الدرك يحقق في تسيير الوكالات العقارية بسوق اهراس
علمت ''الخبر'' من مصادر متطابقة أن مصالح الدرك لولاية سوق اهراس قد شرعت في التحقيق مع خمس وكالات عقارية بلدية، ويتعلق الأمر بوكالات تاورة، المشروحة، مداوروش، بئر بوحوش وسوق اهراس. وارتكز التحقيق على السنوات الماضية من التسيير بناء على تقرير محافظ الحسابات في قضايا التسيير لعملية نقل الخصوم والأصول إلى الوكالة العقارية الولائية. وكانت فرق الدرك قد باشرت التحقيق مع مدير وكالة تاورة ثم مع مدير الوكالة الولائية، بحكم أن تسيير الوكالات عاد إليها بعد حل الوكالات الثمانية. وكان أربعة مدراء سابقين لهذه الوكالات قد راسلوا والي الولاية للتدخل فيما يخص الغموض الذي احتواه تقرير محافظ الحسابات متناسيا وكالتي المراهنة وأولاد ادريس التي كان محاسبا لها. وسجل التقرير بأن معطيات الحسابات الموجودة لا تعكس الحقيقة للمبالغ المحصلة وكذا بالنسبة للديون والأعباء التي لم تكن محددة وتطلبت مراجعة الحسابات للنشاطات للفترة الممتدة ما بين 2991و2002. وبخصوص تطهير حسابات الإستثمار جاء في التقرير أن وضعية الحسابات لا تعكس القيمة الحقيقية للعقارات، مستدلا بقيمة مقر الوكالة الذي لم يأخذ في الحسبان أشغال البناء التي أنجزتها المقاولة البلدية. كما يشير التقرير إلى عديد الهفوات والنقائص سواء فيما يتعلق ببيع التحصيصات ومتابعة التحصيل للديون، مع تعرض بعض كتابات رقم الأعمال إلى عدة مرات وكذا عدم وجود رقم أعمال والفواتير بالنسبة لتحصيصات أخرى.
SOUK AHRAS
Marasme socioculturel et nuisances sonores
par A. Djafri El Watan
L'été s'approche et à chaque été, Souk Ahras
a son lot de misères, et l’on est loin de l’époque où il y faisait bon
vivre pendant cette période de l’année. Augmentation du chômage et boom
démographique aidant, l’antique Thagaste perd ses repères, et ses
artères principales croulent sous le poids de ces foultitudes de jeunes
qui arpentent, désœuvrés et sans objectif précis, les rues commerçantes
de l’ancienne ville, ou s’installent tout simplement à proximité des
magasins les mieux achalandés.
Les
cafés bondés deviennent insupportables par ces temps de canicule, alors
que les terrasses sont pratiquement squattées par les malades mentaux
et les mendiants. Idem pour les trottoirs, transformés depuis belle
lurette en espaces commerciaux où l’on étale pain, produits laitiers,
jouets, effets vestimentaires et autres objets hétéroclites, parfois
difficiles à identifier. Des axes, aussi importants que la rue Benbadis
et celle de L’ALN, sont évités pendant les heures de pointe par les
automobilistes à cause de la densité de la population et l’anarchie qui y
règne. Même les piétons trouvent du mal à s’y frayer un chemin pour
passer d’un bout de la rue à un autre. Hormis les fêtes familiales,
aucune manifestation culturelle ou touristique n’est venue égayer les
habitants de Souk Ahras, et les
espaces réservés pour les familles ne se comptent même pas sur les
doigts d’une seule main. La déliquescence du pouvoir d’achat et les
multiples compressions des effectifs, conjugués aux factures salées de
Sonelgaz et autres, ont privé une bonne partie des citoyens du semblant
de vacances qu’ils pouvaient se permettre, il y a seulement quelques
années. Casaniers, cette fois-ci malgré eux, ces derniers se rabattent
sur la télévision, leur unique moyen d’évasion. L’on parle pourtant de
Singapour, de Hong Kong, de Boston, comme certains parleraient de
M’daourouch et Sedrata. Les nuisances sonores commencent à partir de 20
heures. Des salles des fêtes sont improvisées dans la majorité des
quartiers résidentiels, et l’usage démesuré des haut-parleurs oblige les
citoyens à rester éveillés jusqu’au petit matin. Aucune salle n’obéit
aux normes à Souk Ahras, et l’insonorisation du lieu, telle qu’exigée
par les textes désuets certes mais toujours en vigueur, n’est jamais
respectée par les propriétaires. Les habitants de Souk Ahras, épris
naguère d’animation et de voyages, semblent définitivement résignés à
subir les effets de la paupérisation, du marasme culturel devenu
chronique et d’une ville dortoir qui suffoque.
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