «وليلى والآخرون» لسيد علي مازيف، و»الفحام» لمحمد بوعماري، الذي اختفى من أرشيف السينما الجزائرية، شأنه في ذلك شأن العديد من خالدات السينما الجزائرية.
من جهة أخرى، سيتوج المخرج الجزائري فاروق بلوفة زمن السبعينيات الجميل بانعطافة أخرى في تاريخ السينما الجزائرية، سنة 1979، وهو يغادر فضاء الجزائر الآسر، ليرحل رفقة المصور الصحافي العربي، بطل فيلمه «نهلة» إلى بيروت، لمتابعة وقائع الحرب الأهلية اللبنانية. ومثلما استطاع بلوفة تقديم عزف سينمائي منفرد، وهو يغادر فضاء الجزائر، الذي «قُتل تصويرا»، فإنه سيمزج ما بين أهوال الحرب وأهواء الحب، في عمل سينمائي عابر للحدود، هو انزياح مكاني لا نكاد نعثر عليه سوى في الرحلة «الكوميدية» نحو تونس، مع فيلم السخرية السوداء «عطلة المفتش الطاهر»، لمخرجه موسى حداد.
في زمن الثمانينيات، سوف تستمر السينما الجزائرية في الاقتراب من تفاصيل وأحلام الجزائريين، من خلال أعمال سينمائية عميقة، عالجت أسئلة المرأة والأسرة والسياسة والحب والفقر، وقيم المجتمع الجزائري كافة، من قبيل فيلم «ليلى والآخرون»، المفرط في درامتيه، والفيلم الكوميدي «الطاكسي المخفي» لابن عمر المخفي، وفيلم «القلعة» لمحمد شويخ، الذي أدان تنميط المرأة في المجتمع الجزائري، واعتبارها مجرد مومياء بين يدي الرجل، وذلك في عمل سينمائي جارح، على إيقاع موسيقى المجموعة الغنائية المغربية «ناس الغيوان».
تراجعات السينما الجزائرية: سنين الرماد
كانت سنوات التسعين، وستظل، أسوأ الفترات في مجمل تاريخ السينما الجزائرية، حيث تعرضت القاعات السينمائية للإقفال، وأطبقت عليها الأقفال، بعدما كانت تتجاوز 400 قاعة سينمائية، وأصبحت لا تتعدى 40 قاعة، وبعدما تم تفكيك مؤسسات السينما الوطنية على يد وزارة المالية، وأصبحت الإنتاجات السينمائية معدودة على رؤوس الأصابع، وزاد المد الأصولي العنيف من مواجبة حرية الإبداع، وتهديد السينمائيين في حياتهم حتى، ولم تقدم السينما الجزائرية في فترة «رمادها» وخريفها سوى فلتات نادرة، من قبيل أعمال عز الدين مدور، التي أعادت الثقة إلى مستقبل السينما الجزائرية، قبل أن يأذن القرن العشرين بالرحيل.
ربيع السينما الجزائرية
لم تكن الأزمة السياسية الأمنية التي عاشتها الجزائر مع بداية التسعينيات لتوقف الأسئلة والمعنى في الجزائر، بقدر ما دعت المبدعين والمتنورين بنور السينما في هذا البلد إلى إعادة طرح الأسئلة الملحة حول الحرية والإبداع والحياة، وإعادة مساءلة الذات والهوية، وهي المساءلة السينمائية التي أنتجت لنا فيلما أمازيغيا «ثقافيا» جمع بين اثنتين من أقوى ما أبدعت فيه السينما الجزائرية من قضايا وتأملات، قضية الثورة وقضية المرأة، والجامع بينهما قيمة الحرية والتحرر، على إيقاع لغة الجزائريين الأمازيغ الأحرار، هو فيلم «أدرر نباية/ جبل باية» لعز الدين مدور، سنة 1999، بعد الرائعة السينمائية الأمازيغية المؤسِّسة «الهضبة المنسية» للراحل عبد الرحمن بوقرموح، الذي ودعنا قبل أيام.
أينع ربيع السينما الجزائرية في بداية القرن الحادي والعشرين، وأزهر أفلاما مثلت أحلاما جديدة للجزائريين، وفي مقدمتها «دار العجزة» لمحمد مزاحم، ثم «حراكة» لمرزاق علواش»، وهما فيلمان عن الهجرة السرية، بينما قررت أفلام أخرى الحلم بجزائر أخرى على أرض الجزائر نفسها، وهي تحاول أن تتحدى أزمة التسعينيات، منذ «الباب» لياسمين الشويخ، وصولا إلى «يما» لجميلة صحراوي، الذي نعرضه في المسابقة الرسمية لهذه الدورة من مهرجان تطوان، وفيلم «عطور الجزائر»، لرشيد بن حاج، والذي ينساب على الإيقاع نفسه، مرورا بفيلم «الساحة»، لدحمان أوزيد، وهو يقع في صميم ربيع السينما الجزائرية، و»فيلم «مسخرة» لإلياس سالم، وقوفا عند فيلم «نورمال» لعلواش، والذي يسائل السينما نفسها، وعلاقتها الجوهرية بقيمة الحرية، مع استحضار عمق الخلفية السينمائية للمخرج رشيد بوشارب، في فيلم «انديجاين»، كما في فيلم «الخارجون عن القانون»، الذي يعود بنا أزمنة الثورة الجزائرية في منتصف القرن الماضي، وهي الفترة التي شهدت انطلاق السينما الجزائرية منذ نحو 55 سنة، وكانت الفضاء الثوري الذي حققت فيه السنيما الجزائرية ثورتها ومجدها وعصرها الذهبي في السبعينيات، ذلك أن الفيلم، بل كل الأفلام، وحتى السينما، إنما هي عبارات تكافح من أجل الحرية».
ذكر أحمد بجاوي أن حرب الصورة بين الجزائر وفرنسا، التي احتدمت مع
فيلم ''الخارجون عن القانون'' للمخرج رشيد بوشارب، تعود إلى بداية الحملة
الاستعمارية، واعتبر أنها جرت على شكل أحادي، أي من الطرف الفرنسي فقط،
مرجعا أسباب عدم إقدام الجزائريين على تصوير لحظة مقاومة الاستعمار، إلى
المعتقد الديني الذي يعتبر التصوير مسألة محرّمة، في حين تجاوز الغزاة هذه
المسألة، مما أدى إلى وقوع عدم تكافؤ أثناء المواجهة.
قال أحمد بجاوي، المختص في تاريخ السينما، في محاضرة ألقاها أول أمس، بالمتحف الوطني للفن الحديث والمعاصر، في إطار معرض ''مصورو الحرب'': ''أرى أنه يوجد اليوم علاقة بين صور الاحتفال بمرور خمسين سنة عن اتفاقيات إيفيان، وتلك الصور التي أنجزها فنانون تشكيليون، أمثال هوراس فيرفي باعتباره الفنان الرسمي للحملة الاستعمارية، أو هيبوليت بولونجي، أو حتى أنطون سيمون فور، وادريان دوزات، الذي رافق الدوق دورليان في حملته بجبال جرجرة، وكلّهم جاؤوا على ظهر سفن الغزو، في مهمة واضحة، تشبه مهمة المصورون الصحفيون اليوم، بغرض تغطية وتعظيم وقائع الحملة الاستعمارية الفرنسية''. وأوضح بجاوي أن الصور التي رسمها فنانو الحملة الفرنسية على الجزائر، تذكرنا بالصور التي التقطها المصورون الصحفيون الأمريكيون، الذين رافقوا عملية غزو العراق. مذكرا أن الحملة الفرنسية على الجزائر لقيت دعم الكثير من المثقفين الفرنسيين آنذاك، على غرار فيكتور هيغو، الذي كان يدافع ويروّج لفكرة ''نقل التنوير إلى الأمم المتخلفة''، وأضاف أن الحرب الاستعمارية بدأت بالصور ولم تنته إلى غاية اليوم. وتعود المرحلة الثانية من مكانة الصور في تدعيم الغزو وخدمته، حسب بجاوي، إلى المرحلة الاثنوغرافية التي دعمت فكرة تفوق الجنس الأوروبي، واعتبر أن صور تلك المرحلة تركز ''فحولة النظرة الاستعماري''. وذكر بجاوي في محاضرته، أن هذه الصورة لا تختلف عن الصور التي جسدها الغزاة الأمريكيون أثناء تصوير الهنود الحمر، الذين حولتهم هوليوود إلى مجرد شعب مفترس ومتوحش. وأضاف بجاوي في ذات السياق: ''سعدت كثيرا وأنا أشاهد فيلم رشيد بوشارب الأخير ''فقط مثل امرأة'' ذلك التعامل الإيجابي مع شخصية الهندي، فقد أظهره في صورة إنسان فخور وأصيل''. كما تحدث بجاوي عن غياب الجزائري في صنع صورته، مذكرا أنه كان يجب انتظار سنة 1937لكي تبرز مكانة الفنان الجزائري في صناعة الصورة، وحدث ذلك لما أسند المخرج السينمائي جوليان دوفيفيي مهمة تأليف موسيقى فيلم ''بيبي لوموكو'' للموسيقار محمد إيغربوشان، الذي عمل بالتعاون مع فانسون سكوتو، وقال بجاوي: ''رغم غياب الأهالي في هذا الفيلم، إلا أنه يشكل بداية الموجة الفنية المناهضة للاستعمار''. وأضاف: ''وبقي الطرف الجزائري غائبا في صناعة الصورة إلى غاية مجيء الطاهر حناش وجمال شندرلي''. موضحا أن مرحلة النضال بواسطة الصورة لدى الطرف الجزائري بدأت فعليا سنة1957، بحيث لازمت الكاميرا البندقية وأصبحت جزء من العمل الثوري. وختم بجاوي محاضرته قائلا: ''الحرب انتهت، لكن حرب الصورة لا تزال مستمرة''. وتساءل عن مصير الأرشيف السينمائي الجزائري الذي نقل إلى الكاليتوس، في وقت تستمر فيه فرنسا في استعمال الصورة، وفق أفكار موجهة بدليل أنها احتفلت بالذكرى الخمسين لاتفاقيات إيفيان، وليس لاستقلال الجزائر.
قال أحمد بجاوي، المختص في تاريخ السينما، في محاضرة ألقاها أول أمس، بالمتحف الوطني للفن الحديث والمعاصر، في إطار معرض ''مصورو الحرب'': ''أرى أنه يوجد اليوم علاقة بين صور الاحتفال بمرور خمسين سنة عن اتفاقيات إيفيان، وتلك الصور التي أنجزها فنانون تشكيليون، أمثال هوراس فيرفي باعتباره الفنان الرسمي للحملة الاستعمارية، أو هيبوليت بولونجي، أو حتى أنطون سيمون فور، وادريان دوزات، الذي رافق الدوق دورليان في حملته بجبال جرجرة، وكلّهم جاؤوا على ظهر سفن الغزو، في مهمة واضحة، تشبه مهمة المصورون الصحفيون اليوم، بغرض تغطية وتعظيم وقائع الحملة الاستعمارية الفرنسية''. وأوضح بجاوي أن الصور التي رسمها فنانو الحملة الفرنسية على الجزائر، تذكرنا بالصور التي التقطها المصورون الصحفيون الأمريكيون، الذين رافقوا عملية غزو العراق. مذكرا أن الحملة الفرنسية على الجزائر لقيت دعم الكثير من المثقفين الفرنسيين آنذاك، على غرار فيكتور هيغو، الذي كان يدافع ويروّج لفكرة ''نقل التنوير إلى الأمم المتخلفة''، وأضاف أن الحرب الاستعمارية بدأت بالصور ولم تنته إلى غاية اليوم. وتعود المرحلة الثانية من مكانة الصور في تدعيم الغزو وخدمته، حسب بجاوي، إلى المرحلة الاثنوغرافية التي دعمت فكرة تفوق الجنس الأوروبي، واعتبر أن صور تلك المرحلة تركز ''فحولة النظرة الاستعماري''. وذكر بجاوي في محاضرته، أن هذه الصورة لا تختلف عن الصور التي جسدها الغزاة الأمريكيون أثناء تصوير الهنود الحمر، الذين حولتهم هوليوود إلى مجرد شعب مفترس ومتوحش. وأضاف بجاوي في ذات السياق: ''سعدت كثيرا وأنا أشاهد فيلم رشيد بوشارب الأخير ''فقط مثل امرأة'' ذلك التعامل الإيجابي مع شخصية الهندي، فقد أظهره في صورة إنسان فخور وأصيل''. كما تحدث بجاوي عن غياب الجزائري في صنع صورته، مذكرا أنه كان يجب انتظار سنة 1937لكي تبرز مكانة الفنان الجزائري في صناعة الصورة، وحدث ذلك لما أسند المخرج السينمائي جوليان دوفيفيي مهمة تأليف موسيقى فيلم ''بيبي لوموكو'' للموسيقار محمد إيغربوشان، الذي عمل بالتعاون مع فانسون سكوتو، وقال بجاوي: ''رغم غياب الأهالي في هذا الفيلم، إلا أنه يشكل بداية الموجة الفنية المناهضة للاستعمار''. وأضاف: ''وبقي الطرف الجزائري غائبا في صناعة الصورة إلى غاية مجيء الطاهر حناش وجمال شندرلي''. موضحا أن مرحلة النضال بواسطة الصورة لدى الطرف الجزائري بدأت فعليا سنة1957، بحيث لازمت الكاميرا البندقية وأصبحت جزء من العمل الثوري. وختم بجاوي محاضرته قائلا: ''الحرب انتهت، لكن حرب الصورة لا تزال مستمرة''. وتساءل عن مصير الأرشيف السينمائي الجزائري الذي نقل إلى الكاليتوس، في وقت تستمر فيه فرنسا في استعمال الصورة، وفق أفكار موجهة بدليل أنها احتفلت بالذكرى الخمسين لاتفاقيات إيفيان، وليس لاستقلال الجزائر.
Constantine, ville étrange et mystérieuse | ||||||||
|
Constantine | ||||||||
|
هناك تعليق واحد:
يوم جيد سيدي / سيدتي،
موسم المفاجأة هنا مرة أخرى،
هناك عرض خاص بالنسبة لك،
تقدم شركة قروض الحمضيات قروض للأفراد والشركات والهيئات والمؤسسات والمنظمات بنسبة 2٪
الاتصال بنا عبر البريد الإلكتروني: citrusloans1935@gmail.com
Tom Walter.
إرسال تعليق