Face à la délinquance, Montluçon déploie la vidéo-protection
Pour lutter contre les atteintes aux biens et aux personnes, la
cité bourbonnaise s'est dotée de caméras de vidéo-surveillance. Un
dispositif qui, en l'espace d'un mois, a déjà fait ses preuves selon les
policiers.
Souriez, vous êtes filmé ! A en croire les réactions des
riverains, l'oeil numérique qui désormais surveille le pont supérieur de
l'avenue de la République à Montluçon a quelque chose de rassurant,
voire de dissuasif. "On avait quand même assez de problèmes sous le pont", explique un habitant, "des voitures qui étaient rayées, il y avait des bagarres et tout, et je pense que l'installation des caméras a apporté du calme". Même sentiment chez cette riveraine qui déclare : "Ca
nous protège un peu, on est plus rassuré. S'il se passe quoi que ce
soit, au moins il y a la vidéo pour déterminer la vraie vérité".- Par Sandrine Montéro
- Publié le 06/06/2013 | 16:11, mis à jour le 06/06/2013 | 16:58
© France 3 Auvergne
Deux caméras de surveillance sont désormais postées sous le pont
supérieur avenue de la République à Montluçon. Une présence numérique
qui rassure les riverains
Ce site auparavant à l'abri des regards est l'un des quatre endroits équipés de caméras. Une douzaine d'appareils surveillent ainsi la ville. Sans compter les 150 autres déployés dans le parc HLM, notamment dans les halls d'immeubles. "Je rappelle que je ne suis pas un maniaque de la vidéo-protection", tempère le maire UMP de la ville, Daniel Dugléry. "Nous en installons là où le besoin se fait sentir et à la demande de la population. J'organise une réunion dans les quartiers, là où il y a un point sensible, où il se passe un certain nombre de choses contestables. Si les citoyens demandent l'installation de caméras, nous installons des caméras tout simplement".
Des caméras installées en concertation avec la population et la police nationale, qui dispose d'un enregistrement 24 heures sur 24, grâce aux infrarouges. Des images stockées un mois, avant d'être effacées s'il n'y a pas de demande d'utilisation en lien avec une enquête judiciaire.
"Ca nous a servi encore il y a à peine 15 jours", explique Nicolas Perez, commissaire de police. "Un incendiaire de poubelles que l'on voit sortir d'un immeuble habillé d'une certaine manière et difficilement identifiable. Mais quand il rentre dans un autre immeuble, il est face à la caméra, vêtu de la même manière (...) Et donc, à une minute d'intervalle, forcément, ça nous a permis de l'identifier. La délinquance locale ici est assez connue des enquêteurs, ça facilite le travail également".
Un dispositif qui devrait connaître une nouvelle étape, avec l'installation bientôt d'une trentaine de nouvelles caméras en ville. 9 sites sont concernés pour un budget de 120 000 euros.
Voir la vidéo
http://auvergne.france3.fr/2013/06/06/face-la-delinquance-montlucon-deploie-la-video-protection-265133.html
Angers. Pelouse du tram dégradée : pas de poursuite
...
L’automobiliste avait fait demi-tour, rue Létanduère à Angers, et roulé sur le gazon du tram.© Ouest-France
Un automobiliste angevin s’est vu réclamer 741 €. La Justice ne va finalement pas donner suite au pénal.
Filmé par une caméra
Ce
25 avril 2012, cet automobiliste fait demi-tour, rue Létanduère à
Angers, sur la voie réservée au tram. Une caméra de surveillance de
Keolis filme la scène. Quelques jours plus tard, il reçoit une facture
de 741 €.
Refus du prélèvement ADN
Il ignore le courrier et sa relance. Une plainte est déposée au commissariat pour « détérioration de bien destiné à l’utilité publique ».
Il doit également subir un prélèvement ADN. Refus et nouveau délit pénal.
Affaire au civil
« Après un nouvel examen de l’affaire, la dégradation volontaire ne tient pas », estime le parquet. Du coup, son refus de prélèvement ADN n’est plus retenu.
Reste que notre automobiliste se trouve toujours avec une facture de 741 €. L’affaire devrait se régler au civil.
« Si les assurances avaient été contactées dès le départ, on n’en serait pas là », relève le magistrat.
http://www.angers.maville.com/actu/actudet_-Angers.-Pelouse-du-tram-degradee-pas-de-poursuite_52728-2278046_actu.Htm
La RATP et ses caméras clandestines
Pour
ne pas informer correctement les usagers sur la présence et l’usage des
caméras embarquées dans des rames de métro (jusqu’à 60 par rame) et de
tramways
Un décret de 1996 décrit les conditions légales d’exploitation d’un
système de vidéosurveillance. On imagine qu’il est respecté à la lettre
dans un lieu aussi public comme les transports en commun.
« L’information sur l’existence d’un système de vidéosurveillance dans les lieux et établissements ouverts au public est apportée au moyen d’affiches ou de panonceaux. Afin de « garantir une information claire et permanente des personnes filmées ou susceptibles de l’être », le format, le nombre et la localisation des affiches ou panonceaux sont adaptés à la situation des lieux et établissements. » [1]
Or dans les nouvelles rames de la ligne 2 de la RATP (fabricant : Alstom), pas plus que sur les quais, aucune mention de ces caméras — un seul panneau par station, placé pour qu’il ne se remarque pas. Où est donc « l’information claire et permanente » ? D’autant que ces yeux électroniques sont carrément dissimulées derrière des glaces sans tain !
Même décor et même caméras clandestines sur les lignes T2 et T3 du tramway. Le panneau d’information est placé au bout du quai ! Et rien dans les rames [2].
Les magnifiques rames “MF 2000″ installées sur les ligne 2 et 14 (bientôt sur la 5 jusqu’à Bobigny, et la 9 jusqu’à Montreuil) permet aussi à la RATP de respecter un contrat passé voilà quelques années avec Thales : des écrans dans les rames vont balancer "infomercials" et publicité. Tout ce beau matériel et concept — des yeux pour regarder, et des écrans pour exploiter les cerveaux disponibles — existent grâce à la technologie de Visiowave, une ancienne filiale du groupe… TF1 ! [3]
Par ailleurs, une agression dans un bus, dont la vidéo a été divulguée en avril 2009, avait permis de vérifier que la surveillance embarquée de la RATP enregistrait aussi le son ! Alors que la très timide CNIL, quelques semaines avant, avait refusé de donner son agrément à Transpole (Lille) pour la "sonorisation" de ses bus, en expliquant que cet espionnage déguisé était disproportionné ! [4]
http://bigbrotherawards.eu.org/La-RATP-et-ses-cameras
En 2012 l’Association nationale de la vidéoprotection (AN2V) ne devrait pas chômer. L’État soutient massivement le déploiement des systèmes de vidéosurveillance sur la voie publique. Comme en 2011, 60% du Fonds interministériel pour la prévention de la délinquance (FIPD) soit 30 millions d’euros, iront… à la vidéosurveillance.
Fondée en 2004 par Dominique Legrand, alors consultant en infrastructures TIC, à une époque où le sujet n’excitait pas autant les politiques, l’AN2V est financée en partie par la petite centaine de sociétés adhérentes qui représentent le gros des acteurs en France. Elles payent un montant annuel de 900 à 4 500 euros, pour un budget total de 200 000 euros. Pourtant, l’AN2V se défend d’être un lobby au sens primaire du terme :
“C’est une technologie complexe, voire coûteuse, détaille Dominique Legrand, il faut expliquer au citoyen en permanence ce qu’on fait et ce qu’on ne fait pas. Les dérives effectivement peuvent être rapides, il faut être vigilant et nous sommes là pour ça.”
Actuellement, l’AN2V compte 400 “adhérents”, selon le terme employé dans leur communication. Dans la réalité, il s’agit des acteurs qui suivent son activité, en assistant par exemple aux réunions, et sont du côté de la demande. “La majorité des villes qui viennent n’ont pas de caméras, précise Dominique Legrand, elles viennent pour écouter.” Une liste des membres que l’on n’obtiendra pas, pour deux raisons. D’une part la vidéosurveillance serait encore “un sujet sensible”, tout en affirmant que “selon plusieurs sondages récents et concordants, les Français sont favorables à la vidéoprotection.” D’autre part, il s’agit d’éviter le démarchage intempestif. Ce qui n’empêche pas de trouver une carte géolocalisant lesdites villes adhérentes ou de noter le nom des prospects lors des réunions.
Et de toute façon, une bonne vieille alerte Google sur le sujet permet de connaître les villes où le sujet est à l’ordre du jour.
Message transmis à nos derniers ministres de l’Intérieur, grands experts ès manipulations comptables.
De même, dans Pixel, Dominique Legrand écrit qu’on ne peut pas encore parler de vidéoprotection. On peut en déduire que le gouvernement se moque de ses citoyens.
La gauche a aussi droit à sa petite claque, lorsqu’il passe au crible
les hypocrisies politiciennes, anecdote croustillante à l’appui,
exercice auquel il excelle :
“Je connais leurs discours, ça ne fait pas avancer le débat, c’est toujours le même exemple depuis dix ans.” Ce qui est inexact : les études brandies par nos sociologues datent de 2005, 2007 2010… “La porte est ouverte mais je les ai pas invités en direct. Je n’aime pas la prise de position a priori. Je pense qu’ils ne sont pas neutres dans les arguments. On peut tourner les chiffres dans tous les sens.”
Les chiffres, éternelle querelle des pro et anti. Dominique Legrand ne doute pas face aux nombreuses études qui mettent en doute l’efficacité de la vidéosurveillance sur la voie publique. Il martèle l’argument botte-en-touche , comme un leitmotiv incantatoire : “Les chiffres sont mal positionnés.” La Cour des comptes ? “Elle n’est pas neutre. Elle a présenté les chiffres pour montrer que Nicolas Sarkozy n’avait pas bien fait son travail.”
Ses chiffres ? La vidéosurveillance permettrait déjà un retour sur investissement, entre la baisse des dégradations et donc des assurances, les enquêtes plus vite élucidées, etc. Il évoque l’exemple d’Orléans. En charge de la sécurité dans la ville, Florent Montillot a fait ses calculs :
“Je ne dis jamais que c’est grâce à la vidéoprotection, c’est tout un ensemble.”
Or, il n’existe pas d’étude rigoureuse permettant de mesurer dans quelle mesure la vidéosurveillance est “rentable” à long terme. Et on est en droit de prendre aussi avec des pincettes les chiffres d’un élu mordu de vidéosurveillance comme Florent Montillot, qui, contrairement aux études des sociologues cités plus hauts, n’a pas passé des mois à étudier des séries statistiques sur le sujet.
Dominique Legrand cite aussi l’étude de 2010 du cabinet Althing à Strasbourg [pdf], qui dressait un bilan “extrêmement positif” dans la lutte contre la délinquance de proximité. Le même cabinet Althing, qui affirmait encore en 2010 :
“Oui, excepté que je suis prêt à supprimer tel dispositif, on n’a rien à vendre, vous me direz Tanguy Le Goff non plus, excepté qu’il a ses études sociologiques.” Lui n’a rien à vendre – quoique, ils font de la formation, marché en pleine expansion – mais les entreprises qui le financent oui. “Nous l’avons rejoint en 2006, explique Patrice Ferrant, directeur commercial France de Mobotix, le leader européen de la vidéosurveillance haute résolution. Le marché est en pleine mutation technologique, c’est une des rares associations en Europe qui fait la promotion auprès des utilisateurs, avec un partage d’expérience. Nos prospects discutent entre eux, c’est plus intéressant. Et elle s’adresse maintenant aussi aux entreprises, cela élargit le cercle des prospects et c’est un moyen de nous faire connaître.”
Dominique Legrand fait remarquer, à raison, que ce n’est pas à sa petite association de poursuivre le chantier de l’évaluation. Et comme le gouvernement traine des pattes, renvoyant à 2012, non pas une étude sur l’efficacité de la vidéosurveillance mais sur la méthodologie à adopter et que la ville de Lyon, qui en a lancé une, n’aura pas de résultats avant trois ans, les dispositifs peuvent continuer de se déployer, en mode charrue avant les bœufs.
L’AN2V a regretté vivement la censure de l’article 18 de la Loppsi 2 par le Conseil constitutionnel, qui autorisait le recours à des agents privés pour visionner les images prises sur la voie publique :
Dans l’optique du nettoyage, il se montre assez franc sur les dérives actuelles, sans faire de name dropping. Plus tôt, il nous avait parlé d’une commune qui “avait installé une seule vraie caméra sur sa mairie, et les autres, dans la rue commerçante, était fausses. Cela ne lui avait coûté que 4.000 euros. Il avait communiqué sur cette installation. Des casseurs sont venus vandaliser des vitrines, les commerçants et les policiers ont demandé les bandes des enregistrements. C’est un scandale d’avoir fait cela, c’est une vision à court terme.”
Il laisse entendre que les abus existe encore :
http://owni.fr/2012/02/09/an2v-videosurveillance-lobby-cameras/
Savez-vous
que le conducteur d’un tramway doit appuyer trois secondes sur un
interrupteur, relâcher dix secondes et recommencer en permanence cette
manœuvre, qu’il peut effectuer au pied ? Tant qu’il est à son poste, il
doit ainsi prouver qu’il est opérationnel. S’il venait à manquer à son
obligation, une alerte se mettrait en route. S’il n’y répondait pas
rapidement, le tramway entamerait une procédure de freinage automatique.
Dans la salle du poste de commande centralisé, un mur d’écrans permet de visualiser simultanément 28 plans de vidéos surveillance provenant des quelque 220 caméras, dont certaines panoramiques. Elles sont disposées dans la majorité des carrefours routiers empruntés par le tram, sur les quais de chaque station et dans les zones de manœuvres.
http://www.bienpublic.com/cote-d-or/2012/09/01/pilotage-poste-de-commande-centralise-et-cameras
Des
militants des droits de l’Homme et des juristes ont manifesté leurs
préoccupations vis-à-vis de l’installation de caméras de surveillance
dans les lieux publics d' Alger ». Ils mettent en garde contre
l’impact négatif de ces caméras sur les libertés individuelles des
Algériens annoncées dans la Constitution...
Ces personnalités se sont, certes, mises d’accord sur la nécessité d’utiliser ces techniques qui ont pour but la lutte contre la criminalité et protéger les citoyens et leurs biens. Cependant, ils avertissent contre le recours abusif à ces caméras qui constitueraient une violation des libertés individuelles des personnes en cas d’installation des caméras qui peuvent filmer ce qui ne doit pas l'être (hors vue). Maître Khaled Berghel trouve que l’installation des caméras-vidéos de surveillance dans des lieux publics est tout à fait naturelle et que c'est une mesure déjà appliquée dans d'autres pays. Son but est « de protéger les personnes et leurs biens ». Contacté par Echorouk, notre interlocuteur a dit que cette mesure « n’enfreint en aucun cas les textes de la Constitution et celui qui dit le contraire doit le prouver ». Boudjemaâ Ghechir, président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (Ladh), a de son côté, partagé le même avis que celui de Maître Berghel, en annonçant que : « Je ne trouve pas que cette mesure constitue une infraction à la Constitution, car ces caméras, installées dans des lieux publics incitera les gens à avoir de bons comportements qui seront compatibles avec les mœurs et l'ordre public.» « Ces caméras ne représentent aucun préjudice, étant donné que l'intimité dans les foyers, bureaux et des personnes est respectée.» Ces deux hommes, ont catégoriquement refusé le recours à cet appareillage s’il est doté de techniques sophistiqués qui peuvent capter les sons et les photos à distance. Cet état de fait sera sanctionné par la loi. Force est de souligner, qu’après l’affirmation du ministère de l’Intérieur que les caméras de surveillance installées dans les lieux publics à Alger ne lui appartiennent pas. Ce qui nous pousse à s’interroger: à qui appartiennent donc ces caméras? Dans ce contexte, des professionnels dans le domaine de la fabrication, la vente et le montage des appareils de surveillance, dotés de vidéos, ont accusé certaines parties voulant monopoliser ce secteur et le mettre, pour des raisons de sécurité, au service de certains bénéficiaires seulement, jugées «non fondées». Des fabricants, de leur côté, se sont étonnés de la mise de ces caméras de surveillance sur la liste des appareils sensibles dotés de capteurs, tandis que d'autres appareils sont à la disposition de tout le monde, à l’instar des téléphones cellulaires qui permettent de prendre des photos. Ces mêmes fabricants ont refusé les justificatifs avancés qu'elles peuvent être utilisées comme instruments d’espionnage. Ils s’interrogent : « Si ces caméras de surveillance sont des appareils d’espionnage, pourquoi a-t-on autorisé donc des Coréens à les installer dans la Capitale ? » Il convient de souligner que le Gouvernement vise à généraliser l’utilisation des caméras de surveillance pour les 48 wilayas que compte le pays. Soulignons, enfin, que ces caméras seront mises au service au niveau de l’autoroute Est-Ouest et de toutes les routes principales, le tramway, le métro ainsi que sur toutes les plateformes pétrolières et le long des pipelines...
Source: ECHOROUK ONLINE
« L’information sur l’existence d’un système de vidéosurveillance dans les lieux et établissements ouverts au public est apportée au moyen d’affiches ou de panonceaux. Afin de « garantir une information claire et permanente des personnes filmées ou susceptibles de l’être », le format, le nombre et la localisation des affiches ou panonceaux sont adaptés à la situation des lieux et établissements. » [1]
Or dans les nouvelles rames de la ligne 2 de la RATP (fabricant : Alstom), pas plus que sur les quais, aucune mention de ces caméras — un seul panneau par station, placé pour qu’il ne se remarque pas. Où est donc « l’information claire et permanente » ? D’autant que ces yeux électroniques sont carrément dissimulées derrière des glaces sans tain !
Même décor et même caméras clandestines sur les lignes T2 et T3 du tramway. Le panneau d’information est placé au bout du quai ! Et rien dans les rames [2].
Les magnifiques rames “MF 2000″ installées sur les ligne 2 et 14 (bientôt sur la 5 jusqu’à Bobigny, et la 9 jusqu’à Montreuil) permet aussi à la RATP de respecter un contrat passé voilà quelques années avec Thales : des écrans dans les rames vont balancer "infomercials" et publicité. Tout ce beau matériel et concept — des yeux pour regarder, et des écrans pour exploiter les cerveaux disponibles — existent grâce à la technologie de Visiowave, une ancienne filiale du groupe… TF1 ! [3]
Par ailleurs, une agression dans un bus, dont la vidéo a été divulguée en avril 2009, avait permis de vérifier que la surveillance embarquée de la RATP enregistrait aussi le son ! Alors que la très timide CNIL, quelques semaines avant, avait refusé de donner son agrément à Transpole (Lille) pour la "sonorisation" de ses bus, en expliquant que cet espionnage déguisé était disproportionné ! [4]
http://bigbrotherawards.eu.org/La-RATP-et-ses-cameras
Le lobby caché des caméras
Acteur du lobby de la vidéosurveillance, l'Association nationale de la vidéoprotection milite pour une "bonne utilisation" des caméras. Financée en partie par les industriels, elle a du mal à prouver l'efficacité des dispositifs en place.En 2012 l’Association nationale de la vidéoprotection (AN2V) ne devrait pas chômer. L’État soutient massivement le déploiement des systèmes de vidéosurveillance sur la voie publique. Comme en 2011, 60% du Fonds interministériel pour la prévention de la délinquance (FIPD) soit 30 millions d’euros, iront… à la vidéosurveillance.
Fondée en 2004 par Dominique Legrand, alors consultant en infrastructures TIC, à une époque où le sujet n’excitait pas autant les politiques, l’AN2V est financée en partie par la petite centaine de sociétés adhérentes qui représentent le gros des acteurs en France. Elles payent un montant annuel de 900 à 4 500 euros, pour un budget total de 200 000 euros. Pourtant, l’AN2V se défend d’être un lobby au sens primaire du terme :
Nous ne sommes pas là pour vendre des caméras mais pour que, s’il y a vidéoprotection, elle soit faite dans les règles de l’art et avec efficacité.De fait, là où Dassault fait dans la grosse Bertha, le positionnement de l’AN2V est plus subtil. “Comme il y a consensus sur la vidéosurveillance et que le lobby passe directement par l’État, elle se place sur le conseil. Elle souligne aussi comme outil pour gérer les villes, la “vidéogestion”, avec cette fascination pour la technologie”, analyse Émilie Thérouin, adjointe Europe écologie Les Verts (EELV) en charge de la sécurité à Amiens et vidéo-sceptique, à l’image de la ligne de son parti sur le sujet.
“C’est une technologie complexe, voire coûteuse, détaille Dominique Legrand, il faut expliquer au citoyen en permanence ce qu’on fait et ce qu’on ne fait pas. Les dérives effectivement peuvent être rapides, il faut être vigilant et nous sommes là pour ça.”
Cible élargie
Si, pour des raisons historiques, son cœur de cible initial était les villes, l’association s’adresse désormais à tous les clients potentiels de l’outil. Elle a donc abandonné l’année dernière sa dénomination initiale: Association nationale des villes vidéosurveillées. Revendiquer le terme vidéoprotection, est-ce pratiquer la novlangue ? Non, se défend Dominique Legrand, “c’est la loi1 et notre but, c’est de protéger les citoyens, pas de les surveiller.” Même si cela passe par une surveillance d’une partie d’entre eux, admet-il.Actuellement, l’AN2V compte 400 “adhérents”, selon le terme employé dans leur communication. Dans la réalité, il s’agit des acteurs qui suivent son activité, en assistant par exemple aux réunions, et sont du côté de la demande. “La majorité des villes qui viennent n’ont pas de caméras, précise Dominique Legrand, elles viennent pour écouter.” Une liste des membres que l’on n’obtiendra pas, pour deux raisons. D’une part la vidéosurveillance serait encore “un sujet sensible”, tout en affirmant que “selon plusieurs sondages récents et concordants, les Français sont favorables à la vidéoprotection.” D’autre part, il s’agit d’éviter le démarchage intempestif. Ce qui n’empêche pas de trouver une carte géolocalisant lesdites villes adhérentes ou de noter le nom des prospects lors des réunions.
Et de toute façon, une bonne vieille alerte Google sur le sujet permet de connaître les villes où le sujet est à l’ordre du jour.
Alain Bauer, le grand manitou
L’AN2V position lui permet d’entretenir de bonnes relations avec le Forum Français pour la Sécurité Urbaine (FFSU). Avec toutefois des limites : “Nous participons réciproquement à nos évènements notamment sur la vidéosurveillance. Cependant, la collaboration n’a pu être jusque là plus poussée car nous n’avons pas le même objectif . De même, la forte adhésion d’entreprises privées, qui fournissent du matériel vidéo, au sein de l’AN2V a pu gêner cette collaboration.” Mais l’association surfe bien sur la vague du sécuritaire, et assume :On vit du phénomène vidéoprotection, on n’en a pas honte. Avec ou sans l’AN2V, elle existerait.Ce tournant sécuritaire a été initié par Alain Bauer, grand Manitou en la matière, qui a ses antennes à droite comme à gauche et a présidé la Commission nationale de la vidéosurveillance de 2007 à janvier dernier. Il signe dans Pixel, le guide annuel de l’AN2V, une double page [pdf], en temps que “grand témoin”, et nous a donné son point de vue :
C’est un lobby intelligent très actif dans le domaine de la vidéoprotection/vidéosurveillance.Jean-Louis Blanchou, le délégué interministériel à la sécurité privée et Jean-Louis Touraine, premier adjoint au maire (PS) de Lyon, ville au taux d’équipement non négligeable, se sont aussi exprimés dans le guide. L’AN2V collabore également avec France Action Locale, qui fait de la formation aux élus et acteurs locaux, dont le responsable du pôle sécurité est Florent Montillot, adjoint en charge de la sécurité UMP à Orléans, grand fana de vidéosurveillance qui a fait de la ville un laboratoire en matière de sécurité.
Une petite claque à droite, une petite claque à gauche
Plutôt bien dans les petits papiers du ministère de l’Intérieur, comme en témoignent les représentants présents à chaque réunion, l’AN2V ne se mouille pas trop sur les 12 500 suppressions de postes dans la police et la gendarmerie enregistrées en cinq ans2. Ils mettent pourtant à mal la chaine détaillée par l’AN2V pour qu’il y ait vraiment vidéoprotection, qui consiste en théorie à repérer de façon automatique les faits anormaux, afin qu’une intervention humaine ait lieu le plus en amont possible.Je ne suis pas dans les chiffres. Je peux avoir une opinion citoyenne, pas en tant qu’AN2V. En tant qu’AN2V, c’est pas mon maillon. J’espère que, si une caméra entre dans le scénario “il y a un problème à cet endroit”, la technologie puisse pallier le manque d’effectif.Toutefois, l’AN2V n’hésite pas à tacler le gouvernement sur la politique du chiffre, avec l’objectif du triplement du nombre de caméras, avancé par Michèle Alliot-Marie en 2007, répété par Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux et Claude Guéant, relativisé récemment par la Cour des comptes : “Je ne cherche pas les chiffres, ça ne m’intéresse pas. Justement parce que c’est instrumentalisé.” Il tacle “la pauvreté sémantique traduit la méconnaissance du sujet. Les inuits ont treize termes pour désigner la glace.” Sur les chiffres de la délinquance, “on mélange les choux et les carottes.”
Message transmis à nos derniers ministres de l’Intérieur, grands experts ès manipulations comptables.
De même, dans Pixel, Dominique Legrand écrit qu’on ne peut pas encore parler de vidéoprotection. On peut en déduire que le gouvernement se moque de ses citoyens.
Je connais une grande ville socialiste qui avait des caméras sur les tram a commencé à tourner les caméras sur la voie publique. Le maire disait qu’il n’en avait pas et maintenant, ils sont en train d’en mettre.
“On peut tourner les chiffres dans tous les sens”
Si le ministère de l’Intérieur a son couvert, Laurent Mucchielli ou Tanguy Le Goff, deux chercheurs auteurs d’études critiques sur la vidéosurveillance, ne sont pas les bienvenus. Trop dogmatiques.“Je connais leurs discours, ça ne fait pas avancer le débat, c’est toujours le même exemple depuis dix ans.” Ce qui est inexact : les études brandies par nos sociologues datent de 2005, 2007 2010… “La porte est ouverte mais je les ai pas invités en direct. Je n’aime pas la prise de position a priori. Je pense qu’ils ne sont pas neutres dans les arguments. On peut tourner les chiffres dans tous les sens.”
Les chiffres, éternelle querelle des pro et anti. Dominique Legrand ne doute pas face aux nombreuses études qui mettent en doute l’efficacité de la vidéosurveillance sur la voie publique. Il martèle l’argument botte-en-touche , comme un leitmotiv incantatoire : “Les chiffres sont mal positionnés.” La Cour des comptes ? “Elle n’est pas neutre. Elle a présenté les chiffres pour montrer que Nicolas Sarkozy n’avait pas bien fait son travail.”
Ses chiffres ? La vidéosurveillance permettrait déjà un retour sur investissement, entre la baisse des dégradations et donc des assurances, les enquêtes plus vite élucidées, etc. Il évoque l’exemple d’Orléans. En charge de la sécurité dans la ville, Florent Montillot a fait ses calculs :
Nous avons noté une chute spectaculaire des dégradations sur les 270 bâtiments publics (0 € depuis 2006 contre 1 million d’euros en moyenne/an au début des années 2000). Il en est de même pour la diminution des dégradations sur la voirie : par exemple, 130 heures d’intervention sur les lampadaires publics vandalisés ont été nécessaires en 2009 contre 529 h en 2005. Également, les primes annuelles d’assurance ont chuté : 800 000 euros en 2001/2002, 50 000 euros en 2009, soit une économie de 750 000 euros/an.Mais comme Florent Montillot l’expliquait lui-même cette semaine lors des dernières rencontres parlementaires sur la sécurité, la vidéosurveillance est un de outils mis en place pour lutter contre la délinquance. Ce que reconnait Dominique Legrand :
Grâce à l’extension de la fibre optique, nous avons aussi fait des économies sur les dépenses de téléphone dans les services excentrés, soit 300 000 à 400 000 euros d’économie par an. Les économies ont aussi été considérables pour le secteur privé (bâtiments privés, nombre de véhicules volés, nombre de véhicules incendiés…). L’amélioration de la qualité de vie et les économies réalisées ont ainsi permis de favoriser le développement économique avec un taux élevé d’implantation et de création d’entreprises.
“Je ne dis jamais que c’est grâce à la vidéoprotection, c’est tout un ensemble.”
Or, il n’existe pas d’étude rigoureuse permettant de mesurer dans quelle mesure la vidéosurveillance est “rentable” à long terme. Et on est en droit de prendre aussi avec des pincettes les chiffres d’un élu mordu de vidéosurveillance comme Florent Montillot, qui, contrairement aux études des sociologues cités plus hauts, n’a pas passé des mois à étudier des séries statistiques sur le sujet.
Dominique Legrand cite aussi l’étude de 2010 du cabinet Althing à Strasbourg [pdf], qui dressait un bilan “extrêmement positif” dans la lutte contre la délinquance de proximité. Le même cabinet Althing, qui affirmait encore en 2010 :
Il n’y a pas d’étude établissant un lien de causalité direct entre l’installation de caméras et la baisse de la délinquance.Lorsqu’on lui renvoie son argument des chiffres manipulables, il répond :
“Oui, excepté que je suis prêt à supprimer tel dispositif, on n’a rien à vendre, vous me direz Tanguy Le Goff non plus, excepté qu’il a ses études sociologiques.” Lui n’a rien à vendre – quoique, ils font de la formation, marché en pleine expansion – mais les entreprises qui le financent oui. “Nous l’avons rejoint en 2006, explique Patrice Ferrant, directeur commercial France de Mobotix, le leader européen de la vidéosurveillance haute résolution. Le marché est en pleine mutation technologique, c’est une des rares associations en Europe qui fait la promotion auprès des utilisateurs, avec un partage d’expérience. Nos prospects discutent entre eux, c’est plus intéressant. Et elle s’adresse maintenant aussi aux entreprises, cela élargit le cercle des prospects et c’est un moyen de nous faire connaître.”
Dominique Legrand fait remarquer, à raison, que ce n’est pas à sa petite association de poursuivre le chantier de l’évaluation. Et comme le gouvernement traine des pattes, renvoyant à 2012, non pas une étude sur l’efficacité de la vidéosurveillance mais sur la méthodologie à adopter et que la ville de Lyon, qui en a lancé une, n’aura pas de résultats avant trois ans, les dispositifs peuvent continuer de se déployer, en mode charrue avant les bœufs.
Cnil mon amour
Comme preuve de l’absence de dogmatisme de l’association, Dominique Legrand évoque une réunion intitulée “la vidéosurveillance est-elle liberticide ?” Mais il botte en touche quand on parle de la Cnil et de ses maigres moyens pour contrôler les dispositifs :- Je ne sais pas y répondre, je ne connais pas leurs moyens.Axel Türk, l’ancien président de la Cnil qui a signé une double page dans Pixel, sera ravie de l’apprendre.
- Vous lisez les rapports de la Cnil ?
- Pas beaucoup (rires) Il n’y a pas eu de buzz sur une ville faisant n’importe quoi sur la vidéoprotection.
L’AN2V a regretté vivement la censure de l’article 18 de la Loppsi 2 par le Conseil constitutionnel, qui autorisait le recours à des agents privés pour visionner les images prises sur la voie publique :
On sous-traite les femmes de ménage pourquoi pas un opérateur ? Une femme de ménage ça fouilles les poches.
Professionnaliser
Autre signataire d’un texte dans Pixel, Claude Tarlet, le président de l’USP, le premier syndicat de la sécurité privée. Ce lobbyiste tendance char Leclerc y évoque la grande nouveauté de l’année dans son secteur : le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps), chargé de faire le ménage au sein d’un secteur plutôt cracra. Un but que cherche aussi à atteindre l’AN2V, comme Dominique Legrand l’expliquait dans un appel sur Vidéosurveillance infos.Dans l’optique du nettoyage, il se montre assez franc sur les dérives actuelles, sans faire de name dropping. Plus tôt, il nous avait parlé d’une commune qui “avait installé une seule vraie caméra sur sa mairie, et les autres, dans la rue commerçante, était fausses. Cela ne lui avait coûté que 4.000 euros. Il avait communiqué sur cette installation. Des casseurs sont venus vandaliser des vitrines, les commerçants et les policiers ont demandé les bandes des enregistrements. C’est un scandale d’avoir fait cela, c’est une vision à court terme.”
Il laisse entendre que les abus existe encore :
- Comment se fait-il qu’il y ait encore des dispositifs inutiles installés ? Il y des consultants et des industriels qui en profitent, sept ans après vos débuts ?
- Sans doute. Ça me navre et je le dis, peut-être que ces personnes ne sont pas assez venues aux réunions.
- Mais vous avez beaucoup de partenaires qui viennent aussi…
- Oui mais je ne les ai pas tous, notamment des bureaux d’études. Beaucoup ne sont pas non structurés. L’AN2V fait partie du Syndicat du Conseil en sécurité avec véhémence, on réclame un SCS fort, diplômant, certifiant. Une fois qu’on a fait la messe à l’AN2V, si on est que trente sachant qu’il y a 36 000 communes…
- Donc pour vous il y a encore de l’abus ?
- C’est pas de l’abus…
- Dans les bleds où on met dix caméras ?
- Chacun fait ce qu’il a envie. Moi si j’étais maire je ne les aurais pas installées.
- Il y a de l’abus de la part de la personne qui conseille ?
- C’est vous qui le dites.”(rires)
Cache-misère
Quant à une ville sans vidéosurveillance, le réal-pragmatisme qui fait le lit des industries de la sécurité fait surface. Si les pays nordiques sont effectivement moins friands que nous de la vidéosurveillance, c’est en raison de leur aisance, avance le président de l’AN2V. Alors la vidéosurveillance, un placebo ?C’est une arme ou une matraque nécessaire. On couvre le problème mais peut-être avec le meilleur rendement possible. Sans caméra il faudrait peut-être trois fois plus de policiers.
http://owni.fr/2012/02/09/an2v-videosurveillance-lobby-cameras/
Tramway - Jour-J Pilotage, poste de commande centralisé et caméras…
le 01/09/2012
à 05:00
Vu 164 fois
Chaque conducteur doit actionner
régulièrement un mécanisme pour prouver qu’il est réactif. S’il manquait
à cette obligation, un freinage d’urgence serait automatiquement
enclenché. Photo SDR
Tout conducteur circule en relation avec le poste de commande centralisé. Première mission : réguler la circulation des bus et des tramways.
Partager
En temps réel
Par ailleurs, tout conducteur de tramway est en relation avec un régulateur du poste de commande centralisé, au sein du centre d’exploitation et de maintenance bus-tram de la rue des Ateliers, à Dijon. A tout moment, en cas de problème, ce régulateur peut intervenir sur le réseau, en prévenant la police, les secours, et en coupant si nécessaire l’alimentation électrique. Un message d’information peut être diffusé en temps réel sur les haut-parleurs des stations, sur les panneaux lumineux d’information voyageurs installés sur les quais, ainsi qu’à l’intérieur des rames du tramway.Dans la salle du poste de commande centralisé, un mur d’écrans permet de visualiser simultanément 28 plans de vidéos surveillance provenant des quelque 220 caméras, dont certaines panoramiques. Elles sont disposées dans la majorité des carrefours routiers empruntés par le tram, sur les quais de chaque station et dans les zones de manœuvres.
http://www.bienpublic.com/cote-d-or/2012/09/01/pilotage-poste-de-commande-centralise-et-cameras
Polémique autour des caméras de surveillance
Ces personnalités se sont, certes, mises d’accord sur la nécessité d’utiliser ces techniques qui ont pour but la lutte contre la criminalité et protéger les citoyens et leurs biens. Cependant, ils avertissent contre le recours abusif à ces caméras qui constitueraient une violation des libertés individuelles des personnes en cas d’installation des caméras qui peuvent filmer ce qui ne doit pas l'être (hors vue). Maître Khaled Berghel trouve que l’installation des caméras-vidéos de surveillance dans des lieux publics est tout à fait naturelle et que c'est une mesure déjà appliquée dans d'autres pays. Son but est « de protéger les personnes et leurs biens ». Contacté par Echorouk, notre interlocuteur a dit que cette mesure « n’enfreint en aucun cas les textes de la Constitution et celui qui dit le contraire doit le prouver ». Boudjemaâ Ghechir, président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (Ladh), a de son côté, partagé le même avis que celui de Maître Berghel, en annonçant que : « Je ne trouve pas que cette mesure constitue une infraction à la Constitution, car ces caméras, installées dans des lieux publics incitera les gens à avoir de bons comportements qui seront compatibles avec les mœurs et l'ordre public.» « Ces caméras ne représentent aucun préjudice, étant donné que l'intimité dans les foyers, bureaux et des personnes est respectée.» Ces deux hommes, ont catégoriquement refusé le recours à cet appareillage s’il est doté de techniques sophistiqués qui peuvent capter les sons et les photos à distance. Cet état de fait sera sanctionné par la loi. Force est de souligner, qu’après l’affirmation du ministère de l’Intérieur que les caméras de surveillance installées dans les lieux publics à Alger ne lui appartiennent pas. Ce qui nous pousse à s’interroger: à qui appartiennent donc ces caméras? Dans ce contexte, des professionnels dans le domaine de la fabrication, la vente et le montage des appareils de surveillance, dotés de vidéos, ont accusé certaines parties voulant monopoliser ce secteur et le mettre, pour des raisons de sécurité, au service de certains bénéficiaires seulement, jugées «non fondées». Des fabricants, de leur côté, se sont étonnés de la mise de ces caméras de surveillance sur la liste des appareils sensibles dotés de capteurs, tandis que d'autres appareils sont à la disposition de tout le monde, à l’instar des téléphones cellulaires qui permettent de prendre des photos. Ces mêmes fabricants ont refusé les justificatifs avancés qu'elles peuvent être utilisées comme instruments d’espionnage. Ils s’interrogent : « Si ces caméras de surveillance sont des appareils d’espionnage, pourquoi a-t-on autorisé donc des Coréens à les installer dans la Capitale ? » Il convient de souligner que le Gouvernement vise à généraliser l’utilisation des caméras de surveillance pour les 48 wilayas que compte le pays. Soulignons, enfin, que ces caméras seront mises au service au niveau de l’autoroute Est-Ouest et de toutes les routes principales, le tramway, le métro ainsi que sur toutes les plateformes pétrolières et le long des pipelines...
Source: ECHOROUK ONLINE
La RATP et ses caméras clandestines
Pour
ne pas informer correctement les usagers sur la présence et l’usage des
caméras embarquées dans des rames de métro (jusqu’à 60 par rame) et de
tramways
Un décret de 1996 décrit les conditions légales d’exploitation d’un
système de vidéosurveillance. On imagine qu’il est respecté à la lettre
dans un lieu aussi public comme les transports en commun.
« L’information sur l’existence d’un système de vidéosurveillance dans les lieux et établissements ouverts au public est apportée au moyen d’affiches ou de panonceaux. Afin de « garantir une information claire et permanente des personnes filmées ou susceptibles de l’être », le format, le nombre et la localisation des affiches ou panonceaux sont adaptés à la situation des lieux et établissements. » [1]
Or dans les nouvelles rames de la ligne 2 de la RATP (fabricant : Alstom), pas plus que sur les quais, aucune mention de ces caméras — un seul panneau par station, placé pour qu’il ne se remarque pas. Où est donc « l’information claire et permanente » ? D’autant que ces yeux électroniques sont carrément dissimulées derrière des glaces sans tain !
Même décor et même caméras clandestines sur les lignes T2 et T3 du tramway. Le panneau d’information est placé au bout du quai ! Et rien dans les rames [2].
Les magnifiques rames “MF 2000″ installées sur les ligne 2 et 14 (bientôt sur la 5 jusqu’à Bobigny, et la 9 jusqu’à Montreuil) permet aussi à la RATP de respecter un contrat passé voilà quelques années avec Thales : des écrans dans les rames vont balancer "infomercials" et publicité. Tout ce beau matériel et concept — des yeux pour regarder, et des écrans pour exploiter les cerveaux disponibles — existent grâce à la technologie de Visiowave, une ancienne filiale du groupe… TF1 ! [3]
Par ailleurs, une agression dans un bus, dont la vidéo a été divulguée en avril 2009, avait permis de vérifier que la surveillance embarquée de la RATP enregistrait aussi le son ! Alors que la très timide CNIL, quelques semaines avant, avait refusé de donner son agrément à Transpole (Lille) pour la "sonorisation" de ses bus, en expliquant que cet espionnage déguisé était disproportionné ! [4]
« L’information sur l’existence d’un système de vidéosurveillance dans les lieux et établissements ouverts au public est apportée au moyen d’affiches ou de panonceaux. Afin de « garantir une information claire et permanente des personnes filmées ou susceptibles de l’être », le format, le nombre et la localisation des affiches ou panonceaux sont adaptés à la situation des lieux et établissements. » [1]
Or dans les nouvelles rames de la ligne 2 de la RATP (fabricant : Alstom), pas plus que sur les quais, aucune mention de ces caméras — un seul panneau par station, placé pour qu’il ne se remarque pas. Où est donc « l’information claire et permanente » ? D’autant que ces yeux électroniques sont carrément dissimulées derrière des glaces sans tain !
Même décor et même caméras clandestines sur les lignes T2 et T3 du tramway. Le panneau d’information est placé au bout du quai ! Et rien dans les rames [2].
Les magnifiques rames “MF 2000″ installées sur les ligne 2 et 14 (bientôt sur la 5 jusqu’à Bobigny, et la 9 jusqu’à Montreuil) permet aussi à la RATP de respecter un contrat passé voilà quelques années avec Thales : des écrans dans les rames vont balancer "infomercials" et publicité. Tout ce beau matériel et concept — des yeux pour regarder, et des écrans pour exploiter les cerveaux disponibles — existent grâce à la technologie de Visiowave, une ancienne filiale du groupe… TF1 ! [3]
Par ailleurs, une agression dans un bus, dont la vidéo a été divulguée en avril 2009, avait permis de vérifier que la surveillance embarquée de la RATP enregistrait aussi le son ! Alors que la très timide CNIL, quelques semaines avant, avait refusé de donner son agrément à Transpole (Lille) pour la "sonorisation" de ses bus, en expliquant que cet espionnage déguisé était disproportionné ! [4]
Arrêt du tramway : "pas pratique" selon les usagers clermontois
Lu 1608 fois
2
Le tramway ne circulera pas de tout l'été. De ce
lundi jusqu'au 25 août il est remplacé par un bus de substitution. Un
changement qui ne semble pas plaire aux usagers clermontois.
Depuis ce lundi matin, les
Clermontois doivent se déplacer sans compter sur le tramway pour cause
de travaux. Jusqu'au 25 août, des bus de substitution ont été mis en
place afin d'assurer le transport des usagers. Cependant, ce changement
semble ne pas convenir à certains usagers.Le tramway n'est pas qu'un moyen de transport, c'est aussi un moyen de surveillance de la population.
A chaque arrêt cherchez ce petit panneau discret et vous comprendrez qu'en prenant le tramway, vous êtes filmés.
Qui est derrière l'écran ?
Un policier ? Un surveillant de prison ?
C'est dans l'indifférence la plus totale et la discrétion que de 90 à 120 caméras ont été installées sur le parcours du tram venant compléter la trentaine surveillant le centre ville.
Qui prend le tramway ?
Principalement des jeunes, des gens qui n'ont les moyens d'avoir une voiture, des gens des quartiers situés aux extrémités de cette ligne unique pour l'instant ?
Jeunes, pauvres, gens des quartiers feraient-ils peur ?
http://npa.reims.over-blog.org/article-120-cameras-de-plus-dans-la-ville-87313513.html
http://blog.priv.gc.ca/index.php/category/videos/?lang=fr
ليست هناك تعليقات:
إرسال تعليق