الجمعة، يناير 9

الاخبار العاجلة لمقتل جزائري من تيزيوزو يعمل في صحيفة الفرنسية شارلي ايبديو وموقع كل شئ عن الجزائر ينشر حياة الصحافي الجزائري مصطفي اوراد في صفحة خاصة يدكر ان الصحافيين الجزائرين يعملون في الصحافة الفرنسية باجور خيالية والاسباب مجهولة









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اخر خبر
الاخبار العاجلة لمقتل جزائري  من تيزيوزو يعمل في صحيفة  الفرنسية  شارلي ايبديو  وموقع كل شئ عن الجزائر ينشر حياة  الصحافي الجزائري مصطفي  اوراد  في صفحة خاصة يدكر ان  الصحافيين الجزائرين يعملون في الصحافة الفرنسية  باجور خيالية والاسباب مجهولة
http://www.tsa-algerie.com/2015/01/08/reportage-a-ait-larba-village-natal-de-mustapha-ourrad-lalgerien-tue-a-charlie-hebdo/

http://www.tsa-algerie.com/wp-content/uploads/2015/01/Sans-titre-790x347.jpg

Á Ait Larba, peu de gens ont connu Mustapha Ourrad. Orphelin, l’homme a quitté son village natal à la fin des années 1970. Il a rejoint la France au terme d’un voyage payé par ses amis. Ici, avant le drame, personne ne savait que Mustapha était correcteur à Charlie Hebdo. Mais ce jeudi tout le monde semblait sous le choc.

http://badoleblog.blogspot.com/2012_07_01_archive.html

http://www.jeanmarcmorandini.com/article-315648-decouvrez-la-une-de-charlie-hebdo-avec-une-valerie-trierweiler-seins-nus.html

Découvrez la Une de Charlie Hebdo avec une Valérie Trierweiler seins nus !


3.25
C'est la Une du numéro de Charlie Hebdo qui paraitra demain que vous propose de découvrir dès ce soir jeanmarcmorandini.com .
Une fois de plus c'est l'affaire Trierweiler qui fait la Une avec ce dessin plutôt osé, qui transforme la Première Dame de France en une Femen qui "lutte contre le macho" !

Pour mémoire, la Une de la semaine dernière,
sur la même affaire, avec cette fois François Hollande:
 







http://www.tendanceouest.com/region/actualite-63302-marine-pen-charlie-hebdo-est-nul-et-ignoble.html


http://stripsjournal.canalblog.com/tag/d%C3%A9mocratie

http://blogs.mediapart.fr/blog/david-hannoun/070115/charlie-hebdo-rip


http://www.jeanmarcmorandini.com/sites/jeanmarcmorandini.com/files/corps/01-1127.jpg










http://stripsjournal.canalblog.com/archives/p210-10.html

http://p2.storage.canalblog.com/22/38/177230/91674307_o.jpg






https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi58fpfPNf7HMOUZxKISEGjFHInIWVvIWEjbzopgfTCufwqOTCjYiNOrF3TZ5Md1K3VKQSOS_xdWWVwhcVAG3UnM12-RFxxXiAb10t-OtEGwFWJf7M2htIeWPN3sYmTgB6vP72bvA/s1600/Charlie+1992-2012+lr.jpg



La Russie ne veut pas la guerre - par Soulas - 7 mars 2013

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Dessin extrait de Vigousse.ch
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Bouteflika veut rester président - par Pigr - 7 mars 2013

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Sondage, le FN est le premier parti chez les ouvriers - par Cabu - 6 mars 2014

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Extrait du site Scorbut.be
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Ukraine, le niveau de vie de l'ancien président - par Wozniak - 6 mars 2014

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Extrait du site Scorbut.be
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Poutine envoie Depardieu en Ukraine - Charlie Hebdo N°1133 - 5 mars 2014

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Le site officiel de Charlie Hebdo
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Autorisés à rentrer à Fukushima - par Lasserpe - 3 mars 2013

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Dessin de Lasserpe extrait de son site
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Suisse, un jugement normalise des insultes racistes - par Débhume - 28 fév. 2014

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Dessin extrait de Vigousse.ch
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Copé humilié !!! - par Bar - 28 février 2014

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Dessin de Bar extrait de son site
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Hollande bien accueilli au salon de l'agriculture - par Dilem - 25 février 2014

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Dessin de Dilem extrait de TV5.org
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Remaniement, Tous à poil ! - Charlie Hebdo N°1132 - 26 février 2014

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Le site officiel de Charlie Hebdo




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 http://lesmoutonsenrages.fr/2015/01/08/charlie-hebdo-la-police-recherche-les-freres-kouachi-issus-de-la-filiere-irakienne-du-19e-arrondissement/

Charlie Hebdo: La police recherche les frères Kouachi, issus de la filière irakienne du 19e arrondissement…

Appel à témoin de la police.
Photo des frères Kouachi,suspects identifiés par la police dans l’attaque contre Charlie Hebdo. – POLICE
Les suspects ont un nom. Dans la nuit de mercredi à jeudi, la police a lancé avis de recherche national contre trois hommes soupçonnés d’avoir participé à l’attaque contre Charlie Hebdo à Paris: Saïd et Chérif Kouachi, deux frères de 32 et 34 ans originaires de Paris, et Hamyd Mourad, un jeune de 18 ans de la banlieue de Reims qui s’est, lui, rendu vers 23h00. Les deux frères sont potentiellement «armés et dangereux».
>> Numéro vert de la police pour fournir tout renseignement: 0.805.02.17.17
Les frères Kouachi sont bien connus des autorités: en 2008, l’aîné, Chérif, avait été condamné à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour sa participation à la filière irakienne du 19e arrondissement, une cellule de recrutement et d’envoi de djihadistes en Irak.

Radicalisation en prison…

Lire l’article sur 20Minutes
Qui sème le vent récolte la tempête……………………

Merci à Dregder pour l’image…
Pays et institutions arabes condamnent l’attaque contre Charlie Hebdo
Le Caire – La Ligue arabe et nombre de ses pays membres ainsi qu’Al-Azhar, principale autorité de l’islam sunnite, ont tous condamné mercredi avec force l’attentat terroriste contre le journal satirique français Charlie Hebdo.
Al-Azhar a déploré une attaque criminelle, soulignant que l’islam dénonce toute violence, tandis que la Ligue arabe, également basée au Caire, a condamné avec force cette attaque terroriste qui a fait 12 morts.
De son côté, l’Arabie saoudite a condamné cet acte lâche, qui est rejeté par l’islam comme il est rejeté par les autres religions, et exprimé ses condoléances.
Pour le Qatar, régulièrement accusé de soutenir des factions islamistes extrémistes dans des pays comme la Syrie et la Libye, de tels actes visant des civils non armés contredisent tous les principes et toutes les valeurs morales et humaines.
Les Emirats arabes unis, Bahreïn, l’Irak, la Libye et la Jordanie ont également condamné l’attentat tandis que l’Egypte a affirmé être aux côtés de la France face au terrorisme qui nécessite un effort international conjoint pour y mettre fin.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a évoqué un acte horrible qui va à l’encontre des principes de la religion et de la morale.
Dans un message de condoléances à son homologue français François Hollande, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a souligné que le peuple algérien, qui a souffert pendant de longues années des affres du terrorisme, mesure l’émotion du peuple français ami. Dans un autre communiqué, le ministère des Affaires étrangères, tout en exprimant sa solidarité met en garde contre les amalgames et la stigmatisation des communautés musulmanes d’Europe qui sont les premières à pâtir des déviations de certains individus ou groupes marginaux.
En Tunisie, le président du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, s’est dit horrifié et indigné par l’acte lâche et criminel ayant visé les journalistes et le personnel de Charlie Hebdo. Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces actes terroristes, leurs auteurs, leurs instigateurs et tous ceux qui les soutiennent, a-t-il ajouté dans un communiqué en français.
Au Maroc, le roi Mohammed VI affirme avoir appris avec une profonde émotion la triste nouvelle du lâche attentat terroriste et condamné fermement cet acte haineux.
L’Union internationale des oulémas musulmans, basée à Doha, a qualifié l’attaque de pêché, quelqu’en soient les coupables et ceux qui les soutiennent. Cet organisme dirigé par l’influent prédicateur islamiste Youssef al-Qaradaoui, considéré comme l’éminence grise des Frères musulmans, appelle les autorités et le peuple français à s’unir contre l’extrémisme.
Cet attentat sans précédent, le plus meurtrier en France depuis des décennies, fait penser à une vengeance des islamistes radicaux qui avaient promis de punir le journal pour avoir publié en 2006 des caricatures du prophète Mahomet.
Source ROMANDIE/NEWS

90 réponses à Charlie Hebdo: La police recherche les frères Kouachi, issus de la filière irakienne du 19e arrondissement…

  1. Après l’attentat contre Charlie Hebdo, la classe politique et l’ensemble des corps constitués (syndicats, médias, églises…) en appellent unanimes, Front National compris, à l’unité nationale, pour défendre les valeurs de la République, notamment la laïcité et la liberté de la presse.
    Nous ne nous associons pas à cet appel à l’unité, qui n’a aucun sens.
    La même classe politique unanime, les mêmes corps constitués, condamnent l’islamisme radical et « tous les intégrismes », en appelant à ne pas faire d’amalgame avec les musulmans modérés qui, dès lors qu’ils respectent les valeurs républicaines, ont eux toute leur place dans la communauté nationale.
    Là encore nous sommes en complet désaccord avec cette analyse.
    Pas d’union nationale avec cette classe dirigeante qui organise l’invasion
    Ce que nous vivons depuis 40 ans c’est l’invasion de la France et de l’Europe occidentale par des immigrés venus essentiellement d’Afrique et du Proche-Orient. Ces immigrés sont aujourd’hui au moins 15 millions en France. Ils sont majoritaires dans de nombreux quartiers, dans certaines villes et départements. Si cette immigration n’est pas interrompue d’urgence et si une partie des immigrés ne sont pas reconduits, notre peuple sera marginalisé dans son propre pays bien avant la fin du siècle. Notre civilisation aura alors disparu.
    Parmi les conséquences de l’immigration il y a le terrorisme. Les actes terroristes commis en Europe et en Occident sont le plus souvent le fait de personnes originaires de l’immigration. Aujourd’hui Charlie Hebdo. Hier Joué-lès-Tours et Dijon (décembre 2014), Sydney (décembre 2014) Ottawa (octobre), Bruxelles (mai). En 2012 Merah. En 2001 le 11 septembre. En 1995 les attentats de Paris… Ces attentats sont le produit de l’immigration. Pas d’immigration : pas d’attentats.
    Il convient de ne pas oublier les très nombreux délinquants, qui chaque année font bien plus de victimes que les terroristes (3,5 millions de délits et de crimes sont recensés chaque année). Ces délinquants qui volent, qui agressent, qui violent, qui insultent, qui intimident, qui torturent, qui tuent sont très souvent originaires de l’immigration. Et les victimes sont le plus souvent des Français ou des Européens de souche. La délinquance est une autre conséquence grave de l’immigration.
    Il se trouve que l’invasion en cours, avec ses conséquences, attentats, délinquance, dégradation des conditions de vie des Français, ne constitue pas un phénomène spontané : elle est depuis quarante ans, soit par intérêt soit par idéologie, admise, souhaitée, organisée par la classe dominante.
    Dès lors comment pourrait-il y avoir union nationale avec cette classe dirigeante qui organise l’invasion. Avec ces fonctionnaires qui appliquent avec zèle la politique immigrationniste. Ces militants associatifs qui la relaient avec enthousiasme. Avec ceux qui votent en toute conscience pour les partis immigrationnistes. Comment parler d’union avec ces gens qui nous trahissent ?
    Pas d’union nationale avec ces immigrés qui sont en train de nous envahir
    Ces immigrés qui s’installent ou naissent en France à raison d’au moins 400 000 par an poursuivent une logique de conquête. Ils visent à nous remplacer. Ils visent également à remplacer notre culture par la leur qui est le plus souvent musulmane.
    Nous pensons que la distinction entre musulmans modérés et intégristes n’a aucun sens. Certes tous les musulmans ne sont pas d’accord sur la stratégie à mettre en œuvre. Les uns sont déterminés à accélérer leur prise de pouvoir en utilisent les moyens violents.
    Ils inscrivent leur action dans le combat planétaire que mène l’islam contre l’Occident. D’autres, pour aboutir aux mêmes fins, utilisent la pression, la négociation, le communautarisme.
    Ils emploient aussi la ruse : c’est ainsi qu’ils choisissent de condamner les attentats pour faire croire qu’ils n’ont rien à voir avec les intégristes. Ils vont de même se déclarer partisans d’un islam républicain.
    Tout cela n’est que subterfuge. La notion de laïcité n’existe pas en islam. Les valeurs Républicaines (ou des Lumières) n’ont rien à voir avec le Coran. Les « modérés » ont la même religion, la même culture, la même origine ethnique que les intégristes. Ils vont à la même mosquée, appartiennent aux mêmes familles aux mêmes quartiers. Ils éprouvent la même hostilité envers les Occidentaux (et envers les Blancs de façon générale).
    Ils ne sont sans doute pas complices des terroristes mais partagent au moins en partie les mêmes analyses en considérant que les Occidentaux ont une part de responsabilité dans le terrorisme (en raison de l’esclavage et de la colonisation, de la domination économique qu’ils exercent sur les « pays pauvres », du racisme et des discriminations dont ils se rendent coupables vis-à-vis des immigrés…). On peut même penser qu’une partie non négligeable de ces musulmans modérés ne sont pas mécontents de voir ainsi punir des journalistes blasphémateurs.
    Résumons, modérés, intégristes et terroristes musulmans ne sont que les déclinaisons d’un même problème.
    S’agissant des musulmans moyens, notons que c’est en leur sein que l’on trouve l’immense majorité des délinquants dont nous parlions plus avant. La délinquance à laquelle ils se livrent n’est sans doute pas avant tout motivée par l’islam ou la volonté de conquête : elle ne constitue pas pour autant un manifeste d’attachement à la République et à ses valeurs.
    Dès lors nous ne pouvons nous associer aux analyses de l’oligarchie, qui veut opérer une distinction radicale entre d’une part les intégristes, les violents et les terroristes (qui constitueraient une minorité) et d’autre part l’immense majorité des musulmans, qui seraient modérés, d’accord pour pratiquer un islam laïc et pour adhérer aux valeurs républicaines. Cette présentation des choses est irréelle. C’est un mensonge. C’est une fable.
    **
    Le problème donc ce n’est pas l’islamisme. Ce n’est même pas non plus l’islam. Si les immigrés étaient peu nombreux, le fait qu’ils soient musulmans et même intégristes ne poserait pas de difficultés : ils seraient aisément sous contrôle. Le problème c’est leur nombre, qu’ils soient musulmans ou pas. Le problème c’est l’immigration. Les immigrés qui arrivent. Ceux qui sont déjà là. Le problème c’est l’invasion.
    http://www.fdesouche.com/550483-balles-tragiques-paris-12-morts
    • ok… Et les français émigrés qui pillent les ressources de l’Afrique ? On les rappelle chez nous ?
      Fdesouche c’est de l’intolérance à l’état pur, une source qui assure à ceux qui la lisent de rester intolérants et désinformés.
      • Francais émigrés qui pillent les ressources de l Afrique ?
        Ne pas confondre multinationale et autre cartel de banque avec Francais émigrés,
        Ca n a rien a voire.
        • Tu veux qu’on parle d’Areva ? de Leclerc ? des consortiums miniers ? Leurs effectifs tu croit qu’ils les recrutent où ? Si demain on ferme les frontières à l’immigration, je plaide pour le rapatriement de touts nos concitoyens sur le sol national, l’abandon de la spoliation des biens et richesses en cours dans les pays étrangers, le rappel de nos troupes à l’étranger.
          Une simple recherche sur google vous donnera alors une idée de ce qu’on va y perdre.
          Et les médecins d’origine étrangère qui officient sur le sol national dans des régions où nos médecins ne veulent pas vivre ( Allier, Creuse, Nord, hôpitaux parisiens, etc ) on en fait quoi ? On les remercie et on les vire ? Et après ? On mourra à nouveau de la grippe au fond des campagnes ? Pour des histoires de préférence nationale ? Faudrait quand même penser à regarder un peu plus loin que le bout de son nez.
          Surtout que la majorité de ceux qui pointent l’immigration du doigt amalgament les pieds noirs et Arkhis qu’on a bien dû ramener chez nous après en avoir fait des traitres à leur nation avec les immigrés si souvent montrés à la télé qui fuient des zones de guerre qui arrangent étrangement nos consortiums miniers et nucléaires en Afrique…. Votre immigration de masse est la directe conséquence de l’impérialisme atlantiste. Commençons par régler les problèmes dont nous sommes la cause avant de vouloir s’attaquer aux problèmes qui découlent du fonctionnement de notre système capitaliste mondialisé.
          Si demain c’est la guerre chez vous vous ferez quoi ? Vous attendrez de vous prendre une bombe sur la tête sous prétexte que les pays voisins ne veulent pas de vous ?
          • Et les médecins, infirmière ou manoeuvre d origine étrangère qui officient sur notre sol,
            Si chaque médecin, infirmière ou manoeuvre du monde s expatrie, ce n est que repousser le problème et les pays les plus pauvre n auront plus un seul médecin.
            et les pays les plus riche en auront ptétre un peu trop.
            Je suis contre l immigration
            je suis contre le métissage.
            • D’un point de vue génétique être contre le métissage est une erreur. Si le mélange des gênes n’avait jamais eu lieu, le mythe des « crétins des alpes » serait encore d’actualité. Il faut du sang neuf pour faire évoluer une espèce. N’importe quel éleveur sait cela. Rester en vase clos en ce qui concerne la génétique assure l’apparition de tares en 2 à 4 générations.
              D’un point de vue humain, être contre l’immigration reviens à refuser de permettre une évolution des modes de pensées. L’histoire apporte assez d’arguments pour démontrer que l’immigration a eu un effet majoritairement bénéfique dans notre monde.
              Tu ferais comment si tes idées avaient primé au cours des siècles pour vivre parmi des consanguins ( en sachant qu’on le serait tous à plus ou moins haut degré ) sans médecine ni mathématiques ni philosophie ? Bah oui, la France n’est pas le pays qui à crée ces choses…. Bien au contraire, on a bénéficié de savoirs externes à nos cultures.
              Demande aux japonais pourquoi ils font tout pour casser le protectionnisme qui était la règle durant les 50 dernières années chez eux. Demande aux habitants de la Polynésie pourquoi les règles maritales imposaient qu’on aille chercher sa dulcinée sur une autre île que la sienne durant plus de 7 siècles. Demande, tu obtiendra des réponses.
              Je suis pour l’immigration et pour le métissage.
              Quant aux pays riches qui risquent d’avoir trop de médecins, si on prends le cas de la France, l’exemple est assez éloquent. Encore une fois, je te laisse le choix de t’informer et évoluer ou de rester persuadé que ton point de vue est le seul qui vaille et que l’évolution n’est pas nécessaire à la vie.
      • En attendant, sur la fable de l’islam modéré, ils ont 100% raison ! L’Islam n’est pas modéré et n’a pas vocation à l’être. Il suffit de lire le coran pour s’en rendre compte !
        Le nombre de sourates vouant les « mécréants » (ceux qui ne croient pas) aux pires des supplices et à la mort y sont foison !
        Alors, sans doute que cet attentat arrange bien des gens et ceci dans tous les sens. mais autant il convient sans doute de ne pas se précipiter, mais il convient aussi de mettre les choses à leur place face aux benêts qui affirment la grande tolérance de l’islam…
        En France, nous avons séparé l’église de l’Etat, ce n’est pas par hasard …
        http://media.rtl.fr/online/image/2015/0107/7776128674_1e8dc780-966c-11e4-b62d-077f250d723a-charb.jpg
    • L’une des conséquences directe de ce chaos est le 11/09 car sans cette fameuse datte l’orient ne serai pas à feu et à sang… Tu cite des dates qui sont justes mais d’un coté tu omet sciemment ou pas la responsabilité direct de l’occident car il ne peut y avoir d’arrêt de l’immigration quand ces personnes fuient les bombes et les tueurs sanguinaires envoyés chez eux par nos politiques… Des personnes dont mortes dans des conditions abjecte mais attention aux amalgames car là tu es carrément sur une pente glissante… Tu veux te faire des musulmans, et ben va s’y… Ma question est simple à qui profite ce climat de haine et de division? Les démons marionnettistes sont tapis dans l’ombre et semblent se réjouirent des nuages du sang et du chaos qu’ils ont installés dans le ciel français…
    • il faut bien avouer que le commentaire de Nevenoe et très pertinent ! dans ma monté 8 appartements et 5 familles nombreuse Maghrébine ! une famille Française part et 9 chance sur 10 c’est des Maghrébin . certain ne disent pas bonjour du tout d’autre disent bonjour mais ont sent le mépris et la méfiance sans aucun doute possible !
      donc je répond bonjours pour évité les problèmes et ma porte ne reste jamais ouverte au cas ou (multiple petite tentative d’intrusion des enfants vu de mes yeux par le juda ou œil-de-bœuf)j’ai pourtant fait semblant de rien pour évité un drame car pas question de me laisser faire enfant ou pas qui vole un œuf vol un bœuf et accessoirement tue sont propriétaire ! oui je sais ils ne sont pas tous comme ça et des Français aussi vole ! mais aucun Français de mon immeuble a essayer de rentré chez moi … et croyer moi je veille .
      un jour un Arabe ma dit textuellement : la France ont va la prendre sans guerre avec le ventre de nos femmes et j’ai bien peur que ces paroles soit plus que prophétique !!!
      pour moi ils ont gagné …
    • Nevenoe@
      Ce qui me dérange dans ton discours est que tu fais de l’immigration UNE CAUSE (un peu à la zemmour) alors que c’est une conséquence. Les immigrés que tu le veuilles ou non sont aussi victimes de cette nomadisation forcé et mondialisé au m^me titre que toi et moi.
      Faut pas mettre la peau de l’ours avant de l’avoir tué dans la charrue avant les boeufs. Il faut remercier les néoCONS d’avoir lancés le choc des civilisations le 11/09.
      Et aussi qui a organisé l’immigrations (en large majorité musulmane) Nord Africaine ???
      Et surtout Pourquoi???
      Le jour où tu seras répondre à ces deux questions tu auras tout compris.
      • Ce n’est pas les immigrés qu’il faut arrêter mais les immigraZionist qu’il faut arrêter et dans le paquet je mets le bush, les sarko, les hollandes, les valls, les Dray….et je te coupe l’herbe sous les pieds : ce n’est pas en mettant une MLP au pouvoir qu’on va y arriver car elle n’est rien face à la sur-puissance des immigraZionist.
      • Ah mais je le sais très bien, il faut arrêter les 2.
      • les origines de l’immigration en Europe:
        Une phrase de Kissinger du début des 70’s: la surpopulation en Afrique met en Danger l’accès aux matières premières pour les entreprises US. Depuis: Ebola, SIDA, stérilisation des femmes africaines, déportation volontaire des africains vers l’Europe (pudiquement appelée « immigration »); petit rappel à certains fadas gauchistes: la traite est une constante en Afrique depuis au moins le 8ème siècle, bien avant les blancs, malheureusement, toutes les ethnies noires en Afrique y ont participé activement -sauf deux en Afrique de l’Ouest; la pénurie de médecins en France est organisée via le Numérus clausus, nous formons amplement assez de médecins dans nos universités; cela organise également une pénurie en cadres de santé et autres dans les pays du tiers-monde qui sont plus dépendants de l’OMS et de Big Pharma; une transantionale – et non multinationale- est un pillard nomade qui n’a d’autre allégeance que ses cadres dirigeants et actionnaires, lesquels arrosent les politiques tant ici que là-bas dans dans un but hégémonique; les immigrés qui viennent ici ne partent pas pour la plupart pour fuir les atrocités commises chez eux mais pour se faire du fric, abandonnant lâchement la terre de leurs pères (regardez qui vient par Lampéduza); ils sont de mêmes natures que les bobos qui vivent à Londres et crachent sur la France tout en votant, suprême intelligence, Sarkollande, ou les salopards qui vont travailler pour les multinationales en Afrique et Ailleurs: ce ne sont tous que des mercenaires sans honneur. La cause du malheur en Afrique n’est pas l’homme blanc mais la surpopulation de l’Afrique liée à la surnatalité: tu ne fais pas 10 gosses quand tu ne peux en nourrir que trois; la cause en est les structures patriarcales et la polygamie, et le fait que c’est la femme qui s’occupe quasiment exclusivement des enfants comme de leur fournir la nourriture (cuisine mais aussi production!); regardez les taux de viols effarants en Afrique noire dans les zones hors conflit pour le comprendre; arrêtez de nier ce que les américains et les asiatiques savent depuis belle lurette: le taux de testostérone des subsahariens est beaucoup plus élevé que celui des blancs ou des asiatiques; et non je le répète je ne suis pas suprématiste, au contraire; pour moi moi les races sont le fruit de l’union de la terre et de l’espèce ainsi que que probablement, d’une coévolution gène-culture…
        Alors oui d’accord, qu’on foute la paix aux africains et qu’on institue un marché libéré des transnationales entre les producteurs africains et leurs clients: ils gagneront plus et nous paieront beaucoup beaucoup moins cher…
        Sur l’attentat contre CH, il faut remercier un député UDI pour cette clé: « demain, si l’importation du conflit israëlo palestinien continue d’être favorisée en France par des textes comme celui de la reconnaissance unilatérale de la Palestine et si les mesures législatives contre les terroristes ne sont pas plus téméraires, ils crieront « on a tué la France » »;http://www.les-crises.fr/bernard-maris/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+les-crises-fr+%28Les-Crises.fr%29
        cela me fait penser à une demande de Patriot act… juste après les textes liberticides du 24 décembre. Pour moi c’est un false flag et une mesure de rétorsion, mais rien à voir avec les islamistes sinon ceux instrumentalisé par le bloc BAO.
    • http://www.youtube.com/embed/pxlhJbRqt0Q » frameborder= »0″
      PS : Ne pas confondre svp le Dr David Duke avec l’illuministe reptilien David Icke.
    • Discours (fdesouche-nevenoe)de haine et de division, pour mieux foutre la merde, la preuve d’ une bêtise à la hauteur de celle des auteurs de cette ignominie. Vous voulez qu’on se tape tous dessus ? Avec vous, ce sera nazisme contre nazisme. Vous me faites gerber…
  2. Turquie : Le site d’infos Takva Haber se réjouit de la tuerie de Charlie Hebdo.
    Après la tuerie de #CharlieHebdo, le site d’info turc Takva Haber jubile: « A Paris, 12 Français haineux ont été tués »
    http://www.fdesouche.com/550591-turquie-site-dinfos-takva-haber-se-rejouit-tuerie-charlie-hebdo
  3. Cherif Kouachi , un des tireurs supposés de Charlie Hebdo, dans une vidéo de 2004
    http://http://www.youtube.com/watch?v=Kcf_wali8nc#t=4116
  4. deux policiers municipaux tués à l’arme automatique
    ce matin à montrouge..
    effet domino..
  5. Tous ces médias et politique tous aussi corrompu que lâche devraient de suite faire cette action au lieu du cirque tous Charlie, quelle honte :
    Si vous voulez honorer la mémoire des victimes innocentes de ces dégénérés, les médias doivent sans modération exhiber pendant un mois, suivi de tous les ans à la date anniversaire de ce massacre, les dessins des caricatures soi-disant blasphématoires ! Et ainsi enfermée immédiatement et sans ménagement tous ces fous furieux, voilà une solution viable pour enfin vivre en paix chez nous !
  6. … Quand même étrange que pour 2 professionnels selon les medias, il y en ai un qui perd sa carte d’identité dans la voiture !!! D’ailleurs que faisait il avec sa carte d’identité ?? Quand on met une combinaison commando, cagoule, gilet par balles, je vois pas l’interet d’emporter sa carte d’identité.
    Un peu comme le 11 septembre et ses fameuse carte d’identités retrouvées dans les décombres.
  7. Ecrire que ces attentats sordides sont causés par l’immigration serait aussi stupide que d’écrire que l’épidémie d’Ebola est causée par le fait que l’humanité existe !
    C’est du n’importe quoi !
    Et confondre VOLONTAIREMENT les musulmans pratiquants a une bande de drogués qui se font appeler « islamistes radicaux » est tout aussi stupide que de faire l’amalgame entre les Juifs et l’idéologie sioniste !http://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif
    • Complètement d’accord avec toi.
    • La fable des musulmans modérés…allons allons…..
      on ne va pas commencer à reproduire les sourates dégueulasses que contient le coran quand même !!!!!
      • Au delà de tout ce verbiage, je me contente d’observer les réactions des Musulmans dans mon entourage et entre le 11 septembre 2001 et Charlie Hebdo je constate qu’ils sont souvent leur propres ennemis.
        Entre compréhension, soutien et justification de ces actes ils font tout pour qu’il y ai amalgame.
      • Continuer à sortir des bribes de phrases de leur contexte tu veux dire ? Mais si tu veux ! :
         » 14 Ils combattront contre l’agneau, et l’agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi.  »
         » 15 Et il me dit : Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues. 16 Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu.  »
        J’anticipe, ça viens pas du Coran mais de la Bible.
        Je l’ai dit ailleurs je le répète ici :
        Coran : 81 versions recensées.
        Bible : plus de 200…
        Quand on cherche, on trouve.
        Donc si je me fie à ces bribes de texte, les chrétiens sont tous des assassins de prostituées en force. Ils sont également idolâtres ? J’ai bon ? Ah… mince, on fait dire ce qu’on veux à un extrait qu ‘on sort de son contexte, j’ai failli amalgamer chrétiens et crétins. Un peu plus et ce dernier mot me définissait…
        • un petit dernier pour la route ?
          « Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ. »
          (1ère épître aux Corinthiens / 11:3)
          Mince les chrétiens seraient misogynes ? Venant d’une religion patriarcale, ça m’étonne.
          Pourtant….
          « Toute femme qui prie ou parle sous l’inspiration de Dieu sans voile sur la tête, commet une faute identique, comme si elle avait la tête rasée. Si donc une femme ne porte pas de voile, qu’elle se tonde; ou plutôt, qu’elle mette un voile puisque c’est une faute pour une femme d’avoir les cheveux tondus ou rasés. »
          (1ère épître aux Corinthiens / 11:5-6)
          « L’homme ne doit pas se couvrir la tête puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme. »
          (1ère épître aux Corinthiens / 11:7)
          « Jugez-en vous-même : Est-il convenable qu`une femme prie Dieu sans être voilée ? »
          (1ère épître aux Corinthiens / 11:13)
          http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89p%C3%AEtres_aux_Corinthiens
          Rien que pour casser un peu le mythe courant dans nos civilisations qui veux que seuls les musulmans prônent le voile pour leurs femmes. Étrange quand même que les chrétiens en pensaient autant…
          Comme quoi un livre « saint » d’une religion peut en valoir un autre. Et juger des personnes selon leurs croyances semble être toujours aussi hasardeux… surtout si on n’a pas pris le temps de se renseigner à FOND sur le sujet et qu’on se limite à énoncer toujours les mêmes arguments éculés.
          • sur ces deux derniers j’arrête…. :
            « Que les femmes se taisent pendant les assemblées; il ne leur est pas permis d’y parler, elle doivent obtempérer comme le veut la loi. Si elles souhaitent une explication sur quelque point particulier, qu’elles interrogent leur mari chez elles, car il n’est pas convenable à une femme de parler dans une assemblée. »
            (1ère épître aux Corinthiens / 14:34-35)
            « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur;
            car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur.
            Or, de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. »
            (Epître aux Ephésiens / 5:22-24)
            Oui, c’est sûr, les musulmans sont méchants et les chrétiens gentils… Et la marmotte ?
        • sur les versions recensées, c’est probablement exact, sachant que les données officielles sont rarement fiables: le problème, ce sont justement les textes reconnus comme valides par l’autorité religieuse: souviens-toi du Coran de Sanaa, occulté parce que l’ordre des sourates différait de celui de la Vulgate d’Othman; cela nous ramène effectivement au problème de la Vulgate en Occident au XVI ème siècle.
          Merci néanmoins d’avoir rappelé les préceptes de ce misogyne taré de Rabi Saul, alias Saint Paul, sachant que les épîtres ne sont pas les Évangiles, mais plus à mettre en parallèle avec les corpus de la Sunna; et pour faire bonne mesure, tu aurais pu davantage faire référence à l’Ancien Testament, matrice du nouveau et du Coran.
          Je pense que tu connais cet adage bien connu des pieux musulmans: « la Sunna peut se passer du Coran, pas le Coran de la Sunna »; d’où, le Talmud peut se passer de la Thora (ou du Tanaq), pas la Thora du Talmud.
          Le problème, c’est que nous n’avons aucun des originaux, et que les datations sont tributaires du système de datation dit grégorien; voire les très intéressantes objections des récentistes. Pour moi, ces textes sont des faux plagiés sur les textes sacrés sumériens, égyptiens, indous, et déformés par des religieux vicieux et avides de pouvoir.
          • Les épitres ( aux Pharisiens, aux Ephésiens, aux Corinthiens, etc ) sont quand même partie intégrante du Nouveau testament…. Et pas de la Torah ou du Coran…
            Après je reste relativement d’accord avec toi sur la construction des livres saints mais je rends à César ce qui lui appartient sans essayer de le refourguer à Brutus sous prétexte que j’aime pas sa tête.
            « Pour moi, ces textes sont des faux plagiés sur les textes sacrés sumériens, égyptiens, indous, et déformés par des religieux vicieux et avides de pouvoir. »
            Entièrement d’accord… Sauf pour l’Hindouisme qui est une religion issue du matriarcat et qui ne prône en aucun cas la dégradation de l’image de la femme… ( comme 2-3 autres religions disparues dans le monde d’ailleurs. Nous sommes dans l’ère du patriarcat depuis plus de 2 millénaires et ça ne nous a pas apporté d’égalité sociale bien au contraire )
      • @ salmours
        reproduit ce que tu veux, tu as un expert en la matière en face de toi virtuellement, et qui va démonter un à un tes arguments comme je l’ai fait ailleurs.
        meme un docteur en histoire n’a pas réussi à reprendre ma réponse à l’un de ses articles dans Agoravox.
    • Merci Kalon. Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes.
      http://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif
    • Kalon,bonjour,
      Les derniers négriers
      (dans le sens des plus récents)
      Les multinationales qui exploitent les sous-sols en Afrique,dans le golfe Persique,sous les mers et…
      Voilà la source de ce mal qui fait qu’en Occident,des flots humains viennent se réfugier
      La richesse est volée à ces peuples avec la complicité de uelques chefs locaux
      Exclues de l’accès à la connaissance et donc au pouvoir,ces populations sont affamées intentionnellement puis poussées vers la sortie
      pour laisser l' »EXPLOITEUR -PREDATEUR siphonner les richesses locales
      (Pétrole,uranium,métaux précieux …)
      En France ,les lois sociale sont un excellent alibi pour qu’AREVA envoie ces contingents de' »expatriés »,
      ainsi
      les bénéfices partagés aux « responsables Proglio-Lauvergeon+politiques +++aux actionnaires sont durables
      et leur « bonne conscience » vient du fait que les lois sociales qu’alimente le système Français digèrent cet apport massif
      Ainsi,des cultures Africaines et autres sont déracinées
      et sont confrontées à la culture locale
      LA SEULE SOLUTION
      EST QU’AREVA et cie RENDE CE QU’IL A VOLE
      que l’argent soit récupéré chez ces VOLEURS,COUPABLES ET RESPONSABLES Patrimoines inclus
      Que les déracinés puissent récupérer leur pays dans la dignité et que de nouvelles instances internationales issues directement des peuples veillent au bon déroulement de cette restitution
      Quant à ceux qui veulent restés sur le sol de France soit aidés comme une mère aime ses petits
      ça prendra du temps
      vu le mal qui leur a été fait
      Je ne m’étendrai ni sur ce fait ni sur ses causes ici
      La jeunesse c’est au départ :un nouveau né
      Ce qu’il devient ….on en n’est jamais totalement étranger
      Cette jeunesse nous fera encore des coups tordus,certes
      mais on ne résoudra pas en 8 jours 50,100 200 ans d’injustice NEGRIERE
      Et la recette VIOLENCE-REPRESSION est ECULEE
      Y’a un sacré boulot
      NEGRIERS
      VOUS NOUS AVEZ LAISSE UN CHAMP DE RUINES
      VOUS ALLEZ PASSER A LA CAISSE
      Kalon
      la Belgique comme la plupart des pays d’Europe
      n’ont-ils pas le même problème?
      Si tu vois une autre solution (meilleure)http://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_mail.gif
      N’hésite pas à en parlerhttp://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif
      Amitié Kalon
  8. La voiture retrouvée n’est pas la même que celle visible devant le siège du journal avec laquelle fuient les mercenaires:
    http://scontent-a-fra.xx.fbcdn.net/hphotos-xpa1/v/t1.0-9/10906521_801495579943361_7602429119319431936_n.jpg?oh=c7f8ad0905f29a9fb6ebb0bcd8c2ebe4&oe=55227329
    Le coup de la carte d’identité retrouvée dans l’auto c’est énorme!
    Le 3ème mercenaire était à l’école au moment des faits. C’est ballot!
    Les témoins parlent de 15 à 20 minutes de fusillade or 3 commissariats sont à moins de 5 minutes.
    Ca sent le false flag cette histoire, comme l’affaire Merha et comme l’affaire Nemouch.
    • J’espère que tu n’es pas sérieux sur la voiture…
      L’effet de lens que les rétros, c’est classique avec des portables ou des vues de loin ….
      La réverbération sur ce genre de vue est d’une banalité photographique évidente….
      Et tout de suite, vous sautez dessus sans même vous renseigner….
      J’ai même lu quelque part que le policier à terrre qui se fait achever n’est qu’un acteur parce qu’on ne voit pas sa tête exploser …..
      Bref, le carnaval du grand n’importe quoi va maintenant démarrer !!!!!
      De là à ce que vous accusiez Poutine de ce massacre, il n’y a pas loin …….
  9. En attendant, nouvelle fusillade et une policière nous as quittée…. Paix à elle…..
  10. l’interprétation de Thierry Meyssan, très intéressante et pertinente comme d’habitude:
    http://www.voltairenet.org/article186408.html
  11. le coup des deux frères, cela ne vous rappelle pas les attentats de Boston?
  12. Ce soir sur W9 arrete moi si tu peux et sur bfm et itele toute la journée
  13. Ce soir sur w9 arrete moi si tu peux et sur bfm et itele toute la journée en live
  14. Si ce serai passer au theatre de la main d’or je pense pas qu’on aurait eu le même son de cloche avec leur liberté d’expression.
    Mais bon un humoriste et un journal satanicosarcastique y a pas photo.
    Quand on voit qu’il y a un an el blanco disait tout le contraire , heureusement qu’il a une veste reversible celui la
  15. D’après Foufourest un des tueurs avait de  »très beaux yeux « bleus » »
    http://www.youtube.com/embed/7aaXoIHxa-Q
  16. Voici un « pièce à conviction »
    Qui avait justement interrogé un des deux frères en 2005….
    https://http://www.youtube.com/watch?v=Kcf_wali8nc#t=4504
    Voir à partir de 1h05
    Modo Volti
    Ne pas copier le http://!!!!!!!!!
  17. Je ne serais pas étonné qu’on leur mette 250 flics au Q, et, qu’on les pulvérise à la Kalachnikov, avant qu’ils n’aient pu parler. C’est ballot car ils étaient bien coopératifs puisqu’ils avaient laissé une carte d’identité, et, leurs empreintes ADN. Mais bien sûr les flingueurs seront en légitime défense.
    Un 2ème cas Merah X 2.
  18. toujours pas d’edit…. Grrrr.
    Donc ma version modifiée, y’avait une inversion dans mon texte :
    « un reflet ne transforme pas entièrement et uniformément la couleur d’une pièce ( de plastique soit dit en passant ) pour la faire passer du blanc au noir ( l’inverse serait possible avec une très forte luminosité, mais la lumière noire… laissez moi rire ). Surtout si la pièce en question n’est pas plate et donc exposée partout de la même façon à un reflet. Là il s’agit d’une pièce courbe. D’ailleurs on peux très bien voir un reflet sur la partie haut gauche du rétroviseur qui le fait virer du noir au blanc….
    La question qui selon moi se pose est plutôt : CNN était ils réellement sur place pour filmer l’enlèvement de la voiture utilisée par les terroristes où ont ils utilisé des images d’archive pour illustrer leur reportage ? ( je n’ai pas regardé leurs vidéos ) »















http://i.imgur.com/5w8pybH.jpg


http://www.lematindz.net/news/16200-france-prise-dotages-dans-une-epicerie-casher-par-un-homme-arme.html

2 morts dans la prise d'otages d'une épicerie casher à l'est de Paris (Actualisé)

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Par Le Matin | Il y a 3 heures | 1644 lecture(s) | Réactions (0)
Un homme armé a pris en otage vendredi les occupants d'une épicerie Casher à la sortie est de Paris, Porte de Vincennes. Selon les dernières informations, il y aurait deux morts.
L'appel de la police. L'appel de la police.
Selon les dernières informations, ce serait Amédy Coulibaly né en 1982 qui est l'auteur non seulement de l'assassinat de la policière de Montrouge hier jeudi mais éfgalement celui qui a pris en otage l'épicerie juive de Vincennes. "Il est arrivé et a tiré plusieurs coups avec sa kalachnikov avant d'entrer dans l'épicerie pour prendre en otage les occupants", raconte un témoin sur France 24.
Des coups de feu ont été entendu à proximité de cette épicerie. Il y aurait deux morts et des blessés, selon l'AFP. Cinq personnes sont retenues en otage dans cette enseigne juive. Il s'agirait, selon des sources médiatiques, de deux femmes, deux hommes et un bébé. Les témoins relayés par les réseaux sociaux affirment qu'une dizaine d'éléments de la police se dirigent vers l'épicerie. 
La police a lancé un appel à témoins concernant deux individus dangereux. Amédy Coulibaly et Amel Boumediene. Amédy Coulibaly connaît très bien Saïd Kouachi, l'autre terroriste qui tient en otage actuellement une femme dans une imprimerie en Seine et Marne.
Selon toute vraisemblance, le preneur d'otage serait le tueur de la policère de Montrouge à Paris jeudi. Cet homme aurait des liens avec les frères Kouachi et faisait partie du réseau des Buttes-Chaumont. 
C'est la deuxième prise d'otage de la journée avec celle de Seine et Marne où son retranchés les frères  Kouachi. 
L.M.






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Présidentielle algérienne - par Aurel - 26 février 2014

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Bouteflika veut rester président - par Pigr - 7 mars 2013

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Tunisie, Algèrie, Maroc, Egypte... par Delambre - janvier 2011

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Algérie, le reveil ? - par Cardon - janvier 2011

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Élections présidentielle en Algérie - par Dilem - 9 avril 2009

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Bouteflika candidat à un troisième mandat - par Dilem - 13 février 2009

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Rencontre Sarkozy, Bouteflika - Le Canard enchaîné n° 4490 - 15 novembre 2006

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Présidentielle algérienne - par Aurel - 26 février 2014

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Bouteflika veut rester président - par Pigr - 7 mars 2013

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Vendredi 18 avril 2014
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Les partisans du président Algérien Bouteflika fêtent déjà la victoire, son opposant Ali Benflis crie à la fraude, au bourrage des urnes. Tout va bien...


source : http://extimite.net





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Référendum en Crimée - par Aurel - 12 mars 2014

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Ianoukovitch refait surface - par Debuhme - 14 mars 2013

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Du remaniement dans l'air... - par Delambre - 13 mars 2014

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Le gourou Buisson au travail - par Cabu - 13 mars 2014

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Présidentielle algérienne - par Aurel - 26 février 2014

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L'ère des obsédés - Charlie Hebdo N°1134 - 12 mars 2014

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La Russie ne veut pas la guerre - par Soulas - 7 mars 2013

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Bouteflika veut rester président - par Pigr - 7 mars 2013

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Sondage, le FN est le premier parti chez les ouvriers - par Cabu - 6 mars 2014

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Ukraine, le niveau de vie de l'ancien président - par Wozniak - 6 mars 2014

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http://www.tsa-algerie.com/2015/01/08/reportage-a-ait-larba-village-natal-de-mustapha-ourrad-lalgerien-tue-a-charlie-hebdo/


REPORTAGE. Á Aït Larba, village natal de Mustapha Ourrad, l’Algérien tué à Charlie Hebdo

Mustapha Ourrad
Aït Larba, dans la daïra de Ben Yenni, à 45 km au sud de Tizi Ouzou, donne l’impression d’un village fantôme ce jeudi en milieu d’après-midi. C’est ici qu’est né et a grandi Mustapha Ourrad, correcteur à Charlie Hebdo tué dans l’attaque qui a ciblé le journal hier mercredi.
Á Ait Larba, peu de gens ont connu Mustapha Ourrad. Orphelin, l’homme a quitté son village natal à la fin des années 1970. Il a rejoint la France au terme d’un voyage payé par ses amis. Ici, avant le drame, personne ne savait que Mustapha était correcteur à Charlie Hebdo. Mais ce jeudi tout le monde semblait sous le choc.
Le quartier quasi abandonné de la grande famille des Ourrad à Ait Larba
Le quartier quasi abandonné de la grande famille des Ourrad à Ait Larba

« Mustapha Baudelaire »
De contact en contact, on a fini par rencontrer Mohamed Senhadj, un ancien camarade de classe de Mustapha Ourrad. Il se souvient de son ami de jeunesse : « Nous étions dans la même classe pendant une année chez les pères blancs en 1964. Mustapha était un élève très brillant, très intelligent. Il était réservé, il était humble mais tout le monde avait vite compris à l’époque qu’il était promis à une grande carrière ». « C’est une perte douloureuse, non seulement pour Ben Yenni, mais pour tout le pays », ajoute-t-il.
« Mustapha Ourrad a quitté le pays en 1978 pour ne plus revenir au village. Il était jeune mais déjà déçu. Les dernières années qu’il a vécues en Algérie, il les partageait entre Alger et Ben Yenni. Il était à la fois un villageois et un citadin. Il était très jeune et il nous résumait les livres de André Gide, de Malraux et de Beaudelaire ; d’où d’ailleurs son surnom Mustapha Baudelaire », nous raconte Ousmer, un des meilleurs amis d’enfance de Mustapha avec qui il dit avoir perdu le contact depuis qu’il a quitté le pays.
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Ami d’enfance de Mustapha Ourrad

« J’ai été très choqué quand j’ai su qu’il faisait partie des victimes de Charlie Hebdo. La dernière nouvelle que j’ai eue de lui est qu’il était correcteur mais, comme tout le monde au village, j’étais loin d’imaginer qu’il travaillait pour Charlie Hebdo. Nous avons perdu une perle. Il était prématurément éveillé », ajoutera Ousmer qui se souvient de Mustapha fredonner des chansons de Cheikh El Hesnaoui dont il était fan.
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Medjbar, le petit cousin de Mustapha, ignorait également ce qu’était devenu son oncle dont il avait beaucoup entendu parler mais qu’il n’avait jamais rencontré. « Il est né le 21 juin 1954 ici au village. Il est devenu orphelin très jeune après la mort de son père en 1961. Il a grandi chez ses oncles Youcef et Abdelkader jusqu’à ce qu’il quitte le village pour des études en sciences médicales à Alger », raconte le petit cousin.
Une sœur vivant à Rouiba
Mustapha a une seule sœur établie à Rouiba, près de la capitale, explique t-on au village. C’est elle qui a confirmé la nouvelle de la mort de son frère. « Finalement, il n’y avait pas que les tueurs qui étaient d’origine algérienne mais aussi une des victimes, une victime qui s’avère être un intellectuel », s’exclame un jeune anonyme dans un café du village à Aït Larba où toutes les discussions évoquaient avec tristesse et consternation Mustapha Ourrad.
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Extrait d’acte de naissance de Mustapha Ourrad montré par sa famille
Sa famille ignore encore si la dépouille de Mustapha sera rapatriée ou non. Mustapha est marié à une française et serait père de deux enfants, selon ses proches au village. « Pour le moment nous multiplions les contacts pour savoir s’il sera rapatrié », conclut son cousin, avec tristesse.











Le souvenir à vif des pieds-noirs de Carnoux

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    Gérard Gonzalez, imprimeur à Carnoux. Crédits : Hélène Sallon
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    Blandine Beaumont et son fils, Brice. Crédits : Hélène Sallon
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    Pierre Massia, sa femme Jacky et sa fille Andrée. Crédits : Hélène Sallon
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"Je suis né dans un pays qui n'existe plus. Maintenant, je n'ai qu'un seul pays, c'est la France." Né en 1937 à Bône, l'actuelle Annaba, dans une famille de transporteurs installée en Algérie depuis cinq générations et "exilé" en Provence le 5 juillet 1962, Julien Fenech récuse toute nostalgie. Pourtant, comme pour nombre de pieds-noirs échoués à Carnoux (Bouches-du-Rhône), l'Algérie n'est jamais loin.

Une Algérie mythique, qui ne survit que sur des photos vieillies et dans ses souvenirs. A sa seule évocation, le fil de la mémoire se déroule dans un flot ininterrompu, ponctué de dates et de noms sus par coeur. Les yeux rougis, la gorge serrée. Une mémoire encore à vif, cinquante ans après.
Dans ce petit vallon encaissé, entre Cassis et Aubagne, 60 % des 7 000 habitants sont pieds-noirs et descendants de pieds-noirs. Ils ont reconstruit à Carnoux une vie heureuse dans le souvenir des "années bonheur". "La vie qu'on avait là-bas, on l'a plus ou moins retrouvée ici", dit Pierre Massia, né à Oran en 1928 dans une famille d'immigrés espagnols devenus torréfacteurs. Chez les Massia, comme dans beaucoup de familles du coin, aucun souvenir d'Algérie n'a jamais été tabou. Chaque discussion est prétexte à évoquer cette vie douce passée au sein d'une communauté européenne avant l'heure, vivant "en bonne entente" avec les Algériens.
"Ma grand-mère surtout et mes parents me racontaient leur vie là-bas, la plage, les réunions familiales, avec beaucoup de nostalgie", se souvient Gérard Gonzalez, parti d'Oran en juin 1962, à l'âge de 6 ans. Sans taire non plus le souvenir des huit années de guerre vécues dans la peur des attentats et des enlèvements. Avec leurs cicatrices indélébiles. "Dans la famille, l'absence de certains fait toujours mal. La rancoeur pour les morts et les destructions ne passera jamais", dit Brice Beaumont, né en France d'une mère pied-noire et d'un père originaire du Gard, appelé en Algérie. A Carnoux, le ressentiment envers le Front de libération nationale (FLN), qui a imposé "par la menace" ses vues aux Algériens, et envers "De Gaulle qui a bradé l'Algérie", est la chose la mieux partagée. Le "gâchis" que le pays est aujourd'hui devenu en témoigne, s'accorde-t-on à dire, plaignant "les Algériens, victimes comme nous".
Le plus douloureux pour certains, peut-être, est d'avoir cru jusqu'au bout qu'ils pourraient rester. Début 1962, Julien Fenech achetait encore des camions pour son entreprise. "Quand j'ai envoyé ma femme en France, le 22 juin, je pensais qu'elle reviendrait." C'est lui qui l'a rejointe, le 5 juillet, avec quelques valises, conscient de vivre "le point de non-retour". Pierre Massia, lui, pensait revenir. "Je m'étais dit : ce ne sera plus comme avant, mais je me voyais toujours à Oran après, comme le prévoyaient les accords d'Evian."
"L'incarnation de l'exil"
A l'arrivée, personne ne les attendait. "Les autorités n'avaient tablé que sur 100 000 arrivées, les fonctionnaires, les gros colons, mais ça a été dix fois plus", explique Christian Fenech, le fils de Julien. La Coopérative immobilière française qui leur avait vendu, par le biais des publicités dans la presse algérienne, des lopins de terre à Carnoux ne pensait pas non plus qu'ils viendraient. Le terrain des Fenech a été vendu plusieurs fois. Il a fallu se débrouiller dans ce qui n'était encore qu'un vallon sans rues, ni eau ni électricité.
"Ceux qui ont le plus souffert, ce sont mes parents. Nous, on n'a pas eu le temps de nous appesantir sur ce qui nous tombait dessus", explique Pierre Massia. Ni sur les stéréotypes dont on les gratifiait en métropole, où leur arrivée massive a éveillé craintes et animosités. Andrée Massia se souvient encore de l'exclamation, entendue du haut de ses 10 ans : "Encore des pieds-noirs !" Quelques "écorchés vifs" en gardent un fort ressentiment. D'autres veulent désormais "avoir enfin voix au chapitre". "Que l'Etat reconnaisse qu'on a été des victimes sacrifiées, trahies. Qu'on était des gens comme les autres, ni meilleurs ni pires. Pauvres pour la plupart, s'insurge Pierre Massia. Moi, j'ai jamais fait suer le burnous à personne !" Une reconnaissance que des descendants attendent aussi, comme Christian Fenech, président de l'association Racines pieds-noirs.
Conçu "dans un immeuble de Bône", dont il garde précieusement la photo, il fête cette année ses 50 ans. "Je suis l'incarnation de l'exil", se plaît-il à dire, "un pied sur les deux rives" et peut-être un jour "le fer de lance des contacts au-dessus de la Méditerranée". "On n'est pas nombreux à s'intéresser à ça", admet-il. "Il y a ceux dont les parents en ont trop parlé et qui ont gonflé les enfants. Mais beaucoup n'en ont pas parlé pour ne pas pénaliser leur intégration en métropole."
C'est "par sa faute" que son père, Julien Fenech, est retourné en Algérie en 2006. Pour l'accompagner dans son "voyage initiatique". "Je ne voulais pas y aller, dit le père. J'ai eu la confirmation que ce n'est plus mon pays. J'aurais préféré garder mon souvenir d'avant." Les photos du périple trahissent pourtant l'émotion qu'il a ressentie sur les lieux de son enfance. Il est difficile pour ceux qui ont fait le voyage de ne pas s'émouvoir de l'accueil chaleureux des Algériens qu'ils retrouvent, aux cris de : "Bienvenue chez vous !" Certains n'iront pourtant jamais, car "ils ne veulent pas voir ce que les Arabes en ont fait", explique Pierre Massia, retourné en Algérie en 2003, à la demande de son petit-fils. "Avec mes enfants, cette mémoire va être perdue", regrette Gérard Gonzalez. Qu'en sera-t-il dans quinze ou vingt ans du besoin de mémoire ? Chez les plus jeunes générations, le désintérêt prévaut.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/03/15/le-souvenir-a-vif-des-pieds-noirs-de-carnoux_1669674_3212.html#Xzhi2pEpAFLkESe1.99


Pieds-noirs, portraits d'exilés

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"Un vallon en Provence fait pour les rapatriés." Au début des années soixante, les publicités de la Coopérative immobilière de France (CIF) s'étalaient dans les journaux algériens, vantant les mérites de ce petit vallon encore inhabité sur la route d'Aubagne à Cassis. Le beau-père de Julien Fenech, né à Bône, l'actuelle Annaba, en 1937, y avait acheté "pour rien" en 1961 un lopin de terre. Par précaution. Jusqu'au 5 juillet 1962, jour où il a atterri en métropole avec une valise, Julien Fenech ne pensait pas quitter l'Algérie. Au début de l'année 1962, il achetait encore des camions pour l'entreprise de transports qu'il dirigeait depuis l'assassinat de son père en 1956 par le Front de libération nationale (FLN).

"Dans leurs pseudo-accords d'Evian, ils pensaient qu'on pourrait rester." Les propriétaires de la CIF, des rapatriés du Maroc, le pensaient également, au point de s'aventurer à vendre un même lopin à plusieurs acheteurs. Mais c'est par centaines que les Français d'Algérie sont venus s'installer dans le quartier de Carnoux, qui n'avait encore ni rue, ni eau, ni électricité.
Une arrivée en métropole brutale. Personne ne les y attendait, pas même l'Etat. Le lopin de terre sur lequel il pensait s'installer avec sa femme et ses beaux-parents est déjà occupé par une autre famille d'"exilés d'Algérie". Leur premier hiver, ils le passent dans une location. Un hiver rigoureux, sous la neige, que Julien Fenech a immortalisé en photo. "'Venez en Provence, c'est le même climat', on nous a dit !", ironise-t-il. Il a toutefois eu la chance d'arriver jeune et de retrouver à Cassis un ami de la famille qui le prend comme chef-comptable dans son entreprise de maçonnerie. Pour les plus anciens, comme "la grand-mère Imperato, arrivée à 62 ans, refaire sa vie, ce n'était pas facile. Ma mère aussi est revenue en France, une main devant, une main derrière… Elle est allée travailler comme couturière chez Lejaby."
Julien Fenech montre la photo du premier hiver passé à Carnoux sous la neige.
A Carnoux comme à Cassis, à environ 5 km de là, on se retrouve entre pieds-noirs et la conversation revient toujours à l'Algérie. Hors de ce cercle aussi, il revendique son histoire. "Les gens n'écoutaient pas beaucoup à l'époque. Depuis peu seulement, les anciens combattants prennent fait et cause pour nous. Ils vieillissent, ils réfléchissent, ils nous écoutent davantage", dit-il.
Il faut dire que Julien Fenech ne cache pas son animosité pour "le traître de Gaulle". "Il y a eu une évolution dans ses discours. C'est ce pourquoi on lui en veut. On savait que le drapeau français ne pouvait pas rester flotter sur l'Algérie, mais il a trompé les gens", fustige-t-il. "On commençait à y penser, mais paradoxalement, quand on voyait comment la France appliquait le plan de Constantine…", lance-t-il, en référence au plan de développement économique et social appliqué par la France en Algérie entre 1959 et 1963.
Il en reste un sentiment d'injustice, qu'il a transmis à son fils Christian, tout autant que l'amour de ses racines. "Je suis l'incarnation de l'exil", se plaît à dire Christian, qui a été "conçu" à Bône en 1962. Son engagement pour l'histoire familiale s'est traduit par la création d'une association d'enfants de rapatriés à Carnoux, Racines pieds-noirs. C'est "par sa faute" si Julien Fenech est retourné visiter l'Algérie en 2006. "Je ne voulais pas y aller, pour garder mon souvenir. J'ai eu la confirmation que ce n'est plus mon pays", regrette-t-il.
Pourtant, les photos du voyage trahissent l'émotion qu'il a ressentie à revoir les lieux de son enfance et à retrouver, accueilli chaleureusement, les Algériens qu'il a connus. Un voyage plein d'anecdotes et de rires, malgré la désolation qu'il dit avoir trouvée en Algérie. "Eux sont tout aussi victimes que nous. Je crois qu'ils ne sont pas très heureux", avance-t-il. Pour Julien Fenech, tout cela est derrière lui. "Moi, maintenant, je n'ai qu'un seul pays, c'est la France. Je suis né dans un pays qui n'existe plus. L'Algérie sans la France, ce n'est pas mon pays."
"On a été un peuple sacrifié", Pierre Massia, 84 ans
Jacky, Pierre et Andrée Massia, à Carnoux.
Né à Oran en 1928, Pierre Massia retrace avec orgueil l'histoire familiale. L'histoire de l'ascension sociale d'immigrants espagnols mourant de faim et devenus en quelques générations torréfacteurs de café. Une histoire à contre-courant des stéréotypes de pieds-noirs colons, qu'il met un point d'honneur à dénoncer. "On vivait en parfaite entente avec les indigènes, les arabes. Il n'y avait que trente ou quarante grosses exploitations en Algérie : on n'a parlé que d'eux et avec ça, on a réussi à retourner l'opinion métropolitaine", fustige-t-il. Et de taper du poing sur la table : "Moi, j'ai jamais fait suer le burnous à personne." Le récit de ses années algériennes s'égrène ainsi d'histoires d'amitiés tissées avec les Français musulmans avec qui il vivait "en parfaite harmonie".
Le fossé s'était pourtant creusé à l'usine à la suite des premiers attentats de l'OAS en avril 1962. Son contremaître marocain, qui était "comme un frère", est venu l'avertir que les ouvriers ne viendraient plus travailler. Pendant deux mois, les deux hommes vont pourtant franchir les barrages séparant la partie européenne de la ville de celle habitée par les Français musulmans pour échanger dans ce no man's land la paie des ouvriers contre une assiette de gâteaux. La situation ne fera qu'empirer. Dès juin, il comprend que quelque chose va se passer à cause des attentats et des enlèvements d'Européens dans les campagnes. "L'armée française ne nous défendait plus", relève-t-il. Après avoir reçu une lettre de menaces du FLN, il envoie sa femme Jacky et leurs trois enfants en France, avec une valise et l'argenterie. Une valise en bois tapissée, que Jacky conserve toujours précieusement, même si "c'est un mauvais souvenir. La valise ou le cercueil".
Jusqu'au bout, Pierre Massia a cru que les choses finiraient par se calmer et qu'ils reviendraient. "Je m'étais dit : ce ne sera plus comme avant, mais je me voyais toujours à Oran après, se souvient-il. Le 6 juillet, quand j'ai mis les pieds à Marseille, j'ai compris que je ne resterais pas". La veille, un massacre a lieu à Oran parmi la population européenne et musulmane. De Marseille, Pierre Massia reçoit un télex de sa secrétaire : "Ne rentrez pas, le FLN est venu vous chercher à l'usine." Dès lors, la famille Massia va refaire sa vie en métropole.
"La vie qu'on avait là-bas, on l'a plus ou moins retrouvée ici, surtout nous à Carnoux. On y a reconstruit la joie de vivre", dit-il. L'Algérie est restée présente dans les conversations familiales, mais "sans jamais ressasser", assure sa fille Andrée, qui avait dix ans quand elle a quitté Oran. Tous les ans, Pierre Massia reçoit des coups de fil des gens d'Oran, d'anciens confrères ou clients qui lui disent de venir. L'entreprise de torréfaction pour laquelle il travaillait en France l'y a finalement envoyé former les employés algériens. Mais, le voyage le plus émouvant, il l'a fait en 2003, à la demande du fils d'Andrée. Jacky, à qui il a fallu "ordonner" de venir, a "inondé la ville d'Oran pendant quatre jours !", se moque-t-il gentiment. Moi, rien ne m'atteint."
La seule chose qui l'intéresse aujourd'hui, "c'est la reconnaissance par l'Etat de ce que nous étions – pas pires et pas meilleurs que les autres – et qu'on a été un peuple sacrifié". Cette reconnaissance, qu'aurait exprimée de façon inattendue en 2005 l'ancien chef historique du FLN, Hocine Aït Ahmed, composera les premières lignes de son discours pour la commémoration le 26 mars à Carnoux de la fusillade de la rue d'Isly, à Alger. "Notez !", insiste-t-il : "Plus qu'un crime, une faute ! Une faute terrible pour l'avenir politique, économique et même culturel, car notre chère patrie a perdu son identité sociale. Avec les pieds-noirs et leur dynamisme – je dis bien les pieds-noirs et non les Français – l'Algérie serait aujourd'hui une grande puissance africaine, méditerranéenne. Il y a eu envers les pieds-noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l'Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens."
"Je continue à rêver presque chaque nuit d'Alger", Jacques di Sarro, 85 ans
Jacques di Sarro, à Carnoux.
Raconter l'Algérie est chose pénible pour Jacques di Sarro, dont le nom évoque les origines calabraises de ses grands-parents paternels, qui ont fui l'Italie de Mussolini pour Alger. A l'âge de 85 ans, il se confie sur le coin d'une table, un peu à l'écart du groupe de pieds-noirs, rencontré par hasard dans la petite imprimerie de l'un d'entre eux, Gérard Gonzalez, à Carnoux. Lui n'est pas du coin, mais s'est installé à sa retraite à Aubagne. C'est avec un plaisir non feint qu'il a fait leur connaissance, se présentant d'emblée comme Algérois et partageant quelques plaisanteries de bon aloi entre gens de là-bas.
Depuis son retour en métropole, en 1962, Jacques a pourtant systématiquement évité toutes les réunions des anciens d'Alger. Pour ne pas avoir à évoquer les souvenirs douloureux de ses derniers mois en Algérie. "Pendant très longtemps, on a cru qu'on allait rester", se souvient-il. Avec quelques autres, il a tenté d'agir pour rendre cela possible. Des initiatives empreintes d'idéalisme, celui de continuer à vivre "en bonne entente". Des espoirs déçus qu'il préfère que l'on taise. "C'était trop tard, les accords d'Evian étaient signés et on a cru qu'on pouvait encore rêver, c'était une erreur", résume-t-il. "C'est une période très pénible pour moi."
Plus pénible encore que la fusillade du 26 mars 1962 rue d'Isly à Alger, qui s'est déroulée dans son quartier de la Grande Poste. Lorsqu'il quitte son appartement pour rejoindre son épouse partie à la manifestation, il est pris dans un mouvement de foule à l'Agha. Les coups de feu pleuvent : postés près du port, les CRS tirent sur eux. Ils se planquent sous les voitures avant de se réfugier dans un immeuble. "Un gars s'est écroulé devant moi. On rampait, j'étais très secoué. C'est la première fois que je voyais un mort."
Ensuite, les attentats et les morts deviendront monnaie courante. "Même au cinéma, on pouvait se retrouver à devoir enjamber des corps", se souvient-il. J'ai compris très vite qu'il fallait partir, pendant les événements. J'ai cru à l'OAS et puis, très vite, j'ai compris que ce n'était pas la solution. Je voulais vivre en paix. J'avais deux enfants. Je me suis dit, 'si on peut partir, il faut essayer de partir'." Employé à la Caisse interprofessionnelle d'Alger, il reste avec l'un des sous-directeurs jusqu'à la fermeture de l'organisme, le 15 juin 1962. Puis, il empaquette quelques affaires avant de prendre un avion fin juillet, direction Béziers, puis Paris, où il a refait sa vie.
"Immédiatement, j'ai voulu tourner la page, car pour moi, l'Algérie, c'était fini", confie-t-il. Il en a parlé, mais peu. Même à son fils, dont il était très proche et qui est depuis décédé. "Je regrette de ne pas l'avoir fait", dit-il avec le recul. Il sait que ses enfants n'ont pas été beaucoup concernés par l'Algérie alors que, pour lui, la page n'est pas totalement tournée. "Je continue à rêver presque chaque nuit d'Alger. J'y suis, perdu, je ne trouve pas mon chemin", confie-t-il, les yeux rougis. Cette nostalgie, il l'a souvent partagée avec sa seconde épouse qui n'est pas de là-bas. "Je lui ai toujours dit : 'je t'emmènerai à Alger'. Puis les gens qui y sont allés m'ont raconté et depuis, je ne veux plus y aller", dit-il, non sans regrets. Sur les photos qu'ils ont ramenées de leur voyage, il ne reconnaît plus rien. Il regrette le pays de sa jeunesse, non ce qu'il est devenu. "Je veux garder l'image d'alors. Je ne voudrais pas voir occupé l'appartement que j'habitais."
>>> A lire également : "Le souvenir à vif des pieds-noirs de Carnoux"
>>> Retrouvez l'intégralité des articles sur les 50 ans de la fin de la guerre d'Algérie dans la rubrique "1962 : l'indépendance algérienne"

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/03/19/pieds-noirs-portraits-d-exiles_1672015_3212.html#hfFP7VKqWk3SJIBP.99




Dix ans après, l'Algérie retrouve sa Miss

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Les règles ont été un peu aménagées, les candidates ont préféré défiler en tenue sportive et survêtement plutôt qu'en maillot de bain, elles ne venaient pas de toutes les régions, loin s'en faut, mais enfin, après dix ans d'arrêt des concours de beauté, l'Algérie a enfin une "miss".
Etudiante en première année en sciences de la matière à l'université de Bab Ezzouar, à Alger, Rim Amari, 19 ans, 1,78 mètre, a été élue vendredi 21 juin dans un grand hôtel d'Oran reine de beauté de son pays. "Voilà, je suis votre Miss Algérie", a murmuré la jolie jeune femme aux cheveux châtains dénoués sur une longue robe du soir noire en écrasant une larme. Interrompu depuis 2003, le concours a été relancé par un banquier détenteur des droits, Fayçal Hamdad, dont le père avait inauguré la formule en 1996, en pleine guerre civile.
Aucune précédente lauréate n'a donc transmis à Rim sa couronne. Pas même la ravissante turque Sena Akaÿ, "Miss Best Model of the World", installée au premier rang, comme il avait été pourtant con...

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/06/22/dix-ans-apres-l-algerie-retrouve-sa-miss_3434921_3232.html#MQojkR7KcFlGQt7R.99


16 avril 1994 : Benjamin Stora quitte Sartre pour Camus « Le Monde » et moi

LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par

Benjamin Stora, à son domicile d'Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), en mai 2010.
Benjamin Stora, à son domicile d'Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), en mai 2010.  | AFP/BERTRAND LANGLOIS
Des personnalités racontent une histoire singulière qu'ils ont eue avec « Le Monde »
L'historien Benjamin Stora, spécialiste de l'Algérie coloniale et ancien militant trotskiste, s'est longtemps senti plus en affinité avec la pensée de Jean-Paul Sartre qu'avec celle d'Albert Camus. Jusqu'à ce qu'il tombe, le 16 avril 1994, sur un article du « Monde » saluant le roman inédit de Camus, « Le Premier Homme ».

Dans mon enfance algérienne, le seul journal qu'on lisait, qu'on soit « arabe » ou « européen », c'était la gazette locale, La Dépêche de Constantine. J'ai découvert Le Monde après mon arrivée en France, en mai ou juin 1968. Je commençais à m'intéresser à la politique, à militer . J'avais besoin de savoir ce qui se passait aux quatre coins de la planète et, mieux encore, de comprendre.

A l'époque, l'histoire et la sociologie m'intéressaient davantage que la littérature. Je suis devenu, au milieu des années 1970, un assidu du « Monde des livres » pour y trouver les ouvrages importants, les polémiques, les grandes figures – tout était là.
Quant à Camus… Comme la plupart des jeunes de ma génération, je l'avais lu en classe de terminale. Mais je n'en gardais pas un souvenir important. Je n'étais pas vraiment emporté par sa lecture.

Un roman « imparfait »

Tout a basculé en avril 1994 – une année terrible : la guerre civile ravageait l'Algérie, les premières vagues d'intellectuels débarquaient en France… Le Monde était le seul quotidien français, qui racontait ce qui se passait là-bas. Je le lisais tous les jours.
Cet après-midi-là, dans l'édition du 16 avril, je tombe, non pas sur un reportage, mais sur un article de critique littéraire, qui parle d'Albert Camus. J'ai cru longtemps, à tort, l'avoir lu dans les pages du « Monde des livres ». Il était consacré au roman inachevé de l'écrivain, publié par Gallimard – trente-quatre ans après sa mort : Le Premier Homme. Ce très bel article signé Florence Noiville, que je viens de relire, résiste à l'air du temps. Il y a dans ces mots des accents, une sensibilité, qui m'avaient à l'époque profondément troublé. Et qui me touchent encore aujourd'hui. A peine avais-je fini l'article que j'ai directement acheté le livre.
Je l'ai lu le soir même – et j'en avais les larmes aux yeux. Je l'ai relu, une semaine plus tard. Quelle force ! On était, après la chute du mur de Berlin, en pleine crise des idéologies. A l'époque, je commençais un travail de remise à plat de ma façon d'écrire, de réfléchir. Cette capacité qu'a le roman – et, singulièrement, ce roman « imparfait » de Camus - à ressaisir l'Histoire à partir du « je », à travers des destins personnels…

Sartre s'éloigne doucement

Le Premier Homme arrivait à son heure. Le fait qu'il soit inachevé, avec cette écriture rapide, « jamais retravaillée », comme le souligne Catherine Camus dans l'article du Monde, lui donnait un attrait supplémentaire : on a peut-être la chance de trouver, dans un livre pas fini, pas corrigé, une vérité, une authenticité qui n'apparaîtrait pas dans un roman bouclé, rodé, lissé…
Cette lecture a totalement bouleversé l'image que j'avais de Camus et de la littérature. Vingt ans plus tôt, alors que j'étais un jeune étudiant d'extrême gauche, j'avais été influencé par la pensée de Jean-Paul Sartre – dont on sait avec quelle violence, il s'est opposé à Camus sur la question algérienne. Et soudain, c'est Camus dont je me sentais proche. Et de Sartre, je m'éloignais doucement. Un papier comme celui du Monde était, à l'époque, inimaginable dans la presse algérienne : Camus, répétait-on, était un auteur colonial. Le Premier Homme, que je n'aurais pas découvert si vite, sans cet article, a confirmé mes intuitions : travailler sur la mémoire, celle des personnes, des individus, est une tâche essentielle. Y compris pour les historiens.
Lire aussi: « L'enfance inguérissable d'Albert Camus »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/festival/article/2014/08/19/16-avril-1994-benjamin-stora-quitte-sartre-pour-camus_4473296_4415198.html#JCfqPfVGRZ1bP5KC.99





Gens sans terre

Article publié le 24 Août 2001
Par HUGO MARSAN
Source : LE MONDE DES LIVRES
Taille de l'article : 1065 mots
  Extrait : Chacun à leur manière, Pierre Malaise, Arno Bertina - remarquable d'intensité -, Mourad Djebel et Malika Allel crient la vérité de l'histoire de l'Algérie devenue tragédie intime . Quatre premiers romans décrivent avec lucidité les conséquences de la guerre d'Algérie. Ils explorent avec ferveur les drames intérieurs qui n'en finissent pas de mutiler les Algériens et ceux qui les aiment : les acteurs de la tragédie mais aussi les générations qui en portent le poids, mais n'en sont pas responsables. La terre de soleil n'a pas été fidèle à ses promesses de bonheur.


Le tabou du viol des femmes pendant la guerre d'Algérie commence à être levé

Article publié le 12 Octobre 2001
Par FLORENCE BEAUGE
Source : LE MONDE
Taille de l'article : 1526 mots
  Extrait : Les anciens appelés interrogés par « Le Monde » témoignent du caractère massif de l'humiliation des femmes entre 1954 et 1962. Selon l'un d'eux, les détenues subissaient ce sort « en moyenne neuf fois sur dix ». Un homme né en 1960 du viol d'une Algérienne par des soldats français demande aujourd'hui réparation . TORTURE Les viols commis pendant la guerre d'Algérie ont jusqu'à présent constitué un tabou quasiment impossible à lever, tant pour les auteurs que pour les victimes. QUARANTE ANS après, la parole commence à se libérer.



Au nom du père

Article publié le 25 Mai 2013
Par Anne Chemin
Source : LE MONDE
Taille de l'article : 2570 mots
  Extrait : Depuis 2005, les parents peuvent transmettre le nom du père, celui de la mère, ou les deux. Bien que la société française aspire à l'égalité des sexes, près de 83 % des couples restent fidèles au patronyme. Pourquoi un tel attachement ?. Ils peinent à justifier leur choix tant il leur semble évident. « C'est normal, c'est même logique », explique Julien Bard. « C'est équitable, complètement naturel », renchérit sa femme, Audrey Hugonnet. Sur son acte de naissance, Constantine, leur fille de 7 mois, porte leurs deux noms accolés. « Le double nom me paraissait légitime, explique Julien, militaire de carrière. Constantine est autant ma fille que celle de ma femme.





Le Théâtre du Soleil a 50 ans, vous nous avez raconté vos souvenirs

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L'entrée de la Cartoucherie, à Vincennes, où est installé le Théâtre du Soleil.
  • « C'est COMME ÇA qu'on arrive au théâtre ! », par Tristan Legagneur

A 16 ans, je vais pour la première fois avec ma mère à la Cartoucherie pour une représentation du Tartuffe (1995). Venus de loin, nous ratons la dernière navette, nous ratons le bus 112. Décidés, nous tentons notre chance en taxi, puis nous traversons au pas de course la pelouse vers l'entrée du théâtre. Ariane en personne est sur le point de fermer les portes avant la représentation. Elle nous aperçoit en train de courir, essoufflés, nous attend, puis me prend dans ses bras et déclare : « C'est COMME ÇA qu'on arrive au théâtre ! » Ce moment, c'est vraiment une « épiphanie » !

  • « Je faisais le mur du Palais des papes », par Loïc Bettini, né en 1959 à Constantine, comédien marionnettiste
1983 : c'était mes 24 ans, c'était la Cour d'honneur du Palais des papes, des prises de paroles d'Ariane Mnouchkine, un théâtre en ébullition. C'était Richard II, Henri IV, La Nuit des rois, et comme je n'avais pas d'argent , je « faisais le mur » d'une propriété qui donnait à l'intérieur des jardins derrière le palais, de là je m'introduisait dans les toilettes et, je passais sur les gradins cherchant au début de la représentation une place libre. Je trouvais toujours, je l'ai fait six fois, j'ai vu chaque spectacle deux fois, subjugué par ce travail de mise en scène Kabuki, par ces deux ans de travail, impressionné par les musiciens et leurs quarante instruments venus du monde entier, la beauté des costumes, les décors peints sur d'immenses toiles de soie qui se déroulaient sur le mur de la Cour d'honneur. Fasciné, je l'étais par la vie du texte de Shakespeare traduit d'abord en russe par Ariane pour mieux le traduire en français et en restituer la poésie qu'elle avait ressentie en passant par sa langue maternelle... Ariane, ma plus belle histoire de théâtre, c'est vous.
  • « La Cuisine, en 1967 : tout Ariane était déjà là », par Carlos Mejia, 66 ans, retraité, Palaiseau (Essonne)
J'ai vu beaucoup des spectacles du Théâtre du Soleil, mais un de ceux qui m'a le plus marqué est celui de La Cuisine d'Arnold Wesker en 1967 (ou 1968) au Cirque Médrano à Paris. D'abord parce que c'est le premier de leurs spectacles que j'ai vu. Je venais d'arriver de Colombie et j'avais une vision du théâtre très conventionnelle (grands textes, salle à l'italienne, etc.), et là, je me retrouve devant la vie folle, dramatique et drôle de la cuisine d'un restaurant. Tout Ariane était déjà là : l'invention d'un nouvel espace théâtral, la transposition géniale d'une réalité sociale, la joie d'un jeu baroque et accessible à la fois.
  • « Citoyen ! », par Jean-Michel Polge, 58 ans, directeur d'école publique à la retraite
Je devais avoir 14 ans tout au plus. Mes parents avaient pris un billet pour 1789 à la Cartoucherie. Passé le guichet, je suis la foule et me perds au milieu de tout ce monde. A droite et à gauche, des gradins, et pas suffisamment de place pour contenir les gens qui affluent. J'avais perdu mes parents, pas trop grave, mais la lumière s'éteint et un type me tape sur l'épaule... « Citoyen ! » Quelle panique, le gars en bonnet phrygien et culotte rayée n'avait pas l'air commode. Pas plus que ceux qui haranguaient la foule un peu plus loin et dans les tribunes. Le fait que seuls ces personnages soient éclairés ne m'a même pas alerté sur la fiction qu'on me faisait découvrir. Plus de quarante ans plus tard, j'en ai encore des frissons en écrivant ces lignes. Le temps de me faire bousculer plusieurs fois dans cette révolution vivante, je me voyais jeté dehors en me demandant ce que je faisais là. Il m'a fallu plusieurs minutes pour réaliser que je n'avais pas voyagé dans le temps en milieu hostile, mais que le spectacle avait eu lieu. Les commentaires allaient bon train autour de moi. Pour ma part, j'étais sur le qui-vive.
  • « Apprenti électricien, j'ai découvert ma vocation », par Srocynski Maurice, 58 ans, éclairagiste
En révolte dans un collège privé catholique, nous avons été invités par le Théâtre du Soleil à venir raconter notre lutte avant les représentations de 1789. Apprenti électricien, j'ai découvert ma vocation : devenir éclairagiste de spectacle. Je suis dans le métier depuis 1979, et toujours aussi curieux et passionné. Alors merci, en un soir, et surtout en un spectacle, vous m'avez ouvert la vie.
  • « Ma vie de spectateur et d'homme n'allait plus être tout à fait être la même », par Patrick Scemama
1789 est, d'une certaine manière, le premier spectacle de théâtre que j'ai vu. J'avais 13 ans, je venais juste d'arriver à Paris et je ne sais plus par quel biais exactement je suis arrivé à la Cartoucherie de Vincennes. J'en garde le souvenir d'une fête, d'une forme de théâtre qui faisait participer le spectateur et dont je n'imaginais même pas l'existence. Je revois ces immenses effigies de Louis XVI et de Marie-Antoinette que les acteurs déplaçaient d'un bout à l'autre de la salle, je repense à ces débats citoyens, à ce théâtre généreux qui semblait dire que tout était encore possible. Trois ans plus tard, j'assistais à La Dispute de Marivaux mise en scène par Patrice Chéreau. Ma vie de spectateur et d'homme n'allait plus être tout à fait être la même.
  • « Mon plaisir du théâtre est parti de 1789 », par Michèle Roch, 72 ans, retraitée Le Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne)
J'ai depuis vu beaucoup d'autres pièces du Théâtre du Soleil, entre autres les Shakespeare, mais 1789, c'était en 1972, j'attendais mon deuxième enfant et cette pièce a révolutionné pour moi le théâtre et tout un monde dont les références étaient plutôt le Francais ou le boulevard. Mon plaisir du théâtre est parti de là, je n'ai pas osé le dire à Ariane Mnouchkine, que j'ai croisée en emmenant mon petit-fils voir Les Naufragés du Fol Espoir, qui l'a enthousiasmé, et je crois ça a été pour lui une découverte.
  • « Je ressens encore l'immense frustration qui m'a saisie », par Nathalie Grumbach, professeure documentaliste, Montevideo (Uruguay)
J'ai vu 1789 lorsque j'étais élève de la classe de 3e, sous la conduite de notre professeur d'histoire, et je ressens encore l'immense frustration qui m'a saisie lorsqu'elle a refusé que l'on participe au spectacle entre les différentes estrades et nous a obligés à nous assoir sur les tréteaux où nous étions à peu près les seuls. Je me suis sentie exclue du spectacle, et bien des années plus tard, lorsque j'ai vu le film, j'ai réalisé tout ce qui nous avait été volé.
  • « Les grévistes de Zimmerfer irradiés par 1789 », par Jean-Charles Houel, 68 ans, journaliste, Louviers (Eure)
Nous sommes en 1972, des travailleurs immigrés de l'usine Zimmerfer de Louviers (Eure) sont en grève. Ils luttent contre un patron négrier qui les fait dormir dans un taudis en 3m x 8m. Grâce à Ariane Mnouchkine, le comité de soutien est accueilli à la Cartoucherie pendant une semaine. Chaque soir, Mohamed Ghezale, l'un des chefs charismatiques du mouvement, prend la parole devant le public après une représentation de 1789 pour expliquer les raisons de la lutte des travailleurs immigrés. Nous tendions nos draps à la sortie pour alimenter la caisse de solidarité. Les billets pleuvaient comme à Gravelotte. Ariane Mnouchkine se tenait droite à côté du représentant du comité de grève. Ariane était rayonnante. 1789 nous irradiait.
  • « J'ai vu le spectacle cinq ou six soirs de suite », par Mathieu Tuffreau
J'ai découvert le Soleil à 18 ans à Vincennes dans une mise en scène du Tartuffe où les intégristes chrétiens étaient remplacés par des intégristes musulmans, en plein cœur de la guerre contre les civils en Algérie. J'ai été tellement bouleversé par l'accueil du public par la troupe, la mise en scène d'Ariane Mnouchkine et le jeu des comédiens que j'ai suivi une formation dans le secteur du spectacle et que j'ai effectué mon premier stage dans un théâtre, à Lyon, qui accueillait Les Tambours sur la digue mis en scène, par Ariane Mnouchkine – un nouveau choc. J'ai vu le spectacle cinq ou six soirs de suite. Le Théâtre du Soleil, c'est comme les chorégraphies de Pina Bausch, le spectacle entier, caresse, cri, baiser, colère, feu, orgasme...
  • « Je n'ai pas bronché », par Alioca
J'ai 12 ou 13 ans et je pars « à Paris » en voiture avec mes parents, pour aller « au théâtre »… En fait, ce n'est pas Paris, c'est Vincennes, et ce n'est pas du théâtre, c'est du Mnouchkine. L'Histoire terrible et inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge... C'est resté dans ma tête, d'un bloc. On arrive dans ce hangar aux espaces ouverts et j'assiste, bouche bée, aux séances de préparation, habillage, maquillage, des artistes, à la lumière de la bougie. Les sons, les odeurs, les couleurs. On s'assied sur ces bancs, c'est très inconfortable, ça va être long, ça va être très long, me dit-on (quatre ou cinq heures ?). Mais je n'ai pas bronché : saisie, emportée, définitivement marquée, à la fois par l'histoire, celle du Cambodge de Sihanouk, et par cette expérience de théâtre total – je me souviens aussi des musiciens dans les coursives, en costumes, avec des instruments improbables, et l'entracte où l'on a pu se régaler de mets cambodgiens servis par les acteurs eux-mêmes ! J'ai 12 ou 13 ans, et quand je rentre en voiture avec mes parents, j'ai une certitude : désormais, je serai amoureuse de Georges Bigot.
  • « Un moment qui est parfois comme une célébration laïque », par André Hovart, 64 ans, retraité, Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines)
C'était il y a longtemps… Méphisto, de Klaus Mann, à la Cartoucherie. Il y avait une scène derrière et une scène devant. Pour cela, les dossiers des sièges s'inversaient. D'un côté, le huis-clos des familles dans la société allemande de la montée du nazisme. De l'autre, un cabaret clownesque à la façon de L'Ange bleu. D'un côté la farce, de l'autre les pesanteurs des familles. Comme dans nos familles aussi. On en a ri. C'était beau. Après, nous avons mangé dans le même lieu et Ariane Mnouchkine est venue nous saluer à notre table. Magique et inoubliable. Nous sommes revenus de nombreuses fois à la Cartoucherie et nous continuerons encore d'y revenir avec toujours le même enthousiasme pour un moment qui est parfois comme une célébration laïque, celle du théâtre.
  • « La passion pour le Soleil d'une Indienne d'Amazonie », par Deolinda Vilhena, 54 ans, professeur à l'université, Salvador de Bahia
Brésilienne, j'ai entendu parler de Mnouchkine et de son théâtre pour la première fois en 1975, mais il m'a fallu attendre le 19 mai 2000 pour arriver à la Cartoucherie. En sanglots, j'ai découvert Tambours sur la digue, et deux jours après Et soudain, des nuits d'éveil, qu'ils jouaient en alternance. Après, ils ont tout changé dans ma vie. J'ai eu l'occasion de rencontrer Ariane et le courage de lui demander de m'accueillir au Théâtre du Soleil en tant que chercheur. A 42 ans, j'ai quitté mon pays, mon travail (productrice de théâtre) et ma famille pour devenir une thésarde au sein de cette troupe magique. En 2007, j'ai soutenu à la Sorbonne ma thèse intitulée « Les modes de production au Théâtre du Soleil à l'aune de la production théâtrale française depuis 1968 : une exception dans l'exception culturelle ? » La petite Indienne née en Amazonie avait réussi à traverser l'Atlantique et être docteur à la Sorbonne grâce à la passion pour ce Soleil. Aujourd'hui, je suis professeur à l'école de théâtre de l'Université fédérale de Bahia et mes cours, à chaque début d'année, commencent par un film du Théâtre du Soleil. Occasion d'apprendre à mes étudiants toute la beauté qui existe dans cette troupe dont la recherche m'a toujours fait penser à une utopie vécue à la recherche de l'esthétique d'une éthique. Merci Ariane !
  • « Un palais, une caverne d'Ali Baba, un refuge onirique », par Valentin François, 20 ans, étudiant, Tours
Les souvenirs sont un peu brouillés comme un de ces rêves féeriques dont on regrette, une fois réveillé, de ne pas avoir pu le prolonger un peu plus. J'étais au lycée, une excursion scolaire pour visiter Paris, le soir vient et nous nous arrivons dans cet étrange endroit nommé la Cartoucherie. C'est un palais, une caverne d'Ali Baba, un refuge onirique. Notre carrosse nommé car scolaire nous laisse là, dans cette immense vieille maison qui craque, qui parle et qui vibre. La salle d'entrée est immense, sur le côté, il y a la scène, derrière un immense rideau. Derrière le rideau, il y a Les Naufragés du Fol Espoir. On s'assoit, la salle est remplie, je me retrouve sur une marche entouré de mes camarades. Ariane est là, parle d'une voix forte, ma mémoire a balayé ses paroles, mais il reste son visage, magnifique et fougueux. Puis, soudain, la pièce débute, une avalanche de couleurs, de personnages et de voix. Des draps bougent pour mimer l'océan, il y a des visages qui parlent, des mains qui chantent. Mon cœur bat à l'unisson avec celui de ces naufragés. La pièce passe comme un torrent dans mes yeux, un carnaval de sensations. Noir, fin, cela est allé trop vite, déjà nostalgique. Mais il y a l'odeur du bois, de la scène, le vent des souffles. Depuis, j'ai été reprendre ma dose en participant à mon théâtre universitaire.
  • « Mon corps a disparu », par MagisteR Pons, enseignant, 31 ans, Alsace
Une amie du lycée d'Haguenau (Bas-Rhin) dont j'admirais beaucoup le travail de théâtre avec les élèves m'avait recommandé le Théâtre du Soleil. Je voulais donc voir Les Ephémères. Bien sûr, quand je me suis pointé, encombré de mon sac de voyage, c'était complet depuis très longtemps, il pleuvait un peu, et la liste d'attente était déjà pourvue d'une cinquantaine de noms quand le mien est venu s'y ajouter. C'était l'une des toutes dernières dates. Mais on m'a accueilli. On m'a trouvé une place. Une petite femme a remarqué au milieu de la foule qu'un type ne savait pas quoi faire de son sac. Elle a trouvé un endroit où le cacher. C'était Ariane. Je l'ai tout de suite reconnue sans l'avoir jamais vue auparavant. J'ai rejoint les gradins de bois : tenir deux fois trois heures ainsi, mon grand corps tout replié ? Quand le premier plateau a commencé à tourner, que le premier décor des Ephémères est né sur ce plateau des mains des acteurs, j'ai pris une grande respiration. Mon corps a disparu, et 7 ou 8 heures plus tard (dîner inclus), j'aurais volontiers immédiatement recommencé. Ce théâtre est humain et il est vrai.
  • « L'expérience musicale la plus intense de toute ma vie », par Kathleen Ernest, 59 ans, artiste peintre, Nice
Le plus grand souvenir et l'expérience musicale la plus intense de toute ma vie restera pour toujours « Les 24 heures du Raga », organisés par Ariane Mnouchine, pour l'an 2000, à la Cartoucherie. Pendant plus de 24 heures d'ailleurs ! Durant tout ce temps, les plus grands maîtres et virtuoses des Ragas sacrés et traditionnels de l'Inde ancienne nous ont submergés de leur musique envoûtante, avec des instruments qui pouvaient avoir l'apparence de paons, parfois. C'étais la cour des maharadjas. Inoubliable Johar Ali Khan, avec ses violons à 4 heures du matin !
  • « Le Soleil dans l'âme », par Isabelle Dieuaide, 45 ans, enseignante spécialisée auprès de jeunes handicapés, Sables-d'Olonne (Vendée)
J'avais 12 ans quand une amie prof de théâtre m'a emmenée voir Richard II. Je verrai ensuite La Nuit des rois et Henri IV... Ça a été un choc inouï, autant de talents, autant de violence folle et sincère. L'ambiance en arrivant à la Cartoucherie de Vincennes m'a marquée à vie. Les loges, déjà élément du spectacle avec les maquillages en train de se faire : réalité ou jeu ? Puis la scène et ses soieries magnifiques en fond, puis la musique, puis les comédiens et en fait tout cela ensemble : une magie opère et elle dure dans les têtes et dans les souvenirs. Je verrai Sihanouk, je verrai Les Tambours sur la digue, je reverrai Sihanouk, je verrai les Atrides, je verrai et reverrai Le Tartuffe, je verrai enfin Le Dernier Caravansérail et en garderai un souvenir troublant et magistral. Maintenant j'ai 45 ans, loin de Vincennes, je ne lis plus jamais Shakespeare de la même manière et surtout je fais du théâtre avec des jeunes en difficulté scolaire le Soleil dans l'âme ! Ces spectacles et ces ouvertures sur le monde m'ont fait grandir... vraiment !
  • « Une grande bouffée d'oxygène et de liberté », par Catherine Mallevaes, 63 ans, Rennes, retraitée
1973. J'ai 22 ans. Avec ma licence de lettres modernes, je me retrouve prof de français dans une classe de 1re C du lycée privé d'où je suis sortie quelques années plus tôt. Pas envie de ce métier auquel je me sens condamnée. Enseigner la littérature du XVIIIe à des matheux... 1789 à la Cartoucherie de Vincennes. C'est un peu loin de Dunkerque, mais tant pis. On loue un bus et j'y emmène ma classe. Et c'est encore mieux que la fête promise. Ces espaces de la Cartoucherie où les comédiens courent, volent , nous entraînent dans leur joie de jouer et de vivre. Nous avons vécu, les élèves et moi, pendant le reste de l'année scolaire, sur cette grande bouffée d'oxygène et de liberté. Pour tous, ce fut une expérience vivifiante.
  • « Captivé par le réalisme troublant du Dernier Caravansérail », par Erwan Bernier
J'étais en terminale littéraire, option théâtre. Ariane Mnouchkine était cette année au programme et nous sommes allés voir Le Dernier Caravansérail. Cette pièce m'a profondément bouleversé. Cinq heures de représentation que je n'ai pas vu défiler tant j'étais captivé par le réalisme troublant de cette pièce portant notamment sur la question des migrations : dialogues en « langue originale » sous-titrés, scènes de violence confondantes, analyse profonde des processus et des étapes de l'immigration, tout cela participait à nous donner l'impression d'assister au quotidien réel de migrants. Je me souviens avoir eu envie de monter sur scène pour défendre une personne victime de violence policière. Pour l'anecdote, dans la salle qui jouxtait celle de la représentation, était affichée une information « Saddam Hussein a été arrêté ». La pièce parlant notamment du sort d'Irakiens, nous nous demandions si cela faisait partie du spectacle. Il s'avéra que c'était bel et bien la vérité : nous étions le 14 décembre 2003.
  • « Je n'oublierai jamais le choc visuel devant Le Songe d'une nuit d'été », par Judith B., 59 ans
J'avais 13 ans, et j'ai assisté à une représentation du Songe d'une nuit d'été. J'ai oublié dans quelle salle, mais je n'oublierai jamais le choc visuel de cette arène tapissée de peaux de bêtes, où déboulaient de tous côtés comédiens, acrobates, danseurs, jubilation d'un texte et d'une histoire délirante, foisonnante, saoûlante. J'avais déjà, un peu, fréquenté la Comédie Française de l'époque, et quelques « grands classiques » : quelle nouveauté, et quelle inventivité !

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/04/25/le-theatre-du-soleil-a-50-ans-vous-nous-avez-raconte-vos-souvenirs_4407040_3246.html#zS7kbZhSCxj2zySd.99








Abdelmalek Sellal, le premier ministre algérien sorti de l’ombre de Bouteflika

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Abdelmalek Sellal, le 13 avril à Alger.
Vingt et un jours d’affilée, le temps de la campagne présidentielle, Abdelmalek Sellal a joué le rôle de la « doublure » d’Abdelaziz Bouteflika. Il a été sa voix, ses jambes, le premier représentant par procuration du président sortant malade et réélu au premier tour. Puis, lundi 28 avril, Abdelmalek Sellal, 65 ans, a docilement repris la place de premier ministre qu’il avait mise entre parenthèses, promettant dès mardi que la « priorité des priorités sera d’améliorer la situation économique pour la création de richesses ».
Son parcours est ainsi fait. Le haut fonctionnaire, diplômé de l’Ecole nationale d’administration d’Alger section diplomatie, alterne sans relâche les missions ministérielles et les campagnes « boutéflikiennes » depuis ce jour de 1999 où, à peine nommé ambassadeur en Hongrie, il avait été rappelé par Alger pour endosser le costume de ministre de l’intérieur du premier mandat du chef de l’Etat.
Successivement ministre de la jeunesse et des sports, des travaux publics et des transports, il doit s’interrompre pour devenir directeur de la campagne pour la présidentielle de 2004. Deuxième mandat. Il reprend sa place dans le gouvernement, ministre des ressources en eau. Puis redevient directeur de campagne en 2009. Troisième manda...

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2014/04/30/abdelmalek-sellal-le-premier-ministre-algerien-sorti-de-l-ombre-de-bouteflika_4409529_3210.html#HebW2QZocwlurMm0.99


Benjamin Stora nommé à la tête de la Cité de l’immigration

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C'est finalement l'historien Benjamin Stora qui prendra la tête de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration. Sa nomination a été confirmée, vendredi 1er août, par Matignon. Il revenait en effet au premier ministre Manuel Valls de désigner le successeur de Jacques Toubon, qui occupe depuis début juillet le poste de Défenseur des droits. M. Stora, nommé président du conseil d'orientation – son titre exact –, « a la responsabilité de donner un nouvel élan à cette belle et importante institution », a indiqué Matignon dans son communiqué.
Lire : Jacques Toubon, Défenseur des droits, contre vents et marées
Alors que M. Toubon, au profil très politique, occupait la fonction depuis 2007, le choix de M. Stora, spécialiste du Maghreb, de la décolonisation et de la guerre d'Algérie, se veut un tournant dans l'histoire du musée. « L'immigration est un sujet qui fait débat. Après la période héroïque de M. Toubon nous souhaitions un scientifique à notre tête », a indiqué Luc Gruson, directeur général de l'établissement. « Je suis très heureux. (…) C'est un aboutissement pour moi », a dit M. Stora à l'AFP.
Deux autres personnalités étaient candidates : la chercheuse au CNRS spécialiste des migrations Catherine Wihtol de Wenden, et l'ancien directeur de l'Institut national d'études démographiques, François Heran. Tous les trois étaient membres du co...

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/08/02/benjamin-stora-nomme-a-la-tete-de-la-cite-de-l-immigration_4466083_3224.html#82ZGi2j6POvROFDs.99



Terres des ancêtres, terres de roman


Taille de l'article : 1242 mots   Extrait : Grande traversée. Maroc, Vietnam, Algérie… Contrées désormais lointaines : eux-mêmes, ou leur famille, ont dû les quitter il y a longtemps. Trois écrivains, Fouad Laroui, Minh Tran Huy et Valérie Zenatti, en retrouvent le chemin à travers la littérature. Ce n’est pas leur pays. Ou bien plus tout à fait. L’un, Fouad Laroui, s’est envolé pour l’Europe, il y a maintenant un quart de siècle. Les deux autres ont vu le jour en France : Minh Tran Huy à Clamart, en banlieue parisienne ; Valérie Zenatti à Nice. Ce pays lointain, celui de leurs pères et grands-pères, tous les trois y reviennent. Ou, du moins, essayent-ils.








Valérie Zenatti : « J’ai passé de longues heures blottie contre ma grand-mère à l’écouter »

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Auteure de romans et de livres pour la jeunesse – notamment d’Une bouteille dans la mer de Gaza (2005, L’Ecole des loisirs) –, Valérie Zenatti est aussi traductrice du romancier israélien Aharon Appelfeld. Dans Jacob, Jacob, elle fait le portrait d’une famille juive constantinoise, à l’heure de la seconde guerre mondiale et de Vichy, puis au moment d’une autre guerre, celle de l’indépendance de l’Algérie – qui donna le signal de l’exode pour les juifs algériens, en même temps que celui des pieds-noirs d’origine européenne. Nous l’avons rencontrée.
Née en 1970, à Nice, vous avez passé votre adolescence en Israël, avant de revenir en France, à Paris. Comment l’Algérie, dont sont originaires vos parents, grands-parents et lointains aïeux, est-elle entrée dans votre vie, au point de devenir un livre ?Longtemps, j’ai tenu à distance l’histoire de mes origines. Durant mon adolescence, je suis allée jusqu’à faire croire que j’étais une juive ashkénaze. Je raconte cet épisode dans un de mes livres, Mensonges (L’Olivier, 2011). L’Algérie était une sorte d’Atlantide, un monde englouti, le pays du ­retour impossible.
Pourtant, ma grand-mère maternelle en parlait. J’ai passé de longues heures blottie contre elle à l’écouter. Quand elle est arrivée d’Algérie en 1961, veuve avec ses quatre enfants, elle était terrorisée : à ses yeux, la France était un pays aux mœurs dépravées. Elle redoutait, sans le formuler, une dissolution des liens familiaux – et elle ne s’est peut-être pas trompée.
Le monde d’où elle venait était encore plus archaïque...

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/09/04/valerie-zenatti-j-ai-passe-de-longues-heures-blottie-contre-ma-grand-mere-a-l-ecouter_4481666_3260.html#zdhYqtfeIsgUjCZR.99











Terres des ancêtres, terres de roman

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Grande traversée. Maroc, Vietnam, Algérie… Contrées désormais lointaines : eux-mêmes, ou leur famille, ont dû les quitter il y a longtemps. Trois écrivains, Fouad Laroui, Minh Tran Huy et Valérie Zenatti (illustration), en retrouvent le chemin à travers la littérature.
Ce n’est pas leur pays. Ou bien plus tout à fait. L’un, Fouad Laroui, s’est envolé pour l’Europe, il y a maintenant un quart de siècle. Les deux autres ont vu le jour en France : Minh Tran Huy à Clamart, en banlieue parisienne ; Valérie Zenatti à Nice. Ce pays lointain, celui de leurs pères et grands-pères, tous les trois y reviennent. Ou, du moins, essayent-ils.
Vieille affaire chez Fouad Laroui : depuis Les Dents du topographe (1996, Julliard), l’écrivain polyglotte, enseignant à l’université d’Amsterdam et chroniqueur à l’hebdomadaire Jeune Afrique, n’a cessé, d’essai en roman, de parler des royaumes qui l’habitent, celui des mots et celui du Maroc. Pareil (ou presque) pour Minh Tran Huy qui, dès son premier livre, La Princesse et le Pêcheur (2007, Actes Sud), a fait du Vietnam de son père sa source d’inspiration principale. Quant à Valérie Zenatti, c’est une bleue, elle innove : après Israël, dont la ­figure puissante a irrigué ses premiers ­livres, la voilà qui se tourne vers ce « monde englouti », l’Algérie, pays des origines – longtemps refoulées. De Jacob, ­Jacob (L’Olivier) au Voyageur malgré lui (Flammarion), en passant par Les Tribulations du dernier Sijilmassi (Julliard), les ­romans de Valérie Zenatti, de Minh Tran Huy et de Fouad Laroui disent des pays imaginés – pas forcément imaginaires –, qui sont à des années-lumière de la littérature de l’exil héritée du XXe siècle, traversée par les douleurs de l’arrachement ou la révolte vindicative.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/09/04/terres-des-ancetres-terres-de-roman_4481671_3260.html#1ryObPBvvx5vQD8h.99



Nour-Eddine Hamidi, le clandestin défendu par Marine Le Pen

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Portrait de Nour-Eddine Hamidi
Dimanche matin, comme tous les dimanches, Nour-Eddine Hamidi va quitter son studio de 9 m2, dans le centre d’hébergement du 9e arrondissement de Paris, où, en l’absence de réfrigérateur, les aliments s’entassent sur les rebords de fenêtre et les radiateurs éteints. L’homme de 63 ans se dirigera vers le parking souterrain du Palais des congrès, porte Maillot, à la recherche de pièces abandonnées dans les Caddie. Les bons week-ends, il engrange 5 euros, les mauvais, 0.
Dimanche matin, comme tous les dimanches depuis plus de quarante ans, il veillera à esquiver les contrôles de police. Pour la dernière fois, espère le clandestin. Son dossier a été examiné, jeudi 2 octobre, par le tribunal administratif de Versailles, qui doit rendre sa décision sous dix jours. Le rapporteur public a émis un avis favorable à l’abrogation de l’arrêté d’expulsion qui l’empêche de régulariser sa situation. Dernière étape d’une odyssée administrative qui aura vu, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, le sans-papiers d’origine algérienne être défendu bec et ongles par celle qui n’était pas encore la présidente d’un parti d’extrême droite.
Le 4 décembre 1992, Nour-Eddine Hamidi est déféré en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris. La veille, il a volé au grand magasin de luxe Le Bon Marché un pull, un fromage et de la bière. Il est également en infraction, car interdit de territoire. S’avance une jeune avocate – elle a prêté serment onze mois plus tôt –, commise d’office. « Bonjour, monsieur Hamidi, je m’appelle Marine Le Pe...

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/10/10/le-clandestin_4504461_3224.html#dxsxP2VJLM3AyeXC.99


Scènes de débauche à la Villa Médicis

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« Jeune homme nu au chat sur un lit » (1620-1622), huile sur toile, de Giovanni Lanfranco.
« Jeune homme nu au chat sur un lit » (1620-1622), huile sur toile, de Giovanni Lanfranco. | LE MONDE
Le sport, cela peut être dangereux. Mortel, même, surtout quand ce sont des artistes qui le pratiquent : le soir du 28 mai 1606, au sortir d’une partie de « pallacorda », un genre de tennis à quatre, le Caravage assassina son partenaire Ranuccio Tomassoni. Les femmes, cela peut devenir dangereux aussi, surtout quand ce sont des artistes qui les pratiquent : d’après de nombreux documents, c’est pour l’honneur de l’une d’entre elles, une péripatéticienne nommée Fillide Melandroni, et dont Tomassoni aurait été le souteneur, que Le Caravage, simplement soucieux de proprement castrer son rival, lui aurait malencontreusement tranché l’artère fémorale.
LUXURIANCE DE L’ART BAROQUETomassoni aurait dû se méfier : en 1593, le Caravage s’était représenté en Bacchus, mauvais signe. Dix ans plus tard, il était poursuivi en justice par un confrère, Giovanni Baglione, qui lui reprochait d’avoir fait de lui le héros d’un poème obscène, lequel eut un grand succès dans les rues et les tavernes romaines. Bref, grand artiste, le Caravage n’était pas pour autant un gentil garçon. Cela, on le savait. Ce qu’on ignore plus souvent, c’est qu’à son époque il n’était pas le seul.
Bienvenue à Rome, et dans ses bas-fonds. Du début du XVIIe siècle, là-bas, on ne retient que la luxuriance de l’art baroque inspiré par la Contre-Réforme, la reconquête des fidèles tentés par le protestantisme grâce à la débauche des images, des couleurs et des formes, l’affirmation de la puissance de l’Eglise à travers l’art et l’architecture. C’est oublier que les artistes qui convergent alors du m...

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/arts/article/2014/10/17/scenes-de-debauche-a-la-villa-medicis_4507849_1655012.html#Oe5lWhhxWqZHAj8J.99










Démission de Faouzi Lamdaoui, proche conseiller de Hollande


Taille de l'article : 754 mots   Extrait : Cité à comparaître dans une affaire d’abus de bien social, le conseiller à l’égalité et à la diversité du président a été poussé à la démission. Dans les rangs socialistes, avant mai 2012, on l’appelait « le majordome » ou « le couteau suisse » de François Hollande. Un signe de l’importance fonctionnelle qu’avait prise Faouzi Lamdaoui, poussé à la démission mercredi 3 décembre après avoir été cité à comparaître dans une affaire d’abus de bien social, dans le dispositif politique de celui qui n’était pas encore président de la République.


Vous ne mangerez plus de chawarma

Les Algériens sont de plus en plus frileux à <a target='_blank' onclick='return false;' class='lien_interne conjug' href='http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/consommer' title='Conjugaison du verbe consommer'>consommer</a> du chawarma.

Au tout début de décembre, une vidéo d’un fast-food servant des chawarma dans la wilaya de Constantine, en Algérie, a été publiée sur Facebook. Depuis, elle n’a de cesse d’être partagée et est toujours abondamment commentée.

Si cette vidéo tourne autant sur les réseaux sociaux, ce n’est pas seulement parce qu’elle raconte la fabuleuse histoire du chawarma, une viande grillée à la broche et servie fourrée dans une pitta (pain oriental) ou dans une assiette. Et, comme dans de nombreux pays, le charwarma est devenu l’un des plats les plus consommés en Algérie, notamment en raison de son faible coût.
Non, si cette vidéo est autant partagée, explique le site d’information Algérie Focus, c’est parce qu’elle montre le « manque d’hygiène flagrant qui règne dans plusieurs fast-foods et restaurants à Alger et dans différentes wilayas du pays ». « Auriez-vous envie de consommer un sandwich ou un plat de chawarma si vous apprenez que cette viande était exposée à toutes sortes de microbes ? », s’interroge le site d’information algérien.
En effet, dans cette vidéo également disponible sur YouTube, l’on peut voir un rat se déplaçant de haut en bas de la broche avant de se poser sur la viande. Algérie Focus indique que les autorités seraient en train de réfléchir à une réglementation.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/01/07/vous-ne-mangerez-plus-de-chawarma_4551023_3212.html#5ojlW7TmtQtuxUM4.99




Pourquoi Faouzi Lamdaoui est cité à comparaitre pour abus de bien social

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Faouzi Lamdaoui, le 9 mai 2012 à Paris.

Après la démission forcée de Kader Arif, secrétaire d'Etat aux anciens combattants, un nouveau proche de François Hollande est rattrapé par la justice. Faouzi Lamdaoui, son conseiller à l'égalité et à la diversité à l'Elysée, est en effet appelé à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris pour des faits de « faux, usage de faux », d'« abus de bien social » et de « blanchiment d'abus de bien social », a confirmé, mercredi 3 décembre, le parquet de Paris.

Lire aussi (en édition abonnés) le portrait de Faouzi Lamdaoui
Depuis plus de deux ans, le nom de celui qui fut longtemps présenté comme le plus proche conseiller de M. Hollande est cité dans une enquête judiciaire. Lorsque Le Monde avait révélé l'existence de ce dossier ouvert en mai 2012 pour faux et usage de faux, l'intéressé et l'Elysée s'étaient refusé à tout commentaire. Début 2013, le parquet de Paris a étendu les investigations à des faits « d'abus de bien social », comme l'a révélé L'Express. Les investigations terminées, la citation rédigée, la position adoptée par Faouzi Lamdaoui était difficilement tenable. Peu de temps après l'officialisation de l'information, l'Elysée annonçait la démission du conseiller.
Les faits remontent à 2007 et 2008, lorsque Mohamed Faouzi Lamdaoui, de son vrai nom, logisticien, utilise l'identité de Naïma Addoun, une connaissance, sans l'accord de cette dernière, pour créer la société de transports et de livraison Alpha. D'importantes sommes auraient été détournées au préjudice de cette société, rebaptisée Alpha distributions au milieu de l'année 2008.
Le conseiller du président, qui devra répondre de faits d'abus de bien social et de blanchiment d'abus de bien social, aurait reçu plusieurs dizaines de milliers d'euros – pouvant atteindre une centaine de milliers d'euros si l'on additionne les deux exercices comptables — sur son compte bancaire. Or, ces sommes ne correspondent pas aux revenus qu'il avait déclarés à l'époque. Pour ces faits, il encourt une peine de cinq ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.
AFFAIRE CLASSIQUE D'ORDRE STRICTEMENT PRIVÉ
M. Lamdaoui ne comparaîtra pas seul dans cette affaire. Farid Matmat, gérant de droit d'Alpha distributions, est également cité pour des faits d'abus de bien social et blanchiment. Rafik Lamdaoui, le frère cadet du conseiller de l'Elysée, installé en Algérie mais titulaire d'un compte à la banque Palatine à Paris, sur lequel d'importantes sommes ont été versées et de nombreux retraits effectués, est également cité dans le dossier. Enfin, Loutfi Hosna — natif, comme M. Lamdaoui, de Constantine, en Algérie —, salarié de la société, devra quant à lui répondre d'un possible recel d'abus de bien social.
Les enquêteurs se sont interrogés sur l'utilisation de cet argent et un possible financement de campagne électorale. Il n'en est rien. L'affaire qui vise Faouzi Lamdaoui est une affaire classique d'abus de bien social et d'ordre strictement privé. Il n'empêche : une fois de plus, la « République exemplaire » promise par François Hollande en prend un sacré coup.
Le dossier Lamdaoui vient s'ajouter à « la phobie administrative » de Thomas Thévenoud, au goût trop prononcé d'Aquilino Morelle pour les souliers cirés et ses mensonges à l'Inspection générale des affaires sociales, aux erreurs de calcul du secrétaire d'Etat Jean-Marie Le Guen, rattrapé par la Haute Autorité pour la transparence pour avoir sous-évalué son patrimoine, aux cachotteries de Yamina Benguigui, ex-ministre déléguée à la francophonie, également rattrapée par la Haute Autorité, aux mensonges du secrétaire général de l'Elysée Jean-Pierre Jouyet et aux séances de coaching de l'ex-secrétaire d'Etat aux anciens combattants Kader Arif.
Faouzi Lamdaoui est l'homme à tout faire de François Hollande. Son « couteau suisse », son « sherpa », disent ses proches. L'homme qui n'a pas déserté lorsque, candidat à la primaire socialiste, l'ex-premier secrétaire n'était crédité que de 3 % dans les sondages. L'homme qui veille à tout, débrouille l'impossible, a su se rendre indispensable.
TRAIN DE VIE AU-DELÀ DE SON SIMPLE SALAIRE
Nommé chef de cabinet du candidat pendant la campagne présidentielle, il n'obtient pas la circonscription des Français de l'étranger – Martine Aubry a placé l'un de ses proches —, qu'il convoitait, mais, après avoir échoué à Argenteuil, finit par décrocher un poste à l'Elysée, celui de conseiller à l'égalité et à la diversité.
Avant d'entrer en politique, ce natif de Constantine officiait dans le transport et la logistique. A la fin des années 1990 et au courant des années 2000, il monte une myriade de petites sociétés qui portent toutes le nom d'Alpha ou l'un de ses dérivés. Il y eut ainsi Alpha SVE, Alpha Sarl, Alpha distributions, Alpha, puis Cronoservice. La plupart sont domiciliées rue des Rigoles, dans le 20e arrondissement de Paris, auprès d'une société de domiciliation d'entreprises.
« La société Cronoservice faisait le lien entre les boutiques FNAC ou Photo service, et les labos photos de la région. Les coursiers récupéraient les pellicules, les apportaient à développer et les rapportaient aux magasins », détaille l'un des anciens et derniers associés du conseiller. « M. Lamdaoui était titulaire de la capacité de transport », explique t-il. Sans ce titre, les sociétés ne pouvaient pas travailler.
M. Lamdaoui assure n'être que salarié de ces sociétés alors que, selon les enquêteurs, il aurait été gérant de fait. C'est en raison de la trop grande distorsion entre ses revenus déclarés et les sommes qui figuraient sur ses comptes bancaires que les policiers le soupçonnent d'abus de bien social et de blanchiment. La perquisition menée à son domicile parisien du 12e arrondissement à l'été 2013 avait confirmé un train de vie au-delà de son simple salaire.
« TOUT PASSAIT PAR M. LAMDAOUI »
Les ennuis judiciaires de Faouzi Lamedaoui remontent au différend qui l'oppose depuis 2009 à Mohamed Belaïd, un militant socialiste d'Argenteuil qu'il rencontre en 2007 et dont il fut très proche. M. Belaïd se range alors derrière M. Lamdaoui, candidat à l'investiture socialiste pour les élections municipales de la première ville du Val-d'Oise en mars 2008, et très vite Faouzi Lamdaoui lui demande de lui rendre de menus services.
A l'automne 2009, Mohamed Belaïd dépose plainte pour travail dissimulé contre M. Lamdaoui et François Hollande. Il leur réclame six mois de salaire. M. Belaïd prétend avoir conduit le candidat à l'Elysée à plusieurs occasions – notamment lors d'un meeting à Clermont-Ferrand dont il gardé le ticket de péage – mais également lui avoir servi de coursier dans Paris.
M. Belaïd a eu beau donner avec précision l'adresse précise du domicile du président de la République, comme celle de son opticien, François Hollande ne s'est jamais exprimé sur cette affaire. Au Parti socialiste, on jure n'avoir aucun souvenir de ce chauffeur. La véracité du contrat passé entre les deux hommes étant difficile à établir — « tout passait par M. Lamdaoui », confirme M. Belaïd – le parquet de Paris a classé cette plainte sans suite en novembre 2012.
Mais c'est en déposant cette plainte pour travail dissimulé que M. Belaïd découvre que M. Lamdaoui a usurpé l'identité de sa femme. En 2008, alors que l'entente entre les deux hommes est encore au beau fixe, Faouzi Lamdaoui demande à Mohamed Belaïd s'il peut contacter son épouse. Naïma Belaïd, née Addoun, se souvient très bien de cet appel reçu une fin d'après-midi de juin. « Il me proposait d'être gérante de l'une de ses sociétés, contre 500 euros par mois, sans avoir à me déplacer. Je n'avais qu'à signer les documents avec les banquiers. »
La jeune femme « trouve ça louche » et décline. « Sans le savoir », elle a pourtant bien été la gérante de la société d'import-export Alpha, enregistrée le 1er septembre 2008 au tribunal de commerce de Paris. « Il a réussi à se procurer mon extrait de casier judiciaire, le nom de mes parents, mon lieu de naissance », s'indigne Mme Belaïd.
Contacté par Le Monde, Faouzi Lamdaoui n'a pour le moment pas répondu à nos questions.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/12/03/abus-de-bien-social-faouzi-lamdaoui-cite-a-comparaitre-devant-la-justice_4533507_3224.html#Ar74AQy25giGJtAB.99

Démission de Faouzi Lamdaoui, proche conseiller de Hollande

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Faouzi Lamdaoui en 2011.

Dans les rangs socialistes, avant mai 2012, on l’appelait « le majordome » ou « le couteau suisse » de François Hollande. Un signe de l’importance fonctionnelle qu’avait prise Faouzi Lamdaoui, poussé à la démission mercredi 3 décembre après avoir été cité à comparaître dans une affaire d’abus de bien social, dans le dispositif politique de celui qui n’était pas encore président de la République.

Le conseiller à l’égalité et à la diversité du chef de l’Etat a démontré, des années durant, un dévouement de tous les instants et une capacité à se rendre à la fois indispensable et discret à François Hollande. Et avoir fait partie, comme il se plaisait à le rappeler, de « ceux qui n’ont jamais douté », à une époque où personne, ou presque, n’y croyait.
Qui est Faouzi Lamdaoui ? Dans les rangs socialistes, beaucoup demeurent perplexes, qui l’ont vu débarquer au mitan des années 2000 dans la garde rapprochée de celui qui était alors premier secrétaire. « Quand je suis rentré au PS en 1992, j’ai découvert le monde politique : que des blancs. Ça m’a confirmé que le combat passait par là », expliquait alors M. Lamdaoui, originaire de la ville algérienne de Constantine et qui, côté cursus, fait état d’« études d’ingénieur logisticien » et d’un parcours dans le privé.

« C’est un OVNI »

C’est sur cette thématique de la « diversité » qu’il rencontre François Hollande, en 2002. Celui-ci, flairant là un créneau politiquement porteur, le promeut dans les instances socialistes avec d’autres, comme Kader Arif, ex-secrétaire d’Etat aux anciens combattants récemment démissionné pour indélicatesses familiales, ou l’ancien président de SOS Racisme, Malek Boutih. En 2005, M. Lamdaoui était devenu secrétaire national du PS chargé de l’égalité des chances.
Sa participation aux joutes idéologiques de la rue de Solférino demeure néanmoins limitée : pas un camarade ne se souvient de la moindre prise de parole de sa part dans une des instances du parti. « Il est au secrétariat national, dans les couloirs, dans le bureau de François, il l’accompagne partout et il est très présent, mais ne dit pas un mot, se rappelle un dirigeant socialiste. Il n’est le produit d’aucune histoire, ni les trotskystes, ni les fabiusiens, ni les rocardiens. C’est un OVNI. » Juste un fidèle parmi les fidèles.
Aux lendemains du congrès de Reims, en 2008, M. Lamdaoui fait partie de ceux, rares, qui croient toujours en M. Hollande et se réunissent dans son bureau de l’Assemblée nationale, le mardi. « C’est difficile. Il faut résister à tous les coups, tout faire, tout gérer, alors qu’on est très peu », confie alors celui qui convoie partout en France le député de la Corrèze dans sa Volkswagen Golf noire personnelle, va chercher ses costumes au pressing et vante auprès de la presse le nouveau look de son champion. Un dévouement qui n’a pas toujours été récompensé à la hauteur de ses espérances.

« Ses rapports avec le président se sont distendus »

Certes, en 2007, M. Hollande lui avait obtenu l’investiture aux législatives à Argenteuil (Val-d’Oise), où il échouera de 300 voix. Elu ensuite au conseil municipal de la ville, adjoint de Philippe Doucet, il s’était d’ailleurs durement affronté avec ce dernier. Mais M. Hollande, une fois installé à l’Elysée, ne l’avait intégré dans son équipe qu’au titre de conseiller diversité, alors que M. Lamdaoui, chef de cabinet du candidat pendant la campagne présidentielle, caressait l’espoir d’occuper la même fonction auprès du chef de l’Etat voire d’entrer au gouvernement.
M. Hollande, de même, n’avait pas levé le petit doigt pour le soutenir, en novembre 2011, alors qu’il lorgnait sur l’investiture aux législatives dans la 9e circonscription des Français de l’étranger, finalement dévolue à l’aubryste Pouria Amirshahi. M. Lamdaoui en avait conçu une grande amertume, alors vivement exprimée sur Twitter : « Que vaut l’homme politique sans le sens de la parole donnée ? Le vrai leader doit respecter ses engagements en particulier envers ses compagnons historiques. »
A l’Elysée, M. Lamdaoui « a auditionné pas mal de gens, tenté de trouver des profils issus de la diversité pour des nominations au tour extérieur et travaillé sur la lutte contre les discriminations », résume un conseiller du président. Ayant fait état de menaces de mort contre sa personne, M. Lamdaoui s’était vu attribuer une protection policière, qui, selon Charlie Hebdo, lui avait été retirée après qu’il eut demandé à un fonctionnaire d’aller quérir pour lui un pain au chocolat. « Ses rapports avec le président se sont distendus, et il en est très malheureux », poursuit ce conseiller. M. Lamdaoui, de longue date, craignait de tomber en disgrâce au palais.
Mercredi, il n’a eu aucun contact avec François Hollande avant d’annoncer sa démission. L’Elysée a publié un communiqué prenant acte de son départ. « Faouzi Lamdaoui a présenté sa démission pour se donner les moyens de se défendre suite à sa citation pour des faits remontant à 2007-2008 », a expliqué le palais présidentiel.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/12/03/faouzi-lamdaoui-devoue-corps-et-ame-a-m-hollande_4533538_823448.html#ksPXTilZQL2IyOew.99




Lamdaoui, l’homme à tout faire des années difficiles

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Faouzi Lamdaoui, le 9 mai 2012.
Dans les rangs socialistes, avant mai 2012, on l’appelait « le majordome » ou le « couteau suisse » de François Hollande. C’était sans doute la principale ressource de l’ex- conseiller à l’égalité du président : avoir démontré, des années durant, un dévouement de tous les instants et une capacité à se rendre à la fois indispensable et discret. Et avoir fait partie, comme il se plaisait à le rappeler, de « ceux qui n’ont jamais douté », à une époque où personne, ou presque, n’y croyait.
Qui est Faouzi Lamdaoui ? Dans les rangs socialistes, beaucoup demeurent perplexes, qui l’ont vu débarquer au mitan des années 2000 dans la garde rapprochée de l’ancien premier secrétaire, dans le registre de la « diversité ». « Quand je suis entré au PS en 1992, j’ai découvert le monde politique : que des Blancs. Ça m’a confirmé que le combat passait par là », expliquait alors M. Lamdaoui – né en 1962 et originaire de Constantine –, qui, côté cursus, fait état d’« études d’ingénieur logisticien » et d’un parcours dans le privé.
C’est sur cette thématique qu’il rencontre l’ancien premier secrétaire, en 2002. L’ex-patron du parti,...

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/12/04/lamdaoui-l-homme-a-tout-faire-des-annees-difficiles_4534168_823448.html#25HC4KdtFEfCxs3E.99


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