Orpheline des relais politiques et sociaux
Constantine dit non à l’«offre» islamiste
le 19.03.13 | 10h00
3 réactions
Pendant des jours, la population a suivi les épisodes du drame des rapts suivi de l’assassinat des petits Haroun et Brahim, cherchant à transformer ce potentiel émotionnel en un acte concret pour changer les choses.
Constantine vient de vivre une semaine qu’elle n’est pas près
d’oublier. Deux enfants, Haroun et Brahim, kidnappés et ensuite
lâchement assassinés. Colère, vive émotion et condamnation unanime. Et
enfin la grève générale et l’attaque du palais de justice faisant
beaucoup de dégâts matériels, 25 blessés parmi les policiers et de
nombreuses arrestations.
Dans ces événements qui ont marqué le dimanche constantinois, il y a eu deux types de réaction. Et entre la grève suivie massivement en signe de recueillement et de solidarité avec les familles des victimes et la marche de jeunes visant l’affrontement avec les forces de l’ordre, deux groupes sociaux se sont exprimés différemment.
Indignée, la population a exprimé sa condamnation unanime de l’acte ignoble et des causes qui ont rendu la vie impossible dans une ville transformée en un coupe-gorge métropolitain. La charge colérique des habitants de Constantine pouvait soulever une montagne. Pendant des jours, la population a suivi les épisodes du drame en cherchant à transformer ce potentiel émotionnel en un acte concret pour changer les choses. Quête non fructueuse, puisque les Constantinois n’ont trouvé aucune force à laquelle s’identifier et s’y accrocher pour faire quelque chose. Aucun parti politique parmi ceux implantés à Constantine n’a réagi à l’événement, ne serait-ce qu’en exprimant un sentiment de compassion avec les familles des victimes. Ni le FLN et le RND ni le MSP, le PT et le FFS, présents dans les institutions locales et nationales, n’ont jugé utile de prendre le pouls de la société pour comprendre et formuler sa demande, pourtant urgente. Idem pour le mouvement associatif qui a brillé par son absence.
Cadeau empoisonné
L’absence de force et de symbole auquel s’identifier a poussé les jeunes droit dans les bras des islamistes, seule force sur le terrain.
Les islamistes ont vite occupé l’espace vide pour exploiter la colère et la transformer en gains politiques. Dès le début, ils se sont affichés pour haranguer la foule indignée et diriger la révolte contre les pouvoirs publics en donnant le label idéologique à la revendication. D’emblée, ils ont imprégné la connotation religieuse à la demande de tous. «Al Kassas» est sur toutes les lèvres.
Il n’existe peut-être pas un mot français synonyme, mais le sens de ce terme renvoie à la sentence du droit musulman pratiquant la loi du talion. Celui qui a tué doit être tué. Des imams ont relayé la revendication comme une certaine presse qui a cru être investie d’une mission pour demander à coups de manchettes «mort aux coupables».
Des parents eplorés et dignes
Croyant le fruit mûr, les islamistes ont voulu utiliser le potentiel jeunesse pour descendre dans la rue et affronter l’Etat. Les Constantinois ont vite saisi qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné, contrairement aux jeunes qui sont tombés dans le piège, en dépit de la mise au point des parents des deux enfants qui se sont vite démarqués de l’action, en précisant que leur appel diffusé sur des tracts se limite à une journée de recueillement. Mieux, les parents des victimes ont adressé une fin de non-recevoir aux courtiers islamistes venus chez eux faire l’offre de service pour sous-traiter la revendication. «Vous ne pouvez pas faire commerce avec notre douleur et le sang de nos enfants pour servir votre propre agenda», leur ont-ils signifié.
Seuls des jeunes, parmi lesquels beaucoup de mineurs, ont répondu à l’appel à la marche. «On demande l’application de la charia», pouvait-on lire sur l’une des pancartes brandies par les marcheurs.
En fin de course, les islamistes ont peut-être raté l’occasion de provoquer l’anarchie, mais ils ont peut-être réussi à attirer beaucoup de jeunes dans leurs rangs.
La population a montré, de son côté, qu’elle est assez mûre pour déjouer les desseins islamistes, mais sa frustration demeure entière face à la terreur qu’elle doit subir et à l’abandon total dont elle fait l’objet.
Dans ces événements qui ont marqué le dimanche constantinois, il y a eu deux types de réaction. Et entre la grève suivie massivement en signe de recueillement et de solidarité avec les familles des victimes et la marche de jeunes visant l’affrontement avec les forces de l’ordre, deux groupes sociaux se sont exprimés différemment.
Indignée, la population a exprimé sa condamnation unanime de l’acte ignoble et des causes qui ont rendu la vie impossible dans une ville transformée en un coupe-gorge métropolitain. La charge colérique des habitants de Constantine pouvait soulever une montagne. Pendant des jours, la population a suivi les épisodes du drame en cherchant à transformer ce potentiel émotionnel en un acte concret pour changer les choses. Quête non fructueuse, puisque les Constantinois n’ont trouvé aucune force à laquelle s’identifier et s’y accrocher pour faire quelque chose. Aucun parti politique parmi ceux implantés à Constantine n’a réagi à l’événement, ne serait-ce qu’en exprimant un sentiment de compassion avec les familles des victimes. Ni le FLN et le RND ni le MSP, le PT et le FFS, présents dans les institutions locales et nationales, n’ont jugé utile de prendre le pouls de la société pour comprendre et formuler sa demande, pourtant urgente. Idem pour le mouvement associatif qui a brillé par son absence.
Cadeau empoisonné
L’absence de force et de symbole auquel s’identifier a poussé les jeunes droit dans les bras des islamistes, seule force sur le terrain.
Les islamistes ont vite occupé l’espace vide pour exploiter la colère et la transformer en gains politiques. Dès le début, ils se sont affichés pour haranguer la foule indignée et diriger la révolte contre les pouvoirs publics en donnant le label idéologique à la revendication. D’emblée, ils ont imprégné la connotation religieuse à la demande de tous. «Al Kassas» est sur toutes les lèvres.
Il n’existe peut-être pas un mot français synonyme, mais le sens de ce terme renvoie à la sentence du droit musulman pratiquant la loi du talion. Celui qui a tué doit être tué. Des imams ont relayé la revendication comme une certaine presse qui a cru être investie d’une mission pour demander à coups de manchettes «mort aux coupables».
Des parents eplorés et dignes
Croyant le fruit mûr, les islamistes ont voulu utiliser le potentiel jeunesse pour descendre dans la rue et affronter l’Etat. Les Constantinois ont vite saisi qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné, contrairement aux jeunes qui sont tombés dans le piège, en dépit de la mise au point des parents des deux enfants qui se sont vite démarqués de l’action, en précisant que leur appel diffusé sur des tracts se limite à une journée de recueillement. Mieux, les parents des victimes ont adressé une fin de non-recevoir aux courtiers islamistes venus chez eux faire l’offre de service pour sous-traiter la revendication. «Vous ne pouvez pas faire commerce avec notre douleur et le sang de nos enfants pour servir votre propre agenda», leur ont-ils signifié.
Seuls des jeunes, parmi lesquels beaucoup de mineurs, ont répondu à l’appel à la marche. «On demande l’application de la charia», pouvait-on lire sur l’une des pancartes brandies par les marcheurs.
En fin de course, les islamistes ont peut-être raté l’occasion de provoquer l’anarchie, mais ils ont peut-être réussi à attirer beaucoup de jeunes dans leurs rangs.
La population a montré, de son côté, qu’elle est assez mûre pour déjouer les desseins islamistes, mais sa frustration demeure entière face à la terreur qu’elle doit subir et à l’abandon total dont elle fait l’objet.
Nouri Nesrouche
par A. Zerzouri
Les 38 personnes arrêtées le dimanche dernier dans le sillage des émeutes
qui ont éclaté à Constantine lors de la journée de deuil observé à la mémoire
des victimes innocentes Haroun et Brahim, et présentées hier au tribunal
correctionnel de Ziadia ont défilé tout au long de la journée devant le
procureur principal en charge de ce dossier sensible à plus d'un titre.
Le déploiement d'un imposant dispositif sécuritaire dès les premières heures de la matinée d'hier autour du tribunal, ainsi que la présence massive des familles des accusés, laissent deviner toute la pression qui s'exerce ces jours-ci sur la justice. Un autre dossier lourd qui a fait couler beaucoup d'encre, en l'occurrence le procès des deux présumés auteurs du crime abject, dont l'instruction est toujours en cours, attend sur la table des juges. Un procès qui promet de tenir en haleine toute la population de Constantine, et le pays tout entier. Le cadre, donc, de la présentation des 38 accusés «émeutiers» n'est pas très loin de l'affaire de l'enlèvement, la séquestration et l'assassinat, à la nouvelle ville Ali Mendjeli, des deux enfants Haroun et Brahim, car les accusés auditionnés, hier, par le magistrat instructeur, ironie du sort, étaient venus réclamer la condamnation à la peine de mort et l'exécution des présumés coupables arrêtés le mardi 12 mars. Ainsi se retrouvent-ils eux-mêmes devant la barre par quelque dérapages malheureux, entraînés peut-être par leur émotion ou par des manipulateurs qui ne se laissent pas tomber facilement dans les filets des services de sécurité. En tout cas, faut-il le souligner, malgré toute la pression ambiante, les services de sécurité et la justice ont accompli et accomplissent leurs rôles dans la dignité et avec un grand sens de la responsabilité. Les services de sécurité continuent à assurer leur travail et la justice ne s'est pas arrêtée de traiter les affaires pendantes. Même le jour des émeutes, les séances au programme de la journée en question ont été tenues et terminées. L'audition des 38 accusés se poursuivait encore à l'heure où nous mettons sous presse
قسنطينة/ المأساة تحرك السلطات العليا واجتماع طارئ للوزير الأول
الوالي يشدد على ضرورة تسليم المراكز الأمنية بالمدينة الجديدة قبل نهاية السنة
أمر مساء أمس وكيل الجمهورية لدى محكمة
الزيادية بقسنطينة، بإيداع 5 أشخاص من الموقوفين في أعمال الشغب التي
تخللت المسيرة المنظمة الأحد الماضي حدادا على مقتل الطفلين هارون
وإبراهيم ، بينما استفاد 23 آخرون من الاستدعاء المباشر و الإفراج المؤقت
وأخلي سبيل 10قصر تورطوا في القضية.
المعلومات التي تحصلت عليها النصر من مصدر أمني، تفيد بأن الأشخاص الذين
أودعوا الحبس المؤقت تتراوح أعمارهم بين 28و 30سنة ، وجميعهم من المسبوقين
قضائيا، في حين استفاد 13موقوفا من الاستدعاء المباشر و 10 من الإفراج
المؤقت عمر أصغرهم 24سنة، كما قرر وكيل الجمهورية إخلاء سبيل 10قصر أعمارهم
بين 15و17سنة ، مع توجيه استدعاءات لأوليائهم لدفع غرامات مالية، وذلك
بعد يوم كامل من الاستماع إليهم من قبل قاضي التحقيق.
وقد وجه للمتهمين تهم تخريب أملاك الدولة و أملاك الغير، والضرب و والجرح العمدي لرجال الشرطة، بعد أن رصدتهم كاميرات المراقبة المثبتة في وسط المدينة، خلال أعمال الشغب التي تخللت مسيرة سلمية، نظمها مواطنو و تلاميذ قسنطينة للمطالبة بإعدام قاتلي و مغتصبي الطفلين هارون و إبراهيم، حيث أصيب عدد من رجال الأمن بعد رشقهم بالحجارة وتم قلب سيارة لنقل المساجين كان على متنها رجال شرطة، كما تعرضت ثلاث سيارات لقضاة و مستشارين للتحطيم بالقرب من مجلس قضاء قسنطينة الذي عرف بدوره محاولة اقتحام طالت حتى مقر الأمن الحضري العاشر المقابل . وتنتظر محاكمة المتهمين الأيام القليلة المقبلة في محكمة الزيادية، التي عرف محيطها طيلة اليومين الماضيين تعزيزات أمنية مشددة و تجمع عدد من أهالي الموقوفين الـ38. ياسمين - ب |
عدد القراءات: 172
33 موقوفا في أحداث مسيرة الحداد بقسنطينة
وقد وجه للمتهمين تهم تخريب أملاك الدولة و أملاك الغير، والضرب و والجرح العمدي لرجال الشرطة، بعد أن رصدتهم كاميرات المراقبة المثبتة في وسط المدينة، خلال أعمال الشغب التي تخللت مسيرة سلمية، نظمها مواطنو و تلاميذ قسنطينة للمطالبة بإعدام قاتلي و مغتصبي الطفلين هارون و إبراهيم، حيث أصيب عدد من رجال الأمن بعد رشقهم بالحجارة وتم قلب سيارة لنقل المساجين كان على متنها رجال شرطة، كما تعرضت ثلاث سيارات لقضاة و مستشارين للتحطيم بالقرب من مجلس قضاء قسنطينة الذي عرف بدوره محاولة اقتحام طالت حتى مقر الأمن الحضري العاشر المقابل .
وتنتظر محاكمة المتهمين الأيام القليلة المقبلة في محكمة الزيادية، التي عرف محيطها طيلة اليومين الماضيين تعزيزات أمنية مشددة و تجمع عدد من أهالي الموقوفين الـ38.
ياسمين - ب
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الاخبار العاجلة لتضامن الجزائرين مع سكان قسنطينة بسبب النكبة الجنسية والاسباب مجهولة