الجمعة، أبريل 15

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الاخبار  العاجلة   لاكتشاف  مسيري قسنطينة ماساة مقبرة  بن باديس والعيئات الرسمية تخصص زيارات فجائية لتنظيف  مقبرة بن باديس   يدكر ان  الداي حسين  اعنبر شارع سانجان   خارجتظاهرة قسنطينة الثقافية وسكان سان جان  يستيقظون على قرارات اخلاء سياراتهم وشرطة قسنطينة تضع الحواجز الحديدية  في طرق سانجان انتظارا لزيارة سلال الى ضريح بن باديس  وشر البلية مايبكي


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Arrêt sur image

Vu à Constantine



Le pire a été évité, hier, après l'effondrement partiel d’un mur situé en contrebas de la vieille ville. Qu'attendent donc les autorités locales pour relancer le plan de réhabilitation du vieux bâti ? Plusieurs habitations de la vieille ville inscrites dans ledit plan se dégradent insidieusement.









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Il a animé la conférence “Constantine, histoire et littératures” au Paris Livre

Abdelmadjid Merdaci : “Constantine, trait d’union des territoires”



L’historien Abdelmadjid Merdaci © Louiza-archives-Liberté
Le stand Algérie au Paris Livre, a abrité une conférence samedi dernier,  sur l’histoire et la littérature de Constantine. Cette rencontre a vu la participation de plusieurs intervenants, notamment les historiens Benjamin Stora et Abdelmadjid Merdaci.
“Constantine, histoire et littératures” est l’intitulé de la conférence organisée ce samedi, au stand Algérie au Salon du livre de Paris (du 17 au 20 mars, au Palais des expositions de la Porte de Versailles). En cette occasion, plusieurs intervenants étaient présents pour parler de l’histoire de cette ville, un “lieu de naissance de penseurs et d’écrivains”. Parmi les conférenciers, on peut citer l’historien Abdelmadjid Merdaci, qui a souligné dans sa communication que “Constantine a été une métropole qui a toujours eu vocation à rassembler et à animer des territoires. C’est une ville ouverte qui a enseigné l’islam de fraternité et de tolérance et qui a accueilli et assimilé des cultures diverses, grâce aux grands penseurs qui ont marqué son histoire”. L’historien n’a pas manqué de rendre un hommage appuyé à l’enfant de Constantine Benjamin Stora, en rappelant “sa constante rigueur intellectuelle dans ses écrits et ses prises de position sur tout ce qui concerne l’Algérie”.
D’ailleurs, l’historien était présent à cette rencontre pour présenter son dernier ouvrage Les clés retrouvées (éditions Stock, 2015), où il parle de son enfance à Constantine, ville qui lui rappelle des senteurs suaves, des émotions de la vie avec ses parents et ses amis et de la musique qui a bercé leur quotidien. “Dans mon livre,  j’ai voulu aussi reconstituer l’atmosphère du monde judéo-musulman qui a constitué l’ambiance de mon enfance et qui a disparu”, a-t-il indiqué.
En effet, ce livre retrace l’enfance de l’auteur depuis sa naissance en 1952 jusqu’au départ de la famille pour la France en 1962. “Après plus de sept ans de guerre et de déchirements” commence une période de déracinement et de solitude que le jeune Benjamin va essayer de transcender pour devenir, avec le temps et à force de travail, le grand écrivain et historien d’aujourd’hui.
L’écrivain et réalisateur Hosni Kitouni a axé son intervention sur le rôle “des arrivants”, originaires de la Kabylie orientale,  qui ont apporté leur part de richesse humaine et culturelle à Constantine.
Durant le débat, les questions étaient adressées essentiellement à Benjamin Stora qui était devenu la vedette de l’après-midi, même si son habituelle sobriété l’en défendait. Il ne s’empêchera cependant pas de montrer son agacement suite à une question d’un participant qui lui disait : “Dans votre livre sur Constantine, vous citez une seule fois le nom d’un Arabe ; c’est un peu comme Camus, l’autre Algérien”.
À cette remarque, l’historien a informé avoir évoqué Ben Badis et les noms de grands écrivains algériens, tout en précisant : “Vous ne pouvez pas me faire ce procès, moi qui ai consacré tant d’ouvrages à l’histoire de l’Algérie et aux combats de son peuple”. Cette brève “passe d’armes” n’enlève rien au contenu de la conférence qui s’est révélée de bonne facture et qui a fait connaître et aimer un peu plus Constantine à l’assistance nombreuse venue s’informer sur la grande métropole de l’Est algérien, fière de sa profondeur historique et culturelle.
À rappeler que Constantine était l’invité d’honneur de cette édition du Salon du livre qui s’est déroulé du 17 au 20 mars.

 A. B.

 

Constantine 2015, capitale de la culture arabe : Un funeste charroi d’infortunes

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le 13.05.15 | 16h03 Réagissez
 
	Constantine
zoom | © Photo Salim M. El Watan
Constantine

Constantine est, d’immémoriale souvenance, un vieux port béant sur les airs. Les soirs de frimas automnal, enveloppée d’écumes grisâtres d’un smog délétère, elle offre la magnificence de ses balcons aériens sur de proches banlieues, comme des embarcations de fortune, épaves voguant dans le flamboiement crépusculaire.

Cité inquiétante, elle n’a de cesse d’interroger son incertaine identité sous les croûtes d’un étrange palimpseste : fut-elle phénicienne, numide, romaine, (imperceptiblement) vandale, byzantine, arabe, ottomane, française, toujours essentiellement berbère, secouant une histoire retorse grondant de sarcasmes ? Improbable chef-lieu, reculant à travers des âges, nombreux et impies, ses limes, autrefois arcbouté sur sa ligne d’inexpugnables murailles, Constantine, en ses retranchements escarpés, n’a nourri que la peur de ses ambitions. Elle adominé,  jadis, des mondes intestat, traçant et fourbissant, au gré d’inaccessibles complots et zizanies, une géographie de possessions terrestres, maritimes et lacustres. Mais la cité, trois fois millénaire,étouffant sous son long cours,vassale de Rome, Carthage, Béjaïa et Tunis,naguère, sous le drapeau tricolore,compagne putassière de Lyon et Marseille, divagant sur leur tapageuse sororité,n’a plus aujourd’hui que l’illégitimité de son nom. Se pare-t-elle pour une froufroutante célébration d’indicibles épousailles arabes, précisément arabo-musulmanes, voilées dans l’embrun de règnes mortifères ?
Comment cette ville de l’intérieur des terres, qui a perdu son magistère sur ses vastes dépendances, enclaves puniques, galetas numides, tuddar berbères, oppida romains, monastères byzantins, douars arabes, beylicks turcs et sous-préfectures françaises, de la Méditerranée aux confins arides du Tidikelt, qui fut en son temps, selon la définition de Fernand Braudel, une « ville-État », qui a égrené la marche punitive de successifs champs de bataille pour brocarder insolemment la paix, s’est-elle résignée au gré des décentrements de la République démocratique et populaire à être la plus petite wilaya de l’Est algérien, qu’elle a gouverné et qui ne vivait qu’à son heure moite et ombreuse ? Comment retrouvera-t-elle les ressources d’une métropole arabe dans des bombances qui ne raviveront guère les lumières d’antan lorsque les fanaux de Bab Djebia éclairaient encore l’aiguille de ses pitons brumeux ? Constantine, en 2015, est une ville sans prestige, ajourant le terne éclat d’un passé-refuge. Le démembrement territorial, décrété par l’État national, lui est moins douloureux que le désinvestissement culturel qui accable jusqu’à ses pierres.

Des pierres qui meurent

    À la ressemblance des cités anciennes du Maghreb, Constantine est constituée de deux pôles urbains, irréductibles l’un à l’autre dans leurs parcours sociaux et culturels, confondus dans une gémellité anachronique. C’est  la ville coloniale, cette conurbation rêvée et bâtie par Émile Morinaud (qui fut, au début du XXe siècle, son inamovible maire, radicalement antisémite et, sur le tard, fasciste), aux murs ravalés et badigeonnés de blanc et d’ocre, qui accueille pendant une année une manifestation dédiée à une arabitéqui se dérobe, qui n’est plus qu’une resucée. Pouvait-on mieux certifier, en la circonstance, l’abandon et la mort de la Constantine arabe ?
Que reste-t-il de la médina aérienne berbère, audacieusement naturalisée arabe et patiemment islamisée, bringuebalant son chœur de ruines sur le rocher, ressassant son inéluctable sort ? Selon les hypothèses des historiens, la cité a été sous le pavillon des Arabes de 904 à 1535, et, détachée de toute suzeraineté, elle a vraisemblablement institué une république autonome quelques décennies avant de tomber sous le joug du Grand Turc. Après l’inamendable intermède ottoman et français (1535-1962), l’indépendance est une danse païenne, batifolant sur les draps blancs et les lits des colons dans une société en déshérence : en un demi-siècle résolument algérien, la Cité des Airs a mangé ses entrailles arabes. Tribut de guerre, ville ouverte, elle muait en une excroissance urbaine d’El Milia, une agglomération sans gloire du Jijelois, qui y a déversé sa population, avant d’être la proie de l’efficace triangle « BTS », aux ancrages politico-militaires avérés ; elle n’exerçait plus son tropisme sur son hinterland et sa capacité d’assimilation de nouveaux habitants s’épuisait.On peut même, désormais, naitreà Constantine et ne pas devenir Constantinois. Un art de vivre constantinois, sans territoire, sans carte et sans frontières, couvé dans la douceur du Vieux Rocher, s’émiettait puis disparaissait.
En vérité, la mégapole de l’Est, subissant l’assaut de ses cités clientes, s’étranglait dans une infinie agonie, en soldant à vil prix ses héritages. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les structures socio-économiques, qui donnaient sa toute puissance à l'armature urbaine de la médina et à ses « grandes familles », désertant honteusement leurs derbs, se tarissaient. Un monde ancien se ratatinait, un monde nouveau tardait à s’imposer. La médina arabe industrieuse était alors condamnée à marquer ces évolutions, souvent dramatiques. Peu à peu, l'artisanat, son mode de production économique, les expressions culturelles et la socialité des « wlid el bled » qui s’y rattachaient, s'effondraient et, aussi irrémédiablement, le milieu physique qui leur servait de support emblématique, à Rahbet Essouf, Sidi-Djellis, Arbaïne Chérif ou la Souika. Les mœurs des habitants connaissent alors de rapides mutations sociologiques et psychologiques consacrant de nouveaux habitus. Une ville autre, se suscitant dans d’imprévisibles sacralités rurales, vagissait hors des repères citadins en piétinant l’imperium de traditions fragmentées. Le pouvoir confortait cette assignation de la ville-aux-ponts à un néant culturel. L’État-FLN achevait d’en faire par décret une bourgade austère, abattant les murs de son casino etde ses cabarets, embrasant ses guinguettes, fermant ses salles de cinéma et interdisant ses débits d’alcool ; enfin, dans une lugubre fin de partie, le Front islamiste dissous, obstinément aux affaires, détruisait son quartier réservé, funambulesque halte surplombant la médina, rameutant ses musiques et ses fils de familles. Longtemps, Constantine se couchera de bonne heure.
Au-delà des mœurs frileuses et étriquées de ses habitants qui ne ressortissent pas toutes du catalogue pervers d’une méchante imagerie d’Épinal, le débat sur le Vieux Constantine aux multiples enracinements n'est pas en soi renouvelé et devra se répéter. Il aurait même pu être au centre de cette manifestation culturelle arabe gouvernementale. Était-il imaginable que les colossales sommes d’argent utilisées à rafraîchir les façades de biens de particuliers de la ville coloniale aient pu servir à réinventer la médina constantinoise et à la sanctifier dans l’histoire future de la cité millénaire ? Jamais l’argent public n’a été aussi dispendieusement utilisé, lorsqu’il ne devrait qu’apaiser le malheur de la médina dévastée. À titre d’exemple, le moins flatteur, l'érosion du site de la Souika, le plus visiblement touché du rocher,se dressant comme une plaie purulente, renvoie à une accumulation de mauvaises solutions sur le sort du vieux bâti, depuis au moins un demi-siècle.
Comment comprendre Constantine, sa médina, sans retourner aux seuils d'une civilisation arabo-berbèrekitch et au demeurant presque révolue, de Sidi Bou ‘Annaba à Bir Menahel, de Sidi Bzar à Kouchet Ezziyat ? Ce ne sont pas seulement ses pierres qui sont aujourd'hui mortes mais aussi, cela est tristement rédhibitoire, les manières de se projeter dans ses espaces et d'y vivre simplement. Le rapport des Constantinois à leur vieille ville s’est sensiblement transformé depuis le début de la guerre d’indépendance et la formation de l’État national, singulièrement en raison des brutales restructurations qu'elles ont entraînées dans l'affectation des espaces et dans l'étroite lisibilité que leur conféraient des populations néo-urbaines.
    Cinquante années d’incurie municipale ont relégué la cité arabe, définitivement inscrite au passif de gestions anti-démocratiques. Dès lors,  ce qui fut l’angoissante question de la destination de ses espaces morcelés et broyés n’a plus de sens. Que faire donc de ses vestiges? Les classements nationaux et internationaux de la vieille ville, suggérés ou ordonnés, n’ont pas sauvé une situation désespérée. Les modèles de rattrapage du vieux bâti historique exécutés à Constantine – dont l'interminable et coûteuse réfection du palais du Bey et les ridicules maisons-témoins érigées à l’entrée de la rue Mellah, face au pont Sidi Rached, sont la malheureuse illustration – n'engagent pas à la sérénité. Depuis l’indépendance, Constantine a plus requis de démolisseurs que de maîtres-artisans. Où trouver les seconds lorsque les premiers restent les plus disponibles et que le temps a fait son imparable œuvre ?
    Fautes de moyens et de volonté (politique, notamment), la médina s'estompe dans les croyances des jeunes populations à la citadinité aussi neuve qu’inconséquente. À Constantine, les maisons qui s’écroulent dans le silence des venelles éventrées de la Souika et la complainte du marteau-piqueur arrachent les signes éclatés d’un passé révéré, pétrifié en des saisons oublieuses. Entre tous les paradigmes qui désignent la ville, celui de l’arabité, malgré sept siècles d’histoire, reste le plus fragile. Mais cette arabité, ciselée dans la pierre et dans les mémoires, devrait-elle se consumer ? La manifestation internationale, dédiée à  la culture arabe, aura au moins le mérite de rappeler aux Constantinois, à leurs édiles, à leurs autorités administratives et politiques la perte absolue d’un référent arabe : la médina babélienne, goule inassouvie en ses recoins ardus, presque engloutie, a été livrée aux miasmes acides du temps qui passe. Au moment où resurgit dans de somptueux atours,pour des noces indécentes, l’auguste cité coloniale.

L’inanité d’une « culture administrée »

    Las ! Ce n’est pas un rêve d’arabité surannée qui aura triomphé dans les choix du gouvernement. Constantine n’a pas subi que l’embarras et la nuisance de travaux sans fin de rénovation et d’embellissement de ses quartiers européens ; elle devra vivre avec un sentiment d’errance, car en ravivant le mythe de « la plus belle France d’Algérie », les organisateurs de la manifestation ont réécrit dans l’espace de la cité un récit colonial qui fut insupportable. Cette démarche est critiquable. Ses laudateurs seraient en mal de faire visiter dans l’étincelante ville-musée de la colonisation française, prodigalement réhabilitée et paradoxalement promue capitale culturelle arabe, un seul site historique qui éveille une arabité abêtie et abolie. Le poncif d’une ère arabe, lointaine et obscure, ne devrait plus être surmonté et effacé à Constantine.
Était-il pourtant impossible et déraisonnable, pour autant que l’on s’en tienne exclusivement au patrimoine arabe,d’en reconstituer la sinueuse séquence, du Xe au XVIe siècle ? Et surtout d’y inviter les potentialités et la créativité des Constantinois. L’État et son gouvernement ont phagocyté l’événement en isolant les compétences locales. Comment peut-on expliquer l’absence d’un concours d’architecture qui aurait permis d’affirmer la vitalité d’une école constantinoise ? Pourquoi l’Université a-t-elle été éloignée de la promotion d’une culture humaniste et scientifique locale, sauf à considérer qu’elle n’en a pas la mesure ? Que dire de ces artistes, de la peinture à la sculpture et au théâtre, de l’écriture littéraire à la musique, qui ont été laissés dans une humiliante marge, auprofit d’une culture fast-food d’importation ? Il y a, en l’espèce, un effarant dessaisissement, aussi inconcevable que périlleux. Constantine et les Constantinois n’auraient donc rien produit pour se distinguer à la première place de cette manifestation qui se déroule chez eux, où ils joueraient, au mieux, le rôle de l’idiot utile ? Soit ! Il leur reste, pour s’en consoler, l’inusable robe constantinoise, les nougats mielleux et le sortilège du malouf. En fait, un bilan de faillite qui les disqualifie.
La preuve ? Le gouvernement a requis et reconduit dans l’organisation de l’événement international  les mêmes agents cauteleux de l’État, qui furent à la manœuvre à Alger (2007) età Tlemcen (2011). Le doute n’effleure pas ces hauts fonctionnaires parachutés, zélateurs d’une « culture administrée », impassiblement  médiocre et convenue, qui ont porté sur le pavois, au cœur de la cité, une injurieuse statue  lusitanienne du ‘alama Abdelhamid Benbadis, qui est une scabreuse caricature occidentale d’un Orient arabe mal dépêtré de ses gros sabots, enflée en polémiques, très vite déboulonnée nuitamment à leur grand désarroi, après avoir subi les quolibets de réseaux sociaux et les saillies d’une populace infatuée. Et,surtout, transparaît dans toute sa hideur leur intention proclamée de faire de la manifestation « Constantine 2015 » une « fête arabe » avec des chanteurs à gros budget du Machrek, qui n’apporteront rien au renouveau espéré de la culture constantinoise qui ne saurait se résoudre à être dissoute dans des loisirs de masse. Faudra-t-il céder à l’inculture payée sur fonds régaliens ?
    L’élite artistique, intellectuelle et médiatique constantinoise peut être désemparée face à un événement qui ne devra rien à son intelligence. Mais Constantine s’éblouit de la captation de la manne financière allouée par l’État à la sauterie arabe, qui aurait pu transfigurer la médina, qui agite entrepreneurs, tous corps d’état confondus, « cultureux » dépenaillés et demi-lettrés, gavés d’insortables fredaines. Des journalistes et des universitaires ont assez tôt averti que dans la manifestation culturelle arabe la prédation allait prendre le dessus sur la pensée et l’art dans une course aux mordantes appétences et aux ignominieuses rétributions. Comment ne pas évoquer, ici, les mots d’une glaçante actualité d’un sage constantinois, Sidi Amor El Ouazzan, maître soufi, astronome émérite,lecteur surnuméraire au petit séminaire de la Grande mosquée, s’adressant à Hassen Aga, pour refuser une profitable sinécure dans la magistrature malékite, qui résument perpétuellement le calvaire d’une citéconsternée: « L’année neuf cent quarante-huit nous a plongé dans les ténèbres. Toutes les calamités, ainsi que cela est connu, sont venues fondre sur nous, et chacun se laisse entraîner, ne sachant maîtriser la fougue de son ambition. C’est au point que lesavant et l’ignorant sont à cette heure égaux… » C’était en l’an 1541. Depuis le XVIe siècle, rien ne semble avoir changé dans un ordre des choses constantinois immuable : il suffit de remplacer 1541 par 2015 pour que s’exacerbent les bruits et les relents fétides de la curée. Et d’entendre, encore et encore, le cri d’une cité qui a abdiqué ses valeurs et qui n’en finit pas de s’ébaudir de ses vertigineuses passions.
    L’hommage officiel à une arabité constantinoise, quasi-ténébreuse, aurait dû appartenir à la seule médina restaurée et à son histoire revivifiée. Dans sa morne décrépitude, il lui a manqué la sollicitude de l’État, mais aussi la loyauté d’hommes et de femmes dont elle a accompagné les carrières administratives et politiques, qui  n’auront rien consenti à son hospitalité et à sa fidélité, qui l’ont vue (et laissée) choir, cimetière de décombres, jonchant les falaises. Il est navrant que le gouvernement se soit rendu aux grâces flétries de la cité européenne, rhabillée de neuf et fardée pour un ultime tapin sur son bat-flanc, en se détournant de sa voisine arabe, arthritique et moribonde, embusquée dans ses eulogies. C’est uniment un désamour et une injustice. Il s’en faudrait que « Constantine 2015, capitale de la culture arabe », en ses habits moirés, cruelle d’outrecuidance, ne révèle sous la cendre d’une culture d’emprunt qu’un funeste charroi d’infortunes.


* Professeur de l’enseignement supérieur, écrivain. Enseigne la théorie littéraire. A publié Constantine, itinéraires de cultures, 1962-2002, Constantine, Simoun, 2003.




Par Abdellali MERDACI*

Paris. Au salon du livre qui ne se nomme plus ainsi

El Kantara sur Seine

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le 26.03.16 | 10h00 Réagissez

Ici, au Palais des Expositions de la Porte de Versailles, au sud-ouest de la capitale française, en dépit d’un temps radieux durant les deux premiers jours, on est loin des vagues humaines du Salon international du livre d’Alger.

La foule est régulière mais plutôt clairsemée. Nul embouteillage à l’extérieur, ce qui s’explique aussi par l’organisation urbaine de la ville et la multiplicité des transports collectifs qui déposent les visiteurs à l’entrée même du lieu.
Mais c’est peut-être aussi parce que la fréquentation a baissé cette année de 15% selon le premier bilan des organisateurs, le Syndicat national des éditeurs et son sous-traitant, l’agence Reed Exposition France.
Le communiqué de clôture n’a pas échappé aux critiques. Le Figaro, citant ce texte («édition du renouveau» ; «formidable écho médiatique, en hausse de plus de 30 %») assène : «Quand une communication tente de brouiller la réalité, elle frise le ridicule». Et d’attribuer la baisse de fréquentation au «prix prohibitif de l’entrée, à l’absence des professionnels et au choix de l’invité d’honneur».
Le ticket d’entrée est en effet fixé à 12 euros avec quelques réductions (salariés, étudiants…) et la gratuité pour les moins de 18 ans. Pour Valérien, étudiant en lettres à Paris, rencontré au stand de l’Algérie, ces tarifs sont scandaleux : «Six euros pour les étudiants de moins de 26 ans, c’est presque le prix d’un roman. Si ce n’était pas mes études, je ne serais pas venu».
Quant à l’absence des professionnels, celle-ci serait due au montant des frais d’inscription et de location. Enfin, pour le choix de la Corée du Sud comme invitée d’honneur, nous avons pu constater, au contraire, qu’elle avait suscité un grand intérêt, permettant de découvrir une littérature originale désormais traduite dans de nombreuses langues, dont le français. Une focale rehaussée par la présence de Hwang Sok-yong, pressenti comme futur Prix Nobel de littérature.
Mais l’on sent bien que les reproches à l’égard de cette édition sont plus motivés par le discours des organisateurs dont l’affirmation de «renouveau» se fonde surtout sur le changement de nom de la manifestation. En effet, à partir de cette 36e édition, le Salon du Livre de Paris a décidé de se nommer «Livre Paris» avec un logo typographique où le V de Livre et le A de Paris sont représentés en livres ouverts, le premier vers le haut et le second vers le bas.
Comme pour signifier que le livre s’élève vers les cieux de la pensée et de l’imagination tout en s’enracinant dans le réel. Pour beaucoup, cela est apparu comme de la cosmétique.
«Qu’est-ce que ça change ? affirme une bibliothécaire de Lyon, fidèle à l’événement depuis seize ans. On était habitués à l’ancien nom, simple et pratique. Là, ça fait marque de produit». Grandeur et limites du marketing culturel ! 

C’est peut-être ce marketing qui pousse certains à considérer que le salon a «perdu son âme».  Dans les allées, les critiques allaient bon train sur le stand de l’Arabie Saoudite (mais sur des bases politiques exacerbées par la remise récente de la Légion d’honneur au prince héritier), de l’espace alloué aux imprimeurs turcs, cela dit excellents, ou encore du déferlement d’hommes politiques français au salon.
En plus des officiels, tous les leaders de la droite, à l’exception de Sarkozy, sont venus promouvoir et signer leurs livres, au point qu’un jeune éditeur s’est exclamé : «On dirait qu’ils viennent faire ici les primaires des primaires !»
Le salon de Paris demeure cependant un rendez-vous remarqué de l’agenda mondial. La baisse de fréquentation de 15% l’amène à 153 000 visiteurs, mais ceci dans un pays qui compte plus de 300 salons de tous genres et toutes dimensions, environ 3000 librairies professionnelles sur 25 000 points de vente du livre et 4398 bibliothèques publiques.
Le marché du livre et la vie littéraire ne sont pas aussi dépendants du salon de la capitale qu’ils ne le sont en Algérie. Du reste, il faudrait s’assurer que la baisse de fréquentation enregistrée n’est pas liée à une conjoncture générale : crise économique et sociale, climat sécuritaire, infléchissement du tourisme...
Livre Paris se distingue surtout par son animation. Durant ses quatre jours, on a enregistré près de 800 rencontres avec plus de 3000 auteurs présents. L’espace de débats de l’organisateur évolue parmi bien d’autres, tels ceux de l’Institut français, de radio France-Inter ou du Centre National du Livre. En dehors des ventes-dédicaces, la plupart des stands accueillent des interventions et débats qui parfois, ont lieu debout chez les éditeurs ne disposant que de petites surfaces. Tous éditent des dépliants ou flyers promouvant leurs nouveautés ou présentant leurs catalogues d’ouvrages.
Ceux-ci sont distribués y compris aux entrées du salon et y compris par de petits éditeurs qui ne peuvent se payer la location d’un stand mais profitent de l’événement pour signaler leurs productions ou simplement leur existence. Ainsi, de jeunes auteurs distribuaient des petits rouleaux de papier entourés d’un ruban coloré avec à l’intérieur des nouvelles de leur création. Rien n’arrête le besoin de s’exprimer... Ni celui d’échanger dans cette manifestation où pullulent les rencontres de tous types.
Avec quarante nations représentées, Livre Paris brasse large incluant dans son exposition les éditeurs (majoritaires) mais aussi les distributeurs, diffuseurs, libraires, imprimeurs, associations professionnelles, médias, bibliothèques, centres de documentation… Le programme est si dense et diversifié qu’il faut l’envisager sur un principe de renoncement.
Entre les squares et scènes (Art culinaire ; Savoirs et connaissances ; Religions, culture et société ; Jeunesse ; Sciences pour tous ; Scène littéraire ; Scène BD), les offres professionnelles (Assises du livre numérique, Centre des droits, cafés pros thématiques…), les programmes du pays invité d’honneur et des villes invitées (cette année Brazzaville et Pointe-Noire) et les innombrables sollicitations des centaines de participants, la profusion répond à une large gamme d’attentes, depuis celles des lecteurs jusqu’à celles des spécialistes.
C’est dire combien il n’était pas évident dans ce cirque d’abondance de mettre en valeur la participation algérienne, cette année exceptionnelle. Si l’Algérie dispose depuis la fin des années 90’ d’un stand regroupant l’édition nationale, celui-ci s’est vu considérablement augmenté par celui, mitoyen et communiquant, de Constantine, invitée spéciale de Paris Livre.
Une invitation que la partie française a voulu comme un échange de politesse après que la France ait été retenue comme invitée d’honneur de la 20e édition du Salon international du Livre d’Alger, et offrant dans le salon parisien une surface de 200 m2 et un positionnement de choix. Le ministère de la Culture algérien a su répondre à la proposition en édifiant un stand impressionnant par les volumes et la hauteur et conçu comme un wast-eddar traditionnel traité de manière contemporaine. Le lieu a attiré du monde, entre Algériens de la diaspora, mais aussi connaisseurs et curieux du pays, entre Français et autres nationalités en visite à Livre Paris.
Cette attraction a été soutenue par de nombreux passages officiels et notamment, le jour de l’inauguration, par le Président Hollande, puis, deux jours après, par son Premier ministre, Manuel Valls. Lors de l’inauguration du salon, les ambassadeurs réciproques étaient présents, de même que Sami Bencheïkh El Hocine, commissaire de «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», et Hamidou Messaoudi, P-DG de l’ENAG et commissaire du SILA qui a supervisé l’aspect opérationnel de cette présence menée en partenariat avec l’Institut français.
Ces incursions protocolaires, suivies par une foule de journalistes et de cameramen, ont contribué à la médiatisation de la participation algérienne déjà appuyée par un programme de communication et de relations publiques plus conséquent que d’habitude. La participation algérienne figurait en effet en bonne place sur l’ensemble des supports de Livre Paris (catalogue, brochure temps forts…) sans compter la diffusion d’imprimés réalisés en Algérie.
Question programme, nombre de visiteurs ont fait part de leur déception de ne pas avoir vu plus de «têtes d’affiche». Maïssa Bey se trouvant indisponible, il ne restait plus que Waciny Laaredj à disposer d’une certaine renommée internationale. Un handicap certain dans ce genre de manifestations où le vedettariat demeure un argument important et où vous pouvez voir, quelques mètres plus loin, les gens courir dans les allées pour entrevoir seulement le sommet du crâne de Marc Lévy ou le chapeau d’Amélie Nothomb. Mais le côté «découverte» a quelque peu contrebalancé le déficit de «stars».
Les visiteurs ont pu d’abord prendre connaissance de la production éditoriale algérienne à travers une vingtaine de maisons d’édition, tandis que sur l’espace de Constantine était exposée une grande partie des livres édités à l’occasion de son statut de capitale culturelle arabe, dont de beaux livres relatifs au patrimoine, à l’histoire et aux arts que de nombreux visiteurs auraient aimé acquérir !
Les animations ont fait découvrir la jeune littérature algérienne représentée par Abdelwahab Aïssaoui, lauréat du Prix Assia Djebar en langue arabe, et Miloud Yabrir, auteur de Djanoub El Melh (Au sud du sel). Ils ont étonné les personnes présentes par leur ouverture d’esprit, leur imaginaire et leur vision de l’Algérie et du monde. Le premier, ayant affirmé qu’il avait découvert la littérature à travers les classiques russes puis allemands, a dû préciser à une lectrice française qu’il l’avait fait à travers leurs traductions en arabe, ce qu’elle n’imaginait pas.
La rencontre sur Constantine, histoires et littératures, animée principalement par les historiens Benjamin Stora et Abdelmadjid Merdaci, a offert un panorama instructif du passé de la cité et des expressions littéraires qui lui sont attachées, autant par des natifs que des passionnés de la ville. Les rapports entre cinéma et littérature, objet d’une rencontre animée par le spécialiste du cinéma Ahmed Bedjaoui et l’architecte Fayçal Ouaret, féru de lettres comme du septième art, ont donné lieu à un débat passionnant.
La poésie actuelle de langue arabe a pris place sur le podium avec plusieurs auteurs du genre qui ont confié leurs expériences et aspirations d’écriture. Emouvante est le mot qui convient à l’intervention du comédien Smaïn sur ses rapports intimes avec Constantine qui ont débouché sur une discussion vivante avec le public sur la tolérance et les identités.
Au final, cette participation semble avoir atteint ses objectifs globaux. Elle indique que nous avons tout à gagner à porter notre culture sur les scènes internationales mais avec, sans nul doute, plus de temps de réflexion et de préparation, plus d’audace et de professionnalisme dans la conduite des projets. 


AMARI DISTINGUÉ
En marge de Livre Paris, l’ADELF (Association des écrivains de langue française) a procédé, le 21 mars, à la remise des prix 2015. A cette occasion, notre confrère, Chawki Amari, s’est vu décerner le Prix Afrique Méditerranée-Maghreb pour son roman L’âne mort (Barzakh, Alger). Autre Algérien récompensé, Anouar Benmalek pour Fils de Shéol (Calman-Lévy, Paris) qui a reçu la Mention spéciale du Prix Maghreb. En tant que thématique, l’Algérie apparaît également dans le palmarès à travers l’ouvrage de
Sophie Colliex, L’enfant de Mers-El-Kébir (Encre fraîche, Genève) honoré par le Prix ADELF-AMORA de la première œuvre littéraire.

«LES ALGÉRIENS SI MÉCONNUS»
C’est le titre de l’ouvrage (sur lequel nous reviendrons) de Thierry Perret, ancien attaché culturel à l’ambassade de France à Alger, édité par HD (Henri Dougier, ancien fondateur des éditions Autrement). L’auteur donne largement la parole à plusieurs créateurs, journalistes et chercheurs algériens sur des thèmes divers. Promu à Livre Paris, ce livre entre dans une collection dont la couverture de chaque livre est illustrée par une main ornée de motifs du pays. Une sorte de reprise contemporaine de la collection «Terres humaines» (Plon). Argument : «Comment dépasser la tentation du repli sur soi ? En racontant les peuples d’aujourd’hui».
Ameziane Farhani




Salah El Mahdi El Charif. Grand maître à l’association tunisienne de musique Al Rachidia

Un grand artiste, une passion, une vie

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le 07.04.16 | 10h00 Réagissez

On ne peut pas parler de l’association tunisienne Al Rachidia sans parler de Salah El Mahdi El Charif, et on ne peut pas parler de Salah El Mahdi El Charif sans parler de Constantine.

Ce grand artiste vouait un amour intense pour son pays et pour la musique andalouse, tant il avait une grande place dans son cœur pour la ville du Vieux Rocher, avec laquelle il avait gardé de grands liens. «La ville de Constantine a toujours habité Si Salah El Mahdi, depuis qu’il l’a visitée la première fois avec son grand-père en 1939, et avant même son père, alors qu’il avait à peine 14 ans.
Depuis, il ne cesse de revenir chaque année à l’antique Cirta, histoire de se ressourcer comme s’il s’agissait de son second lieu de naissance», témoigne Ouarda Arfa, une grande militante du mouvement associatif et humanitaire à Constantine. C’est d’ailleurs grâce à cette dame que nous avons pu retracer le chemin de la vie de ce grand homme, qui demeure encore méconnu chez nos contemporains. Mais dans toute histoire, il faut un début.
Un fil conducteur qui nous mènera vers Tunis où Salah El Mahdi El Charif, de son vrai nom Mohamed Salah Ben Abderrahmane Ibn Mehdi El Chérif, vit le jour le 9 février 1925, dans une famille imprégnée de musique. Après des études primaires et secondaires réussies, il rejoindra Djamaâ Ezzitouna, comme le voulait la tradition, où il réussira à décrocher deux diplômes entre 1948 et 1951. Parallèlement à ses cours à Ezzitouna, il fut un brillant étudiant à l’Ecole d’administration et l’Ecole de droit. Son grand succès sera son admission au concours de recrutement des juges qui lui ouvrira les portes de la magistrature.
En 1951, il sera désigné juge au tribunal de première instance de Tunis, connu populairement par «Driba». L’ambiance musicale dans laquelle il vivait au sein de sa famille finira par dessiner son destin. Influencé d’abord par son père Abderrahmane, artisan fabricant de la chechia et maître de musique, qui donnait des cours dans sa maison, mais aussi par le fidèle ami de son père, le musicien Khemaïs Ternane, l’un des maîtres d’Al Rachidia, fondée en 1934, Salah El Mahdi grandit aussi sous le toit de cette association à partir de 1938, où il avait fait ses premiers pas, alors qu’il était âgé de 13 ans.  Avec persévérance et assiduité, le jeune doué passa par toutes les classes.
Elève, puis musicien, il était un parfait joueur de nay (flûte), mais il excellait aussi dans le luth, le qanoun et le violon. Il sera par la suite enseignant à Al Rachidia, puis compositeur avant de devenir chef d’orchestre et directeur artistique. Il connaîtra la consécration comme président de l’association Al Rachidia entre 1965 et 1971. De l’aveu de tous ses contemporains et des spécialistes de la musique arabe, Salah El Mahdi, magistrat et musicien à la fois, a marqué d’une empreinte indélébile l’histoire d’Al Rachidia.
Ses compositions signées sous le pseudonyme de Ziriab, réalisées sur les œuvres des grands poètes tunisiens, dont Abou El Kacem Chabbi, Jalaleddine Nakache, Marzouki, Benjeddou et autres, ont connu un grand succès. Il avait composé des chansons pour la grande Saliha, alors au sommet de sa gloire. Il avait également offert ses meilleures compositions à Oulaya, de son vrai nom Beya Bent Béchir Ben Hédi Rahal, dont il avait choisi le nom artistique en référence à la sœur de Haroun Rachid, de même que la chanteuse Naâma, de son vrai nom Halima Bent Laroussi Ben Hassen Echeikh.
Un initiateur de projets culturels
Avec l’avènement de l’indépendance de la Tunisie en 1956, Salah El Mahdi, homme de culture bouillonnant d’idées, sera le précurseur et l’initiateur de nombreux projets culturels. Il fut à l’origine de la création du Conservatoire national de musique, de danse et de théâtre, de la troupe nationale des arts populaires et de l’orchestre symphonique tunisiens. Il était le premier à avoir œuvré pour l’institution de l’éducation musicale dans les écoles et les lycées.
Il occupera plusieurs postes au Secrétariat d’Etat à la Culture et l’Information, et sera président du comité culturel national. En 1958, Salah El Mahdi réussit, parmi 22 musiciens, au concours de composition de l’hymne national tunisien Ala Khallidi, d’après un poème de Jalaleddine Nakache. A l’échelle internationale, il a été président et co-fondateur de l’Académie arabe de musique.
Président pour deux mandats dans les années 1980 et 1990 de l’organisation mondiale des arts et des traditions populaires, il avait pour secrétaire général-adjoint de la zone de l’Afrique du Nord, le défunt et grand artiste algérien Khelifi Ahmed. Décédé le 12 septembre 2014 à l’âge de 89 ans, Salah El Mahdi, le Ziriab tunisien qui a marqué pendant plus de 50 ans la scène musicale dans son pays, restera parmi les plus grandes personnalités musicales du XXe siècle dans tout le monde arabe.
Malgré les critiques qu’il avait subies en raison de ses œuvres réalisées durant le règne de Bourguiba, et les cérémonies dont il s’est vu confier la direction pour célébrer avec faste les anniversaires du défunt président, Salah El Mahdi El Charif a eu le mérite de laisser derrière lui un héritage musical très riche, avec près de 600 compositions entre chants classiques et populaires, musiques orientales et occidentales, sans compter les noubas, les mouwachahate, mais aussi des œuvres symphoniques qui seront jouées aux festivals de Moscou et de Saint-Pétersbourg. On retiendra ce témoignage de son ami de jeunesse, le professeur Amor Chadli : «Salah El Mahdi a contribué à donner sa noblesse à la musique tunisienne, dont il devint l’un des principaux piliers.
Il est l’auteur d’un ouvrage sur la Rachidia et un autre sur Khemaïs Tarnane, publiés en 1981. En 1982, il fit paraître une étude exhaustive de la musique dans le monde arabe. Il organisa chez lui un club culturel, le Club Ziriab, qui réunissait chaque dimanche des intellectuels de diverses disciplines. Sincère, loyal et généreux, il fit don de sa collection de disques qui compte plus d’un millier d’enregistrements à la phonothèque nationale.»
Une grande passion pour l’antique Cirta
Depuis l’institution à Constantine des quinzaines culturelles de Youm El Ilm, ou celles consacrées au Malouf, Salah El Mahdi ne ratait plus ces deux événements pour rien au monde. Il différait même ses déplacements et s’excusait auprès des organisateurs d’autres manifestations rien que pour être présent dans la ville du Vieux Rocher. «J’étais jeune quand j’ai connu pour la première fois le maître Salah El Mahdi.
C’était dans les années 1940 à travers les ondes de la radio tunisienne, qui nous était très familière dans ma ville natale de Tébessa, surtout qu’on ne recevait pas les ondes de la radio française émettant à partir d’Alger. C’est ainsi que j’ai profité des leçons du Malouf que dispensait régulièrement et méthodiquement El Oustadh El Mahdi», témoigne Mohamed-Tahar Arbaoui, enseignant à la retraite et ancien maire de Constantine de 1975 à 1984. «Le destin a voulu que je le rencontre, bien plus tard, lors de mes deux mandats à la tête de l’APC de Constantine», poursuit-il.
«J’ai eu l’honneur de connaître Si Salah El Mahdi en sa qualité de pilier de l’Ecole tunisienne du Malouf ; il dirigeait la prestigieuse troupe d’Errachidia ; c’est avec beaucoup d’émotion que je le revois très élégant, très modeste, très souriant aux côtés d’autres maîtres également disparus, à l’instar de Si Sadek Bedjaoui, Si Hassan Al Annabi et Si Hassan Aribi El Lybi ; et bien entendu avec les symboles de l’école constantinoise du Malouf, les regrettés Si Abdelkader Toumi et Si Abdelmoumene Bentobbal, et les maîtres encore en vie, Si Mohamed-Tahar Fergani et Si Kaddour Darsouni», notera-t-il.
L’ancien maire de Constantine affirme garder jalousement un enregistrement sur de «vieilles» cassettes, d’un vrai «dialogue musical» entre Tahar Fergani et Salah El Mahdi. Un enregistrement historique et inédit qui marquera pour l’éternité leur rencontre qui a agrémenté leur matinée à l’occasion d’une rencontre privée dans un local de l’université populaire de Constantine, actuelle maison de la Culture Ben Badis.
«Salah El Mahdi avait également beaucoup d’amis à Constantine ; il venait souvent pour des séjours chez certaines familles, soit à l’occasion des quinzaines du Malouf ou pour de longues visites de courtoisie ; il aimait beaucoup Constantine qu’il tenait toujours à voir pour se ressourcer ; c’était un bon père de famille et un grand-père exemplaire ; c’était aussi un brave homme, aimable, affable, humble, courtois, respectueux et surtout très généreux avec ses élèves, ses amis à Al Rachidia et tous ceux qui l’ont connu durant sa longue carrière musicale ; il mérite amplement un hommage qui le fera connaître auprès des jeunes générations», conclut Ouarda Arfa.
Arslan Selmane







8000 logements distribués le 16 avril

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le 10.04.16 | 10h00 Réagissez

«Huit mille logements seront distribués le 16 avril prochain», a affirmé, hier, Hocine Ouadah, wali de Constantine, lors d’une visite d’inspection effectuée sur les chantiers, prévus pour être inaugurés lors de la prochaine visite du Premier ministre dans la ville.

Ces logements sont classés sur trois formules : LPA (ex-LSP), Cnep Immo et logement social. «Je n’ai pas le nombre exact de logements dans chaque formule, mais approximativement, nous avons 3200 logements de la Cnep Immo, 700 logements LPA, et le reste sont des logements sociaux», a-t-il précisé, sans donner plus de détails concernant les bénéficiaires des logements sociaux.
Par ailleurs, le wali a souligné que l’inauguration d’une vingtaine de projets a été proposée dans le programme du Premier ministre, qui se rendra dans la wilaya pour la clôture de l’événement Constantine capitale de la culture arabe. «Il y a un nombre considérable de projets dans la wilaya, mais nous avons choisi les plus importants. Cette opération d’inauguration des différents projets commencera par la visite du ministre de la Jeunesse et des Sports. Il sera à Constantine le 11 avril (demain), pour lancer les travaux et inaugurer les projets relevant de son secteur», a-t-il déclaré.
Yousra Salem

Constantine

Des bennes à ordures devant une école

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le 12.04.16 | 10h00 Réagissez

Des habitants de la rue Mahdjoub Smaïn à Sidi Mabrouk inférieur affirment qu’ils ne savent plus comment qualifier la décision des services de

la commune de Constantine de choisir un trottoir, passant juste devant les classes de l’école Ahmed Bouchemal, pour implanter des bennes à ordures. «C’est inadmissible ce qui se passe dans ce lieu , comment a-t-on décidé de réaliser une niche pour recevoir des bennes à ordures juste à côté des classes, n’a-t-on pas pensé à la santé des élèves qui vont subir toutes les mauvaises odeurs de ces bennes placées juste devant les fenêtres ?» s’interroge un parent d’élève.
Hier, nous avons constaté sur place que les niches ont été aussi creusées sur un trottoir très fréquenté sur un axe qui connaît une forte circulation automobile. «Je trouve cela scandaleux, cela prouve que les autorités de cette ville n’ont aucun souci pour la santé des citoyens, de surcroît des écoliers», s’indigne une mère de famille rencontrée devant l’établissement. Les services de la commune de Constantine n’ont-ils pas vraiment pensé au problème qu’ils vont créer aux élèves et à l’environnement par cette décision irréfléchie ?
Arslan Selmane

Dégradation du cadre de vie à Sidi Mabrouk (Constantine)

Pollution à grande échelle

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le 13.04.16 | 10h00 Réagissez

Le phénomène, qui ne manque pas d’attirer l’attention des citoyens ces dernières années, est la saleté qui caractérise certains quartiers situés à la périphérie de la ville, à l’image du quartier résidentiel de Sidi Mabrouk,

 qui n’a pas été épargné par la clochardisation avancée que connaissent la plupart de nos cités. Ce n’est pas en fait un problème de ramassage des ordures, qui se fait plus ou moins de manière régulière dans ce quartier, mais plutôt l’absence de balayage après le passage des éboueurs en cours de journée. «Nos rues sont de plus en plus sales, les détritus les jonchent à longueur de journée», ont remarqué des citoyens, qui s’étonnent de ne plus voir passer les balayeurs à intervalles réguliers, comme à l’accoutumée. «Est-ce que ce métier a disparu ?» se demande-t-on.
Des saisonniers ont été recrutés par la commune, mais ils s’occupent uniquement de désherbage, comme on a pu le constater. A Sidi Mabrouk, les habitants se plaignent en plus de la poussière, qui semble s’être incrustée dans les moindres recoins des rues et cités. Elle est due à la boue charriée par temps de pluie. Celle-ci se dépose le long des trottoirs pour se transformer en poussière que le trafic automobile contribue à éparpiller, rendant l’air irrespirable. «Si les services municipaux avaient procédé au déblayage de ces dépôts en temps opportun on n’aurait pas eu ce genre de problème», nous font remarquer des citoyens.
Ceux qui se rendent à Sidi Mabrouk supérieur ne manqueront pas, d’autre part, de remarquer tout au long des trottoirs et près du marché couvert Mohamed Remache, non seulement des détritus qui attendent d’être ramassés, mais aussi des sacs de gravats et autres objets hétéroclites, que les propriétaires de commerces et appartements, qui entreprennent des travaux, ont jetés pêle-mêle, créant ainsi des décharges à ciel ouvert dans certains espaces verts. La rue des Frères Guedjguedj, la plus fréquentée de la cité, est actuellement repoussante de saleté. La chaussée au niveau du terminus des bus et de la station de taxis est noircie par les rejets liquides, mélange d’huile et de cambouis, des véhicules qui y stationnent à longueur de journée et dont certains propriétaires se permettent même, comme nous avons pu le constater, de procéder au toilettage, à l’entretien et à des réparations mécaniques de leur véhicule sur place contribuant encore plus à la pollution du quartier.
F. Raoui

Constantine

Des habitants de la cité Les Mimosas scandalisés

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le 12.04.16 | 10h00 Réagissez


Des habitants de la cité Les mimosas, située à proximité de la RN5, se disent scandalisés par la décision des services de la commune de Constantine d’abattre des mimosas plantés près de leurs immeubles sans aucune raison valable. Ces services sont passés à l’acte il y a deux jours, provoquant l’indignation des riverains. «Ce sont des arbres que j’ai plantés avec mes enfants en 1999, ils nous donnaient de l’ombre, une touche de couleur, et nous protégeaient de la poussière et des fumées huileuses des gaz d’échappement des milliers de voitures qui passent sur cette voie rapide», regrette une dame. Pour les habitants, il s’agit d’un massacre qui n’a aucune justification. Interrogés par les riverains, les travailleurs de la commune ont répondu : «On fait ce que nous a demandé la wilaya». «S’il s’agit de mesures de sécurité en raison de la visite de Sellal à Constantine, on aurait pu faire un élagage et non couper systématiquement les arbres, c’est vraiment scandaleux», dénoncent des habitants de la cité.
Arslan Selmane




تقرير استفزازي للخارجية الأمريكية حول حقوق الإنسان في الجزائر

"يهود الجزائر يطلبون المناصب والشواذ يشكون اضطهاد المجتمع"!

date 2016/04/14 views 14885 comments 39
  • "الجزائريون لا يريدون شم رائحة اليهودي في بلادهم"


عبد السلام سكية

انتقدت الخارجية الأمريكية الوضعية العامة لحقوق الإنسان في الجزائر، وتوقفت خصوصا عند جوانب محددة هي "القيود على حرية التجمع وتكوين الجمعيات، وعدم استقلال القضاء ونزاهته، والإفراط في اللجوء إلى السجن المؤقت"، كما عابت واشنطن على الجزائر ما اعتبرته، "تجريما" يطال الشواذ والمثليين، والمتحولين الجنسيين، والحاملين لفيروس السيدا.

حمل تقرير الخارجية الأمريكية حول واقع حقوق الإنسان في الجزائر لسنة 2015، الذي نشر، أمس، الكثير من الملاحظات السلبية، وجاء في ديباجة التقرير الواقع في 47 صفحة "كانت المخاوف الأخرى لحقوق الإنسان الاستخدام المفرط للقوة من جانب الشرطة، بما في ذلك مزاعم التعذيب، وقيود على قدرة المواطنين في اختيار حكومتهم، والفساد على نطاق واسع يرافقه تقارير محدودة الشفافية الحكومية، والتمييز ضد الأشخاص ذوي الإعاقة، والأشخاص الحاملين فيروس نقص المناعة المكتسبة - الإيدز".
وكانت ورقة الشذوذ الجنسي والمثلية ورقة أخرى، لتزعم الإدارة الأمريكية، بوجود انتهاكات لحقوق الإنسان، وذكر التقرير تحت عنوان: أعمال العنف والتمييز والانتهاكات، بناء على التوجه الجنسي "يجرم القانون العلاقات الجنسية والمثلية للرجال والنساء، وتفرض العقوبات التي تشمل السجن من ستة أشهر إلى ثلاث سنوات، وبغرامة من 1000 دينار إلى 10 آلاف دينار"، وارتكز التقرير في هذه النقطة على شهادات من أسماهم ناشطين في مجال المثلية الجنسية، وأعطى مثالا على جمعية أبو نواس وألوان- ، اللتين زعمتا وجود توقيفات طالت الشواذ، إضافة إلى وجود خطاب كراهية تجاههم، سواء من قبل السلطات العمومية أو في وسائل الإعلام، والحال نفسه مع نظرة المجتمع إليهم.
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ومن مظاهر "القمع" في منظور واشنطن للمثليين والسحاقيات، رفض أرباب العمل توظيفهم، بسبب ميولاتهم الجنسية، وحتى عدم منحهم رخص سياقة، كما اشتكى التقرير من "الزواج القسري للسحاقيات".
ولم يتوان تقرير الخارجية الأمريكية في الدفاع عن "يهود الجزائر"، وقدر أن عددهم في حدود 200 شخص، وأشار إلى وجود معاداة للسامية، خاصة في الوسائط الاجتماعية، ونقل التقرير عمن أسماهم "زعماء اليهود"، "أفاد زعماء اليهود أن المجتمع اليهودي قد واجه عقبات غير رسمية على أساس الدين للوصول إلى الوظائف الحكومية، إضافة إلى صعوبات إدارية أخرى"، وقدم التقرير نموذجا اعتبره معاديا للسامية، وهو اتهام أحمد أويحيى لفرحات مهني بالعمالة لإسرائيل، إضافة إلى مقطع فيديو على موقع يوتيوب لأحد الشباب الذي تنكر في زي يهودي، لمعرفة ردة فعل الجزائريين تجاهه، وخلص التقرير استنادا إلى الفيديو "الجزائريون لا يحبون رائحة اليهودي في بلادهم".
 الإيجابية التي قدمها التقرير عن الجزائر، تتمثل في تحسن المشاركة السياسية والتقدم الملاحظ في مجال حرية التعبير وتمثيل المرأة في المجالس المنتخبة، وتحسين ظروف الحبس في الجزائر، والتي تستجيب للمقاييس الدولية المعمول بها، معتمدة في هذا على التقييم الذي أعدته المنظمات غير الحكومية، التي أكدت احترام إجراءات الحبس ومعاملة المحبوسين في الجزائر.

  • 4 على 21:14
    1
    '' وجاء في ديباجة التقرير الواقع في 47 صفحة "كانت المخاوف الأخرى لحقوق الإنسان الاستخدام المفرط للقوة من جانب الشرطة، وقيود على قدرة المواطنين في اختيار حكومتهم، والفساد على نطاق واسع يرافقه تقارير محدودة الشفافية الحكومية، والتمييز ضد الأشخاص ذوي الإعاقة ''
    هناك من حقيقة و هناك مزعم و انا اخضت اللذي اعتبره واقع.
    هذه حقيقة و من يقول غير ذلك يكذب و الكذب حرام.
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    عاشق الشاقور 2016/04/14 على 21:15
    2
    شئ يسبب التقزز ؛هؤلاء هم من سنتلذذ بمطاردتهم بالفؤوس والسيوف و أنا أعشق الجري وراء اليهود بالسيف وهو هارب مرعوب سيان عندنا يهودي شاذ جنسياً غجري زنجي فرنسي نجاسة و زيد ثاني ؟ حركي أو يحب فرنسا و سارق وحتى مدخن مخدرات ؛هبطوهم للواد أو لنشكل فرق إعدام تقتلهم ونتسلى كل يوم بأخبارهم ؛نرسل لهم صندوق دفن صغير مصنوع من الخشب ونحدد له الموعد ؛إنك ميت يوم كذا وخليه يموت بالخوف؛لنخليه يهرب من البلد وحتى لو يخرج سيعيش في خوف دائم يمشي ويشوف لوراه وما أحلى رؤية يهودي أو شاذ جنسي وهو مرعوب وتقتله يوم تحب
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    gacem - no conutry2016/04/14 على 21:21
    4
    يا جماعة هاد الشي مابيهش تفرجو ف اليوتيب على اليهود الجزائريؤن
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    ايوب - الجزائر2016/04/14 على 21:39
    5
    .ديننا يقول اذا لم تتفاهم مع زوجتك تطلقها والحجاج عندنا حرموه.. انا نسيبي حاج ما تفاهمتش مع بنتو رفعت بيها قضية طلاق باش نطلقها...فرماني بالبهتان وقال للقاضي لقد سرق لابنتي رطلا من الذهب وطالب باسترجاعه..وقال له لقد سرق لها 20 قنطار صوف.وطالب باسترجاعه..وطالب بسكن ومرتب شهري خيالي وتعويضات بعشرات الملايين وانا والله ما نسعى سنتيم.فارجعها لي بالقوة.فطلقتها في بيت الزوجية منذ 25 سنة بلا اية علاقة حميمية بقيت انا وهي معلقين لا متزوجين ولا مطلقين..حاولت ان اعيد الزواج لكن القانون ضدي يطلب موافقتها
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    ايوب - الجزائر2016/04/14 على 21:45
    6
    والملاحظ انني عندما ارفع شكواي على مواقع غربية او عربية خليجية بل حتى مواقع للنصارى والمجوس واليهود الذين لا يتكلمون العربية فانهم يتاثرون التاثر البالغ ويتعجبون وفيهم حتى الذي يبكي..ويقولون لي هذه الحالات عندنا لاتوجد....لكن عندما ارفع شكواي على مواقع جزائرية فانني اتعرض الى الشتائم من كل الانواع ويقولون لي لانك لست رجل ماكش راجل والسبب هو انت .. وخرين يقولولي تستاهل مليحة فيك..ويكلون لي من كل انواع السباب واقذر الاتهامات...رغم انهم مسلمون والاسلام احل لي الطلاق...واحل لي الزواج
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    ziari - france 2016/04/14 على 22:36
    7
    ?L’Algérie c'est un pays propre
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    BOUMEDIENNE - ALGERIE2016/04/14 على 22:52
    8
    امريكا تدعي الحرية والديموقراطية وعن قصد تبتز بهم و تنتقدغيرهالم تصدر امريكا وهياتها تقارير بشان انتهاك حقوق الانسان في فلسطين وما يعانيه الشعب الفلسطيني يوميا من تمييز عنصري واضطهادغير مسبوق,من طرف قطعان المستوطنين اليهود الصهاينة ومن جيش كيانهم الغاصب لارضهم.هل سبق وان اصدرت امريكا,تقارير عن وضع اصحاب الارض الحقيقين الهنود الحمر,الذين لازالوا يعيشون في محتشدات خصصتها لهم الانسانية والحضارة الغربية؟هل تمتع 30 مليون من السود بنفس الحقوق التي يتمتع بها البيض في بلاد بنوها بعرقهم وتحت نير العبودية
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    عبد الرحمن سرحان - سطيف / الجزائر2016/04/14 على 23:11
    9
    اليهود المسالمون غير الصهاينة أبناء عمومتنا وهم بكثرة في المغرب الشقيق وفي تونس ورأيناهم يتاجرون ولهم أملاكهم هناك ثم أن بعض الجزائريين أسوأ من اليهود معاملة وسرقة واختلاسا ونهبا لأموال الشعب أليسوا صهاينة إلا أنهم متأسلمون ببطاقة التعريف فقط. ليعيش في بلاتدنا يهود مسالمون وقد كانوا في المدينة المنورة بجانب الصحابة يتعاملون مع بعضهم بعضا. إن الفلسطينيين يتعايشون مع اليهود المسالمين ويتعاملون معهم ومن المسلمين هناك متزوجون بنات يهود فلا غرابة ولا عجب. لا أمانع زيارتهم عندنا ومن يمتلك مالا يتملك.
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    zambrito - suede2016/04/14 على 23:19
    10
    selam .systeme americain et francais ,mettre la presion tu aura mieus des ces pays corenpue parceque leurs seul souci ,ces le pouvoir .alors le ministre francais et venue a prie un petite gateau ,au toure des usa de venire aussi prendre q elle que chose ,et en ecrie rien de vous .et sa tourne et sa tourne .et qon il vous mettre a genoux ,il te font une petite geure pour il samuse .tout sa acouse d un pouvoir malade .qui veut pas crever .selammmm
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    BOUMEDIENNE - ALGERIE2016/04/14 على 23:23
    11
    امريكا تقاريرها لا تتناول ما ارتكبته من اجرام في حق الشعوب من جراء سياساتها الاستدمارية,الساسة الامريكيون يعترفون علنا ان التطرف الذي دعموه بالمال والتغطية السياسية.اصبح كابوسا تعيشه شعوب واوطانا هي على حافة الانهيار بسبب هذه السياسات التي لا تعترف للغير بالسيادة ولا بالاختلاف .امريكا تريد ان تعيش الشعوب وفقا للمنظور الصهيوني العالمي وافكاره الهدامة, هي لم تاتي لترقيت الشعوب اخلاقيا او انسانيا بل جائت لهدم القيم والاخلاق,و نشر الاضطراب في المجتمعات المتحفظة لتكون لها القابلية لان تستدمر.
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    2016/04/14 على 23:35
    12
    يا و حقوق الانسان كاملة خرطي في خرطي جميع الدول في العالم لا تتحترم بنودها الا الجزائر الغبية عذرا الحكومة تاعنا الغبية مساواة بين الرجل و المراة رجعولنا النساء رجال السجن رجعوه فندق سانك اتوال الاعدام لا يطبق مزال غير زواج المقاعير من بعضاهم
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    BOUMEDIENNE - ALGERIE2016/04/14 على 23:38
    13
    فعلى امريكا ان تترك الشعب الجزائري وشانه ,فهذا الشعب لم يمن عليه احد بشيئ ,لقد حارب الاستدمار من كل جوانبه الفكرية والعقائديةوالاجتماعية والاستيطانية والعسكرية ,وهو غير مستعد ان يرمي بنفسه في احضان من حاربهم بالامس القريب وافتك منهم حريته ببذل النفس والنفيس .وهو اليوم يدفع من دمه وعرقه واقتصاده ,لاجل حماية نفسه ووطنه من الارهاب الاعمى الذي دعمته امريكا.وهو يحقق كل يوم الحق ويبطل مفعول الباطل الذي ساندته قوى كامريكا .ولم يكن يوما يكره اليهود بل حماهم , وعاملهم بقساوة عندما خانوا القضية وتصهينوا.
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    تحيا الجزائر2016/04/15 على 00:17
    14
    اين هم عشرات اليهود هؤلاء نريد ان نعرفهم اولا قبل ان يسند لهم مناصب الدولة العليا فهل عندهم الشجاعة ليقولوا نحن اليهد لا اظن
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    أمريكا أحمد مطر2016/04/15 على 00:21
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    أَمَريْكـا تُطُلِقُ الكَلْـبَ علينا
    وبها مِن كَلْبِهـا نَستنجِـد!ُ
    أَمَريْكـا تُطُلِقُ النّارَ لتُنجينا مِنَ الكَلبِ
    فَينجـو كَلْبُهـا..لكِنّنا نُسْتَشُهَـدُ
    أَمَريكا تُبْعِـدُ الكَلبَ.. ولكنْ
    بدلاً مِنهُ علينا تَقعُـد

    أَمَريْكا يَدُها عُليا
    لأنّـا ما بأيدينـا يَـدُ
    زَرَعَ الجُبنَ لها فينا عبيـدٌ
    ثُمَّ لمّـا نَضِـجَ المحصـولُ
    جاءتْ تَحصـدُ
    فاشهَـدوا ..أنَّ الذينَ انهَزَمـوا أو عَرْبَـدوا
    والذيـنَ اعترضـوا أو أيّـدوا
    والذينَ احتَشَـدوا
    كُلّهـمْ كانَ لـهُ دورٌ فأدّاهُ
    ....
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    أمريكا أحمد مطر2016/04/15 على 00:22
    16
    وتَمَّ المَشْهَـدُ!
    قُضـيَ الأمـرُ
    رقَـدْنا وَعبيدٌ فوقَنـا قَـدْ رَقَـدوا
    وَصَحَـوْنا ..فإذا فوقَ العبيدِ السّيدُ
    **
    أَمَريْكا لو هِيََ استعبَدَتِ النّاسَ جميعاً
    فَسيبقى واحِـدُ
    واحِـدٌ يشقى بِـهِ المُستَعبِـدُ
    واحِـدٌ يَفنى ولا يُستَعْبَـدُ
    واحِـدٌ يحْمِـلُ وجهـي،
    وأحاسيسي،
    وَصَـوتي،
    وفـؤادي..
    واسْمُـهُ مِنْ غيرِ شَكٍّ :أحمَـد!
    **
    أَمَريْكا ليستِ اللّهَ
    ولو قُلْتُـمْ هي اللّـهُ
    فإنّي مُلحِـد!ُ
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    2016/04/15 على 02:34
    17
    l algerie n est pas l amerique et ne le sera jamais
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    فضيل / 25 2016/04/15 على 06:31
    18
    1- لتحسين ظروف الحبس في الجزائر، حتى تستجيب للمقاييس الدولية المعمول بها،.الجزائر تحاول تحقيق مساحة 12 م2 لكل سجين تحاول جاهدة .2- كما ترغب في الغاء الحبس في كل جريمة لا تمس سلامة الجسم لتطبيق الغرامة فقط .ووضعت اجهزة لرقابة حالة الموقوف للنظر.3- 200 يهودي جزائري نسبة ضئيلة لم تضطهد بسبب دينها ربما بعض احساس فقط .4- المثلية ظاهرة جديدة في الجزائر والمجتمع يحاول فهمها قبل علاجها 5- المرأة لها نفس الحقوق أما المناصب فهي بالمؤهلات التقنية لكل قطاع.6-.تحاول تحسين اجرة معاق الى 12000 دج .
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    Kamel - Algerie2016/04/15 على 07:23
    19
    Les droit de l homme doit se pencher au racisme des noires aux États Unis on , El laisser notre pays tranquille il n y a pas des juifs en Algerie ils sont partis en 1962 il n y a pas des transsexuels ils sont en Europe , alors il faut recherche d autre choses le droit humaine il faut demander la création d emploi et régler le problème de logement 52422
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    2016/04/15 على 07:48
    20
    200 يهودي برك و يحوسو يعطولهم مناصب سامية !!!! ؟؟؟ .. مالا يعطولهم بلاد وحدهم خير !!!!
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    مواطن عادي - الجزائر2016/04/15 على 08:25
    21
    معليش آسيدي مبعد نشوف والديا يمشو يخطبولي ابراهيم ولد جارنا راه ناس ملاح و والديه زينين . و ما يطلبش سكنته وحده . هكذا راكم باغين يا سيادي المريكان . لعنة الله عليكم .حاشا الأمريكيين الذين يتميزون بالرجولة و الأنفة و يعرفون أن الأنثى للذكر و ليس الذكر للذكر .بل هي مجرد جمعيات يهودية تريد أن تنشر الفساد في المجتمعات لا تفرق بين المسلم و المسيحي و البوذي .لأنهم يرون في أنفسهم شعب الله المختار . أما عن باقي الموضوع فأوفقهم الرأي
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    الجزائرية2016/04/15 على 09:24
    22
    وماذا ننتظر من أمريكا الطاعون غير ذلك.و لا ترضى عليك اليهود و لا النصارى حتى تتبع ملتهم.أين الديمقراطية منهم و هم أكثر من يقمع الرأي الآخر فكريا باسم الحرية.لا يعترفون بخصوصية الشعوب و الحضارات و يريدون فرض منطقهم و لو بالقوة ملوحين بهذه التقارير و حقوق الإنسان التي تنزل بمستوى إنسانيته و تشيع الفساد كالشذوذ و العياذ بالله ومع أنه ليس مرضا خلقيا بل اضطرابات سلوكية يجب معالجتها بالتربية الجنسية في المدارس والإعلام و لا حياء في الدين.فأمريكا و الغرب قد فقدالكثير من مميزات الإنسان السليم يريدون إشا
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    Ana - الجزائر2016/04/15 على 09:40
    23
    ما عدا إستقلالية القضاء و نزاهته، أعتبر كل ما جاء في التقرير إيجابي عن الجزائر.
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    2016/04/15 على 10:55
    24
    امريكا الطاعون تعطينا دروسا في الخماج والانحلال الاخلاقي حتى ننسى شهداءنا الذين حررو هذه الارض لتحيا الجزائر وليحيا الاسلام اما كفاها تدمير حضارة العراق باكملها واصبح العراق في اخر الامم ونشرت\الكراهية بين المسلمين فاصبح المسلم يحاصر اخيه المسلم حتى يموت جوعا ودمرت الصومال حتى انتشرت المجاعة بينهم والسودان وفلسطين الحبيبة وافغانستان نعل الله امريكا ونعل من احبها
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    2016/04/15 على 11:03
    25
    وهل الان يوجد تعذيب في الجزائر يريدون ان يجعلو الفوضى في الجزائر ولكن الشعب الجزائري ا لعظيم يعرف مخططاتكم الشيطانية ولن ينجر وراءها يا امريكا الدم خراطية تفو عليك
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    - الجزائر2016/04/15 على 11:43
    26
    امريكا هل تعرف حقوق الانسان جرائم التي ارتكبتها في عراق وافغنستان لم يرتكبها اي بلد في عالم
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    - bechar saoura2016/04/15 على 12:17
    27
    هل امريكا تعرف الديمقراطية وحقوق الانسان نحن نريد التعرف على يهود الجزائر ثم بعدها يكون الكلام هل اليهود بشر ام من اي جنس انا لا استعرف بقتلة الانبياء والملعونين عند الله




Retour sur les agressions à l’Inataa

Des responsables risquent la prison

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le 13.04.16 | 10h00 Réagissez

Les enseignants de l’Institut de nutrition, d’alimentation et des technologies agroalimentaires (Inataa), ont tenu, dimanche dernier, une assemblée générale en signe de solidarité avec le recteur de l’université Frères Mentouri (Constantine 1),

le professeur Abdelhamid Djakoune, et le directeur de l’institut, Abdelghani Boudjellal. Ces deux responsables risquent en effet quatre ans de prison ferme suite au réquisitoire du procureur de la République, prononcé jeudi dernier au tribunal de Constantine, dans l’affaire dite de l’Inataa.
Une situation inquiétante, d’après les enseignants de ce campus. C’est pourquoi ils ont suspendu leurs activités depuis dimanche et tenu une assemblée générale afin d’apporter leur soutien à leurs collègues. Le gel des activités a été reconduit lundi et un plan d’action a été établi, selon Naila Bouchadja, représentante des contestataires. Selon elle, le recteur et le directeur de l’Inataa ont été convoqués jeudi dernier pour des faits dont ils ne sont pas responsables. «Il est bien entendu que les collègues ont agi en mai 2015 pour libérer le campus de l’Inataa, défendre l’institution et permettre le libre exercice des activités pédagogiques et de recherche, actions réclamées par les enseignants et tous ceux qui avaient à cœur la défense de l’institution compte tenu des rumeurs inquiétantes et persistantes», lit-on dans le communiqué remis à notre rédaction.
Les faits remontent à mai 2015. Les étudiants de l’institut en question ont tenu une grève ouverte pendant des mois pour réclamer la reconnaissance de leur diplôme par la Fonction publique. Cette grève, devenue incontrôlable, a inquiété les responsables. Le 5 mai est survenu un accrochage violent entre les agents de sécurité et les grévistes, causant de graves blessures à 11 étudiants, dont des filles. Les agents de sécurité ont même utilisé des chiens dans leur confrontation avec les étudiants. Il a fallu l’intervention des éléments de la gendarmerie pour stopper ce dérapage.
Lors de l’audience de jeudi dernier et d’après le rapport établi par la Gendarmerie nationale, 102 agents de sécurité des différents campus de l’université Frères Mentouri ont été réquisitionnés pour empêcher les étudiants de fermer l’entrée principale de l’institut suite aux instructions du recteur. Toujours durant l’audience, Abdelhamid Djakoune a estimé que les agents ont été mobilisés pour protéger le matériel des laboratoires et non pas pour violenter les étudiants.
Ces derniers, ayant obtenu des certificats d’incapacité de un à sept jours, ont affirmé qu’ils ont été attaqués et battus violemment par les agents de sécurité et qu’ils ont été contraints de se défendre.
De leur côté, les enseignants estiment que la justice a eu la main lourde et que désormais, l’acte d’enseigner devient dangereux. «Pourtant nous étions solidaires avec les étudiants. Tout enseignant souhaite que le diplôme obtenu par ses apprenants soit reconnu par la Fonction publique.
Mais notre statut sera fragile désormais. Nous travaillons de peur d’être poursuivis en justice. Nous faisons confiance à la justice, mais quatre ans de prison ferme, c’est une peine trop lourde.  Quand même on a affaire à des intellectuels et pas des criminels», fulmine le Pr Mekhancha. Il ajout, au nom de tous les enseignants, que 80% du retard a été rattrapé pour ne pas pénaliser les étudiants. Les professeurs de l’Inataa étaient même unanimes à menacer de quitter le travail si la condamnation est confirmée car pour eux, tout le monde a été touché quelque part par cet incident.  «Nous cherchons un climat de sérénité pour l’ensemble de l’institut», a conclu M. Mekhancha. Notons que le verdict sera prononcé demain.

Yousra Salem

Récits de voyage et témoignages sur Constantine

Des œuvres majeures revisitées par Nedjma Benachour

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le 13.04.16 | 10h00 Réagissez
Des œuvres majeures revisitées  par Nedjma Benachour

Un public intéressé a assisté, hier, à une conférence très instructive animée par Nedjma Benachour-Tebbouche autour du thème «L’image de

Constantine dans la littérature algérienne», organisée en marge du Salon national du livre, qui se tient du 11 au 16 avril à l’université Mentouri de Constantine. Maîtrisant parfaitement son sujet, qui a fait l’objet d’une thèse de doctorat d’Etat autour de la représentation littéraire de Constantine à travers différents genres, l’intervenante, professeur à l’université Mentouri, relèvera que contrairement à plusieurs autres villes d’Algérie, l’antique Cirta a suscité depuis des siècles la curiosité des voyageurs et des hommes de lettres, qu’elle a inspirés de par sa lisibilité et ses sites naturels uniques au monde.
Abordant le volet des voyages, elle citera les illustres Salluste, El Idrissi, El Bakri, et autres Ibn Battouta, Thomas Shaw et le non moins illustre Mohamed Ibn El Hassan Al Ouazzan, célèbre sous le nom de Léon l’Africain. C’est dire que La Cité aérienne a toujours fasciné par ses vestiges. Elle le fera aussi pour Eugène Fromentin, devenu peintre après avoir été émerveillé par les Gorges du Rhummel, mais l’on retrouvera également d’autres célébrités à la notoriété avérée dont la ville a laissé des traces éternelles dans leurs œuvres à l’image de Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Guy de Maupassant, mais surtout Gustave Flaubert, qui a carrément repris sa célèbre œuvre Salambô, après avoir visité le Vieux rocher.
«Toutes ces œuvres pleines d’une forte charge esthétique sont très importantes pour la ville. Elles font désormais partie de son patrimoine, car  Constantine y est très présente,  c’est pour cela, qu’on doit se sentir nous aussi partie prenante et on doit penser à les éditer et les publier à grande échelle pour qu’elles soient consultées et facilement accessibles», notera Nedjma Benachour. Sur le volet des témoignages consacrés à la ville, la conférencière citera les innombrables travaux réalisés aussi bien par des juifs (Guy Bensimon et Benjamin Stora), mais surtout les autochtones, à l’instar de Malek Bennabi qui en a consacré de larges passages dans son illustre Mémoires d’un témoin du siècle, Malek Haddad dans La dernière impression et autres Nadjia Abeer, Badreddine Mili, Rachid Boudjedra et le comique Smaïn.
«Constantine est une ville incontournable dans le roman algérien au point que l’on parle du roman constantinois», affirme la conférencière, qui note que depuis la guerre de libération jusqu’à nos jours, en passant par la décennie noire des années 1990, l’antique Cirta est toujours présente dans les œuvres de nombreux romanciers. «Dans les œuvres de Kateb Yacine, Malek Haddad, Rachid Boudjedra, Tahar Ouattar, Rachid Mimouni et autres, Constantine est parfois un refuge fictif ou anthologique, parfois un espace cathartique face à la violence, et dans bien des cas une ville emblématique», indique Nedjma Benachour, pour qui Constantine, qui jouit également d’une grande richesse en littérature orale, continuera toujours à susciter les curiosités et les réflexions. 
Arslan Selmane

Sami Bencheikh El Hocine. Commissaire de la manifestation Constantine, Capitale de la Culture arabe 2015

«Nous souhaitons reverser un milliard de dinars au Trésor public»

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le 14.04.16 | 10h00 Réagissez
 
	Sami Bencheikh El Hocine
Sami Bencheikh El Hocine

Selon Sami Bencheikh El Hocine, le programme de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015 a été réalisé à 98%.

La manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015, qui sera officiellement clôturée le 16 avril au soir à la salle Ahmed Bey, a consommé, en une année, un budget de 5,7 milliards de dinars sur les 7 milliards autorisés par le gouvernement. Annonce faite, mardi soir, par Sami Bencheikh El Hocine, commissaire de la manifestation, lors d’une brève rencontre avec les journalistes venus couvrir les cérémonies de clôture. «Nous n’avons pas encore reçu la dernière tranche du budget retenue pour la manifestation qui est de un milliard de dinars.
Nous souhaitons reverser le milliard de dinars qui reste au Trésor public pour en finir avec les débats confus autour notamment des projets de réhabilitation de certaines bâtisses et le programme culturel lui-même. Nous, en tant que commissariat, sommes responsables de l’exécution du programme exclusivement culturel de la manifestation. Nous n’avons pas de relation avec les projets de rénovation de l’ancienne ville ou des musées.
Certains projets ont pris du retard, d’autres ont connu des complications contractuelles. Cela ne relève pas de notre responsabilité, mais de celle de la wilaya de Constantine», a-t-il déclaré. Selon lui, le programme culturel initial de la manifestation a été exécuté à 98 %. «Nous avons quelques exceptions, comme le retard enregistré dans la réalisation de deux films, qui seront terminés à la fin de cette année. Nous avons, par exemple, organisé seize colloques et ajouté deux autres qui n’étaient pas programmés avec le Haut Conseil de la langue arabe et avec l’université de Constantine.
La dernière exposition des arts visuels est actuellement à Skikda. Le département du patrimoine immatériel a présenté ses expositions et enregistré des coffrets de musique traditionnelle de Constantine, le malouf, les zdjoul et les Aïssaoua», a-t-il précisé. Sami Bencheikh El Hocine a expliqué la faible communication autour de l’événement par l’instabilité qu’a connue le département chargé de cette mission dès le début (départ de Yazid Aït Hammadouch et de Mme Souici).
«Mais ces derniers mois, les choses se sont améliorées. Le département du théâtre a, par exemple, marqué sa présence par un bon contact avec les journalistes et a respecté ses engagements. Idem pour le département du patrimoine immatériel, dont les activités ont été bien couvertes. Chacun peut faire son évaluation sur l’accueil réservé au public par rapport à ce qui a été proposé et présenté», a-t-il noté.
Il a indiqué que l’ Office national de la culture et de l’information (ONCI) est partie prenante de l’organisation de la manifestation en charge notamment des Semaines culturelles arabes et des concerts de musique. Les espaces réalisés ou rénovés avant et durant l’événement culturel seront, d’après lui, gérés par la wilaya de Constantine après la fin de la manifestation. «Nous souhaitons que des programmes soient préparés pour permettre à ces espaces d’être rentables. Les autorités locales en sont conscientes. Des décisions seront prises pour une utilisation intelligente et rationnelle de tous ces espaces», a-t-il souligné.
Sami Bencheikh El Hocine a déclaré ne pas être au courant de l’existence d’une pétition dénonçant la marginalisation des artistes de Constantine. «Nous avons sollicité tous les artistes d’ici. Un comédien de théâtre a déclaré dernièrement avoir été mis de côté alors qu’il a été distribué dans deux pièces et joué dans deux films. Le compositeur du spot de la manifestation était le premier artiste de Constantine contacté. Il a déclaré dernièrement qu’il a été marginalisé.
Des centaines d’artistes participent aux caravanes qu’organise l’ONCI au niveau de 39 wilayas», a-t-il soutenu. Il a annoncé que tous les produits de la manifestation seront mis à la disposition du public. Les coffrets de musique seront, par exemple, remis aux bibliothèques et aux universités. Le site du ministère de la Culture publiera des vidéos et des sonorités des activités la manifestation. Les actes et les communications de tous les colloques et rencontres (570 en tout) seront publiés.
40% de ces documents sont l’œuvre de chercheurs et d’universitaires étrangers. Sami Bencheikh El Hocine a expliqué la faible présence de la presse et des artistes arabes à Constantine par la situation politique que vivent actuellement certains pays de la région Afrique et du Nord-Moyen-Orient. Le 19 avril prochain, la ministre tunisienne de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, Sonia M’Barek, sera à Constantine pour prendre le relais de la manifestation «capitale de la culture arabe», organisée à partir de juin prochain par Sfax.
Plusieurs artistes arabes ont été invités aux soirées de clôture (entamées le 11 avril à la salle Ahmed Bey jusqu’au 19 du même mois), comme Majda Erroumi et Walid Toufic (Liban), Abdelwahab Doukali (Maroc), Amina Fakhet (Tunisie), Mouna Dendani (Mauritanie), Cheb Djilani (Libye), Ghada Ragab (Egypte), Houmam (Irak), Amar Hassan (Palestine), Youcef Al Omani (Sultanat d’Oman), Diana Karazon (Jordanie) et Rym Nacri (Syrie). Deux avant-premières de films ont été programmées aussi : El Boughi, de Ali Aïssaoui, projeté lundi soir, et Lalla Zbida, de Yahia Mouzahem, présenté hier soir. Nous y reviendrons. 

Fayçal Métaoui




http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/l-algerie-un-pays-dans-le-coma-486560.html

Affaire de l’Inataa de Constantine :Deux ans de prison pour cinq agents de sécurité





La polémique de la semaine : Majda Roumi à la clôture de «Constantine, capitale de la culture arabe»

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le 15.04.16 | 10h00 Réagissez


C’était la grande soirée, hier, à Constantine pour la  clôture de «Constantine, capitale de la culture arabe». Avec, à l’affiche, de grandes stars libanaises et jordaniennes : Majda Roumi, Diana Karazone et Walid Toufik. Selon certaines sources, ces stars auraient touché chacune 200 000 euros. Un montant que n’a pas été confirmé par le commissaire de l’événement. Des invités de marque qui ont provoqué une polémique dans la mesure où certains projets annoncés à l’ouverture de l’événement n’ont pas démarré, alors que d’autres seront probablement abandonnés, à l’exemple du palais des Expositions et du Musée d’art moderne.
Le projet de bibliothèque régionale n’est pas achevé à ce jour et celui des quatre annexes de la maison de la Culture n’a pas été réceptionné, apprend-on de sources locales. Le palais de la Culture Mohamed Laïd Al-Khalifa et la maison de la Culture Malek Haddad ne sont pas encore réceptionnés. Le seul projet réalisé en totalité est la salle Le Zénith qui a coûté 160 millions d’euros, alors que le dernier Zénith français a coûté 35 millions d’euros pour une double capacité !
Mosquées, zaouïas, bains maures, vieilles maisons de maître pour la Médina et la ville antique de Tiddis, les travaux entamés en 2015 ont été abandonnés sans aucune explication, ajoutent les même sources. Toutes les salles de cinéma sont restées fermées et toujours pas restaurées. En attendant, les sites sont donc fermés aux touristes. Seule la Médersa sera peut-être achevée en avril 2016. Question argent : 700 milliards de centimes versés pour les activités culturelles et 5400 milliards de centimes pour le volet construction et restauration.

Nassima Oulebsir



Sami Bencheikh El Hocine. Commissaire de la manifestation Constantine, Capitale de la Culture arabe 2015

«Nous souhaitons reverser un milliard de dinars au Trésor public»

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le 14.04.16 | 10h00 Réagissez
 
	Sami Bencheikh El Hocine
Sami Bencheikh El Hocine

Selon Sami Bencheikh El Hocine, le programme de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015 a été réalisé à 98%.

La manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015, qui sera officiellement clôturée le 16 avril au soir à la salle Ahmed Bey, a consommé, en une année, un budget de 5,7 milliards de dinars sur les 7 milliards autorisés par le gouvernement. Annonce faite, mardi soir, par Sami Bencheikh El Hocine, commissaire de la manifestation, lors d’une brève rencontre avec les journalistes venus couvrir les cérémonies de clôture. «Nous n’avons pas encore reçu la dernière tranche du budget retenue pour la manifestation qui est de un milliard de dinars.
Nous souhaitons reverser le milliard de dinars qui reste au Trésor public pour en finir avec les débats confus autour notamment des projets de réhabilitation de certaines bâtisses et le programme culturel lui-même. Nous, en tant que commissariat, sommes responsables de l’exécution du programme exclusivement culturel de la manifestation. Nous n’avons pas de relation avec les projets de rénovation de l’ancienne ville ou des musées.
Certains projets ont pris du retard, d’autres ont connu des complications contractuelles. Cela ne relève pas de notre responsabilité, mais de celle de la wilaya de Constantine», a-t-il déclaré. Selon lui, le programme culturel initial de la manifestation a été exécuté à 98 %. «Nous avons quelques exceptions, comme le retard enregistré dans la réalisation de deux films, qui seront terminés à la fin de cette année. Nous avons, par exemple, organisé seize colloques et ajouté deux autres qui n’étaient pas programmés avec le Haut Conseil de la langue arabe et avec l’université de Constantine.
La dernière exposition des arts visuels est actuellement à Skikda. Le département du patrimoine immatériel a présenté ses expositions et enregistré des coffrets de musique traditionnelle de Constantine, le malouf, les zdjoul et les Aïssaoua», a-t-il précisé. Sami Bencheikh El Hocine a expliqué la faible communication autour de l’événement par l’instabilité qu’a connue le département chargé de cette mission dès le début (départ de Yazid Aït Hammadouch et de Mme Souici).
«Mais ces derniers mois, les choses se sont améliorées. Le département du théâtre a, par exemple, marqué sa présence par un bon contact avec les journalistes et a respecté ses engagements. Idem pour le département du patrimoine immatériel, dont les activités ont été bien couvertes. Chacun peut faire son évaluation sur l’accueil réservé au public par rapport à ce qui a été proposé et présenté», a-t-il noté.
Il a indiqué que l’ Office national de la culture et de l’information (ONCI) est partie prenante de l’organisation de la manifestation en charge notamment des Semaines culturelles arabes et des concerts de musique. Les espaces réalisés ou rénovés avant et durant l’événement culturel seront, d’après lui, gérés par la wilaya de Constantine après la fin de la manifestation. «Nous souhaitons que des programmes soient préparés pour permettre à ces espaces d’être rentables. Les autorités locales en sont conscientes. Des décisions seront prises pour une utilisation intelligente et rationnelle de tous ces espaces», a-t-il souligné.
Sami Bencheikh El Hocine a déclaré ne pas être au courant de l’existence d’une pétition dénonçant la marginalisation des artistes de Constantine. «Nous avons sollicité tous les artistes d’ici. Un comédien de théâtre a déclaré dernièrement avoir été mis de côté alors qu’il a été distribué dans deux pièces et joué dans deux films. Le compositeur du spot de la manifestation était le premier artiste de Constantine contacté. Il a déclaré dernièrement qu’il a été marginalisé.
Des centaines d’artistes participent aux caravanes qu’organise l’ONCI au niveau de 39 wilayas», a-t-il soutenu. Il a annoncé que tous les produits de la manifestation seront mis à la disposition du public. Les coffrets de musique seront, par exemple, remis aux bibliothèques et aux universités. Le site du ministère de la Culture publiera des vidéos et des sonorités des activités la manifestation. Les actes et les communications de tous les colloques et rencontres (570 en tout) seront publiés.
40% de ces documents sont l’œuvre de chercheurs et d’universitaires étrangers. Sami Bencheikh El Hocine a expliqué la faible présence de la presse et des artistes arabes à Constantine par la situation politique que vivent actuellement certains pays de la région Afrique et du Nord-Moyen-Orient. Le 19 avril prochain, la ministre tunisienne de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, Sonia M’Barek, sera à Constantine pour prendre le relais de la manifestation «capitale de la culture arabe», organisée à partir de juin prochain par Sfax.
Plusieurs artistes arabes ont été invités aux soirées de clôture (entamées le 11 avril à la salle Ahmed Bey jusqu’au 19 du même mois), comme Majda Erroumi et Walid Toufic (Liban), Abdelwahab Doukali (Maroc), Amina Fakhet (Tunisie), Mouna Dendani (Mauritanie), Cheb Djilani (Libye), Ghada Ragab (Egypte), Houmam (Irak), Amar Hassan (Palestine), Youcef Al Omani (Sultanat d’Oman), Diana Karazon (Jordanie) et Rym Nacri (Syrie). Deux avant-premières de films ont été programmées aussi : El Boughi, de Ali Aïssaoui, projeté lundi soir, et Lalla Zbida, de Yahia Mouzahem, présenté hier soir. Nous y reviendrons. 

Fayçal Métaoui

Le film El Boughi projeté en avant-première à Constantine

Un événement qui a failli être gâché

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le 14.04.16 | 10h00 Réagissez
 
	Tournage d’une scène du film  El Boughi
Tournage d’une scène du film El Boughi

Ce n’estt pas dans les meilleures conditions que fut projeté, en avant-première, lundi dernier au Zénith de Constantine, le film El Boughi, réalisé par Ali Aïssaoui.

Un film réalisé d’après un scénario de Saïd Boulmerka, inspiré de la célèbre chanson interprétée par Mohamed-Tahar Fergani. Le film, produit dans le cadre de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015, très attendu du public, connaîtra un traitement inattendu et même décevant. Le plus déçu a été sans doute le réalisateur, Ali Aïssaoui. Invité lundi dernier pour prononcer une allocution à l’occasion, il ne manquera pas de dire son grand désappointement avec amertume.
«Cette salle n’est pas faite pour la projection d’un film dans les meilleures conditions, ceci n’est pas un écran de cinéma, vous allez voir une image altérée et un son qui n’est pas de bonne qualité, c’est dommage pour un film dont nous avons eu la confiance de l’Etat pour le produire», dira-t-il face au public, en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi.
La réflexion de Aïssaoui résume tout. Sinon, comment expliquer qu’une œuvre soit projetée sur un écran improvisé avec un énorme rideau de tissu blanc strié sur toute sa surface, donnant une image de piètre qualité et un son banal ? Au vu des moyens déployés et des efforts fournis, le film El Boughi méritait beaucoup mieux. Cela s’appelle du mépris pour toute une équipe qui a travaillé d’arrache-pied pour être au rendez-vous. Finalement, c’est le sort qui a été réservé au cinéma dans une ville qui a tout donné au 7e art, mais elle n’a récolté au bout du chemin que des promesses chimériques.
Deux ans après l’annonce de l’événement culturel à Constantine et malgré les sommes colossales allouées, la ville n’a toujours pas de salle de cinéma digne de ce nom. «Tout ce qui a été fait n’est que du bricolage, car le vrai problème des salles de cinéma n’a jamais été posé sérieusement et tous les responsables de cet événement n’ont fait que vendre des rêveries aux Constantinois», dira un connaisseur du cinéma au Vieux rocher. Ainsi, les faits se suivent et se ressemblent.
Lors d’une conférence de presse animée le 28 février dernier, au lendemain de l’avant-première du film Le patio, première œuvre réalisée dans le cadre de la même manifestation, son réalisateur, Sid-Ali Mazif, s’est dit très étonné que Constantine n’ait pas au moins une salle de cinéma aux normes exigées actuellement.
Une structure qu’elle mérite quand même. «Nous avons fait le tour de toute la ville et nous n’avons pas trouvé une seule salle qui réponde aux exigences du film, produit selon des techniques très sophistiquées, nous avons finalement fait d’énormes acrobaties pour adapter la salle de conférences de la maison de la Culture Malek Haddad en salle de cinéma conforme», dira-t-il. Ceux qui connaissent bien le cinéma mesureront la gravité de la situation, car le 7e art n’existe plus à Constantine.

Arslan Selmane

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