Djamila Bouhired (née en 1935) est femme resistante,héroïne,de la
révolution algerienne, combattante et faisant partie des héros de la
bataille d'alger
Biographie
Née dans une famille de classe moyenne, elle est scolarisée à l'école française (il n'y en avait pas d'autres). Elle rejoint le Front de libération nationale durant ses années étudiantes. Elle travaillera plus tard comme officier de liaison, membre du " réseau bombes " et assistante personnelle de Yacef Saadi chef de la Zone Autonome d'Alger ZAA pendant la bataille d'Alger, elle avait déposé, le 30 septembre 1956, une bombe qui n'explosa pas dans le hall du Maurétania. Elle recruta Djamila Bouazza, qui elle, déposa le 26 janvier suivant une bombe très meurtrière au Coq Hardi
En avril 1957, elle est blessée dans une fusillade et capturée par les parachutistes. Elle est soupçonnée d'être une poseuse de bombe, inculpée pour ses actes, torturée et condamnée à mort. Son exécution est stoppée par une campagne médiatique menée par Jacques Vergès et Georges Arnaud. Ils écrivent un manifeste, publié la même année aux Éditions de Minuit, Pour Djamila Bouhired. C'est, avec le livre d'Henri Alleg La Question, l'un des manifestes qui alerteront l'opinion publique sur les mauvais traitements et les tortures infligés par l'armée aux combattants algériens. Devant le tollé international soulevé par sa condamnation, elle est finalement graciée et libérée en 1962.
Elle travaille après sa libération avec Jacques Vergès, qu'elle épousera en 1965, sur Révolution africaine, un magazine centré sur les révolutions nationalistes africaines. Elle a eu deux enfants, Meriem et Liess Vergès, de son mariage avec Vergès. Le 20 Novembre 1995, elle a une petite-fille, Fatima Nur Arcanys Vergès Habboub, du côté de sa fille Meriem et du mari de celle-ci, Fouad.
Sa vie a été adaptée au cinéma par Youssef Chahine dans le film Djamilah, sorti en 1958. Son parcours est aussi évoqué dans la première partie du film L'Avocat de la terreur, consacré à Jacques Vergès.
Témoignage
« Le 9 avril 1957 au matin, dans une ruelle de la Casbah d'Alger, une étudiante de 22 ans, Djamila Bouhired, ne pouvant fuir devant les rafales de mitraillette, fut arrêtée par les militaires français. Une balle, pénétrant dans le dos, lui avait fracassé la clavicule et perforé le sein gauche. Transportée à l'hôpital, elle fut interrogée, quatre heures plus tard environ, puis conduite dans une maison inconnue, non loin de la capitale, où elle fut atrocement torturée.
« II y avait là, dira-t-elle par la suite « un capitaine, petit, châtain, Français d'Algérie à en juger par son accent, et d'environ quarante ans, un lieutenant, un sergent-chef, et deux soldats : un parachutiste préposé au « laboratoire », et un second chargé de consigner les aveux ».
Dans la nuit du 17 au 18 avril, Djamila Bouhired, que son frère cadet rejoindra une . semaine plus tard, pour connaître à son tour les raffinements de la torture, est suppliciée à l'électricité tandis que bourdonnent, là-haut, des moteurs d'avions. Laissons-la rapporter elle-même la séance : « Les trois capitaines, qui m'avaient emmenée de l'hôpital vers 21 heures, et les deux parachutistes me mirent nue et l'on me banda les yeux. On m'attacha sur un banc en prenant soin de disposer sous les liens des chiffons humides aux poignets, aux bras, sur le ventre, aux cuisses, aux chevilles et aux jambes et l'on me plaça des électrodes dans le sexe, dans les mains, les oreilles, sur le front, dans la bouche, au bout des seins. Vers trois heures du matin, je m'évanouis, puis délirai... ».
le 21, elle est dirigée sur une deuxième « villa » spécialisée, sise à El Biar, à Alger. Jusqu'au 25, elle est battue et ce n'est que le lendemain qu'elle est présentée au : Parquet. « Je ne peux pas » écrit-elle au juge d'instruction, « après les tortures que j'ai subies, pire que la mort parce qu'humiliantes, de la part des officiers français, dans un hôpital militaire français ou dans les locaux de l'armée, ne pas dénier à un tribunal français non seulement la compétence, mais le simple droit moral de me juger. »
Le 18 mai, soit trente-cinq jours après son arrestation, le médecin légiste, le Dr Godard vient faire son rapport et « expliquer » l'état de la prisonnière. Omettant sciemment le trajet de la balle entrée dans le dos, la blessure que les coups ont rouverte deviendra « une fistule à bords décollés et violacés donnant issue à du pus de coloration jaunâtre» qui « paraît être de nature tuberculeuse. Seul un examen bactériologique permettrait d'apporter plus de précision ». D'autre part, la flexion à angle droit de l'avant-bras gauche de Djamila Bouhired reste sans « explication clinique », le Dr Godard se bornant à recommander une radiographie. Quant aux « deux cicatrices rosées, douloureuses, longues de cinq centimètres» qui se trouvent sur le flanc droit et la face externe de la cuisse droite, il prétend volontiers qu'elles « peuvent remonter à une trentaine de jours et provenir d'une chute, d'un frottement local ou de coups portés » avant de conclure hic et nunc que « Djamila Bouhired ne porte aucune trace de violence pouvant remonter aux vingt jours qui précèdent. .. »
Aujourd'hui bien que condamnée à mort, puis graciée, devant l'émotion suscitée dans le monde entier par ses révélations, Djamila Bouhired séjourne encore dans les prisons des « civilisés ». Récemment, pour protester contre de mauvais traitements, elle s'est signalée par une grève de la faim; le martyre des Algériennes continue.
Plus de vingt jeunes filles ont été arrêtées Plus de vingt jeunes filles ont été arrêtées croupissent, près de Zéralda, au camp de Tefeschoun. Parmi elles, l'une âgée de quatre vingt-cinq ans, a vu son fils tué par les parachutistes. Sa fille et sa belle-fille sont en prison ... » (ln Résistance algérienne, n° 36, du 13 au 20 juillet 1957. Arnaud-Vergès : Pour Djamila Bouhired).
L'appel au secours de Djamila Bouhired
Aujourd'hui âgée de près de 75 ans, Djamila Bouhired est malade et elle n'a pas les moyens de se soigner. Indignée devant l'indifférence des autorités algériennes, elle a décidé, comme un ultime recours, de lancer un appel à l'aide à ses concitoyens.
« Bonjour, je suis Djamila Bouhired, condamnée à mort en 1957 par le tribunal militaire d’Alger. » C‘est par ces mots que l’ex-combattante du FLN a débuté sa lettre publiée dans le quotidien El Watan. Elle y décrit son dénuement, sa maladie, sa détresse, comme un appel au secours, cette lettre a suscité un énorme élan de solidarité à son égard.
Alors l’ex-combattante du FLN a décidé de devenir le porte-parole de ces anciens combattants. Dans une lettre ouverte adressé le le 9 décembre 2009 au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, elle écrit :
« Monsieur,
Je me permets d’attirer votre attention sur ma situation critique. Ma retraite et la petite pension de guerre que je perçois ne me permettent pas de vivre convenablement. D’ailleurs, mon épicier, mon boucher, ma supérette pourront témoigner des crédits qu’ils m’accordent.
Il ne m’est jamais venu à l’esprit de compléter mes revenus par des apports frauduleux qui, malheureusement, sont très fréquents dans mon pays. Je sais que certains authentiques moudjahidine et moudjahidate sont dans la même situation, probablement plus critique. Je n’ai pas la prétention de les représenter ici, mais au poste où vous êtes, vous ne pouvez ni ne voulez connaître leur dénuement.
Ces frères et soeurs, dont l’intégrité est connue, n’ont bénéficié d’aucun avantage. La somme qui leur serait allouée ne pourrait dépasser les honoraires généreux attribués aux députés et sénateurs, ainsi qu’à vous-même et à tous les alimentaires qui vous entourent. Ainsi, je vous demanderais de ne plus nous humilier et de revaloriser notre dérisoire pension de guerre afin de vivre dans un minimum de dignité le peu de temps qui nous reste à vivre.
Avec mes sentiment patriotiques. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Djamila_Bouhired
http://www.intervalle-dz.com/t1251-djamila-bouhired
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/actualite/societe/justice/en-images-jacques-verges-l-avocat-des-indefendables_1273761.html#GGbCTeVdBXl8FMkM.99
http://tipsimages.it/Search/Search_Editorial.asp?imid=1090515&or_h=h&or_v=v&or_s=s&or_p=p&tp_f=f&tp_i=i&tp_c=c&ps_1=1&ps_2=2&ps_3=3&ps_g=g&pgsz=250&cl_c=c&cl_bw=bw&ched=ed&LAID=2&SRCV=FLN&IMTP=5&
la face cachée de la Terre*
-une immersion dans l'antichambre
http://www.culturclub.com/circus/grandeparade/grandeparade-0020_jacques-verges/grandeparade-0020_jacques-verges_destin_2.html
http://www.culturclub.com/circus/humhum/hum-hum-0016_260109_jacques-verges_en-toute-liberte_recapitulatif.html
في شطحة غريبة وجديدة من شطحات مسؤولي فريق شباب قسنطينة، خرج رئيس مجلس إدارتها ياسين فرصادو في لقائه الأخير بالصحافة بمعلومة نادرة في مجال الرياضة حين قال إنه “سيبيع مستقبلا المعلومات لرجال الإعلام ووسائله، لأن فريقه بات محترفا ويمتلك شركة تحتكم لمبدأ الاستثمار والاقتصاد”، لكن “الدكتور” المزعوم نسي مقدار الإشهار الذي تمن عليه به وسائل الإعلام كل يوم مجانا له ولفريقه، أم أن “الرايس” بات يرى نفسه فوق رئيس نادي برشلونة وريال مدريد وأعرق الأندية التي تخطب وُدّ وسائل الإعلام، وتعتبرها ركيزة في عملها اليومي؟ يبدو أن تنظيم لقاء إسبانيول-برشلونة كان له انعكاس سلبي على الرجل الذي أصيب بـ “داء العظمة”... نتساءل فقط: ماذا لو لعب السنافر ضد فريق عريق؟؟؟
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Biographie
Née dans une famille de classe moyenne, elle est scolarisée à l'école française (il n'y en avait pas d'autres). Elle rejoint le Front de libération nationale durant ses années étudiantes. Elle travaillera plus tard comme officier de liaison, membre du " réseau bombes " et assistante personnelle de Yacef Saadi chef de la Zone Autonome d'Alger ZAA pendant la bataille d'Alger, elle avait déposé, le 30 septembre 1956, une bombe qui n'explosa pas dans le hall du Maurétania. Elle recruta Djamila Bouazza, qui elle, déposa le 26 janvier suivant une bombe très meurtrière au Coq Hardi
En avril 1957, elle est blessée dans une fusillade et capturée par les parachutistes. Elle est soupçonnée d'être une poseuse de bombe, inculpée pour ses actes, torturée et condamnée à mort. Son exécution est stoppée par une campagne médiatique menée par Jacques Vergès et Georges Arnaud. Ils écrivent un manifeste, publié la même année aux Éditions de Minuit, Pour Djamila Bouhired. C'est, avec le livre d'Henri Alleg La Question, l'un des manifestes qui alerteront l'opinion publique sur les mauvais traitements et les tortures infligés par l'armée aux combattants algériens. Devant le tollé international soulevé par sa condamnation, elle est finalement graciée et libérée en 1962.
Elle travaille après sa libération avec Jacques Vergès, qu'elle épousera en 1965, sur Révolution africaine, un magazine centré sur les révolutions nationalistes africaines. Elle a eu deux enfants, Meriem et Liess Vergès, de son mariage avec Vergès. Le 20 Novembre 1995, elle a une petite-fille, Fatima Nur Arcanys Vergès Habboub, du côté de sa fille Meriem et du mari de celle-ci, Fouad.
Sa vie a été adaptée au cinéma par Youssef Chahine dans le film Djamilah, sorti en 1958. Son parcours est aussi évoqué dans la première partie du film L'Avocat de la terreur, consacré à Jacques Vergès.
Témoignage
« Le 9 avril 1957 au matin, dans une ruelle de la Casbah d'Alger, une étudiante de 22 ans, Djamila Bouhired, ne pouvant fuir devant les rafales de mitraillette, fut arrêtée par les militaires français. Une balle, pénétrant dans le dos, lui avait fracassé la clavicule et perforé le sein gauche. Transportée à l'hôpital, elle fut interrogée, quatre heures plus tard environ, puis conduite dans une maison inconnue, non loin de la capitale, où elle fut atrocement torturée.
« II y avait là, dira-t-elle par la suite « un capitaine, petit, châtain, Français d'Algérie à en juger par son accent, et d'environ quarante ans, un lieutenant, un sergent-chef, et deux soldats : un parachutiste préposé au « laboratoire », et un second chargé de consigner les aveux ».
Dans la nuit du 17 au 18 avril, Djamila Bouhired, que son frère cadet rejoindra une . semaine plus tard, pour connaître à son tour les raffinements de la torture, est suppliciée à l'électricité tandis que bourdonnent, là-haut, des moteurs d'avions. Laissons-la rapporter elle-même la séance : « Les trois capitaines, qui m'avaient emmenée de l'hôpital vers 21 heures, et les deux parachutistes me mirent nue et l'on me banda les yeux. On m'attacha sur un banc en prenant soin de disposer sous les liens des chiffons humides aux poignets, aux bras, sur le ventre, aux cuisses, aux chevilles et aux jambes et l'on me plaça des électrodes dans le sexe, dans les mains, les oreilles, sur le front, dans la bouche, au bout des seins. Vers trois heures du matin, je m'évanouis, puis délirai... ».
le 21, elle est dirigée sur une deuxième « villa » spécialisée, sise à El Biar, à Alger. Jusqu'au 25, elle est battue et ce n'est que le lendemain qu'elle est présentée au : Parquet. « Je ne peux pas » écrit-elle au juge d'instruction, « après les tortures que j'ai subies, pire que la mort parce qu'humiliantes, de la part des officiers français, dans un hôpital militaire français ou dans les locaux de l'armée, ne pas dénier à un tribunal français non seulement la compétence, mais le simple droit moral de me juger. »
Le 18 mai, soit trente-cinq jours après son arrestation, le médecin légiste, le Dr Godard vient faire son rapport et « expliquer » l'état de la prisonnière. Omettant sciemment le trajet de la balle entrée dans le dos, la blessure que les coups ont rouverte deviendra « une fistule à bords décollés et violacés donnant issue à du pus de coloration jaunâtre» qui « paraît être de nature tuberculeuse. Seul un examen bactériologique permettrait d'apporter plus de précision ». D'autre part, la flexion à angle droit de l'avant-bras gauche de Djamila Bouhired reste sans « explication clinique », le Dr Godard se bornant à recommander une radiographie. Quant aux « deux cicatrices rosées, douloureuses, longues de cinq centimètres» qui se trouvent sur le flanc droit et la face externe de la cuisse droite, il prétend volontiers qu'elles « peuvent remonter à une trentaine de jours et provenir d'une chute, d'un frottement local ou de coups portés » avant de conclure hic et nunc que « Djamila Bouhired ne porte aucune trace de violence pouvant remonter aux vingt jours qui précèdent. .. »
Aujourd'hui bien que condamnée à mort, puis graciée, devant l'émotion suscitée dans le monde entier par ses révélations, Djamila Bouhired séjourne encore dans les prisons des « civilisés ». Récemment, pour protester contre de mauvais traitements, elle s'est signalée par une grève de la faim; le martyre des Algériennes continue.
Plus de vingt jeunes filles ont été arrêtées Plus de vingt jeunes filles ont été arrêtées croupissent, près de Zéralda, au camp de Tefeschoun. Parmi elles, l'une âgée de quatre vingt-cinq ans, a vu son fils tué par les parachutistes. Sa fille et sa belle-fille sont en prison ... » (ln Résistance algérienne, n° 36, du 13 au 20 juillet 1957. Arnaud-Vergès : Pour Djamila Bouhired).
L'appel au secours de Djamila Bouhired
Aujourd'hui âgée de près de 75 ans, Djamila Bouhired est malade et elle n'a pas les moyens de se soigner. Indignée devant l'indifférence des autorités algériennes, elle a décidé, comme un ultime recours, de lancer un appel à l'aide à ses concitoyens.
« Bonjour, je suis Djamila Bouhired, condamnée à mort en 1957 par le tribunal militaire d’Alger. » C‘est par ces mots que l’ex-combattante du FLN a débuté sa lettre publiée dans le quotidien El Watan. Elle y décrit son dénuement, sa maladie, sa détresse, comme un appel au secours, cette lettre a suscité un énorme élan de solidarité à son égard.
Alors l’ex-combattante du FLN a décidé de devenir le porte-parole de ces anciens combattants. Dans une lettre ouverte adressé le le 9 décembre 2009 au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, elle écrit :
« Monsieur,
Je me permets d’attirer votre attention sur ma situation critique. Ma retraite et la petite pension de guerre que je perçois ne me permettent pas de vivre convenablement. D’ailleurs, mon épicier, mon boucher, ma supérette pourront témoigner des crédits qu’ils m’accordent.
Il ne m’est jamais venu à l’esprit de compléter mes revenus par des apports frauduleux qui, malheureusement, sont très fréquents dans mon pays. Je sais que certains authentiques moudjahidine et moudjahidate sont dans la même situation, probablement plus critique. Je n’ai pas la prétention de les représenter ici, mais au poste où vous êtes, vous ne pouvez ni ne voulez connaître leur dénuement.
Ces frères et soeurs, dont l’intégrité est connue, n’ont bénéficié d’aucun avantage. La somme qui leur serait allouée ne pourrait dépasser les honoraires généreux attribués aux députés et sénateurs, ainsi qu’à vous-même et à tous les alimentaires qui vous entourent. Ainsi, je vous demanderais de ne plus nous humilier et de revaloriser notre dérisoire pension de guerre afin de vivre dans un minimum de dignité le peu de temps qui nous reste à vivre.
Avec mes sentiment patriotiques. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Djamila_Bouhired
Djamila El Djazaïria, notre fierté !
Je ne sais pas ce qu’auront été les réactions des autres algériens, à la lecture de ces deux lettres de Djamila, l’une à Bouteflika et l’autre à nous tous, ses frères et sœurs du peuple qu’elle a contribué à libérer du joug colonial, et dont elle a été, avec quelques autres de nos héros, un si beau symbole.
Personnellement, j’ai éprouvé de la honte. Un sentiment diffus d’impuissance et de rage. Et de la honte!
Il est vrai que des malfaiteurs, des lâches et des cloportes ont détourné à leur seul profit les fruits de indépendance. Il est vrai qu’ils n’ont reculé devant aucun moyen, ni aucune forfaiture, fussent-ils les plus horribles et les plus sanglants, pour nous ravaler à une situation encore plus humiliante, et plus injuste, que celle où nous avait réduit le colonialisme. Plus dégradante et plus humiliante parce qu’ils ont pris de nos propres rangs les forces qu’ils ont lancées contre nous, parce qu’ils nous amené à applaudir leurs turpitudes, et même à nous entredéchirer pour les quelques os qu’ils nous ont jetés.
J’ai honte, aujourd’hui, après cette gifle retentissante de notre soeur Djamila, mais j’en suis fier aussi.
J’ai été fier, et ému, par le ton affectueux qu’elle prend pour nous interpeller, nous ses frères, ses sœurs, ses enfants.
Elle n’a pas voulu de l’aide, pourtant fraternelle et désinteressée de nos coreligionnaires du Golfe, des princes, mais à nous, qu’elle aime, qu’elle chérit, et qu’elle n’a jamais voulu trahir, fut-ce au prix de sa propre santé, elle n’hésite pas à nous demander notre aide.
J’ai eu honte, mais j’ai été fier, fier, fier!
Fier de ce ton hautain, méprisant, et de ces paroles cinglantes qui ont claqué comme autant de coups de fouet, lorsqu’elle s’est adressée à Bouteflika. Elle ne lui pas mendié les moyens qui lui permettront de se soigner, et de vivre digne, mais elle a exigé de lui de ne plus les humilier, elle et ses frères et sœurs de combat. Et quel combat !
C’est un cri de colère qu’elle lui crache à la face: « vous ne pouvez ni ne voulez connaître leur dénuement. Ces frères et sœurs, dont l’intégrité est connue, n’ont bénéficié d’aucun avantage… »
Et pour cause ! Parce que comme elle, ces frères et ces sœurs dont certains sont morts dans l’indigence, ont refusé de trahir leur peuple, en se laissant acheter par ceux là même qui étaient embusqués à Oujda et Ghardimaou, au moment où les vrais moudjahidines tombaient par milliers sous le feu de l’ennemi, ou dans les dans les geôles sanglantes de la « question ».
Djamila Bouhired n’a pas eu le bonheur de tomber au champ d’honneur, car heureux furent les moudjahidines qui n’ont pas vu ce qui allait être fait de ce peuple qu’ils ont libéré.
Djamila Bouhired a dû boire le calice jusqu’à la lie. Voir tout un pays tomber entre les mains des plus lâches et des plus vils d’entre les Algériens. Voir comment les belles valeurs qui gonflaient les voiles de la révolution algérienne, ce vent-debout qui portait tout un peuple, tomber brusquement jusqu’à ne devenir qu’un vent mauvais, un souffle d’agonie, un persiflage odieux.
Elle a vu, la mort dans l’âme, certains de ses frères et soeurs de combat baisser les bras devant l’odieuse mainmise sur tout le pays.
Elle a vu comment certains, parmi les plus braves, ont rejoint la masse des profiteurs et des opportunistes, et comment ils ont permis que leurs noms, leur passé, leur héroïque combat, servent de facades honorables et de trompe l’oeil à ce qui n’est rien d’autre qu’une colonisation du peuple algérien.
Elle a vu comment ces braves se sont couchés dans le lit d’une honteuse servitude, juste pour dormir dans la soie, au moment où le peuple qu’ils avaient libéré entrait dans l’indignité. De plain pied!
Et elle a vu, Djamila, elle a vu se pavaner comme des paons, se rengorger comme des dindons, les nouveaux maîtres du pays.
Toute honte bue, ils s’étaient inventé un passé qu’ils n’ont jamais eu.
Ils ont capté le cours tumultueux et libérateur de la victoire pour en faire un cloaque nauséabond.
Et Djamila a vu, elle a vu le désespoir naître dans les yeux de ceux qui sont nés dans un pays soumis à une atroce domination.
Elle a vu ces jeunes algériens se cogner aux murs de leurs prison à ciel ouvert, comme autant de papillons de nuit qui ne connaissent pas le jour, et qui se brûlent aux flammes en croyant aller vers la lumière.
Elle a vu Djamila, elle a vu naître une violence inouïe dans les cœurs aigris par l’injustice. Et elle a vu les maîtres autoproclamés du pays retourner cette violence qui les visait contre ceux là même qui voulaient s’en servir pour les chasser.
Elle a vu, Djamila, elle a vu des fleuves de sang versés dans les cloaques de l’oppresseur. De ce sang généreux versé en vain. La peur, la violence, la douleur ont étreint tout le pays de leurs serres d’acier.
Et elle a vu, Djamila, elle a vu que pendant que la mort déferlait comme une marée soudaine, emportant la vie jusqu’à ses lendemains, les Maîtres autoproclamés du pays, continuaient à dépecer la bête sanglante qu’était devenue sa chère patrie. Ils la déchiraient à pleines dents, au moment même où ils lâchaient la mort contre les plus faibles des Algériens.
Puis elle a vu, Djamila, elle a vu toute la jeunesse du pays, ce sang neuf qui avait été versé dans des combats fratricides, elle a vu cette sève montante tourner ses regards vers ailleurs. La jeunesse algérienne, plutôt que de tuer l’autre algérien, préférait allait se suicider dans la mer, en tentant de la franchir, pour rejoindre d’autres pays, plutôt que de vivre dans le propre sien.
L’ Algérie était comme une dépouille, un butin de guerre, jeté aux pieds de charognards qui ne voulaient rien y laisser qui palpite seulement.
Nous étions nombreux, ceux qui connaissaient la pudeur et la droiture de Djamila Bouhired, et Djamila Boupacha, entre quelques rares autres à ne pas avoir succombé aux sirènes de l’indignité, nous étions nombreux à nous interroger sur le silence de ces survivants de la plus grande épopée du peuple algérien. Nous ne comprenions pas bien pourquoi ils et elles assistaient sans rien dire à la lente agonie de leur peuple, à cette déchéance sans nom.
Nous pensions qu’à l’instar des rares Justes qui étaient encore parmi nous, elles étaient écœurées, non pas par l’ignominie des barons du régime, mais par notre honteuse passivité.
Et voilà que Djamila écrit, coup sur coup, deux lettres, comme pour dissiper tout malentendu. Une à Bouteflika qu’elle gifle du haut de sa stature, et l’autre à nous, son cher peuple, avec lequel elle use de mots doux et chaleureux.
Et elle vient, de tout son corps, et de toute sa belle âme, se blottir entre nous. Nous ses frères, ses enfants, ceux qu’elle n’a jamais cessé d’aimer. Et elle nous dit qu’elle est de notre sang et de notre chair. Et elle n’a pas honte de nous demander de l’aider, nous, et personne d’autre. Et nous, nous l’aimons. Nous qui n’avons pas su nous dresser contre le monstre, contre l’ogre qui mange nos vies, nous qui avons semé notre dignité d’hommes au gré des turpitudes, nous pleurons de rage…
Djamaledine BENCHENOUF.
Tags: Algerie, Bouteflika, Communauté musulmane, Djamila Bouhired, Droits de l'homme en Algerie, DRS, Généraux algeriens, identité nationale, intellectuels musulmans, Le Quotidien Algerie, Misere en Algerie, Régime algerien, Yacef Saadi
http://www.lequotidienalgerie.org/2009/12/14/djamila-el-djazairia-notre-fierte/
Je ne sais pas ce qu’auront été les réactions des autres algériens, à la lecture de ces deux lettres de Djamila, l’une à Bouteflika et l’autre à nous tous, ses frères et sœurs du peuple qu’elle a contribué à libérer du joug colonial, et dont elle a été, avec quelques autres de nos héros, un si beau symbole.
Personnellement, j’ai éprouvé de la honte. Un sentiment diffus d’impuissance et de rage. Et de la honte!
Il est vrai que des malfaiteurs, des lâches et des cloportes ont détourné à leur seul profit les fruits de indépendance. Il est vrai qu’ils n’ont reculé devant aucun moyen, ni aucune forfaiture, fussent-ils les plus horribles et les plus sanglants, pour nous ravaler à une situation encore plus humiliante, et plus injuste, que celle où nous avait réduit le colonialisme. Plus dégradante et plus humiliante parce qu’ils ont pris de nos propres rangs les forces qu’ils ont lancées contre nous, parce qu’ils nous amené à applaudir leurs turpitudes, et même à nous entredéchirer pour les quelques os qu’ils nous ont jetés.
J’ai honte, aujourd’hui, après cette gifle retentissante de notre soeur Djamila, mais j’en suis fier aussi.
J’ai été fier, et ému, par le ton affectueux qu’elle prend pour nous interpeller, nous ses frères, ses sœurs, ses enfants.
Elle n’a pas voulu de l’aide, pourtant fraternelle et désinteressée de nos coreligionnaires du Golfe, des princes, mais à nous, qu’elle aime, qu’elle chérit, et qu’elle n’a jamais voulu trahir, fut-ce au prix de sa propre santé, elle n’hésite pas à nous demander notre aide.
J’ai eu honte, mais j’ai été fier, fier, fier!
Fier de ce ton hautain, méprisant, et de ces paroles cinglantes qui ont claqué comme autant de coups de fouet, lorsqu’elle s’est adressée à Bouteflika. Elle ne lui pas mendié les moyens qui lui permettront de se soigner, et de vivre digne, mais elle a exigé de lui de ne plus les humilier, elle et ses frères et sœurs de combat. Et quel combat !
C’est un cri de colère qu’elle lui crache à la face: « vous ne pouvez ni ne voulez connaître leur dénuement. Ces frères et sœurs, dont l’intégrité est connue, n’ont bénéficié d’aucun avantage… »
Et pour cause ! Parce que comme elle, ces frères et ces sœurs dont certains sont morts dans l’indigence, ont refusé de trahir leur peuple, en se laissant acheter par ceux là même qui étaient embusqués à Oujda et Ghardimaou, au moment où les vrais moudjahidines tombaient par milliers sous le feu de l’ennemi, ou dans les dans les geôles sanglantes de la « question ».
Djamila Bouhired n’a pas eu le bonheur de tomber au champ d’honneur, car heureux furent les moudjahidines qui n’ont pas vu ce qui allait être fait de ce peuple qu’ils ont libéré.
Djamila Bouhired a dû boire le calice jusqu’à la lie. Voir tout un pays tomber entre les mains des plus lâches et des plus vils d’entre les Algériens. Voir comment les belles valeurs qui gonflaient les voiles de la révolution algérienne, ce vent-debout qui portait tout un peuple, tomber brusquement jusqu’à ne devenir qu’un vent mauvais, un souffle d’agonie, un persiflage odieux.
Elle a vu, la mort dans l’âme, certains de ses frères et soeurs de combat baisser les bras devant l’odieuse mainmise sur tout le pays.
Elle a vu comment certains, parmi les plus braves, ont rejoint la masse des profiteurs et des opportunistes, et comment ils ont permis que leurs noms, leur passé, leur héroïque combat, servent de facades honorables et de trompe l’oeil à ce qui n’est rien d’autre qu’une colonisation du peuple algérien.
Elle a vu comment ces braves se sont couchés dans le lit d’une honteuse servitude, juste pour dormir dans la soie, au moment où le peuple qu’ils avaient libéré entrait dans l’indignité. De plain pied!
Et elle a vu, Djamila, elle a vu se pavaner comme des paons, se rengorger comme des dindons, les nouveaux maîtres du pays.
Toute honte bue, ils s’étaient inventé un passé qu’ils n’ont jamais eu.
Ils ont capté le cours tumultueux et libérateur de la victoire pour en faire un cloaque nauséabond.
Et Djamila a vu, elle a vu le désespoir naître dans les yeux de ceux qui sont nés dans un pays soumis à une atroce domination.
Elle a vu ces jeunes algériens se cogner aux murs de leurs prison à ciel ouvert, comme autant de papillons de nuit qui ne connaissent pas le jour, et qui se brûlent aux flammes en croyant aller vers la lumière.
Elle a vu Djamila, elle a vu naître une violence inouïe dans les cœurs aigris par l’injustice. Et elle a vu les maîtres autoproclamés du pays retourner cette violence qui les visait contre ceux là même qui voulaient s’en servir pour les chasser.
Elle a vu, Djamila, elle a vu des fleuves de sang versés dans les cloaques de l’oppresseur. De ce sang généreux versé en vain. La peur, la violence, la douleur ont étreint tout le pays de leurs serres d’acier.
Et elle a vu, Djamila, elle a vu que pendant que la mort déferlait comme une marée soudaine, emportant la vie jusqu’à ses lendemains, les Maîtres autoproclamés du pays, continuaient à dépecer la bête sanglante qu’était devenue sa chère patrie. Ils la déchiraient à pleines dents, au moment même où ils lâchaient la mort contre les plus faibles des Algériens.
Puis elle a vu, Djamila, elle a vu toute la jeunesse du pays, ce sang neuf qui avait été versé dans des combats fratricides, elle a vu cette sève montante tourner ses regards vers ailleurs. La jeunesse algérienne, plutôt que de tuer l’autre algérien, préférait allait se suicider dans la mer, en tentant de la franchir, pour rejoindre d’autres pays, plutôt que de vivre dans le propre sien.
L’ Algérie était comme une dépouille, un butin de guerre, jeté aux pieds de charognards qui ne voulaient rien y laisser qui palpite seulement.
Nous étions nombreux, ceux qui connaissaient la pudeur et la droiture de Djamila Bouhired, et Djamila Boupacha, entre quelques rares autres à ne pas avoir succombé aux sirènes de l’indignité, nous étions nombreux à nous interroger sur le silence de ces survivants de la plus grande épopée du peuple algérien. Nous ne comprenions pas bien pourquoi ils et elles assistaient sans rien dire à la lente agonie de leur peuple, à cette déchéance sans nom.
Nous pensions qu’à l’instar des rares Justes qui étaient encore parmi nous, elles étaient écœurées, non pas par l’ignominie des barons du régime, mais par notre honteuse passivité.
Et voilà que Djamila écrit, coup sur coup, deux lettres, comme pour dissiper tout malentendu. Une à Bouteflika qu’elle gifle du haut de sa stature, et l’autre à nous, son cher peuple, avec lequel elle use de mots doux et chaleureux.
Et elle vient, de tout son corps, et de toute sa belle âme, se blottir entre nous. Nous ses frères, ses enfants, ceux qu’elle n’a jamais cessé d’aimer. Et elle nous dit qu’elle est de notre sang et de notre chair. Et elle n’a pas honte de nous demander de l’aider, nous, et personne d’autre. Et nous, nous l’aimons. Nous qui n’avons pas su nous dresser contre le monstre, contre l’ogre qui mange nos vies, nous qui avons semé notre dignité d’hommes au gré des turpitudes, nous pleurons de rage…
Djamaledine BENCHENOUF.
Tags: Algerie, Bouteflika, Communauté musulmane, Djamila Bouhired, Droits de l'homme en Algerie, DRS, Généraux algeriens, identité nationale, intellectuels musulmans, Le Quotidien Algerie, Misere en Algerie, Régime algerien, Yacef Saadi
http://www.lequotidienalgerie.org/2009/12/14/djamila-el-djazairia-notre-fierte/
http://www.intervalle-dz.com/t1251-djamila-bouhired
EN IMAGES. Jacques Vergès: "J'aurais défendu Hitler"
De Klaus Barbie à Laurent Gbagbo, Jacques Vergès s'est rendu
célèbre pour sa liste de clients "indéfendables". Galerie de portraits.
http://tipsimages.it/Search/Search_Editorial.asp?imid=1090515&or_h=h&or_v=v&or_s=s&or_p=p&tp_f=f&tp_i=i&tp_c=c&ps_1=1&ps_2=2&ps_3=3&ps_g=g&pgsz=250&cl_c=c&cl_bw=bw&ched=ed&LAID=2&SRCV=FLN&IMTP=5&
Jacques vergès:
la face cachée de la Terre*
-une immersion dans l'antichambre
de l'Histoire contemporaine
Par
un curieux hasard, c'est le jour anniversaire d'une des dates les plus
symboliques de la Révolution Française, celle de la mort de Louis XVI
mené à l'échafaud il y a 216 ans, que nous mettons en ligne ce dossier.
Il se trouve que le célèbre Jacques Vergès est un grand admirateur de Robespierre.
Redouté, détesté, adulé, médiatique, énigmatique, choquant, dérangeant…
l’empêcheur de tourner en rond Vergès, avocat de profession depuis plus
de cinquante ans, n’en finit plus d’intriguer et laisse rarement
indifférent. Culturclub retrace les grandes lignes du destin de ce personnage digne d'un roman ni tout noir ni tout blanc.
21/01/2009 | >>accueil |
- par Quentin MERCIER & Gert-Peter BRUCH -
- cadre : Isabelle MILLARD, Gert-Peter BRUCH - montage : GP BRUCH -
- le barreau… pour sortir de la cage -
De retour en France, Jacques Vergès décroche son CAPA (Certificat d'Aptitude à la Profession d'Avocat). Inscrit au Barreau de Paris, il rejoint un collectif d’avocats qui se fait bientôt le farouche défenseur du Front de Libération Nationale
algérien (FLN). La stratégie de rupture* qu’il met au point à cette
occasion, prétexte à son premier coup d’éclat, lui vaut rapidement une
notoriété mondiale. Avocat des poseurs de bombes et militants condamnés à mort du FLN et notamment de Djamila Bouhired**
- celle qui devient, avec sa contribution, une héroïne de la révolution
algérienne - il parvient à mobiliser et retourner l’opinion publique
internationale. Grâce à une campagne médiatique qu’il orchestre (déjà !)
de main de maître, les peines de mort de Djamila et des autres
condamnés à mort sont commuées en peines de travaux forcés à perpétuité.
Ils seront tous libérés dès l’indépendance de l’Algérie, promulguée en 1962. En attendant, banni des prétoires par la France - suite à la publication d’une liste de « disparus » morts sous la torture - Vergès est en exil au Maroc. Il y rencontre de nombreux futurs dirigeants africains, dont un certain Nelson Mandela. Il revient en Algérie au moment de la proclamation de l’indépendance.
- un Robespierre international -
Le nouveau régime algérien en place, il devient un temps le chef de cabinet du ministre des affaires étrangères à Alger et prend la nationalité algérienne sous le nom de Jacques Mansour Vergès. Il fonde aussi, en 1963, la revue engagée Révolution Africaine, à laquelle collabore également Djamila Bouhired. C’est à cette occasion qu’il rencontre Mao Tsé-Toung et se rapproche du maoïsme, ce qui lui vaut d’être écarté par Ben Bella. Il revient donc en France et fonde une autre revue, Révolution - Afrique - Amérique Latine – Asie, qui lui donne l’occasion d’autres rencontres mémorables : Malcom X et Che Guevara, entre autres. Pour l'anecdote, ce dernier l’incite à mettre sa pipe au rebus en l’initiant au cigare.
La destitution du Président Ben Bella lui permet de rentrer en terre algérienne en 1965. Il s’est marié peu de temps auparavant avec la pasionaria Djamila Bouhired, avec laquelle il aura deux enfants. Toujours en 1965, il prend clairement position pour la cause palestinienne en assurant la défense de Mahmoud Hedjazi, le premier fedayin arrêté et condamné par Israël. Il est l'avocat, trois ans plus tard, de membres du FPLP qui viennent de faire entrer le monde dans le terrorisme moderne
en attaquant un avion civil israëlien sur le tarmac de l'aéroport
d'Athènes. Il réitère l'année suivante avec les assaillants de l'attaque
de l'aéroport de Zurich.
Entre deux affaires de terrorisme, Vergès s’occupe d’affaires moins bruyantes et parfois ennuyeuses. Expulsé d’Israël alors qu’il est venu défendre un militant palestinien en attente de jugement, l’avocat militant, qui a déjà échappé à une tentative d’assassinat
lors des procès du FLN, est de nouveau un homme à abattre, en raison de
ses récentes prises de position. Est-ce pour cette raison qu’il disparaît mystérieusement après avoir été aperçu une dernière fois lors d’une réunion politique à la Mutualité de Paris ? Secret classé défense…
* La défense de rupture :
c’est à l’occasion des procès du FLN que Jacques Vergès a l’opportunité
de développer sa défense dite « de rupture ». Celle-ci met face à face
l’accusation et l’accusé, établissant qu’aucun dialogue n’est possible
entre les deux parties, démontrant que les points de vue des juges et de
l’accusé sont fondamentalement incompatibles : les terroristes ne sont
pas terroristes, mais résistants. Leur action n’est pas un acte visant à
détruire, mais à se libérer. Le « boucher de Lyon » Barbie n’est pas un
« monstre », simplement un homme qui a succombé à son côté sombre.
Ainsi, l’avocat de la défense prend l’opinion à témoin, ce qui lui sert
de relais, face à des juges qui ne sont, selon lui, pas à même de
juger.
** Djamila Bouhired, un symbole qui fait trembler la République :
celle que l’on a érigé en symbole de la résistance algérienne –
notamment grâce à son futur mari Jacques Vergès – n’a pas toujours été
présentée comme cette femme droite, prête à tout et surtout à se
sacrifier pour la cause. Du moins c’est ce que prétendent à l’époque
certains hauts gradés français par le biais de témoignages destinés à la
salir. S’il est établi qu’elle a bien fait partie du FLN et de sa
branche active de combattants (c’est notamment son oncle, Mustafa
Bouhired, qui hébergeait un laboratoire de fabrication de bombes), son
sens du sacrifice a fait l’objet d’une polémique suite aux prétendues
révélations du Capitaine Graziani, chargé de l’interroger. Ce dernier
affirme au moment du procès : « trois paires de gifles, et Djamila
Bouhired, la « Jeanne d’Arc » du FLN, m’a tout avoué, même ce que je ne
lui demandais pas ». Graziani accuse même Djamila d’avoir dénoncé ses
complices. Après avoir signé des aveux, elle se serait ensuite rétractée
devant les juges, suivant les conseils de son avocat, Vergès lui
intimant d’exposer que ses aveux avaient été obtenus sous la torture.
Dans ce jeu de la vérité ou l’avocat affronte la République française
toute entière, c’est cette seconde qui va plier. Sa tentative d’écorner
l’image parfaite d’une femme symbolisant le combat pour l’indépendance
de l’Algérie ne donnera pas les effets escomptés, bien au contraire.
Au-delà de cette polémique oubliée par l’Histoire, Il n’en reste pas
moins que le rôle de Djamila Bouhired en tant qu’activiste, mais surtout
en tant que symbole, aura été prépondérant dans la résistance face à
l’occupant français.
1 - djamila bouhired, héroïne de la révolution
algérienne et future épouse de j.vergès
algérienne et future épouse de j.vergès
2 - l'écho d'alger tente de discréditer djamila
http://www.culturclub.com/circus/grandeparade/grandeparade-0020_jacques-verges/grandeparade-0020_jacques-verges_destin_2.html
vergès terrorise culturclub -
En 2007, le réalisateur d'origine suisse Barbet Shroeder (Général Idi Amin Dada, Le Mystère Von Bülow) mettait en joue l'intrigant Jacques Vergès et livrait un film ahurissant.
Culturclub s'est replongé dans ce documentaire qui a fait date et vous en propose la chronique en rubrique Etoiles & Toiles. Vous y découvrirez également une vidéo surprise totalement inédite et exclusive. Attention, ça fait mal!
Comment
élucider le mystère du très médiatique et controversé Jacques Vergès,
avocat des causes dites « indéfendables » ? Défi immense pour Barbet
Schroeder. Pas de thèse péremptoire tout au long des 2h11 de ce thriller
du terrorisme, mais une multitude étourdissante d’infos, de témoignages
et de pistes de réflexion. Un film-enquête qui met surtout en lumière…
les zones d’ombre, innombrables et insondables, d’un homme et d’une
époque angoissante.
- vergès à livre ouvert -
Puisque
Culturclub a décidé de se pencher sur les différentes facettes de
Vergès, nous vous proposons d'explorer sa vie, ses combats, ses
paradoxes, dans un dossier en trois parties (à partir de mardi dans les pages de Circus) mais aussi son œuvre écrite, dans une riche bibliographie, d'ores et déjà consultable en rubrique Lever D'Encre (Kanibal Lecteur).
Nous nous sommes penchés sur chacun des 38 ouvrages répertoriés à ce jour. De Pour Djamila Bouhired (1957) à Journal, La Passion De Défendre
(2008), aucun ne manque à l'appel. Histoire de découvrir que sous le
masque de l'avocat haï ou adulé, il y a un écrivain passionnant et
talentueux. Sont également présentés cinq ouvrages écrits par des tiers,
auteurs ou journalistes, qui ont tenté tant bien que mal de percer les
mystères du sphinx.
- des vidéos exclusives -
Jacques Vergès s'est prêté au jeu de notre concept En Toute Liberté
et nous a longuement reçu, acceptant de livrer certains souvenirs peu
connus et certaines pensées qui donnent à réfléchir ou prêtent à
controverse. Les sept vidéos thématiques que nous avons tirées de ces
entretiens seront diffusées au rythme d'une par jour, sur la page
d'accueil de Culturclub. Elles seront ensuite consultables dans leurs
rubriques respectives et facilement localisables.
Bien entendu, puisque c'est son actualité, nous vous parlerons longuement de Serial Plaideur, brillant monologue écrit de sa main, sorte de plaidoyer universel, qu'il récite chaque week-end au Théâtre de la Madeleine de Paris (la
semaine, l'inépuisable avocat travaille). Les représentations ont lieu
jusqu'au 23 février prochain (dépêchez-vous!). Chronique et reportage à
venir cette semaine.
Et puisque qu’il comparaît En Toute Liberté
devant le jury de Culturclub.com, Jacques Vergès vous parlera aussi de
musique, de livres et… de bandes dessinées. L'audience est levée, à la
semaine prochaine!
******
- le fln, klaus barbie, carlos... -
Défenseur de la veuve et l’orphelin pour certains, scandaleux «avocat du diable» ou de la terreur pour d’autres, Maître Jacques VERGES
suscite respect ou animosité mais ne laisse à peu près personne
indifférent. Récemment immortalisé dans un film mémorable du réalisateur
Barbet Schroeder, il traîne une réputation sulfureuse
et a souvent défrayé la chronique pour avoir été au cœur de nombreux
procès phares de ces cinquante dernières années, assurant notamment la
défense du nazi Klaus Barbie, du terroriste Carlos, des condamnés à mort du FLN, ou, tout récemment, celle de Khieu Sampan, l’ex-président du Kampuchéa démocratique (régime des Khmers Rouges).
- omar raddad, les sans-papiers... -
Dans un autre registre, Jacques Vergès a défendu le jardinier Omar Raddad
et la famille d’Ivan, grièvement blessé lors de l’interpellation de ses
parents sans papiers, parmi beaucoup d’autres affaires plus discrètes.
Il continue de surprendre en effectuant, à 83 ans, ses débuts sur scène
avec Serial Plaideur, un monologue qu’il a écrit et qu’il dit au Théâtre de la Madeleine (prolongations jusqu’au 23 février 2009).
- le paradoxe jacques vergÈS -
Maître Vergès
est un paradoxe. Il est probablement le personnage le plus médiatisé de
l’institution judiciaire mais reste encore et toujours une énigme. Son
passé flou, ses relations troubles, ses engagements subversifs, sa
maîtrise des outils judiciaires et médiatiques, sa passion de défendre,
son regard sur l’époque… C’est dans l’espoir de lever un coin du voile
et tenter de comprendre ses positions tranchées, pouvant parfois
apporter un éclairage différent sur les événements majeurs de notre
temps, que Jacques Vergès « comparaît » pendant une semaine entière dans
les pages électroniques de Culturclub.com
http://www.culturclub.com/circus/humhum/hum-hum-0016_260109_jacques-verges_en-toute-liberte_recapitulatif.html
مواطنون بالجلفة يطالبون بتحرير الأحياء من الدعارة و بيع الخمور
جدد العشرات من السكان حي الحدائق و حي 05 جويلية بعاصمة ولاية الجلفة، مطالبهم القاضية بضرورة التدخل و تنظيف الحيين المذكورين من ظاهرتي الدعارة و بيع الخمور
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الكاتب : ص.لمين
الكاتب : ص.لمين
جدد
العشرات من السكان حي الحدائق و حي 05 جويلية بعاصمة ولاية الجلفة،
مطالبهم القاضية بضرورة التدخل و تنظيف الحيين المذكورين من ظاهرتي الدعارة
و بيع الخمور، حيث قال سكان أحد عمارات حي الحدائق، في شكوى تسلمت "
البلاد " نسخة منها، كانت قد وجهت في وقت سابق إلى المصالح الأمنية و
الهيئات المعنية، بأن هناك شققا معروفة، تحولت إلى وكر لممارسة الدعارة، من
خلال جلب فتيات و بائعات الهوى و هو ما سبب في إزعاج كبير للسكان، لكون
هذه الشقق يقصدها أناس غرباء يمارسون الدعارة و شرب الكحول و تعاطي
المخدرات، ووصلت الأمور إلى غاية طرق أبواب السكان و محاولة إقتحامها
بالقوة من طرف الغرباء، مشيرين إلى أنهم أودعوا شكاوي عدة على مستوى
المصالح الأمنية و كذا الإدارية، إلا أنه لاشيء تغير، للتواصل ظاهرة تحويل
هذا الشقة إلى وكر للممارسة الدعارة من دون تدخل من أحد، مطالبين بالتدخل و
تنظيف الحي من هذه الشبكة التي عاثت فسادا و دعارة و أضحت تهدد أمن و
سكينة الحي ككل، كما تحرك سكان حي 05 جويلية في إتصال متجدد بـ " البلاد "،
مطالبين أيضا بضرورة التدخل و تحرير الحي من قبضة تجار الخمور الذين حولوه
إلى حانة مفتوحة على الهواء الطلق، حيث أشاروا إلى وجود شقق معروفة جدا و "
مكشوفة جدا جدا " تحولت إلى مرتع لبيع الخمور أمام الجميع ، في ظل المشاكل
التي تسببها لهم هذه الظاهرة.
كشفت
مصادر مطلعة بقطاع الثقافة لجريدة آخر ساعة أن وزيرة القطاع السيدة خليدة
تومي قد تسلمت تقارير لجان التحقيق في ملفات الفساد بعدد من المديريات
التنفيذية عبر أزيد من 16 ولاية وهي لجان أوفدتها الوزيرة شخصيا إلى هذه
الولايات بعد شكاوى عدة من طرف العمال ورسائل مجهولة عن تفشي الفساد في
المديريات ودور الثقافة. وحسب المصدر الموثوق فإن السيدة الوزيرة تلقت في
الأشهر الأخيرة عددا كبيرا من الرسائل والشكاوي ضد إطارات القطاع عبر عدد
كبير من الولايات وهي رسائل تم الكشف فيها عن ملفات فساد وتبديد للأموال
العمومية وتبذير فاضح لها في المهرجانات دون اللجوء إلى الطرق القانونية ،
كما كشفت بعض الرسائل عن تجاوزات كبيرة في منح الصفقات العمومية في مديريات
الثقافة خاصة تلك المتعلقة بالترميمات للمقرات ودور الثقافة وهياكل تابعة
للقطاع ، حيث يؤكد الشاكون أن مسؤولي القطاع في هذه الولايات أقدموا على
تجاوزات كبيرة منها خرق قانون الصفقات العمومية والتلاعب بمواده ومنح
مشاريع بمبالغ مالية مبالغ فيها وبطريقة مشبوهة ، كما كشف أصحاب الشكاوى
المعروفين والمجهولين عن خروقات وتبذير فاضح للأموال العمومية في تنظيم
المهرجانات وتحويل أموالها إلى وجهات
أخرى ، وأضاف المصدر أن الوزيرة وبعد إطلاعها على الشكاوى أمرت بإيفاد
لجان تحقيق وزارية إلى كل المديريات التي وردت منها الشكاوى وكانت محل
تظلمات العمال والجمعيات الثقافية ومن بين هذه الولايات عنابة وتبسة
والجلفة وقالمة وخنشلة وباتنة وسطيف ووهران وتلمسان وغليزان وغيرها من
الولايات ، وقد خلصت لجان التحقيق التي باشرت مهامها منذ أزيد من شهرين و
أكثر إلى إثبات تورط عدد من مسؤولي المديريات التنفيذية في قضايا الفساد في
حين برأت اللجنة مسؤولي ولايات أخرى من التهم المنسوبة إليهم في الشكاوى
الموجهة للوزيرة ، وذكر المصدر أن الوزيرة وبعد استيلامها لملف نتائج
التحقيق عبر 15 ولاية ، أمرت مصالحها بالتحضير لحملة واسعة من الإقالات في
وسط مديري الثقافة عبر عدد كبير من الولايات خلال الشهر المقبل وتمس عملية
الإقالات كل المديرين الذين أدانتهم لجنة التحقيق الوزارية كما ستمس الحركة
أيضا عددا كبيرا من مسؤولي دور الثقافة في هذه الولايات ، وفي لقاء
الوزيرة مع إطارات الوزارة تعهدت في إشارة لهذا الملف بشن حرب على المفسدين
في قطاعها مهما كانت أسماءهم أو علاقاتهم مع أية جهة حتى ولو كانت تربطهم
بها شخصيا ، كما تعهدت بتحويل الملفات الخطيرة إلى العدالة للتحقيق ومعاقبة
المتورطين . مع العلم أن الوزيرة باشرت في الأيام الأخيرة حملة توقيفات
وإقالات للمديرين التنفيذيين و مديري دور الثقافة والمسارح وكل هياكل
القطاع في انتظار الإعلان عن أكبر حركة في القطاع في الأسابيع القادمة سيتم
معها إسقاط عدد من الأسماء المعروفة بالقطاع من تولي مسؤوليات بالقطاع
الذي يشهد ركودا في الولايات المذكورة
عدد القراءات: 127
|
لجان التحقيق الوزارية أثبتت وجود تجاوزات في التسيير وصرف الأموال في عدد من هذه الولايات
الوزيرة تومي تستلم نتائج التحقيق في ملفات فساد عبر 16 ولاية وتحضر لحملة إقالات واسعة بالقطاع
عمران بلهوشات
في شطحة غريبة وجديدة من شطحات مسؤولي فريق شباب قسنطينة، خرج رئيس مجلس إدارتها ياسين فرصادو في لقائه الأخير بالصحافة بمعلومة نادرة في مجال الرياضة حين قال إنه “سيبيع مستقبلا المعلومات لرجال الإعلام ووسائله، لأن فريقه بات محترفا ويمتلك شركة تحتكم لمبدأ الاستثمار والاقتصاد”، لكن “الدكتور” المزعوم نسي مقدار الإشهار الذي تمن عليه به وسائل الإعلام كل يوم مجانا له ولفريقه، أم أن “الرايس” بات يرى نفسه فوق رئيس نادي برشلونة وريال مدريد وأعرق الأندية التي تخطب وُدّ وسائل الإعلام، وتعتبرها ركيزة في عملها اليومي؟ يبدو أن تنظيم لقاء إسبانيول-برشلونة كان له انعكاس سلبي على الرجل الذي أصيب بـ “داء العظمة”... نتساءل فقط: ماذا لو لعب السنافر ضد فريق عريق؟؟؟
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الاخبار العاجلة لاعتبار الحكومة الفرنسية الشخصيات النسائية زهرة ظريف وجميلة بوحيرد برتبة ارهابيات مبحوث عنهما من طرف الشرطة الفرنسية مند احداث معركة الجزائر والاسباب مجهولة
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العاجلة لغياب حافلات النقل العمومي من محطات قسنطينة قسحدود السادسةى مساءا والمواطنين بخسرون اموال جيوبهم من اجل التنقل الى مدينة الفقراء الجديدة بقسنطينة والاسباب مجهولة
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العاجلة لتفضيل ححافلات النقل العمومي بقسنطينة
نقل المصطافين الى الشواطي
الجزائرية مفابل اجرة 500دج للمقعد بدل
نقل المواطنين من محطات خميستي وباب القنطرة والخروب بسعر 15دج.20دج.30دج والاسباب
مجهولة
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العاجلة لاكتشاف الصحافية ازدهار فصيح حنان
سكان قسنطينة العاطفي على رجال الطراماوي الواقفين كاشارات ضوئبة في مفترق الطرقات المرورية في حصة عن كتب الاداعية والاسباب مجهولة
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العاجلة لاكتشاف الصحافية ازدهار فصيح
تحفظ صيوفها من شرطةوادارة
طاراماتوي قسنطينة من الاجابة على الاسءلة
الصحفية واكتفائهم بالاجابات السطحية
علما ان تجربة قطار قسنطينة اكدت فشلها التجاري بسبب أسعار التداكر
الخيالية والحراسة الامنية المبالغ فيها ضد الركاب وكان الراكب لقطار الطراماوي في
طريقه الى سجن الكدية والأسباب مجهولة
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العاجلة لمطالبة مستمعة جزائرية من ضيوف الصحافية ازدهار فصيح بتقليص سعر التدكرة
من 40دج الى 20دج للراكبين من السيلوك الى ملعب بن عبد المالك ويدكر ان سيارة
الاجرة تنقل سكان السيلوك بسعر 35دج من وسط المدينة الى السيلوك علما ان حافلات النقل العمومي تنقل المواطن
الجزائري مجانا من محطة الى اخلري مثلا لكن في
طراماوي قسنطينة يحدثالعكس فمن ملعب بن عبد المالك الى المنظر الجميل تدفع
تدكرة 40دج لمسافة لاتتجاوز 500متر وشر البلية ماييبكي
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العاجلة لاكتشاف سكان قسنطينة ابداعات المخرجة ابتسام بوكرزازة فمن الاخراج
الاداعيالى التنشيط الاداعي فتقديم نشرة اخبار السادسة عشية الثلاثاء السياسي
فابداع النقاش الاداعيعبر حصة صيفيات ويدكر ان ضرورات البرمجة جعلت المواطنة
ابتسام بوكرزازة عاملة متعددة المواهب في اداعة قسنطينة والاسباب مجهولة
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العاجلة لاكتشاف الصحافية ابتسام بوكرزازة ان سكان قسنطينة بقضون عطلة الصيفيات في
المنازل المغلقة والاعراس والاستماع الى برامج اداعة قسنطينة ويدكر ان سكان
قسنطينة يجهلون السياحة بشوارع قسنطينة والتمتع برمال الوادي الكبير بمنطقة باردو
خاصة وان الفرنسين كانوا يقضون عطلة الصيف بقسنطينة عبر التجول بين الرميسوالاستمتاع
بمياه وادي باردو واقامة العلاقات الجنسية مع عاهرات قسنطينة في طريق الكورنيش
واقامة السهرات الراقصة فيفنادق قسنطينة وشر البلية مايبكي
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العاجلة لاكتشاف الجزائريين فشل
التجربةالسياسية لحزب الاخوان المسلمين فيمنصروقناة المغاربية تكتشف ان المشاهدين
الجزائرين يتقنون فنون الدعاء لرحيل الزعيم بيبسي ويتناسون ان النظام المصري يسيره
اشخاص ادكياءوليس افراد اغبياءوشر البيلة مايبكي
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العاجلة لاعلان نساءالجزائر ربيع الشواطئ الجزائرية بعد استغنائهم عن السباحة
بالحجاب والملابس الداخلية وخروجهم الى رمال الشواطئ بالملابس الصيفية النسائية
العارية اقتداءا بالنساء الاوروبيات وبحثا عن عريس جنسي مجاني في الشواطئ
الجزائرية المغلقة وشرالبلية مايبكي
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