موقع شخصي للمثقف الجز ائري المهمش نورالدين بو كعباش
يتضمن مقالات و حوارات وصور رسائلية
كما يشمل موضوعات من الصحافة الجز ائرية والعالمية
Site personnel de l'intellectuel algérien marginalisé Noureddine Bou Kaabache
Comprend des articles, des dialogues et des images
Il comprend également des sujets de la presse algérienne et internationale
الجمعة، مارس 17
الاخبار العاجلة لاكتشاف الجزئاريين بشائر المجاعة الاقتصادية الجزئارية وفقراء قسنطينة واطارات ولاية قسنطينة يتهافتون جماعات على اكلة حمص دوبل زيت لاشباع بطونهم لساعات بدل اكلات المطاعم الفاخرة ويدكر ان الجزائريين سوف يدهلون عصر السنوات العجاف بعد الانتخابات البرلمانية الملغاة بسبب الازمة الاقتثادية الجزئارية والاسباب مجهولة
اخر خبر الاخبار العاجلة لاكتشاف الجزئاريين بشائر المجاعة الاقتصادية الجزئارية وفقراء قسنطينة واطارات ولاية قسنطينة يتهافتون جماعات على اكلة حمص دوبل زيت لاشباع بطونهم لساعات بدل اكلات المطاعم الفاخرة ويدكر ان الجزائريين سوف يدهلون عصر السنوات العجاف بعد الانتخابات البرلمانية الملغاة بسبب الازمة الاقتثادية الجزئارية والاسباب مجهولة اخر خبر الاخبار العاجلة لاكتشاف زوار المقبرة المركزية بقسنطينة حديقة اموات قسنطينة ويدكر ان الحشائش اصبحت تعاشر قبور اموات قسنطينة والاسباب مجهولة اخر خبر الاخبار العاجلة لتخول حصة في الواجهة الى حوار البهائم بين الصحافية عماري وضيوفها ويدكر ان التلفزيون الجزائري استضاف صخافي الخبر لاثباث ديمفراطية الانتخابات الاعلامية والاسباب مجهولة اخر خبر الاخبار العاجلة لزيارة مفتي القناة الاولي الاداعية الى حصة فتاوي قسنطينة ونساء قسنطينة يطالبن مفتي قسنطينة باصدار فتوي تجيز الزواج بالمطلقات والمطلفقين ويدكر ان مستمعة اعلنت انها تعشق شاب دو25سنة وانها ام لبنت لكن المشكلة ان والد الشاب يرفض زواجها ويدكر ان رجال قسنطينة يرفضون اعادة الحياة للمطلقات لكنهم يتزوجون باطفال الثانويات ويدكر ان احدي المستمعات اعلنت انها سوف تزوج بنتها دو 8سنوات في خالى رسوبها الدراسي والاسباب مجهولة اخر خبر الاخبار العاجلة لمطالبة مستمعة من مفتي القناة الاولي في اداعة قسنطينة بايجاد خلول للنساء المطلقات الباحثاث عن الحياة الجديدة ويدكر ان مفتي الجزائر رفض الاجابة على المستمعة وهددها بالرفض مادامت باخثة عن الحرية المفقودة والاسباب مجهولة اخر خبر الاخبار العاجلة لاثارة مستمعي قسنطينة شكوك اداعية حول غياب الصحافية ازدهار فصيح من برامج اداعة قسنطينة والاسباب مجهولة
L’affaire a fait le tour des réseaux sociaux avant d’alimenter les
discussions dans les rédactions algéroises, et de finir par être
confirmée à demi-mot par Djamel Ould Abbès, secrétaire général du FLN.
Il s’agit de l’énigmatique interpellation du fils aîné de Ould Abbès,
Wafi, par les gendarmes non loin de la résidence d’Etat du Sahel, à Club
des Pins, de la perquisition de son domicile et de son audition durant
des heures, avant d’être relâché à la suite d’un probable compromis.
Jamais une affaire n’a été entourée d’une telle discrétion comme celle
de l’interpellation de Wafi Ould Abbès. Normal, diront les plus avertis.
Il s’agit du fils du secrétaire général du plus «important» parti, le
FLN, dont le président n’est autre que le chef de l’Etat, Abdelaziz
Bouteflika. Donc, toute décision à son encontre doit être nécessairement
validée en haut lieu pour qu’elle soit mise à exécution afin d’éviter
le scandale.
Mais l’affaire a vite rattrapé le secrétaire général du FLN, qui s’est
retrouvé dans l’obligation de répondre aux accusations portées contre
son fils lors de la dernière conférence de presse animée samedi 11 mars.
Il ne dit pas que Wafi a été interpellé par les gendarmes, mais se
contente d’exprimer son «entière confiance aux services de sécurité et à
la justice» pour faire la lumière sur cette affaire, qui a fait l’effet
d’une bombe une semaine auparavant.
C’était le 1er mars. Wafi était seul dans sa voiture en cette matinée
ensoleillée, lorsque les gendarmes l’ont arrêté et sommé de descendre de
son véhicule. Ils le suivaient depuis sa sortie de la résidence d’Etat
où il habite. Après une fouille minutieuse du véhicule, ils auraient
récupéré des listes de candidats aux élections législatives et une somme
d’argent en dinars. Après une longue audition à la brigade, une
perquisition a été effectuée chez lui à Club des Pins, où d’autres
documents en relation avec les législatives ont été retrouvés. La
totalité des sommes récupérées aurait dépassé les 60 millions de dinars
et les 200 000 euros. La famille au milieu d’un scandale
Très touché, le père est convaincu qu’à travers son fils c’est lui qui
est visé. D’ailleurs, à ses proches au parti il déclare : «Wafi a
été piégé par mes ennemis pour faire pression sur moi.» Mais, est-ce le
cas ? La vérité est difficile à savoir. Néanmoins, bon nombre de nos
interlocuteurs, des cadres du parti, affirment que «l’interpellation a
été décidée à la suite d’une dénonciation. Les gendarmes savaient déjà à
l’avance ce qu’ils allaient trouver. Mais, sans corrupteurs
pouvaient-ils aller plus loin ?
L’enquête va prendre du temps et pourrait lever le voile sur ces
personnes qui auraient acheté leur place sur les listes électorales
auprès du fils du secrétaire général. Qui oserait dire aux gendarmes
qu’il a payé pour se faire élire ? Pour l’instant, ce n’est qu’une
enquête préliminaire que suivent de très près les plus hautes autorités,
dont le ministre de la Justice, lui-même haut cadre du FLN». D’autres
interlocuteurs croient dur comme fer à «l’existence» d’un compromis
autour de la mise en liberté du fils du secrétaire général du FLN.
Ils disent : «Il y a un lien entre cette affaire d’interpellation de
Wafi Ould Abbès et l’apparition surprise de Bahaeddine Tliba, en
deuxième position, après le ministre des Transports, Boudjema Talai, sur
la liste FLN à Annaba, alors que trois jours auparavant, son nom n’y
figurait pas. Au FLN, nous pensons que c’est l’axe El Oued-Annaba qui a
utilisé le fils pour piéger le père et faire pression sur lui. Mais
l’affaire ne pouvait rester cachée. Des fuites organisées l’ont mise sur
la place publique dans le but d’affaiblir davantage Ould Abbès et
susciter son débarquement de la tête du parti. Déjà, des pétitions
appelant à son départ sont en train de circuler», révèlent nos sources.
Celles-ci n’écartent aucune autre thèse, même celle qui privilégie la
piste du ministre de la Justice, Tayeb Louh, dont les relations
conflictuelles avec Ould Abbès à cause des listes électorales ne sont un
secret pour personne. «Au sein du parti, certains pensent que le
ministre a pesé de son poids, non pas pour piéger Ould Abbès, mais
plutôt pour le sortir d’affaire, mais avec un profil très bas et bien
vulnérable», apprend-on.
En tout état de cause, l’affaire de Wafi Ould Abbès, qui jusqu’à
l’heure actuelle n’est que suspect, révèle à quel point la politique a
été pervertie par les comportements immoraux de ceux qui veulent arriver
au Parlement par n’importe quel moyen dans l’unique but de bénéficier
de l’immunité parlementaire et se protéger de toute poursuite
judiciaire.
Déclaration importante
Je suis dans l'avion. Je quitte l'Algérie en urgence. Direction :
Paris. J'improvise ce texte. Des menaces sérieuses, sur mon intégrité
physique, pèsent sur moi. Tout cela à cause de mon roman : La Religion
de ma mère. Mes idées d'écrivain libre dérangent. Ma plume est
tranchante. Elle gratte les plaies. Elle détruit les faux mythes, les
tigres de faïence, les mensonges des notables... Je suis déchiré, triste
et révolté à la fois. Ma colère est saine, je n'aime pas la violence...
J'ai le regret d'informer mes lecteurs et ceux qui m'ont invité pour
des conférences un peu partout (Alger, Bouzeguene, Boudjima, Idjeur,
Bougie, Aokas...) que celles-ci n'auront pas lieu. Ce n'est pas par
faute de courage. Je compte sur leur compréhension. J'ai l'expérience de
la résistance. Je connais mes ennemis. Je refuse d'être leur proie. Je
combats leurs idées. Ils haïssent ce que je représente, ce que je
pense, ce que je formule. Je le sais pour avoir essuyé moult menaces.
Aujourd'hui, la coupe est pleine : On m'a interdit la rencontre à la
librairie Cheikh, j'ai fermé les yeux. On a délocalisé ma conférence à
l'Université de Tizi-Ouzou, de l'auditorium vers la grande salle de
lecture, sous un prétexte farfelu, je n'ai rien dit. On a fait subir des
interrogatoires à des amis et proches, j'ai fait semblant de ne rien
voir. Mais me traquer comme une bête par le chasseur, surveiller mes
moindres déplacements, me menacer, chercher à m'atteindre
physiquement... cela non !... J'aime la vie et j'ai encore beaucoup de
choses à dire, à créer... Je dénonce vigoureusement ces pratiques d'un
autre âge. Mon prédécesseur, Mouloud Feraoun, avait de l'intuition, il a
vu juste : Nos ennemis d'aujourd'hui sont, hélas, pires que ceux
d'hier... D'autres conférences sous d'autres cieux plus cléments
m'attendent. J'irai bientôt chanter la liberté et la littérature un peu
partout... Je serai à Alicante, Paris, Bruxelles, Toulouse, Marseille,
Montréal, New York, Marrakkech... Nul poète n'est prophète en son pays... surtout quand que celui-ci est une risible dictature.
Mes respects, mes chagrins, ma profonde affection,
Karim Akouche Jeudi 16 mars 2017
L’écrivain Karim Akouche quitte l’Algérie « en urgence » à cause de « menaces »
15:28 vendredi 17 mars 2017 | Par Imene Brahimi | Actualité
L’écrivain algérien installé à
Montréal, Karim Akouche, a annoncé jeudi avoir dû quitter l’Algérie « en
urgence » pour Paris à cause de « menaces sérieuses sur son intégrité
physique ». « Je suis dans l’avion. Je quitte l’Algérie en urgence.
Direction : Paris. J’improvise ce texte. Des menaces sérieuses, sur mon
intégrité physique, pèsent sur moi. Tout cela à cause de mon roman : La
Religion de ma mère », explique l’écrivain sur son compte Facebook, sans
donner de détails sur la provenance des menaces.
Karim Akouche était en séjour en Algérie
où il devait animer une série de conférences dans plusieurs régions ;
Tizi Ouzou, Bejaia et Alger, au sujet de son nouveau roman « La religion
de ma mère », des conférences dont il a annoncé l’annulation suite à
ces menaces.
« Je connais mes ennemis. Je refuse
d’être leur proie. Je combats leurs idées. Ils haïssent ce que je
représente, ce que je pense, ce que je formule. Je le sais pour avoir
essuyé moult menaces. Aujourd’hui la coupe est pleine », lit-on dans le
texte de cet écrivain connu pour ses positions contre l’islamisme.
« On m’a interdit la rencontre à la
librairie Cheikh, j’ai fermé les yeux. On a délocalisé ma conférence à
l’université de Tizi Ouzou, de l’auditotium vers la grande salle de
lecture, sous un prétexte farfelu, je n’ai rien dit. On fait subir des
interrogatoires à des amis et proches, j’ai fait semblant de ne rien
voir. Mais me traquer comme une bête par le chasseur, surveiller mes
moindres déplacements, me menacer, chercher à m’atteindre
physiquement…cela non » tranche l’auteur de « Allah au pays des enfants
perdus ».
Tizi Ouzou : deux conférences des écrivains Kamel Daoud et Karim Akouche interdites
17:28 vendredi 17 mars 2017 | Par Imene Brahimi | Actualité
Crédits photo : tribunelecteurs.com
L’association culturelle Tiɛwinin
(sources) de Bouzguène dans la wilaya de Tizi Ouzou a dénoncé ce
vendredi l’interdiction par les autorités de deux conférences des
écrivains Kamel Daoud et Karim Akouche.
« En ce mois de Mars, nous avons invité
deux grandes figures de la littérature algérienne Kamel Daoud et Karim
Akouche. Il fallait demander des autorisations pour la tenue de ces
conférences. Nous avons déposé une demande d’autorisation pour le centre
culturel Ferrat Ramdane de Bouzeguène, et la daïra nous la refuse
prétextant que le centre sera en travaux », affirme cette association
dans un communiqué.
« Nous avons alors déposé une autre
demande d’autorisation pour la maison de jeunes Chellah Mohand, et la
daïra nous réserve un refus catégorique malgré nos appels incessants »,
ajoute cette association.
Selon l’association, même le comité du
village Wizgan a refusé d’accueillir les deux écrivains. « La daira de
Bouzeguène a tout empêché avec ses tentacules et ramifications » dénonce
Tiɛwinin. « Tout le monde est complice et ne veut de ces conférences
qui dérangent mais qui éveillent les consciences », déplore-t-elle.
Lakhdar Bentorki. Directeur général de l’Office national de la culture et de l’information
L’ONCI ne veut pas avoir le monopole sur les salles de cinéma
A partir de ce vendredi 17 mars, l’Office national de la culture et de
l’information (ONCI) entame la projection de films. Le coup d’envoi se
fera à la salle El Mougar, à Alger. L’ONCI est désormais chargé
d’acquérir du matériel DCP, de distribuer les films de récente
production et de gérer des salles de cinéma au niveau national. Il est
également autorisé à gérer la salle Ahmed Bey de Constantine. L’ONCI,
qui est un établissement public à caractère industriel et commercial,
EPIC, entend en finir avec la gratuité des spectacles. Dans cette
interview, Lakhdar Bentorki, directeur de l’ONCI, explique les projets
de l’office et revient sur certaines polémiques.
- L’ONCI est désormais chargé de gérer la salle Ahmed Bey
de Constantine. Comment allez-vous procéder pour une infrastructure
aussi grande ?
La salle Ahmed Bey a été construite par les fonds de l’Etat et gérée
par un établissement étatique. Elle n’a pas été confiée à un privé. Et
elle n’a pas été vendue à l’ONCI. La salle est une propriété du
ministère de la Culture. Par décision du gouvernement, elle sera gérée
par l’ONCI. On ne peut charger une association sans moyens de s’occuper
de ce genre d’espace.
A ce jour, nous déplaçons les moyens humains et techniques d’Alger pour
faire fonctionner cette salle polyvalente. Nous n’avons pas encore
trouvé tous les moyens à Constantine. Ahmed Bey a besoin d’un programme,
ce n’est pas une salle des fêtes. Nous avons demandé le soutien du
ministère et de la wilaya pour pouvoir la gérer au moins pendant trois
ans. Les gens ont été habitués aux spectacles gratuits. La salle Ahmed
Bey doit aujourd’hui générer des ressources. - Allez-vous instaurer la billetterie ?
Oui, la salle doit être rentable. Nous allons ouvrir quatre ateliers de
formation sur place pour les instruments de musique (piano, guitare,
violon et batterie). Nous allons ouvrir la salle de danse pour la
formation par catégorie (enfants, filles, adolescents...). Nous voulons
également ouvrir un espace pour l’aérobic destiné aux femmes. Toutes les
formations sont payantes. Nous allons également ouvrir le restaurant et
la cafétéria. Nous sommes en négociations avec l’hôtel Mariott pour la
prise en charge du restaurant. Nous ne faisons pas du bricolage. C’est
une salle qui exige le respect de certaines normes. - Qu’en est-il des deux petites salles de 150 et de 350 places ?
Nous voulons en faire des salles de cinéma. Les écrans et le système
sonore ne sont pas encore installés. Nos services techniques sont en
train de préparer la mise niveau de ces deux espaces. Une fois le
travail fini, nous allons ajouter les deux salles à notre programmation
cinématographique. La grande salle, qui est polyvalente, sera consacrée
aux spectacles.
Le problème de la salle Ahmed Bey est qu’elle est située loin de la
ville. Il faut donc assurer le transport, notamment pour les étudiants.
Constantine est une ville universitaire avec un grand nombre de cités.
On peut y créer de nouvelles traditions. Nous ne pouvons pas organiser
de grands spectacles tous les jours. Cela nécessite beaucoup de moyens
en assurant la présence du public. - Le public manque souvent à l’appel. Comment allez-vous assurer une programmation qui peut attirer les spectateurs en nombre ?
Nous pensons à organiser deux grands spectacles par semaine. Un
spectacle pour les jeunes, un autre pour les familles. Nous avons déjà
une programmation pour enfants. Nous sommes arrivés jusqu’à enregistrer
la présence de plus de 1000 spectateurs pour ce genre de spectacles.
Cela dit, il impératif de créer un environnent culturel autour de la
salle pour attirer le public.
Pour y arriver, il faut un peu de temps. Cela ne peut pas être réalisé
en cinq mois. La salle est rattachée directement à l’ONCI. Nous allons
mettre tous les moyens avec l’aide du ministère de la Culture et de la
wilaya pour que après trois ans, la salle n’aura plus besoin de soutien
pour pouvoir fonctionner. - A la fin de la manifestation «Constatine, capitale de la
culture 2015», le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, a annoncé
que la salle Ahmed Bey aura son propre statut en tant qu’établissement.
L’idée semble avoir été abandonnée...
Le ministre avait un certaine idée sur la gestion de la salle qui
ressemble au système de Zenith avec plusieurs salles à Annaba, Oran,
Alger et d’autres villes. Des salles gérées par la même direction. Mais
la situation financière du pays a fait que le projet soit abandonné.
Aujourd’hui, les établissements qui relèvent du ministère de la Culture
vont être fusionnés : l’AARC avec l’Office Riad El Feth et l’ONCI avec
le Village des artistes(OVA). De plus, l’Opéra d’Alger est un
établissement nouveau, le fruit d’une fusion entre le Ballet national,
l’Orchestre symphonique national et l’Orchestre andalous. Ces fusions
ont été imposées par la situation financière du pays. Donc, il est
impossible de créer un statut pour chaque salle. - Revenons à la rentabilité, allez-vous instaurer un système d’exploitation commerciale à Ahmed Bey ?
Oui. La gratuité c’est fini ! Tous ceux qui demandent l’utilisation de
la salle vont devoir payer les prestations. C’est ce qui a été entendu
avec toutes les parties. La gestion de la salle est coûteuse. Rien que
pour l’assurance, il faut payer annuellement 43 millions de dinars. Les
grandes salles sont rentables par ailleurs dans le monde.
Nous ne sommes pas contre la gratuité, mais pour nous cette gratuité
touche à la crédibilité de la culture elle-même. Un artiste qui, sur
scène, voit le public entrer et sortir en toute liberté, perd de sa
valeur. Nous avons beaucoup d’espaces qu’on peut exploiter à la salle
Ahmed Bey. Nous attendons que la clôture soit achevée. Après, nous
allons organiser le maximum d’activités pour atteindre la rentabilité. - Combien a coûté la construction de la salle ?
Je n’ai pas le chiffre, il faut demander ces informations à la wilaya de Constantine. - Et quels sont les coûts de gestion sur une année ?
Pendant la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe
2015», nous avons versé entre 110 et 120 millions de dinars pendant une
année pour le paiement de la consommation de l’électricité, du gaz, de
l’eau ainsi que le nettoyage et le gardiennage. Pour le moment, nous
avons une trentaine de salariés au niveau de la salle. Mais il faut
mettre en place trois équipes pour les besoins de la sécurité des lieux.
Nous allons également installer des caméras et moyens de surveillance
pour réduire des charges du personnel. - Est-ce que la salle est équipée de tous les moyens techniques, son et lumière ?
Pas de tous les moyens. J’ai déjà évoqué les deux petites salles qui
doivent être équipées pour le système DCP. Pour la grande salle,
l’équipement son et lumière est installé. Cependant, tout dépend des
spectacles. Par exemple, pour la cérémonie d’ouverture de la
manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe», nous avons
déplacé plus de deux tonnes de matériel d’Alger. - Il a été dit que pour l’achat des équipements, il y a eu des petits arrangements entre amis. Vrai ou faux ?
Nous ne sommes pas au courant. Nous avons pris la salle Ahmed Bey avec
ses équipements. Nous n’avons fait ni de travaux ni installé du matériel
nouveau. Nous n’avons pas fait le marché d’achat du matériel. Nous
gérons avec ce que nous avons trouvé. Maintenant, s’il y a des
manquements, nous allons trouver des solutions. - L’équipe du Dimajazz vous a accusé de lui avoir refusé la
salle Ahmed Bey lors de la dernière édition en 2016. Le
Dimjazz draine chaque année des foules de spectateurs. Que s’est-il
passé ?
En 2015, les responsables du Dimajazz nous ont effectivement demandé
d’avoir la salle Ahmed Bey. Nous leur avons demandé de payer. Ils
voulaient avoir la salle gratuitement. Si nous cédons la salle
gratuitement, qui va payer les charges de la salle. Ils nous ont demandé
un devis. Nous avons élaboré un devis pour les aspects techniques,
location et personnel. Le personnel de la salle est payé par l’ONCI.
Pour organiser un festival, il faut avoir les moyens, les sponsors, le
budget du ministère de la Culture. Cet argent sert notamment à payer la
location d’une salle. Ils n’ont pas accepté notre devis. - Il était de combien ?
40 millions de dinars pour dix jours couvrant toutes les prestations.
C’est-à-dire quatre millions de dinars par jour en TTC. Ils ont demandé
la gratuité de la salle parce qu’ils ont pris l’habitude de l’avoir sans
payer un sou. Nous avons eu le même problème au Théâtre de verdure
d’Oran. Dès que nous avons instauré la billetterie, le public a commencé
à nous jeter des pierres.
Nous avons eu des difficultés pendant quinze jours. Le wali d’Oran nous
a soutenus. Après les choses sont entrées dans l’ordre, les familles
venaient nombreuses, payaient leurs places et entraient. Il n’y avait
plus de va-et-vient, cela a rassuré les familles et les femmes qui
venaient seules. Il faut instaurer des habitudes. - Revenons au Dimajazz...
Oui, nous avons demandé aux organisateurs un chèque de garantie. Le
chèque qui nous a été donné était sans provision. Nous n’avons rien dit.
Pour l’édition 2016, l’équipe du Dimajazz a demandé également à avoir
la salle gratuitement, nous avons refusé. Zouheir Bouzid, le commissaire
du festival, est venu me voir. Il m’a proposé de travailler ensemble et
de partager les bénéfices. J’ai accepté en lui proposant de l’aider, à
condition de payer le passif.
Un passif de 10 millions de dinars. Il m’a dit qu’il n’a pas d’argent,
je lui ai répondu que j’allais attendre. Au moment du festival, je lui
ai demandé de payer l’ONCI. Il m’a dit qu’il avait fait des recettes de 3
ou de 4 milliards de centimes. Je lui ai alors répondu qu’il pouvait
bien nous payer avec ces recettes. Il m’a rien dit. Je lui ai envoyé
deux lettres avec une mise en demeure qu’il n’a pas voulu réceptionner.
J’ai alors envoyé la lettre par huissier de justice. Même chose : refus
de réceptionner la missive. Je ne voulais pas toucher l’association qui
organise le festival.
Il nous a remis un chèque certifié avec 50% de la somme, c’est-à-dire
cinq millions de dinars. Nous n’avons pas reçu le reste de la somme à ce
jour. Pour l’édition de 2016, nous avons accepté la convention de
partage de bénéfices à 50% pour ne pas bloquer le festival. A la fin de
la manifestation, la recette était de 3 millions de dinars. Recette
partagée. Il n’y a rien d’autre entre nous et Dimajazz. Il y a un
problème de gestion. - Le wali de Constantine est intervenu dans le litige...
Le wali voulait que le festival, qui est une activité culturelle, se
tienne. Il ne voulait pas qu’il s’arrête, ce qui est logique. Cependant,
les responsables du Dimajazz parlaient au nom du wali et de tous les
responsables. Je leur ai dit ceci : «Quand vous partez à Air Algérie
pour assurer le transport des artistes, est-ce que vous leur dites que
vous ne payez pas parce que la compagnie sponsorise l’événement ?»
Comment les responsables de Dimajazz payent-ils l’hôtel, le restaurant
et Air Algérie et refusent de payer l’ONCI ? Ce n’est pas normal. Les
gens sont habitués à certaines pratiques. Il faut encore du temps pour
que les gens enlèvent de leur tête la gratuité des prestations. - Les responsables du Dimajazz ont estimé que 40 millions étaient une somme excessive...
C’est vrai, ils ont dit que c’était excessif, mais ils ne sont pas
venus négocier avec nous. Nous étions prêts à leur accorder 50% de
baisse, mais ils ne voulaient pas travailler avec nous. Comment les
responsables du Dimajazz travaillaient-ils durant les précédentes
éditions ? S’il n’y avait pas la salle Ahmed Bey, nous n’aurions aucun
rapport avec Dimajazz. Ils nous ont rien demandé avant l’édition de
2015. Sincèrement, je n’ai pas envie de me mêler de leur gestion. Nous
n’avons pas été sévères avec eux. Nous avons juste demandé à être payés
pour la location de la salle, c’est tout. - Le Dimajazz 2017 aura-t-il lieu à la salle Ahmed Bey ?
Nous n’avons pas de problème personnel avec les responsables du
Dimajazz. Nous travaillons avec tout le monde. Il n’y a ni amour ni
haine. Qu’on nous aime, qu’on nous déteste ou qu’on insulte, nous louons
la salle contre paiement. Plus de gratuit ! - Revenons aux salles de cinéma. Est-ce que l’ONCI a toute
les qualifications et l’ingénierie requise pour gérer ces salles ? Et
quel est le nombre de salles qui seront sous votre responsabilité ?
Nous n’avons pas encore le nombre exact. Nous allons commencer par
l’ouverture de cinq à six salles à Oran, Tipasa, Alger, Boumerdès et
Constantine. Nous allons récupérer une salle à Saïda que nous allons
équiper. A Kheratta, Béjaïia, Tipasa, Mascara et Aïn Témouchent, il y a
des salles qui sont déjà équipées en DCP. Mais le problème est qu’il y a
toujours des choses qui manquent dans l’équipement. Sans les moyens
techniques, on ne peut pas ouvrir une salle de cinéma. Nos équipes
techniques vont se déplacer à l’intérieur du pays pour compléter ce qui
manque dans les salles. Une fois prêtes, les salles seront ouvertes au
public.
Nous avons arrêté la liste des films que nous allons acheter et mettre
dans notre circuit de distribution durant l’année 2017. Des négociations
sont menées en ce sens. Les salles seront en exploitation durant ce
mois de mars. Nous avons achevé les travaux de modernisation de la salle
El Mougar à Alger. Les deux systèmes fonctionnent à la salle El Mougar
(Dolby et DCP). Toutes les salles doivent être aux normes techniques
requises. - Est-ce que les salles d’Oran sont-elles prêtes ?
Selon l’APC d’Oran, les salles sont prêtes. Notre équipe technique va
préciser ce qui manque. Certains s’interrogent sur nos capacités à gérer
les salles de cinéma. L’ONCI gère ses deux salles d’Alger depuis plus
de dix ans. Nous avons parmi nous des gens qui ont passé toute leur vie
dans le domaine du cinéma.
En ce qui me concerne, j’ai toujours travaillé dans le secteur de la
culture. Je n’ai pas travaillé ailleurs. Nous allons gérer directement
les salles mises sous notre tutelle. En matière de distribution, nous
sommes prêts à travailler en partenariat avec les APC ou les
particuliers qui possèdent des salles de cinéma. Les films qui passent
chez nous peuvent également être projetés chez eux. L’ONCI ne veut pas
avoir le monopole sur les salles de cinéma.
Au contraire. Ce qui nous intéresse, c’est que les salles rouvrent
leurs portes et que la distribution des films se passe à tous les
niveaux. Nous pouvons travailler avec des privés dans la distribution
sur base de contrats. Le statut de l’ONCI lui permet de faire dans la
production et la distribution des films. L’ ONCI peut même créer une
filiale ou établir des partenariats pour l’importation des équipements. - Vous envisagez de distribuer combien de films dans un premier temps ?
Nous voulons arriver à une vingtaine de films produits en 2017 en
Amérique du Nord et en Europe. Nous n’avons pas encore ouvert le dossier
du cinéma arabe. Les responsables du service programmation de l’ONCI se
déplaceront dans les pays arabes pour sélectionner des films. Nous
voulons élargir notre spectre à l’Asie et à l’Amérique du Sud et ramener
des films de ces régions du monde où il y a des productions de qualité.
Le monde du cinéma a beaucoup évolué. Il n’est plus localisé à
Hollywood, Venise ou Cannes. - Comment seront organisées les projections dans les salles ?
Nous allons adopter ce qui existe déjà dans le monde, c’est-à-dire au
moins trois séances par jour. Je me rappelle que par le passé, les
salles de cinéma chez nous consacraient quatre séances par jour : 14h,
16h, 18h30 et 20h30. Pour convaincre le public de retourner dans les
salles, il faut programmer des films nouveaux. C’est ce que nous allons
faire.
Le film algérien en sortira gagnant, puisque le public sera déjà
réconcilié avec les salles. Certains pensent qu’il ne faut pas voir de
films algériens. Ils sont tranchants ! Il nous faut au moins une année
pour réussir le retour des spectateurs du cinéma. Mais il faut avoir
tous les moyens technologiques et logistiques pour que les projections à
Alger soient les mêmes que celles des capitales européennes. - Est-ce que toutes les salles seront dotées en DCP ?
Il y a une commande en cours de dix appareils DCP. Cinq sont déjà DCP
disponibles. Nous cherchons à l’étranger pour acheter du matériel à des
prix raisonnables. Ceux qui proposent le matériel en Algérie font leurs
calculs à partir du taux de la devise au marché noir ! Par exemple, la
machine de distribution des billets électroniques coûte au maximum 4000
euros en Europe. Chez nous, elle est cédée à 170 millions de centimes
(presque 15 000 euros au taux officiel).
C’est un problème. Nous cherchons des solutions légales pour pouvoir
aller directement aux producteurs faire des achat avec un appui de
l’Etat. Mais il faut former le personnel pour cela en prenant en compte
la nécessité d’assurer la maintenance des machines. Il ne s’agit donc
pas d’acheter uniquement. Nous devons avoir des équipes pour cela, parce
qu’il est hors de question d’acheter des machines et les laisser de
côté une fois tombées en panne. Nous n’avons pas encore ce type de
formation en Algérie. Nous pensons à former des jeunes diplômés de
l’Institut d’Ouled Fayet.
Tous les élèves d’Ouled Fayet passent leurs stages pratiques à l’ONCI.
Nous en avons recruté une quarantaine. Nous allons distribuer ces
techniciens sur les salles. De plus, nous allons créer une cellule
spécialisée en DCP à l’ONCI pour la gestion et la maintenance à travers
toutes les salles. C’est une manière d’acquérir de l’expérience. Les
salles doivent être dotées de personnels d’entretien pour qu’ils gardent
le même niveau de qualité. Nous ne voulons pas de salles des fêtes ! - L’ONCI va-t-il se lancer dans la production de films ?
Si nous arrivons à réunir toutes les conditions requises et les moyens
adéquats, pourquoi pas ! Il n’est pas interdit de produire des films.
Nous sommes un EPIC, nous pouvons aller vers le marché quand on veut. - En juillet 2017 aura lieu la dixième édition du Festival
d’Oran du film arabe (FOFA) dans les salles qui pourraient dépendre de
l’ONCI. Comment allez- vous vous adapter à la situation ?
Les walis d’Oran et de Mostaganem soutiennent fortement la culture
(l’ONCI a travaillé avec ces deux walis lors du 9e Festival du théâtre
arabe en janvier 2017, ndlr). Nous ne savons pas encore si les salles
d’Oran seront mises à la disposition de l’ONCI pour leur gestion ou si
elles resteront sous la tutelle de l’APC, l’ONCI n’assurant, à ce
moment-là, que la programmation. Cette question n’est pas encore
tranchée. Nous devons être fixés, car si nous gérons les salles, nous
devons trouver le personnel et le staff technique. Nos équipes vont
visiter les salles à Aïn Témouchent, Mascara, Boumerdès, Saïda, Tizi
Ouzou, Béjaïa...Elles poursuivront leurs tournées vers l’est du pays,
Annaba et Batna. - L’ONCI gère les festivals de Djemila et de Timgad. Est-ce
que la politique de rationalisation des dépenses publiques va-t-elle
influer sur le contenu de ces manifestations musicales ?
Djemila et Timgad sont des festivals internationaux. Si nous n’assurons
pas une programmation de qualité, autant ne pas les organiser. Ces
festivals doivent être de dimension internationale. Timgad est, pour
moi, une référence culturelle historique. En 1997, ce festival a cassé
la peur qui régnait dans le pays.
Les gens se déplaçaient de plusieurs wilayas pour assister à des
spectacles de musique. Autre chose : l’austérité ne doit pas s’appliquer
uniquement à la culture. L’austérité signifie : ne pas gaspiller l’eau,
l’électricité, le pain...Pour moi, la culture aide à éduquer la
société. Et l’austérité doit être érigée en tradition pour ne pas
dilapider nos ressources. Il faut adapter les positions médianes, tel
que préconisé par l’islam. - Est-ce que vous allez garder la même période et la même
programmation pour les Festivals de Djemila et de Timgad l’été prochain ?
Il est possible qu’on réduise la durée si nous sommes contraints de le
faire. Mais le festival ne se déroulera pas en deux jours ! Il y a un
public qui se déplace de plusieurs régions, un public nombreux. Les
spectacles que nous programmons à Timgad et Djemila sont également
distribués à Alger, Oran, Tipasa et d’autres wilayas. C’est une manière
de créer de l’activité culturelle dans plusieurs endroits. Cette année,
nous aurons une période estivale longue. Il faut donc assurer des
activités artistiques durant plus de trois mois.
L’immobilisme est interdit ! Les entreprises nationales publiques et
privées doivent participer à ces efforts. Autant que les collectivités
locales pour créer des actions culturelles. Nous devons lier la culture
au tourisme. La culture est elle-même une forme de tourisme (...) Pour
vendre une boîte de concentré de tomates, il faut lancer une publicité
avec un fonds culturel, de la musique, un jeu de comédiens... Rien ne
peut bouger sans culture. - A Timgad, les gens se sont plaints, ont dit que le
festival est organisé par l’ONCI sans solliciter les compétences et les
artistes locaux. Qu’en dites-vous ?
La wilaya de Batna et toutes autorités locales sont impliquées à 100%
dans l’organisation du Festival de Timgad. Les artistes locaux veulent
participer au Festival de Timgad. Nous avons toujours dit que le
festival était international, d’une durée de 7 à 8 jours. Si nous
programmons tous les artistes de la région, le festival ne sera plus
international.
Nous avons fait une proposition aux responsables des associations
locales en leur disant : laissez- nous terminer le Festival
international, après on mettra à votre disposition nos moyens techniques
pour organiser un festival local ou régional. Ils ont refusé. Le
théâtre de plein air de Timigad reste fermé à longueur d’année, n’ouvre
que pour le festival en été. Pourquoi ne font-ils rien pour l’exploiter
? Qu’est-ce qui les empêche d’organiser des activités artistiques ?
Non, ils veulent qu’on leur assure tout pour qu’ils viennent participer
! Un festival fait fonctionner l’économie locale. Durant le festival de
Timgad, tous les hôtels affichent complet, alors que les restaurants,
les cafés, les taxis, les commerces tournent à plein régime. Tout le
monde travaille. C’est ce que la culture offre. La culture doit être
entretenue comme un arbre pour qu’elle donne des fruits. - Qu’en est-il de la future collaboration avec l’Institut arabe du théâtre ?
Après le festival du théâtre arabe d’Oran et de Mostaganem, nous nous
sommes mis d’accord avec l’Institut pour maintenir notre collaboration
durant 2017, notamment en matière de formation. Après l’ouest du pays,
des ateliers sont prévus dans l’est et dans le sud du pays. A
Mostaganem, nous avons constaté un certain engouement pour les ateliers
de formation. L’Institut arabe du théâtre a salué la réussite du
festival organisé en Algérie en parlant de «grande qualité». Ce n’est
pas rien !
Attentat kamikaze raté de Constantine : un suspect arrêté à Sétif
21:25 jeudi 16 mars 2017 | Par Zineb Hamdi | Actualité
L’enquête sur l’attentat kamikaze raté de Constantine
du 26 février dernier avance. Les investigations des services de
sécurité commencent à donner des résultats. Un premier suspect, qui
serait impliqué dans cette tentative d’attaque, a été arrêté mercredi 15
mars à Sétif au moment où il s’apprêtait à rejoindre le maquis, a-t-on
appris ce jeudi de sources sécuritaires. C’est la première arrestation
opérée par les services en charge de sécurité depuis le début de
l’enquête sur cet attentat déjoué.
Le suspect est originaire de la même
wilaya. Il a été repéré par les services de sécurité après avoir utilisé
son téléphone portable. Il était recherché pour appartenance à un
groupe terroriste et fiché. Cette arrestation a été rendue possible
grâce à une coopération entre les différents services de sécurité. Le
mis en cause a été transféré à Constantine où il doit subir un
interrogatoire.
Le 26 février dernier, un kamikaze a
tenté de se faire exploser à l’intérieur d’un commissariat de police
dans le centre-ville de Constantine, avant d’être abattu par un
policier.
Un budget provisoire de 11 millions de dinars a été alloué pour une
nouvelle opération de réhabilitation de la rue du 19 Juin 1965 (ex-Rue
de France), apprend-on auprès du directeur de l’urbanisme, de
l’architecture et de la construction de la wilaya de Constantine (DUAC),
Abdelwaheb Aribi.
L’opération, lancée il y a quelques jours, survient plus d’une année
après la dégradation de cette artère et les malfaçons apparues au grand
jour. Le DUAC a affirmé avoir préparé un devis quantitatif des travaux à
effectuer, où il est fort probable que la rue ne sera pas reprise dans
sa totalité. D’ailleurs, une opération de décapage des surfaces les plus
dégradées a eu lieu pour voir l’état de l’assise.
Cette dernière a été réalisée avec du sable concassé, ce qui n’est pas
conforme aux normes de réalisation. Chose qui confirme les critiques
ayant ciblé cette opération. Pourtant, la réhabilitation de cette rue,
dans le cadre de l’événement ‘‘Constantine capitale de la culture
arabe’’, a coûté environ 50 milliards de centimes. Comment se fait-il
qu’il n’y ait pas eu un suivi de la part des services de la DUAC lors
des travaux ? Pourquoi les autorités n’ont-elles pas établi un bilan des
malfaçons sur le vif ? Pis encore, l’ancien wali, Hocine Ouadah, et
l’ex-DUAC, Mehdi Habib, ont incombé la dégradation aux citoyens, en les
accusant d’incivisme. «Nous avons été fixés provisoirement sur le
montant de 11 millions de dinars pour les travaux qui seront pris en
charge au niveau de la même opération», a déclaré M. Aribi. Notre
interlocuteur a rappelé aussi qu’une procédure en justice a été
enclenchée à l’encontre de l’ancienne entreprise chargée du projet. «Une
autre entreprise a été désignée provisoirement selon la réglementation
pour reprendre le chantier, en attendant l’engagement du contrat qui se
trouve au niveau du contrôleur financier», a-t-il noté. Et de souligner
qu’actuellement l’étape de décapage a été lancée pour éliminer le
danger, en attendant le lancement des travaux cette semaine. Pour la
nature des travaux à reprendre, le DUAC a expliqué qu’il est fort
probable que des carreaux similaires seront installés avec précaution
dans les endroits endommagés, en tentant de rester toujours dans le même
cadre des matériaux utilisés. Il a affirmé que beaucoup de carreaux ont
été récupérés suite au décapage et seront redéposés sur les
lieux.
Yousra Salem
Constantine : Des habitants de la Casbah protestent
Des dizaines d’habitants de la Casbah, l’un des quartiers de la vieille
ville de Constantine, ont fermé, hier vers midi, le boulevard Zighoud
Youcef, près du siège de la mairie, pour exiger l’accélération de
l’opération de relogement.
Les protestataires en grogne réclamaient des autorités locales plus de
transparence dans cette opération, avec une communication claire et sans
intermédiaires avec les demandeurs concernés, qui s’estiment lésés et
marginalisés dans leur propre ville. «Il est clair que nos habitations
menacent ruine et par conséquent nos vies sont en danger. Nous attendons
notre relogement depuis plus de 5 ans, nous avons pourtant payé les
redevances estimées à 30 000 DA et nous avons eu des préaffectations.
Alors comment se fait-il que nous soyons écartés de ces dernières
opérations de relogement», a déclaré Zahia Bouakira, une habitante de la
Casbah. Et d’ajouter : «La négligence et l’insouciance des responsables
concernés nous ont poussés à manifester dans la rue. Quand nous avons
contacté les services de la daïra, ils nous ont renvoyés vers ceux de
l’OPGI.
Sur les lieux, un chef de service, qui n’est pas au courant des détails
du dossier, nous a confirmé que nos logements ne sont pas achevés.»
D’autres manifestants nous ont affirmé que leurs appartements ne
figurent pas sur les listes des logements à distribuer cette année.
Les habitants réclament une enquête sur les dernières opérations de
relogement et sur les bénéficiaires du même quartier. Ils étaient
unanimes à dire : «Il y a des habitants de la Casbah qui ont été relogés
récemment. Nous voulons savoir sur quels critères a été décidée la
distribution des logements.»
Pour sa part, Nedjoua Bensarsa estime que les Constantinois doivent
être prioritaires dans ce genre d’opérations. «Nous sommes tous des
Algériens, mais les opérations de relogement ont touché les nouveaux
venus des autres wilayas installés dans les bidonvilles et les
Constantinois ont été marginalisés.
Nous sommes prioritaires, il faut satisfaire la demande des habitants
de cette ville avant de reloger ceux qui ont squatté illicitement les
terrains de l’Etat», a-t-elle précisé. Contacté pour avoir sa version
des faits, le chef de daïra, Bachir Kafi, a nié avoir rencontré les
protestataires et il a expliqué : «Je sais que c’est dur pour eux, mais
nous leur demandons de patienter encore. Leurs logements ne sont pas
achevés, car l’entreprise chargée de la réalisation a été dissoute il y a
environ une année et les travaux ont été repris par l’OPGI récemment.»
Yousra Salem
Des manifestants ferment le boulevard Zighout Youcef
Des habitants de la Casbah, ont été interpellés, hier matin, par les
éléments de la sûreté de wilaya, alors qu’ils fermaient la voie publique
sur le boulevard Zighout Youcef.
Ces habitants sont montés au créneau, pour dénoncer «le mépris affiché à
leur égard» par les autorités locales. Craignant des magouilles dans
les listes de relogement, ces habitants ont fermé la route à proximité
du siège de la mairie, lundi matin. Ils sont revenus à la charge, hier
matin, avec d’autres présidents de comité des différents quartiers de la
vieille ville, en essayant de fermer encore la route, suite au refus du
chef de daïra et du directeur de l’OPGI de les recevoir, d’après leurs
dires.
Ces habitants affirment que la police les a empêchés de protester
contre ce qu’ils qualifient de «hogra» et de «trafic» dans les listes de
relogement. Suite à une dispute et à un accrochage entre les éléments
de la police et les protestataires, causant des blessures à quelques
manifestants, trois personnes, à leur tête le président du comité de
quartier de la Casbah ont été arrêtées par la police vers 13h, selon les
affirmations des riverains. A l’heure où nous mettions sous presse,
plusieurs habitants de la vieille ville se sont regroupés et ont menacé
de fermer la place Khemisti avec des
poubelles.
Y. S.
Cité Mentouri (ex-Le Bosquet) à Constantine
Les habitants dénoncent un cadre de vie déplorable
Le défaut d’éclairage public, les infiltrations des eaux de pluie et le
manque d’entretien de la voirie sont le lot quotidien des habitants.
Construite à la fin des années soixante, à proximité du quartier Sidi
Mabrouk, la cité Mentouri, (ex-Le Bosquet), composée uniquement
d’immeubles, dont 6 tours de 10 étages, n’est plus que l’ombre
d’elle-même. Les immeubles, jamais repeints et aux façades jaunies par
le temps et d’aspect hideux, ne sont plus qu’un amas d’appartements
superposés où tout manque: la lumière dans les escaliers, les
dévidoirs...
Les jours de pluie sont vécus comme un calvaire pour les habitants,
ceux des tours T1 et T2 plus exactement, qui voient leurs murs et
plafonds infiltrés par la pluie, qui se déverse dans les vides
sanitaires, mais également dans les niches des compteurs électriques et
les câbles, provoquant souvent des courts-circuits.
«Nous avons été contraints à maintes reprises, ces dernières années, de
passer plusieurs nuits à la lumière des bougies. A cause des
infiltrations d’eau, en temps de pluie, les coupures de courant sont
fréquentes», témoigne un habitant du quartier. «Nous avons sollicité les
services de l’OPGI pour des travaux d’étanchéité, mais ces derniers
tardent à intervenir», précise notre interlocuteur.
Et d’ajouter : «Nous sommes confrontés à un autre problème, celui de la
défaillance du réseau d’éclairage public. La moitié des lampadaires du
quartier est hors service. L’autre moitié fonctionne de manière très
aléatoire, ce qui ne peut qu’accroître notre sentiment d’insécurité,
d’autant que notre quartier est tristement connu pour abriter nombre de
dealers de drogue et de psychotropes, qui profitent de l’obscurité pour
s’adonner chaque soir à leur trafic.»
Notre interlocuteur ne manquera pas, d’autre part, d’évoquer un
phénomène qui a tendance à se généraliser dans la plupart des cités de
la ville. Des habitants, nous explique-t-il, ont opéré au mépris de la
loi, des changements à l’intérieur de leur appartement, allant jusqu’à
transformer ceux, situés au rez-de-chaussée, en commerces, en abattant
au passage des murs porteurs.
Nous avons pu constater, en outre, que quasiment toutes les bouches
d’égouts sont dépourvues de couvercle. «En plus des ascenseurs qui sont
en panne depuis des lustres, des murs de soutènement de la cité et ses
escaliers menacent de s’écrouler à tout moment», soulignent des
habitants rencontrés sur place. Mais ce qui attire le plus l’attention
du visiteur, c’est la saleté qui caractérise le quartier.
Les agents communaux censés s’occuper de l’entretien de la cité
pénètrent rarement à l’intérieur de celle-ci et se contentent de balayer
uniquement la route qui la traverse, celle menant à la maternité. Les
habitants évoquent également l’absence de civisme de certains de leurs
voisins, qui prennent le chemin le plus court pour se débarrasser de
leurs détritus, gravats, vieux meubles et autres objets encombrants en
les jetant n’importe où. Triste constat pour un quartier qui se dégrade
inexorablement.
F. Raoui
France : le restaurateur qui a refusé de servir deux femmes voilées condamné
19:21 jeudi 16 mars 2017 | Par Sarah Smaïl | Actualité
Crédits photo : midilibre.fr
Le
restaurateur qui avait refusé de servir deux femmes voilées le 27 août à
Tremblay-en-France, ville située dans la région parisienne, a été
condamné ce jeudi 16 mars à 5000 euros d’amende, dont 3000 euros avec
sursis, rapportent des médias français. La condamnation a été prononcée
par le tribunal correctionnel de Bobigny. L’homme a été reconnu coupable
de “ discrimination en raison de l’appartenance à une religion dans un
lieu accueillant du public”, selon la même source.
Le jugement sera de plus affiché pendant deux mois à la porte de son restaurant.
Le
restaurateur doit aussi verser 1.000 euros de dommages et intérêts à la
plaignante, et un euro symbolique au Collectif contre l’islamophobie en
France (CCIF).
Pour
l’avocat du restaurateur, “c’est une décision modérée”, et “il n’a pas
été démontré que [son] client avait refusé de servir ces deux femmes.”
Toutefois, il doute que son client, qui souhaite “la tranquillité et
l’oubli”, fasse appel.
Le
27 août dernier, Jean-Baptiste Debreux, propriétaire du restaurant Le
Cénacle à Tremblay-en-France, en Seine-Saint Denis, avait refusé de
servir Sarah et Myriam, deux trentenaires portant le voile. L’affaire
s’est passée en pleine polémique autour du port du burkini sur les plages françaises.
Myriam
avait filmé en cachette l’échange à l’aide de son téléphone portable.
On y entend l’une des deux femmes dire : “On ne veut pas être servies
par des racistes !” L’homme avait alors lancé : “Les racistes, ils
mettent pas des bombes et ils tuent pas des gens. Les racistes comme moi
!” L’une des femmes interroge alors calmement : “Parce qu’on a mis des
bombes, monsieur ?” L’homme répond : “Madame, les terroristes sont
musulmans et tous les musulmans sont terroristes. Cette phrase-là veut
tout dire”, avant de continuer : “Des gens comme vous, j’en veux pas
chez moi, point barre.”
Les
deux femmes indiquent alors qu’elles vont partir, puis on entend une
femme au téléphone, en pleurs, dire à son interlocuteur : “La police
arrive”.
La
scène a fait scandale sur les réseaux sociaux, et le maire de la ville,
François Asensi, a condamné “les propos haineux et stigmatisants
enregistrés”. L’affaire est arrivée jusqu’à la ministre Laurence
Rossignol, qui a saisi la Délégation interministérielle à la lutte
contre le racisme et l’antisémitisme.
Les
deux femmes avaient quant à elles saisi le Collectif contre
l’islamophobie en France. Sarah a porté plainte tandis que Myriam se
constituait partie civile. C’est le parquet de Bobigny qui a ouvert une
enquête.
Rapidement
après les faits, le restaurateur s’est excusé, expliquant qu’il avait
“perdu les pédales” et que l’un de ses amis était mort lors de
l’attentat du Bataclan fin 2015. L’homme avait cependant affirmé ne pas
avoir refusé de servir les deux femmes et leur avoir demandé de “revenir
moins voilées la fois suivante.” Mais pour le procureur, « refuser de
servir ces femmes, c’est refuser de servir toute la société entière ».
Le restaurateur n’a pas assisté au débats, par “peur” et par “honte”,
selon Le Figaro.
Jardins publics à Constantine
Le wali promet un autre visage de la ville dans trois mois
Selon Kamel Abbes, le bureau d’études a proposé la construction d’une
porte géante pour accéder au parc du Bardo, pour la «modique» somme de…
un milliard de dinars !
Dégradation, abandon, insalubrité et herbes sauvages, tel est l’état
des différents jardins publics dans la ville de Constantine, c’est ce
qu’ a constaté hier, le wali, Kamel Abbes, lors d’une sortie consacrée à
la visite d’une dizaine de lieux de villégiature. Malgré l’opération de
nettoyage des jardins ouverts à la population menée par la commune la
veille, en prévision de la visite du wali, les services concernés n’ont
pas pu cacher la réalité et maquiller, comme à chaque événement, le
laisser-aller qui frappe ces lieux. Là où l’on a enregistré le plus de
dégradations, c’est au niveau du jardin historique Bennacer, en plein
centre-ville.
Le chef de l’exécutif local s’est arrêté sur plusieurs anomalies,
notamment l’affaissement de la chaussée au jardin Bennacer, les pelouses
dégarnies, la saleté inouïe et le manque de toilettes publiques. Le
même constat a été fait aux jardins de Djenna, face au CHU Dr Benbadis,
Les Sept Tournants à Bellevue, Guerfi Saïd, le Ciloc et enfin le jardin
de Boursas Nouar, à Bab El Kantara, où la réhabilitation lancée en 2012,
tarde à se concrétiser. Pour ce qui est du jardin du Bosquet et celui
dénommé Bayrouth, sis à Sidi Mabrouk, le wali a instruit les EPIC
communaux et de wilaya, chargés de ces lieux publics pour se mobiliser
en plaçant sur site deux agents permanents de maintenance.
Il a demandé aussi de reprendre les travaux de la chaussée et de la
réhabiliter avec du béton s’il le faut, et de réaliser des clôtures pour
ces derniers jardins cités. «Nous avons établi un programme cette année
pour la réhabilitation et la réalisation de plusieurs jardins publics
dans la wilaya, afin que ces espaces reprennent leur état normal. Dans
trois mois nous allons avoir un autre visage de la ville», a promis le
chef de l’exécutif.
Et de poursuivre: «Le problème primordial est lié beaucoup plus au
manque de suivi et de maintenance. Après le renforcement en moyens
humains et financiers des EPIC de wilaya et de commune, il va y avoir
une amélioration remarquable.» Le jardin de Sousse, que de nombreux
responsables ont promis de réhabiliter sans jamais réussir, sera aussi
pris en charge, au même titre que ces jardins, selon ses affirmations.
Pour conclure et concernant le parc urbain du Bardo, Kamel Abbes a
déclaré que le bureau d’études chargé de la réalisation de la porte
d’entrée, est en train de revoir son étude. «Le bureau d’études nous a
proposé un milliard de dinars pour la construction d’une porte géante
pour accéder à ce parc de détente. Donc nous avons refusé cette
proposition, on n’exagère pas dans les dépenses publiques», a-t-il
expliqué. Malheureusement, ce parc réalisé avec des milliards ne sera
pas ouvert pour la population dans les mois à venir.
Car, selon Kamel Abbes, une nouvelle étude géotechnique a été lancée
récemment par un bureau d’étude. «Pour le glissement, nous avons
abandonné la proposition d’installer des pieux de stabilisation. Nous
avons demandé au bureau d’études de nous proposer une solution plus
raisonnable et plus optimisée», a-t-il dit. Enfin, notons que le projet
du parc de Zouaghi, en retard de plusieurs années, il n’a pas été abordé
lors de cette sortie. La direction de l’environnement, responsable de
ce projet et coupable de son échec, continue de bénéficier de
l’indulgence de ses
responsa-bles.
Yousra Salem
Alger : une chute d’arbre provoque des embouteillages à Ben Aknoun
12:25 samedi 28 janvier 2017 | Par Soumaya Maassoum | Société
Une chute d’arbre s’est produite ce
samedi 28 janvier à Ben Aknoun à l’ouest d’Alger provoquant des
embouteillages. « Le sapin est tombé à 10h12. Il a percuté deux
véhicules. La conductrice de l’une des deux voitures a été transportée à
l’hôpital en état de choc. Aucune personne n’a été blessée », indique
le lieutenant Khaled Ben Khalfallah, chargé de l’information à la
direction générale de la Protection civile de la wilaya d’Alger
La même source affirme que les services de la Protection civile sont en train de dégager la voie de circulation.
Hamid Grine, ministre de la Communication (Crédits : D.R.)
Hamid Grine
conteste le contenu du dernier rapport de l’Union européenne concernant
la liberté de la presse en Algérie. Dans le document diffusé à la
veille de la réunion de lundi à Bruxelles, l’Union européenne a dénoncé
des atteintes aux médias : « Le paysage médiatique algérien, réputé dans
la région pour son dynamisme, a fait l’objet en 2015 et 2016 de la fermeture de deux chaînes de télévision privées et l’emprisonnement de plusieurs journalistes, notamment pour des cas de diffamation ».
Des accusations réfutées par le ministre
de la Communication. « L’Article 50 de la Constitution amendée début
2016 dit clairement que le délit de presse ne peut être sanctionné par
une peine privative de liberté. C’est une grande avancée démocratique
pour notre pays. Aujourd’hui, je l’affirme : il n’y a aucun journaliste
incarcéré pour délit de presse en Algérie », affirme-t-il, dans une
déclaration, ce mercredi 15 mars, à TSA.
Concernant l’audiovisuel, Hamid Grine
affirme : « Il y a une seule chaîne de télévision de droit étranger dont
les locaux ont été mis sous scellés en octobre 2015. Elle exerçait de
manière illégale, diffusait des contenus subversifs et diffamait ».
« Il n’y a pas un seul pays de l’Union
européenne qui tolère sur son sol une cinquantaine de bureaux illégaux
de chaînes de télévision de droit étranger. C’est dire le seuil de
tolérance que nous avons. Il y a même des pays de l’Union européenne qui
ont fermé des chaînes étrangères alors qu’elles étaient dûment
autorisées. Ils l’ont fait pour des raisons qui leur sont propres »,
ajoute le ministre.
« Au ministère de la communication, nous
n’avons pas la même appréciation de la réalité de la liberté de la
presse en Algérie que l’Union européenne », conclut Hamid Grine.
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