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Soucieuse de perpétuer la mémoire, l’Association des Juifs Originaires du Constantinois (A.J.O.C) entend aujourd’hui restaurer et entretenir le cimetière juif de Constantine et organiser un voyage pèlerinage sur les tombes de nos disparus pour que nous puissions enfin leur réciter le Kaddish.
L’A.J.O.C a besoin de vous pour agir.
Les objectifs de l’association sont les suivants :
Soutenez l’AJOC et contribuez à ce devoir de mémoire !
Si nous ne le faisons pas, qui le fera ?
Si ce n’est aujourd’hui, quand cela sera- t-il fait ?
Nos morts, ne sont vraiment morts, que, quand on les oublie.
C'est donc avec grand plaisir que nous vous annonçons que le site de l'association permet à présent d'effectuer des dons en ligne sur la page d'accueil : http://ajoc.fr/.
Nous comptons sur vous pour renouveler votre cotisation ou pour faire un don pour le cimetière juif de Constantine ou pour permettre à l'association d'organiser de prochains événements.
Vous pourvez telecharger ici votre bulletin d'adhesion
Avec notre cordial Chalom,
Le Bureau de l'A.J.O.C.
Site WEB : http://ajoc.fr/
https://lesjuifsdeconstantine.com/index.php?option=com_content&view=article&id=67:association-des-juifs-originaires-du-constantinois&catid=25&Itemid=138
http://hogra.centerblog.net/rub-juifs-algerie-.html
https://www.judaicalgeria.com/pages/photos-d-hier/portraits.html
https://lesjuifsdeconstantine.com/index.php?option=com_content&view=article&id=90&Itemid=142
https://www.judaicalgeria.com/pages/liens-sites-sur-l-algerie/nos-sites-favoris-sur-l-algerie.html
http://les-souvenirs-de-claude.e-monsite.com/pages/le-voyage/a-1.html
Merci à toutes les personnes qui participent à l'élaboration de ce dossier dont:
Jacques Nakache
comment? comment se fait-il que mon site ne soit pas nommé?
Pourtant, des cartes, des documents en provenance de mon site se retrouvent sur Judaica, sans mon consentement, sans permission..
Et mon site n'est pas nommé dans les sites favoris !!!
C'est pas bien ça.
« Maariv » révèle comment, durant la guerre d’Algérie, une cellule du Mossad a armé et entraîné des juifs de Constantine pour se défendre contre des actions "terroristes" du FLN.
Le reportage parle de deux anciens agents, Avraham Barzilaï et Shlomo Havilio, en poste à Constantine et à Paris durant la guerre d’Algérie.
« Avraham Barzilaï est arrivé à Constantine en janvier 1956, après avoir servi dans l’unité 131 des services de renseignement de Tsahal et avoir entraîné, dans ce cadre, les jeunes juifs égyptiens qui furent impliqués ensuite dans la « sale affaire » [ndlr : Il s’agit d’un ratage des services secrets israéliens au Caire].
Barzilaï, 29 ans à l’époque, est envoyé par le Mossad, avec sa femme, à Constantine. Sa « couverture » est un poste d’enseignant de l’hébreu. En mai 56, il a déjà mis sur pied des cellules de juifs constantinois armés qui ont pour mission de défendre la communauté juive locale.
Le 12 mai 56, jour de la fin du Ramadan, Barzilaï a le pressentiment que des "terroristes" du FLN vont commettre un attentat. Il donne donc l’ordre aux membres de sa cellule de s’armer de pistolets et de patrouiller rue de France, l’artère principale du quartier juif de Constantine.
J’ai donné l’ordre à nos hommes de prendre le contrôle de la situation et d’éviter tout débordement aux conséquences dramatiques », raconte Barzilaï. Il explique que seuls six soldats français sont arrivés sur place. Ce sont les juifs des cellules du Mossad qui leur ont indiqué ce qu’ils avaient à faire... « Nos hommes ont pénétré dans des cafés arabes voisins et leur ont causé des pertes sérieuses », rapporte Barzilaï dans un message codé envoyé au quartier général du Mossad en Europe, dirigé à Paris par Shlomo Havilio.
A l’occasion du premier rassemblement mondial des juifs originaires de Constantine, qui s’est tenu à Jérusalem en 2005, le journal lève ainsi le voile sur une des histoires encore inédites de l’action du Mossad.
Par MAARIV (Journal Israélien)
Traduit de l’hébreu par Daniel Haïk pour Proche-Orient.info
(De droite à gauche)
1 : ELiahou CHARBITE le père du Rabbin Adolphe Michael CHERBITE et Chamache de la synagogue.
2 : Lazare ATTALI, Guisbar.
3 : Raphael BENISTI, conseiller Municipal et champion de la décoration à Lag Baomer.
4 : Eliahou MAMANE, Guisbar.
5 : Le rabbin Chimon GUEDJ, père du grand Rabbin René GUEDJ.
6 : Il est bien entendu inutile de personnifier SIDI FREDJ HALIMI.
7 : Albert GHOZLAND, président du Consistoire de Constantine.
8 : Le chalyah Tsibour MAMANE.
9 : Le Rabbin Adolphe Michael CHARBITE.
10 : Albert BINISTI, Guisbar du temple Algérois où il résidait en même temps.
11 : La petite fille au centre est Michèle CHERBITE, fille de Adolphe Michael CHERBITE.
Au 1er rang :
(De gauche à droite)
1: Eliahou MAMANE, Guisbar.
2 : ELiahou CHARBITE le père du Rabbin Adolphe Michael CHERBITE et Chamache de la synagogue.
3 : Raphael BENISTI, conseiller Municipal et champion de la décoration à Lag Baomer.
4 : Abner HALIMI.
5 : Lazare ATTALI, Guisbar.
6: Albert BINISTI, Guisbar du temple Algérois où il résidait en même temps.
2ème rang :
(De gauche à droite)
1 : Haim MAMANE, le père de Lucette.
2 : Le Rabbin Adolphe Michael CHARBITE.
Au fond:
(De gauche à droite)
1 : Le rabbin Chimon GUEDJ, Chaliah Tsibour et père du grand Rabbin René GUEDJ.
2 : Sidi Fredj HALIMI.
3 : Mr Barkatz, président du Consistoire.
La surprise a été agréable d’apprendre qu’à Constantine, le
cimetière juif fait l’objet d’une surveillance suivie et d’un entretien
soigné de la part de la municipalité locale ! Nous avons joint M.
Jacques Nakache, l’une des personnes, en France, qui se dévoue pour
établir une surveillance à distance et pour conserver le contact.
« Comprenez : les Juifs et les Arabes, dans la ville, ont toujours eu d’excellents contacts, et jusqu’à ce jour, quand l’un ou l’autre se rend en France, ils me téléphonent et on se rencontre ! Voici peu, le maire m’a téléphoné et m’a assuré que la municipalité allait à nouveau nettoyer le site des nombreux arbustes qui y poussent avec rapidité. Il tient, m’a-t-il dit, à ce que les jeunes sachent à quel point les Juifs étaient importants et appréciés dans la ville.
« Il y a un gardien, avec lequel je suis en contact suivi et qui m’apporte les renseignements dont j’ai besoin par ci et par là, et peut m’envoyer des photographies de tombes spécifiques, quand on m’en fait la demande ».
On le contacte de temps à autre à propos de ce qui se passe dans ce cimetière, et il est déjà arrivé qu’on exhume un corps pour l’enterrer à Jérusalem. Ou que des familles se rendent sur place pour visiter les lieux (prière toutefois de ne pas montrer de manière trop ostensible l’origine des personnes et leur appartenance religieuse…).
On peut contacter M. Nakache au 0952134180, ou au mail jacquesnakache@free.fr.
Et l’avenir pour les petits cimetières des alentours ?
« Tout est prévu de la meilleure des manières : Zaka-France est responsable du traitement des tombes, les Grands rabbanim d’Israël sont d’accord, et sous peu tout cela sera fait dans les meilleures des manières… »
Sur ce dernier point, sans pour l’heure rentrer dans le sujet de la position de l’ensemble des rabbanim d’Erets Israël, et des personnes oeuvrant sur ce genre de sujets, nous avons questionné les deux Grands rabbins d’Israël !
Le rav Yits’hak Yossef, le Richon leTion : « Le Richon leTsion exige que les cimetières juifs ne soient pas dérangés, et que tout soit fait selon la Halakha ».
Israël Hanau, le chef de cabinet du rav David Lau, qui a fait savoir en son temps son grand souci en ce qui concerne les morts juifs de la région parisienne et de son exigence que tout soit fait pour qu’on n’y touche pas, précise : « En ce qui concerne les tombes en Algérie, jusqu’à présent nulle question ne lui a été posée, et il fait éviter de porter crédit à ce qui peut être dit en son nom ».
https://annaba.consulfrance.org/2014-Entretien-du-cimetiere-juif
Beaucoup d’Algériens ignorent peut être l’existence d’une forte communauté juive en Algérie. Contrairement à ce qu’on pense, les juifs sont nombreux à travers tout le pays. Ils pratiquent jusqu’à nos jour leur religion et parfois collectivement. Ils vivent dans l’ombre. Ils ne font confiance à personne. Il est presque impossible d’établir un lien avec eux si vous n’êtes pas l’un des leurs.
Il a fallu des mois pour nouer une petite relation avec eux. Après plusieurs tractations, quelques-uns ont accepté de se livrer à Tamurt, mais sous plusieurs réserves et conditions. Il a fallu presque l’aval de plusieurs vieilles personnes.
Les juifs d’Algérie vivent dans une peur permanente. S’ils étaient découverts, ils seraient « dévorés » par les islamistes qui sèment la terreur dans ce beau pays. Ils ne veulent guère parler des détails de leurs pratiques. Première constatation : contrairement aux idées établies, la plupart d’entre eux ne sont pas des Kabyles ni des berbérophones, ils sont par contre, dans la majorité des arabophones.
« On est très nombreux dans les régions de M’Sila et Boussaada ainsi qu’à Boumerdes, mais c’est en Kabylie que notre communauté se manifeste un peu librement pour des raisons évidentes », nous dira une juive étudiante d’Alger. La région constantinoise et de Guelma est aussi peuplée par une forte communauté juive, dit-on. Même s’il est très compliqué de retracer leur arrivée en Afrique du nord, où ils ont vécu en toute sécurité depuis la nuit des temps, la plupart d’entre eux disent qu’ils étaient expulsés d’Espagne, après la perte par les musulmans de l’Andalousie.
L’immigration juive qui avait suivie la conquête arabe semble se poursuivre, ainsi qu’une certaine fusion avec des judéo-berbères. On trouve des communautés juives dans de nombreuses villes.
Les communautés juives sont soumises au statut de dhimmis. Comme sur toutes les terres musulmanes depuis le Pacte du Calife Omar, au VIIIe siècle, qui tout en leur laissant la liberté du culte leur attribue un statut juridique très inférieur à celui des musulmans. Ils avaient donc trouvé la protection chez les Berbères d’Afrique. Mystère. Comment ont-ils pu tenir des siècles durant dans la clandestinité ? Jusqu’à nos jours les petits enfants des juifs connaissent leur histoire et traditions à la lettre. Leur culte aussi. Certains ont même appris l’hébreu.
« Abraham, mon père, Isaïe et tous les grands prophètes ont vraiment fait libérer Israël du péché et de la servitude ! Il peut également protéger Israël physiquement de nos ennemis et ceux qui détestent les enfants de Hachem », nous dira Hayet, une jeune étudiant de 20 ans à Boudouaou.
Une localité pourtant répétée pour être un bastion des islamistes et les terroristes. C’est un véritable paradoxe social. Pour se protéger, les juifs d’Algérie se comportent comme tous les Algériens. Aucun indice ne le distingue des autres communautés, surtout musulmane. « Certaines juives portent même le voile. Ce n’est pas un problème pour nous. On respecte les musulmans », nous dira notre interlocutrice. Mais le problème qui se pose c’est le mariage. « On ne peut pas divulguer notre appartenance religieuse. Or, qu’il est interdit pour la religion musulmane de se marier avec une juive », fera remarquer Hayet. Cette étudiante nous a révélé que les Juifs d’Algérie ne se marient qu’entre–eux, pas pour des raisons de ségrégation mais plutôt pour préserver leur communauté.
« S’il arrive que des jeunes musulmans demandent la main de juives, c’est qu’ils ignorent qu’elles sont juives. Pour éviter ce genre de problème, on se marie plus jeunes avec des garçons juifs, mais on évite les mariages consanguins », précise Hayet. Cette dernière refuse par contre de répondre à bon nombre de nos questions. Elle s’est excusée. Elle ne veut pas par exemple nous révéler s’ils entretiennent des relations avec des juifs d’Israël.
Par contre, elle nous a fait une révélation des plus surprenantes. « On sait bien que les services secrets algériens sont au courant de nos activités cultuelles. D’ailleurs la plus grande synagogue se trouve en plein Alger centre. Je pense que l’Algérie entretient des relations officieuses avec Israël qui exige notre protection », révéla-t-elle.
Elle nous raconta même une anecdote. « A Tiguentourine, à la base de vie du site gazier attaqué par les terroristes le mois passé, une synagogue est mise au service des juifs étrangers et Algériens. C’est un endroit cultuel surveillé par les services de sécurité algériens. Mêmes les étrangers assassiné sont dans la plupart de confession juive », nous confie Hayet. Impossible de confirmer cette information. D’autres confidences ont été faites par un autre juif Mozabite, commerçant à Alger. Il nous dira que la plupart des juifs algériens sont fortement instruits.
Le seul secret qu’il nous balança, c’est que les juifs Algériens sont favorisés dans le traitement des dossiers d’émigration vers le canada et les États-Unis. Mais notre interlocuteur précise que les juifs d’Algérie préfèrent ne pas quitter leur pays, y compris les jeunes. Pour les tendances politiques, nos interlocuteurs indiquent qu’ils sont diverses, mais la plupart d’entre-deux sont apolitiques. « On est contre toute forme d’extrémisme. Sinon les juifs d’Algérie sont des libéraux, des centristes et de gauches… ». Les deux juifs qui ont accepté de s’exprimer pour nous sous le couvert de l’anonymat nous ont promis d’autres révélations à l’avenir.
http://www.siwel.info/Algerie-La-communaute-juive-pratique-sa-religion-en-catimini_a4702.html
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Près de 800 juifs algériens partis en Israël en 2014
Publié le 15/12/2015 à 11:21 par hogra
le nombre total de juifs ayant quitté l’Algérie pour s’installer en Israël depuis 1948 à 2014 avoisine les 29.156,
Quelque
782 juifs algériens sont partis s’installer en Israël en 2014, a révélé
l’organisme israélien des statistiques « The Central Bureau Statistic
(CBS) » dans son dernier rapport publié en novembre 2015.
Les
juifs d’Algérie sont moins nombreux à regagner Israël comparativement à
leurs compatriotes vivant en Tunisie qui étaient au nombre de 782 et
légèrement supérieur à ceux ayant quitté le Maroc (729) à la même période de référence.
Par
ces nouvelles statistiques, le nombre total de juifs ayant quitté
l’Algérie pour s’installer en Israël depuis 1948 à 2014 avoisine les
29.156, selon CBS qui ne fournit pas plus de détails sur ces départs
notamment les raisons ayant poussé ces Algériens à quitter leur terre
natale pour l’état hébreux. Ni aucune précision n’a été donnée si ces
départs d’Algériens depuis l’Algérie
http://hogra.centerblog.net/rub-juifs-algerie-.html
Association des Juifs Originaires du Constantinois
Soucieuse de perpétuer la mémoire, l’Association des Juifs Originaires du Constantinois (A.J.O.C) entend aujourd’hui restaurer et entretenir le cimetière juif de Constantine et organiser un voyage pèlerinage sur les tombes de nos disparus pour que nous puissions enfin leur réciter le Kaddish.
L’A.J.O.C a besoin de vous pour agir.
Les objectifs de l’association sont les suivants :
- Promouvoir et d’assurer la pérennité des traditions liturgiques et de la culture Juive de constantinoise.
- Protéger le patrimoine historique juif Constantinois et de participer à sa défense.
- Intéresser et ’impliquer les jeunes générations nées après 1962 à cette culture spécifique.
- Renforcer les liens avec les juifs originaires du Constantinois vivant hors de France et notamment la communauté Installée en Israël.
- Développer toutes actions de communication pour aider à assurer
- La pérennité de cette culture spécifique : réunions, conférences, concerts, congrès, voyages, etc.
Soutenez l’AJOC et contribuez à ce devoir de mémoire !
Si nous ne le faisons pas, qui le fera ?
Si ce n’est aujourd’hui, quand cela sera- t-il fait ?
Nos morts, ne sont vraiment morts, que, quand on les oublie.
C'est donc avec grand plaisir que nous vous annonçons que le site de l'association permet à présent d'effectuer des dons en ligne sur la page d'accueil : http://ajoc.fr/.
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Avec notre cordial Chalom,
Le Bureau de l'A.J.O.C.
Site WEB : http://ajoc.fr/
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https://www.judaicalgeria.com/pages/photos-d-hier/portraits.html
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https://www.judaicalgeria.com/pages/liens-sites-sur-l-algerie/nos-sites-favoris-sur-l-algerie.html
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Cimetière juif et monument aux morts
Le cimetière juif et le monument aux morts.
Sur la
terrasse du petit déjeuner au restaurant du Novotel, très belle vue mais
brume très fraiche du petit matin et iris à contre- jour.
Une mission importante, un devoir même : visite au cimetière juif de Constantine. Sur les hauteurs, le site est magnifique.
Nous irons ensuite au Monument aux Morts de la ville, fermé à l'intérieur parceque les plaques commémoratives en bronze ont été vandalisées.
Au cimetière juif, très bien entretenu, nous avons tous les 5, Zina, Walid le chauffeur, la gardienne du cimetière, sa belle-fille et moi, beaucoup cherché la tombe de ma grand-mère Clara et celle de sa petite fille Juliette mais nous ne les avons pas trouvées parce que mon oncle Paul confond droite et gauche ! Par hasard, j'ai trouvé celle en marbre blanc sculpté, très belle du frère de ma grand-mère Raymond Sultan, "avoué", mort en 1945.
L'entrée.
A l'entrée avec la gardienne du cimetière.
Dans l'allée principale du cimetière Zina avec Walid, notre jeune chauffeur de taxi hélé au hasard des embouteillages du centre ville, et la belle-fille de la gardienne.
Local de prière
Monument aux jeunes juifs morts pour la France pendant la guerre 1914-18. Les noms par ordre alphabétique sont encore très lisibles
Tombe du grand- oncle
Allée principale
Quelques tombes que j'ai remarquées pour l'art du sculpteur sur marbre Alexandra et en particulier celle-ci émouvante.
A droite l'hôpital avec les dômes rouges.
Et un paysage aussi beau que celui du cimetière de Bougie, du "Cimetière Marin" de Sète ou de Bône " que l' envie de mourir il te donne " disaient les Bônois de leur cimetière..
Sur la route du monument aux morts
Un extraordinaire belvédère sur le rocher de Sidi m'cid et la plaine du Hamma.
Nous ne verrrons pas la Statue de Notre Dame de la Paix inaugurée le 29 Mai 1960 en présence de 9000 personnes. On la devine sur la photo ci-dessus au sommet du rocher de Sidi M'cid dominant la plaine du Hamma. Pas loin du Monument aux morts, elle se trouve sur la 23 ème région militaire, mitoyenne du Fort de Sidi M'Cid, zone interdite.
.
Statue en marbre, mosaîque et structure métallique tripode. Photos de H.E.T. Histoires et Traditions, site sur Constantine.
L'intérieur du Monument aux Morts était fermé pour cause de vandalisme, en vue de restauration. Nous ne le verrons pas. Les plaques commémoratives en bronze ont été dégradées puis volées et les lieux laissés dans un lamentable abandon.
Merci à Walid notre chauffeur et " photographe associé " de nous avoir conduites jusque là. Le site est magnifique malgré la légère brume de printemps, un belvédère extraordinaire, je ne l'avais jamais vu que de loin.
Superbe photo avec le monument aux morts au premier plan et sur l'autre rive du rhumel entre les deux ponts, le 44 rue Thiers qui avance au bord de la falaise juste avant le gros bloc blanc du Palais Hardouin. On distingue aussi les dômes de l'hôpital, le cimetière juif est derrière.
.
.
Une mission importante, un devoir même : visite au cimetière juif de Constantine. Sur les hauteurs, le site est magnifique.
Nous irons ensuite au Monument aux Morts de la ville, fermé à l'intérieur parceque les plaques commémoratives en bronze ont été vandalisées.
Au cimetière juif, très bien entretenu, nous avons tous les 5, Zina, Walid le chauffeur, la gardienne du cimetière, sa belle-fille et moi, beaucoup cherché la tombe de ma grand-mère Clara et celle de sa petite fille Juliette mais nous ne les avons pas trouvées parce que mon oncle Paul confond droite et gauche ! Par hasard, j'ai trouvé celle en marbre blanc sculpté, très belle du frère de ma grand-mère Raymond Sultan, "avoué", mort en 1945.
L'entrée.
A l'entrée avec la gardienne du cimetière.
Dans l'allée principale du cimetière Zina avec Walid, notre jeune chauffeur de taxi hélé au hasard des embouteillages du centre ville, et la belle-fille de la gardienne.
Local de prière
Monument aux jeunes juifs morts pour la France pendant la guerre 1914-18. Les noms par ordre alphabétique sont encore très lisibles
Tombe du grand- oncle
Allée principale
Quelques tombes que j'ai remarquées pour l'art du sculpteur sur marbre Alexandra et en particulier celle-ci émouvante.
A droite l'hôpital avec les dômes rouges.
Et un paysage aussi beau que celui du cimetière de Bougie, du "Cimetière Marin" de Sète ou de Bône " que l' envie de mourir il te donne " disaient les Bônois de leur cimetière..
Sur la route du monument aux morts
Un extraordinaire belvédère sur le rocher de Sidi m'cid et la plaine du Hamma.
Nous ne verrrons pas la Statue de Notre Dame de la Paix inaugurée le 29 Mai 1960 en présence de 9000 personnes. On la devine sur la photo ci-dessus au sommet du rocher de Sidi M'cid dominant la plaine du Hamma. Pas loin du Monument aux morts, elle se trouve sur la 23 ème région militaire, mitoyenne du Fort de Sidi M'Cid, zone interdite.
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Statue en marbre, mosaîque et structure métallique tripode. Photos de H.E.T. Histoires et Traditions, site sur Constantine.
L'intérieur du Monument aux Morts était fermé pour cause de vandalisme, en vue de restauration. Nous ne le verrons pas. Les plaques commémoratives en bronze ont été dégradées puis volées et les lieux laissés dans un lamentable abandon.
Merci à Walid notre chauffeur et " photographe associé " de nous avoir conduites jusque là. Le site est magnifique malgré la légère brume de printemps, un belvédère extraordinaire, je ne l'avais jamais vu que de loin.
Superbe photo avec le monument aux morts au premier plan et sur l'autre rive du rhumel entre les deux ponts, le 44 rue Thiers qui avance au bord de la falaise juste avant le gros bloc blanc du Palais Hardouin. On distingue aussi les dômes de l'hôpital, le cimetière juif est derrière.
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Commentaires (1)
1.
08/08/2014
Je m'appelle Eric Feinstein at je vous ecris de new
jersey. Je voulais vous demander sur le photograph dans le cimetiere
juif de Constantin de la monument avec des noms des juifs que sont mort
pour la France 1914-1918. Avez vous une meilleur photo ou on peut lire
tous des noms claire?
cordialemente
Shabbat Shalom
eric
cordialemente
Shabbat Shalom
eric
Les tombes de A à Z
Voici les tombes se trouvant dans le cimetière juif de Constantine classées par ordre alphabétique:
A B C D E F G H I J K L M N O P K R S T U V W X Y Z Sans Nom
A
B
C
D
E
F
G
H
K
L
N
S
T
Z
Sans nom
Merci à toutes les personnes qui participent à l'élaboration de ce dossier dont:
Dorothée Benkalifa
Yona LevyJacques Nakache
NOS SITES FAVORIS SUR L'ALGERIE
Cette rubrique inaugure les sites amis sur l'Algérie. Il vous suffit de cliquer sur chaque photo pour voyager vers les souvenirs, les odeurs, les couleurs sans oublier les douleurs du pays de là-bas...
ES'MMA ! Cette "nostalg-ér-ie", n'en déplaise aux "pisseurs de vinaigre" professionnels, loin d'être "rance", est notre potion magique. Elle est légère et distille le parfum frais et tenace de la jeunesse. Elle efface nos rides et nos blessures, même les anciennes. Elle maintient en filigrane un monde parallèle aimable et familier qui nous colle à la peau en arrière-plan et ne vieillira jamais puisqu'il a disparu tel quel. C'est un rare privilège.
Le site web "Mémoires d'Alger" - www.alger50.com - a été conçu et développé en 1999 par Marc Morell né à Alger en 1950. Ce site constitue une évocation nécessairement nostalgique pour les pieds-noirs et de nombreuses personnes, algériens et français, ayant vécu en Algérie avant l'indépendance. Cependant, "Mémoires d'Alger" veut établir un lien entre un passé révolu, ce que nous sommes devenus et l'Algérie d'aujourd'hui qui contribue activement à la préservation de la mémoire des pieds-noirs qui font partie intégrante de son histoire.
Jean-Yves Thorrignac dédie son site à ses
Aïeux...Pionniers et bâtisseurs de l'Algérie Française.
Des souvenirs dans un mouchoir de Georges Levy. Merveilleux conteur..." Le magasin de nos rêves d'enfance "Bissonnet" était aux marchands de jouets à Alger, ce qu'est Fauchon aux adultes gourmands à Paris. Situé au nombril de la ville, sa vitrine me fascinait. Au mois de Décembre cette devanture, déjà toujours bien achalandée, devenait une féerie de trains électriques qui s'arrêtaient à une gare miniature pour laisser passer en sens inverse une autre rame filant dans un tunnel de carton-pâte..."
L'auberge espagnole. Site très riche extrêmement bien documenté sur l'histoire de l'Algérie à travers les différentes villes, communautés avec un sur l'Oranie.
Algerazur est le blog passionnant de René Rando né à Alger. Il dédie ce site à sa marraine décédée à l'âge de 23 ans. Elle repose dans les entrailles de cette Terre d'Algérie à Hussein Dey...
Alger - Roi Le site de Bernard Venis
Oui, MON Alger, celui de ma jeunesse..D'ailleurs, je pense que, pour chacun d'entre nous , c'était " SON " Alger
Un Alger que, d'abord, mes parents me firent découvrir, dans mes jeunes années, tout au long de nos promenades dominicales.
-Nous revêtions nos " habits du dimanche " et nous découvrions ou redécouvrions de long en large la plupart de ses quartiers, du nord au sud, de l'est à l'ouest. À pieds ou (et) en tram où un arrêt servait de départ à de nouvelles découvertes.
Peu de voitures, nous arpentions ses rues tranquilles, un ciel toujours bleu, la belle vie.
Je me rends compte, aujourd'hui, que ces instants, ensemble, ont été bénéfiques pour nous.
Adolescent, avec les copains, nous parcourions cette ville de long en large, surtout côtè est...Malgré une insécurité permanente
Blog terredisrael.com est un site sur les israéliens francophones (très nombreux) et leurs amis. Il y a de nombreux rédacteurs dont Albert Bensoussan, écrivain, qui décrit merveilleusement la vie juive en Algérie ainsi que ses souvenirs d'enfance. " Sous la brume à ras d’exil qui a, depuis belle lurette, rendu caduc le privilège olfactif, je choye, à la façon de cet amputé caressant son moignon, la lointaine magie odorante de ma ville, Alger, mon doux parfum… Albert Bensoussan "
Le blog d'Hubert Zakine. Ecrivain " Souvenirs
d'en face... C’est vrai qu’on était des gens heureux ! Et pas compliqués pour un sou. Du pain et des olives, du beurre et des anchois pour un goûter de gala. Une tomate, de l’huile et de l’ail sur du pain. Un véritable délice !..."
Les juifs de Constantine. Jour après jour nous remarquons le nombre exceptionnel de juifs originaires de Constantine! Ici, le site « les juifs de Constantine » se donne pour vocation de rassembler, classer et présenter nos souvenirs, nos histoires, nos recettes culinaires, nos personnalités, nos coutumes, notre enfance, nos rues, nos photos et vidéos ...
Juifs Berbères.
Poème Berbère paru dans la revue Tifinagh, no 2, février-mars 1994 : La
judaïsation probable de certaines tribus, trouve un écho dans le
folklore berbère, témoin ce court poème oral : " Maman, Pourquoi ne
travailles-tu pas la laine le samedi ? C'est ainsi, mon petit Depuis
longtemps, très longtemps...
Pourtant le fqih dit que c'est le vendredi...Ta ta ta ! Qu'est-ce qu'il en sait le fqih, Des gens d'il y a dix mille ans ? "
Nostalgerie. Titre
en hommage à mon cousin Jacques Derrida, créateur inspiré du
néologisme. Vous pourrez en parcourant mon site y trouver des fragments
de textes, des pages de mon journal d'adolescente, des photos, des
poèmes tout cela édigé de façon aléatoire, et inspiré par mon enfance en
Algérie.
ES'MMA ! Cette "nostalg-ér-ie", n'en déplaise aux "pisseurs de vinaigre" professionnels, loin d'être "rance", est notre potion magique. Elle est légère et distille le parfum frais et tenace de la jeunesse. Elle efface nos rides et nos blessures, même les anciennes. Elle maintient en filigrane un monde parallèle aimable et familier qui nous colle à la peau en arrière-plan et ne vieillira jamais puisqu'il a disparu tel quel. C'est un rare privilège.
Le site web "Mémoires d'Alger" - www.alger50.com - a été conçu et développé en 1999 par Marc Morell né à Alger en 1950. Ce site constitue une évocation nécessairement nostalgique pour les pieds-noirs et de nombreuses personnes, algériens et français, ayant vécu en Algérie avant l'indépendance. Cependant, "Mémoires d'Alger" veut établir un lien entre un passé révolu, ce que nous sommes devenus et l'Algérie d'aujourd'hui qui contribue activement à la préservation de la mémoire des pieds-noirs qui font partie intégrante de son histoire.
Jean-Yves Thorrignac dédie son site à ses
Aïeux...Pionniers et bâtisseurs de l'Algérie Française.
Des souvenirs dans un mouchoir de Georges Levy. Merveilleux conteur..." Le magasin de nos rêves d'enfance "Bissonnet" était aux marchands de jouets à Alger, ce qu'est Fauchon aux adultes gourmands à Paris. Situé au nombril de la ville, sa vitrine me fascinait. Au mois de Décembre cette devanture, déjà toujours bien achalandée, devenait une féerie de trains électriques qui s'arrêtaient à une gare miniature pour laisser passer en sens inverse une autre rame filant dans un tunnel de carton-pâte..."
L'auberge espagnole. Site très riche extrêmement bien documenté sur l'histoire de l'Algérie à travers les différentes villes, communautés avec un sur l'Oranie.
Algerazur est le blog passionnant de René Rando né à Alger. Il dédie ce site à sa marraine décédée à l'âge de 23 ans. Elle repose dans les entrailles de cette Terre d'Algérie à Hussein Dey...
Alger - Roi Le site de Bernard Venis
Oui, MON Alger, celui de ma jeunesse..D'ailleurs, je pense que, pour chacun d'entre nous , c'était " SON " Alger
Un Alger que, d'abord, mes parents me firent découvrir, dans mes jeunes années, tout au long de nos promenades dominicales.
-Nous revêtions nos " habits du dimanche " et nous découvrions ou redécouvrions de long en large la plupart de ses quartiers, du nord au sud, de l'est à l'ouest. À pieds ou (et) en tram où un arrêt servait de départ à de nouvelles découvertes.
Peu de voitures, nous arpentions ses rues tranquilles, un ciel toujours bleu, la belle vie.
Je me rends compte, aujourd'hui, que ces instants, ensemble, ont été bénéfiques pour nous.
Adolescent, avec les copains, nous parcourions cette ville de long en large, surtout côtè est...Malgré une insécurité permanente
Blog terredisrael.com est un site sur les israéliens francophones (très nombreux) et leurs amis. Il y a de nombreux rédacteurs dont Albert Bensoussan, écrivain, qui décrit merveilleusement la vie juive en Algérie ainsi que ses souvenirs d'enfance. " Sous la brume à ras d’exil qui a, depuis belle lurette, rendu caduc le privilège olfactif, je choye, à la façon de cet amputé caressant son moignon, la lointaine magie odorante de ma ville, Alger, mon doux parfum… Albert Bensoussan "
Le blog d'Hubert Zakine. Ecrivain " Souvenirs
d'en face... C’est vrai qu’on était des gens heureux ! Et pas compliqués pour un sou. Du pain et des olives, du beurre et des anchois pour un goûter de gala. Une tomate, de l’huile et de l’ail sur du pain. Un véritable délice !..."
Les juifs de Constantine. Jour après jour nous remarquons le nombre exceptionnel de juifs originaires de Constantine! Ici, le site « les juifs de Constantine » se donne pour vocation de rassembler, classer et présenter nos souvenirs, nos histoires, nos recettes culinaires, nos personnalités, nos coutumes, notre enfance, nos rues, nos photos et vidéos ...
Pourtant le fqih dit que c'est le vendredi...Ta ta ta ! Qu'est-ce qu'il en sait le fqih, Des gens d'il y a dix mille ans ? "
Exode 1962 "On
choisit pas ses amis on choisit pas sa famille. On choisit pas non plus
les trottoirs de Manille de Paris ou d'Alger pour apprendre à marcher
...." "Etre né quelque part" Maxime le Forestier
"Imaginez...
Demain vous partez !! Derrière vous la maison, les voisins, les odeurs ;
le stade, l'église et le cimetière ; la couleur de la terre, de la
lumière et sur ce banc votre premier baiser.. Il ne s'agit pas de
déménager mais bien de se couper en deux. DEMAIN VOUS VOUS QUITTEZ." Ces
quelques pages n'ont pas pour but de refaire l'histoire. Elles
contribueront, modestement au devoir de mémoire.
Ajoc
- Association des Juifs Originaires du Constantinois. Témoignages et
documents sur la vie des juifs à Constantine. L'association entend
aujourd’hui restaurer et entretenir le cimetière juif de Constantine.
Constantine d'hier et d'aujourd'hui. "... Vous
allez trouver dans ces pages quelques souvenirs personnels de mon
enfance à Constantine, entre 1955 et 1961, que j'ai eu envie de
partager... il me reste en mémoire des images très précises, que je veux
tenter de faire revivre ici..."
Les souvenirs de Claude. "... Malgré
les racines berbères probables d’une partie de notre famille, l’Algérie
ne fut qu’une longue étape dans l’errance d’une communauté du peuple
juif auquel nous appartenons. L’histoire a fait de nous en France des
« pieds noirs » mais nous ne sommes pas arrivés en Afrique du Nord avec
la colonisation française. .."
Oran-Mémoire. Site consacré à la ville d'Oran avant 1962, son histoire, ses monuments, sa culture, sa littérature, etc...
C'était "là-bas" l'Algérie...Mon pays.
"...Je n'ai fait que fermer la porte, comme je le faisais chaque jour,
mais cette fois fut la dernière. Ce jour là, le rideau est tombé :
l'Algérie, c'est fini. Mon départ est définitif et je laisse tout
derrière moi..."
André Trivès. Ce roman nous transporte dans une Algérie de nostalgie, de passion, aux accents et aux décors d'antan.
Commentaires (1)
- 1. | 27/03/2018
comment? comment se fait-il que mon site ne soit pas nommé?
Pourtant, des cartes, des documents en provenance de mon site se retrouvent sur Judaica, sans mon consentement, sans permission..
Et mon site n'est pas nommé dans les sites favoris !!!
C'est pas bien ça.
Paracha Toldot
LECTURE DE LA TORAH SELON LA COUTUME CONSTANTINOISE RÉALISÉE PAR RUBEN ZERBIB
Lecture de la Aftara de Toldot selon la tradition constantinoise par Ruben Zerbib
Comment le Mossad a armé des juifs de Constantine en 1956
« Maariv » révèle comment, durant la guerre d’Algérie, une cellule du Mossad a armé et entraîné des juifs de Constantine pour se défendre contre des actions "terroristes" du FLN.
Le reportage parle de deux anciens agents, Avraham Barzilaï et Shlomo Havilio, en poste à Constantine et à Paris durant la guerre d’Algérie.
« Avraham Barzilaï est arrivé à Constantine en janvier 1956, après avoir servi dans l’unité 131 des services de renseignement de Tsahal et avoir entraîné, dans ce cadre, les jeunes juifs égyptiens qui furent impliqués ensuite dans la « sale affaire » [ndlr : Il s’agit d’un ratage des services secrets israéliens au Caire].
Barzilaï, 29 ans à l’époque, est envoyé par le Mossad, avec sa femme, à Constantine. Sa « couverture » est un poste d’enseignant de l’hébreu. En mai 56, il a déjà mis sur pied des cellules de juifs constantinois armés qui ont pour mission de défendre la communauté juive locale.
Le 12 mai 56, jour de la fin du Ramadan, Barzilaï a le pressentiment que des "terroristes" du FLN vont commettre un attentat. Il donne donc l’ordre aux membres de sa cellule de s’armer de pistolets et de patrouiller rue de France, l’artère principale du quartier juif de Constantine.
A midi, une très forte explosion secoue la rue : un Arabe a jeté une
grenade à l’intérieur d’un café. Les jeunes de la cellule de Barzilaï
arrivent sur place très rapidement. Des femmes juives crient. L’une
d’elle désigne du doigt la ruelle vers laquelle le "terroriste" s’est enfui : « Les jeunes juifs de ma cellule l’ont rattrapé et l’ont abattu », relate Barzilaï, avant de poursuivre : « Nous
craignions que les Arabes ne viennent se venger contre le quartier
juif. Nous avons alors déployé quatre autres cellules sur des points
stratégiques à l’entrée du quartier juif. »
Certains juifs portaient des armes, avec l’autorisation des autorités françaises.
Très rapidement les coups de feu ont commencé à fuser de toutes parts.
Et les juifs armés, furieux après l’attentat, ont commencé à se diriger
vers le quartier musulman.J’ai donné l’ordre à nos hommes de prendre le contrôle de la situation et d’éviter tout débordement aux conséquences dramatiques », raconte Barzilaï. Il explique que seuls six soldats français sont arrivés sur place. Ce sont les juifs des cellules du Mossad qui leur ont indiqué ce qu’ils avaient à faire... « Nos hommes ont pénétré dans des cafés arabes voisins et leur ont causé des pertes sérieuses », rapporte Barzilaï dans un message codé envoyé au quartier général du Mossad en Europe, dirigé à Paris par Shlomo Havilio.
A l’occasion du premier rassemblement mondial des juifs originaires de Constantine, qui s’est tenu à Jérusalem en 2005, le journal lève ainsi le voile sur une des histoires encore inédites de l’action du Mossad.
Par MAARIV (Journal Israélien)
Traduit de l’hébreu par Daniel Haïk pour Proche-Orient.info
Les Rabbins dans la Synagogue Rabbin Messaoud ZERBIB
1 : ELiahou CHARBITE le père du Rabbin Adolphe Michael CHERBITE et Chamache de la synagogue.
2 : Lazare ATTALI, Guisbar.
3 : Raphael BENISTI, conseiller Municipal et champion de la décoration à Lag Baomer.
4 : Eliahou MAMANE, Guisbar.
5 : Le rabbin Chimon GUEDJ, père du grand Rabbin René GUEDJ.
6 : Il est bien entendu inutile de personnifier SIDI FREDJ HALIMI.
7 : Albert GHOZLAND, président du Consistoire de Constantine.
8 : Le chalyah Tsibour MAMANE.
9 : Le Rabbin Adolphe Michael CHARBITE.
10 : Albert BINISTI, Guisbar du temple Algérois où il résidait en même temps.
11 : La petite fille au centre est Michèle CHERBITE, fille de Adolphe Michael CHERBITE.
Au 1er rang :
(De gauche à droite)
1: Eliahou MAMANE, Guisbar.
2 : ELiahou CHARBITE le père du Rabbin Adolphe Michael CHERBITE et Chamache de la synagogue.
3 : Raphael BENISTI, conseiller Municipal et champion de la décoration à Lag Baomer.
4 : Abner HALIMI.
5 : Lazare ATTALI, Guisbar.
6: Albert BINISTI, Guisbar du temple Algérois où il résidait en même temps.
2ème rang :
(De gauche à droite)
1 : Haim MAMANE, le père de Lucette.
2 : Le Rabbin Adolphe Michael CHARBITE.
Au fond:
(De gauche à droite)
1 : Le rabbin Chimon GUEDJ, Chaliah Tsibour et père du grand Rabbin René GUEDJ.
2 : Sidi Fredj HALIMI.
3 : Mr Barkatz, président du Consistoire.
?
ההפתעה היתה נעימה ללמוד כי קונסטנטין, בית הקברות היהודי הוא הנושא של ניטור ותחזוקה שוטפים זהיר ידי העירייה המקומית! הצטרפנו מר ז'אק Nakache, אחד האנשים בצרפת, אשר מוקדש הקמת ניטור מרחוק כדי לשמור על קשר.
"תבין: יהודים לערבים בעיר, תמיד יש לו קשרים מצוינים, ועד עצם היום הזה, כאשר אחד מהשניים נסע לצרפת, הם קוראים לי שנפגשנו! הנה כמה, ראש העיר התקשרה אליי והבטיח לי כי העירייה הייתה שוב לנקות את האתר של שיחים רבים הגדלים במהירות. הוא מחזיק אותי הוא אמר, כי צעירים יודעים איך היהודים היו חשובים ומוערכים בעיר.
"יש אפוטרופוס, שאיתם אני בקשר קרוב ונותן לי את המידע שאני צריך פה ושם, והוא יכול לשלוח לי תמונות של קבר הספציפי כשעשו לי את ביקוש. "
הגיע הזמן ליצור קשר אחד עם השני על מה שקורה בבית העלמין הזה וזה קרה כי גוף מהקבר ונקבר בירושלים. או שמשפחות ללכת לשם כדי לבקר במקומות (אבל בבקשה לא להראות זאת הסיבה לכאורה מדי אנשים והדת שלהם ...).
ניתן ליצור קשר עם מר Nakache ב 0952134180, או בדוא"ל jacquesnakache@free.fr .
וגם בעתיד לבתי עלמין קטן סביב?
"הכל מתוכנן לפי מיטב דרכים: זק"א-צרפת היא אחראית לעיבוד של הקברים, גדולי הרבנים בישראל הסכימו, ובקרוב זה יהיה כל להיעשות למיטב דרכים ..."
בנקודה אחרונה זו, ללא החזר זמן לנושא העמדה של כל רבני ארץ ישראל, ואנשים העובדים בנושאים כאלה, שאלנו את שני הרבנים הראשיים לישראל
הרב יצחק יוסף, leTion ראשון "הראשון לציון דורש כי בתי קברות יהודיים אינם מוטרדים, וכי הכל נעשה על פי ההלכה."
ישראל הנאו, ראש רב דוד לאו, אשר ציינה בזמנו דאגתו הגדולה לגבי המתים היהודים באזור פריז דרישתה שהכילו תיעשה כך שאנחנו לא לגעת אומר: "ניתן לומר כמו הקברים בבתי אלג'יריה, עד כה לא נושא הושם אליו, והוא עושה להתחמק מביצוע אשראי מה שם."
"תבין: יהודים לערבים בעיר, תמיד יש לו קשרים מצוינים, ועד עצם היום הזה, כאשר אחד מהשניים נסע לצרפת, הם קוראים לי שנפגשנו! הנה כמה, ראש העיר התקשרה אליי והבטיח לי כי העירייה הייתה שוב לנקות את האתר של שיחים רבים הגדלים במהירות. הוא מחזיק אותי הוא אמר, כי צעירים יודעים איך היהודים היו חשובים ומוערכים בעיר.
"יש אפוטרופוס, שאיתם אני בקשר קרוב ונותן לי את המידע שאני צריך פה ושם, והוא יכול לשלוח לי תמונות של קבר הספציפי כשעשו לי את ביקוש. "
- Nakache נולד קונסטנטין לפני 70 שנים, והוא נשאר על קשר עם האנשים של העיר הזאת.
הגיע הזמן ליצור קשר אחד עם השני על מה שקורה בבית העלמין הזה וזה קרה כי גוף מהקבר ונקבר בירושלים. או שמשפחות ללכת לשם כדי לבקר במקומות (אבל בבקשה לא להראות זאת הסיבה לכאורה מדי אנשים והדת שלהם ...).
ניתן ליצור קשר עם מר Nakache ב 0952134180, או בדוא"ל jacquesnakache@free.fr .
וגם בעתיד לבתי עלמין קטן סביב?
"הכל מתוכנן לפי מיטב דרכים: זק"א-צרפת היא אחראית לעיבוד של הקברים, גדולי הרבנים בישראל הסכימו, ובקרוב זה יהיה כל להיעשות למיטב דרכים ..."
בנקודה אחרונה זו, ללא החזר זמן לנושא העמדה של כל רבני ארץ ישראל, ואנשים העובדים בנושאים כאלה, שאלנו את שני הרבנים הראשיים לישראל
הרב יצחק יוסף, leTion ראשון "הראשון לציון דורש כי בתי קברות יהודיים אינם מוטרדים, וכי הכל נעשה על פי ההלכה."
ישראל הנאו, ראש רב דוד לאו, אשר ציינה בזמנו דאגתו הגדולה לגבי המתים היהודים באזור פריז דרישתה שהכילו תיעשה כך שאנחנו לא לגעת אומר: "ניתן לומר כמו הקברים בבתי אלג'יריה, עד כה לא נושא הושם אליו, והוא עושה להתחמק מביצוע אשראי מה שם."
Et le cimetière de Constantine ?
« Comprenez : les Juifs et les Arabes, dans la ville, ont toujours eu d’excellents contacts, et jusqu’à ce jour, quand l’un ou l’autre se rend en France, ils me téléphonent et on se rencontre ! Voici peu, le maire m’a téléphoné et m’a assuré que la municipalité allait à nouveau nettoyer le site des nombreux arbustes qui y poussent avec rapidité. Il tient, m’a-t-il dit, à ce que les jeunes sachent à quel point les Juifs étaient importants et appréciés dans la ville.
« Il y a un gardien, avec lequel je suis en contact suivi et qui m’apporte les renseignements dont j’ai besoin par ci et par là, et peut m’envoyer des photographies de tombes spécifiques, quand on m’en fait la demande ».
- Nakache est né à Constantine voici 70 ans, et il reste donc en contact suivi avec les gens de cette ville.
On le contacte de temps à autre à propos de ce qui se passe dans ce cimetière, et il est déjà arrivé qu’on exhume un corps pour l’enterrer à Jérusalem. Ou que des familles se rendent sur place pour visiter les lieux (prière toutefois de ne pas montrer de manière trop ostensible l’origine des personnes et leur appartenance religieuse…).
On peut contacter M. Nakache au 0952134180, ou au mail jacquesnakache@free.fr.
Et l’avenir pour les petits cimetières des alentours ?
« Tout est prévu de la meilleure des manières : Zaka-France est responsable du traitement des tombes, les Grands rabbanim d’Israël sont d’accord, et sous peu tout cela sera fait dans les meilleures des manières… »
Sur ce dernier point, sans pour l’heure rentrer dans le sujet de la position de l’ensemble des rabbanim d’Erets Israël, et des personnes oeuvrant sur ce genre de sujets, nous avons questionné les deux Grands rabbins d’Israël !
Le rav Yits’hak Yossef, le Richon leTion : « Le Richon leTsion exige que les cimetières juifs ne soient pas dérangés, et que tout soit fait selon la Halakha ».
Israël Hanau, le chef de cabinet du rav David Lau, qui a fait savoir en son temps son grand souci en ce qui concerne les morts juifs de la région parisienne et de son exigence que tout soit fait pour qu’on n’y touche pas, précise : « En ce qui concerne les tombes en Algérie, jusqu’à présent nulle question ne lui a été posée, et il fait éviter de porter crédit à ce qui peut être dit en son nom ».
https://annaba.consulfrance.org/2014-Entretien-du-cimetiere-juif
2014 - Photos du cimetière juif de Constantine
Nos rabbins
La Tora nous ordonne : « Tu t'attacheras à Dieu » (Devarim chapitre 11, verset 22).
Comment accomplir ce commandement ? Dieu est ineffable,...Lire la suite...
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A Constantine il y avait plusieurs associations dirigées par nos rabbins.
Association Hevrat Beit Hazoar: Maison d’étude
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(De droite à gauche)
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Photo prise chez photo Grimo - 22 rue martin Eldoure à Constantine
De gauche à droite nous avons les rabbins:
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Né à Constantine en 1928, il nous a quittés le 24 juillet 2008 (21 Tammouz 5768) à Jérusalem.
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Rabbi Tsion Chekroun est né le 15 Octobre 1887 à Constantine et décédé
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Le Pont des Chutes est un pont en arc, et, pont-route qui a été achevé en 1925.
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La passerelle Perrégaux est un pont piétonnier en acier de 125 mètres de longueur, d'une largeur de 2,50 mètres.
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La rue de France était perpendiculaire à la rue Grand et la rue Thiers et prolongeait la rue Caraman.
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La place de la brèche, grande esplanade, a été inaugurée en 1937.
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Le pont suspendu, ou passerelle de Sidi M'Cid, conçu par l'ingénieur Ferdinand Arnodin, a été inauguré le 19 avril 1912.
Il est haut de 175 mètres,...Lire la suite...
PORTRAITS des juifs d'Algerie
PORTRAITS DE FEMMES JUIVES D' ALGERIE
Les soeurs Zahra et Esther Cohen , Sétif 1898
Femme juive d'Algérie et ses enfants
Algérie - Jeune fille juive
Jeune fille juive d'Algérie 1926
Femme juive de Constantine dans son intérieur
Femme juive d'Oran en 1910
Femme juive d'Algérie dans son intérieur
Alger - Jeunes femmes juives en costume
Jeunes femmes juives de Constantine 1907
Femme juive d'Alger 1844
Femme juive d'Alger 1885
Femme juive de Batna en tenue traditionnelle Photo Marc Alimi
Femme Juive d'Algérie
Femme juive de Constantine
Jeune femme juive d'Algérie en tenue traditionnelle 1880
Femme juive de Ghardaia
Femme juive de Tlemcen 1880
Jeune femme juive de Tlemcen
Femme juive de Tlemcen
Jeune femme juive de Laghouat
Jeunes femmes juives de Laghouat
Jeune femme juive d'Algérie dans son intérieur en 1890
Jeune femme juive de Guelma
Colomb-Bechar - Femmes juives du Tafilalet
Femmes juives de Constantine
Femme juive d'Algérie
Femme juive d'Algérie
Jeunes juives de Biskra
Photo de gauche - Jeune femme juive de Constantine en 1860, Photo de droite - Jeune femme juive de Constantine en 1861
Une jeune femme juive de Constantine portant une très belle robe
Couple de juifs de la ville de Marnia
Couple Benghozi , Tlemcen 1902
Jeune femme juive de Constantine fin 19ème siècle
Jeune-fille juive de Laghouat
Jeune fille juive de Constantine
Jeune femme juive d' Alger vers 1900
PORTRAITS D' ENFANTS JUIFS D' ALGERIE
Enfants juifs de Constantine - Collection privée familiale de Ph. Patrick Aouate pour Judaicalgeria
Constantine - Enfants juifs en 1924
Algérie - Jeune Juive
Groupe d'enfants juifs d'Algérie
Algérie - Petite fille juive
Algérie - Jeune garçon juif
Algérie - Fillettes juives vers 1900
Algérie - Enfants juifs
Constantine - Enfants juifs et arabes
Constantine - Ecolières juives et arabes
Fillette juive de Constantine - 1913 Photo Lucien Roy
Algérie - Dessin d'un enfant juif
Fillettes juives de Ghardaïa
Fillette juive du sud
PORTRAITS D'HOMMES JUIFS D' ALGERIE
Homme juif faisant la prière du matin
Homme juif d'Algérie
Algérie - Juif en costume de zouave guerre 1914 1918
Alger - Mr Levy célèbre confiseur juif
Vieil homme juif d Algérie en 1930 - La photo est d'une netteté incroyable !
Portrait d un sepharade par André Pierre Salles
Artisan juif d'Algérie
Vieux marchand juif
Vieux Juif D'Alger
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et faciliter de belles retrouvailles !
Pour nous envoyer des photos et documents utilisez plutôt notre adresse de contact contact@judaicalgeria.com
Commentaires (11)
- 1. | 25/02/2018
- 2. | 17/11/2017
cette photo ne figure pas dans votre album malgrès sa grande réputation..
- 3. | 02/10/2017
Shalom ! Y'aurait -il parmis vous des juifs de Bône?
- 4. | 19/03/2017
Bonjour quelqu'un a des photos du costume nuptial de juifs Tlemceniens ?? Svp
- 5. | 16/09/2016
Quel est l origine du dessin de l enfant juif avec le contour rose?
Je suis originair de setif,en cas de tout lien de parente avec fitoussi de setif merci de me le laisser savoir, yosi.fit@gmail.com
Je suis originair de setif,en cas de tout lien de parente avec fitoussi de setif merci de me le laisser savoir, yosi.fit@gmail.com
- 6. | 16/09/2016
je suis tres heureu d avoir trouvais ce site, je
suis passione par la vie de mes ancetres. tous mes encouragement
- 7. | 10/08/2016
Bonjour,
Je suis fasciné par ces photos.
Mon père est né à Biskra en 1926, et le sien est né à Laghouat en 1857 (ce dernier était rabbin). Je fais des recherches sur ma famille dans le cadre d'un travail généalogique.
Si certains connaissent ou on connu des TOUITOU à Biskra, qu'ils n'hésitent pas à me contacter par mail.
Amicalement,
Samuel
Je suis fasciné par ces photos.
Mon père est né à Biskra en 1926, et le sien est né à Laghouat en 1857 (ce dernier était rabbin). Je fais des recherches sur ma famille dans le cadre d'un travail généalogique.
Si certains connaissent ou on connu des TOUITOU à Biskra, qu'ils n'hésitent pas à me contacter par mail.
Amicalement,
Samuel
- 8. | 06/07/2016
Ces photos sont d'une richesse inestimable
preuve de l’existence des juifs dans mon pays qui est l’Algérie depuis
belle lurette à une époque ou arabe juifs berbères cohabitaient ensemble
et se partageaient la vie ensemble
- 9. | 30/06/2016
Je voudrais etre. Membre metci
- 10. | 20/03/2016
Comment pourrais je faire pour vous adresser des
photos de femme juive en costume d'époque, prises vers 1920?
Je n'arrive à les joindre via le message ci dessus en copie/collé?
Merci pour votre réponse
Shalom
Je n'arrive à les joindre via le message ci dessus en copie/collé?
Merci pour votre réponse
Shalom
- 11. | 20/03/2016
Réponse à Jacques LOUFRANI
Merci pour votre intérêt pour notre site et pour votre contribution à son enrichissement.
Les photos doivent nous être adressées uniquement en pièce jointe de mail à l'adresse contact@judaicalgeria.com
Bien cordialement
Merci pour votre intérêt pour notre site et pour votre contribution à son enrichissement.
Les photos doivent nous être adressées uniquement en pièce jointe de mail à l'adresse contact@judaicalgeria.com
Bien cordialement
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Histoire des Juifs en Algérie
Y a-t-il encore des Juifs en Algérie ?
Publié le 05/10/2016 à 13:50 par hogra
Moins
nombreux que leurs voisins marocains, les Juifs algériens ont surtout
une trajectoire très différente, intiment liée à l’histoire
franco-algérienne.
En 1870, le décret Crémieux – du nom de son auteur, Adolphe Crémieux – déclare citoyens français les « israélites indigènes » d’Algérie. Lorsque la guerre d’indépendance éclate, en 1954, on compte environ 130 000 Juifs dans les départements français d’Algérie.
Comme le résume Albert Camus dans L’Express, la communauté est alors « coincée entre l’antisémitisme français et la méfiance arabe ».
Ne
choisissant aucun camp, elle subira ensuite de nombreuses attaques,
qu’elles soient l’œuvre des extrémistes français de l’Organisation armée
secrète (OAS) ou des indépendantistes arabo-musulmans du Front de
libération national (FLN). Dans les mois qui suivent l’indépendance,
environ 120 000 Juifs d’Algérie, Français depuis quatre générations,
embarquent pour la métropole aux côtés des pieds-noirs.
Les
quelques milliers restant partiront progressivement, au gré des vagues
d’immigration vers Israël dans les années 1960 et 1970. La « décennie
noire », dans les années 1990, fera fuir la plupart des derniers membres
de la communauté encore installés en Algérie.
Aujourd’hui,
personne n’est capable de fournir un chiffre précis sur le nombre de
Juifs résidant toujours dans le pays. Aucun ? Une vingtaine ? Une
cinquantaine ? « Il ne sont plus qu’une poignée. Ils vivent très
discrètement et sont surtout installés à Alger », indique l’historien
Benjamin Stora.
Ce
flou entourant les israélites algériens entretient toutes sortes de
fantasmes. « Il y a une sorte d’idée de "juifs clandestins", parfois
relayée par la presse algérienne, s’amuse Joëlle Allouche, juive de
Constantine dont la famille a émigré en France.
J’ai
par exemple lu des articles, dans des journaux sérieux, qui affirmaient
que des communautés juives vivaient cachées dans les montagnes des
Aurès ! ».
Les juifs d’Algérie pleurent la disparition du rabbin N
Publié le 24/02/2016 à 11:25 par hogra
Le
rabbin Nissim Amsellem est décédé mardi à Jérusalem à l’âge de 97 ans.
Il a été enterré en début d’après-midi dans la capitale de l’Etat juif.
Le
rabbin Nissim Amsellem, originaire d’Algérie, était le beau-frère de
Baba-Salé, mais il était surtout connu dans la région de Lyon pour y
avoir été rabbin pendant de nombreuses années, après avoir étudié au Maroc avec Baba Salé.
Ces
dernières années, il priait principalement dans la synagogue « Or
Yaakov Vé Yisrael » qu’il avait fondé à Har Nof (quartier de Jérusalem).
Lors de son passage en France,
il a consciencieusement occupé le poste d’aumônier juif dans les
prisons Lyonnaises « dans le but de ramener les détenus dans le giron de
la Torah. »
Il
a été relâché il y a quelques jours de l’hôpital dans lequel il était
soigné depuis plusieurs mois, il est donc décédé sereinement, chez lui,
auprès de ses proches.
Par Amiel Cohen – JSSNews
http://jssnews.com/2016/02/23/les-juifs-dalgerie-pleurent-la-disparition-du-rabbin-nissim-amsellem-le-beau-frere-de-baba-sale/
Près de 800 juifs algériens partis en Israël en 2014
Publié le 15/12/2015 à 11:21 par hogra
le nombre total de juifs ayant quitté l’Algérie pour s’installer en Israël depuis 1948 à 2014 avoisine les 29.156,
Quelque
782 juifs algériens sont partis s’installer en Israël en 2014, a révélé
l’organisme israélien des statistiques « The Central Bureau Statistic
(CBS) » dans son dernier rapport publié en novembre 2015.
Les
juifs d’Algérie sont moins nombreux à regagner Israël comparativement à
leurs compatriotes vivant en Tunisie qui étaient au nombre de 782 et
légèrement supérieur à ceux ayant quitté le Maroc (729) à la même période de référence.
Par
ces nouvelles statistiques, le nombre total de juifs ayant quitté
l’Algérie pour s’installer en Israël depuis 1948 à 2014 avoisine les
29.156, selon CBS qui ne fournit pas plus de détails sur ces départs
notamment les raisons ayant poussé ces Algériens à quitter leur terre
natale pour l’état hébreux. Ni aucune précision n’a été donnée si ces
départs d’Algériens depuis l’Algérie
Destruction du cimetière juif de la ville d’Azzefoun
Publié le 29/10/2015 à 10:39 par hogra
Le
cimetière juif de la ville côtière d’Azeffoun, 65 km au nord de Tizi
Wezzu, n’existe plus. Il a été complètement saccagé et détruit. Plus de
300 tombes sont profanées et détruites sans que personnes ne bouge le
petit doigt.
Les
islamistes sont pointés de doigts, mais les autorités locales aussi.
Les habitants de la région d’Azeffoun sont outrés devant cette
situation. « Les juifs d’Azeffoun sont nous frères. Ils étaient
solidaires et humbles avec nous avant de quitter la région. Respecter
leurs tombes et la moindres des choses. Ce sont des fr´res qu’on a
contraint à quitter leur pays en 1962 », regrette un vieux de la ville
de Port Guidon qui se rappelle des noms de ses amis d’enfances, juifs.
«
J’ai rencontré à Paris plusieurs juifs de notre région durant les
années 1980. Ils parlent à ce jour en kabyle et il aime leur région et
leur pays », nous raconta notre interlocuteur qui est un musulman
kabyle pratiquant. Des sources parlent même de la construction des
immeubles à la place de cimetière juif d’Azeffoun. Un drame que les
habitants de la région dénoncent haut et fort. « Les juifs de notre
région étaient riches, ils aidaient les pauvres et ils n’ont jamais
collaboré avec l’armée française durant la guerre de libération
nationale, contrairement à ce qu’on laisse croire.
Ce sont les collaborateurs de la France qui
gèrent aujourd’hui. Enfin, les juifs d’Azeffoun sont plus humains et
aiment plus leur pays mieux que ces islamistes qui ont saccagé leurs
tombes et détruit complètement leur cimetière », enchaîne notre
interlocuteur.
Nadia iflis
LA COMMUNAUTÉ JUIVE PRATIQUE SA RELIGION EN CATIMINI
Publié le 30/09/2015 à 17:57 par hogra
Beaucoup d’Algériens ignorent peut être l’existence d’une forte communauté juive en Algérie. Contrairement à ce qu’on pense, les juifs sont nombreux à travers tout le pays. Ils pratiquent jusqu’à nos jour leur religion et parfois collectivement. Ils vivent dans l’ombre. Ils ne font confiance à personne. Il est presque impossible d’établir un lien avec eux si vous n’êtes pas l’un des leurs.
Il a fallu des mois pour nouer une petite relation avec eux. Après plusieurs tractations, quelques-uns ont accepté de se livrer à Tamurt, mais sous plusieurs réserves et conditions. Il a fallu presque l’aval de plusieurs vieilles personnes.
Les juifs d’Algérie vivent dans une peur permanente. S’ils étaient découverts, ils seraient « dévorés » par les islamistes qui sèment la terreur dans ce beau pays. Ils ne veulent guère parler des détails de leurs pratiques. Première constatation : contrairement aux idées établies, la plupart d’entre eux ne sont pas des Kabyles ni des berbérophones, ils sont par contre, dans la majorité des arabophones.
« On est très nombreux dans les régions de M’Sila et Boussaada ainsi qu’à Boumerdes, mais c’est en Kabylie que notre communauté se manifeste un peu librement pour des raisons évidentes », nous dira une juive étudiante d’Alger. La région constantinoise et de Guelma est aussi peuplée par une forte communauté juive, dit-on. Même s’il est très compliqué de retracer leur arrivée en Afrique du nord, où ils ont vécu en toute sécurité depuis la nuit des temps, la plupart d’entre eux disent qu’ils étaient expulsés d’Espagne, après la perte par les musulmans de l’Andalousie.
L’immigration juive qui avait suivie la conquête arabe semble se poursuivre, ainsi qu’une certaine fusion avec des judéo-berbères. On trouve des communautés juives dans de nombreuses villes.
Les communautés juives sont soumises au statut de dhimmis. Comme sur toutes les terres musulmanes depuis le Pacte du Calife Omar, au VIIIe siècle, qui tout en leur laissant la liberté du culte leur attribue un statut juridique très inférieur à celui des musulmans. Ils avaient donc trouvé la protection chez les Berbères d’Afrique. Mystère. Comment ont-ils pu tenir des siècles durant dans la clandestinité ? Jusqu’à nos jours les petits enfants des juifs connaissent leur histoire et traditions à la lettre. Leur culte aussi. Certains ont même appris l’hébreu.
« Abraham, mon père, Isaïe et tous les grands prophètes ont vraiment fait libérer Israël du péché et de la servitude ! Il peut également protéger Israël physiquement de nos ennemis et ceux qui détestent les enfants de Hachem », nous dira Hayet, une jeune étudiant de 20 ans à Boudouaou.
Une localité pourtant répétée pour être un bastion des islamistes et les terroristes. C’est un véritable paradoxe social. Pour se protéger, les juifs d’Algérie se comportent comme tous les Algériens. Aucun indice ne le distingue des autres communautés, surtout musulmane. « Certaines juives portent même le voile. Ce n’est pas un problème pour nous. On respecte les musulmans », nous dira notre interlocutrice. Mais le problème qui se pose c’est le mariage. « On ne peut pas divulguer notre appartenance religieuse. Or, qu’il est interdit pour la religion musulmane de se marier avec une juive », fera remarquer Hayet. Cette étudiante nous a révélé que les Juifs d’Algérie ne se marient qu’entre–eux, pas pour des raisons de ségrégation mais plutôt pour préserver leur communauté.
« S’il arrive que des jeunes musulmans demandent la main de juives, c’est qu’ils ignorent qu’elles sont juives. Pour éviter ce genre de problème, on se marie plus jeunes avec des garçons juifs, mais on évite les mariages consanguins », précise Hayet. Cette dernière refuse par contre de répondre à bon nombre de nos questions. Elle s’est excusée. Elle ne veut pas par exemple nous révéler s’ils entretiennent des relations avec des juifs d’Israël.
Par contre, elle nous a fait une révélation des plus surprenantes. « On sait bien que les services secrets algériens sont au courant de nos activités cultuelles. D’ailleurs la plus grande synagogue se trouve en plein Alger centre. Je pense que l’Algérie entretient des relations officieuses avec Israël qui exige notre protection », révéla-t-elle.
Elle nous raconta même une anecdote. « A Tiguentourine, à la base de vie du site gazier attaqué par les terroristes le mois passé, une synagogue est mise au service des juifs étrangers et Algériens. C’est un endroit cultuel surveillé par les services de sécurité algériens. Mêmes les étrangers assassiné sont dans la plupart de confession juive », nous confie Hayet. Impossible de confirmer cette information. D’autres confidences ont été faites par un autre juif Mozabite, commerçant à Alger. Il nous dira que la plupart des juifs algériens sont fortement instruits.
Le seul secret qu’il nous balança, c’est que les juifs Algériens sont favorisés dans le traitement des dossiers d’émigration vers le canada et les États-Unis. Mais notre interlocuteur précise que les juifs d’Algérie préfèrent ne pas quitter leur pays, y compris les jeunes. Pour les tendances politiques, nos interlocuteurs indiquent qu’ils sont diverses, mais la plupart d’entre-deux sont apolitiques. « On est contre toute forme d’extrémisme. Sinon les juifs d’Algérie sont des libéraux, des centristes et de gauches… ». Les deux juifs qui ont accepté de s’exprimer pour nous sous le couvert de l’anonymat nous ont promis d’autres révélations à l’avenir.
http://www.siwel.info/Algerie-La-communaute-juive-pratique-sa-religion-en-catimini_a4702.html
L'histoire des juifs algériens
Publié le 13/01/2010 à 21:11 par hogra
ILS ONT CHOISI DE RESTER DANS LEUR PAYS D'ORIGINE L'histoire des juifs algériens
«(...)
C'est parce que le FLN considère les Israélites algériens comme les
fils de notre patrie qu'il espère que les dirigeants de la communauté
juive auront la sagesse de contribuer à l'édification d'une Algérie
libre et véritablement fraternelle. (...)» Lettre du FLN aux Israélites
en 1956
Un
sujet récurrent qui mérite de notre point de vue une attention
particulière -au moment où l'Algérie s'interroge sur son avenir- est
celui de savoir comment l'Algérie a traversé l'histoire. Si l'on est
d'accord sur les alluvions allogènes dues à la colonisation française,
il reste que nous ne savons pas quel a été le destin de ces habitants de
l'Algérie depuis les temps reculés, je veux parler des juifs algériens.
Quelle est leur histoire? Comment et quand sont-ils arrivés en Berbérie?
Autant
de questions auxquelles nous tenterons de répondre pour arriver à la
période actuelle, notamment celle de la Révolution où beaucoup d'entre
eux ont choisi de défendre leur patrie, notamment à l'appel du FLN. Qui
se souvient en effet de Laban, de Timsit qui ont défendu la Révolution,
les armes à la main?
La venue des juifs au Maghreb
La venue des juifs au Maghreb
Sans
remonter jusqu'à la Génèse, après leur persécution, les tribus juives
ont essaimé à partir de l'Egypte sur tout le littoral méditerranéen à
partir du VIIe siècle avant Jésus-Christ. Cette population juive, venue
vraisemblablement par la mer habitait le littoral libyen, il y avait une
autre à l'intérieur du pays, berbère d'origine qui elle aussi a été
graduellement gagnée à la religion juive. Elle habitait le djebel
Gharian, le djebel Yffren et le djebel Nefouça. Pour Slousch, les
marchands juifs se sont mêlés aux Tyriens puis aux Phéniciens pour
conquérir les rivages méditerranéens de l'Afrique.(1)
Les juifs nous dit Stora, sont présents en Algérie depuis des millénaires pour les premiers, au moment où les Phéniciens, lancés dans le commerce maritime, fondent Annaba, Tipasa, Cherchell, Alger, Kartenna, des juifs les accompagnent. D'autres juifs viennent de Palestine fuyant l'empereur Titus après la destruction du temple de Jérusalem en 70 avant Jésus-Christ. Ils se mêlent aux Berbères autochtones et forment des tribus. Augustin d'Hippone et Jérôme de Stridon attestent tous deux de l'importance de la communauté juive aux IVe et Ve siècles. On doit donc admettre qu'il y a eu des immigrations d'Israélites en Berbérie dans les temps historiques et bien des siècles après l'époque où se forma la race berbère. Selon le mot d'Olivier cité par Rinn: «Les juifs ne furent que les hôtes des Berbères, ils ne furent pas leurs aïeux.»(2)
Les juifs nous dit Stora, sont présents en Algérie depuis des millénaires pour les premiers, au moment où les Phéniciens, lancés dans le commerce maritime, fondent Annaba, Tipasa, Cherchell, Alger, Kartenna, des juifs les accompagnent. D'autres juifs viennent de Palestine fuyant l'empereur Titus après la destruction du temple de Jérusalem en 70 avant Jésus-Christ. Ils se mêlent aux Berbères autochtones et forment des tribus. Augustin d'Hippone et Jérôme de Stridon attestent tous deux de l'importance de la communauté juive aux IVe et Ve siècles. On doit donc admettre qu'il y a eu des immigrations d'Israélites en Berbérie dans les temps historiques et bien des siècles après l'époque où se forma la race berbère. Selon le mot d'Olivier cité par Rinn: «Les juifs ne furent que les hôtes des Berbères, ils ne furent pas leurs aïeux.»(2)
Les
Israélites ont apporté au Maghreb leur contingent et tout en conservant
leur religion, ils se sont fondus au milieu de la race du pays. A part
l'acquittement de redevances (le Kharadj: impôt foncier,et la Djéziah:
impôt de capitation), il semble que les maîtres arabes usaient à l'égard
des juifs d'une large tolérance. Il y eut, comme l'écrit A. Dhina,
parmi ces juifs, des hommes pieux et des savants, c'est le cas du Rabbin
Raphaël Ephraïm Ankoa à Tlemcen et dont nous parlerons plus loin, des
rabbins Isaac Ben Sheset Barfat et Simon Ben Semah Duran à Alger.
Les implantations les plus importantes des communautés juives se situent à Tlemcen, Constantine, Alger, Laghouat.(3)
La crainte des persécutions de la part des Espagnols reste si grande dans la communauté juive que les échecs de ceux-ci dans leurs tentatives de prendre Alger en 1541 puis en 1775 sont commémorés par les juifs lors des Pourims d'Alger.
La crainte des persécutions de la part des Espagnols reste si grande dans la communauté juive que les échecs de ceux-ci dans leurs tentatives de prendre Alger en 1541 puis en 1775 sont commémorés par les juifs lors des Pourims d'Alger.
Durant la Régence, ils purent vivre en bonne intelligence avec les musulmans. Il en sera de même pendant toute la période coloniale. Ainsi, Mostefa Lacheraf rapporte la bonne harmonie qui régnait entre les deux communautés, dans les années 1920 à 1940 de ce siècle dans son petit village de Sidi Aïssa.
Il
écrit notamment: «... Et puis l'école officielle du village de Sidi
Aïssa était une école dite indigène où il n'y avait pas un seul élève
européen, mais une grande majorité d'élèves musulmans en même temps
qu'une douzaine de petits Israélites parlant l'arabe comme leur langue
maternelle et fortement arabisés dans leurs genres de vie.» Eux et leurs
familles appartenaient à la communauté juive du Sud algérien et
portaient cinq ou six noms parmi ceux de l'ancienne diaspora andalouse
judaïque réfugiée au Maghreb entre le XIVe et le XVIIe siècle et
débordant, depuis 1830, les lieux habituellement citadins pour
s'intégrer à des centres villageois dans la mouvance des grands foyers
rabbiniques traditionnels tels que Ghardaïa, Laghouat, Bou-Saâda.
Peut-être que le mode religieux n'était pas à l'époque, pour le
«m'as-tu-vu» et le côté spectaculaire de la simple pratique, de
l'observance rituelle exagérée comme aujourd'hui, car, dans ce centre
villageois pourtant bien situé et peuplé d'habitants à la spiritualité
mystique ou monothéïste affirmée, il n'existait ni mosquée officielle,
ni Eglise, ni Synagogue édifiée en tant que telle».(4)
«Femmes juives et femmes
musulmanes se rendaient visite pendant les fêtes religieuses de l'une
ou l'autre des communautés où elles habitaient côte à côte, dans des
logements séparés autonomes... Je me rappelle encore ce que chantaient
quelques femmes
israélites venus offrir à ma mère du pain «azym» de la Pâque juive et
entonnant sur le pas de la porte, en partant, un air célèbre d'origine
andalouse. (..)le chant nostalgique de l' «Au revoir». Les relations
entre les deux communautés allaient sans doute changer à l'avènement du
sionisme agressif, militaire et colonial lors de la spoliation de la
Palestine par le nouvel Etat d'Israël.»(4)
La considération des musulmans pour les juifs
La considération des musulmans pour les juifs
On
se souvient que les autorités coloniales en Algérie avaient choisi la
collaboration, les indigènes refusèrent de livrer les juifs et de
collaborer. C'est le cas notamment à Laghouat où la population s'oppose à
la demande des autorités de livrer les juifs. Les enfants juifs, à qui
les écoles républicaines étaient interdites, vont fréquenter les écoles
«arabes» où la population les accepte et dissimule leur identité aux
autorités de Vichy.
Les
indigènes musulmans adopteront donc une position radicalement
différente de celles des autorités de Vichy permettant la protection de
nombreux juifs d'Algérie. L'immigration algérienne et les milieux
nationalistes algériens seront globalement sur la même position. Ainsi,
Messali Hadj s'opposera à toute forme de collaboration et aux
persécutions des juifs; il fera d'ailleurs exclure du PPA, en mai 1939,
les zélateurs d'une alliance avec les Allemands et sera emprisonné par
le régime de Vichy en 1941.
Il
y a deux ans, un film a été réalisé sur la bravoure des Algériens
émigrés à Paris qui ont sauvé des centaines de juifs. Dans le film Les
hommes libres, le cinéaste Ismaël Ferroukhi raconte comment Les émigrés
algériens -sous prolétariat français- pendant la colonisation, avaient
décidé d'aider les juifs à s'enfuir et les ont cachés. Un mot m'avait
frappé à propos: «ammarach nnagh», «Ce sont comme nos enfants»
traduisant par là le sacrifice à faire pour sauver des enfants.
juifs...qui sont comme nos enfants.
Si
Kaddour Ben Ghabrit, le fondateur de la Mosquée de Paris, aura dirigé
ce lieu religieux durant la période de l'Occupation. Derri Berkani
rapporte que durant la Seconde Guerre mondiale et l'occupation de la France par l'Allemagne nazie, la Mosquée de Paris sert de lieu de résistance pour les musulmans vivant en France.
Les Algériens du FTP (Francs-tireurs partisans) avaient pour mission de
secourir et de protéger les parachutistes britanniques et de leur
trouver un abri.
Les
FTP ont, par la suite, porté assistance à des familles juives, des
familles qu'ils connaissaient, ou à la demande d'amis, en les hébergeant
dans la mosquée, en attente que des papiers leur soient fournis pour se
rendre en zone libre ou franchir la Méditerranée pour rejoindre le
Maghreb. Le tract, en tamazight, a été lu à voix haute pour les hommes
pour la plupart analphabètes «ammarrach nnagh»
«Comme nos enfants» «Le tract était rédigé ainsi du 16 juillet 1942 à Paris. «Hier à l'aube, les juifs de Paris ont été arrêtés.
«Comme nos enfants» «Le tract était rédigé ainsi du 16 juillet 1942 à Paris. «Hier à l'aube, les juifs de Paris ont été arrêtés.
Les vieux, les femmes
et les enfants. En exil comme nous, travailleurs comme nous. Ils sont
nos frères. Leurs enfants sont comme nos propres enfants.- ammarach
nnagh. Celui qui rencontre un de ses enfants doit lui donner un abri et
la protection des enfants aussi longtemps que le malheur - ou le chagrin
- durera. Oh, l'homme de mon pays, votre coeur est généreux.» (5)
Les juifs et la Révolution
Les juifs et la Révolution
Durant
la Révolution, les Algériens de confession juive ont été sollicités
pour apporter leur aide à la Révolution. Nous lisons la lettre suivante:
«Le Front de libération nationale (FLN), qui dirige depuis deux ans la
révolution anticolonialiste pour la Libération nationale de l'Algérie,
estime que le moment est venu où chaque Algérien d'origine israélite, à
la lumière de sa propre expérience, doit sans aucune équivoque prendre
partie dans cette grande bataille historique. Vous n'ignorez pas, chers
compatriotes, que le FLN, inspiré par une foi patriotique élevée et
lucide, a déjà réussi à ruiner la diabolique politique de division qui
s'est traduite dernièrement par le boycottage de nos frères commerçants
mozabites, et qui devait s'étendre à l'ensemble des commerçants
israélites. (...)
Depuis
la Révolution du 1er Novembre 1954, la communauté israélite d'Algérie,
inquiète de son sort et de son avenir, a été sujette à des fluctuations
politiques diverses.(....)»
La communauté israélite se doit de méditer sur la condition terrible que lui ont réservée Pétain et la grosse colonisation: privation de la nationalité française, lois et décrets d'exception, spoliations, humiliations, emprisonnements, fours crématoires, etc. Sans vouloir remonter bien loin dans l'histoire, il nous semble malgré tout utile de rappeler l'époque où, en France, les juifs, moins considérés que les animaux, n'avaient même pas le droit d'enterrer leurs morts, ces derniers étant enfouis clandestinement la nuit n'importe où, en raison de l'interdiction absolue pour les juifs de posséder le moindre cimetière.
La communauté israélite se doit de méditer sur la condition terrible que lui ont réservée Pétain et la grosse colonisation: privation de la nationalité française, lois et décrets d'exception, spoliations, humiliations, emprisonnements, fours crématoires, etc. Sans vouloir remonter bien loin dans l'histoire, il nous semble malgré tout utile de rappeler l'époque où, en France, les juifs, moins considérés que les animaux, n'avaient même pas le droit d'enterrer leurs morts, ces derniers étant enfouis clandestinement la nuit n'importe où, en raison de l'interdiction absolue pour les juifs de posséder le moindre cimetière.
Exactement
à la même époque, l'Algérie était le refuge et la terre de liberté pour
tous les Israélites qui fuyaient les inhumaines persécutions de
l'Inquisition. Exactement à la même époque, la communauté israélite
avait la fierté d'offrir à sa patrie algérienne non seulement des
poètes, des commerçants, des artistes, des juristes, mais aussi des
consuls et des ministres.(..).
Le
FLN est convaincu que les responsables comprendront qu'il est de leur
devoir et de l'intérêt bien compris de toute la communauté israélite de
ne plus demeurer «au-dessus de la mêlée», de condamner sans rémission le
régime colonial français agonisant, et de proclamer leur option pour la
nationalité algérienne.»(6)
Beaucoup
d'Israélites ont fait le minimum en «cotisant». Il y eut des Algériens
juifs admirables qui ont bravé les interdits, traversé les barrières
invisibles des communautés, l'exemple le plus frappant est celui du D.
Daniel Timsit qui a participé activement à la guerre d'indépendance de
l'Algérie du «mauvais côté». Daniel Timsit est né à Alger en 1928 dans
une famille modeste de commerçants juifs.
Descendant
d'une longue lignée judéo-berbère, il a grandi dans ce pays où
cohabitent juifs, Arabes et pieds-noirs, que le système colonial
s'efforce de dresser les uns contre les autres. Il s'occupera du
laboratoire de fabrication d'explosifs, puis entrera dans la
clandestinité en mai 1956. Arrêté, il sera détenu jusqu'à sa libération
en 1962, date à laquelle il rentre à Alger. Il s'explique longuement sur
son identité algérienne, lui qu'on continue en France,
à présenter comme un Européen. «Je n'ai jamais été un Européen», se
défend-il. Il s'est toujours considéré comme Algérien, lui, dont la
langue maternelle est l'arabe «derdja». La langue et la culture
françaises, qu'il ne renie pas, viennent au second plan. L'algérianité
ne se définit pas en fonction d'une appartenance ethnique ou religieuse,
mais parce qu'il appelle «une communauté d'aspirations et de
destin».(7)
Les juifs algériens actuels
Les juifs algériens actuels
Après
le départ massif de 1962, beaucoup de juifs ont préféré rester en
Algérie. Zouheir Aït Mouhoub en parle: «L'Algérie, pour laquelle ils ont
participé à la libération, est leur patrie. Avec les Algériens, ils
partagent tout à l'exception de... la religion. Eux, ce sont les juifs
d'Algérie. Aujourd'hui, ils continuent encore de se cacher pour mieux
vivre. Il nous décrit ensuite le portrait d'un jeune Algérien juif qui a
choisi de sortir de son silence.: «Je n'ai que 24 ans. Mais j'ai déjà
passé l'essentiel de ma vie à me cacher. A cacher mon secret, celui de
ma famille, de mes semblables. Je suis Algérien.
Avec
mes concitoyens, je partage le ciel, la mer, la terre, les joies et les
tristesses. Mais pas la religion. (...)Je m'appelle Naïm. Je suis né un
certain été 1988 à Alger. Il faisait beau. Rien n'indiquait que
l'automne allait prendre un dramatique tournant dans la vie tourmentée
de mon pays. Malgré cela, ma famille a toujours refusé de quitter
l'Algérie et est restée liée à son histoire depuis des siècles. En 1962,
alors que de nombreux juifs partaient dans la précipitation, emportés
par les bruits qui couraient selon lesquels les juifs seraient tous
«massacrés», mon grand-père décida de rester. «Ici, c'est notre terre.
Elle
a vu naître tes parents et tes aïeuls et nous n'avons nulle part où
aller», répétait-il à chaque discussion. (...) Mon grand-père, à
l'époque commerçant à Znikat Laârayass dans La Basse Casbah, aidait ses
frères moudjahidine. Son frère s'était même engagé dans l'Armée de
Libération nationale. C'est un chahid. Aujourd'hui encore, les vieux et
les vieilles de La Casbah se souviennent de l'engagement de ma famille
dans la Révolution.»(8)
La France nous a causé du tort, car elle nous a assimilés puis francisés par ce sordide décret Crémieux. «La France
interdisait à nos frères juifs d'être enterrés sur son sol. Avec ce
décret, elle voulait nous séparer de nos frères musulmans et nous mettre
dans l'embarras», expliquait doctement mon grand-père. Il était fier
d'être Algérien et n'acceptait aucune autre appellation, refusant les
étiquettes «juifs d'Algérie», «juifs d'origine algérienne» ou encore
«communauté israélite ou juive d'Algérie». El Hadj El Anka égayait ses
jours et ses soirées. Le chaâbi était sa musique favorite et Edmond
Yafil, un de ses grands amis. (...) Je prie matin et soir pour que
l'Algérie reconnaisse enfin ses enfants, sa pluralité. Pour qu'elle
respecte, comme elle l'a toujours fait, ses minorités, sans distinction.
L'Algérie appartient à tous les Algériens.»(8)
Nous le voyons, l'Algérie sera forte quand elle arrivera à se réconcilier avec elle-même. L'assumation de son identité multiple est, à n'en point douter, la voie à suivre
Nous le voyons, l'Algérie sera forte quand elle arrivera à se réconcilier avec elle-même. L'assumation de son identité multiple est, à n'en point douter, la voie à suivre
Les juifs d’Algérie ont été coupés ..de leurs racines
Publié le 27/09/2009 à 16:37 par hogra
Jacques AttaliLi. Economiste et écrivain français
Par Sid Ahmed Hammouche
"Les juifs d’Algérie ont été coupés totalement de leurs racines"
Sacré.
Le gourou de la finance publie un Dictionnaire amoureux du judaïsme
(chez Plon) et revisite son passé algérien. Dans son ouvrage,
l’essayiste, économiste, patron d’entreprise, ex-conseiller du président
François Mitterrand se promène dans l’histoire du peuple juif et d’une
religion universelle. Avec délice et talent, l’écrivain français dresse
la carte d’identité d’une foi qui puise ses racines dans les origines du
monde. Interview.
Qui est Attali l’Algérien ?
Mon père, qui est né en Algérie. Sa famille était ancrée depuis des siècles dans ce pays porteur d’un judaïsme très fort. Un judaïsme algérien extrêmement cultivé et intense. Un judaïsme qui a des origines profondément berbères. Une grande partie d’entre eux ont été convertis avec la Kahina, cette grande femme de pouvoir berbère et juive, qui a tenu tête aux musulmans d’Orient lors de leur arrivée au Maghreb.
Vous vous sentez pleinement Algérien donc ?
Je suis Algérien. Je suis né en novembre 1943 à Alger et j’ai quitté mon pays en 1956. La langue maternelle de la famille de mon père et de ma mère était l’arabe. Nous ne sommes pas des pieds-noirs. Reste que j’ai vécu l’histoire de ma présence en Algérie comme un apartheid. Nous n’avions aucun contact avec les Arabes. Et les seuls mots d’arabe que je connaissais, c’était des insultes ! Le mot « yaouled », en arabe, veut dire « un enfant ». Pour moi, il signifiait le porteur de commission au marché. Et « yaouled » pour moi signifiait la soumission. J’ai gardé ce mot gravé dans ma mémoire. Je garde d’Alger, que j’ai quittée à l’âge de 13 ans, des souvenirs désordonnés : la parfumerie de mes parents, rue Michelet, la synagogue de Saint-Eugène.
Et pourtant, vous ne pouvez pas y retourner…
Je fais partie de ces rares personnes dans le monde qui n’ont pas droit d’aller se recueillir sur la tombe de leurs grands-parents. Les juifs d’Algérie ont été coupés totalement de leurs racines à partir de l’indépendance en 1962. Je ressens ça avec de la tristesse, parfois de l’amertume et parfois de la rage. Mon père a été très tôt convaincu que l’Algérie serait indépendante. Mais il était aussi sûr, tristement, que les juifs n’y auraient pas leur place. Il a donc décidé dès novembre 1954 de partir pour Paris. Tristement. Quand je vais dans une synagogue de Paris, je cherche toujours un lieu où je me sens comme à Alger.
Revenons sur votre ouvrage, pourquoi un livre sur le judaïsme ?
Le judaïsme reste caricaturé et mal connu. Ceci dit, quand on m’a proposé d’écrire le Dictionnaire amoureux du judaïsme, je me suis dit : « Je ne peux pas le faire. Je ne suis pas un spécialiste du judaïsme. Je ne suis pas théologien. » Puis, j’ai commencé à voir des gens et à accumuler les idées. Et je me suis rendu compte que je savais déjà beaucoup de choses et qu’elles me venaient de mon propre parcours de vie.
D’oùcette touche autobiographique…
Le judaïsme, c’est d’abord une pratique et une relation personnelle aux choses. Je raconte Noé en commençant par la manière dont ma mère m’a fait rentrer dans le personnage. C’est la meilleure façon de comprendre ce qui est la fonction de la famille dans cette religion avant tout familiale.
Une religion de transmission donc ?
Oui, le judaïsme est fondé sur l’idée de transmettre. On ne naît pas juif par son père ou par sa mère. Mais toute personne qui a des enfants juifs est juive. Et tout être humain est ce qu’il transmet et non pas ce qu’il reçoit.
Vous en profitez pour casser des idées reçues, notamment celle qui veut que le judaïsme soit exclusif et renfermé.
Je démontre que des personnages principaux de la Bible d’origine sont des convertis. Ruth en est un exemple. C’est l’ancêtre de David. Le fondateur du peuple juif, un des pères de l’Etat d’Israël, est un converti. Le Talmud, la Kabbale et le Zohar disent l’importance de la conversion. Ce n’est que récemment que le judaïsme s’est refermé.
Vous brossez différents portraits de figures qui ont marqué le peuple juif...
J’ai fait la liste de tous les personnages dont je devais absolument parler : Abel, Abraham, Bethsabée, Ezéchiel, Spinoza... Ils représentent pour moi la clé du judaïsme. Je voudrais que mon Dictionnaire amoureux soit un guide pour tout individu qui ne connaît rien à cette religion, ou peu de choses. Dans ce livre, chacun aurait choisi différemment les entrées. Un Russe aurait parlé de Chagall, Trotski, un Américain de Kazan, Woody Allen et Hollywood, un Ashkénaze évoquerait le yiddish, Odessa, Prague.
Dans votre livre, on apprend que Superman et Astérix sont des personnages typiquement juifs. Ne sont-ils pas universels ?
L’influence des récits bibliques est perceptible. Superman, dont l’auteur est juif (Jerry Spiegel), devient un héros qui veut sauver son peuple. Pour moi, Superman est comme Moïse. De l’autre côté, il y a Astérix (Goscinny est également juif), un petit faible qui doit là aussi sauver son peuple contre les envahisseurs. Superman et Astérix vont bien au-delà du judaïsme. Ils sont l’incarnation des rêves de tous les enfants du monde. Dans ce contexte, la Bible, tout entière, s’adresse d’ailleurs aux enfants avec ce regard émerveillé jeté sur le monde telle une bande dessinée.
Dans votre livre, vous n’avez pas choisi le mot Shoah. Pourquoi ?
Je déteste ça. La Shoah est un malheur. Mais elle ne définit pas le judaïsme qui existe indépendamment. Je n’aime pas non plus ceux qui en font commerce.
Aucun mot non plus sur Israël...
Ce n’est pas le même sujet... Les gens confondent Israël et juifs. Or, ces derniers ne sont pas tous des Israéliens et le judaïsme ne veut pas dire Etat d’Israël.
... ni sur la guerre entre les Arabes et les Israéliens…
Ce n’est pas le propos non plus. Mais je ne peux que répéter que la solution passe par deux Etats, israélien et palestinien. Je fais partie des rares personnes qui ont eu le privilège de déjeuner un jour avec Shimon Peres, alors Premier ministre d’Israël, et j’ai dîné à Ghaza avec Arafat. Il y a eu un moment, très bref, où ça existait. Mais il y a une alliance tragique entre les extrêmes arabes et israéliens, alors que la solution raisonnable est la création d’un Etat palestinien à côté d’Israël. Beaucoup de dirigeants arabes seront les grands perdants de l’existence d’un tel pays. D’ailleurs, ils auraient pu faire de Ghaza et de la Cisjordanie les équivalents de Dubaï.
Revenons à la religion. Comment expliquer les tensions entre le christianisme, l’Islam et le judaïsme ?
L’Islam comme le christianisme refuse d’admettre qu’il est un enfant d’Israël. Beaucoup de musulmans rejettent l’idée qu’Abraham est juif. Comme beaucoup de chrétiens refusent d’admettre que Jésus est juif. Le christianisme l’a dit avec une brutalité extrême : il est le vrai Israël.
Bref, c’est une querelle père-fils ?
Exactement. Et cela n’empêche pas les juifs de ne pas accepter leurs enfants.
Quel est l’avenir de la religion juive ?
Les menaces pèsent sur le judaïsme de la diaspora avec son incapacité de renouer avec la tradition. Il y a aussi le judaïsme d’Israël menacé par sa banalisation nationale et aggravé par la tension avec ses voisins dans la région. Tout se passe comme si la diaspora juive était menacée de se dissoudre dans l’universalisme et Israël de se fondre dans le nationalisme. Prenez tous les peuples qui ont existé 3000 ans avant notre ère, peu d’entre eux existent aujourd’hui. Tous ont été condamnés à l’exil et ont disparu. Le peuple juif a subsisté.
Par quel miracle ?
Sa culture et sa religion ont survécu dans l’exil grâce à un texte extraordinaire et unique dans l’histoire : la Torah. Mieux, il est à la base de la croyance de trois milliards d’êtres humains. Au temps des Romains, les juifs représentaient le vingtième de la population mondiale. Ce taux est aujourd’hui tombé à deux millièmes. Le judaïsme qui aurait dû disparaître depuis 25 siècles sera-t-il toujours là en 2050 ? Ne sera-t-il pas un sujet d’ethnographie comme le sont aujourd’hui les Dogons ou les Tupinambas ? La question reste ouverte...
1943. Naissance à Alger.
1956. Sa famille part pour Paris.
1970. Il sort 3e de promotion de l’Ecole nationale d’administration.
1981. Il devient le « conseiller spécial » de François Mitterrand pour lequel il est aussi « sherpa », représentant personnel d’un chef d’Etat pour les sommets du G7.
1986. Il publie Verbatim, un livre très controversé sur son passage à l’Elysée. Deux autres tomes suivront en 1995.
1990. Il participe à la création de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement dont il devient président.
1994. Il crée Attali&Associés, un cabinet de conseil international en conseil stratégique, ingénierie financière et fusions-acquisitions.
1998. Il fonde PlaNet-Finance, une association de conseil, de finance et de formation des institutions de micro-finance.
2001. Il est mis en examen dans l’affaire Angolagate pour recel d’abus de biens sociaux et trafic d’influence. Le jugement sera rendu en octobre 2009.
2007. Jacques Attali est chargé par Nicolas Sarkozy de présider une commission chargée d’étudier « les freins à la croissance »
Mon père, qui est né en Algérie. Sa famille était ancrée depuis des siècles dans ce pays porteur d’un judaïsme très fort. Un judaïsme algérien extrêmement cultivé et intense. Un judaïsme qui a des origines profondément berbères. Une grande partie d’entre eux ont été convertis avec la Kahina, cette grande femme de pouvoir berbère et juive, qui a tenu tête aux musulmans d’Orient lors de leur arrivée au Maghreb.
Vous vous sentez pleinement Algérien donc ?
Je suis Algérien. Je suis né en novembre 1943 à Alger et j’ai quitté mon pays en 1956. La langue maternelle de la famille de mon père et de ma mère était l’arabe. Nous ne sommes pas des pieds-noirs. Reste que j’ai vécu l’histoire de ma présence en Algérie comme un apartheid. Nous n’avions aucun contact avec les Arabes. Et les seuls mots d’arabe que je connaissais, c’était des insultes ! Le mot « yaouled », en arabe, veut dire « un enfant ». Pour moi, il signifiait le porteur de commission au marché. Et « yaouled » pour moi signifiait la soumission. J’ai gardé ce mot gravé dans ma mémoire. Je garde d’Alger, que j’ai quittée à l’âge de 13 ans, des souvenirs désordonnés : la parfumerie de mes parents, rue Michelet, la synagogue de Saint-Eugène.
Et pourtant, vous ne pouvez pas y retourner…
Je fais partie de ces rares personnes dans le monde qui n’ont pas droit d’aller se recueillir sur la tombe de leurs grands-parents. Les juifs d’Algérie ont été coupés totalement de leurs racines à partir de l’indépendance en 1962. Je ressens ça avec de la tristesse, parfois de l’amertume et parfois de la rage. Mon père a été très tôt convaincu que l’Algérie serait indépendante. Mais il était aussi sûr, tristement, que les juifs n’y auraient pas leur place. Il a donc décidé dès novembre 1954 de partir pour Paris. Tristement. Quand je vais dans une synagogue de Paris, je cherche toujours un lieu où je me sens comme à Alger.
Revenons sur votre ouvrage, pourquoi un livre sur le judaïsme ?
Le judaïsme reste caricaturé et mal connu. Ceci dit, quand on m’a proposé d’écrire le Dictionnaire amoureux du judaïsme, je me suis dit : « Je ne peux pas le faire. Je ne suis pas un spécialiste du judaïsme. Je ne suis pas théologien. » Puis, j’ai commencé à voir des gens et à accumuler les idées. Et je me suis rendu compte que je savais déjà beaucoup de choses et qu’elles me venaient de mon propre parcours de vie.
D’oùcette touche autobiographique…
Le judaïsme, c’est d’abord une pratique et une relation personnelle aux choses. Je raconte Noé en commençant par la manière dont ma mère m’a fait rentrer dans le personnage. C’est la meilleure façon de comprendre ce qui est la fonction de la famille dans cette religion avant tout familiale.
Une religion de transmission donc ?
Oui, le judaïsme est fondé sur l’idée de transmettre. On ne naît pas juif par son père ou par sa mère. Mais toute personne qui a des enfants juifs est juive. Et tout être humain est ce qu’il transmet et non pas ce qu’il reçoit.
Vous en profitez pour casser des idées reçues, notamment celle qui veut que le judaïsme soit exclusif et renfermé.
Je démontre que des personnages principaux de la Bible d’origine sont des convertis. Ruth en est un exemple. C’est l’ancêtre de David. Le fondateur du peuple juif, un des pères de l’Etat d’Israël, est un converti. Le Talmud, la Kabbale et le Zohar disent l’importance de la conversion. Ce n’est que récemment que le judaïsme s’est refermé.
Vous brossez différents portraits de figures qui ont marqué le peuple juif...
J’ai fait la liste de tous les personnages dont je devais absolument parler : Abel, Abraham, Bethsabée, Ezéchiel, Spinoza... Ils représentent pour moi la clé du judaïsme. Je voudrais que mon Dictionnaire amoureux soit un guide pour tout individu qui ne connaît rien à cette religion, ou peu de choses. Dans ce livre, chacun aurait choisi différemment les entrées. Un Russe aurait parlé de Chagall, Trotski, un Américain de Kazan, Woody Allen et Hollywood, un Ashkénaze évoquerait le yiddish, Odessa, Prague.
Dans votre livre, on apprend que Superman et Astérix sont des personnages typiquement juifs. Ne sont-ils pas universels ?
L’influence des récits bibliques est perceptible. Superman, dont l’auteur est juif (Jerry Spiegel), devient un héros qui veut sauver son peuple. Pour moi, Superman est comme Moïse. De l’autre côté, il y a Astérix (Goscinny est également juif), un petit faible qui doit là aussi sauver son peuple contre les envahisseurs. Superman et Astérix vont bien au-delà du judaïsme. Ils sont l’incarnation des rêves de tous les enfants du monde. Dans ce contexte, la Bible, tout entière, s’adresse d’ailleurs aux enfants avec ce regard émerveillé jeté sur le monde telle une bande dessinée.
Dans votre livre, vous n’avez pas choisi le mot Shoah. Pourquoi ?
Je déteste ça. La Shoah est un malheur. Mais elle ne définit pas le judaïsme qui existe indépendamment. Je n’aime pas non plus ceux qui en font commerce.
Aucun mot non plus sur Israël...
Ce n’est pas le même sujet... Les gens confondent Israël et juifs. Or, ces derniers ne sont pas tous des Israéliens et le judaïsme ne veut pas dire Etat d’Israël.
... ni sur la guerre entre les Arabes et les Israéliens…
Ce n’est pas le propos non plus. Mais je ne peux que répéter que la solution passe par deux Etats, israélien et palestinien. Je fais partie des rares personnes qui ont eu le privilège de déjeuner un jour avec Shimon Peres, alors Premier ministre d’Israël, et j’ai dîné à Ghaza avec Arafat. Il y a eu un moment, très bref, où ça existait. Mais il y a une alliance tragique entre les extrêmes arabes et israéliens, alors que la solution raisonnable est la création d’un Etat palestinien à côté d’Israël. Beaucoup de dirigeants arabes seront les grands perdants de l’existence d’un tel pays. D’ailleurs, ils auraient pu faire de Ghaza et de la Cisjordanie les équivalents de Dubaï.
Revenons à la religion. Comment expliquer les tensions entre le christianisme, l’Islam et le judaïsme ?
L’Islam comme le christianisme refuse d’admettre qu’il est un enfant d’Israël. Beaucoup de musulmans rejettent l’idée qu’Abraham est juif. Comme beaucoup de chrétiens refusent d’admettre que Jésus est juif. Le christianisme l’a dit avec une brutalité extrême : il est le vrai Israël.
Bref, c’est une querelle père-fils ?
Exactement. Et cela n’empêche pas les juifs de ne pas accepter leurs enfants.
Quel est l’avenir de la religion juive ?
Les menaces pèsent sur le judaïsme de la diaspora avec son incapacité de renouer avec la tradition. Il y a aussi le judaïsme d’Israël menacé par sa banalisation nationale et aggravé par la tension avec ses voisins dans la région. Tout se passe comme si la diaspora juive était menacée de se dissoudre dans l’universalisme et Israël de se fondre dans le nationalisme. Prenez tous les peuples qui ont existé 3000 ans avant notre ère, peu d’entre eux existent aujourd’hui. Tous ont été condamnés à l’exil et ont disparu. Le peuple juif a subsisté.
Par quel miracle ?
Sa culture et sa religion ont survécu dans l’exil grâce à un texte extraordinaire et unique dans l’histoire : la Torah. Mieux, il est à la base de la croyance de trois milliards d’êtres humains. Au temps des Romains, les juifs représentaient le vingtième de la population mondiale. Ce taux est aujourd’hui tombé à deux millièmes. Le judaïsme qui aurait dû disparaître depuis 25 siècles sera-t-il toujours là en 2050 ? Ne sera-t-il pas un sujet d’ethnographie comme le sont aujourd’hui les Dogons ou les Tupinambas ? La question reste ouverte...
BIO EXPRESS |
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1956. Sa famille part pour Paris.
1970. Il sort 3e de promotion de l’Ecole nationale d’administration.
1981. Il devient le « conseiller spécial » de François Mitterrand pour lequel il est aussi « sherpa », représentant personnel d’un chef d’Etat pour les sommets du G7.
1986. Il publie Verbatim, un livre très controversé sur son passage à l’Elysée. Deux autres tomes suivront en 1995.
1990. Il participe à la création de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement dont il devient président.
1994. Il crée Attali&Associés, un cabinet de conseil international en conseil stratégique, ingénierie financière et fusions-acquisitions.
1998. Il fonde PlaNet-Finance, une association de conseil, de finance et de formation des institutions de micro-finance.
2001. Il est mis en examen dans l’affaire Angolagate pour recel d’abus de biens sociaux et trafic d’influence. Le jugement sera rendu en octobre 2009.
2007. Jacques Attali est chargé par Nicolas Sarkozy de présider une commission chargée d’étudier « les freins à la croissance »
Par Sid Ahmed Hammouche
Les trois exils, Juifs d’Algérie
Publié le 02/11/2008 à 12:00 par hogra
Benjamin
Stora au Quotidien d’Oran : «Il y a des tentations coloniales qui
subsistent dans la société française, mais ce n’est pas une société
coloniale.» par Propos Recueillis Par Akram Belkaïd L’historien
français, grand spécialiste de la guerre
d’indépendance algérienne et de l’immigration maghrébine en France, vient de publier « Les guerres sans fin : un historien, la France et l’Algérie » aux éditions Stock. Un livre qui retrace « son entrée en histoire » et qui éclaire aussi ses choix en matière de recherche historique. Entretien en ce lendemain de 1er Novembre.
Le Quotidien d’Oran:
Votre dernier ouvrage privilégie une approche mémorielle très personnelle et, en cela, il s’inscrit dans la droite ligne des deux livres qui l’ont précédé. Comment justifiez-vous cette évolution dans votre production ?
Benjamin Stora: D’une certaine manière, j’ai essayé avec ces livres de me rapprocher de ce que l’on appelle l’ego-histoire. J’ai toujours aimé faire des expérimentations d’écriture dans le domaine de l’histoire, tout en étant attiré par les aspects qui n’étaient pas conformes aux thèmes dominants et qui se situaient même à contre-courant. Il y a trente ans, je m’étais, par exemple, penché sur l’histoire du nationalisme algérien dans sa version messaliste, alors que personne ne s’y intéressait.
J’ai aussi abordé la question des pionniers du nationalisme, y compris ceux qui avaient été éliminés dans le cours de la révolution algérienne. J’ai aussi travaillé sur la mémoire au début des années 1990, à une époque où elle était considérée comme non historique, ce qui m’a valu nombre de critiques, y compris en Algérie. En terme de support de production, je ne me suis pas contenté de l’écrit classique, puisque je me suis intéressé aux images et que j’ai fabriqué des films et des documentaires. Avec mes derniers livres, je me suis dit pourquoi ne pas me rapprocher de l’ego-histoire, quitte ensuite à revenir à un travail plus classique, à des récits plus traditionnels. Pour moi, dans l’écriture de l’histoire, aucun support n’est tabou.
Q.O.: Vous reproche-t-on toujours de considérer que la mémoire fait partie de l’histoire ?
B.S.: Quand j’ai présenté mon documentaire « Les Années algériennes » en 1991, j’ai été très attaqué. On m’a reproché les mises en scène, notamment la séquence du retour de ma mère à Constantine. Des historiens français y ont vu une implication personnelle et subjective qui nuisait à la qualité d’un travail scientifique. Des historiens algériens ne m’ont pas ménagé non plus.
C’était il y a vingt ans. Et depuis, les choses ont beaucoup changé et nombre de mes détracteurs de l’époque se sont aperçus qu’il fallait restituer les mémoires et les considérer comme des instruments, des outils possibles de l’écriture de l’histoire. Dans le même temps, les mémoires ont connu un réveil brutal, elles sont entrées en compétition et cherchent à s’affirmer dans l’espace public comme en témoigne, entre autre, la polémique autour du rôle de la colonisation.
On ne peut donc plus ignorer le phénomène mémoriel et se contenter d’imposer une séparation étanche entre l’histoire savante, académique, scientifique et la mémoire subjective et partiale. Il faut rentrer dans ce mouvement mémoriel pour en démonter le mécanisme, trouver des sens historiques, débusquer les fantasmes et les constructions imaginaires. Les historiens ne peuvent pas se laver les mains du phénomène mémoriel, sinon ils prendraient le risque d’être en dehors du mouvement réel des sociétés qui exigent plus d’histoire à travers leurs mémoires blessées. «En France, la mémoire algérienne n’est pas un psychisme abstrait».
Q.O.: Dans votre livre, vous évoquez la nécessité de l’oubli pour les sociétés, ces dernières ne pouvant vivre dans l’exaltation. Dans le cas algérien, on a tout de même vécu dans l’exaltation durant une longue période. Est-ce l’une des raisons qui ont conduit aux tourments des années 1990 ?
B.S.: Il y a deux sortes d’oubli : il y a celui qui est nécessaire pour vivre et il y a celui organisé par l’Etat, que je qualifierai d’oubli pervers. Dans le cas de l’Algérie, on a beaucoup exhumé et glorifié le passé qui a servi aussi à se légitimer. En France, à l’inverse, on a eu un oubli d’Etat.
Dans le cas algérien, l’oubli pour vivre n’a pas existé. A l’indépendance, il n’y a pas eu d’amnistie ni de réconciliation entre les groupes porteurs de différentes mémoires indépendantistes. Cette absence permanente de réconciliation et de passerelles, ce déni de la qualité de l’autre et de son combat, sont autant de facteurs qui, oui, ont pu déboucher sur des conflits ouverts. Lorsqu’il n’y a jamais d’apaisement, il y a un risque de revanche susceptible de déborder dans l’espace public. Q.O.: Mais l’oubli n’est pas toujours facilement accepté... B.S.: C’est effectivement une question très difficile. D’un côté, il y a des secteurs entiers de la société qui exigent réparation, vengeance, justice et condamnation, et, de l’autre, il y a la nécessité de maintenir une cohésion sociale et du lien national. Comment trouver le juste équilibre ? C’est aux hommes politiques d’y arriver. Dans le fond, l’Algérie a commencé à se poser ce problème au sortir de la tragédie des années 1990.
La réconciliation nationale a été certes critiquée, condamnée, dénoncée mais elle a eu le mérite de poser les questions liées au pardon. Près de cinquante ans après l’indépendance, l’Algérie pourrait essayer aussi de jeter un autre regard sur sa révolution et commencer à jeter des passerelles vers ceux dont on a nié le combat.
Q.O.: Comment expliquez-vous la persistance d’une problématique algérienne dans la société française ?
B.S.: En France, la mémoire algérienne n’est pas une sorte de psychisme abstrait ou une idée désincarnée, voire d’un conflit de personnes confiné dans un périmètre très restreint. Il s’agit d’une question très large qui touche à l’identité française puisque l’Algérie c’était la France ! Le nationalisme algérien a provoqué une crise très profonde du nationalisme français en lui reprochant de ne pas respecter ses propres valeurs, celles des Lumières et de la Révolution française. C’est une crise dont les effets subsistent à ce jour. Ensuite, il y a, bien sûr, le fait que des millions de personnes en France se sont trouvées confrontées directement à la Guerre d’Algérie.
Il y a d’abord les soldats, dont on estime le nombre à 1,5 million. Dans leur grande majorité, ils sont nés entre 1932 et 1942, ce qui signifie qu’ils sont pour nombre d’entre eux à la retraite et qu’ils ont donc beaucoup de temps pour interroger leur propre histoire et celle de cette guerre. Il y aussi le million de pieds-noirs et leurs enfants, sans oublier les harkis et leurs familles qui ont pu se réfugier en France.
Q.O.: Est-ce que cela explique les polémiques récurrentes sur cette histoire ?
B.S.: Cette question de la mémoire algérienne est très physique. C’est un traumatisme réel. Ce sont des choses qui se sont transmises dans la société française et souvent la transmission s’est faite d’une mauvaise manière en raison de la stratégie d’oubli décidée par l’Etat français. La connaissance de cette histoire a été fantasmée, falsifiée, parce que l’Etat français n’a pas rempli sa fonction.
La décolonisation s’est effectuée au niveau de l’Etat par l’indépendance de l’Algérie, mais pas par la pratique des esprits. Rien n’a permis à ces derniers de prendre la mesure de la décolonisation politique. Il n’y a pas eu de passerelles, qu’il s’agisse du cinéma, des manuels scolaires ou des médias. C’est ce qui explique pourquoi la question algérienne est toujours là, près d’un demi-siècle après l’indépendance. «Les fils de harkis sont dans une recherche en algérianité.»
Q.O.: On dit toujours que les nouvelles générations modifieront la donne mais il semble que ces dernières endossent la position des pères...
B.S.: Ce n’est pas tout à fait exact.
Prenez le cas intéressant des harkis. Jusqu’à présent, le mouvement harki était très confisqué politiquement par le mouvement pied-noir. Or, aujourd’hui, de manière incontestable, on assiste à une sorte de dissociation. Les enfants de harkis veulent rester fidèles à la mémoire de leurs pères mais refusent toute stratégie d’adhésion aux partisans de l’Algérie française.
C’est une autre dynamique qui est en train de s’installer.
On trouve le même phénomène chez les enfants de pieds-noirs. Il y a la volonté de ne pas renier les pères mais aussi la prise de conscience des causes qui ont conduit les pieds-noirs à quitter l’Algérie comme le fonctionnement inégalitaire de la société coloniale. Je ne nie pas qu’il existe encore des modes de transmission négative de la question algérienne, avec son lot de ruminations et d’envies de revanche, mais j’insiste sur l’évolution positive des mentalités avec la volonté d’opérer une critique sur soi et des récits familiaux.
Les deux aspects cohabitent et ce n’est pas une bataille qui est finie.
Q.O.: Justement, il y a dix-sept ans, dans un entretien que vous m’aviez accordé, vous releviez la persistance d’un inconscient français rêvant encore de revanche sur les Algériens (1). Est-ce toujours le cas aujourd’hui ?
B. S.: C’est délicat à dire mais ce sentiment s’atténue du fait de la disparition physique d’un certain nombre d’acteurs de cette période. Il y a vingt ans, cette envie de revanche était beaucoup plus forte qu’aujourd’hui.
Ce qui est compliqué aujourd’hui en France, c’est que les partisans d’un système colonial considéré comme positif ont quitté les rivages de l’extrême droite traditionnelle pour aller vers une droite très classique. Le gaullisme avait tout de même entretenu une frontière entre droite et extrême droite.
Le général De Gaulle était une figure de la décolonisation et il était difficile aux partisans de l’extrême droite d’aller vers lui. Aujourd’hui, la frontière tend à s’effacer. Dans les nouvelles générations politiques sur l’échiquier de droite, la défense du système colonial est encore présente. A mon avis, c’est là où réside le problème.
Q.O.: Revenons aux harkis. Leurs enfants prennent de plus en plus la parole en France...
B.S.: Je n’y vois pas qu’une simple revendication formulée à destination de la France. Cette prise de parole, qui est effectivement de plus en plus fréquente, est à mon sens une recherche en algérianité. Ces enfants ont été éduqués dans un milieu culturel musulman mais ils ont le sentiment d’être exclus de la sphère algérienne, y compris quand cette dernière se situe à l’extérieur de l’Algérie, en exil ou dans l’immigration.
Ces enfants de harkis ont la volonté de se réapproprier leur algérianité. On trouve le même phénomène chez les enfants de juifs d’Algérie, comme j’ai pu m’en apercevoir à la sortie de mon livre sur les trois exils (2).
J’ai alors été invité par plusieurs associations de juifs d’Algérie, où des jeunes voulaient savoir quelle était l’histoire de leurs grands-parents, ces indigènes qui ne sont devenus français qu’après le décret Crémieux. Cette quête, ces interrogations font partie du même processus de recherche en algérianité. «La France d’aujourd’hui n’est pas une société coloniale, même s’il y persiste des tentations en ce sens.»
Q.O.: Dans votre livre, vous dites encore que vous êtes entré dans la société française en la bousculant. N’est-ce pas ce que font tous ces jeunes issus de l’immigration dont les revendications sont souvent jugées véhémentes ?
B.S.: Il y a effectivement des points communs. L’affirmation de soi est une question centrale. Elle exige que l’on soit reconnu comme tel et cela ne passe pas forcément par des stratégies de dilution de la personnalité comme le voudrait l’assimilation. On entre dans une société de manière conflictuelle et non dans l’harmonie consensuelle. Il faut batailler pour s’imposer et c’est un combat difficile et compliqué. En ce sens, l’intégration harmonieuse est un pur fantasme. Mais la différence entre aujourd’hui et les années 1960,
c’est que nous voulions bousculer la société française par l’intermédiaire d’idéaux universalistes qui étaient ceux des Révolutions - française, algérienne, cubaine ou palestinienne. Il y avait en nous une volonté de socialisme et d’égalité et c’est par ce biais-là que nous bousculions la société française. Aujourd’hui, je ne sens plus cela. On bouscule la société française au nom de la religion, c’est la grande différence avec les années 1960 et 1970. Du coup, il est beaucoup plus facile de discréditer ces revendications.
Q.O.: La bataille est moins facile à mener...
B.S.: C’est bien cela. La France est une société laïque, ou du moins qui se pense comme telle. Là où elle ne pouvait guère opposer d’arguments aux exigences d’universalisme, elle peut se braquer quand les revendications ont une connotation, réelle ou supposée, religieuse. De plus, et contrairement à aujourd’hui, le souffle des révolutions était très présent dans les années 1960. C’est pour cela que je suis entré dans l’étude de l’histoire algérienne. Il ne s’agissait pas de rechercher mes origines mais de comprendre les mécanismes de la révolution algérienne.
Q.O.: Pourtant, les problèmes que rencontre l’islam en France sont souvent présentés comme étant la continuation de l’ordre colonial !
B.S.: Je conviens aisément sur le fait qu’il n’y a pas eu de décolonisation des esprits en France, mais pour autant, je suis catégorique : la France d’aujourd’hui n’est pas une société coloniale. Elle ne fonctionne pas selon une codification juridique inégalitaire. Il faut tout de même savoir ce qu’était la société algérienne au temps de la colonisation !
Les Algériens n’avaient aucun droit, ils n’étaient pas considérés comme membres de l’humanité et ils n’ont obtenu le droit de vote qu’en 1944, plus d’un siècle après l’arrivée des Français. Aujourd’hui, on ne vit pas dans une société coloniale en France. C’est une société où il y a des traits coloniaux qui subsistent, des représentations qu’il faut combattre mais il ne faut pas se laisser aller à prétendre que l’histoire est toujours la même et qu’elle se répète en permanence. On ne peut pas mener le combat politique pour une meilleure intégration en tenant ce genre de raisonnement.
Q.O.: Mais les problèmes d’intégration sont bel et bien réels !
B.S.: Je le redis : il y a des tentations coloniales qui subsistent dans la société française. Elles s’exercent dans la vie quotidienne, à travers la discrimination au travail ou dans le logement par exemple. Mais encore une fois, il n’y a pas de codification juridique. On n’est pas dans une société d’apartheid ou de ségrégation territoriale décidée par le haut. Il faut sortir de cette paresse intellectuelle et, à mon sens, tout le travail de recherche est d’examiner les convergences et les différences entre la période coloniale et aujourd’hui. «Camus est un thème que l’Algérie indépendante a intérêt à se réapproprier.»
Q.O.: L’un des thèmes qui divise souvent Algériens et Français est celui des archives. Où en est-on dans ce dossier ?
B.S.: Il faut d’abord rappeler que les Algériens ont mené une guerre clandestine. D’un côté, il y avait l’Etat français et, de l’autre, les révolutionnaires algériens. Cela signifie concrètement une disproportion en matière d’archives. Comparer les deux est stupide et je le dis parce que j’entends souvent en France la phrase suivante : « Qu’ils [les Algériens] ouvrent leurs archives, on ouvrira les nôtres !».
Mais quelles archives ? Celle d’un mouvement clandestin qui fonctionnait aux trois quarts par consignes orales ?
Q.O.: L’Algérie a tout même conservé des archives de cette période !
B.S.: Bien sûr. De nombreux documents existent. Il y a les archives des wilayas, du GPRA, de l’armée des frontières... Tout cela existe et peut encore nous éclairer, même si ces documents ne vont pas forcément nous révéler des choses extraordinaires. Il y a aussi les archives privées. Je précise au passage que je n’ai pas attendu l’ouverture des archives algériennes pour rédiger mon dictionnaire des militants algériens : j’y serais encore. J’ai pu le faire en passant par les entretiens individuels. Tout cela pour dire que l’écriture de l’histoire ne dépend pas des seules archives de l’Etat.
Q.O.: Il n’y a donc rien de « brûlant » à attendre de l’ouverture de ces archives ?
B.S.: Il est possible qu’il y ait des choses gênantes. Les complots dans les maquis, les règlements de comptes, les purges, les interrogatoires musclés des maquisards soupçonnés de collusion avec la France, la torture, les exécutions sommaires, tous ces événements sont des choses connues, mais il n’y a pas de documents qui abondent en ce sens. Il faut noter aussi qu’une grande partie des archives algériennes ont été révélées.
Q.O.: Y a-t-il côté français des zones noires en matière d’archives ?
B.S.: L’un des grands points difficiles concerne des archives à propos des exactions commises par l’armée. Il s’agit d’archives très difficiles d’accès, même si des chercheurs ont réussi à entrouvrir la porte. Mais attention, il ne faut pas s’attendre à trouver des ordres écrits. Ceux qui espèrent que l’on trouvera un jour un document autorisant la « corvée de bois » risquent d’être déçus. L’Etat a couvert ce genre de pratiques mais il n’écrivait rien. L’oralité a fonctionné aussi pour l’Etat. Un autre dossier épineux en matière d’archives est celui des expériences atomiques dans le Sud algérien.
Q.O.: De nombreux Algériens sont pourtant persuadés que les archives individuelles recèlent des secrets explosifs...
B.S.: En France, il n’y a pas d’exception algérienne pour ce qui concerne l’inaccessibilité des dossiers individuels. Tous les dossiers sont fermés et il faut attendre 120 ans pour y accéder. Cela relève du respect de la vie privée. On ne ferme pas parce que cela concerne la Guerre d’Algérie. C’est important à comprendre avant d’exiger l’ouverture immédiate des archives individuelles et leur divulgation. Il y a un minimum d’éthique et de responsabilité dans la divulgation des documents qui peuvent porter atteinte à la vie privée, à l’identité des familles et à la mémoire des survivants. Le traitement de l’archive est une responsabilité de l’historien.
On ne peut pas prendre un document, le photocopier et le rendre public sans prendre de précautions. Il faut d’abord le mettre en contexte, le travailler, le confronter à d’autres sources. C’est un fantasme de croire que l’on va tout savoir si toutes les archives sont ouvertes.
Q.O.: Vous terminez votre livre par une annexe consacrée à Albert Camus. Pourquoi ce choix ?
B.S.: J’estime que Camus est représentatif d’un débat qui dure encore. Il est l’emblème de la pluralité des sens de l’histoire, des bifurcations possibles d’une Algérie plurielle. Pour moi, Camus a fini par devenir proche de la communauté européenne d’Algérie. Ma thèse est qu’il a basculé politiquement vers les partisans de l’Algérie française à la fin de la Bataille d’Alger, en 1957, c’est-à-dire au moment où il reçoit son prix Nobel. Je rappelle qu’en 1956 il était pour une trêve civile, mais il a changé d’avis à la fin de la Bataille d’Alger.
Il voyait bien que ce n’était plus possible. Cela n’enlève rien aux qualités d’écrivain de Camus que de dire cela.
Q.O.: Les Algériens qui critiquent aujourd’hui encore Camus n’ont donc pas tort ?
B.S.: Ce n’est pas ainsi que je poserai le problème. Dans le cours de la révolution algérienne, fallait-il écarter la manière de penser de Camus ? Le débat est ouvert. C’est pour cela que j’ai tenu à terminer le livre par cette partie qui lui est consacrée. Il fait partie des questions à régler par l’Algérie d’aujourd’hui. Il est un thème que l’Algérie indépendante a intérêt à se réapproprier, tout comme elle a intérêt à se réapproprier toute sa richesse intérieure à travers les courants divers du nationalisme algérien. Mais on ne peut ouvrir ce débat que si l’on reconnaît la nécessité de l’indépendance.
Cette dernière est là, elle n’est plus à discuter. Ce dont on doit parler, c’est du passage à cette indépendance, des conditions de cette révolution. Le but est d’aboutir à un enrichissement historique mais cela ne peut se faire avec ceux qui se complaisent dans une mise en cause univoque du nationalisme algérien. 1)
Le Quotidien d’Algérie, 17 décembre 1991. 2) Les trois exils, Juifs d’Algérie, Stock.
d’indépendance algérienne et de l’immigration maghrébine en France, vient de publier « Les guerres sans fin : un historien, la France et l’Algérie » aux éditions Stock. Un livre qui retrace « son entrée en histoire » et qui éclaire aussi ses choix en matière de recherche historique. Entretien en ce lendemain de 1er Novembre.
Le Quotidien d’Oran:
Votre dernier ouvrage privilégie une approche mémorielle très personnelle et, en cela, il s’inscrit dans la droite ligne des deux livres qui l’ont précédé. Comment justifiez-vous cette évolution dans votre production ?
Benjamin Stora: D’une certaine manière, j’ai essayé avec ces livres de me rapprocher de ce que l’on appelle l’ego-histoire. J’ai toujours aimé faire des expérimentations d’écriture dans le domaine de l’histoire, tout en étant attiré par les aspects qui n’étaient pas conformes aux thèmes dominants et qui se situaient même à contre-courant. Il y a trente ans, je m’étais, par exemple, penché sur l’histoire du nationalisme algérien dans sa version messaliste, alors que personne ne s’y intéressait.
J’ai aussi abordé la question des pionniers du nationalisme, y compris ceux qui avaient été éliminés dans le cours de la révolution algérienne. J’ai aussi travaillé sur la mémoire au début des années 1990, à une époque où elle était considérée comme non historique, ce qui m’a valu nombre de critiques, y compris en Algérie. En terme de support de production, je ne me suis pas contenté de l’écrit classique, puisque je me suis intéressé aux images et que j’ai fabriqué des films et des documentaires. Avec mes derniers livres, je me suis dit pourquoi ne pas me rapprocher de l’ego-histoire, quitte ensuite à revenir à un travail plus classique, à des récits plus traditionnels. Pour moi, dans l’écriture de l’histoire, aucun support n’est tabou.
Q.O.: Vous reproche-t-on toujours de considérer que la mémoire fait partie de l’histoire ?
B.S.: Quand j’ai présenté mon documentaire « Les Années algériennes » en 1991, j’ai été très attaqué. On m’a reproché les mises en scène, notamment la séquence du retour de ma mère à Constantine. Des historiens français y ont vu une implication personnelle et subjective qui nuisait à la qualité d’un travail scientifique. Des historiens algériens ne m’ont pas ménagé non plus.
C’était il y a vingt ans. Et depuis, les choses ont beaucoup changé et nombre de mes détracteurs de l’époque se sont aperçus qu’il fallait restituer les mémoires et les considérer comme des instruments, des outils possibles de l’écriture de l’histoire. Dans le même temps, les mémoires ont connu un réveil brutal, elles sont entrées en compétition et cherchent à s’affirmer dans l’espace public comme en témoigne, entre autre, la polémique autour du rôle de la colonisation.
On ne peut donc plus ignorer le phénomène mémoriel et se contenter d’imposer une séparation étanche entre l’histoire savante, académique, scientifique et la mémoire subjective et partiale. Il faut rentrer dans ce mouvement mémoriel pour en démonter le mécanisme, trouver des sens historiques, débusquer les fantasmes et les constructions imaginaires. Les historiens ne peuvent pas se laver les mains du phénomène mémoriel, sinon ils prendraient le risque d’être en dehors du mouvement réel des sociétés qui exigent plus d’histoire à travers leurs mémoires blessées. «En France, la mémoire algérienne n’est pas un psychisme abstrait».
Q.O.: Dans votre livre, vous évoquez la nécessité de l’oubli pour les sociétés, ces dernières ne pouvant vivre dans l’exaltation. Dans le cas algérien, on a tout de même vécu dans l’exaltation durant une longue période. Est-ce l’une des raisons qui ont conduit aux tourments des années 1990 ?
B.S.: Il y a deux sortes d’oubli : il y a celui qui est nécessaire pour vivre et il y a celui organisé par l’Etat, que je qualifierai d’oubli pervers. Dans le cas de l’Algérie, on a beaucoup exhumé et glorifié le passé qui a servi aussi à se légitimer. En France, à l’inverse, on a eu un oubli d’Etat.
Dans le cas algérien, l’oubli pour vivre n’a pas existé. A l’indépendance, il n’y a pas eu d’amnistie ni de réconciliation entre les groupes porteurs de différentes mémoires indépendantistes. Cette absence permanente de réconciliation et de passerelles, ce déni de la qualité de l’autre et de son combat, sont autant de facteurs qui, oui, ont pu déboucher sur des conflits ouverts. Lorsqu’il n’y a jamais d’apaisement, il y a un risque de revanche susceptible de déborder dans l’espace public. Q.O.: Mais l’oubli n’est pas toujours facilement accepté... B.S.: C’est effectivement une question très difficile. D’un côté, il y a des secteurs entiers de la société qui exigent réparation, vengeance, justice et condamnation, et, de l’autre, il y a la nécessité de maintenir une cohésion sociale et du lien national. Comment trouver le juste équilibre ? C’est aux hommes politiques d’y arriver. Dans le fond, l’Algérie a commencé à se poser ce problème au sortir de la tragédie des années 1990.
La réconciliation nationale a été certes critiquée, condamnée, dénoncée mais elle a eu le mérite de poser les questions liées au pardon. Près de cinquante ans après l’indépendance, l’Algérie pourrait essayer aussi de jeter un autre regard sur sa révolution et commencer à jeter des passerelles vers ceux dont on a nié le combat.
Q.O.: Comment expliquez-vous la persistance d’une problématique algérienne dans la société française ?
B.S.: En France, la mémoire algérienne n’est pas une sorte de psychisme abstrait ou une idée désincarnée, voire d’un conflit de personnes confiné dans un périmètre très restreint. Il s’agit d’une question très large qui touche à l’identité française puisque l’Algérie c’était la France ! Le nationalisme algérien a provoqué une crise très profonde du nationalisme français en lui reprochant de ne pas respecter ses propres valeurs, celles des Lumières et de la Révolution française. C’est une crise dont les effets subsistent à ce jour. Ensuite, il y a, bien sûr, le fait que des millions de personnes en France se sont trouvées confrontées directement à la Guerre d’Algérie.
Il y a d’abord les soldats, dont on estime le nombre à 1,5 million. Dans leur grande majorité, ils sont nés entre 1932 et 1942, ce qui signifie qu’ils sont pour nombre d’entre eux à la retraite et qu’ils ont donc beaucoup de temps pour interroger leur propre histoire et celle de cette guerre. Il y aussi le million de pieds-noirs et leurs enfants, sans oublier les harkis et leurs familles qui ont pu se réfugier en France.
Q.O.: Est-ce que cela explique les polémiques récurrentes sur cette histoire ?
B.S.: Cette question de la mémoire algérienne est très physique. C’est un traumatisme réel. Ce sont des choses qui se sont transmises dans la société française et souvent la transmission s’est faite d’une mauvaise manière en raison de la stratégie d’oubli décidée par l’Etat français. La connaissance de cette histoire a été fantasmée, falsifiée, parce que l’Etat français n’a pas rempli sa fonction.
La décolonisation s’est effectuée au niveau de l’Etat par l’indépendance de l’Algérie, mais pas par la pratique des esprits. Rien n’a permis à ces derniers de prendre la mesure de la décolonisation politique. Il n’y a pas eu de passerelles, qu’il s’agisse du cinéma, des manuels scolaires ou des médias. C’est ce qui explique pourquoi la question algérienne est toujours là, près d’un demi-siècle après l’indépendance. «Les fils de harkis sont dans une recherche en algérianité.»
Q.O.: On dit toujours que les nouvelles générations modifieront la donne mais il semble que ces dernières endossent la position des pères...
B.S.: Ce n’est pas tout à fait exact.
Prenez le cas intéressant des harkis. Jusqu’à présent, le mouvement harki était très confisqué politiquement par le mouvement pied-noir. Or, aujourd’hui, de manière incontestable, on assiste à une sorte de dissociation. Les enfants de harkis veulent rester fidèles à la mémoire de leurs pères mais refusent toute stratégie d’adhésion aux partisans de l’Algérie française.
C’est une autre dynamique qui est en train de s’installer.
On trouve le même phénomène chez les enfants de pieds-noirs. Il y a la volonté de ne pas renier les pères mais aussi la prise de conscience des causes qui ont conduit les pieds-noirs à quitter l’Algérie comme le fonctionnement inégalitaire de la société coloniale. Je ne nie pas qu’il existe encore des modes de transmission négative de la question algérienne, avec son lot de ruminations et d’envies de revanche, mais j’insiste sur l’évolution positive des mentalités avec la volonté d’opérer une critique sur soi et des récits familiaux.
Les deux aspects cohabitent et ce n’est pas une bataille qui est finie.
Q.O.: Justement, il y a dix-sept ans, dans un entretien que vous m’aviez accordé, vous releviez la persistance d’un inconscient français rêvant encore de revanche sur les Algériens (1). Est-ce toujours le cas aujourd’hui ?
B. S.: C’est délicat à dire mais ce sentiment s’atténue du fait de la disparition physique d’un certain nombre d’acteurs de cette période. Il y a vingt ans, cette envie de revanche était beaucoup plus forte qu’aujourd’hui.
Ce qui est compliqué aujourd’hui en France, c’est que les partisans d’un système colonial considéré comme positif ont quitté les rivages de l’extrême droite traditionnelle pour aller vers une droite très classique. Le gaullisme avait tout de même entretenu une frontière entre droite et extrême droite.
Le général De Gaulle était une figure de la décolonisation et il était difficile aux partisans de l’extrême droite d’aller vers lui. Aujourd’hui, la frontière tend à s’effacer. Dans les nouvelles générations politiques sur l’échiquier de droite, la défense du système colonial est encore présente. A mon avis, c’est là où réside le problème.
Q.O.: Revenons aux harkis. Leurs enfants prennent de plus en plus la parole en France...
B.S.: Je n’y vois pas qu’une simple revendication formulée à destination de la France. Cette prise de parole, qui est effectivement de plus en plus fréquente, est à mon sens une recherche en algérianité. Ces enfants ont été éduqués dans un milieu culturel musulman mais ils ont le sentiment d’être exclus de la sphère algérienne, y compris quand cette dernière se situe à l’extérieur de l’Algérie, en exil ou dans l’immigration.
Ces enfants de harkis ont la volonté de se réapproprier leur algérianité. On trouve le même phénomène chez les enfants de juifs d’Algérie, comme j’ai pu m’en apercevoir à la sortie de mon livre sur les trois exils (2).
J’ai alors été invité par plusieurs associations de juifs d’Algérie, où des jeunes voulaient savoir quelle était l’histoire de leurs grands-parents, ces indigènes qui ne sont devenus français qu’après le décret Crémieux. Cette quête, ces interrogations font partie du même processus de recherche en algérianité. «La France d’aujourd’hui n’est pas une société coloniale, même s’il y persiste des tentations en ce sens.»
Q.O.: Dans votre livre, vous dites encore que vous êtes entré dans la société française en la bousculant. N’est-ce pas ce que font tous ces jeunes issus de l’immigration dont les revendications sont souvent jugées véhémentes ?
B.S.: Il y a effectivement des points communs. L’affirmation de soi est une question centrale. Elle exige que l’on soit reconnu comme tel et cela ne passe pas forcément par des stratégies de dilution de la personnalité comme le voudrait l’assimilation. On entre dans une société de manière conflictuelle et non dans l’harmonie consensuelle. Il faut batailler pour s’imposer et c’est un combat difficile et compliqué. En ce sens, l’intégration harmonieuse est un pur fantasme. Mais la différence entre aujourd’hui et les années 1960,
c’est que nous voulions bousculer la société française par l’intermédiaire d’idéaux universalistes qui étaient ceux des Révolutions - française, algérienne, cubaine ou palestinienne. Il y avait en nous une volonté de socialisme et d’égalité et c’est par ce biais-là que nous bousculions la société française. Aujourd’hui, je ne sens plus cela. On bouscule la société française au nom de la religion, c’est la grande différence avec les années 1960 et 1970. Du coup, il est beaucoup plus facile de discréditer ces revendications.
Q.O.: La bataille est moins facile à mener...
B.S.: C’est bien cela. La France est une société laïque, ou du moins qui se pense comme telle. Là où elle ne pouvait guère opposer d’arguments aux exigences d’universalisme, elle peut se braquer quand les revendications ont une connotation, réelle ou supposée, religieuse. De plus, et contrairement à aujourd’hui, le souffle des révolutions était très présent dans les années 1960. C’est pour cela que je suis entré dans l’étude de l’histoire algérienne. Il ne s’agissait pas de rechercher mes origines mais de comprendre les mécanismes de la révolution algérienne.
Q.O.: Pourtant, les problèmes que rencontre l’islam en France sont souvent présentés comme étant la continuation de l’ordre colonial !
B.S.: Je conviens aisément sur le fait qu’il n’y a pas eu de décolonisation des esprits en France, mais pour autant, je suis catégorique : la France d’aujourd’hui n’est pas une société coloniale. Elle ne fonctionne pas selon une codification juridique inégalitaire. Il faut tout de même savoir ce qu’était la société algérienne au temps de la colonisation !
Les Algériens n’avaient aucun droit, ils n’étaient pas considérés comme membres de l’humanité et ils n’ont obtenu le droit de vote qu’en 1944, plus d’un siècle après l’arrivée des Français. Aujourd’hui, on ne vit pas dans une société coloniale en France. C’est une société où il y a des traits coloniaux qui subsistent, des représentations qu’il faut combattre mais il ne faut pas se laisser aller à prétendre que l’histoire est toujours la même et qu’elle se répète en permanence. On ne peut pas mener le combat politique pour une meilleure intégration en tenant ce genre de raisonnement.
Q.O.: Mais les problèmes d’intégration sont bel et bien réels !
B.S.: Je le redis : il y a des tentations coloniales qui subsistent dans la société française. Elles s’exercent dans la vie quotidienne, à travers la discrimination au travail ou dans le logement par exemple. Mais encore une fois, il n’y a pas de codification juridique. On n’est pas dans une société d’apartheid ou de ségrégation territoriale décidée par le haut. Il faut sortir de cette paresse intellectuelle et, à mon sens, tout le travail de recherche est d’examiner les convergences et les différences entre la période coloniale et aujourd’hui. «Camus est un thème que l’Algérie indépendante a intérêt à se réapproprier.»
Q.O.: L’un des thèmes qui divise souvent Algériens et Français est celui des archives. Où en est-on dans ce dossier ?
B.S.: Il faut d’abord rappeler que les Algériens ont mené une guerre clandestine. D’un côté, il y avait l’Etat français et, de l’autre, les révolutionnaires algériens. Cela signifie concrètement une disproportion en matière d’archives. Comparer les deux est stupide et je le dis parce que j’entends souvent en France la phrase suivante : « Qu’ils [les Algériens] ouvrent leurs archives, on ouvrira les nôtres !».
Mais quelles archives ? Celle d’un mouvement clandestin qui fonctionnait aux trois quarts par consignes orales ?
Q.O.: L’Algérie a tout même conservé des archives de cette période !
B.S.: Bien sûr. De nombreux documents existent. Il y a les archives des wilayas, du GPRA, de l’armée des frontières... Tout cela existe et peut encore nous éclairer, même si ces documents ne vont pas forcément nous révéler des choses extraordinaires. Il y a aussi les archives privées. Je précise au passage que je n’ai pas attendu l’ouverture des archives algériennes pour rédiger mon dictionnaire des militants algériens : j’y serais encore. J’ai pu le faire en passant par les entretiens individuels. Tout cela pour dire que l’écriture de l’histoire ne dépend pas des seules archives de l’Etat.
Q.O.: Il n’y a donc rien de « brûlant » à attendre de l’ouverture de ces archives ?
B.S.: Il est possible qu’il y ait des choses gênantes. Les complots dans les maquis, les règlements de comptes, les purges, les interrogatoires musclés des maquisards soupçonnés de collusion avec la France, la torture, les exécutions sommaires, tous ces événements sont des choses connues, mais il n’y a pas de documents qui abondent en ce sens. Il faut noter aussi qu’une grande partie des archives algériennes ont été révélées.
Q.O.: Y a-t-il côté français des zones noires en matière d’archives ?
B.S.: L’un des grands points difficiles concerne des archives à propos des exactions commises par l’armée. Il s’agit d’archives très difficiles d’accès, même si des chercheurs ont réussi à entrouvrir la porte. Mais attention, il ne faut pas s’attendre à trouver des ordres écrits. Ceux qui espèrent que l’on trouvera un jour un document autorisant la « corvée de bois » risquent d’être déçus. L’Etat a couvert ce genre de pratiques mais il n’écrivait rien. L’oralité a fonctionné aussi pour l’Etat. Un autre dossier épineux en matière d’archives est celui des expériences atomiques dans le Sud algérien.
Q.O.: De nombreux Algériens sont pourtant persuadés que les archives individuelles recèlent des secrets explosifs...
B.S.: En France, il n’y a pas d’exception algérienne pour ce qui concerne l’inaccessibilité des dossiers individuels. Tous les dossiers sont fermés et il faut attendre 120 ans pour y accéder. Cela relève du respect de la vie privée. On ne ferme pas parce que cela concerne la Guerre d’Algérie. C’est important à comprendre avant d’exiger l’ouverture immédiate des archives individuelles et leur divulgation. Il y a un minimum d’éthique et de responsabilité dans la divulgation des documents qui peuvent porter atteinte à la vie privée, à l’identité des familles et à la mémoire des survivants. Le traitement de l’archive est une responsabilité de l’historien.
On ne peut pas prendre un document, le photocopier et le rendre public sans prendre de précautions. Il faut d’abord le mettre en contexte, le travailler, le confronter à d’autres sources. C’est un fantasme de croire que l’on va tout savoir si toutes les archives sont ouvertes.
Q.O.: Vous terminez votre livre par une annexe consacrée à Albert Camus. Pourquoi ce choix ?
B.S.: J’estime que Camus est représentatif d’un débat qui dure encore. Il est l’emblème de la pluralité des sens de l’histoire, des bifurcations possibles d’une Algérie plurielle. Pour moi, Camus a fini par devenir proche de la communauté européenne d’Algérie. Ma thèse est qu’il a basculé politiquement vers les partisans de l’Algérie française à la fin de la Bataille d’Alger, en 1957, c’est-à-dire au moment où il reçoit son prix Nobel. Je rappelle qu’en 1956 il était pour une trêve civile, mais il a changé d’avis à la fin de la Bataille d’Alger.
Il voyait bien que ce n’était plus possible. Cela n’enlève rien aux qualités d’écrivain de Camus que de dire cela.
Q.O.: Les Algériens qui critiquent aujourd’hui encore Camus n’ont donc pas tort ?
B.S.: Ce n’est pas ainsi que je poserai le problème. Dans le cours de la révolution algérienne, fallait-il écarter la manière de penser de Camus ? Le débat est ouvert. C’est pour cela que j’ai tenu à terminer le livre par cette partie qui lui est consacrée. Il fait partie des questions à régler par l’Algérie d’aujourd’hui. Il est un thème que l’Algérie indépendante a intérêt à se réapproprier, tout comme elle a intérêt à se réapproprier toute sa richesse intérieure à travers les courants divers du nationalisme algérien. Mais on ne peut ouvrir ce débat que si l’on reconnaît la nécessité de l’indépendance.
Cette dernière est là, elle n’est plus à discuter. Ce dont on doit parler, c’est du passage à cette indépendance, des conditions de cette révolution. Le but est d’aboutir à un enrichissement historique mais cela ne peut se faire avec ceux qui se complaisent dans une mise en cause univoque du nationalisme algérien. 1)
Le Quotidien d’Algérie, 17 décembre 1991. 2) Les trois exils, Juifs d’Algérie, Stock.
Algérie : les juifs avant l’islam
Publié le 11/10/2008 à 12:00 par hogra
Algérie
: les juifs avant l’islam Au IIe siècle, les phéniciens et les hébreux
qui constituaient le même groupe, avaient des coutumes identiques et
pratiquaient la même religion. Les juifs fondèrent des comptoirs le long
de la côte actuelle d’Algérie. Des villes seront ainsi créées :
Hipporegius (Annaba), cumugu (Gouraya en Petite Kabylie, qui deviendra
Bgayet), Iol (Cherchell à l’ouest d’Alger), Tipasa (qui garde toujours
son nom et qui se trouve également à l’ouest d’Alger), Igilgili (Jijel
en Petite Kabylie) et enfin Icosium (Alger).
Après le saccage subi par Jérusalem en 930 av. J.-C. par les rois pharaons d’Égypte (Hedj Kheperre II, Setenpere IX et Sesac Ier qui a régné de -950 à -929), les juifs furent emprisonnés dans la vallée du Nil. Libérés, ils s’installeront en Afrique du Nord avec les Berbères qui adopteront leur religion.
À la suite de l’invasion du pays de Canaan par Ptolémé Ier Soter, plus de cent mille juifs émigreront en Berbérie. Les relations entre les juifs et les Berbères seront très étroites. En l’an 18, Claphyra, veuve d’un fils du roi juif Hérode le grand épousera Juba II, roi berbère de la Maurétanie (Algérie occidentale et Maroc actuels).
En l’an 40, Rome annexa cette contrée qui sera divisée en deux, la Maurétanie césarienne (Algérois et Petite Kabylie) et Tingitane (Ouest Algérie et Maroc). Au IIe siècle, les juifs berbères de la Cyrenaïque (région du nord-ouest de la Libye) et les juifs d’Egypte se soulevèrent contre l’occupant romain. Devant les massacres commis, les juifs d’Égypte émigrèrent vers l’Afrique du Nord et rejoignirent les Berbères. Forts de cet appui, les Berbères parviendront à empêcher les légions romaines d’occuper le nord-ouest de la Libye (la Cyrenaïque).
Des inscriptions prouvant que l’Afrique du Nord a été peuplée par une importante communauté juive (Berbères et orientaux) ont été mises à jour. C’est ainsi que l’on a découvert des vestiges à Khalfoun ainsi qu’à Aumale, des villes situées au sud de la Petite Kabylie. À Sétif, une synagogue existait au IIIe siècle. Des écrits dédiés à avila aster judea m avilus januarius pater ont été ainsi mis à jour. Toutefois, les régimes politiques d’Alger, dominés par les islamistes et les baathistes pro-irakiens ont étouffé cette découverte afin bien évidement de nier toute évidence se rapportant à la présence du peuple élu sur cette terre algérienne que l’on voulait faire passer pour un pays arabe.
Au IVe siècle, une synagogue sera d’ailleurs construite à Tipasa. Une chaîne continue de communautés juives s’étendra de l’Afrique du Nord jusqu’aux confins de... l’Euphrate (Irak). Si les hommes travaillaient les champs, les femmes tissaient la laine et confectionnaient des vêtements. Les Juifs étaient d’excellents ouvriers. Tout en pratiquant leur culte, ils s’adonnaient à tous les travaux. En 429, les vandales envahissent à leur tour la Berbérie.
Ils trouveront dans les juifs des alliés très solides. C’est ainsi que la liberté religieuse leur sera octroyée. Malheureusement, l’arrivée des Byzantins annihilera toute émancipation de la civilisation hébraïque. L’empereur Justicien Ier (482-565) musellera les juifs berbères. Il leur imposera l’utilisation de leur religion en latin. Plus grave, les synagogues seront transformées en églises.
Face à ce nouveau péril, les Hébreux émigreront vers l’Ouest et au Sud, régions qui échappaient à l’occupation byzantine. Fuyant la répression exercée par les rois Wisigoths d’Espagne au VIIe siècle, les juifs de l’Andalousie émigreront eux aussi en Afrique du Nord et peupleront l’Oranie (Ouest algérien).
RACHID YAHOU agora vox
Après le saccage subi par Jérusalem en 930 av. J.-C. par les rois pharaons d’Égypte (Hedj Kheperre II, Setenpere IX et Sesac Ier qui a régné de -950 à -929), les juifs furent emprisonnés dans la vallée du Nil. Libérés, ils s’installeront en Afrique du Nord avec les Berbères qui adopteront leur religion.
À la suite de l’invasion du pays de Canaan par Ptolémé Ier Soter, plus de cent mille juifs émigreront en Berbérie. Les relations entre les juifs et les Berbères seront très étroites. En l’an 18, Claphyra, veuve d’un fils du roi juif Hérode le grand épousera Juba II, roi berbère de la Maurétanie (Algérie occidentale et Maroc actuels).
En l’an 40, Rome annexa cette contrée qui sera divisée en deux, la Maurétanie césarienne (Algérois et Petite Kabylie) et Tingitane (Ouest Algérie et Maroc). Au IIe siècle, les juifs berbères de la Cyrenaïque (région du nord-ouest de la Libye) et les juifs d’Egypte se soulevèrent contre l’occupant romain. Devant les massacres commis, les juifs d’Égypte émigrèrent vers l’Afrique du Nord et rejoignirent les Berbères. Forts de cet appui, les Berbères parviendront à empêcher les légions romaines d’occuper le nord-ouest de la Libye (la Cyrenaïque).
Des inscriptions prouvant que l’Afrique du Nord a été peuplée par une importante communauté juive (Berbères et orientaux) ont été mises à jour. C’est ainsi que l’on a découvert des vestiges à Khalfoun ainsi qu’à Aumale, des villes situées au sud de la Petite Kabylie. À Sétif, une synagogue existait au IIIe siècle. Des écrits dédiés à avila aster judea m avilus januarius pater ont été ainsi mis à jour. Toutefois, les régimes politiques d’Alger, dominés par les islamistes et les baathistes pro-irakiens ont étouffé cette découverte afin bien évidement de nier toute évidence se rapportant à la présence du peuple élu sur cette terre algérienne que l’on voulait faire passer pour un pays arabe.
Au IVe siècle, une synagogue sera d’ailleurs construite à Tipasa. Une chaîne continue de communautés juives s’étendra de l’Afrique du Nord jusqu’aux confins de... l’Euphrate (Irak). Si les hommes travaillaient les champs, les femmes tissaient la laine et confectionnaient des vêtements. Les Juifs étaient d’excellents ouvriers. Tout en pratiquant leur culte, ils s’adonnaient à tous les travaux. En 429, les vandales envahissent à leur tour la Berbérie.
Ils trouveront dans les juifs des alliés très solides. C’est ainsi que la liberté religieuse leur sera octroyée. Malheureusement, l’arrivée des Byzantins annihilera toute émancipation de la civilisation hébraïque. L’empereur Justicien Ier (482-565) musellera les juifs berbères. Il leur imposera l’utilisation de leur religion en latin. Plus grave, les synagogues seront transformées en églises.
Face à ce nouveau péril, les Hébreux émigreront vers l’Ouest et au Sud, régions qui échappaient à l’occupation byzantine. Fuyant la répression exercée par les rois Wisigoths d’Espagne au VIIe siècle, les juifs de l’Andalousie émigreront eux aussi en Afrique du Nord et peupleront l’Oranie (Ouest algérien).
RACHID YAHOU agora vox
Les cimetières juifs d’Algérie…
Publié le 11/10/2008 à 12:00 par hogra
Cimetière juif de BÔNE
(Annaba) Lors de mon voyage à Bône, en mars dernier, j’ai eu la joie
d’une part de constater que le cimetière juif était totalement restauré ,
de la tristesse d’autre part car la nature avait repris le dessus, et
les mauvaises herbes ont envahies les sépultures. Notre cimetière doit
être absolument et impérativement entretenu d’une façon régulière. Il
est URGENT de mettre en place un plan durable, d’entretien de ces lieux
de mémoire. ……………………………………………………
Cimetières juifs de GUELMA et de SOUK AHRASJ’ai été invité aux cérémonies d’inaugurations de stèles et monuments, à la suite de regroupements de cimetières chrétiens de Roknia et de Oued Fragha dans le cimetière communal de GUELMA, et de regroupements des cimetières de Sédrata et de Zaarouria dans le cimetière communal de SOUK AHRAS. Dans l’ordre du jour établi, nous devions visiter les cimetières juifs de la région.
1/ Sédrata, après le transfert des tombes chrétiennes, trois tombes juives sont restées sur place, car personne ne savait ce qu’il fallait faire ; j’avais été prévenu de la situation par le président de l’association des enfants de Thagaste Gilles QUARANTA,
le 30 avril 2008 à qui je rends hommage pour l’intérêt qu’il porte à nos cimetières. Parmi ces trois tombes se trouve monsieur ICHOUA HADJADJ, qui était le président du consistoire israélite de la ville. J’en ai informé Monsieur le C.G de France, Gérald MARTIN qui ma affirmé qu’il ignorait la présence de cimetières juifs à SEDRATA, à GUELMA et à SOUK AHRAS.
2/ SOUK AHRAS : après l’inauguration de la stèle de commémoration des transferts des cimetières de SEDRATA et de ZAAROURIA, nous n’avons pas pu visiter le cimetière juif, car il y aurait en construction, un pont enjambant une ligne de chemin de fer, qui jouxterait le cimetière juif. Mr Gérald MARTIN, en a pris acte et s’est engagé à demander des comptes aux autorités algériennes compétentes.
3/ GUELMA, le même processus qu’à SOUK AHRAS, mais là, les autorités locales nous ont conduits au cimetière juif. Les quelques tombes visibles, en lisière des herbes folles, enchevêtrées dans des ronces et racines de toutes sortes, étaient profanées. Nous ne pouvions aller plus loin, car en plus de la barrière naturelle (ronces, racines etc.….) des mètres cubes d’ordures diverses, sacs poubelles, vieux appareils électro - ménagers, etc. jonchaient les lieux.
Là aussi Mr Gérald MARTIN s’est engagé à demander des comptes aux autorités Algériennes compétentes. Conclusion La situation des cimetières d’Algérie dans son ensemble, est plus que préoccupante.
Il est urgent, de créer au sein du consistoire central une commission ou une sous commission pour les cimetières d’Algérie. L’agrément par le consistoire central donnerait plus de valeur aux associations existantes et à venir, dans leurs différentes actions, pour la réhabilitation des lieux de mémoire de nos ancêtres.
Merci de le faire savoir dans votre entourage …. Natifs de l’Est Algérien, Rejoignez nous, ce travail de Mémoire nous concerne tous !!! Bien cordialement Bernard HADDAD. Mémoire Active Bônoise Association pour la sauvegarde et la préservation Des cimetières JUIFS de l’est Algérien Hôtel de ville Parc du souvenir Emile Fouchard 77500 Chelles. Tel : 0608775252 Courriel :
www.memoire-active-bonoise@orange.fr Site : www.annabone.com Cimetière Juif de Blida.ASCA JUIN.2008.
Cimetières juifs de GUELMA et de SOUK AHRASJ’ai été invité aux cérémonies d’inaugurations de stèles et monuments, à la suite de regroupements de cimetières chrétiens de Roknia et de Oued Fragha dans le cimetière communal de GUELMA, et de regroupements des cimetières de Sédrata et de Zaarouria dans le cimetière communal de SOUK AHRAS. Dans l’ordre du jour établi, nous devions visiter les cimetières juifs de la région.
1/ Sédrata, après le transfert des tombes chrétiennes, trois tombes juives sont restées sur place, car personne ne savait ce qu’il fallait faire ; j’avais été prévenu de la situation par le président de l’association des enfants de Thagaste Gilles QUARANTA,
le 30 avril 2008 à qui je rends hommage pour l’intérêt qu’il porte à nos cimetières. Parmi ces trois tombes se trouve monsieur ICHOUA HADJADJ, qui était le président du consistoire israélite de la ville. J’en ai informé Monsieur le C.G de France, Gérald MARTIN qui ma affirmé qu’il ignorait la présence de cimetières juifs à SEDRATA, à GUELMA et à SOUK AHRAS.
2/ SOUK AHRAS : après l’inauguration de la stèle de commémoration des transferts des cimetières de SEDRATA et de ZAAROURIA, nous n’avons pas pu visiter le cimetière juif, car il y aurait en construction, un pont enjambant une ligne de chemin de fer, qui jouxterait le cimetière juif. Mr Gérald MARTIN, en a pris acte et s’est engagé à demander des comptes aux autorités algériennes compétentes.
3/ GUELMA, le même processus qu’à SOUK AHRAS, mais là, les autorités locales nous ont conduits au cimetière juif. Les quelques tombes visibles, en lisière des herbes folles, enchevêtrées dans des ronces et racines de toutes sortes, étaient profanées. Nous ne pouvions aller plus loin, car en plus de la barrière naturelle (ronces, racines etc.….) des mètres cubes d’ordures diverses, sacs poubelles, vieux appareils électro - ménagers, etc. jonchaient les lieux.
Là aussi Mr Gérald MARTIN s’est engagé à demander des comptes aux autorités Algériennes compétentes. Conclusion La situation des cimetières d’Algérie dans son ensemble, est plus que préoccupante.
Il est urgent, de créer au sein du consistoire central une commission ou une sous commission pour les cimetières d’Algérie. L’agrément par le consistoire central donnerait plus de valeur aux associations existantes et à venir, dans leurs différentes actions, pour la réhabilitation des lieux de mémoire de nos ancêtres.
Merci de le faire savoir dans votre entourage …. Natifs de l’Est Algérien, Rejoignez nous, ce travail de Mémoire nous concerne tous !!! Bien cordialement Bernard HADDAD. Mémoire Active Bônoise Association pour la sauvegarde et la préservation Des cimetières JUIFS de l’est Algérien Hôtel de ville Parc du souvenir Emile Fouchard 77500 Chelles. Tel : 0608775252 Courriel :
www.memoire-active-bonoise@orange.fr Site : www.annabone.com Cimetière Juif de Blida.ASCA JUIN.2008.
Ma maman est décédée en décembre. J'ai trouvé des photos que je n'avais jamais vu. Elle habitait à Constantine. Elle nous parlait de rue de France et rue des cigognes.
Votre site est tres interessant. J'envisage de faire des recherches généalogiques.
Merci.
Cordialement
Sylviane Reininger (Sebbah)