الجمعة، يناير 13

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Où trouver les ressources financières pour renflouer les caisses de l’Etat ?

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le 13.01.17 | 10h00 Réagissez

Je m’étais pourtant juré de ne plus contribuer au débat économique national actuel, tant je considérais qu’il était inutile de tenter d’éclairer un pouvoir autiste et inculte, au point de ne pas voir qu’il fonce directement dans une impasse, en ayant l’incompétente conviction qu’il ramait dans le bon sens, entraînant avec lui tout un pays et son peuple  !

Mais ce qui m’a fait sortir de ma retraite, c’est les discours du Premier ministre lors de la rituelle réunion walis – gouvernement, puis celui d’après signature de la loi de finances 2017, sur sa chaîne de télévision publique. Durant ces deux interventions, il va s’évertuer à nier, une nouvelle fois, la crise économique qui nous étrangle (et qui ne cessera pas de le faire en 2017), du fait des mesures dérisoires retenues pour lui faire face.
A la première, il a eu cette phrase incroyable : «Plus que jamais, les walis doivent investir» ! Pour un homme qui a fait toute sa carrière dans la territoriale (avec comme point de décollage la daïra de Tamanrasset !), c’est le comble de l’anti-culture économique… et c’est à se demander ce qu’il a appris à l’ENA…
En effet, depuis quand les responsables l’administration centrale (ministres) et locale (walis), ont-ils pour mission d’investir ? J’ai toujours appris et enseigné que l’acte d’investissement, si possible productif, relevait des entreprises publiques et privées, en symbiose avec un système bancaire efficace et que l’Etat et ses démembrements se devaient d’assurer toutes les facilitations nécessaires pour encourager voire booster l’investissement productif des entreprises, jusque et y compris par la suggestion publique (en concours temporaires ou définitifs).
Ne voilà-t-il pas qu’une phrase du Premier ministre vient anéantir des années d’études et d’analyses de tous mes pairs, éminents économistes et autres prix Nobel, dans cette matière  ! S’agit-il d’une découverte majeure en sciences économiques ou l’une de ses nouvelles blagues ? «Il n’y a pas de crise économique et il n’y aura pas d’austérité», continue-t-il de marteler et «tous les voyants économiques sont au  beau fixe…
l’inflation (évaluée à 4%), la dette intérieure et extérieure, l’emploi, les investissements, les transferts sociaux et les subventions (10,8% du PIB), la création d’entreprises (+16% ), la croissance (de 3,9%), l’endettement extérieur privé (de 3 milliards de dollars, soit 1,8% du PIB) !» En d’autres termes, le message du pouvoir lu par le Premier ministre est clair : ne sortez pas dans la rue, tout va bien et on s’occupe de vous !
C’est le même discours servi à toutes les époques de «vaches maigres», mais contrairement à ce que pense et espère le pouvoir, il va avoir l’effet inverse et ne fera que montrer et démontrer l’angoisse du pouvoir face à son incapacité à proposer à notre société des solutions crédibles de sortie de crise, en dehors de la seule variable à laquelle il a toujours eu recours : la rente pétrolière.
En fait et après mûres réflexions, on s’aperçoit que la confusion règne en maître dans la tête du Premier ministre et de la plupart des membres de son agrégat ministériel, car ils n’arrivent pas à faire le distinguo entre les finances publiques et le reste des ressources financières rares qui existent (ou pas) sur le marché (national et étranger).
Ils n’arrivent également pas à faire la différence entre la gestion de l’administration centrale et locale et la gestion de l’économie nationale, se croyant, sans doute, investis de pouvoirs beylicaux exorbitants et discrétionnaires (système importé du makhzen marocain), pour s’immiscer intempestivement dans tous les secteurs économiques publics et privés, afin d’imposer leurs desiderata.
Dès lors, les fonctionnaires (Président, Premier ministre, ministres, walis, chefs de daïra, P/APC et autres administrateurs…) vont se considérer comme fondés à distribuer les ressources rares, lorsqu’elles existent et maintenant qu’elles se raréfient, ils se retrouvent  désemparés et tentent vainement de répartir la pénurie en faisant supporter l’effort sur les plus démunis.
Faut-il rappeler, que c’est ce même Premier ministre qui déclarait, il y a moins de quatre ans, que notre pays avait été épargné par la crise économique mondiale et que même si elle venait nous impacter, nous disposions d’un matelas (suffisant «pour tenir au moins jusqu’en 2020».
Tous les économistes honnêtes (12), qui tenaient un discours de vérité, construit sur des données objectives, contraire au sien, étaient traités de «harkis», d’agents à la solde de l’étranger, voire de subversifs ! Force est de constater que ce discours est plus que jamais de rigueur, alors que la réalité de la crise s’est plus que jamais installée durablement dans notre pays.
Cette situation va contraindre le pouvoir à envisager l’endettement extérieur, comme solution de faciliter (14), après avoir pourtant déclaré que les réserves de change étaient suffisantes ! En attendant donc que les prix du pétrole remontent, «grâce au colloque sur l’énergie organisé en Algérie», il s’agit pour le pouvoir de survivre en maîtrisant la contestation sociale, tout en tentant de mutualiser les déficits sur l’ensemble de la population, après avoir permis une concentration, inégalée historiquement, des richesses entre un nombre très restreint de membres des différents clans qui le composent.
Les politiques d’ajustement prévues, dont la loi de finances pour 2017, calculée sur la base d’un baril à 50 dollars, prévoit un déficit de près de 12 milliards de dollars l’année prochaine (et dans celle complémentaire à venir), vont donc restreindre les transferts sociaux et geler les salaires et les pensions de retraite.
Les tensions inflationnistes (l’impôt du pauvre !) vont éroder le pouvoir d’achat des salariés et des retraités, avec un impact possible sur la paix sociale. En effet, ce leitmotiv du pouvoir va placer les pouvoirs publics dans la quadrature du cercle, puisqu’il va devoir, sans changements systémiques, préserver les grands équilibres macro-inanciers, sans toucher aux «acquis sociaux», garant de cette même paix sociale !
En laissant le gouvernement aller chercher l’argent dans la poche des catégories les plus fragiles et non pas là où il se trouve réellement, le pouvoir est en train de scier, lui-même, la branche sur laquelle il est assis, par les augmentations directes et indirectes, d’un certain nombre d’impôts et taxes, la diminution, voire l’abandon de certains transferts sociaux et le gel des salaires et des pensions. Les classes moyennes, en se reconstituant, depuis le début les années 2000, ont assuré la stabilité du processus de sédimentation sociologique de notre pays, fondamental pour l’unité et la stabilité de notre pays.
N’oublions pas que leur destruction, par leur paupérisation durant les années 80, a catalysé un processus de rejet du système et entraîné la tragédie de la «décennie noire» avec toutes ses conséquences, en termes de vies humaines et de destructions matérielles. Cette situation a nécessité l’engagement de l’institution militaire, durant cette période, avec une large adhésion de la population, perceptible lors de l’élection du président L. Zeroual.
Afin que notre pays ne disparaisse ou n’implose pas, comme certains pays méditerranéens l’avaient programmé, il était vital de reconstituer ces classes moyennes, garantes de stabilité politique. En les ciblant par les mesures inscrites dans la loi de finances 2017 et les autres implicites, le pouvoir engage notre pays dans le même engrenage que celui des années 1980.
Dès que la masse critique de mécontentement sera atteinte, n’importe quel incident mineur provoquera une explosion sociale plus intense que celle que nous avons déjà subie durant les années 180-90, et l’institution militaire devra donc intervenir une seconde fois ! Nous revoilà à la case départ.
Puisqu’il faut proposer des solutions et non pas seulement critiquer ou pleurnicher, pour reprendre les propos du SG patenté de l’UGTA, chargé de défendre le pouvoir, dans son dernier discours, il faut aller chercher l’argent là où il s’est logé, c’est-à-dire dans l’informel, dans la corruption, dans la spéculation, par le recouvrement de l’impôt, dans les rentes de situation… Ce sont des milliards de US$ et de dinars qui devront retourner dans les caisses du Trésor public et servir à couvrir les besoins sociaux d’aujourd’hui et de demain. Les dispositifs légaux et judiciaires existent, il suffit de les mettre en œuvre.
Les institutions publiques sont opérationnelles, elles n’attendent que les instructions pour agir. S’il faut renforcer juridiquement nos textes, les deux chambres législatives seront instruites pour les voter contre une augmentation de leurs «primes et indemnités» comme de coutume. En outre, il importe de donner un sérieux coup de tournevis au train de vie de l’Etat, toutes institutions confondues (présidence de la République, Assemblée populaire, Conseil de la nation, Premier ministère, ministères, wilayas)… en particulier dans leurs dépenses de fonctionnement et celles somptuaires.
Un programme chiffré et daté devra être adopté par les pouvoirs exécutif et législatif, avec une équipe cohérente et soudée autour de ces objectifs et qui devra jouir des pleins pouvoirs pour les réaliser. La volonté politique, que reste-t-il à ce concept souvent galvaudé, sinon une vision stratégique, à moyen et long termes, qui engagerait notre pays sur le chemin vertueux du développement. Gageons que le Premier ministre ne manquera pas de volonté politique, avant sa mise fin de fonction peu glorieuse, sinon nous ne retiendrons de son passage que ses blagues !
Mourad Goumiri
 


Biskra : Réduction de 65% sur les factures d’électricité

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le 12.01.17 | 10h00 Réagissez

En application d’une décision du gouvernement de soutenir le prix de l’énergie électrique pour les wilayas du sud du pays, la direction de Biskra de la société de distribution de l’électricité et du gaz du centre (SDC) annonce une exonération de 65 % sur les factures de consommation du courant électrique de ces clients, et cela à partir de la prochaine facture du mois de mars 2017.

Cette réduction concerne une tranche de 12 000 KW au lieu des 50 % pour une consommation de 10 000 KW anciennement accordée aux habitants du sud, est-il noté dans un communiqué transmis à la presse. A cet effet, les responsables locaux de la SDC exhortent l‘ensemble de ses clients à maitriser leur consommation d’électricité et à économiser cette énergie pour bénéficier de ce rabattement durant les 3e et 4e  trimestres de l’année où la consommation de l’électricité atteint des pics engendrant des factures astronomiques pour les familles.
Afin de vulgariser le nouveau mode de facturation et les avantages accordés aux habitants du sud, des cellules d’accueil et d’écoute ont été mises en place dans toutes les agences commerciales de la SDC de la wilaya de Biskra, apprend-on. Les clients sont priés de s’en rapprocher pour avoir de plus amples informations sur ces mesures décidées en faveur des utilisateurs d’électricité, lesquels, faut-il le rappeler, sont des familles, des commerçants, des prestataires de services, des industriels et des agriculteurs dont les activités, la productivité et le bien-être dépendent de la disponibilité d’une énergie électrique à moindre coût.
Abasourdis par des factures astronomiques de consommation électrique reçues au dernier semestre de 2016, des centaines d’habitants du sud du pays, représentant moins de 5 % de la population algérienne, étaient sortis sur la voie publique pour dénoncer la hausse des tarifs de l’électricité et revendiquer des aides publiques. Biskra, Ourlel, Doucen et Chetma n’avaient pas été en reste de ces manifestations, se rappelle-t-on.

 
Hafedh Moussaoui
 


Festival du théâtre arabe : Love story algérien sur le célèbre les planches

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le 13.01.17 | 10h00 Réagissez
 
 1- Hizia de Fouzi Benbrahim raconte l’histoire tragique d’un bel amour 
  
 2 - Hizia de Fouzi Benbrahim raconte l’histoire tragique d’un bel amour
1- Hizia de Fouzi Benbrahim raconte l’histoire tragique d’un...

Le 9e Festival du théâtre arabe se déroule à Oran et Mostaganem jusqu’au 19 janvier 2017. El Bahia accueille les spectacles en compétition et en Off alors que Mostaganem, qui sera capitale du théâtre durant une année, abrite les pièces du théâtre universitaire et des ateliers de formation aux arts dramatiques.

Le 9e Festival du théâtre arabe, qui est organisé par l’Institut du théâtre arabe et l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), a débuté, mardi soir au Centre de Conventions Ahmed Ben Ahmed d’Oran, par le spectacle Hizia, mis en scène par Fouzi Benbrahim avec la participation d’une cinquantaine d’artistes. Hizia est, sans doute, le love story algérien le plus célèbre. Il a été immortalisé par le poème élégiaque de Mohamed Benguittoune, repris en chanson par Khelifi Ahmed, Abdelhamid Abbasa et Rabah Derriasa. Azzouni ya m’lah fi rayss lebnet est un refrain qui a traversé les âges et qui rappelle le chagrin de l’homme qui a perdu sa bien-aimée. Saïd a pleuré pendant des mois la mort de Hizia, sa cousine.
L’histoire s’est déroulée au milieu du XIXe siècle entre Sidi Khaled, au sud de Biskra, et Bazer Sakhra, dans la région de Sétif. Ahmed Bel Bey avait forcé sa fille Hizia au départ vers le Nord pour l’éloigner de son amoureux et pour éviter le «scandale» au sein de la tribu. Tribu régie par des codes anciens. Hizia n’avait plus retrouvé goût à la vie après la tranchante et terrible décision de son père. Elle est morte en 1875 à l’âge de 23 ans, emportée par la douleur de la séparation avec son amoureux. Saïd s’était retiré dans une kheima sans se marier en signe de deuil et par fédélité à Hizia.
Le jeune metteur en scène Fouzi Benbrahim a repris l’opérette jouée en 1995 en introduisant des modifications artistiques pour en faire un show plus actuel en son, en lumières et en interprétation scénique. «Nous avons écrit ce spectacle, inspiré du patrimoine populaire, en 1995 pour dire que le peuple algérien était capable d’amour et que les Algériens n’étaient pas violents et sanguinaires, comme cela a été présenté ailleurs.
A l’époque, nous vivions une situation difficile», a souligné Azzeddine Mihoubi, ministre de la Culture et auteur du texte. Le regretté Mohamed Boulifa a composé les musiques du spectacle. Hassan Lamamra a fait des arrangements en introduisant des notes plus fraîches, mais sans recourir aux instruments traditionnels comme le ney ou le bendir. Khimda Abdelkader, responsable de la troupe des arts populaires de l’ONCI, Farid Houch et Toufik Kara ont assuré la chorégraphie.
Le jeu théâtral a été quelque peu limité, les dialogues sont parfois complétés par les chants, relancés par la danse. «D’où le choix de chanteurs interprètes. J’aurais pu prendre des comédiens en les doublant par des voix, mais j’ai préféré faire jouer des rôles à des chanteurs. Nous allons les gagner peut-être en comédiens pour le théâtre», a confié Fouzi Benbrahim. Mohamed Adjaïmi (le père de Hizia), Djahida Youcef (la mère), Lamia Battouche (Hizia), Abdelnacer Attaoui (Saïd), Adjrad Yughurtha (narrateur), Omar Benharma et Adel Daoud (amis de Saïd) se sont relayés sur scène.
Le jeu est appuyé par un support vidéo et des lumières vivantes qui ont constitué le gros de la scénographie. Le metteur en scène a choisi la technique des tableaux courts pour donner une dynamique au show et éviter «le discours» artistique habituel des épopées. Fouzi Benbrahim a regretté de n’avoir pas pu avoir un orchestre pour la musique vivante. «Techniquement, c’était quelque peu difficile de mettre en pratique cela. Il faut qu’on travaille davantage pour que dans le futur la musique soit jouée en live autant que l’interprétation des chants.
Le défi était de reprendre le même texte et les mêmes musiques en essayant de rafraîchir le tout. J’ai été quelque peu limité dans la reprise de Hizia. Mon rêve reste toujours la mise en scène de grands spectacles, des comédies musicales», a-t-il dit. Najat Chaoui, Nacera Khettab et Mourad Belkacemi ont réussi quelque peu à restituer les costumes d’époque. «Nous avons veillé à ce que le chant et les dialogues soient clairs et précis. L’idée était de mieux communiquer avec les invités arabes du festival. Le spectacle leur a permis d’avoir au moins une idée sur notre patrimoine musical et poétique», a soutenu Fouzi Benbrahim.
Le combat de Tounes Aït Ali
Mercredi soir, le Théâtre régional Abdelkader Alloula était archicomble pour le premier spectacle en course pour le prix Al Kacimi, Tholth al khali (No man’s land) de l’Algérienne Tounes Aït Ali. Ecrite par Mohamed Chouat, scénographiée par Chawki Khouatri et produite par le Théâtre régional d’El Eulma, la pièce évoque le drame de trois femmes (Amel Delhoum, Houria Bahloul et Ryma Attal) qui ont eu, chacune, «une histoire» avec l’homme.
La première a perdu son époux durant les années de violence, les années 1990, et qui ne veut plus se lier à un homme. La deuxième rêve de se marier, la trosième a décidé de divorcer pour reprendre sa liberté. Entre elles naît un conflit, des dialogues animés, des disputes, des petites réconciliations, des moments de rires... Le tout dans une scénographie dynamique structurée autour de l’idée du procès et de la suspension avec une exploitation assez juste de l’espace.
Les femmes jugent symboliquement l’homme. Cet homme, personnage absent-présent, qui marque son existence par des bruits de pas et par des froufrous préparant l’écriture de quelque chose. Mais qui a raison ? Qui a tort ? L’homme ? La femme ? Tounes Aït Ali se défend d’avoir mis en scène une pièce féministe. «Le procès fait à l’homme est dans l’absurde. Dans le monde arabe, la femme pose toujours problème.
Que veut la femme ? Cette question demeure toujours posée. La femme veut-elle son émancipation ? Dans la pièce, nous abordons la question de la femme en tant qu’être humain. Nos comédiennes sont jeunes, mais portent une grande cause», a souligné Tounes Aït Ali, lors d’un débat avec les journalistes et les invités du festival. Pour elle, le quatrième personnage est le public lui-même, la société par extension. «Mohamed Chouat m’a fait confiance et m’a laissé adapter aux planches le texte à ma manière.
Je voulais proposer le sujet en tant que personne, pas en tant que metteure en scène. Aussi ai-je supprimé le personnage de l’homme qui était présent dans le texte original. J’ai essayé d’entrer dans la profondeur de chaque femme sur scène. J’ai ajouté par exemple l’histoire de la femme qui a perdu son époux durant la décennie noire. Une thématique qui n’a pas encore été explorée chez nous. Durant cette période, beaucoup de femmes ont perdu leurs enfants, leurs frères, leurs pères, leurs époux, leur dignité...», a relevé Tounes Aït Ali.
«Les braises entre les mains»
L’artiste irakien Aziz Khioun a lu, lors de la cérémonie d’ouverture du festival, la lettre du théâtre arabe, écrite par le Jordanien Hatem Sayed, fondateur du Festival du théâtre professionnel en Jordanie et membre fondateur du théâtre pour jeunes dans le même pays. Un appel y est fait pour tous les hommes de théâtre arabes pour apporter des réponses à des générations qui se posent beaucoup d’interrogations. «Vous qui avez la braise entre les mains, comment pouvez-vous fabriquer la joie à l’ombre de la destruction et au milieu de la noirceur ?
Comment pouvez-vous nous faire vivre les temps agréables, le temps de l’unité, le temps de l’optimisme au moment où la mort se pose en alternative à la vie ? Comment pouvons-nous en tant qu’ artistes et intellectuels affronter ceux qui se posent en tuteurs de la vie, ceux qui se posent en remplaçants d’Allah, décident de ce qui est licite et ce qui ne l’est pas ?
Comment pouvons-nous faire réunir la nation autour de grandes idées et de grands rêves ?» s’est-il demandé avant d’ajouter : «Comment pouvons-nous accepter l’autre et demander à l’autre de nous accepter si nous ne présentons pas ce qui est humain, rassembleur, au-dessus de tout égoïsme ? Comment pouvons-nous faire du théâtre une liberté pour l’âme, une liberté pour la réflexion, une liberté pour l’imagination, une liberté pour le rêve... ?
Oui, je rêve comme je veux, pas comme tu veux. Que notre théâtre soit celui de la vérité, pas de celui de la trahision. Que notre théâtre soit celui de la conscience, pas de la fausseté. Que notre théâtre soit celui de la vie, pas de la mort.» Le 10 janvier de chaque année est consacré Journée arabe du théâtre.
Mercredi, l’Institut du théâtre arabe a rendu hommage au comédien algérien Azzeddine Medjoubi (assassiné en 1995) à travers un débat et des témoignages animés, entre autres, par Djamila Zegaï, Abdelnacer Khellaf, Abderrahmane Zaâboubi, Omar Fetmouche et Amina Medjoubi. Najet Taïbouni a présenté un montage vidéo d’une vingtaine de minutes sur les travaux de Azzeddine Medjoubi dont les pièces Hafila Tassir ; Alem El Baaouch ; Galou larab et Irfaa essitar... Des images rares ont été montrées. Azzeddine Medjoubi n’a presque pas donné d’interviews filmées de son vivant. Dommage.
Fayçal Métaoui

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