jeudi 30 novembre 2017
Vers un arrêt d’une année du téléphérique
Les militants de huit partis manifestent à Constantine
Nouvelle ville Massinissa à El Khroub
Se disant victime de hogra, un homme tente de se suicider
Les habitants de la nouvelle ville, Massinissa, à El Khroub, ont été témoins, jeudi passé, d’une scène d’une rare violence, lorsqu’un jeune homme âgé de 23 ans, vendeur ambulant de fruits et légumes, a tenté de mettre fin à ses jours vers seize heures, après une altercation avec des policiers à proximité du marché couvert El Baraka.
Des témoins rapportent que l’homme est entré dans un état d’hystérie, puis est monté sur le toit de son véhicule et a commencé à se mutiler avec une lame de rasoir à différentes parties du corps, notamment au cou et à la poitrine, en criant qu’il a été victime de hogra de la part de policiers qui venaient de lui retirer ses papiers pour stationnement gênant, hurlant qu’il ne s’était arrêté que quelques minutes devant un kiosque multi services pour acheter des cigarettes. L’homme, qui a perdu beaucoup de sang, a été évacué, après avoir perdu connaissance, vers l’hôpital d’El Khroub par des citoyens, assurent les témoins de la scène, en affirmant d’autre part que les policiers présents sur les lieux au moment des faits sont restés de marbre et n’ont rien fait pour secourir le malheureux.
F. Raoui
Elles ont tenu un rassemblement à Constantine
Les familles des disparus reviennent à la charge
le 10.12.17 | 12h00 Réagissez
La vérité est toujours réclamée sur le sort des disparus
Venus de plusieurs wilayas, les manifestants ont tenu à célébrer à leur manière la Journée mondiale des droits de l’homme.
Environ une trentaine de familles de disparus durant la décennie noire ont manifesté, hier matin, dans les allées Benboulaïd, près du jardin Bennacer, pour rappeler aux autorités que ce dossier ne sera clos qu’après avoir dévoilé toute la vérité sur «la disparition forcée de leurs enfants».
Sous l’égide de la Coordination nationale des familles des disparus (CNFD), parents, proches et amis de disparus issus d’Alger, Jijel, Sétif, Constantine et d’autres wilayas ont décidé de tenir ce mouvement de protestation au centre-ville de Constantine pour célébrer «à leur manière» la Journée mondiale des droits de l’homme et exprimer leur colère face au silence des autorités durant toutes ces années. Brandissant des banderoles et des photos des disparus, ils scandaient : «Nous n’arrêterons pas, nous n’abandonnons pas l’affaire jusqu’à l’apparition des disparus, nous voulons connaître la vérité sur nos disparus morts ou vivants.»
«Bouteflika, où sont les droits de l’homme ?» et «Pas de concorde, ni paix ni repos au pouvoir algérien». Selon Wassila Benlatrèche, chargée de communication de la CNFD, ce dossier ne sera jamais clos tant qu’il n’y a pas de vérité et de justice. «L’unique revendication des familles des disparus est claire, nette et précise. Elles réclament la vérité sur le sort des disparus.
C’est une question politique qui ne sera réglée que politiquement», a-t-elle déclaré. Et d’ajouter : «Nous avons écrit pendant des années aux autorités, puis on est passé au mécanisme onusien, où beaucoup de dossiers ont été déposés par l’ONG El Karama afin d’obtenir gain de cause pour pas mal de cas. Notons à titre d’exemple les cas des disparus Salah Saker, Brahim Aouabdia et les frères Karaouen. L’Algérie a été pénalisée et elle devrait répondre sur les faits de la disparition de ces cas.
Malheureusement le pouvoir ne l’a pas fait.» Notre interlocutrice a rappelé que 19 dossiers bien ficelés ont été déposés par l’ONG El Karama, dont l’implication flagrante des services sécuritaires était très claire. Mme Benlatrèche a évoqué également le nombre des disparus à l’échelle nationale qui est aux alentours de 20 000, dont 1000 cas recensés à Constantine. Les protestataires ont affirmé que la disparition ambiguë de leurs proches est le crime le plus cruel envers l’humanité qu’ait connu l’Algérie. Ils affirment ne pas baisser les bras, selon leurs dires, jusqu’à la concrétisation de leur revendication.
Yousra Salem
Bibliothèque de rue de la Place des martyrs À Constantine
Malgré les agressions, le livre résiste
le 18.12.17 | 12h00 Réagissez
Les amis de la bibliothèque ont condamné vendredi les actes...
Installée il y a plus d’une année à proximité du palais de la culture Mohamed El Aïd Al Khalifa, la bibliothèque de rue a été vidée de ses livres par des inconnus qui ont «omis» de rendre ce qu’ils ont emprunté.
Cette action citoyenne, dont l’objectif est de renforcer la pratique de la lecture, peine à résister face à des déprédations itératives et aux actes de sabotage. C’est la troisième fois que cette bibliothèque est agressée impunément. Depuis son installation, plus de 500 livres ont été déposés dans cette bibliothèque, sous forme de dons. mais depuis quelques semaines, les étagères sont vides.
A ce propos, Mossaab Gharbi, initiateur de cette idée, appelle ceux qui ont pris les livres à les rendre ou à les remplacer par d’autres. «Ces livres ne sont pas faits pour décorer les maisons, ils ont été donnés pour le partage des idées et de la beauté qu’ils renferment», nous a-t-il déclaré. Et d’appeller à la restitution de ces livres afin d’assurer la continuité de cette magnifique forme de troc, dont le slogan est «Dépose un livre et prends un livre».
L’idée principale de cette manifestation culturelle vise à encourager la lecture, à renforcer et à stimuler cette noble et ancienne pratique. Celle-ci, superbement rappelée d’ailleurs dans le dernier roman de Kaouther Adimi, Nos richesses, où elle raconte l’aventure d’Edmond Charlot qui a créé à Alger la librairie «Les vraies richesses», risque de disparaître aussi, si les autorités ne contribuent pas à la sauvegarde et la généralisation de la bibliothèque de rue.
Car il est nécessaire de rappeler que l’installation de cette bibliothèque n’était pas si facile, malgré l’intérêt public qu’elle suscite. Avant d’être vandalisée à deux reprises par des inconnus, et au lieu d’être encouragés et pris en charge par les autorités, les initiateurs ont été confrontés à des obstacles bureaucratiques, liés à l’octroi d’une autorisation imposée par l’ancien maire.
Pourtant, les autorités locales, qui peinent à combler le vide culturel dans la wilaya, peuvent s’inspirer de l’idée et la reproduire dans les quartiers. Ces vols fréquents n’ont pas découragé l’initiateur, qui a rempli une deuxième bibliothèque et nous annonce qu’une troisième est en cours de montage pour servir la lecture et la présence du livre dans le quotidien des Constantinois.
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