الجمعة، مايو 13

الاخبار العاجلة لمطالبة سكان قسنطينة من مفتي اداعة قسنيطنة في حصةفتاوي الجمعة الدعاء المجاني لابنائهم وازوجاهم بالنجاح في حياتهم العلميةوالثقافية لعدم استطاعتهم على الدعاء في منازلعم بسبب انشغالم بالمسلسلات والفايسبوك و العلاقات الجنسية السرية وسكان قسنطينة يكتشفون ان الرافضون للصلاة والمقاطعين للمساجد يستغلون حصة فتاوي الجمعة للمطالبة بالدعاء لابنائهم لالنجاح الدراسي ويدكر ان الجزائريين كسالي في الدعاء وشر البليةمايبكي

اخر خبر
الاخبار العاجلة  لمطالبة سكان قسنطينة من   مفتي اداعة قسنيطنة   في حصةفتاوي الجمعة   الدعاء  المجاني لابنائهم  وازوجاهم بالنجاح في حياتهم العلميةوالثقافية لعدم  استطاعتهم  على الدعاء في منازلعم بسبب انشغالم بالمسلسلات والفايسبوك و العلاقات  الجنسية السرية   وسكان قسنطينة يكتشفون ان  الرافضون للصلاة والمقاطعين للمساجد يستغلون  حصة فتاوي الجمعة للمطالبة بالدعاء لابنائهم لالنجاح الدراسي ويدكر ان  الجزائريين كسالي  في الدعاء   وشر البليةمايبكي
اخر خبر
الاخبار العاجلة  لاضراب  طراموي قسنطينة عن  السير الكهربائي صبيحةالجمعة  الاسلامية وقسنطينة تعيش تخلفا    فكريا واخلاقيا مند اختتام تظاهرةقسنطينة والاسباب مجهولة
اخر خبر
الاخبار العاجلة لاحتراق مسجد الشنتلي بقسنطينة بسبب شرارة كهربائية وسكان قسنطينة يكتشفون غياب ادان  الصلوات من مسجد  الشنتلي  والاسباب مجهولة
اخر خبر
الاخبار العاجلة  لمطالبة  نساء قسنطينة فتاوي اسغجالية لحرمان  رجال قسنطينة من الميراث بسبب اغتناقهم  الديانة  المسيحية واليهودية والاسباب مجهولة
اخر خبر
الاخبار العاجلة  لمطالبة سكان قسنطينة من   مفتي اداعة قسنيطنة   في حصةفتاوي الجمعة وسكان قسنطينة يكتشفون ان  الرافضون للصلاة والمقاطعين للمساجد يستغلون  حصة فتاوي الجمعة للمطالبة بالدعاء لابنائهم لالنجاح الدراسي ويدكر ان  الجزائريين كسالي  في الدعاء   وشر البليةمايبكي






حادث مرور اليوم ب لابوم 03 جرحى
وندائي لمسؤولي الأمن بقسنطينة لماذا تم إزالة نقاط المراقبة هل أرواح العرب أغلى من أرواحنا و راحتنا ..........
بعد حادث الدراجة النارية في مكان نقطة المراقبة ب 05 جويلية و اليوم في مكان نقطة المراقبة ب لابوم و تلاميذ خوالدية و زيغود يوسف و بن بعطوش و معاناتهم اليومية لإجتياز الطريق و عدم و جود الرصيف و الشجارات الليلية بين شباب الأحياء المجاورة و. و
كل هدا يجعلنا نطالب بإرجاع كل نقاط المراقبة كما كانت و توفير الأمن اللازم أحسن من وجود عناصركم داخل الثكنات


السلام عليكم و رحمة الله تعالى
أنا أختكم سوسن من تونس و حابة نعمل سخاب نتزين به
من صنع يديا
أطلب المساعدة منكم أخواتي الجزائريات في مكونات السخاب
شنوة هي القمحة بالتونسي
و شنوة هي السبولة بالتونسي رجاءا لا تردوني خائبة
لو ممكن صورة للمكونات والله يجازيكم الخير يا رب

 



La grande histoire des cartes de l’Algérie

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 29.04.16 | 10h00 Réagissez
 
 Copie manuscrite d’une carte datée de 1884 du «Service central des affaires indigènes» représentant les confréries selon leur situation, leur importance numérique et la marche des principaux ordres religieux.
Copie manuscrite d’une carte datée de 1884 du «Service...

L’exposition Made in Algeria, présentée au Mucem de Marseille jusqu’au 8 mai, dévoile une série de cartes méconnues et donne à comprendre une autre facette de l’histoire du pays.

La carte fait-elle naître le territoire ? Ou le territoire pousse-t-il à la création des cartes ? C’est autour de cette question que l’exposition «Made in Algeria, Généalogie d’un territoire» déroule le processus de cartographie du territoire algérien, en donnant à voir des cartes inédites du pays. «Il y a une ambiguïté dans la cartographie qui concerne l’Algérie qui me semble assez unique, explique Zahia Rahmani, commissaire de l’exposition, à El Watan Week-end. En même temps que l’on trace le territoire, on en a une maîtrise en fonction de ses propres besoins.
Plus les Français avancent dans la connaissance du pays, plus ils le maîtrisent». Car au Moyen-Âge, à l’époque des royaumes et des empires, on ne trace pas le territoire, on ne dessine pas les frontières. «Au XIIIe siècle, les califats d’Andalousie n’avaient pas de raison de fabriquer des territoires délimités. Il n’existe pas de carte faites par les Ottomans. Alger était le dernier grand port turc, et l’Empire n’a pas mis en place de modernisation de ce territoire qui aurait pu nécessiter une cartographie», ajoute Zahia Rahmani.
Colonisation
Au XVIIe siècle, ce sont les récits de voyageurs qui servent de base aux géographes. La cartographie est par conséquent «partielle et fautive», résume Jean-Yves Sarrazin, co-commissaire, dans le catalogue de l’exposition. Au XVIIIe siècle, un diplomate français passe près d’un an à Alger. Il décrit une ville «en forme de voile de hunier, qui concentre le pouvoir turc, les corsaires, les maîtres des esclaves». C’est l’une des formes que prendront les tracés d’Alger.
Au XVIIIe siècle, alors que des traités de paix permettent de sécuriser la navigation en Méditerranée, les expéditions sont plus nombreuses et permettent de tracer les côtes. Parallèlement, dès 1671, Louis XIV et Colbert regrettent l’absence d’une cartographie précise pour développer le commerce avec la région algérienne. Il existe aujourd’hui plus d’une centaine de cartes datées de cette époque qui concernent le littoral de l’Algérie. Dès le début de la colonisation française, c’est bien la volonté de maîtriser le territoire, de maîtriser les populations et le foncier, qui pousse à la réalisation de cartographies précises.
Est-ce alors la carte qui fait naître l’Algérie ? «Non, répond Zahia Rahmani. Ce n’est pas le tracé qui participe à l’identité territoriale, mais la politique que l’on met en place sur ce territoire. Aujourd’hui, dans les régions du sud du pays, on se sent Algérien, mais l’on aspire également à se rapprocher de ceux qui ont une culture commune au Niger, au Mali ou en Libye».



Beratto Leïla

Échos de Jijel

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 09.05.16 | 10h00 Réagissez

EXAMENS DE FIN D’ANNÉE : Des établissements scolaires mis en demeure

Des établissements scolaires retenus pour les examens de fin d’année à Jijel ont été mis en demeure, pour être adaptés aux conditions de déroulement de ces épreuves. C’est ce qu’indiquent les services de la Protection civile, suite à des visites d’inspection, menées dans ces établissements en prévision du début des examens de la 5e, du BEM et du baccalauréat. Les remarques soulevées concernent les mesures à prendre pour assurer les conditions de sécurité et de prévention contre les incendies. En prévision des examens scolaires de fin d’année, 376 opérations d’inspection et de contrôle ont été menées dans les structures concernées des trois paliers de l’enseignement. Une cellule de permanence a été installée au niveau du centre de coordination des opérations de la Protection civile pour veiller au bon déroulement de ces épreuves.
Des agents de la Protection civile seront également affectés dans les centres d’examen et de correction, tout comme il sera procédé à la mise en place d’un appareil de sécurité de proximité dans les daïras qui ne disposent pas d’une unité de la Protection civile. L’objectif de ces opérations est de contrôler la conformité des conditions de sécurité dans ces établissements et de mettre en place un dispositif d’alerte pour les besoins d’intervention tout au long de ces examens.
Cinq récifs artificiels seront immergés

Cinq récifs artificiels seront très prochainement immergés le long de la côte jijelienne, a-t-on appris en marge de la 4e édition de l’opération Ports et barrages bleus, clôturée, samedi dans l’enceinte de la halle à marée du port de Boudis de Jijel. Ces récifs toucheront essentiellement la côte est de la wilaya, avec 4 points d’immersion entre El Kennar et El Djenah dans la commune de Sidi Abdelaziz. Trois autres sites concerneront la côte ouest. «Le modèle de récif a été retenu après une concertation, notamment avec les professionnels de la pêche», nous dira Nadia Ramdane-Fetoussi, directrice de la pêche et des ressources halieutiques. L’ouvrage sera réalisé en béton et
posé dans le fond à une profondeur de 20 à 35 m.
Le premier récif devrait être installé dans la commune de Sidi Abdelaziz, non loin de l’embouchure de l’oued El Kebir. Ces installations, outre l’objectif de constituer un habitat pour les espèces halieutiques, contribueront à lutter contre le chalutage sauvage qui concerne le littoral proche du rivage.
Des pratiques qui font des dégâts immenses. L’opération a concerné cette fois-ci plusieurs communes, notamment celles d’Erraguene, où des activités ont été organisées dans le plan d’eau du barrage, à El Aouana ou encore à Ouled Bounar (Jijel), où un nettoyage de la plage d’échouage a été effectué. Sur un autre plan, nous saurons que depuis 2013, 11 poissons-lapins, une espèce dont la consommation est dangereuse pour l’homme, ont été capturés essentiellement dans la région allant d’El Aouana à Ziama Mansouriah. La première capture a été faite à El Aouana.

 SIDI MAÂROUF : 23 millions de dinars pour la route d’El Akbia

La première tranche des travaux d’aménagement et de revêtement de la route reliant la RN27 à El Akbia, dans la commune de Sidi Maârouf, devrait être prochainement lancée. L’attribution provisoire de ces travaux, couvrant un linéaire de 7 km, vient d’être attribuée à une entreprise pour un montant de 23,068 millions de dinars et un délai de réalisation de 5 mois. L’aménagement de cette route est l’une des principales revendications de la population de ce douar estimée à quelques 2500 âmes. La population avait interpellé à ce propos le wali lors de sa visite dans la région en octobre 2015. Il y a lieu de rappeler que suite à des mouvements de terre, une déviation de 2 km avait été préconisée.
Fodil S.


Me Salah Dabouz. Président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme

Il n’y a en réalité ni modernisation ni amélioration des prisons

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 13.05.16 | 10h00 Réagissez

- L’Etat se félicite aujourd’hui de la réussite de son projet de réforme du secteur pénitentiaire engagé depuis octobre 2009. Qu’en pensez-vous ?
Il est vrai que l’Etat a construit de nouvelles prisons depuis quelques années, mais elles sont loin de répondre aux normes internationales comme le dit le ministre de la Justice. Nous suivons depuis un moment les détenus de deux prisons différentes, El Menia, nouvellement construite, et Ghardaïa, la plus ancienne de la wilaya, où nous avons relevé plusieurs atteintes aux droits des prisonniers.
- De quelles atteintes parlez-vous ?
La prison Ghardaïa est tellement surchargée qu’elle est devenue insupportable pour les détenus. Plusieurs d’entre eux dorment par terre. Certains ne partagent qu’un carrelage et demi par personne. Les prisonniers mangent et font leur toilette sur place. Les non fumeurs sont devenus des fumeurs passifs. Pire, nous avons été informés par les prisonniers de l’existence d’une pratique sexuelle grave. Du côté d’El Menia, nous trouvons beaucoup de difficultés à communiquer avec les détenus. Ils nous font attendre parfois plus d’une heure, sous prétexte que les détenus sont logés loin des salles d’avocats.
Sur 15 détenus que j’ai rencontrés la semaine dernière, 14 étaient malades. Cette prison ne dispose que d’un dentiste. Les détenus qui ont subi des opérations chirurgicales n’ont même pas bénéficié d’une convalescence, comme c’était cas de Nacer Mohammed, qui a subi deux opérations avant son arrestation, dont l’une à cœur ouvert. Il risque aujourd’hui des complications très graves. Bref, nous risquons de connaître d’autres victimes comme ce fut le cas de Afari Baouchiet de Aïssa Bencheikh, abandonnés en prison sans couverture médicale, jusqu’à leur mort.
- Les prisonniers disent que l’administration ne les tient pas au courant de leurs droits.
C’est exactement ce que me disent les prisonniers. Selon eux, l’administration ne leur explique pas leurs droits. Celle d’El Menia exige aux prisonniers de ne recevoir que des vêtements neufs. Sur quelle base a-t-elle pris cette décision ? Que font les pauvres dans ce cas ? Il faut savoir aussi qu’il est interdit aux avocats de rendre visite aux détenus pendant les week-ends. J’ai moi-même souffert de cette mesure à Ghardaïa et El Menia. J’ai rencontré le directeur de cette prison qui a justifié sa décision par le règlement intérieur qu’il ne m’a jamais montré.
Une consoeur a été même empêchée de rendre visite à Kamel Eddine Fekhar pendant le week-end. Tout cela démontre qu’il n’y en réalité ni modernisation ni amélioration des prisons. Bien au contraire, il y a détérioration des conditions de détention qui sont devenues inhumaines dans certains cas. La violation des lois commence par les juges d’instruction et les chambres d’accusation qui continuent à abuser de leur pouvoir en portant ainsi atteinte aux droits humains.

Méziane Abane


Fermeture de la décharge sauvage de Sidi Abdelaziz (Jijel)

Une mesure qui soulage la population

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 07.05.16 | 10h00 Réagissez
 
 La réalisation d’un CET est plus qu’impérative pour débarrasser la région des déchets
La réalisation d’un CET est plus qu’impérative...

La décharge sauvage de Sidi Abdelaziz ne polluera plus l’embouchure de la localité de Ledjenah.

La décision prise, il y a quelques jours, par le wali de Jijel a été reçue avec un grand soulagement par la population de la région. Elle vient mettre un terme à la pollution, qui n’a cessé de porter préjudice à l’environnement dans cette petite localité côtière. A quelques semaines de la saison estivale, les visiteurs des lieux parmi les randonneurs et les pêcheurs peuvent reprendre le chemin de leur embouchure sans se soucier des effets polluants de cette décharge. Les requêtes émises contre l’ouverture de ce dépotoir ont fini par donner leurs fruits. Pour rappel, la population s’est même révoltée en 2014 pour dénoncer une grave atteinte de l’environnement. Cette mesure, qui a atténué les effets de pollution à Ledjnah, repose encore le problème des décharges dans la ville de Sidi Abdelaziz, qui ne trouve plus où se débarrasser de ses déchets.
Cette situation est due à la non-concrétisation du projet du centre d’enfouissement technique, qui n’arrive pas à trouver un terrain pour sa réalisation à Chekfa. En projet depuis plusieurs années, ce CET est la seule solution au problème de ramassage des déchets dans plusieurs communes de la région. Il faut rappeler que l’incivisme des uns et l’irresponsabilité des autres sont également à l’origine de l’apparition de nombreuses décharges sauvages, notamment sur la cote, comme à El Aouana, ce qui contribue à rendre infréquentable certains endroits de la célèbre corniche.                                                                 
Amor Z.
 
رسائلكم
انشر هذا الوضع باراك الله فيك مستشفى الخروب من الداخل سكان حي،الوفاء و مسجد بسطامي،و مدرسة خان محمد،راهم يعانيو من رائحة الكريهة جراءرمي فضلات اعضاء العمليات الجراحية وتعفنها شكرا










Kadi Mohand Cherif (82 ans). Ancien membre du commando Ali Khodja

«On n’écrit pas l’histoire en la falsifiant»

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 14.04.16 | 10h00 Réagissez

«Le commerce de la religion est le commerce le plus répandu dans les pays ignorants.» Ibn Rochd

Kadi Mohand Cherif est un homme d’instinct, de réalisme, né pas riche du temps où l’important était de survivre. Ce n’était pas un aventurier ni une tête brûlée : il était habité d’une passion singulière : celle de combattre le mal et les injustices subis par les siens. De cette époque, il gardera une forme d’attachement aux problèmes qui ont fait mal à ses frères «Indigènes» comme ils nous appelaient : relégués, déconsidérés et humiliés.
«Il fallait répondre à la violence par la violence», résume-t-il. Né le 6 décembre 1934 à Timeghrasse au douar Ougdal dans la commune de Aïn El Hammam, Mohand Cherif a eu une enfance perturbée. Lorque son père Abdelmalek était travailleur immigré en France, Mohand était contraint, très jeune, à faire des petits métiers.
La mort de son paternel en 1946 alors qu’il n’avait que 12 ans, fit de Mohand un adulte précoce qui échappa à l’épidémie ravageuse du typhus qui emporta bon nombre de ses coreligionnaires peu après les massacres de 1945. Et qui se mit à travailler pour subvenir aux besoins de la famille en exerçant aux côtés de son oncle Saïd à Sidi Bel Abbès, puis à Constantine comme apprenti. «A 14 ans, je me souviens de la guerre de Palestine qui allait sceller le sort des Arabes et permettre aux Israéliens d’asseoir définitivement leur domination sur des territoires annexés.» Après l’épisode constantinois, Mohand Cherif se retrouve aide à l’épicerie à Aïn M’lila chez un parent.
Une expérience qui fera long feu puisque après un retour au bled, Mohand Cherif ne tardera pas à larguer les amarres, imitant son défunt père en gagnant la France à l’âge de 17 ans. C’était durant l’année 1951 où il trouvera un emploi à l’usine Faure de Revein spécialisée dans la fabrication de cuisinières à charbon et chauffages. Imprégné des luttes syndicales qui s’y déroulaient surtout à la CGT, Mohand adhère au MTLD, interface du PPA clandestin.
Lorsque Messali Hadj a été déporté en Bretagne, précisément à Niort où il était en résidence surveillée, tous les Algériens de la ville ont organisé une manifestation le 23 mai 1952, emboîtant le pas aux nombreuses protestations signalées en Algérie. «Je me souviens que Didouche Mourad était délégué régional à Charleville Mezières (région ex-Ardèche), c’est lui l’instigateur de la manifestation au cours de laquelle un des nôtres a été jeté dans la Meuse alors que les autres ont été rudoyés. On nous a enlevé la journée. J’ai prouvé mon attachement malgré mon jeune âge. Didouche, que Dieu ait son âme, ne voulait pas de mon engagement me considérant encore mineur», dira Mohand Cherif.
Kabylie déshéritée
Kadi, qui parle lentement, préfère les faits aux effets de style et aux grandes envolées. «Lors de la crise du parti en 1953, nous avions au début pris fait et cause pour Messali dans sa confrontation avec les centralistes. Mais des militants comme Tahar Benaïcha et Khenchoul Ali sont venus nous expliquer les tenants et les aboutissants de cette crise en nous exhortant à revendiquer un congrès national. On était désemparés. La majorité des travailleurs avaient perdu leur job, surtout les Algériens.
Dans cette ambiance délétère, il ne restait plus qu’à changer d’air ; je suis retourné chez moi à Timeghrasse, où je suis resté près de 6 mois. De retour en France, j’ai repris ma place chez Faure. La guéguerre entre messalistes et centralistes allait crescendo et la plupart des militants ne savaient pas où donner de la tête. Heureusement que le CRUA a mis tout le monde d’accord en étant le catalyseur du 1er Novembre alors que beaucoup de gens tentaient de se l’approprier», concède Kadi qui s’accorde une halte pour mettre un peu d’ordre dans sa mémoire.
Petit de taille, l’air d’un fonctionnaire débonnaire, Kadi a la voix frêle et têtue, un œil qui vrille et qui écoute. En bref, un mélange de fracas et de silence. Où était-il la nuit du 1er Novembre ? «J’étais en visite chez des compagnons de lutte à Fumey. On l’a su à travers les médias. Les Français étaient décontenancés autant que nous. Ikhlef Mouloud (chahid) s’est porté volontaire pour aller en Algérie s’informer sur cette déflagration qui a été marquée dans notre région lors de l’Aïd El Kebir vers la fin 1954 au douar Kouriet, dans les Ouacifs.
Quant à moi, je me chargeais de distribuer la déclaration du 1er Novembre que je mettais même dans les boîtes aux lettres des Français. On avait collecté de l’argent pour les sinistrés du séisme d’El Asnam de 1954. Mais on a bloqué les sommes jusqu’à l’avènement du FLN.» En 1955, Kadi décide de retourner en Algérie pour les congés d’été. Il est au bled où son cousin Mohand Ameziane, Akli Zahi, Ikhlef Mouloud l’avaient précédé. «Ils m’ont éclairé sur la situation au maquis qu’ils avaient rejoint.
Ils avaient abattu le président du centre municipal qui prétendait être un ancien militant d’un parti national, mais qui travaillait en fait pour le compte de l’administrateur. Brahma Akli a été le premier martyr de la région. C’est Mousli Ahmed le deuxième tué lors d’un accrochage à Tizi Nath Argane, alors que Mancer Amar a été capturé lors de cet accrochage et guillotiné par la suite avec son compagnon Babouche. Moi, j’étais appelé au service militaire fin 1955 à Michelet. J’ai fait valoir ma position de soutien de famille, mais ils n’ont rien voulu savoir.
On m’a emmené à Dellys et expédié à Constantine où j’ai fait mon instruction et appris le maniement des armes dans le 67e régiment d’artillerie, puis affecté au 67e régiment à Tablat, Sidi Aïssa, Maginot. Le 17 septembre 1956, j’ai déserté avec armes et bagages avec un campagnon, Boutamine Ali, de Chekfa Tahir. On s’est rendus au Djebel près de Djouab, non loin de Beni Slimane. C’est là qu’on a rejoint l’ALN sous la direction de Si Lakhdar Mokrani. C’est là où il y a eu le complot d’élimination de plusieurs éléments de l’ALN, dont Ali Mellah et Ahmed Chafaï dit Rouget. J’étais dans la zone I Wilaya IV qui avait ses prolongements jusqu’à la Wilaya VI.
J’étais dans le commando Ali Khodja, du nom de ce brave officier tombé au champ d’honneur en 1956 et remplacé par le commandant Azzedine. C’était une unité composée d’éléments de l’élite. Je n’avais pas encore rejoint le maquis lorsque, à Bouzegza, dans un petit hameau Djerrah, Ali Khodja a organisé une offensive d’envergure qui a coûté la vie à 22 soldats appelés. Je me souviens que la revue Paris Match avait titré le lendemain ‘‘La France blessée à Palestro’’. L’opération à laquelle j’ai participé avec Si Lakhdar à Oum Zoubia entre Tablat et Bir Ghabalou a eu lieu en 1956. Le soir, on apprit à la radio l’arraisonnement de l’avion qui transportait les chefs leaders du FLN.
Je crois que c’était le 22 octobre 1956. La France, profitant de cet événement, balançait des tracts pour dissuader les résistants, affaiblis selon elle dès lors que leurs leaders sont neutralisés. Au contraire, cela a renforcé notre foi et notre détermination. Pour leur répondre à Oum Zouba, nous avons tendu une embuscade à 2 ou 3 camions pleins de soldats et une jeep. On les a décimés. Cela a eu un grand écho parmi les gradés de l’armée française qui ont mal digéré cet affront. On avait récupéré plus d’une quarantaine d’armes dont des FM et des Mat 49, c’était notre réponse à nous à la piraterie aérienne. Le lendemain, la région de Souk Beni Djaad a subi une déluge de feu. Les B26 ont bombardé à tout-va.»
Commando Ali Khodja
«Je me souviens que c’est durant cette période que Abdelkader Chekal, alors journaliste à Alger Répubicain, nous a rejoints au maquis. Moi, j’ai été blessé le vendredi 13 septembre 1957 dans la bataille de Bouhandas. Je ne l’oublierai jamais, 4 jours dans la forêt sans rien, sans soins avec un début de gangrène. Les habitants sont venus me récupérer et m’emmener à l’infirmerie du Nidham à Agouni Meriem. C’est là que les soldats sont venus m’arrêter en octobre 57 pour m’emmener chez les Bérets rouges à Hydra, puis le 6 décembre 1957 à la prison militaire de Bab El Oued. Le procès a eu lieu le 3 septembre 1958. J’ai été condamné aux travaux forcés à perpétuité le 5 septembre 1958.
Après Bab El Oued, ce seront les prisons de Barberrouse, El Harrach, et enfin Lambese à Batna où le cessez-le-feu a mis fin à notre calvaire.» A quel vertige ressemble la liberté quand pendant des années on a trouvé en soi la force particulière de survivre ?
«J’ai surmonté les épreuves grâce à la providence, à ma foi et peut-être aussi grâce à mon entêtement», s’amuse cet homme taiseux mais faiseux. Car Kadi était au milieu d’un énorme tintamarre dû à la guerre, mais on ne l’a jamais entendu car il n’est pas du genre à crier ses exploits sur tous les toits.
A l’évidence, c’est dans l’ombre ou plutôt dans la pénombre que Mohand Cherif a préféré traverser la période post-guerre, se référant toujours à sa culture ancestrale où l’on cultive la concentration et la patience. A l’indépendance, il reste à la Wilaya IV historique où il est basé à Aïn Bessam, puis à Tablat où il a connu les Lakhdar Bouregaa, Mohamed Berrouaghia (Bousmaha) et Si Hassan Khatib. Le 19 mars ? «ça a été la grande délivrance pour le peuple algérien soumis au joug colonial depuis des lustres et aussi pour nous qui avions fait tant de sacrifices.
Cette date est à marquer d’une pierre blanche en raison de sa charge symbolique. Mais le 19 mars est aussi l’intrusion des ‘‘moudjahidine’’ de la 25e heure qui se sont honteusement mêlés aux authentiques combattants dont le chiffre réel était connu. Subitement les chiffres se sont emballés. Toute honte bue, certains de ces ‘‘pionniers’’ de la Révolution comme il le clament à qui veut les entendre dénient à d’autres qui se sont entièrement impliqués le droit d’avoir vaillamment défendu la patrie. Une révolution, c’est toujours comme ça, elle dévore ses enfants et ce ne sont pas toujours ceux qui la font qui en revendiquent la paternité.»
Espoirs déçus
Mais avec les événements qui ont marqué cette période de l’été de la discorde avec ses luttes fracticides, Mohand Cherif dut se résigner à rejoindre la vie civile. «Par chance, j’ai trouvé du travail dans l’administration à Tablat, là où j’ai servi la révolution ; j’étais agent des impôts juqu’à mon transfert à Boufarik en 1966 où j’ai fait de vieux os puisque je n’ai quitté ma fonction en 1988 que contraint par la retraite que je consomme paisiblement auprès des miens.
Je me suis adapté à cette ville qui m’a adopté, et j’y vis depuis plus d’un demi-siècle sans vraiment me plaindre.» Mohand Cherif précisera qu’il était militant du parti unique et qu’il a dû prendre sa retraite militante dès qu’il a quitté sa vie active en 1988 : une autre date symbole…. «1988, c’était une autre page qui s’ouvrait avec le multipartisme et l’émergence d’une nouvelle génération qui aspirait à davantage de libertés.
L’histoire contemporaine de l’Algérie est truffée de faits glorieux et d’autres qui le sont moins. Certains ont falsifié leur parcours dans leur intérêt et non pour la vérité historique, face au silence que j’assimile à de la complicité des véritables combattants mûs seulement par leur patriotisme et leur foi. Il faut laisser l’écriture de l’histoire aux historiens qui collectent la matière brute à travers les témoignages, puis analysent, recoupent et décortiquent. Malheureusement, on a politisé l’histoire et cela est très dangereux. Tenez, par exemple, on a voulu diaboliser
Messali. Au début de ma militance, si j’avais surpris quelqu’un en train de le critiquer je l’aurais tué. C’est le premier qui a affronté le colonisateur. On peut lui reprocher sa démarche en solo, sa propension à ne pas se reprendre, mais de là à l’accuser de trahison, je crois que ceux qui l’ont fait ont dépassé les bornes.
Le recueillement de deux chefs de l’OS, Aït Ahmed et Ben Bella, sur sa tombe n’est-il pas a cet égard édifiant ?» L’Algérie de 2016 ne semble guère enthousiasmer notre interlocuteur peu indulgent envers les décideurs et les institutions, surtout l’appareil judiciaire où la loi n’est pas au-dessus de tous. «Ne dit-on pas que les grandes injustices peuvent engendrer les plus grands désordres ?…» A méditer… A la question de savoir s’il a eu peur un jour de la mort, sa réponse est nette : «Non ! J’ai surtout peur de ce qui meurt en nous alors que nous sommes toujours vivants.» A reméditer…

Parcours

Naissance le 6 décembre 1934 à Timeghrasse, au douar Ougdal, à Aïn El Hammam. A exercé des petits métiers avant de partir travailler en France à l’âge de 17 ans, en 1951. Là-bas, il s’imprègne des luttes. Il revient en Algérie et rejoint la Révolution en 1956 après avoir déserté de l’armée française. Il est membre du commando Ali Khodja.
Blessé au cours d’une embuscade, il est arrêté, jugé et condamné au travaux forcés à perpétuité. A l’indépendance, il réintègre la vie civile et est agent des impôts. Retraité en 1988. Marié, père de 7 enfants.
Hamid Tahri

Lezzar Nasreddine. Avocat d’affaires

«Voilà que la BEA se rend complice d’une vaste évasion fiscale»

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 12.05.16 | 10h00 Réagissez

- Des dignitaires, des proches de dignitaires et une institution publique algériens sont cités dans les Panama Papers. Sur le plan légal, quelle lecture en faites-vous ?
L’investissement dans une société offshore et/ou dans un paradis fiscal n’est pas un délit ou un crime en soi. La législation algérienne tout comme d’autres législations du monde ne sanctionnent pas leurs ressortissants au plan, parce qu’ils ont investi dans des systèmes juridico-fiscaux tolérants, permissifs et opaques.
Cependant, les sociétés offshore et les paradis fiscaux sont des réceptacles de capitaux malpropres, acquis et accumulés dans des commerces odieux, tels que le jeu, la prostitution, la drogue, les détournements… Il est vrai que la justice algérienne ne peut pas s’autosaisir pour engager des poursuites sur un délit qui n’existe pas, à savoir l’investissement dans une société offshore, mais il s’agit d’un indice de délits et de crimes économiques commis en amont.
La légalité des revenus investis dans des sociétés offshore ne peut être soutenue. Il est très peu probable que les sommes qui atterrissent dans ces marécages douteux aient été le fruit d’activités commerciales et/ou industrielles ou encore d’héritages déclarés et légitimes. Il est en outre très peu probable que cet argent, investi extra-muros, ait été déclaré au fisc et ait quitté le pays d’une façon régulière, dans le respect de la règlementation des changes.
Outre le fait qu’elles aient été mal acquises, les sommes investies par des Algériens dans des paradis fiscaux ont, sans doute aucun, échappé au fisc et au contrôle de  changes. Au pénal, il s’agit de grandes infractions de change et d’évasion fiscale commises de façon répétitive et à large échelle. La raison d’être des paradis fiscaux est, justement, l’accueil des capitaux qui veulent échapper au fisc de leur pays d’origine et des pays où ils sont exploités. Il s’agit d’une évasion fiscale internationale.
- Comment expliquez-vous l’implication de la Banque extérieure d’Algérie qui, faut-il le rappeler, est une institution financière publique  ?
Autrement plus surprenant et scandaleux que l’implication de l’argent public, l’on retrouve le nom de la Banque extérieure d’Algérie en tant qu’actionnaire dans Algeria Saudia Leasing Ltd, une société basée en Tunisie et enregistrée aux îles Vierges britanniques. Cet investissement a évolué dans le secret et l’opacité la plus totale. Les explications fournies par la BEA sont plutôt déroutantes. «C’est une filiale qui a été créée en 1990 entre la partie algérienne, à savoir la BEA, et le groupe Al Baraka d’Arabie Saoudite», a confié Lazhar Latreche, directeur général adjoint chargé des finances à la BEA, au journal électronique TSA.
Je m’interroge sur la légalité de cette association entre une banque algérienne et une banque saoudienne qui s’ordonne à un investissement dans un paradis fiscal. Il faut signaler qu’en 1990, la loi sur la monnaie et le crédit venait d’être promulguée. Son article 128  alinéa 2 dispose que «les participations étrangères dans les banques et établissements financiers de droit algérien peuvent être autorisées à condition que les pays étrangers accordent la réciprocité aux Algériens ou aux sociétés algériennes».
Mais aucun article dans cette loi ne prévoit la prise de participation de banques algériennes dans des banques et établissements financiers étrangers. Cette exportation de capitaux s’est faite sans aucune base légale et en l’absence de toute logique économique. Il faut revenir au contexte et se rappeler qu’en 1990, nous étions en pleine crise et que deux années plus tard, nous frôlions la cessation de paiement. Comment a-t-on pu décider d’exporter des capitaux dans un contexte aussi délétère ? Le doute est permis…
- Peut-on qualifier ce cas de figure comme une évasion fiscale commise par une institution publique ?
«Cette filiale obéit à une activité de financement du leasing de l’économie nationale», estime le porte-parole de la BEA. Rien que ça ! C’est une institution publique qui injecte de l’argent public dans une banque étrangère qui active dans l’économie nationale sans payer le fisc algérien. Voilà que la BEA se rend partie principale et complice d’une vaste évasion fiscale.
Même si les droits positifs ne répriment pas l’investissement dans des paradis fiscaux, les Etats sérieux, soucieux de leur moralité tentent de le restreindre et de le limiter par des mécanismes divers. Et la BEA affirme avoir toutes les autorisations nécessaires du gouvernement algérien. Cela s’appelle «un salissement de l’argent propre». Autoriser l’investissement public dans des réceptacles malsains est pire que le blanchiment d’argent sale, cela revient à salir l’argent propre.
Mohamed Fawzi Gaïdi

Laghouat : La prison de la honte

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 13.05.16 | 10h00 Réagissez

Début avril, Yacine, 29 ans, est décédé dans la prison de Laghouat. La famille exige «des explications sur le décès de son enfant». El Watan Week-end a collecté d’autres témoignages sur les conditions de détention à Gouatine et ailleurs.

«Je demande l’ouverture d’une enquête sur le juge qui a condamné ‘’injustement’’ mes deux enfants, Mohamed et Yacine, à dix ans de prison ferme, et sur les raisons qui ont causé le décès de mon fils Yacine, mort d’‘‘asphyxie’’, début avril, dans sa cellule à Laghouat.» Brahim Rougab, 77 ans, père de Mohamed (45 ans) et Yacine (29 ans), détenus depuis septembre dernier dans la prison de Gouatine à Laghouat, ne vit plus.
Alors que Mohamed, père de trois enfants, purge encore sa peine depuis plus de sept mois, la vie de son frère Yacine s’est «brutalement arrêtée» la nuit du 5 avril «sans que l’établissement pénitentiaire n’ait pris la peine d’expliquer à sa famille les raisons qui ont conduit à sa mort», révèle à El Watan Week-end leur père Brahim, ancien sergent de l’ALN et ancien compagnon du chef historique de la Wilaya VI, le colonel Mohamed Chaabani, rencontré chez lui, au sud de la ville de Laghouat.
Détenus depuis le 20 septembre suite à une altercation avec les membres d’une autre famille avec laquelle ils sont en conflit depuis plusieurs années au sujet de la propriété d’un terrain de 6 ha, les deux frères ont été poursuivis pour «tentative de meurtre» et condamnés à «10 ans de prison ferme». Chacun a aussi été sommé de payer «une amende de 200 000 DA». Une décision que «rejette» la famille Rougab qui considère que ses deux enfants «n’ont commis aucun crime pour se voir infliger une telle sentence». «Mohamed et Yacine ont été tabassés par 14 personnes et se sont défendus comme ils pouvaient», justifie Brahim.
Influencés
Pour se faire entendre, la famille Rougab a organisé, au mois d’avril, deux rassemblements, devant le chef-lieu de wilaya et le palais de justice de Laghouat. En vain. «La gendarmerie a voulu me poursuivre en justice, mais a fini par y renoncer par manque flagrant de preuves», confie Brahim. Dans le salon de leur demeure, dans ce quartier populaire de Laghouat, Brahim regrette son ignorance du fonctionnement de la justice.
C’est ce qui l’a empêché, selon lui, d’anticiper cette situation, contrairement à sa femme El Hadja, 67 ans, qui, depuis cette affaire, est devenue une «connaisseuse» des lois et des procédures juridiques, comme le lui rappelle leur autre fils, Abdelkader, 36 ans. «La Constitution algérienne garantit l’indépendance de la justice. Le juge d’instruction et le procureur de la République nous ont pourtant rassurés sur le non-fondement des accusations infligées à mes deux enfants.
Alors, pourquoi ont-ils été condamnés malgré ça ? La justice a-t-elle été influencée ?», s’interroge-t-elle. Le 6 avril dernier, des amis de Yacine débarquent très tôt chez les Rougab et demandent à voir le père. «Ce sont ses amis du rallye qui sont venus me voir pour m’informer que Yacine, hospitalisé au centre-ville, était gravement malade, se rappelle Brahim. Je ne vous cache pas que j’ai su, dès que je les ai vus tous réunis devant chez moi, que Yacine était décédé.»
Mort de chagrin
Asphyxié vers 23h, à l’intérieur de sa cellule, le 5 avril dernier, selon le témoignage de son frère Mohamed. De formation topographe, Yacine adhérait à la Fédération algérienne des sports mécaniques (FASM) et était connu pour être un amoureux des rallyes et des motos. L’année dernière, en février, il a été même sacré vice-champion du rallye organisé à Hassi Messaoud. «Les compagnons de Yacine ont raconté à Mohamed que son frère se trouvait dans un état normal après avoir fini sa prière.
Selon eux, il avait assisté à une partie de dominos avant d’aller s’allonger sur son lit, raconte El Hadja, qui reprend le témoignage de Mohamed. Tout d’un coup, ses amis ont vu qu’il était pris d’un malaise et ont couru pour l’aider. Comme ils le font dans chaque cas similaire, les prisonniers n’ont pas arrêté de taper sur leurs portes afin d’interpeller les gardiens. Ces derniers ont tardé. Yacine a fini par rendre l’âme avant l’arrivée des secours.» Le décès de Yacine a compliqué davantage la situation de la famille Rougab.
Sa mère qui pleure encore son fils rejette toute la responsabilité sur la justice et explique sa mort par la «détérioration de son état psychologique à l’intérieur de la prison». «Yacine est mort de chagrin. Il n’a pas accepté son jugement, qui a affecté son état psychologique. Mohamed l’est aussi aujourd’hui. Il nous a paru très pensif et enragé la dernière fois que nous l’avons vu», confie-t-elle en s’inquiétant pour le sort de son fils.
El Watan Week-end a rencontré un ancien prisonnier de Gouatine, Yacine Abdelali, ancien chef de sécurité de la cour de Laghouat, ancien président de l’Association de défense des droits des prisonniers qu’il a fondée après sa sortie de prison, à qui la justice reprochait le non-paiement de ses allocations familiales. Il témoigne : «J’ai rencontré beaucoup de gens condamnés à tort, dont les jugements doivent être revus. La prison est plus difficile à supporter pour ceux qui pensent être innocents. Etre condamné à 10 ans de prison et se retrouver à Gouatine, c’est juste l’enfer.»
Chômeurs
Pour rappel, c’est dans cette prison que les chômeurs de Laghouat dont le président actuel de la Ligue algérienne pour la défense du droit au travail, Belkacem Khencha, a été incarcéré durant six mois. Dans leurs déclarations faites à El Watan Week-end, Belkacem Khencha et ses compagnons ont dépeint un tableau noir des conditions de détention à l’intérieur de Gouatine : «Les gardiens s’en prenaient à ceux qui se bagarraient ou qui réclamaient l’amélioration de leurs conditions de détention.
Ils tiennent le prisonnier, la tête suspendue, du bout des pieds par une ceinture. Au moment où les uns le coincent par les épaules, les autres le frappent sur le plat des pieds pour ne laisser aucune trace. C’était leur façon de punir. J’ai eu des témoignages de gens qui se sont fait mennotter pour se voir gifler par les gardiens à tour de rôle.» Ce témoignage a valu à Khencha une autre poursuite judiciaire pour «outrage à corps constitué».
Alors que son avocat, Me Noureddine Ahmine, avait défendu le non-fondement de l’accusation par le simple fait que ni les gardiens de prison ni même les responsables de l’établissement ne représentent aux yeux de la loi un corps constitué, Khencha a quand même été condamné, en février dernier, à payer, 100 000 DA d’amende. Yacine Abdelali livre un autre témoignage : «Les droits des prisonniers sont bafoués. Ils mettent parfois des moins jeunes avec des adultes et des fous avec des prisonniers sains d’esprit. Il faut revoir toute l’organisation et arrêter la hogra à l’intérieur des prisons algériennes.
Ces dernières sont faites pour éduquer les gens et non pour en faire des récidivistes après leur libération.» Abdelkader revient sur les conditions de détention de son frère Mohamed : «On ne nous permet pas de discuter librement avec Mohamed. Il est très rare que l’on nous accorde le parloir rapproché, qui n’a de sens que le nom. En Algérie, cela veut dire : faire la bise au prisonnier et c’est tout. Ils nous interdisent tout contact avec lui. Sinon, on ne peut discuter avec lui qu’en présence d’un gardien, par téléphone et derrière une vitre. La conversation est mise sur écoute, ce qui empêche le détenu de tout dire», explique Abdelkader.
Animaux
A en croire les témoignages, ce qui se passe dans les prisons algériennes dépasse parfois l’imagination. D’anciens prisonniers, rencontrés par El Watan Week-end, font des révélations d’un autre genre : «On trouve de tout à l’intérieur : drogue, mafia et des détenus abusés sexuellement. Certains prisonniers condamnés à plusieurs années finissent par s’en prendre à d’autres, surtout les plus jeunes, pour assouvir leur appétit sexuel. On ne peut patienter quand on dépasse quelques mois dans un tel monde barbare. Là-bas, c’est la jungle, assurent-ils. Les cellules se ferment vers 17h. A partir de cette heure, ce sont les prisonniers qui font régner la loi.
On utilise les bouteilles de plastique pour prendre du café. Les cellules puent et beaucoup dorment par terre. Certains, dont les familles habitent loin ou qui ne reçoivent pas de visite, vendent leurs vêtements pour s’acheter des cigarettes, du lait ou tout autre chose nécessaire. Bref, je ne souhaite la prison à personne.» Et ces anciens prisonniers d’ajouter : «Les gardiens de prison ne font aucune différence entre les détenus.
Ils nous considèrent tous comme des criminels.» Rencontré à Alger, un gardien de prison qui accepté de répondre à nos questions en restant anonyme, réplique : «La pison est un autre monde qu’il ne faut pas assimiler à celui de l’extérieur. Il est vrai que la plupart sont condamnés pour des petites futilités comme un bout de cannabis, mais vous avez aussi des criminels et des bandits qui n’ont rien à perdre. Je vous assure qu’il est difficile de les gérer. Raison pour laquelle on se trouve obligé d’instaurer une certaine discipline et rigueur pour garder l’équilibre.
Il y a certains gardiens qui abusent et c’est une réalité, mais dire que la majorité le fait, c’est juste un mensonge. Dieu seul sait ce que nous endurons à l’intérieur.» Yacine Abdelali, lui, appelle à la «fermeture» de cette prison et demande au ministre de la Justice d’engager de «véritables réformes» dans le secteur. «C’est un établissement qui ne convient même pas aux animaux. Il n’y a pas d’hygiène et la nourriture n’est même pas mangeable, assure-t-il. Les cellules sont surpeuplées.
De nombreux prisonniers dorment par terre, devant les égouts et les toilettes. Les responsables oeuvrent dans l’impunité car ils n’ont de compte à rendre à personne. Le wali qui doit leur rendre visite chaque trois mois afin de s’enquérir de la situation des prisons et des conditions de détention, ne vient jamais. Pour résumer, cette prison doit être fermée.» Afin de rencontrer son directeur pour en savoir plus sur les conditions de détention et sur le cas du décès du jeune Yacine,  nous nous sommes déplacés à la prison de Gouatine.
Facebook
Sur le trottoir d’en face, un prisonnier en tenue orange remplit une brouette de sable et la transporte à l’intérieur de la prison, sous la surveillance rapprochée d’un gardien de prison. Derrière une petite ouverture du portail d’entrée, un agent nous demande la carte de presse et revient dix minutes plus tard. «Le directeur n’est pas là. Il se trouve actuellement au palais de justice, au centre-ville», assure-t-il. Pouvons nous le rencontrer une autre fois ?
L’agent répond : «Peut être et peut-être pas !» Sur Facebook, El Hadja, avec l’aide d’Abdelkader, a retrouvé le commentaire d’un habitant de Laghouat où ce dernier mentionne le nom du médecin qui avait examiné Yacine à l’hôpital, le jour de son décès. «Il s’appelle Dr Keyass. C’est ce qu’il a écrit», affirme-t-elle. «Les responsables de la prison ont tenté de convaincre ce médecin d’indiquer que Yacine est mort à l’hôpital et non en prison mais il a refusé de le faire», défend Abdelkader.
D’anciens prisonniers du même établissement où les deux frères étaient emprisonnés racontent que «Yacine n’est pas le seul détenu à mourir à Gouatine». «Un autre prisonnier est décédé là-bas l’année dernière. Les responsables ont tenté aussi de convaincre le médecin de l’inscrire comme mort à l’hôpital, mais il a refusé, comme ce fut le cas de Yacine. Nous ne nous rappelons pas de son nom.
Tout ce que nous savons de lui, c’est qu’il était détenu pour meurtre. On dit qu’il avait assassiné la femme dont il était amoureux quand il avait su qu’elle allait se marier. En prison, il refusait de manger et de boire. Il a fini par mourir car les responsables non rien fait pour le sortir de son état psychologique critique.» Pour s’informer des raisons qui ont conduit à la mort de Yacine, nous nous sommes aussi déplacés à l’hôpital de Laghouat, à la sortie ouest de la ville. Selon les employés, le docteur Keyass est un médecin généraliste qui travaille aux urgences.
Aux urgences, on nous explique qu’il n’est pas de service. Trois jours plus tard, entre faux contacts et faux rendez-vous, nous n’avons pas pu le rencontrer. El Hadja, qui ne pense qu’à l’état psychologique de son fils Mohamed et à ses conditions de détention, s’alarme : «Mon fils Mohamed est malade. Nous pensons qu’ils ne le laissent pas sortir se soigner à l’extérieur. Je pense que Mohamed ne nous dit pas tout. Nous avons envoyé une demande au ministre de la Justice et au wali de Laghouat demandant l’annulation de sa condamnation et un nouveau jugement.» Nous avons tenté de joindre le ministère de la Justice, en vain.


Méziane Abane

Réhabilitation du vieux bâti à Constantine

Une opération compromise par le manque de qualifications

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 30.04.16 | 10h00 Réagissez

Le management des projets, élément déterminant pour la sécurité de la réhabilitation», a été le thème de la communication de Souad Boudmagh,

architecte et enseignante à la faculté d’architecture et d’urbanisme de Constantine. Un sujet qui n’a pas manqué de susciter une polémique conjuguée à la langue de bois et à l’autosatisfaction des cadres de la direction de la culture et des membres de l’office de gestion et d’exploitation des biens culturelle (OGEBC).
La communication de Souad Boudemagh, présentée, mercredi dernier, à la maison de la culture Al Khalifa, à l’occasion de la célébration du mois du patrimoine à Constantine, organisée par la direction de la culture, a été basée sur les travaux de : Imen Fantazi, Hind Guerbougj et Mohamed Boudraam, trois étudiants en master management de projet. La conférencière a signalé la complexité du tissu urbain de la ville du Vieux rocher. Une difficulté qui exige une exactitude dans la réalisation de toute opération de réhabilitation. Une exactitude exigée dans toutes les étapes dictées par la législation. Il faut savoir que le projet de réhabilitation de la vieille ville de Constantine, date de 2013 et dont la finalité a été programmée juste après la manifestation; Constantine capitale de la culture arabe, mais hélas aucun avancement dans la réalisation n’est visible, ni par les professionnels ni par les citoyens. Par ce fait une question est revenue tout au long de la communication: à quoi est du ce retard dans le projet ? Souad Boudmagh a présenté une ébauche de réponse à cette question sérieuse. La non actualisation des états de lieux du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés (PPSMVSS), semble être un des soucis majeurs. Il faut savoir que le PPSMVSS est un plan publié dans le journal officiel de la République algérienne (joradp), selon le cas, par arrêté ministériel ou par décret exécutif conformément à la loi 98-04. La direction de la culture de la wilaya, en concertation avec le ou les présidents des assemblées communales concernées, est chargée de la mise en œuvre et de la gestion du PPSMVSS-(articles 16 et 17 de la loi).
L’actualisation des ces données, ou leur modification, doit se faire dans les mêmes formes prévalant pour son établissement (article 22). C’est sur ce point d’actualisation que des membres de l’OGEBC) semblent ne pas être d’accord avec l’universitaire.  L’actualisation des données est pourtant la clé d’une étude adéquate et qui dépasse le stade du simple constat. Outre cela, l’universitaire a ajouté d’autres points handicapants, dont le manque de coordination entre les différents secteurs acteurs dans la réhabilitation et la population, la non implication des citoyens, et surtout l’inexistence d’une relation complémentaire entre le maitre d’ouvrage et l’assistant du maitre d’ouvrage. L’intervenante a également souligné les impacts de la défaillance dans ce processus de réhabilitation, en mettant le doigt sur le manque d’anticipation sur le nombre de citoyens à prendre en charge lors des actions de relogement, et sur le nombre de commerçants à indemniser et surtout l’absence d’une étude pour l’évacuation des lieux. Un manque de rigueur dans les études qui conduit à un retard considérable dans l’état d’avancement. Une situation justifiée par la non-spécialisation des qualifications des travailleurs dans le secteur du bâtiment. L’universitaire a précisé que juste 18% des employés ont les qualifications adéquates au poste qu’ils occupent, dans la majorité des projets. C’est à cause de ce manque de qualification que l’Algérie a eu recours à des conventions avec des spécialistes étrangers en matière de réhabilitation en particuliers d’Italie. Mais hélas le résultat laisse encore à désirer, vu que les Italiens ont quitté les projets.

Ilhem Chenafi

Gestion des projets à Constantine

90 opérations ont besoin d’une rallonge financière

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 02.05.16 | 10h00 Réagissez

Parmi tous les projets lancés dans la wilaya de Constantine, 90 opérations ont besoin d’une rallonge financière.

Selon un communiqué des services de la wilaya, les directeurs exécutifs ont été instruits par le secrétaire général de la wilaya, Abdelkhalek Siouda, d’entamer dans les meilleurs délais, la finalisation des dossiers techniques et financiers, avec tous les détails sur les avancements des travaux, relatifs à ces projets. Des dossiers qui seront proposés pour une réévaluation financière lors de la réunion de la commission nationale d’arbitrage, qui se réunira le 16 mai prochain. Aucune information détaillée n’a été donnée sur les projets en question. L’on ne saura pas si les opérations qui traînent encore dans le cadre de la manifestation culturelle de 2015  figurent sur la nomenclature des projets que la wilaya compte assainir. Les autorités semblent même décidées à défendre ces projets, en dépit de la situation de crise qui sévit dans le pays, face à une commission d’arbitrage appelée aussi à prendre des décisions difficiles, sachant que certaines opérations ont trait à l’assainissement, l’alimentation en eau potable et la réhabilitation des routes dans des communes dépourvues pour la plupart de ressources conséquentes. Par ailleurs, l’on saura que la wilaya de Constantine ambitionne de décrocher un programme neuf de 136 projets dans différents secteurs au titre de l’exercice 2017.
Arslan Selmane

Constantine

Cité El Gammas : Les promesses d’aménagement se sont envolées

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 02.05.16 | 10h00 Réagissez

Les promesses des autorités locales pour l’aménagement de la cité El Gammas n’ont pas abouti à ce jour. Une situation qui se dégrade et suscite les inquiétudes des habitants.

 «Nous souffrons de nombreux problèmes à El Gammas, particulièrement à la cité des 800 Logements, et les autorités ne réagissent qu’après les protestations des habitants et la fermeture des routes», a déclaré Smaïl Boukhalia, président de l’Association de la cité des 800 Logements. «Notre cité est oubliée depuis des années, les problèmes sont toujours les mêmes, pis encore, ils prennent de l’ampleur et toutes les démarches lancées n’ont pas eu de résultat», poursuit-il.
Rappelons que lors de l’émission Forum de la radio de Constantine, diffusée il y a environ deux mois, la déléguée du secteur urbain d’El Gammas, Malika Bouchoul, avait affirmé que le projet d’aménagement de la cité a été confié à la direction de l’urbanisme et de la construction (DUC), vu les difficultés rencontrées sur les lieux. La DUC devrait désigner une entreprise qualifiée pour la réalisation des travaux. «La SOPT a été chargée des travaux d’aménagement et de VRD depuis 5 mois, mais à ce jour aucun changement n’a été constaté. Environ 15 employés viennent quotidiennement la matinée et quittent les lieux vers 13h, sans rien faire. Pourquoi ? Même un responsable de la SOPT nous a avoué que le terrain est difficile à aménager. Maintenant, le chantier a été complètement abandonné», a déploré M. Boukhalia. De notre part, nous avons tenté de contacter les services de la DUC afin d’avoir plus de détails sur cette opération et les moyens mis en œuvre, mais en vain.
Citant les nombreux problèmes dont souffre la population de la cité des 800 Logements à El Gammas, Smaïl Boukhalia a affirmé que les services de la société de l’eau et de l’assainissement à Constantine (Seaco) semblent bouder El Gammas. «Depuis des mois, nous n’avons enregistré aucune intervention sérieuse des éléments de la Seaco, ils ne viennent qu’après plusieurs réclamations de la part des habitants. La situation s’est compliquée, car en plus de l’état déplorable de la chaussée, nous avons recensé une quinzaine de fuites importantes, non colmatées à ce jour», a-t-il martelé.

Yousra Salem

Urbanisme à Constantine

Le deux poids deux mesures de l’administration

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 05.05.16 | 10h00 Réagissez

Les autorités de la wilaya de Constantine seraient-elles en train d’adopter une politique de deux poids deux mesures dans le traitement des affaires liées au respect des lois en matière d’urbanisme et de construction ?

Comment expliquer que des projets ou autres extensions soient réalisés sans permis de construire, dans des zones rouges non constructibles ou en dehors du périmètre urbain, avec la bénédiction des autorités locales, tandis que d’autres promoteurs de projets et ceux qui les autorisent sont traduits devant la justice pour les mêmes circonstances délictuelles.
Des exemples illustrent parfaitement cet état de fait. Les travaux d’extension menés récemment au niveau de l’hôtel Panoramic pour aménager des issues de secours, colonnes et escaliers, ont été réalisés, affirment des sources bien informées, sans permis de construire, sur un terrain n’appartenant pas à l’entreprise en charge du projet, en l’occurrence l’Entreprise de gestion touristique de l’Est (EGT-Est) et de surcroît sur une zone sujette au glissement.
Les mêmes sources citent également le cas de la salle Ahmed Bey (Zénith) de Constantine, construite à l’occasion de la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe 2015», sans permis de construire et en dehors du périmètre urbain, alors que dans un cas similaire, celui de la réalisation des 32 villas à la cité Boudjenana, des responsables de la commune de Constantine, notamment l’ex-président de l’Apc, deux directeurs de l’urbanisme, un ex-président et le promoteur ont été, quant à eux, cloués au pilori dans une affaire qui a défrayé la chronique locale et déférés devant la justice.
Les premiers pour avoir délivré un permis de construire dans une zone de glissement et le promoteur pour avoir réalisé ces villas. Il ne s’agit pas de défendre ces derniers pris en flagrant délit de violation des lois et de délit d’initiés. Cependant, il convient de s’interroger sur l’indulgence accordée à de nombreux projets étatiques. Le cas de la ville universitaire, construite en dehors du périmètre urbain, est tout aussi symptomatique de cette anarchie urbaine dont les institutions locales de l’Etat sont les premières responsables.
F. Raoui


Jijel

Salima Gaoua, nouvelle directrice de la culture

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 10.05.16 | 10h00 Réagissez

La direction de la culture de la wilaya de Jijel a une nouvelle directrice. Il s’agit de Salima Gaoua, qui occupait jusque-là le poste de directrice de la maison de la culture de Béjaïa. Celle qui considère la culture comme sa «deuxième famille» est connue pour sa volonté et sa persévérance. Le poste de directeur de la culture était vacant depuis le mois de juillet 2014, soit après le départ de l’ex-directeur Mokhtar Khaldi. Durant cette période, c’est l’actuel directeur de la maison de la culture de Jijel, Youcef Brihi, qui avait assuré l’intérim avant la désignation en tant qu’intérimaire de Mohamed-Cherif Bouhali, cadre de la direction de la culture. Nous souhaitons bonne chance dans la wilaya de Jijel à la nouvelle directrice.                                                              
Fodil S.

Un palais de la Culture sans électricité

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 05.05.16 | 10h00 Réagissez

Cela fait quatre jours déjà que le palais de la Culture Mohamed Laïd Al Khalifa est sans électricité. Une situation qui suscite de nombreuses interrogations sur les causes de ces désagréments répétés dans un établissement dont les travaux de réhabilitation, non achevés en totalité, ont coûté des milliards pour un résultat très contesté. Le palais, qui souffre aussi de maintes défaillances, n’a pas encore de statut, ni d’administration.
Une situation qui perdure près d’un mois après la clôture de l’événement Constantine capitale de la culture arabe 2015. Une question se pose toujours, pourquoi, avec tous ces milliards dépensés, l’établissement n’a pas été doté d’un groupe électrogène ? En somme, ces désagréments n’ont pas manqué de provoquer la désolation chez les Constantinois, notamment ceux venus pour voir les expositions programmées mais qui sont restées encore fermées.                   
S. A.

Des pieux pour la rue Chitour

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 05.05.16 | 10h00 Réagissez

Depuis son lancement il y a un mois, la réhabilitation de la rue Chitour Amar semble avancer à la bonne cadence, selon El Hachemi Maârouf, vice P/APC chargé des services techniques.

«La mise en place de pieux, d’une profondeur de 10 m et d’un diamètre de 60 m, commencera la semaine prochaine. Tout le réseau d’assainissement sur le long de la route et celui du square Benacer sera repris», a-t-il souligné. Le même responsable a précisé qu’il va y avoir plus de 10 pieux, pour la consolidation du terrain afin d’ouvrir la route à la circulation même pour les véhicules.
«Il y aura également un drainage des eaux de ruissellement des réseaux d’assainissement et les eaux d’irrigation du square. Tout le réseau sera renouvelé et agrandi», a-t-il indiqué. Pour rappel, une partie du mur de soutènement de la rue Chitour Amar, situé en contrebas du siège de la Grande- Poste et donnant aussi sur la rue Zabane, s’est effondrée dans la matinée du 13 mars dernier.                                
Y. S.

Réhabilitation de la rue Tatache Belkacem

Les travaux seront lancés dans 10 jours

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 05.05.16 | 10h00 Réagissez

Après la fermeture du pont Sidi Rached, la situation au centre-ville deviendra encore insupportable quand cet axe névralgique sera lui aussi fermé à la circulation.

La situation de la rue Tatache Belkacem (Ex-rue Thiers) est devenue plus compliquée après les dégradations constatées ces derniers mois au niveau de la chaussée. Un état qui inquiète sérieusement, après le grave affaissement survenu en janvier 2015 sur une partie de cette rue, située à quelques mètres du lycée Réda Houhou. Une période durant laquelle les responsables de la commune se sont illustrés par un attentisme incompréhensible. Plusieurs études et travaux ont été annoncés, mais rien n’a été fait.
L’on a même confié les études et les travaux de réhabilitation à l’entreprise Sero-Est, mais cette dernière n’a pas donné  satisfaction. Le défaut d’entretien et de contrôle régulier et la négligence du réseau routier durant des années de la part des services concernés, qui ne se manifestent que par des rafistolages lors des visites présidentielles, a mené à sa dégradation totale.
Plusieurs affaissements sont survenus au niveau de la ville, tout en pénalisant le citoyen. Plus d’une année après celui enregistré sur une partie de la rue Tatache,  enfin une commission de wilaya, composée des représentants de la direction des ressources en eau, des services du Contrôle technique des constructions CTC, et la commune de Constantine, s’est déplacée, mardi dernier, sur les lieux pour effectuer un diagnostic de la situation. Le constat fait sur place est accablant.
Les signes d’autres affaissements qui risquent de se reproduire ont été enregistrés près du siège de la BDL, juste à proximité du Centre culturel islamique, mais aussi du côté bas, non loin du pont d’El Kantara. Les habitants de cette rue affirment qu’il sont en train de vivre un réel danger qui menace leur vie. «Nous étions mardi sur place pour faire le point et une évaluation des travaux. Une étude a été lancée pour situer les risques et dans 10 jours au plus tard, les travaux seront lancés», a déclaré El Hachemi Maârouf, vice-président d’APC chargé des services techniques.
Notre interlocuteur a affirmé qu’il s’agissait d’un problème qui touche tout le réseau d’assainissement de cette rue, et non pas de simples fuites d’eau, comme annoncé avant. «Il semblerait que c’est un réseau défectueux, c’est pourquoi il y a eu un important affaissement à proximité du siège de la BDL. Nous serons, dimanche prochain, encore une fois sur place avec les services de Seaco afin d’établir un diagnostic plus approfondi», a-t-il expliqué. Il a ajouté aussi qu’il y aura des travaux de drainage pour évacuer les eaux souterraines. Les travaux de réhabilitation seront réalisés par une entreprise choisie par la direction des ressources en eau de Constantine, selon la même source.
Pour l’estimation du projet, le même interlocuteur a déclaré : «On est en train de faire l’évaluation de l’opération, mais ce qui sûr, c’ est que les travaux à la rue Tatache ne vont pas coûter cher. Mais l’argent ne pose pas de problème.» Il est sûr aussi que pour les besoins de ces travaux, dont la durée n’a pas été encore déterminée, la rue Tatache Balkacem sera fermée aux voitures, un mois après la fermeture du pont Sidi Rached. Une mesure qui va compliquer encore plus la situation dans cette partie de la ville, où la circulation est devenue cauchemardesque. Après les ennuis des chantiers de la manifestation culturelle de 2015 et les chantiers qui s’éternisent, il est dit que les Constantinois sont condamnés à vivre le stress au quotidien.
Yousra S.

Intempéries à Constantine

Inondations et difficultés de circulation

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 08.05.16 | 10h00 Réagissez

Suite aux pluies accompagnées de grêle qui se sont abattues sur la wilaya de Constantine, dans la nuit du vendredi à samedi, plusieurs accès et axes routiers ont été bloqués.

 Il était très difficile de se déplacer, pour les automobilistes tout autant que les piétons, la nuit du vendredi et la matinée d’hier, sur les routes de la wilaya. Constantine s’est, une fois de plus, envasée à cause du manque de récurage et dégraissage des réseaux et des avaloirs dans les différents quartiers. Selon les éléments de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Constantine, Sissaoui est le quartier qui a connu le plus de problèmes suite à ces intempéries, où les habitants n’ont même pas pu se déplacer à cause de l’état déplorable des accès de cette cité. Ces pluies diluviennes ont paralysé aussi et pendant un bon moment la circulation routière sur la RN3, reliant la commune de Constantine à El Khroub. Même constat sur le tronçon de la RN5 menant à Aïn Smara. Selon certains témoignages, cet axe a été partiellement inondé. Il y a eu même un éboulement de terre à proximité du centre des Beaux-Arts.
Les avaloirs n’ont pu absorber l’abondance des eaux pluviales qui ont charrié d’énormes déchets. Heureusement, il n’y a pas eu de dégâts matériels ni de pertes humaines, selon le lieutenant Noureddine Tafer, chargé de communication à la Protection civile. Selon ce dernier, il y a eu plusieurs interventions durant la nuit de vendredi, sans enregistrer de dommages. Les pompiers sont intervenus aussi à 22h, avant-hier, pour dégager 4 véhicules pris dans les eaux aux trémies de Zouaghi et Mimosa.

Yousra Salem


http://www.elwatan.com/images/2016/05/07/sans-titre-1_2614977_465x348.jpg


Constantine

1000 ha de terres agricoles détruits par la grêle à Oued Athmania

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 09.05.16 | 10h00 Réagissez

La totalité des 1000 hectares de terres emblavées en céréales (813 ha) et en légumes secs (160 ha) de la ferme pilote Mecheri Salah de Oued Athmania, à 34 kilomètres de Constantine, a été entièrement détruite par les fortes pluies accompagnées de grêle qui ont affecté la région de Constantine dans la soirée de vendredi. Selon les responsables de la ferme, toutes les démarches ont été entreprises auprès de la direction des services agricoles (DSA) et de la mutualité agricole (CRMA) pour une expertise et, probablement, déclarer les surfaces touchées sinistrées. Les mêmes sources précisent d’autre part que des terres limitrophes à la ferme pilote sur le territoire de la wilaya de Mila, emblavées également en céréales, ont subi des dégâts considérables suite aux récentes averses.

F. Raoui

Le transit solaire de Mercure observé à Malek Haddad

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 09.05.16 | 10h00 Réagissez

Un phénomène astronomique qualifié de rare et de remarquable aura lieu, aujourd’hui lundi, dans toute l’Algérie.

Il s’agit du transit de la planète Mercure devant le disque solaire, qui sera visible durant la journée pour peu que les précautions d’usage pour observer le soleil aient été prises.
A cet effet, l’association Sirius organise une observation publique du phénomène, avec tout le matériel optique nécessaire, aujourd’hui lundi à partir de 12h00 sur l’esplanade de la maison de la Culture Malek Haddad à Constantine, selon un communiqué parvenu à notre rédaction. Le transit devra durer 12h12 à 19h42.
Pour la même occasion, une conférence-débat ouverte au public, ce même jour, à l’auditorium de la Maison de la culture à 11h00 juste avant le début du phénomène, sera animée par le Professeur Jamel Mimouni, du Département de physique à l’université Mentouri et responsable du Master d’Astrophysique, où toutes les explications seront données au sujet de ce phénomène.
R. C.

https://scontent-mrs1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/13138736_888922067885107_2581092780662064192_n.jpg?oh=e8dd67a31b256b64e44dd11389daed32&oe=57D9D754



أشغال النفق تسببت في إنفجار أنبوب مياه الزيادية وجبل الوحش مع قطع الكابل الرئيسي للكهرباء
ملاحظة إرتفاع المياه حوالي أكتر من 20 متر


أشغال النفق تسببت في إنفجار أنبوب مياه الزيادية وجبل الوحش مع قطع الكابل الرئيسي للكهرباء
ملاحظة إرتفاع المياه حوالي أكتر من 20 متر



Colère chez les chauffeurs de taxi

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 09.05.16 | 10h00 Réagissez

Des chauffeurs de taxis assurant les dessertes des cités Boudraâ Salah et Boussouf ont protesté, hier, pour contester le choix des lieux de stationnement et les abus exercés envers eux par les policiers.

Les concernés ont observé un arrêt du travail durant la matinée, pour appeler à des négociations avec les services de la commune de Constantine et de la sûreté de wilaya et revoir le programme de stationnement déjà établi.
«Nous dénonçons  la mauvaise gestion et l’anarchie qui règnent à la station de la rue Bouderbala (ex-rue Petit)», affirment-ils. Ils estiment que les problèmes rencontrés quotidiennement ont pris de l’ampleur avec la hausse du nombre des taxis. «Ces lieux sont débordés et ils ne suffisent plus aux taxis actuellement en service. Nous voulons une solution concrète une fois pour toutes», a déclaré l’un des chauffeurs. Il faut noter qu’après l’augmentation des tarifs du transport vers les cités susmentionnées (50 DA pour une seule place et 300 DA la course), plusieurs chauffeurs se sont orientés vers ces secteurs, ce qui a causé une saturation. Pour sa part, le président de la commission de la circulation de la commune de Constantine, Smaïl Zâïtar, a affirmé qu’il n’y a aucun problème qui se pose. «Nous avons tenu une réunion la semaine écoulée avec les services concernés, et les chauffeurs de taxis pour organiser le stationnement dans ces lieux et tout le monde était d’accord», a-t-il expliqué.


Yousra Salem


On brûle les poubelles à Zouaghi

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 11.05.16 | 10h00 Réagissez

A Zouaghi, les poubelles sont rares, et là où il y en a, il faut imaginer que la sollicitation est grande, et pas seulement pour les ménages. A l’entrée de la méga-cité, une poubelle est employée par les commerçants du quartier et surtout des ateliers de confection qui y viennent se débarrasser de leurs déchets. Souvent, les déchets déversés à l’intérieur et à l’extérieur du bac sont brûlés et une fumée épaisse se dégage, polluant l’environnement immédiat et même au-delà, quand il y a du vent. Cette pratique est illégale et les contrevenants le savent puisqu’ils opèrent généralement pendant la nuit. Les riverains ainsi que les habitants de la brigade de la gendarmerie souffrent de ces fumées asphyxiantes, les premiers sollicitent l’intervention de la commune et de la sécurité, et les autres, les gendarmes, sont appelés à mettre en échec les voyous qui agissent ainsi.
R. C.


Dégradation de la rue du 19 juin 1965 à Constantine

Le wali accuse les Constantinois et les invite à faire preuve de civisme

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 11.05.16 | 10h00 Réagissez

Le wali de Constantine Hocine Ouadah perd le sens de la réalité et accuse cette fois les citoyens d’avoir détruit la rue du 19 juin 1965 (Ex- rue de France).

Interrogé hier par El Watan sur les malfaçons apparus dans le revêtement du sol de cette rue, le wali a dégagé la responsabilité de l’entreprise et du bureau d’études chargés du chantier en culpabilisant le citoyen. «Il est temps que les gens apprennent le civisme. La rue de France est une voie piétonne, elle n’a pas été faite pour les véhicules et les camionnettes. Seuls les citoyens et les vélos peuvent l’emprunter. C’est une question de civisme du citoyen, rien de plus», a-t-il déclaré.
S’il est possible que l’accès accordé aux véhicules puisse être à l’origine de quelques dégâts, il n’en demeure pas moins vrai que les malfaçons sont apparues sur cette rue névralgique avant même l’achèvement des travaux, comme signalé et illustré par El Watan. M. Ouadah qui s’exprimait en marge de sa visite de travail effectuée aux différents projets toujours en cours depuis plus d’une année, a affirmé qu’il n’y a aucune malfaçon soulevée ! Il a même invité les journalistes à poser la question aux citoyens et commerçants qui abordent cette rue par leurs camionnettes et véhicules.
Mais ensuite et sans avoir peur de se contredire, le wali a souligné que des dispositions existent en cas de manquement de la part des entreprises. «Dans chaque projet, il y a une période de réception provisoire et une réception définitive, qui se fait après une année. Le législateur a mis en place cette disposition pour s’assurer qu’il n’y aura pas d’anomalies lors de la réalisation du projet, et s’il y a des problèmes, ils seront portés sur la responsabilité de l’entreprise», a-t-il tenté d’expliquer. Rappelons que le projet de réhabilitation de la rue de France a été lancé dans le cadre de l’évènement culturel de 2015.
D’après des sources proches du dossier, 50 milliards de centimes ont été alloués rien que pour le dallage de cette voie. Finalement, c’est un matériau aggloméré et lapidaire qui a été posé et sans un minimum de savoir-faire. Le travail bâclé a été mené avec le consentement des autorités locales, et n’a pas tenu une année.
C’est le cas presque de tous les aménagements des voies réhabilitées. Notons à titre d’exemple, la place Ahmed Bey (Dounia Taraïf) en face du Novotel où des fissures ont commencé à apparaître sur les pierres placées. Le 2 novembre 2015, l’Assemblée générale des entrepreneurs de Constantine (AGEA), avait déposé une plainte contre l’ancien directeur de l’urbanisme et de construction (DUC), Mehdi Habib, et six entrepreneurs ayant bénéficié de projets entrant dans le cadre de CCCA.
Ils l’avaient accusé de détournement de deniers publics et passations frauduleuses de marchés publics. Ce pourquoi la justice a ordonné l’ouverture d’une enquête pour dévoiler les fraudes et les surfacturations. A ce jour, rien n’a été fait et les plaignants n’ont pas été convoqués pour témoigner, d’après notre source. En effet, aucun bilan des malfaçons ou dépassements n’a été établi par les responsables concernés. S’achemine-t-on vers l’étouffement de ces scandales ?
Yousra Salem



La problématique du stationnement au centre-ville

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 12.05.16 | 10h00 Réagissez

Apparemment, les automobilistes constantinois ne sont pas près de trouver grâce aux yeux des autorités locales chargées de la circulation, en général, et du stationnement en particulier.

Se garer, en effet, en centre-ville et à certains emplacements au niveau des cités périphériques, même pour quelques minutes, devient de plus en plus problématique pour le commun des gens. Dans les rares espaces où il n’est pas encore interdit de stationner au niveau de certaines artères de la ville, notamment au boulevard Zighout Youcef, la rue Aouati Mustapha, ou encore à proximité du CHU Benbadis et bien d’autres, l’on est immanquablement «pris en charge» par la multitude de gardiens autoproclamés qui y sévissent.
L’exemple le plus significatif pour illustrer cet état de fait demeure, à n’en point douter, l’état de siège prescrit à un quartier comme le Coudiat, quadrillé depuis plusieurs années et à longueur de journée, par une multitude de «parkingueurs» extrêmement zélés. Pour pouvoir y stationner, il faut en effet montrer patte blanche. En plus de payer 50 DA, un tarif unique imposé depuis quelques mois au centre-ville par tous les «parkingueurs», qui se sont visiblement donné le mot au sein de «la corporation» pour fixer ce droit de stationnement, il vous est exigé également de ne pas dépasser un certain temps sous peine de devoir vous acquitter d’un supplément, ou, comble du grotesque, vous faire réprimander par ces mêmes gardiens.
Ces agissements se déroulent d’ailleurs sous le regard indifférent, pour ne pas dire bienveillant, des agents de police affectés au quartier du Coudiat, lequel abrite comme chacun le sait le commissariat central mais également une majorité d’administrations, de bureaux de fonctions libérales, de sièges d’entreprises privées,- pour la plupart-, de CEM, de lycées …
Bref, tout un ensemble d’établissements qui exigent la présence quotidienne des citoyens venus dans ce quartier pour régler leurs problèmes administratifs, ou tout simplement y travailler. Cette attitude de la part de la police à l’égard des «parkingueurs» est mal ressentie par les Constantinois, qui voient leur patience mise à l’épreuve face à ce qui devient un mépris institutionnel. En effet, et en plus de ce laxisme, la police s’est arrogé le droit d’occuper exclusivement de nombreuses rues du Coudiat.
Une véritable politique d’expansion qui ne répond à aucun besoin de sécurité, mais simplement pour permettre aux agents de la police de stationner leur véhicule personnel. Cela a commencé par la fermeture de toute la rue jouxtant le lycée El Hourria, côté nord, avant de s’étendre à d’autres rues et tout récemment à la réservation du coin faisant face au musée Cirta. Bien entendu, la police n’a aucun droit sur ces espaces et n’est guère inquiétée par les gardiens de parking.                         

F. Raoui

Gare routière-Est : Réouverture prévue dans 10 jours

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 12.05.16 | 10h00 Réagissez

Plus d’une année depuis sa fermeture, la gare routière-Est baptisée Sahraoui-Tahar sera fonctionnelle au plus tard dans 10 jours, apprend-on auprès du chef de daïra de Constantine, Mohamed Taleb.

Ce dernier a affirmé, en marge de la visite de travail effectuée, mardi dernier, par le wali dans les différents chantiers de la ville, que la Société de gestion de la gare routière d’Alger (Sogral) va investir la gare-Est et se charger de sa gestion à partir de la semaine prochaine. Quant à sa réouverture au transport, la même source est restée évasive. «Naturellement ! Il est logique qu’après sa prise en charge par Sogral, elle sera rouverte. La semaine prochaine on remettra la gare routière à cette entreprise», a-t-il souligné.
A en croire les déclarations de ce responsable, les taxis et les bus pourront réoccuper les lieux, s’il n’y aura pas d’entraves dans les procédures administratives ou autres, bien sûr. A rappeler que la gare a été rouverte lors de la dernière visite à Constantine du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et on attend encore que sa gestion soit transmise à Sogral, au lieu d’être livrée, il y a une année de cela. Notons que la gare routière-Est a été fermée pour réhabilitation, il y a plus d’une année.
L’opération a été financée par la commune de Constantine, maître de l’ouvrage, à hauteur de 32 milliards de centimes. Elle comporte l’aménagement du bâtiment des voyageurs, le bitumage de la chaussée, l’aménagement extérieur, l’éclairage public et l’acquisition de kiosques en préfabriqué. Lors d’une des ses sorties sur le terrain, le wali de Constantine a même insisté sur l’accélération de la cadence  des travaux, afin d’entamer les travaux de réhabilitation de la gare routière-Ouest. Une opération dont la date de lancement n’est toujours pas arrêtée.


Y. S.




أشغال النفق تسببت في إنفجار أنبوب مياه الزيادية وجبل الوحش مع قطع الكابل الرئيسي للكهرباء
ملاحظة إرتفاع المياه حوالي أكتر من 20 متر
أشغال النفق تسببت في إنفجار أنبوب مياه الزيادية وجبل الوحش مع قطع الكابل الرئيسي للكهرباء
ملاحظة إرتفاع المياه حوالي أكتر من 20 متر

Rencontre sur «Constantine à la croisée de l’écriture littéraire et de l’oralité»

Reconnaissance des écrivains passionnés de l’antique Cirta

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 12.05.16 | 10h00 Réagissez
 
 Des femmes et des hommes de lettres s’expriment sur le patrimoine de leur ville
Des femmes et des hommes de lettres s’expriment sur le patrimoine...

Une fascination qui a été à l’origine de foisonnantes œuvres littéraires et qui continue de produire une multitude de travaux universitaires…

Depuis des siècles, la ville de Constantine, de par son site enchanteur, n’a cessé d’émerveiller les voyageurs. Depuis le 18e siècle jusqu’à nos jours, elle continue d’inspirer romanciers, chroniqueurs, poètes et passionnés de voyages, qu’ils soient étrangers ou nationaux. Une fascination qui a été à l’origine de foisonnantes œuvres littéraires, tous genres confondus, et qui continue de produire encore une multitude de travaux universitaires, d’études, de thèses, de colloques et rencontres de spécialistes de divers horizons.
Hier, la faculté des lettres et des langues de l’université Mentouri a pris la louable initiative de réunir des femmes et des hommes de lettres, lors d’une journée littéraire, très instructive pour ceux qui s’intéressent de près à l’histoire et au patrimoine culturel de leur ville. «L’histoire de Constantine est l’œuvre de plusieurs femmes et d’hommes, qui ont voulu marquer par leur empreinte discursive et indélébile le rapprochement, non seulement des cultures et des religions, mais aussi celui des hommes dans leur diversité et où Constantine a été leur trait d’union. Dans cet ancrage spatial partagé, se rencontrent plusieurs auteurs d’horizons divers.
Ces auteurs, par essence des enseignants de l’université de Constantine, ne sont guère restés insensibles au magnétisme de la cité constantinoise», note Zineb Haroun, enseignante au département de lettres et langue française, organisatrice de la rencontre. Parmi les auteurs, dont les travaux ont été mis à l’honneur lors de cette rencontre, l’on retrouve en premier lieu Nedjma Benachour Tebbouche, professeure à l’université Mentouri, qui a laissé son empreinte à travers de sérieux ouvrages académiques, fruit de nombreuses années de recherches, dont on citera Constantine et ses écrivains voyageurs.
«Mon point de départ a été la présence de Constantine dans le roman, mais en étudiant les récits de voyages et les témoignages de nombreux visiteurs qui avaient un grand souci de restituer une certaine vérité sur la ville, j’ai découvert que cette ville avait une très grande dimension pour ces écrivains qu’elle a émerveillés, au point où l’on retrouve Constantine dans de nombreux romans et autres ouvrages», indiquera-t-elle.
Une autre femme de lettres, Habiba Dib-Meziane, a choisi de travailler sur la mémoire collective de la ville, en optant pour le patrimoine oral, à travers son livre Constantine, un discours raffiné. Proverbes et maximes bien de chez nous. Un ouvrage savamment raffiné, puisqu’il présente et analyse d’une manière captivante un héritage ancestral. «C’est l’image de notre vraie identité algérienne, qui a tendance à se perdre à l’ère de la modernisation, de l’invasion des médias et surtout de la démission des parents et de l’éclatement de la cellule familiale», déclare-t-elle. La rencontre littéraire d’hier a permis aussi de découvrir l’écrivain et ex-diplomate, Abdelkader Jamil Rachi, un enfant de Constantine, qui a donné libre cours à ses souvenirs de jeunesse dans la ville, pour réaliser un très beau travail de mémoire à travers son roman Un été colonial à Constantine. Un livre à lire absolument.
On n’en dira pas assez sur l’autre enfant de la ville, Djamel Ali Khodja, neveu de Malek Haddad et professeur de lettres à l’université de Constantine, auteur d’un roman intitulé La Mante religieuse, paru en 1976, et qui sera réédité en 2009 sous le titre Constantine l’ensorceleuse. Un autre auteur a été mis également à l’honneur. Il s’agit de Hacène Saâdi, professeur de psychologie cognitive et comportementale à l’université Mentouri, auteur de Voyage intérieur autour d’une géographie archaïque du temps.

Arslan Selmane


Place 1er Novembre (Oran) : Sit-in de soutien aux journalistes d’El Khabar

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 11.05.16 | 12h29 Réagissez

Malgré la pluie et la grisaille, ils étaient près d’une cinquantaine à s’être rassemblés, ce matin, à la place du 1er Novembre à Oran en signe de solidarité avec les journalistes d’El Khabar.


Les manifestants se sont rassemblés sur le perron du théâtre Abdelkader Alloula, une manière, là encore, de rendre hommage « à toutes celles et ceux qui sont morts pour leurs idée et au nom de la liberté d’expression en Algérie ». C’est ce que nous a expliqué Saïd Boudour, journaliste, et représentant de la chaîne KBC à Oran.
Parmi les manifestants, en plus des journalistes, on comptait 3 débutés du PT, ainsi que plusieurs militants de ce même parti. Il y avait aussi  des militants de la LADDH, du SNAPAP et de la SNTE, ainsi que plusieurs militants du mouvement estudiantin, notamment de l’université de l’USTO. Beaucoup de passants, après s’être enquis sur les motifs de la manifestation, ont décidé d’y prendre part.
Quant au dispositif policier, il a été « pris de court » vu que l’information du sit-in n’a pas été relayée, la veille, sur les réseaux sociaux. Finalement, la police s’est bien rendue sur les lieux de la manifestation, mais aucun dépassement ni aucune anicroche n’ont été constatés.                               
Akram El Kebir


L’argent caché de Chakib Khelil

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 12.05.16 | 10h00 Réagissez

Ce que la justice italienne tente de connaître depuis 5 ans, les Panama Papers l’ont révélé cette semaine. Les sociétés offshore ont des connexions directes avec le scandale de corruption qui a touché Sonatrach.

Les liens semblent désormais bien établis.  Les premières informations données par le journal Le Monde décrivaient déjà avec des détails déconcertants les succursales de l’offshore de  Farid Bedjaoui, Réda Hemch, neveu de l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil et Omar Habour, un homme d’affaires natif de Oujda (Maroc), très proche de la famille Khelil, des intermédiaires cités dans le scandale de corruption Sonatrach 2, dont le procès est en cours à Milan, en Italie. Ils auraient tous continué à nier leur implication — comme ils l’ont toujours fait, comme le fait encore Chakib Khelil depuis son retour en Algérie — dans les graves faits de corruption qui leur sont reprochés dans l’affaire Sonatrach 2.
Les révélations des Panama Papers ont dû être ressenties comme une déflagration faisant éclater la vérité et mettant surtout entre les mains de la justice des informations précieuses sur les ramifications panaméennes du scandale Sonatrach. Farid Bedjaoui avait ouvert une multitude de sociétés offshore et c’était sur le compte de l’une d’elles, Pearl Parteners Ltd, que Saipem — filiale du géant pétrolier italien Eni, qui a bénéficié de plusieurs marchés en Algérie, d’une valeur de 11 milliards d’euros en quatre ans (2007 et 2011) — a versé près de 200 millions d’euros.
Une somme qu’a reconnue l’avocat de Farid Bedjaoui, il y a quelques jours, mais tout en disant que ce sont «les rémunérations légales de son client». Selon Le Monde, une partie de cette somme a transité par une autre société offshore appartenant à Farid Bedjaoui, qui détient des comptes à la banque privée Edmond de Rothschild SA à Genève, pour atterrir sur un compte de Réda Hemch, chef de cabinet de l’ancien Pdg de Sonatrach du temps où Chakib Khelil était en fonction. Le virement, selon la même source, était de 1,7 million d’euros.
Quant à Omar Habour — associé avec Farid Bedjaoui et cité dans l’affaire Sonatrach-Saipem, qui possède avec Chakib Khelil une propriété au Maryland —, il aurait reçu 30 millions d’euros. C’est ce même Omar Habour qui a bénéficié en 2007 d’un transfert des pouvoirs au sein des deux sociétés offshore (Carnelian Group Inc. et Parkford Consulting Inc.) créées en 2005 par le cabinet panaméen Mossak Fonseca pour le compte de Najat Arafat, l’épouse de l’ancien ministre de l’Energie et des Mines. Etonnante connexion et surprenante liaison dont se défend Chakib Khelil sur les plateaux d’une chaîne de télévision privée en Algérie. Pourquoi alors un tel recours massif aux sociétés offshore si ce n’est pour dissimuler de l’argent ?
Selon le site algériepatriotique qui affirme être en possession de documents, Omar Habour a «alimenté le compte bancaire que Mme Najat Khelil détient auprès de la Sun Trust Bank, dont le siège est à Atlanta, dans l’Etat de Georgie, sous le numéro 1000083535459, à hauteur de 1 421 000 dollars entre 2008 et 2009». «Un autre compte, portant le n°1000063572985, détenu dans la même banque et géré également par Omar Habour en sa qualité de ‘fondé de pouvoir’, a été crédité de la somme de 1 900 000 dollars, à partir de ses nombreuses sociétés-écrans créées pour dissimuler ces transactions financières», ajoute la même source.
Les révélations de ce journal vont encore plus loin, donnant des détails sur les comptes de l’ancien ministre de l’Energie lui-même, qui détient «un compte commun avec son épouse qui a été provisionné à hauteur de 1 400 000 dollars entre 2004 et 2011». Il est aussi, indique algériepatriotique, «détenteur du compte n°446020576724 auprès de Bank of America, la plus grande banque américaine en termes de dépôt et de capitalisation boursière, d’un deuxième à la Bank Fund Staff Federal Credit, sous le n°4385600000973754, et d’un troisième à Chevy Chase Bank, dont le siège est au Maryland, numéroté 348301901».
Algeriepatriotique indique que «d’autres sommes autrement plus importantes et émanant d’autres sources ont été virées sur d’autres comptes». A en croire ces graves révélations, le réseau de corruption qui a touché Sonatrach est en passe d’être remonté. Avant son limogeage, l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi, parlait d’«un véritable réseau de corruption international dont les tentacules s’étendent à tous les continents».        

Said Rabia


لي يسكن خارج قسنطينة يشرفنا بي رقم ولاية مرحبا بيه



اه ياولد الميلية وليت قسنطيني هههههههههههه


Constantine la ville de mon enfance
Constantine la ville de mon enfance
لم نفهم من تقصد لكن كل ناس مرحبا بيهم كامل حاملين للبطاقة الخضراء لهم الحق تواجد هنا ولا انت حاط روحك ولد باي صالح ولا احمد ..... ناس قسنطينة اشرف من يستهزؤون بالناس ارتقى بتفكيرك فالله يحاسب على تقوى الافعال ليس على اماكن العيش

https://fbcdn-photos-b-a.akamaihd.net/hphotos-ak-xtp1/v/t1.0-0/s526x395/13124630_887880461322601_4263968813690917186_n.png?oh=60af1a710f5feccf55c0ee95f2562dbf&oe=57E7BB92&__gda__=1474698757_ab210cf4b1449e90d323b3b52869c172


باه تطلع يلـزمك تهبــط ؟؟؟؟؟؟






رسائلكم
السلام عليكم و رحمة الله

و بعدُ إخوتي الأكارم ، أرجو منكم تسليط الضوء على هذه الصورة

التي أبعث بها إليكم إذْ تصف بعضا من المعاناة التي يتعرّض إليها

سكّان مدينتنا ممّن يستعملون الطريق المحاذية لمقرّ الولاية

بحيّ الدقسي سواء الراجلين و السائقين ...

الصورة تعكس بوضوح الاستغلال السيّء و البشع للرصيف

فضلا عن الطريق المحاذية لمدخل الاستعجالات الطبيّة لمستشفى الكلى

دون رقابة و لا محاسبة ...

( مع كونه أمرا يُعاقب عليه القانون في أيّ مكان )

فما بالكم و المسافة لا تبعد عن مقرّ الولاية إلاّ بضعة أمتار ..

و هو أمر يدعو للحيرة حقّا !!!

و جزاكم الله خيرا




http://www.elwatan.com/dessins-du-jours/img/HIC/2016/20160512.jpg

ليست هناك تعليقات: