Marché aux puces à Sidi Rached
De bonnes affaires, mais…
le 24.09.13 | 10h00
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© Photo : el watan
Des chantiers chaotiques et interminables, des quartiers ruralisés, dont les routes ont vite fait de retourner à l’état de pistes, voilà le lot de tous les habitants des cités périphériques et même du centre-ville.
Le marché aux puces commence à partir de Bab El Djabia, un nom ancré
dans la mémoire collective des Constantinois. Il fait la jonction entre
Souika et Bardo par un chemin planté de grands arbres séculaires, -non
sans se perdre dans les méandres de sous le pont gigantesque de Sidi
Rached. La grande promenade en terre battue où se tient ce souk, a
toujours attiré la foule, entre badauds et vendeurs de bric-à-brac, dans
lequel chacun y trouve son compte. Même la brocante y a sa place,
puisque l’on peut toujours dénicher quelques pièces anciennes, notamment
des bibelots, des disques platine, des toiles et bien d’autres objets
étranges, mais qui trouvent preneur. Les lieux sont hélas réservés
exclusivement à la gent masculine, les femmes étant interdites de facto.
Pourtant, l’on nous dit que dans les 1930 et 1940, les femmes y
affluaient en nombre.
Comme nous le fait savoir, avec nostalgie, El Mekki, un vieil habitué des lieux: «Durant ces années, les femmes avaient le droit de commercer au même titre que les hommes, il y avait même celles qui faisaient de la restauration à l’exemple de Ma Aïcha, qui nous mijotait un délicieux aïche, que tous s’arrachaient dès les premières heures du jour.» Vraiment, quelle révélation! Surtout que nous avons eu l’honneur de voir de vieilles photos chez un certain Mohamed, où l’on voit effectivement des femmes drapées dans leur m’leya noire, s’adonnant au négoce.
Une foule jubilatoire
Il est 8h du matin. Le marché grouille déjà d’une foule bigarrée. Tous sont à la recherche de quelque chose, et chacun finit toujours par trouver l’objet rare. De la ferraille aux composants électroniques en passant par la plomberie, la pièce détachée automobile, la téléphonie ou encore les manuels scolaires.
L’on y trouve absolument tout. En nous promenant entre ces étals crasseux, mais qui n’en sont pas moins attrayants, nos regards sont attirés un amas de ferraille ne payant pas de mine. «Comment pouvez-vous écouler toutes vieilles choses ?» avons-nous demandé à un vendeur plutôt sympathique. Sa réponse fuse comme une flèche : «Ce que vous voyez là n’est pas de la déchèterie, c’est un véritable trésor pour des clients connaisseurs qui trouvent toujours l’objet rare, et à des prix défiant toute concurrence ; les pauvres sont servis avec nous.»
Un visiteur, un potentiel client, nous dira : «C’est pratiquement une routine que de faire un tour ici, ne serait-ce que pour s’y promener ; on aime ces lieux, mais il arrive quand même de trouver des choses dont on a besoin, c’est toujours utile un marché aux puces, ça a son charme.» Pour beaucoup, en dépit des montagnes de déchets que l’œil photographie tous azimuts dans ces lieux, l’endroit reste un haut lieu de rencontre pour les anciens de la ville. Disons-le : c’est un pôle économique. Pour beaucoup, des pères de famille notamment, c’est une source de revenus appréciable. Les plus initiés à ce genre de négoce d’objets a priori hétéroclites, réalisent de belles affaires. Le seul bémol ce sont les objets volés que l’on tente d’écouler. Il faut dire que c’est une aubaine pour les voleurs, qui peuvent toujours vendre tranquillement l’objet du larcin. Mais l’on ne peut toujours distinguer le malfrat de l’homme nécessiteux qui peut vendre son bien à moindre coût.
Mohamed qui nous avoue ses craintes à ce sujet, nous dit : «Ce matin, j’ai acheté ces cuillères et ces couteaux, mais je ne sais pas vraiment d’où ils viennent ; j’ai toujours ce doute entre faire une bonne affaire et receler un objet volé.» Comme quoi, même avec ces broutilles, on n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise. Nous ne manquerons pas de signaler au passage la gastronomie typique de ce marché, comme ces brochettes de poumon (d’ovin, de bovin, de caprin, ou…autre? quoi qu’il soit, cette «spécialité» fait le bonheur de cette communauté, avec cet autre plat constantinois, les pois chiches bien assaisonnés de fines herbes et d’huile d’olive. L’on sert aussi dans ces lieux une infusion très prisée, à base de cannelle et d’autres plantes exotiques très piquantes ; c’est Ammi Moussa qui prépare recette héritée de son père, lui-même un habitué des lieux, depuis 1963.
Que faire des immondices ?
Bien que les services de l’APC aient maintes fois procédé au nettoyage des lieux en déployant de grands moyens, une saleté incroyable caractérise les lieux, avec en plus le déversement incontinent des eaux usées. Selon des vendeurs, la faute revient à la mairie qui a fait enlever, pour on ne sait quelle raison, une grande poubelle il y a depuis plus de deux mois, et aussi aux riverains qui y jettent leurs ordures ménagères. Nous terminons cette virée par une touche historique.
Notre interlocuteur et propriétaire de toutes ces anciennes photos, dispose depuis plus de 60 ans, d’une baraque dans ce souk atypique, laquelle avait appartenu, nous dit-il, à une grande figure du nationalisme, à savoir Ziadi, pour ne pas le nommer ; il tire subsistance en gardant en consigne la marchandise des vendeurs. Cette baraque, mine de rien, est donc un lieu chargé d’histoire. Durant la guerre de révolution, elle servait de cache pour les fidayîn, à l’instar des Gherras, Madoui ou encore Zighed.
Comme nous le fait savoir, avec nostalgie, El Mekki, un vieil habitué des lieux: «Durant ces années, les femmes avaient le droit de commercer au même titre que les hommes, il y avait même celles qui faisaient de la restauration à l’exemple de Ma Aïcha, qui nous mijotait un délicieux aïche, que tous s’arrachaient dès les premières heures du jour.» Vraiment, quelle révélation! Surtout que nous avons eu l’honneur de voir de vieilles photos chez un certain Mohamed, où l’on voit effectivement des femmes drapées dans leur m’leya noire, s’adonnant au négoce.
Une foule jubilatoire
Il est 8h du matin. Le marché grouille déjà d’une foule bigarrée. Tous sont à la recherche de quelque chose, et chacun finit toujours par trouver l’objet rare. De la ferraille aux composants électroniques en passant par la plomberie, la pièce détachée automobile, la téléphonie ou encore les manuels scolaires.
L’on y trouve absolument tout. En nous promenant entre ces étals crasseux, mais qui n’en sont pas moins attrayants, nos regards sont attirés un amas de ferraille ne payant pas de mine. «Comment pouvez-vous écouler toutes vieilles choses ?» avons-nous demandé à un vendeur plutôt sympathique. Sa réponse fuse comme une flèche : «Ce que vous voyez là n’est pas de la déchèterie, c’est un véritable trésor pour des clients connaisseurs qui trouvent toujours l’objet rare, et à des prix défiant toute concurrence ; les pauvres sont servis avec nous.»
Un visiteur, un potentiel client, nous dira : «C’est pratiquement une routine que de faire un tour ici, ne serait-ce que pour s’y promener ; on aime ces lieux, mais il arrive quand même de trouver des choses dont on a besoin, c’est toujours utile un marché aux puces, ça a son charme.» Pour beaucoup, en dépit des montagnes de déchets que l’œil photographie tous azimuts dans ces lieux, l’endroit reste un haut lieu de rencontre pour les anciens de la ville. Disons-le : c’est un pôle économique. Pour beaucoup, des pères de famille notamment, c’est une source de revenus appréciable. Les plus initiés à ce genre de négoce d’objets a priori hétéroclites, réalisent de belles affaires. Le seul bémol ce sont les objets volés que l’on tente d’écouler. Il faut dire que c’est une aubaine pour les voleurs, qui peuvent toujours vendre tranquillement l’objet du larcin. Mais l’on ne peut toujours distinguer le malfrat de l’homme nécessiteux qui peut vendre son bien à moindre coût.
Mohamed qui nous avoue ses craintes à ce sujet, nous dit : «Ce matin, j’ai acheté ces cuillères et ces couteaux, mais je ne sais pas vraiment d’où ils viennent ; j’ai toujours ce doute entre faire une bonne affaire et receler un objet volé.» Comme quoi, même avec ces broutilles, on n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise. Nous ne manquerons pas de signaler au passage la gastronomie typique de ce marché, comme ces brochettes de poumon (d’ovin, de bovin, de caprin, ou…autre? quoi qu’il soit, cette «spécialité» fait le bonheur de cette communauté, avec cet autre plat constantinois, les pois chiches bien assaisonnés de fines herbes et d’huile d’olive. L’on sert aussi dans ces lieux une infusion très prisée, à base de cannelle et d’autres plantes exotiques très piquantes ; c’est Ammi Moussa qui prépare recette héritée de son père, lui-même un habitué des lieux, depuis 1963.
Que faire des immondices ?
Bien que les services de l’APC aient maintes fois procédé au nettoyage des lieux en déployant de grands moyens, une saleté incroyable caractérise les lieux, avec en plus le déversement incontinent des eaux usées. Selon des vendeurs, la faute revient à la mairie qui a fait enlever, pour on ne sait quelle raison, une grande poubelle il y a depuis plus de deux mois, et aussi aux riverains qui y jettent leurs ordures ménagères. Nous terminons cette virée par une touche historique.
Notre interlocuteur et propriétaire de toutes ces anciennes photos, dispose depuis plus de 60 ans, d’une baraque dans ce souk atypique, laquelle avait appartenu, nous dit-il, à une grande figure du nationalisme, à savoir Ziadi, pour ne pas le nommer ; il tire subsistance en gardant en consigne la marchandise des vendeurs. Cette baraque, mine de rien, est donc un lieu chargé d’histoire. Durant la guerre de révolution, elle servait de cache pour les fidayîn, à l’instar des Gherras, Madoui ou encore Zighed.
N. Benouar
La ville en parle
Attention, le tramway arrive
le 24.09.13 | 10h00
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Voilà un nouveau mode de transport inestimable, et qui vient même à point nommé pour absorber les besoins en transport d’un nombre très important d’habitants de la partie sud-est de Constantine.
Néanmoins, en dépit de toutes les campagnes de sensibilisation sur ce
qu’il est convenu d’appeler la Tram-attitude et appels innombrables à la
prudence, initiés par la société d’exploitation du tramway (Setram) en
direction de la population, des incidents tant mineurs que majeurs ne
cessent de se produire. Après le dramatique accident survenu mercredi 18
septembre courant, dans lequel deux collégiens de 15 ans ont été
percutés par une rame, entraînant la mort pour l’un et des blessures
pour l’autre, beaucoup de piétons et d’automobilistes persistent dans
une attitude suicidaire. Encore mardi dernier, vers 11h, une femme âgée a
traversé imprudemment le rail juste avant la station Emir Abdelkader,
alors que la rame déboulait, causant une grosse frayeur aux passagers et
au pauvre conducteur, ayant certainement encore à l’esprit l’état de
choc de son collègue, qui avait à son corps défendant, heurté
l’adolescent. Il a dû d’ailleurs freiner en catastrophe, évitant de
justesse un autre drame. D’ailleurs, de l’aveu même de quelques agents
de sécurité de la Setram, la dame a dû son salut au fait que le tramway
se dirigeait dans le sens ascendant, vers la station principale, Abane
Ramdane.
Et encore mercredi après-midi, vers 16h, un camion a heurté une rame au niveau du Ciloc, provoquant l’arrêt du tramway durant une heure au moins. Le même jour dans la soirée, c’est un chien errant qui traverse le rail, obligeant le conducteur de la rame à opérer un freinage brusque qui a fortement secoué les passagers. Ajouté à cela l’incivisme des uns et des autres. A certaines heures, des usagers s’adonnent à d’inutiles bousculades sans craindre de déranger les autres ; d’autres jettent leurs tickets à même la rame ou à l’extérieur, un peu partout, sauf dans les bacs réservés à cet effet. Si les adultes se comportent ainsi, qu’en est-il des enfants ? Quelle est donc la solution à cette absence de conscience pathétique ? La responsabilité des pouvoirs publics est largement engagée dans cet état de grave déliquescence : la municipalité- pour les chiens errants et les déchets jonchant l’environnement immédiat du tramway- la santé- pour les malades mentaux livrés à la rue-, la sûreté de wilaya- pour l’ordre public et toute cette anarchie qui n’en finit pas…Il n’est question, pour l’heure, que de toute cette errance de centaines d’individus au comportement primaire et nuisible pour toute une société.
Et encore mercredi après-midi, vers 16h, un camion a heurté une rame au niveau du Ciloc, provoquant l’arrêt du tramway durant une heure au moins. Le même jour dans la soirée, c’est un chien errant qui traverse le rail, obligeant le conducteur de la rame à opérer un freinage brusque qui a fortement secoué les passagers. Ajouté à cela l’incivisme des uns et des autres. A certaines heures, des usagers s’adonnent à d’inutiles bousculades sans craindre de déranger les autres ; d’autres jettent leurs tickets à même la rame ou à l’extérieur, un peu partout, sauf dans les bacs réservés à cet effet. Si les adultes se comportent ainsi, qu’en est-il des enfants ? Quelle est donc la solution à cette absence de conscience pathétique ? La responsabilité des pouvoirs publics est largement engagée dans cet état de grave déliquescence : la municipalité- pour les chiens errants et les déchets jonchant l’environnement immédiat du tramway- la santé- pour les malades mentaux livrés à la rue-, la sûreté de wilaya- pour l’ordre public et toute cette anarchie qui n’en finit pas…Il n’est question, pour l’heure, que de toute cette errance de centaines d’individus au comportement primaire et nuisible pour toute une société.
Farida Hamadou
بالصور : إندلاع حريق داخل مقر المجلس الشعبي الولائي لولاية المسيلة
شب منتصف اليوم الثلاثاء حريق داخل مقر المجلس الشعبي الولائي لولاية المسيلة والذي لا يبعد سوى بأمتار قليلة عن مقر الولاية ، حيث أتى الحريق على عدد من الأرائك ، وحسب شهود عيان فإن مقر المجلس الولائي والذي يشهد حاليا أعمال صيانة وإعادة طلاء جدرانه
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13:29 | 2013-09-24
الكاتب : البلاد أون لاين
الكاتب : البلاد أون لاين
شب منتصف اليوم الثلاثاء حريق داخل مقر المجلس الشعبي الولائي لولاية المسيلة والذي لا يبعد سوى بأمتار قليلة عن مقر الولاية ، حيث أتى الحريق على عدد من الأرائك ، وحسب شهود عيان فإن مقر المجلس الولائي والذي يشهد حاليا أعمال صيانة وإعادة طلاء جدرانه شب الحريق بالمساحة المجاورة للمقر عقب سقوط شظايا من الحديد على تلك الأرائك وهو ما تسبب في إندلاع الحريق الذي تمكنت مصالح الحماية من إخماده بواسطة ثلاثة شاحنات تنقلت الى عين المكان ولحسن الحظ لم يتسبب في أي إصابات ، فيما فتحت مصالح الأمن تحيقيقا في الموضوع.
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