الجمعة، أبريل 15

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À trois mois du lancement de “Constantine, capitale de la culture arabe”

Les dessous d’une manifestation budgétivore !


Constantine se prépare à être “capitale de la culture arabe” à partir du 15 avril 2015. ©Zehani/Liberté
L’événement, que les autorités locales et centrales présentent comme un grand acquis pour le développement de la ville, consomme, dans sa phase préparatoire, un budget important sans qu’il apporte, pour l’heure, une satisfaction à la population. Les experts dénoncent, pour leur part, une défiguration des vieux quartiers et une intervention “désastreuse” sur les édifices anciens.
Constantine est en chantier. La ville se prépare à devenir, pendant une année entière à partir du 16 avril 2015, capitale de la culture arabe, dans un désordre indescriptible. Le centre des quartiers anciens est enserré dans les échafaudages. Les trottoirs des rues sont quasiment condamnés à la circulation des piétons, astreints de slalomer entre les barres de fer enchevêtrées. L’entreprise est particulièrement hasardeuse en cette deuxième semaine du mois de décembre, pluvieuse et très froide. Les commerces, qui ont pignon sur rue, sont cachés, difficiles d’accès. Les riverains, et même les gens de passage, s’accommodent mal de ces travaux qui perdurent dans le temps et compliquent considérablement leur quotidien. En janvier 2013 ont commencé les procédures administratives pour désigner les projets par le ministère de la Culture et les autorités locales afin de présenter le programme au Premier ministre.
“Depuis cette date, l’opération se poursuit tantôt bien, tantôt sous des contraintes”, reconnaît M. Foughali, directeur de la culture de la ville de Constantine. “Devant une wilaya qui a pris trop de retard et qui se retrouve depuis peu dans un état de chantier rendant le quotidien du citoyen à la limite de l’acceptable… Aussi, l’absence de communication pour la préparation de la population avant le lancement de ces travaux a eu un impact négatif”, corrobore le Dr Omar Mehsas, commissaire adjoint de la manifestation. Les autorités publiques, conscientes de la situation, gèrent tant bien que mal le malaise, avançant l’argument que la ville et sa population profiteront pleinement, a posteriori, des retombées de l’événement. Le Vieux rocher se doit de se parer de ses plus beaux atours pour abriter le statut que lui a dévolu l’organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alesco). “C’est une aubaine pour le développement de la wilaya au-delà de 2015… Cette manifestation peut redonner espoir aux citoyens dans tous les segments de la vie… toilettage des villes, des routes, du bâti, de la sécurité, des loisirs…, et aussi par les retombées économiques directes et indirectes”, poursuit notre interlocuteur. Du chaos naît l’ordre, dira-t-on dans l’absolu. Il n’en demeure pas moins qu’avant de percevoir les bienfaits potentiels d’une année de festivités culturelles et cultuelles, le projet suscite mécontentement, conflits et quelques embrouilles. Du côté officiel, on parle “d’embûches dans la constitution des dossiers, la recherche des bureaux d’études et des entreprises réalisatrices des projets. Après huit ou neuf mois, les choses se sont normalisées”, pour reprendre les explications de M. Foughali.
Dans un cadre moins formel, on évoque le désistement de plusieurs sociétés, retenues pour la réalisation des nouveaux équipements et la restauration des édifices anciens, ainsi que l’écartement, au milieu du parcours, de certains organismes gouvernementaux, tels que l’Agence nationale des grands projets culturels. L’on dénonce surtout des choix inappropriés. “Nommer ‘Constantine, capitale de la culture arabe’ pendant une année n’est pas une démarche fortuite. C’est l’une des plus vieilles au monde — trois fois millénaire — et elle a enfanté des personnalités qui ont marqué son histoire. Elle n’est pas stérile. Malheureusement, ce cumul civilisationnel a été ignoré parce qu’on n’a pas associé les gens de la ville dans la préparation de l’événement. Le choix des projets et des exécutants a été décidé à une échelle centrale”, relève M. Khelfi, architecte et président de l’association A25. Le programme retenu par les autorités compétentes se décline en quelques projets nouveaux et la restauration de 18 édifices et sites anciens. Il a été ainsi décidé de réaliser une salle de spectacle — le Zénith de Constantine — de plus de 3 000 places à proximité de l’aéroport de la ville. Dans le même périmètre est implanté le Palais des expositions réalisé par un groupement algéro-espagnol sur une superficie de 7 000 m2. La structure sera livrée, selon les prévisions, au mois de mars prochain. À quelques encablures se dresse l’hôtel Marriott, d’investissement public à 100%, mais dont la gestion est confiée à la chaîne hôtelière internationale. Le nouveau pont suspendu, baptisé au nom de l’écrivain natif de la région, Malek Haddad, est déjà réceptionné. Il a été conçu et réalisé par des Cubains.
À partir de ces projets, localisés en périphérie de la vieille ville (à l’exception de l’ouvrage d’art), commence le parcours des 18 édifices inscrits dans le plan de rénovation et restauration. Il s’agit notamment du Palais de la culture
Malek-Haddad qui sera transformé en galerie d’art, le théâtre régional, les grandes mosquées, le tombeau de Massinissa, la maison d’Ibn Badis, des hammams, des zaouïas, des ruelles anciennes… Des travaux sont également entrepris sur l’ancien siège de la wilaya, construit dans le style néo-mauresque. Le bâtiment, niché en contrebas de la Souika, est cédé au ministère de la Culture, qui veut en faire un centre des arts. La mise en valeur du palais Ahmed-Bey est en cours. Sa reconversion est à l’ordre du jour au même titre que le palais de la culture Al-Khalifa. Les directions de wilaya et les particuliers, qui ont été délocalisés pour raison de travaux entrepris sur le palais de la culture Al-Khalifa, ne retrouveront pas de domiciliation dans l’enceinte de l’édifice, assure M. Foughali.

La ville des Ponts suspendus connaît, actuellement, de gros chantiers afin de se préparer à l’événement. ©Louiza/Liberté
La médersa Émir-Abdelkader, qui fait actuellement office de l’une des universités de la ville, est rétrocédée par le ministère de l’Enseignement supérieur au secteur de la culture, destine ses espaces pour les hommages qui seront rendus aux personnalités ayant marqué la ville, tout au long de son histoire (Yughurta, Massinissa, Ibn Badis, Malek Haddad, Ahlem Mostaghanmi…). “Nous accusons des retards dans l’exécution des projets, mais il n’y a pas de quoi nous inquiéter. L’État a mis tout son poids pour atteindre les objectifs assignés à la manifestation. Le wali inspecte les chantiers chaque mardi pour pouvoir prendre les décisions en temps réel et régler d’éventuels problèmes”, rassure M. Foughali.

Les travaux vont bon train à Constantine. ©Louiza/Liberté
Indépendamment des désagréments subis par la population locale à cause des travaux, des experts en architecture interpellent l’opinion publique sur la menace qui pèse sur la préservation des sites et monuments anciens. “L’intervention sur le tissu ancien coûte très cher et exige une grande technicité. Vu la manière avec laquelle l’opération est menée, il y a risque sur l’édifice. Les travaux anarchiques menacent les fondations des habitations de la rue Aouati-Mustapha (dans les quartiers anciens, ndlr)”, alerte M. Khelfi. Il dénonce, notamment, la destruction des escaliers publics du Coudiat Aty, en pierre bleue, vieille de plus de 130 ans, ainsi que les bordures des trottoirs des rues Aouati-Mustapha, Didouche-Mourad, Zaâmouche et St-Jean, également en pierre ancienne, et leur remplacement par un matériau poreux qui s’effrite dès la pose, de surcroît moins esthétique, mais plus cher (22 000 DA le mètre carré). Des citoyens ont stoppé par la force, au mois de novembre dernier, l’action du marteau-piqueur sur les trottoirs, puis se sont rendus, en délégation, chez le wali. Ils ont été reçus par son chef de cabinet qui a promis de mettre fin à l’opération. Lors de l’une de ses sorties sur le terrain, l’administrateur de la collectivité locale de Constantine a constaté, par lui-même, la mauvaise qualité du matériau par lequel a été remplacée la pierre bleue formant les bordures des trottoirs dans les vieux quartiers. “Nous avons envoyé des correspondances au wali de Constantine pour l’avertir de ce qui se passe, par acquis de conscience. Nous ne pouvons nous taire devant le massacre de la ville”, rapporte notre interlocuteur.
Dans cette lettre, dont des copies ont été adressées au Premier ministre, au ministre de la Culture et aux élus locaux, M. Khelfi, au nom de l’Association des architectes qu’il représente, a noté que “Constantine est victime de choix inappropriés, suivis de mauvaises décisions, exécutées par des gens qui n’ont pas le niveau avec la marginalisation des personnes qui connaissent bien les trésors de la ville. Constantine a perdu, ainsi, une occasion en or pour sa mise en valeur”. Désabusé, l’homme estime que “l’échec est déjà consommé”. D’autant que les sommes allouées aux différentes opérations sont importantes. Quelques exemples de répartition des programmes d’exécution : la restauration des hôtels Panoramique et Cirta consommera 500 et 700 milliards de centimes. 105 milliards de centimes sont attribués à la rénovation du palais de la culture Al-Khalifa et 1 100 milliards de centimes sont réservés pour le Zénith. Le budget global accordé à la préparation de Constantine à l’événement de 2015 serait de 60 milliards de dinars. Un chiffre qui attire inévitablement des convoitises.
Le cas du conflit entre l’architecte lumière français, Alain Guilhot, et son hypothétique associé algérien est parfaitement édifiant en la matière. Les deux hommes ont convenu de conclure un partenariat pour postuler au projet de mise en lumière des édifices de Constantine. S’en suivra un imbroglio dans lequel les deux parties s’auto-accusent. L’Algérien soupçonne le Lyonnais de l’avoir court-circuité en se liant à un autre intermédiaire pour conclure le contrat avec la wilaya de Constantine. Il intente un procès contre son ex-futur associé. Selon ses proches, M. Guilhot n’a rien à se reprocher et que c’est plutôt son partenaire algérien qui a manœuvré pour faire échouer la démarche entreprise avec les autorités locales de Constantine. L’affaire est pendante devant les instances judiciaires.
S. H.

 

Constantine

 

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Constantine, capitale de la culture arabe”

Un programme de 3 jours seulement pour l’événement !


©D. R.
À Constantine, qui est un chantier à ciel ouvert depuis des mois, aucune infrastructure ne sera prête, hormis la salle de spectacles, les deux centres culturels et l’hôtel Marriott, qui vont abriter quelque 70% des activités culturelles.
A trois mois du coup d’envoi de “Constantine, capitale de la culture arabe”, le programme des activités culturelles de cet événement prévu du 16 avril 2015 jusqu’au 16 avril 2016 et qui semble être plus attendu par les autorités que par les citoyens demeure toujours du domaine virtuel, contrairement aux assurances de la ministre, en octobre 2014. “Le programme de l’événement est prêt, il est très riche et il représente l’ensemble des arts et potentialités culturelles et historiques de la ville”, avait même précisé à l’époque Mme Nadia Labidi, la ministre de la Culture. Le commissaire de cet événement a regretté, lors de la conférence de presse qu’il a animée hier, que “la concrétisation du programme de ‘’Constantine, capitale de la culture arabe’’ connaît plusieurs contraintes”.
Sami Bencheikh El-Hocine a ainsi reconnu que “le programme au complet ne sera pas prêt avant le 16 avril 2015”. Pourquoi ? Selon le conférencier, qui a présenté un point de situation de l’avancement des préparatifs de l’événement, l’une des contraintes majeures qui a empêché la concrétisation du programme serait le retard mis dans son financement. “Alors qu’elle devait être octroyée en 2014, la première tranche de 4 milliards de dinars n’a été débloquée que mercredi dernier. En cette période, on devait recevoir la deuxième tranche qui est de 2 milliards de dinars”, a annoncé Sami Bencheikh El-Hocine.
Ce dernier a refusé de s’étaler sur les causes de ce retard important qui a freiné la concrétisation de plusieurs activités culturelles programmées pour l’événement. En effet, à trois mois de l’événement, aucun des 15 films retenus par la commission n’est prêt, ils sont toujours en phase de scénarios. La même situation pour les 40 pièces théâtrales et les 17 colloques. Selon Sami Bencheikh, les festivités les plus importantes sont celles du 15, 16 et 17 avril, soit la veille, le jour et le lendemain de l’ouverture officielle. “Le financement d’une manifestation d’une telle envergure, avec ce nombre important de festivités, devrait se faire au moins une année avant la date prévue pour l’événement”, affirment les spécialistes du milieu. A titre d’exemple, les préparations de la ville de Marseille, capitale européenne de la culture 2013, ont pris cinq ans. Par ailleurs, le commissaire de la manifestation a déclaré que le programme préparatoire, à savoir les activités qui devaient avoir lieu avant le lancement de l’événement, n’a pas été concrétisé. “Le commissariat n’a pas suffisamment pris en considération les travaux, notamment au centre-ville qui abrite la plupart des activités du programme préparatoire et qui ont, du coup, été annulées”, explique le conférencier. Ainsi à Constantine, qui est un chantier à ciel ouvert depuis des mois, aucune infrastructure ne sera prête, hormis la salle de spectacles, les deux centres culturels et l’hôtel Marriott, qui vont abriter quelque 70% des activités culturelles. A contrario, tous les chantiers accusent des retards, à savoir les hôtels, les musées et la réhabilitation de la vieille ville… De même que le programme des activités culturelles qui est sérieusement compromis.
S. B.

Le maire vient de dénoncer Sonelgaz dans une conférence de presse

L’APC de Constantine sans électricité depuis un mois


Le P/APC de Constantine, Seïf Eddine Rihani, a exprimé, dimanche, lors d’une conférence de presse, la consternation des responsables et des élus locaux, suite à la décision de la Société de distribution du gaz et d’électricité Est (SDE) de ne plus alimenter les différents services de la municipalité en énergie électrique. “Sonelgaz a injustement procédé à une coupure d’électricité depuis près d’un mois”, a dénoncé le président de l’APC. Selon cet élu, les créances de la mairie ne concerneraient pas les factures de consommation électrique, mais représenteraient des frais découlant des travaux effectués par les services de la SDE. “La société n’a pas pris en considération le fait que la mairie est une institution communale, qui délivre des prestations d’intérêt public”, tranche l’édile qui rappellera que la justice, qui a été saisie, a déjà tranché ce litige entre l’APC et la SDE et qu’elle a ordonné à cette dernière de rétablir l’électricité, faute de quoi elle devra payer une amende de 3 000 DA pour chaque jour de retard. Rien n’y fait ! Notons que cette situation, qui persiste depuis près d’un mois, a paralysé les services de l’APC et causé un désagrément certain aux citoyens.

Capitale de la culture arabe ou nouveau scandale à venir ?

Des dépenses de prestige et des factures impayées à Constantine


Depuis quelques jours, plusieurs services de l’Apc de Constantine, troisième ville du pays, sont privés d’électricité pour factures impayées à Sonelgaz. Alors que des dizaines de milliards de dinars sont engloutis dans le cadre de la manifestation, “Constantine, capitale de la culture arabe”, la ville ne trouve pas les ressources nécessaires et mobilisables pour s’acquitter des factures Sonelgaz engagées dans le cadre du budget d’équipements, c'est-à-dire en relation direct avec le développement local.

Consacrée capitale de la culture arabe en 2015

Constantine sera-t-elle au rendez-vous ?


 Prévue le 16 avril prochain, la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe” suscite actuellement la panique des responsables devant les retards enregistrés de plusieurs projets. Pour être au rendez-vous, les autorités locales viennent de résilier plusieurs contrats  pour recourir aux sociétés chinoises, appelées à la rescousse, afin de finaliser les travaux, notamment, du Salon des expositions de Zouaghi et du palais de la culture Malek-Haddad.

Constantine, capitale de la culture arabe 2015”

Les appartements de particuliers pour remplacer les hôtels


©Louiza/Liberte
La commission de wilaya, chargée de suivre les préparations de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”, dresse, depuis quelques jours, une liste de citoyens qui veulent louer leur maison, durant toute l’année où auront lieu les festivités ! Cette décision a été prise afin de pallier le déficit “flagrant” en infrastructures d’accueil, ont révélé des sources au fait du dossier. Pourtant, les autorités locales assuraient, il y a encore quelques mois, ou encore quelques jours, que les infrastructures inscrites dans le programme de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”, ou du moins 50% de ces dernières, seront prêtes avant le 16 avril. Seulement voilà, les travaux de réhabilitation des deux hôtels publics, à savoir Cirta et Panoramic, enregistrent un très grand retard et ne seront achevés qu’au mois de novembre prochain. Quant aux cinq nouveaux hôtels dont deux situés dans la nouvelle ville Ali-Mendjeli et Aïn Smara, les travaux traînent toujours. Enfin, le Mariott, dont la réception était prévue pour la fin de décembre 2014, ne sera pas remis avant le mois de mars prochain.  Tous ces retards enregistrés non seulement dans les travaux de construction, mais également dans les travaux de rénovation (ravalement des façades d’immeuble entre autres) ont poussé les autorités à réagir dans l’urgence. Le commissariat de l’événement a, donc, fait appel aux citoyens, notamment ceux qui habitent le centre-ville, pour accueillir quelque-unes des délégations des 42 pays qui seront à Constantine dans moins de deux mois. Cependant, beaucoup de questions restent en suspens, à savoir quels sont les critères pour accueillir les invités de la manifestation ? La commission aura-t-elle le temps d’étudier tous les dossiers ? Comment assurer la sécurité des invités étrangers qui seront logés dans les quartiers populeux de la ville ?

S.B.

Des bâtisses viennent de s’effondrer dans la vieille ville

Souika, le cœur de Constantine, est en train de lâcher !


À Constantine, lors des dernières intempéries, de nouvelles bâtisses situées dans la vieille ville viennent de s’effondrer. Alors que des milliards de dinars sont dépensés, et à l’heure où toute la cité est en chantier pour être prête le 16 avril prochain, le mythique cœur de la ville, Souika, est en train de rendre l’âme.
À ce rythme, c’est Constantine du Mariott, du Zénith et du salon d’honneur de l’aérogare qui sera au rendez-vous de “Constantine, capitale de la culture arabe”, et non son cœur qu’est la vieille ville, avec ses palais de la culture, ses rues et ruelles, son âme… son héritage civilisationnel.

Moins de deux ans après le relogement de ses ex-habitants

Un bidonville éradiqué se reconstitue à Constantine


 Moins de deux années après son évacuation à la suite du relogement de ses habitants à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, le bidonville Djaballah d’Oued El-Had, à Constantine, vient de se reconstituer, ces derniers jours, au vu et au su de tout le monde.
Et pour cause, ces habitations précaires sont implantées en contrebas de la mosquée Abdelaziz, la deuxième en importance de la ville après celle de l’Émir-Abdelkader. Selon un confrère plutôt téméraire de la presse locale qui a eu le courage d’y pénétrer, ce sont plusieurs centaines de nouvelles familles qui squattent aujourd’hui les lieux.
De nouveaux indu-occupants qui n’espèrent pas moins que d’obtenir leur part du gâteau lors des prochaines distributions de logements sociaux.

 

Constantine, capitale de la culture arabe” ou un scandale à venir ?

Qui est “Madame Dalila” ?


Dans sa lettre de démission, Faouzia Souici, chef du département communication et porte-parole officielle de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”, évoque une mystérieuse Madame Dalila qu’elle présente comme une ancienne militaire de l’Armée royale marocaine et amie intime de l’épouse d’un responsable algérien de la culture.
Cette Madame Dalila s’intéresserait d’un peu trop près au budget faramineux alloué à cette manifestation, qui a tout l’air d’être un gros nouveau scandale à venir. Wait and see !

L’information est confirmée à Constantine

450 000 dollars à flamber en 20 minutes


©D. R.
Dans sa lettre de démission “explosive”, Mme Faouzia Souici, chef du département communication et porte-parole officielle de “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”, révèle que le commissaire de la manifestation et son adjoint ont, bel et bien, confirmé une commande à une entreprise chinoise pour un spectacle pyrotechnique d’un coût de… 450 000 dollars à consumer en seulement… 20 minutes. Il est vrai que nos lecteurs pourront toujours rétorquer que cette coquette somme ne représente que des clopinettes face au prix consenti pour la venue et la prise en charge “royale” du Real de Madrid qui, selon les indiscrétions de la presse espagnole, dépasserait tout entendement (!).

 

Constantine, capitale de la culture arabe

Le rendez-vous raté avec le prestige


A partir d’avril 2015, Constantine aura les plus retentissants des concerts, les plus médiatisés des festivals, mais ses habitants continueront de souffrir de la malvie. ©Louiza/Liberté
À quelques semaines du lancement des premières activités antérieures à l’inauguration de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”, la dizaine de chantiers sont toujours ouverts, laissant éventrée une cité qui supporte mal d’être ainsi offerte aux passants et à ses propres enfants. Aux travaux qui s’éternisent, s’ajoute le recours sans compter à la tirelire de la collectivité et ces soupçons qui pèsent dès le début sur la moralité de certaines actions et démarches. Tel un mauvais présage, le premier scandale fut celui relatif au plagiat du logo de la manifestation. Un copier-coller du logo d’un événement identique accueilli par une autre ville arabe il y a quelques années. Ironie du sort, un plagiat dans un événement dont le commissaire n’est autre que le DG de l’ONDA, l’organisme en charge de la protection des droits d’auteur !
Se balader à Constantine, en cette fin février 2015, c’est comme aller rendre visite à un vieux malade au chevet duquel des toubibs s’acharnent pour le tirer des griffes de la mort. Le décor est tel qu’on a l’impression que l’heure est grave, qu’il n’y a plus de temps à perdre dans les diagnostics et le choix des protocoles de traitement. Le pronostic vital est engagé. Lacement des diagnostics et médication doivent aller de pair, pour gagner du temps, nous dit-on. Le corps est délesté des résidus du poids de plus de 50 ans de laisser-aller. On veut le débarrasser de la graisse emmagasinée par des décennies d’inertie en matière de développement. On s’empresse à lui effacer les rides, ces expressions d’une société qui ne cesse de tourner le dos à la modernité On cherche à le doter de nouveaux habits et gadgets pour lui redonner goût à la vie et en améliorer les commodités.
Depuis deux ans, le Vieux-rocher est au centre de toutes les attentions afin qu’il puisse gagner son ultime combat, celui de vaincre la clochardisation, ce mal qui le ronge et le précipite vers l’abîme..., un nom que porte tout un boulevard. Un autre mauvais présage disent les plus pessimistes, car ce dernier abrite l’hôtel de ville, là où se discutent et se décident le présent et l’avenir du vieux.
Depuis octobre 2014, Cirta dispose de son 8e pont, le Trans-Rhummel, un joyau post-indépendance. Il y a eu des retards de deux années dans la livraison du viaduc avec les surcoûts qui en découlent, mais l’essentiel, vous disent les Constantinois, est que l’infrastructure est là, enfin opérationnelle. L’urgence s’est imposée, la ville est asphyxiée par les embouteillages, et le centenaire Sidi Rached ne peut plus, à lui seul, assumer la lourde responsabilité de relier la vieille ville à sa banlieue sud. L’événement “Constantine, capitale de la culture arabe 2015” est certainement pour quelque chose dans la limitation de la durée des retards de la livraison du viaduc. Une chance dont n’a pas bénéficié le tronçon Djebel El-Ouahch de l’autoroute Est- Ouest qui enregistre, lui, un retard de cinq ans. Tout un quinquennat, soit le temps qu’il a fallu à l’ex-RDA pour se mettre au niveau de l’ex-RFA après la chute du mur de Berlin et la réunification. Ce jour-là, notre traversée du Salah-Bey, c’est ainsi que le viaduc a été baptisé, a coïncidé avec le passage d’un cortège de nouveaux mariés venus observer une halte, comme pour implorer ce géant tout en tournant le dos au pont et au mausolée Sidi Rached, situés plus bas. Autres temps, nouvelles attractions, autres mœurs.
Le matelas à même le sol institutionnalisé dans les maternités
Plus au nord, sur le versant d’El-Mansourah du Salah-Bey, nous croisons, sur le boulevard de l’Est, des élèves en file indienne, de retour d’une visite médicale. Ici, jeudi 27 novembre 2014, peut-être les mêmes mômes, âgés entre 11 et 14 ans, se sont affrontés à coups d’armes blanches et de cocktails Molotov. La violence urbaine n’est pas le monopole des jeunes et des adultes. La violence et la drogue sont aux portes d’une école qui a mal. Toute l’Algérie se souvient encore de ces images hallucinantes que même la très réservée ENTV a fini par diffuser avec des classes de plus de 50 élèves à Ali-Mendjeli et des gamins subissant des cours, debout, huit heures durant ! Des écoles avec des cantines servant des casse-croûtes froids par les femmes de ménage est l’autre menu de l’école publique à Constantine.
On dirait qu’un sort a été jeté aux enfants de Constantine qui découvrent la souffrance avant même de venir dans ce monde. L’hôpital Mère et enfant de Sidi Mabrouk est fermé depuis deux ans pour travaux, lui aussi. En attendant sa réouverture, les parturientes sont admises, deux par lit, dans les rares maternités de la wilaya en activité. à la maternité du CHU, il arrive que les malades signent un bulletin d’admission acceptant d’être admises… par terre, faute de lits libres. à Constantine, capitale de la culture arabe en 2015, les enfants souffrent alors qu’ils sont encore portés par leurs mères.
Le seau sur la cuisinière chasse le chauffe-bain
à Constantine, la souffrance est aussi subie chez soi. Dans la troisième ville du pays, l’électricité et le gaz ne sont pas toujours synonymes de cadre de vie. Mercredi 10 décembre 2014, une famille est asphyxiée au monoxyde de gaz à l’UV 9 dans la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Le même jour, à l’UV 5, ce sont 15 compteurs qui prennent feu. Le phénomène est récurrent et ce sont les citoyens qui sont accusés de tous les maux au lieu de chercher du côté de notre façon de gérer la ville. Mercredi 26 novembre 2014, à 21h, court-circuit et début d’incendie dans les compteurs d’une cage d’escalier à la cité Sakiet-Sidi-Youcef. Citoyens et policiers de permanence appellent la permanence de Sonelgaz, mais pas de réponse. Ce n’est qu’à 22h15 qu’une voix s’excusera de l’impossibilité d’intervenir, car la boîte n’assure plus de permanence après 21h30.  La situation semble coincée au point que même les entreprises internationales leaders dans leurs domaines trouvent toutes les difficultés pour venir à bout des problèmes. Venue à Constantine pour assurer la gestion de l’eau et transférer le management aux jeunes cadres locaux, la Marseillaise des eaux peine toujours à garantir une alimentation H 24. Ainsi, à Constantine, en ce février 2015, l’eau n’est toujours pas distribuée H 24, et afin d’étaler l’amplitude horaire et diminuer les fuites, la pression de l’eau est diminuée. Du coup, depuis plus d’une année, le Constantinois qui prenait sa douche en utilisant le chauffe-bain est revenu à des pratiques du siècle dernier. Faute de pression, il est obligé de chauffer sur la cuisinière l’eau pour sa douche. Première victime, les personnes âgées et les enfants pour qui la toilette est devenue une corvée. Un recul en matière d’hygiène corporelle, la veille de “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”.
Les Marriot et Zénith sur les décombres de la vieille ville qui rend l’âme
La nouvelle ville Ali-Mendjeli c’est relativement récent, et les habitants sont majoritairement les relogés des bidonvilles. Est-ce qu’une fois ces derniers partis, les quartiers où ils vivaient auparavant se portent aujourd’hui mieux ? Retour à l’axe Daksi - Oued El-Had - Sakiet-Sidi-Youcef - Ziadia, ces cités qui datent des années 1970 - début 1980. Les relogés sont partis, mais la non-gestion est restée là. Les mêmes gourbis sont déjà occupés par plus de 400 nouvelles familles qui ont déjà entamé la coupure périodique de la route et leurs sit-in devant le siège de la wilaya pour exiger leur relogement et... un appartement par carnet de famille et non par gourbi ! Les Constantinois, eux, ceux qui ne pourront jamais vivre dans un “zingloville” et n’oseront jamais barricader la route devant des ambulances, finiront leurs jours célibataires chez leurs papas.
Avant de quitter Cirta, passage par le centre- ville. On a l’impression de vivre hors du temps. Retour au centre-ville. Il n’est pas encore 18h et les rues commencent à se vider des passants. Les retardataires ont toute latitude d’observer ces travaux mal faits, avec l’impression que la ville est devenue un gouffre pour l’argent public. Trottoirs, chaussées, devantures des maisons et des commerces, escaliers, tout est refait, que ce soit à Saint-Jean, Trik Stif, rue de France..., sauf la vieille ville, la Souika et Sidi Djeliss… Tels les lambeaux d’un tissu en déconfiture, les vieilles bâtissent se détachent d’un corps en fin de vie et tombent les unes après les autres. Il est à peine 19h, et les derniers policiers régulant la circulation se retirent d’une cité qui semble ne pas avoir atteint l’âge et la maturité de se permettre la vie nocturne. Se termine, ainsi, notre balade dans une ville qui semble avoir les moyens de se payer les thérapies les mieux indiquées et les liftings les plus souhaités pour être prête le jour “J” et épater les visiteurs, nos frères arabes que nous allons inviter à venir voir qu’on est toujours jeunes, plus beaux, plus riches et plus généreux. à Constantine, nous sommes des Algériens et avec le prestige on ne badine pas ! On n’a pas les plus grandes usines et ports d’Afrique, la plus importante flotte et les plus renommées des universités de la région. On est à la traîne dans l’enseignement, les NTIC, l’eau potable, le système des soins, les transports urbains, l’hygiène, la sécurité publique…, mais qu’importe. à partir d’avril 2015, notre Constantine aura les plus retentissants des concerts, les plus médiatisés des festivals et les plus grandes expositions jamais organisés dans le monde arabe. Le Vieux Rocher n’aura pas que son Foundok de Rahbat El-Djemal et sa Batha, ni ses Rbaïne Chrif, mais aussi des Marriott et des palaces. Il n’aura pas 7 mais bien 8 ponts. À partir de 2015, les femmes de Constantine troqueront la mlaya noire, qu’elles avaient juré de ne jamais enlever en guise de chagrin à la suite de la mort du bien-aimé Salah Bey, pour un hayek blanc immaculé !
M. K.

 

 

Une année de la culture a rapporté 6 euros pour 1 euro investi à Marseille

Constantine aura-t-elle ses 15 milliards de dollars de retombées économiques ?


©D. R.
“Constantine, capitale de la culture arabe” n’est pas seulement une polémique sur ces chantiers lancés tous azimuts, de ce coup de pouce pour l’économie chinoise plus que pour l’économie locale, d’investissements impossibles à rentabiliser après 2015, de temps perdu pour des actions de prestige sur le dos du développement local et des ressources humaines, c’est aussi un débat sur le montant des dépenses et leurs retombées.
Lors de l’une de ses sorties hebdomadaires, le wali de Constantine avait annoncé que l’état a engagé la somme de 5 milliards de dollars dans le carde de la célébration de l’événement. Sauf que dans cette enveloppe, la construction des nouveaux hôtels, la rénovation des anciens, les routes et viaducs… sont compris, pourtant programmés avant même l’émergence de l’idée de cette manifestation et financés dans le cadre d’autres programmes sectoriels.
Ce chiffre regroupe l’ensemble des investissements que gère le wali avec un personnel sous-formé, sous-expérimenté et un management archaïque. Trop pour des walis devenus des conducteurs de travaux.
Les hôtels sont rénovés sur leurs fonds propres, ils appartiennent à des entreprises commerciales avec des salariés touchant annuellement des parts du bénéfice, mais c’est le wali, commis de l’état, avec des sorties bihebdomadaires sur les sites, qui suit les travaux. Le Marriott appartient à une entreprise commerciale qui va céder contre son management et contre redevance à une firme internationale, qui va faire le remplissage grâce aux bons de commande de l’événement, mais c’est le wali qui conduit les travaux. Avec chaque jour qui passe, c’est une nouvelle entreprise chinoise qui remplace une autre algérienne donnée pour défaillante, alors que la manifestation est censée être un facteur pour booster l’économie locale. Depuis le début des années 2000, il est certain que la culture est un investissement rentable.
Les événements tels que “Constantine, capitale de la culture arabe” ou “Marseille, capitale de la culture européenne” sont censés être des rendez-vous à même d’accélérer les investissents dans les infrastructures culturelles et d’entraîner une dynamique socioéconomique locale.
Dans ce type de manifestation, un euro d’investissement public dépensé ramène à la région de 3 à 6 euros de retombées économiques. Côté socio-psychologique, les Constantinois, comme ce fut pour les Lillois et les Marseillais, à titre d’exemple, doivent se sentir fiers de leur ville à l’issue de cet événement.
En 2015-2016, si les retombées économiques sur la région de Constantine seront inférieures à 15 milliards de dollars, c’est qu’on a dépensé du temps et de l’argent pour des réalisations qu’on aurait pu avoir en mettant moins d’argent et d’efforts.
Mais cela est une autre histoire…
M. K.

 

 

 

 

 

Spectaculaire incendie au marché couvert Ferrando


Un spectaculaire incendie s’est déclaré, dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 23h, au marché couvert appelé communément “marché Ferrando”, situé dans l’une des plus grandes avenues commerçantes du centre-ville de Constantine. D’immenses colonnes de fumée noire se sont immédiatement élevées au-dessus de la bâtisse qui, rappelle-t-on, s’étend sur une superficie de 3 000 m². Selon des sources concordantes, le feu est parti d’un magasin de produits cosmétiques mitoyen au marché, avant de se propager à l’intérieur, détruisant au passage une dizaine de commerces de fruits et légumes. Le sinistre n’a été maîtrisé par les sapeurs-pompiers qu’au bout de quatre heures, mais sans faire de victime. Une enquête a été ouverte par les services compétents pour déterminer les circonstances du sinistre.

Le commissaire de “Constantine, capitale de la culture arabe” à Oran

Bencheikh El-Hocine défend son bilan


©D. R.
Le forum d’El Djoumhouria à Oran a invité hier matin Sami Bencheikh El Hocine, le commissaire de “Constantine, capitale de la culture arabe”,  une occasion pour celui-ci de tenter de minimiser les nombreuses critiques entourant les préparatifs de l’événement.
Bencheikh El Hocine ne manquera pas de balayer presque d’un revers de la main lesdites critiques en déclarant que “ce qui est rapporté dans la presse est un non-événement. Je le redis ici, nous serons prêts à l’ouverture de l’événement”. Sollicité pour réagir aux propos graves  de Mme Faouzia Souici, démissionnaire de son poste de porte-parole de “Constantine, capitale de la culture arabe”, il répondra en déclarant que “ceux qui ont des dossiers ou veulent dire quelque chose qu’ils se rapprochent des parties concernées”. Il faut dire que le contenu de la lettre de démission de l’ex-porte-parole était venu renforcer les inquiétudes quant à la gestion de l’événement, tout en dénonçant la marginalisation de la population de Constantine et des artistes locaux. Sur cette question, Bencheikh El Hocine, et prenant le soin de rappeler qu’il est le troisième commissaire de l’événement, dira que depuis sa prise de fonction en juillet 2014, il a tout fait pour intéresser la population constantinoise en travaillant avec les associations, les lycéens, les universités. Mais pour l’orateur de prime abord, “Constantine n’était pas prête à accueillir une telle manifestation, un tel événement”, d’où les retards et contraintes qui aujourd’hui ne peuvent être ignorés. Le commissaire dira même que dès le départ, “la population locale était hostile à l’événement, déçue et choquée”, expliquant la chose par une mauvaise communication, des travaux d’embellissement et de rénovation menés à la hussarde, ayant eu un impact très négatif sur la perception que pouvaient avoir les Constantinois de cette grande manifestation, ajoutant alors en guise d’explication complémentaire que “même le wali a été changé un an auparavant et qu’il y a eu un intérimaire ensuite”. Il attribuera à ses fonctions “de commis d’Etat” l’une de ses priorités, celle de rétablir le contact avec la population et changer l’image négative qui colle à l’événement. La question des finances et des dépenses liées à l’organisation et le montage des spectacles est celle qui fâche l’intervenant qui dira ne pas comprendre cette fixation sur le coût du feu d’artifice pour l’ouverture, ajoutant que dans  toutes les manifestations précédentes du même genre il y eut aussi des feux d’artifice : “Je peux vous dire en tout cas que depuis que j’assure mes fonctions, il n’a pas été demandé de rallonge budgétaire, le montant est le même que celui qui avait était prévu en 2013 en fonction du programme.” Parmi les lieux qui ne seront pas prêts pour la célébration de l’événement, le commissaire évoque le musée, la vidéothèque dont le site vient de dévoiler des vestiges romains. L’invité du forum donnera bien des détails sur les différentes manifestations programmées comme les 13 colloques littéraires, poétiques, scientifiques et historiques, les représentations théâtrales, les projections de films dont six longs métrages et neuf courts métrages et documentaires. Pour  l’ouverture de la manifestation, prévue le 15 avril, une parade de chars représentant les régions d’Algérie, mais aussi des pays arabes défilera dans les rues de Constantine. La question de la participation d’artistes, de comédiens et autres gens du spectacle agitent beaucoup, comme pour la non-participation de Fayrouz annoncée un temps. Bencheikh El Hocine attribuera ce raté au fait que la liste de départ des grands du spectacle devant participer à l’événement avait  été dressée “mais certains n’ont pas été sollicités officiellement”. L’affaire Fayrouz entrerait dans ce cadre puisqu’elle avait été envisagée mais non contactée, expliquera encore l’invité du forum.
Bencheikh pour les reprises  des auteurs-compositeurs
En tant que directeur de l’ONDA, le commissaire de “Constantine, capitale de la culture arabe” a admis être pour “le plagiat”, employant un terme qui aura étonné plus d’un présent au forum d’El Djoumhouria.
Mais dans son explication, il semblait plutôt faire référence aux reprises qui sont autorisées généralement et qui permettent de faire vivre les œuvres. C’est aux auteurs, dira-t-il, de se manifester pour défendre leurs œuvres, même si l’ONDA est là justement pour protéger les artistes et les droits d’auteur.
D. LOUKIL

n prévision de “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”

16 wilayas réquisitionnées pour le nettoyage de la ville


©Louiza/lLiberté
“Seize wilayas de l’Est sont à la disposition de Constantine dans le cadre d’une opération de nettoiement en prévision de la manifestation  Constantine, capitale de la culture arabe 2015”, a déclaré Houcine Ouadah, wali de Constantine, lors d’une réunion avec trois secrétaires généraux des ministères des Travaux publics, de l’Agriculture et des Ressources en eau ainsi que le directeur général de la Conservation des forêts, tenue, lundi, au siège de la wilaya à la cité Daksi. Ainsi, le wali a exigé des élus d’identifier les missions à accomplir, et surtout d’accompagner les équipes venues des autres wilayas pour terminer les opérations d’embellissement de la ville. Le wali a également incité le président de l’APC de Constantine à privilégier le travail de nuit dans les interventions relatives à l’éradication des décharges sauvages, tout en suggérant l’utilisation des anciennes carrières pour le stockage des déchets solides. M. Ouadah a donné jusqu’à la fin du mois en cours aux services d’Algérie Télécom, Sonelgaz et de la Seaco le rétablissement de la chaussée à son état d’origine.
H. C.


CONSTANTINE, CAPITALE DE LA CULTURE ARABE 2015”

21 pays arabes invités


Conférence de presse de Lakhdar Bentorki à Tipasa, en compagnie d’Ali Aïssaoui, metteur en scène du spectacle “La grande épopée de Constantine”. ©D. R.
Chaque pays arabe participant sera appelé, durant la manifestation, à animer sa propre semaine culturelle. De plus, La grande épopée de Constantine, devra être présentée au public au deuxième jour de l’ouverture de la manifestation à la salle Zénith.
Vingt et un pays arabes ont été invités à participer à la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”, dont l’ouverture est attendue le 15 avril prochain, a indiqué, mercredi à Tipasa, le directeur de l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), Lakhdar Bentorki. Chaque pays arabe participant sera appelé, durant la manifestation, à animer sa propre semaine culturelle, a ajouté le responsable de l’ONCI lors d’un point de presse qu'il a animé à l’issue d’une visite guidée au profit des représentants de la presse nationale venus s’enquérir des préparatifs du spectacle de La grande épopée de Constantine, devant être présentée au public au deuxième jour de l’ouverture de la manifestation à la salle Zénith, en présence de son réalisateur Ali Aïssaoui. M. Bentorki a signalé que c’est à la Palestine que reviendra l’honneur d’animer la première semaine culturelle, tandis que l’Égypte animera la deuxième semaine et l’Arabie Saoudite la troisième semaine culturelle. “Les autres pays arabes se succéderont, ensuite, suivant un calendrier fixé, pour toute l’année, en coordination avec les délégations participantes”, a-t-il souligné.
Parallèlement, des caravanes artistiques s'ébranleront à partir de Constantine pour “sillonner les autres wilayas du pays, dans un souci, de la part du commissariat du festival, de créer une interaction entre les publics de toutes les régions du pays”, a-t-il ajouté. L’ONCI est un “maillon” parmi 10 parties chargées de l’organisation de cette manifestation qui reflétera “l’image d’une Algérie des lettres, de la culture et de l’art”, sur le double plan arabe et mondial, a-t-il dit, soulignant que “son budget (manifestation) ne fait pas partie des prérogatives de l’Office.” Interrogé sur les déclarations de certains artistes qui ne souhaitent pas prendre part à cet événement, M. Bentorki a soutenu que “l’ONCI n’a jusqu’à présent lancé aucune invitation, ni à des artistes nationaux ni à des étrangers”, précisant, par ailleurs que “les préparatifs sont avancés à 70% et se poursuivront tout au long de l’année”. D’autre part, il a annoncé la participation attendue de 750 artistes et jeunes talents à la cérémonie d’ouverture “officielle et populaire" de cet événement national. La cérémonie englobera une représentation de toutes les délégations des pays et wilayas participantes, qui défileront à bord de camions de l’Armée nationale populaire, à travers les rues de Constantine, en mettant en exergue la culture et les us et coutume propres à chaque région. La procession sera conduite par la wilaya de Constantine, en sa qualité d’hôte de la manifestation. Le spectacle d’ouverture de l’événement est, quant à lui, prévu à la salle Zénith, qui compte trois salles de spectacle, dont une de 3000 places, où sera abritée La grande épopée de Constantine” d’Ali Aïssaoui.
Un spectacle grandiose de deux heures, avec la participation de près de 450 artistes (chanteurs, comédiens, et chorégraphes) issus de 25 wilayas, a-t-il encore détaillé. Le réalisateur de cette œuvre titanesque, Ali Aïssaoui, a signalé, à l’occasion, avoir utilisé “pour la première fois la technique d’imagerie 3D, qui confère une autre dimension dramatique au spectacle, en créant une cohésion entre l’artiste et la scène.” “Le spectacle sera garanti pour le public, qui en aura plein la vue”, a-t-il assuré. Cette grande épopée, qui sera présentée cinq fois au public, emploiera des effets spéciaux et autres procédés dont la lumière, techniques assurées grâce à une expertise chinoise qui est leader en la matière. Le texte de cette épopée a été écrit par cinq universitaire de Constantine, sous l’encadrement d’Abdallah Hammadi, qui ont relaté l’histoire de la ville des Ponts suspendus, à travers cinq épopées distinctes, qui sont les périodes numide, byzantine, islamique, ottomane et française.  Chaque période étant représentée par une scène propre à elle, comportant ses propres chorégraphies, chants et surtout habits, a ajouté M. Aïssaoui.
APS

L’historien vient de publier son livre le plus intime

Quand Benjamin Stora raconte son enfance juive à Constantine


©D. R.
Lorsque la mère de Benjamin Stora est décédée en 2000, l’historien a découvert, au fond du tiroir de sa table de nuit, les clés de leur appartement de Constantine, quitté en 1962. Ces clés retrouvées ouvrent aussi les portes de la mémoire. Les clés retrouvées - Une enfance juive à Constantine, tel est le titre du dernier livre de Benjamin Stora paru récemment aux éditions Stock. À travers le regard de cet enfant devenu historien, Benjamin Stora restitue, non sans émotion, un monde perdu, celui des juifs d’Algérie. Assurément, l’enfant de Constantine, un auteur prolifique s’il en est, vient de commettre là son livre le plus intime.
Il y a lieu de signaler aussi la parution, aux éditions du Seuil, d’un beau livre du même auteur intitulé La guerre d’Algérie expliquée en images, disponible à la librairie du Tiers-Monde.



Mme Nadia Labidi, ministre de la Culture, hier, au forum de “Liberté”

“Constantine sera la capitale de l’Algérie culturelle”


Mme Nadia Labidi, ministre de la Culture, hier, au Forum de “Liberté” ©Zehani/Liberté
Si l’on avait accepté le principe de l’alternance, il aurait fallu attendre… 22 ans, comme les 22 pays arabes pour recevoir de nouveau en Algérie cette manifestation. Enfin, “le fait du prince” en a décidé autrement.
En se proclamant “proche du milieu journalistique”, la ministre de la Culture a d’emblée souhaité que le Forum de Liberté constitue “une rencontre d’échanges” au lieu d’une simple séance de questions-réponses. À ce sujet, elle ne tarira pas d’éloges à l’endroit de la presse dont l’apport est, selon elle, “extraordinaire”. Elle avoue même y puiser : “Beaucoup d’idées”. “La presse nous aide à nous mettre en éveil et à attirer notre attention notamment sur la situation des artistes. Il s’agit d’un travail permanent. C’est pourquoi, nous envisageons en sa faveur de nouveaux dispositifs d’accès à l’information. De même que nous voulons asseoir cette collaboration avec le ministère de la Communication à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de presse.”
Attendue de pied ferme par les journalistes au sujet notamment de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe” qui avant même sa tenue défraye déjà la chronique, la ministre saura, et de manière subtile, désamorcer la bombe. Elle y veillera notamment en anticipant quelques questions. Comme celle ayant trait “au combien ça coûte ?” “Se préoccuper du coût n’est pas un tabou. On doit pouvoir en discuter. C’est d’ailleurs une chose tout à fait naturelle, voire légitime. Aussi, nous veillerons, pour notre part, non seulement à ne pas dépasser le budget alloué, mais nous garderons aussi un œil vigilant quant à une utilisation rationnelle des deniers publics ainsi qu’un respect absolu des règles et des procédures en vigueur.” Elle prendra l’exemple de l’édition. “Pour le livre, nous nous sommes aperçus que le budget consacré avait été dépassé par la commission. Dès lors, il faut surseoir à éditer un certain nombre de titres. Et ce n’est pas par mesure d’austérité mais par rigueur budgétaire.”
La ministre de la Culture, une cinéaste de profession, ne répugne pas à l’orthodoxie financière. Et c’est tant mieux. “Nous avons besoin de transparence !”, n’hésite-t-elle pas à clamer. La ministre indique même que des mécanismes de contrôle ont été mis en place et s’appliqueront à “tous les événements” qu’organisera son ministère. Sur ce registre, Nadia Labidi entend impliquer les experts, les universitaires et les professionnels dans le processus décisionnel et dans la gestion des fonds. “Il faut rompre avec les commissions maison car c’est trop lourd et cela peut créer parfois des dysfonctionnements”, assène-t-elle. “S’agit-il donc d’une rupture ?”, lui demande alors sans détour une consœur plutôt avertie. Avec son ton mesuré et non moins diplomatique, la ministre rétorque que c’est au contraire dans la continuité du programme du gouvernement qui prône, rappelle-t-elle, “la démocratie participative” et “la bonne gouvernance” dans les affaires publiques. Sur ce registre, la ministre de la Culture veut donner un prolongement aux rencontres qu’elle a eues l’été dernier avec les acteurs du monde de la culture et des arts.
C’est pourquoi, elle entend organiser les assises ou les états généraux de la culture en Algérie, un événement au cours duquel “un document sera proposé au débat”. Si l’on s’en tient à ses déclarations, la politique culturelle, selon Nadia Labidi, doit être élaborée par le “dialogue” avec les artistes et la prise en compte de leurs propositions. Qui s’en plaindrait d’ailleurs ! Aussi, sans verser, à aucun moment, dans la langue de bois, Nadia Labidi tentera toutefois de resituer l’enjeu, du moins celui qui lui incombe. Pour elle, la véritable gageure est surtout d’instituer “le fait culturel” ou du moins “laisser quelque chose après la manifestation”. Le défi est d’impulser, selon elle, “une dynamique culturelle et une création artistique” qui puissent survivre après le baisser de rideau de l’événement.
Le Président a dit…
Faute d’existence en Algérie de véritables industries culturelles et d’un tissu économique adéquat, il est à parier que la ministre aura fort à faire pour exploiter de manière efficiente les nouvelles réalisations.
Pour cela, Mme Nadia Labidi s’engage résolument à réhabiliter et à renforcer les prérogatives des directeurs de wilaya qui, à leur tour, veilleront à rassembler non seulement les activités, mais également les artistes.
“Il s’agit de définir une carte artistique de la wilaya avec ses potentialités économiques et touristiques ainsi que ses associations.” Elle appelle de tous ses vœux à cette “synergie”. La ministre parle d’accompagner la société et de créer une culture de proximité. D’après elle, le ministère “gère seulement le secteur et non pas la culture. Et comme l’on ne va pas se substituer aux artistes et aux créateurs, on essaye donc de mettre en place les moyens et les infrastructures”.
Interrogée sur le boycott prêté à certains artistes amazighophones, à l’image des chanteurs Idir ou encore Allaoua, la ministre a vite minimisé cette prétendue abstention en tentant de rassembler les troupes. “Constantine, capitale de la culture arabe ne sera pas boycottée. Nous venons de rencontrer Takfarinas qui a confirmé sa participation. Enfin, je crois qu’il ne faut pas surréagir ni extrapoler à partir de certaines déclarations. Cette manifestation est ouverte à tous les Algériens. Constantine sera la capitale de l’Algérie culturelle. Il faut rester ensemble pour réussir cette manifestation !”, martèle-t-elle, optimiste en relevant une grande mobilisation des artistes. D’après elle, la spécificité berbère de l’Algérie va se refléter tout au long du programme culturel. “Il n’y a jamais eu de décision d’autorité d’exclure notre passé et présent amazighs. Il s’agit de notre ADN ! Le cachet algérien, c’est précisément le patrimoine amazigh qu’on va promouvoir à cette occasion.”
D’après elle, “Constantine, l’ancienne Cirta, capitale de Massinissa, est le cadre idoine à même de répondre de la double dimension amazighe et arabo-musulmane” de la ville des Ponts dont la topographie est unique au monde. Cela dit, l’appellation même de “Constantine, capitale de la culture arabe” semble poser un problème à un intervenant. L’opération ayant été inscrite à l’actif de l’Alesco, un organisme dépendant de la Ligue arabe, le sort était jeté. Il faut dire que cette question de privilégier une identité au détriment d’une autre n’a pas manqué d’être soulevée. L’hôte de Liberté tentera de lever le “malentendu” en remontant notamment à la genèse.
“Le concept, capitale de la culture arabe ou européenne ou autres est né à la suite d’une conférence de l’Unesco. Le 26 décembre 2012, le président de la République a décidé de doter Constantine d’infrastructures culturelles. Il a donné également instruction à mon prédécesseur de faire entériner par l’Alesco (Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences, ndlr) une proposition portant précisément sur cette manifestation, Constantine, capitale de la culture arabe”. Sur ce point précis, il y a lieu de rappeler que c’est la deuxième fois en moins de dix ans que l’Algérie accueille sur son sol cette manifestation et ce, après “Alger, capitale de la culture arabe” en 2007.
Or, si l’on avait accepté le principe de l’alternance, il aurait fallu attendre… 22 ans, comme les 22 pays arabes, pour recevoir de nouveau en Algérie ladite manifestation. Difficile donc pour la ministre qui, notons-le, s’en est acquittée, néanmoins avec brio, de justifier a posteriori une décision qui relève des pouvoirs régaliens du chef de l’État. Le “fait du prince” a décidé qu’il en soit ainsi. Il reste seulement à savoir si cet événement, qui intervient à l’heure même où certains pays arabes guerroient entre eux dans la Péninsule… arabique, a encore un sens.
M-.C. L.

À moins de 15 jours du lancement de la manifestation de 2015

Logement social :Constantine saura-t-elle éviter la colère des citoyens ?


Trois opérations de relogement prévues depuis 2014, ont été annulées. ©Louiza/Liberté
Dans ce secteur — que les autorités tentent, tant bien que mal, de gérer sans provoquer la colère des citoyens — les projets foisonnent mais restent désespérément bloqués !
Alors que l’Algérie toute entière a les yeux rivés sur la ville de Constantine et tente d’anticiper les conséquences de la manifestation de 2015, des milliers de citoyens attendent surtout l’attribution des logements tous segments confondus. Dans ce secteur — que les autorités tentent, tant bien que mal, de gérer sans provoquer la colère des citoyens — les projets foisonnent mais restent désespérément bloqués !  “Un bond qualitatif a été enregistré dans la wilaya de Constantine”, avait déclaré le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, lors d’une récente visite d’inspection dans la wilaya. Mais entre la réalité du terrain et les déclarations prolifiques des officiels depuis plusieurs mois déjà, il y a un grand décalage.
Et cette situation ne fait qu’empirer au risque de prendre d’autres dimensions, surtout quand on sait que jamais une opération de distribution de logement ne s’est faite sans remous.
À cet effet, d’ailleurs, les habitants des bidonvilles de la cité Bessif, située sur les hauteurs de la ville ont battu le pavé pendant plusieurs jours, il y a quelques semaines, après avoir eu vent d’une opération de relogement de 3 000 familles, et dont ils ne faisaient pas partie.
Ce scénario risque en effet de se reproduire, alors que nous sommes qu’à seulement 15 jours du lancement officiel de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”. En effet, trois opérations de relogement prévues depuis 2014, ont été annulées. Aucune raison valable quant à ces décisions n’a été avancée par les autorités locales. Ce flou “artistique” ne cesse d’alimenter la polémique au sein d’une population lasse d’attendre encore des mois avant de pouvoir être relogée, surtout que la majorité de cette dernière est concentrée dans les quartiers populaires classés “zones rouges”, autrement dit, dont les habitations sont menacées par un glissement de terrain. C’est le cas notamment du quartier Souika où les bénéficiaires se sont acquittés des loyers, et ce, depuis 2013. “Nous avons été appelés à nous acquitter des loyers et le relogement devait être effectué immédiatement après cette opération. Malheureusement, il n’en fut rien”, nous dira un des habitants de ce quartier populaire. Et d’ajouter : “Aucune explication n’a été donnée à ce jour.” Pourtant, le directeur de l’Office de promotion et de gestion de l’immobilier (OPGI), Abdelghani Dib, annonçait en début d’année la distribution de pas moins de 4 000 logements sociaux avant la fin mars 2015 ! Avant-hier, le même responsable a fait part du relogement au début du mois en cours de pas moins de 1 500 familles, et ce, dans le cadre du programme de résorption de l’habitat précaire. S’agit-il encore d’un autre effet d’annonce ou les choses sérieuses vont- elles réellement
commencer ?
L. N.

Arrêt sur image: Vu à constantine

Du pain vendu sans aucune mesure d’hygiène dans la rue, sous la pluie. Il est en plus exposé aux poussières des travaux sur les habitations.


(Ph. Louiza/Liberté)
Du pain vendu sans aucune mesure d’hygiène dans la rue, sous la pluie. Il est en plus exposé aux poussières des travaux sur les habitations.

http://cdn.liberte-algerie.com/images/article/thumbs/d-du-pain-vendu-sans-aucune-mesure-dhygiene-dans-la-rue-sous-la-pluie-il-est-en-plus-expose-aux-poussieres-des-travaux-sur-les-habitations-62f93.jpg

Arrêt sur image

Vu à constantine


(Ph. Louiza/Liberté)
L’une des rares femmes à continuer à vendre des habits dans les venelles de la souika de la vieille ville de Constantine. Le pittoresque de cette image est dans la tenue traditionnelle de cette dame.

http://cdn.liberte-algerie.com/images/article/thumbs/d-vu-a-constantine-8ed31.jpg

40 magasins et une centaine d’étalages ont été détruits par les flammes

Constantine : gigantesque incendie dans les passages souterrains


©Newpress
Un gigantesque incendie, pour le moment d’origine inconnue, est survenu, hier, aux environs de 5h du matin, au niveau des passages souterrains, situés à la place du 1er-Novembre (Bab El-Oued), en plein cœur du centre-ville de Constantine. D’immenses colonnes de fumée se sont immédiatement élevées au dessus du ciel et étaient visibles à des kilomètres, faisant craindre le pire. Fort heureusement, aucune victime n’est à déplorer ; cependant, d’importants dégâts matériels ont été enregistrés. Selon les premiers constats, 40 magasins et une centaine d’étalages ont été détruits par les flammes. La Protection civile a dépêché 14 camions et une centaine de sapeurs-pompiers pour circonscrire le feu qui s’est rapidement étendu des deux côtés des souterrains, alors qu’une dizaine de mètres les séparent. Un dispositif sécuritaire a également été mis en place aux alentours du site qui abrite la Grande poste, le Théâtre régional, ainsi que le siège de la Banque nationale algérienne (BNA).
Ces mesures prises ont permis aux sapeurs-pompiers d’éviter la propagation des flammes, même s’ils ont éprouvé beaucoup de difficultés à accéder à l’intérieur des passages souterrains fermés avec des portails métalliques. Il aura fallu plus de 6 heures pour circonscrire le feu. Les premières informations collectées sur les lieux nous permettent d’avancer que l’incendie serait d’origine criminelle. Cependant, rien n’a été encore confirmé, puisque l’enquête vient à peine de commencer. “Le feu s’est déclenché des deux côtés du passage, alors que plusieurs mètres les séparent !”, s’exclame un jeune commerçant rencontré sur les lieux du sinistre. Ce dernier venait de se rendre compte qu’il avait tout perdu en à peine quelques heures. “Les flammes sortaient de tous les accès (six au total)”, renchérit un autre, pour lequel il ne fait aucun doute que le feu soit prémédité. Pis encore, les commerçants, dont les locaux ont été détruits, craignent maintenant que les autorités les mènent en bateau, comme ce fut le cas pour ceux du marché “Ferando” brûlé, il y a quelques semaines, et dont les travaux de réhabilitation n’ont toujours pas été lancés, alors que l’APC s’était engagée à le faire immédiatement. Une situation peu enviable pour cette dernière qui devra essayer, par tous les moyens possibles, d’éviter une quelconque forme de fronde, à cinq jours de l’ouverture officielle de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe”.
S. B

Constantine, capitale de la culture arabe 2015”

Trois jours de spectacle en attendant…


10 sites emblématiques, dont les ponts suspendus, seront illuminés dans le cadre du spectacle “Lumières sur le Rocher”. ©Louiza/Liberté
Les organisateurs de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015” semblent, plus que jamais, dépassés par l’événement, mais nullement inquiétés ! À l’image des infrastructures qui accusent des retards, le programme des festivités se révèle être un chantier laborieux.
Si, pour certains, les querelles intestines au sein même du commissariat — la démission de l’ancienne directrice du département de la communication, Mme Souici — sont à l’origine des retards dans la mise en place d’un programme effectif des activités culturelles qui auront lieu tout au long de l’année, pour d’autres, c’est la faute au timing. “Constantine n’était pas prête pour être capitale culturelle”, s’accordent à dire certains professionnels du secteur. Hier encore, en fait, aucun programme n’a été établi, au-delà des trois premiers jours de la manifestation, hormis la parade de l’amitié et du partage qui aura lieu demain, à partir de 17h, soit la veille du lancement officiel de la manifestation “Constantine, capitale culturelle”.
En outre, certains pays n’ont confirmé leur participation qu’au début de la semaine en cours, c’est le cas par exemple de la France. Ainsi donc, vingt-deux pays arabes participeront demain à la parade de l’amitié et du partage, dans le cadre de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”, dont le coup d’envoi officiel sera donné  ce jeudi 16 avril. Concernant son itinéraire, les autorités ont préféré ne rien révéler pour des raisons sécuritaires, nous dit-on, même si le départ sera donné depuis le plateau d’El-Mansourah.
Ainsi, des chars, montés par les représentants des pays participants et leur troupe folklorique, défileront jusqu’au centre-ville, accompagnés de jeunes danseurs venant des quatre coins du pays, à savoir de Constantine, d’Alger, d’Oran, de Tlemcen, de Kabylie, ainsi que de plusieurs wilayas du Sud, et ce, à partir de 17h, avons-nous appris auprès de M. Achi, directeur du département de la communication du commissariat de la manifestation.
Dans la soirée, soit vers 21h, 10 sites emblématiques de la ville dont les ponts suspendus ainsi que certains ouvrages seront illuminés, dans le cadre du spectacle “Lumière sur le Rocher”. “Tous les Constantinois sont invités à l’ouverture populaire de la manifestation”, nous a déclaré, hier, Samy Bencheikh, commissaire de l’événement. S’agissant de l’ouverture officielle prévue le 16 avril qui sera présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, accompagné par les chefs des délégations étrangères, un programme spécifique a été mis en place, à commencer par une visite sur la tombe du “Alama” Cheikh Abdelhamid Ibn Badis. Ce n’est que dans la soirée que le discours inaugural de la manifestation sera donné à la salle du Zénith par le Premier ministre, suivi de la présentation du spectacle Malhamet Qasantina (l’épopée de Constantine). Mise en scène par Ali Aïssaoui, cette dernière regroupera plus de 460 artistes et chorégraphes de toutes les régions de l’Algérie. En fin de soirée, des feux d’artifice reproduisant des figures thématiques algériennes seront tirés de l’aérodrome Mohamed-Boudiaf. Par ailleurs, la journée du 17 avril sera marquée par le vernissage de l’exposition “Le royaume numide”, au centre culturel Mohamed-El-Yazid, dans la commune d’El-Khroub. Une autre exposition portant sur “les manuscrits” sera, quant à elle, inaugurée au centre culturel, fraîchement réhabilité, Mohamed-Laïd-El-Khalifa. Le même jour, le palais de la culture Malek-Haddad abritera le Salon national de l’artisanat et des produits traditionnels.
S. B.



La ministre de la Culture, hier, sur les ondes de la radio

Certains projets n'affecteront pas le lancement de la manifestation de Constantine


La ministre de la Culture, Nadia Labidi, a affirmé, hier, à Alger, que les retards accusés par certains projets de réhabilitation “n’affecteront pas le lancement de la manifestation Constantine, capitale de la culure arabe 2015”. Sans donner plus de précisions sur le taux des projets réalisés jusqu'à aujourd'hui, Mme Labidi a indiqué au Forum de la Radio nationale que “certains projets qui devaient être réceptionnés accusent effectivement un retard”. Il s'agit de la bibliothèque urbaine confrontée au problème de vestiges romains découverts sur le site de son terrain d'assiette, du musée d'arts contemporains, du palais des expositions et de certains projets de réhabilitation et de réfection. Certains projets, qui ont accusé “des retards pour des raisons objectives, seront réceptionnés lors de la manifestation”, a-t-elle dit, soulignant que “les travaux de réhabilitation de la vieille ville de Constantine ont été différés, car exigeant du temps”.
La ministre a précisé que ce projet lié au site classé patrimoine figurait au programme de la manifestation et s'inscrivait dans le cadre du projet de renouveau de la vieille ville. Elle a rappelé le projet de création de la maison de l'entrepreneuriat en accord avec l'Agence nationale de l'emploi qui favorisera la création de microentreprises couvrant différentes activités liées à la culture.
Elle a rappelé, dans ce contexte, la réception de nouvelles infrastructures culturelles dont la salle de spectacle Zénith, la maison et le palais de la culture qui sont prêts à l'inauguration de cet événement, prévu officiellement jeudi prochain.
La ministre de la Culture a réaffirmé que le programme de cette manifestation consacrera les dimensions amazighe et arabo-musulmane de la ville, notamment à travers les rencontres qui mettront en exergue la dimension historique de la cité.  Mme Labidi a indiqué, par ailleurs, que le Festival du film arabe d'Oran, prévu en septembre prochain, et le Festival international de la calligraphie arabe seront exceptionnellement transférés à Constantine.
La ministre de la Culture a enfin réaffirmé l'engagement de son département “à contrôler les dépenses” lors de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015” et “le respect du budget” consacré à cet événement.

Constantine

Les policiers révoqués appellent à un rassemblement le 16 avril


©D. R.
Une centaine de policiers révoqués de leurs fonctions durant les années 1990/2000, après avoir été accusés “injustement”, selon leurs dires, dans des affaires liées, entre autres, à la corruption ou encore à l’appartenance à des groupes armés, menacent d’un mouvement de protestation le 16 avril, soit le jour de l’ouverture officielle de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Constantine.
Les concernés projettent de se rassembler et de bloquer les rues de la ville pour faire entendre leur voix. “La situation n’a que trop duré”, nous dit-on. “J’ai été révoqué de la police, après avoir été injustement accusé d’appartenir à un groupe terroriste armé. Bien qu’innocenté, la DGSN n’a pas encore pris en considération le jugement du tribunal, et j’attends toujours d’être réintégré dans mon poste”, nous déclare un des policiers révoqués. En effet, le cas des policiers radiés du corps de la Sûreté nationale a été cité dans le communiqué rendu public, après la grogne des policiers en octobre dernier, où il était question de l’examen des recours, la réintégration et l’indemnisation des éléments qui n’ont pas fait l’objet de décisions de justice. Aussi, ils s’interrogent sur les raisons des blocages. “On attend depuis des mois”, nous dit-on. Abdelmalek Sellal avait, également, promis, lors de sa dernière visite dans la wilaya de Constantine, d’étudier sérieusement la plateforme des revendications, à savoir l’indemnisation, la réintégration et la réhabilitation des policiers.
H. C.

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Constantine, capitale de la culture arabe 2015

Plus de 10 000 policiers et gendarmes mobilisés pour l’événement


©Liberté
Lors d’une conférence de presse, tenue hier au siège de la sûreté, l’inspecteur régional de la Sûreté nationale a dressé les grandes lignes du dispositif mis en place pour la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”. Ainsi, plus de 5 000 policiers seront déployés pour assurer la sécurité des citoyens ainsi que des ressortissants étrangers, pendant toute la durée de l’événement et dont le coup d’envoi sera donné aujourd’hui. Le conférencier a, dans ce sens, expliqué que la réussite d’un événement d’une telle envergure doit d’abord passer par la sécurité. “Nous avons passé plus de deux mois à travailler en étroite collaboration avec les différents secteurs concernés par les préparatifs de la manifestation, afin de mettre un plan sécuritaire pour toute la wilaya”, précisera-t-il. “Les effectifs mobilisés ont été renforcés grâce notamment aux renforts de 15 wilayas de l’Est”, a précisé M. Benaini. Tout en ajoutant que “les journées du 15 et 16 avril restent les plus importantes, en raison du grand nombre de personnes qui déambuleront dans les rues de la ville”, a-t-il affirmé.Pour une meilleure gestion de la situation durant toute la durée de la manifestation, il a été fait appel aux éléments de la police qui ont de l’expérience dans ce genre d’événement, selon le conférencier. Concernant les points de contrôle, ces derniers ont été renforcés et équipés d’un matériel électronique sophistiqué pour faciliter l’identification des personnes et des véhicules. Dans le même sens, la ville toute entière a été équipée de caméras de surveillance. “Les vidéos sont indispensables pour une meilleure couverture sécuritaire, notamment dans les zones de grande activité”, a-t-il ajouté. Notons que plusieurs rencontres ont été programmées depuis le début de l’année en cours, avec les présidents de plus de 30 associations de quartiers pour déterminer les zones de criminalité et mettre en place un plan de sécurité adéquat. “En cas de menace ou d’événement inattendu, un plan de sécurité est prêt à être exécuté avec les moyens humains et matériels nécessaires et la police scientifique est présente en force sur les lieux”, a affirmé M. Benaini, en réponse à la question des journalistes concernant les mouvements de protestation annoncés par certaines parties dont les demandeurs de logements sociaux ou encore le collectif des policiers révoqués. Enfin, l’inspecteur régional de la sûreté qui était accompagné du chef de la sûreté de wilaya, a tenu à s’adresser aux citoyens, les appelant à “être coopératifs avec les agents de l’ordre, notamment au niveau des points de contrôle”. Par ailleurs, le commandement de la   Ve Région de la Gendarmerie nationale a, de son côté, mis en place un dispositif  englobant 5 000 gendarmes des wilayas de Constantine, Oum El-Bouaghi, Guelma, Mila et Skikda, selon le colonel Karim Briban. Dans le même registre, 300 caméras de surveillance ont été mises en place. Ajoutant à cela, deux hélicoptères de la brigade aérienne 51 de la wilaya d’Annaba, pour une couverture sécuritaire aérienne.
S. B.




En marge de l’événement “Constantine, capitale de la culture arabe”

Abdelmalek Sellal inaugure plusieurs projets


Le Premier ministre inaugure le nouveau salon d’honneur de l’aéroport international Mohamed-Boudiaf. ©APS
L’ouverture de la manifestation ne sera arabe qu’à partir de mai ou juin, en raison de l’absence de structures d’hébergement pour les délégations étrangères.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a procédé, jeudi, lors de sa visite à Constantine, à l’inauguration d’importantes structures réalisées dans le cadre de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”. Dès son arrivée, dans l’après-midi, vers 15h, Abdelmalek Sellal, accompagné d’une délégation importante composée des ministres de son gouvernement, des ministres de la Culture de pays arabes, de diplomates représentant les 22 pays participant à la manifestation et de personnalités nationales et internationales, a inauguré le nouveau salon d’honneur de l’aéroport international Mohamed-Boudiaf. Avec une enveloppe financière de 300 millions de dinars, ce dernier a été construit sous forme d’un avion avec un style arabo-musulman, réalisé par des artisans locaux. Durant 12 mois, 6 entreprises ont contribué à la réalisation de cette structure. Le Premier ministre à également inauguré quatre expositions à la maison de la culture Malek-Haddad fraîchement réhabilitée, inscrites dans le programme de la manifestation. L’une d’entre elles réunira des artisans de 25 wilayas autour de l’artisanat et des arts traditionnels. L’exposition, qui s’étalera jusqu’au 21 du mois en cours, a pour objectif de faire connaître le patrimoine national à travers des œuvres en dinanderie, en cuivre, en poterie, ainsi que des bijoux et des tableaux.  Au palais la culture Mohamed-Laïd-Al Khalifa, le Premier ministre a inauguré trois autres expositions. La première est consacrée au peintre disparu Kamel Nezzar, intitulé “Trilogie, entre espoir et tourment.” Les deux autres sont consacrées, l’une aux manuscrits anciens et l’autre à la ville de Cirta et les royaumes numides. Notons que le palais de la culture Mohamed-Laïd-Al Khalifa a, lui aussi, fait l’objet de travaux de réhabilitation qui l’ont complètement métamorphosé. Enfin, la dernière infrastructure inaugurée par le Premier ministre était la salle du Zénith, de 3 000 places, située à la nouvelle ville. Cette salle, la première du genre en Algérie, s’étend sur une superficie de 43 000 m² et a été baptisée du nom d’Ahmed-Bey. Enfin, la dernière étape du Premier ministre était l’inauguration du Marriott. Avec ses 160 chambres et 21 suites, l’hôtel 5 étoiles fait partie de la chaîne hôtelière internationale Marriott Hotels and Resorts. Inauguration symbolique, puisque l’hôtel ne sera ouvert que pendant trois jours et sera fermé pour l’achèvement des travaux. Idem pour l’ouverture de la manifestation qui ne sera arabe qu’à partir de mai ou juin, en raison de l’absence de structures d’hébergement pour les délégations étrangères. Pour cette première période, l’événement sera limité aux activités culturelles “nationales”.
S. B.

Le directeur du département communication de la manifestation jette l’éponge

Constantine-2015 : encore une démission


©Newpress
Si, pour l’heure, Mohamed Kamel Belkacem ne s’est pas encore exprimé publiquement sur le sujet, son adjoint au dit département a montré, sur sa page facebook, l’environnement dans lequel ce clash a eu lieu et, partant, le climat qui règne au sein de l’institution.
C’est le 16 avril, et alors que le Premier ministre procédait à l’inauguration officielle de l'événement “Constantine, capitale de la culture arabe”, que le directeur du département communication de la manifestation a choisi comme date pour jeter l’éponge. Si, pour l’heure, Mohamed Kamel Belkacem, car c’est de lui qu’il s’agit, ne s’est pas encore exprimé publiquement sur le sujet, son adjoint au dit département a montré, sur sa page facebook, l’environnement dans lequel ce clash a eu lieu et, partant, le climat qui règne au sein de l’institution.
En effet, l’information gardée secrète, certainement pour ne pas parasiter le début de la manifestation, a été rendue publique par Hicham Zoheir Achi, vendredi soir, sur les réseaux sociaux. L’adjoint au département communication au sein du commissariat de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe” a donné plus qu’une information. On a l’impression qu’il lance un cri de détresse prenant à témoin la population constantinoise et l’ensemble des Algériens de ce que lui-même ne se gêne pas de qualifier de “projets obscurs menés autour d’un événement d’essence culturelle et noble”.
En effet, sur sa page, Hicham Zoheir Achi annonce que “le jeudi 16 avril 2015, le chef de département, Mohamed Kamel Belkacem, a jeté l’éponge et annoncé sa démission”. Après le geste de son premier responsable, Achi se trouve partagé entre deux choix ; celui de se retirer lui aussi ou de rester et continuer à faire dans la “résistance”. À travers sa page facebook, dans une première, il soumet sa future décision à l’arbitrage du public, cirtéen notamment.
“Il appartient aux Constantinois et aux Algériens de se positionner par rapport à cette situation. Les Constantinois, tout spécialement, doivent comprendre que s’ils restent silencieux,
l’OPA continuera. Moi, je suis partagé entre partir pour ne pas cautionner et rester pour aider autant que possible.” Il va de soi qu’il y a malaise, et sans aller dans les détails, Hicham Zoheir Achi avance des pistes d’éclairage, et il ne fait pas dans l’économie des mots durs et accusateurs. “Une poignée de personnes au Comité exécutif a fait une OPA sur la ville et sur sa culture”, explique-t-il. Si toute l’Algérie, le tout Constantine surtout, a eu, le 16 avril dernier, la preuve matérielle que Constantine n’était pas prête, côté hard, pour l’événement, avec plus de 90% des projets toujours en souffrance, les choses ne sont plus reluisantes, côté soft. Pour Zoheir Achi, le programme arrêté dès le départ est déconnecté du terroir et, semble-t-il, malgré les bonnes volontés, rien n’a changé. “Malgré un programme qui, dans l’ensemble, survole la ville, beaucoup ont accepté d’entrer au Comité exécutif pour allumer une bougie plutôt que de maudire l’obscurité”, écrit-il. Et, toujours selon l’adjoint au chef du département communication, ce ne sont pas les tentatives d’y remédier de l’intérieur qui ont manqué. Mais “en vain, car ceux qui ont le vent en poupe préfèrent faire la fête dans Constantine et oublier les Constantinois”, se plaint Achi. À l’instar d’autres voix, Hicham Zoheir Achi soulève, une énième fois, la gestion de l’information et de la communication, pourtant maillon fort dans un événement destiné à promouvoir une ville, une culture. Pour preuve, selon lui, “le département communication ne reçoit que des bribes d’informations, le plus souvent tardives et inexactes”. Enfonçant le clou, il révèle que, “pire, alors que le département est censé informer, il apprend les informations concernant ses activités par la presse, voire dans la rue”. Comme pour libérer sa conscience d’un fait grave qui n’a pas encore révélé tous ses secrets, Zoheir Achi justifie son engagement en rappelant qu’il a de tout temps assumé ses responsabilités. “Entre autres actions, j’ai proposé maintes choses pour pénétrer la culture de la ville et aller à la rencontre de ceux qui la font tous les jours, en amont des salles de spectacle”, rappelle-t-il. Ce clash n’est pas le premier du genre. Il y a deux mois, presque jour pour jour, Fouzia Souici, le prédécesseur de Mohamed Kamel Belkacem du département communication de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe”, avait, elle aussi, démissionné pour, selon elle, se démarquer de la gestion à la fois opaque et non porteuse culturellement de l’événement. Elle aussi évoquait dans sa lettre de démission la présence de lobbies et de réseaux tissés entre Alger et Constantine. Tout semble indiquer que des prédateurs cherchent à profiter de la folie dépensière d’un système en mal d’images et qui ne compte plus les sous des autres, de la collectivité en l’occurrence, pour son propre casting.
Aujourd’hui, la démission du responsable du département communication et le cri de détresse lancé par son adjoint sur les réseaux sociaux viennent de donner plus de crédibilité à la démarche de Fouzia Souici. Les jours à venir seront porteurs, certainement, d’autres révélations, bien que l’essentiel du gâchis soit déjà palpable à travers les rues et ruelles d’une ville lézardée. Dans toutes les écoles de communication, on apprend aux étudiants que la meilleure publicité faite par une entreprise est celle véhiculée par ses propres salariés sur elle-même et ses produits. Aujourd’hui, à Constantine, et à deux reprises, ce sont les personnes chargées de faire cette même pub et promotion qui attirent l’attention des autres publics sur un flop nommé Constantine, capitale de la culture arabe. Une enquête, voire des enquêtes séparées, pour dire la vérité sur ce qui se passe, est le moindre investissement qu’attendent les
Algériens et les Constantinois avant de renouer avec l’événement. Ce qu’une première lecture simpliste qualifie d’incivisme des adolescents constantinois à travers le traitement qu’ils donnent à des statuts, des sites, etc. cache en réalité une forme de rejet social d’un corps considéré étranger et agressif.
M. K.

’épopée de Constantine (Malhamet Qasantina)

Les chanteurs en flagrant délit de playback


Alors qu’ils chantaient pendant la présentation, en avant-première, de Malhamet Qasantina (l’épopée de Constantine), jeudi soir lors de la cérémonie d’inauguration de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”, les artistes ont été pris en flagrant délit de playback alors qu’ils étaient supposés interpréter les chants de la représentation en direct. La tricherie n’a évidemment pas échappé aux spectateurs et journalistes ni d’ailleurs aux Algériens qui suivaient le spectacle, à l’extérieur, sur grand écran (retransmission en direct). Un manque de respect total pour le public.



“Constantine, capitale de la culture arabe 2015”

La ville a les pieds et le nez dans les ordures


Des tonnes d’ordures sont devenues le décor des quartiers de la ville. ©D. R.
L’épuisement du stock de mazout du parc communal, suite à une opération de nettoyage de la ville au début du mois d’avril dernier, serait la cause principale de cette situation.
Les déchets ménagers débordent des bacs à ordures à chaque coin de rue de la commune de Constantine, capitale de la culture arabe 2015 depuis plus d’une semaine, et cela n’émeut personne. Ces tonnes d’ordures sont devenues en quelque sorte le décor des quartiers de la ville, à l’instar des boulevards Mohamed-Belouizdad, Ouati-Mostapha, 5-Juillet, Sidi Mabrouk et beaucoup d’autres. “L’odeur est insupportable ; depuis une semaine, le camion chargé de la collecte les déchets n’est pas passé dans le quartier”, nous a déclaré une mère de famille habitant le quartier du 5-Juillet. “Le laisser-aller est de mise ; le camion de la commune ne passe plus régulièrement. Mais là c’est encore plus grave avec cette canicule et les odeurs pestilentielles qui s’en dégagent”, renchérit une autre habitante. Le décor avilissant de la ville du Rocher, qui plus est abrite les activités culturelles de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015” et qui accueille des invités venant des quatre coins du pays et du monde arabe ne semble pas motiver les autorités locales ! Ces dernières n’arrivent même plus à “gérer” les ordures ménagères avec tous les moyens matériels mis en place, et malgré, notamment, l’installation des conteneurs enterrés pour la collecte des ordures ménagères et la mise en place des nouveaux bacs des déchets recyclables. Selon les responsables de la municipalité de Constantine, l’épuisement du stock de mazout du parc communal, suite à une opération de nettoyage de la ville dans le cadre de ladite grande manifestation culturelle effectuée au début du mois d’avril dernier, serait la cause principale de cette situation. Le wali de Constantine a même été obligé de faire appel aux services des travaux publics de 16 wilayas de l’est du pays pour cette opération de nettoyage d’envergure, rappelle-t-on.
Pour leur part, les services concernés de l’APC ont décidé, avant-hier, de réagir en initiant un plan d’urgence pour la collecte des déchets accumulés depuis plusieurs jours, explique Djamel Daba, l’adjoint du maire de la commune de Constantine. Selon cet élu, la wilaya a attribué un budget à l’APC pour combler le déficit en mazout et faire appel aux microentreprises privées spécialisées dans la collecte des déchets pour faire face à la situation. Notons que ces conventions ne seront signées que le mois prochain, alors que le plan mis en place est placé sous le signe de l’urgence absolue. Après trois jours, ce plan d’urgence n’a toujours pas donné de résultats probants et les poubelles sont les reines des lieux à Constantine.
S. B.
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Arrêt sur image

Des élèves s’adonnent… à des escalades périlleuses juste avant d’entrer en classe, à Constantine.


© D. R.
Des élèves s’adonnent… à des escalades périlleuses juste avant d’entrer en classe, à Constantine.

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Meeting de Louisa Hanoune à Constantine

Les journalistes empêchés d’y assister


 Hier matin, la présidente du Parti des travailleurs a animé un meeting à la Maison des jeunes de Boumerzoug, à l’est du chef-lieu de la wilaya de Constantine. La presse n’a pas été conviée à couvrir l’événement. Il n’en demeure pas moins que des journalistes se sont déplacés sur les lieux pour le relayer. Sauf que les agents de sécurité, postés à l’entrée de la salle, les ont empêchés d’y accéder, leur signifiant que la rencontre se tient à huis clos. étrange. C’est bien la première fois qu’un rassemblement populaire se déroule sans public et sans couverture médiatique.

Des journalistes empêchés de suivre un ministre au CIP de Constantine

Le directeur avait peur que l’escalier ne s’effondre


Les journalistes n’ont pu accéder, il y a quelques jours, au Centre international de presse (CIP) de Constantine que le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, visitait. La raison de ce geste dépasse tout entendement. La direction du centre avait, en effet, craint que les escaliers qui mènent au second niveau du bâtiment ne s’effondrent sous le poids d’une délégation nombreuse. Il semble que la structure ne soit pas assez solide. Pourtant, le bâtiment qui abrite le CIP a été restauré récemment dans le cadre de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”.


Plus d’un mois après l’inauguration de “Constantine, capitale de la culture arabe”

Cherche désespérément touristes arabes


Constantine n’a pas drainé les touristes arabes tant attendus. © Louiza/Archives Liberté
Aujourd’hui que la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe” est inaugurée et que les premières activités du programme sont déclinées et présentées au public, le Vieux Rocher attend toujours ces vagues de touristes porteurs des retombées économiques et financières escomptées. Pour le moment, nos “frères” arabes, exception des réfugiés syriens, se font attendre et seuls les invités aux frais du Trésor public se bousculent dans une vieille ville qui n’a pas tronqué sa réputation de cité couche-tôt.
Plus d’un mois après, Constantine découvre  ses visiteurs charmés par la promotion et la publicité faites autour de l’événement qu’elle vit. Ils sont, et à 90%, les habitants de la ville et sa banlieue qui ont, dès le premier jour, pris d’assaut la salle de spectacle Ahmed-Bey.                         
Les visiteurs sont là en attendant les touristes, ceux qui passent au minimum une nuitée dans une des structures d’hébergement payantes. Nos frères arabes qu’on attendait ne sont toujours pas là à l’exception de ceux invités par les organisateurs. L’expérience de Tlemcen en 2005 en témoigne : les visiteurs et touristes attirés par la capitale des Zianides furent, essentiellement, nos nationaux et, exceptionnellement, des Occidentaux dont des ex-pieds-noirs en voyage de ressourcement.
Connaître le profil des visiteurs potentiels, saisir leurs origines, leurs langues, leurs âges ainsi que mesurer leur pouvoir d’achat sont importants afin de bien les cibler à travers des messages adaptés. Cela sert, aussi, à aller les interpeller chez eux à travers la délocalisation de certaines activités, véritables ambassadrices de “Constantine, capitale de la culture arabe”. Pour exemple, exposer à Alger dans le cadre de “Constantine, capitale de la culture arabe” est une sorte de portes ouvertes, un “showroom” pour attirer les Algérois à venir consommer dans la capitale cirtéenne. À travers les expériences vécues de par le monde, ce sont surtout les expositions qui drainent la foule.
À titre d’exemple, en 2004, à Lille en France, en une année, ils ont eu près de 2 500 manifestations qui ont attiré près de 9 millions de visiteurs. À Constantine, nous sommes très loin de cela et la mesure de notre retard nous a été donnée le jour même de l’inauguration avec un public ne dépassant pas les 8 000 personnes, participants y compris. En effet, et pour rester dans les exemples, lors des activités d’ouverture de Lille capitale de la culture européenne en 2004, près de 500 000 personnes y ont participé. S’il est vrai qu’il ne faut pas comparer l’incomparable, il est aussi légitime de s’inquiéter quand nous sommes à plus de 60 fois au-dessous de ce niveau ! 
En effet, seule une forte affluence du public tirera vers le haut le nombre des visiteurs de la ville, des nuitées passées dans les structures d’hébergement et de fréquentation des commerces et services. Et à ce niveau, et sans une augmentation de plus du quart des visiteurs et d’autant de nuitées par rapport à l’année 2014, nous serons incapables de créer au moins 1 000 emplois directs et permanents dans le secteur de la culture à Constantine et faire ressentir au Constantinois que toute cette effervescence lui est bénéfique et qu’il peut être fier de sa ville. Cette implication des citoyens et aussi de l’entreprise économique locale doit être recherchée dans de tels événements car elle leur assure une certaine visibilité. D’ailleurs, dans les expériences du genre, près de 15% du budget est financé grâce aux sponsors des entreprises. La veille de l’inauguration de l’événement, la communication fut l’un des maillons faibles de l’organisation et, aujourd’hui, un mois après, on se rend compte que la gestion d’une manifestation pareille ne se résume pas au savoir-faire de monter des spectacles, de distribuer des invitations ou de concevoir des affiches. C’est une démarche complexe nécessitant compétences et professionnalisme et qui est incompatible, aujourd’hui, avec le mode de gestion de toute la cité et non d’une wilaya ou d’un ministère.                                                                                                   
Porter un jugement sur la réussite de “Constantine, capitale de la culture arabe” doit se faire selon une approche comparative tout en relativisant les données qui doivent être prises dans le contexte algérien. Dans une conjoncture marquée par une crise multidimensionnelle qui s’aggrave, le regard de l’Algérien de 2015 est plus critique par rapport aux mêmes défaillances sur lesquelles il a zappé en 2005. L’Algérien d’aujourd’hui sait, à travers la magie des NTIC, que la Coupe du monde de rugby à Marseille a rapporté à la ville 65 millions d’euros de bénéfice alors que la manifestation
Marseille, capitale de la culture européenne lui a rapporté la bagatelle de 600 millions d’euros, soit 9 fois plus. À cet Algérien, on ne peut pas dire que la culture est un investissement à perte pour l’image de marque du pays. Ce même Algérien ne digérera pas facilement le fait que tout l’argent soit engagé par l’État algérien et que la participation de l’entreprise économique nationale et étrangère se résume à rafler des marchés alors qu’ailleurs, et dans ce type d’événement, le sponsor du secteur économique participe, en moyenne, à hauteur de 15% du budget. À Constantine, on a vu grand lors de la conception des projets, rien n’empêche de voir, ainsi, en matière de rentabilisation de l’événement, soit dans la mise en tourisme de “Constantine, capitale de la culture arabe”.

M. K.



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Lors d’un concert au Zénith de Constantine

L’anecdote embarrassante de Fergani sur Warda El-Djazaïria


Invité sur la scène du Zénith pour remettre une médaille d’honneur au jeune chanteur libyen Aimen El-Aatar lors d’un concert hommage à Warda El-Djazaïria, Mohamed Tahar Fergani, connu comme l’un des piliers du malouf constantinois, a raté une occasion en or de se taire. Le chantre de la musique arabo-andalouse a certainement voulu faire dans la finesse en racontant une anecdote sur la diva de la chanson arabe, décédée en mai 2012. Il a, en effet, rapporté que “Warda El-Djazaïria possédait un cabaret à Paris dans lequel j’ai chanté quand j’avais 17 ans”. Sauf que cette histoire, inconnue du grand public et visiblement même du cercle intime de la défunte, a mis la salle, dans laquelle se trouvait son fils, dans l’embarras, tant elle ne correspondait pas au mode hommage. Il est donc vrai que l’enfer est pavé de bonnes intentions.

La fête, la guerre et les contradictions du monde arabe

La civilisation arabe, de Constantine à… Palmyre


 C’est la contradiction arabe. À les voir défiler ensemble, la nuit du 15 avril dernier dans les artères du Vieux Rocher, et continuer à s’entretuer sur plusieurs fronts, on a cette impression qu’ils sont venus, ici, reconduire un pacte aussi vieux que leur histoire, à savoir se mettre d’accord pour éterniser leurs désaccords. En effet, alors que des guerres fratricides détruisent les villes irakiennes, yéménites et syriennes les plus porteuses de la civilisation arabe, une fête dédiée à cet héritage se tient à Constantine, capitale de la Numidie. Des 22 pays arabes membres, au moins 4 et pas des moindres, la Libye, la Syrie, l’Irak et le Yémen, vivent de dramatiques événements. Les pays du Golfe, de la Péninsule arabique, ainsi que l’Égypte et le Maroc sont eux aussi engagés dans les conflits armés dans le cadre de différentes coalitions.                                                                                                                                                    Loin des feux d’artifice tirés depuis le plateau d’Aïn El-Bey, un certain 15 avril 2015, les Arabes s’entretuent toujours à balles réelles faisant des victimes, elles aussi réelles. Une année durant, le rayonnement culturel de Constantine sera-t-il aussi fort que le bruit des détonations et des déflagrations ?

M. K.    

Le grand dilemme des journalistes de Constantine

Être correspondant au cœur d’un événement à forte polémique


Les correspondants régionaux de presse relatent les événements de proximité comme à Constantine. © APS
Dans le discours officiel, le correspondant de presse est un acteur-clé du processus de développement local de par la double mission de communication et d’information qu’il assure. Pour son employeur-éditeur et pour le public ciblé par son média, il est au cœur d’une information de proximité à même de garantir à la fois des parts de marchés et le droit constitutionnel à l’information. Du coup, il est soumis à une forte pression dans l’exercice de ses fonctions.
À Constantine, en ces temps de grande fête, mais aussi de polémique, la majorité de nos confrères et consœurs se sont retrouvés confrontés à ce dilemme, celui de vivre leur citoyenneté tout en assumant leur mission de journaliste dans le respect de l’éthique. 
“Dans la réalité, nous nous retrouvons devant une partie des journalistes qui exagèrent dans l’apologie, si j’ose dire, et une autre partie qui se considère comme adversaire de la manifestation. Une troisième partie se comporte avec l’événement comme étant une simple occasion pour exercer un travail de qualité basé sur l’investigation, la précision et l’objectivité”, constate Nardjess Kermiche, chef de rubrique au quotidien Ennasr. Le même constat est partagé par notre confrère de La Tribune, Nasser Hannachi, pour qui “le correspondant local doit se démarquer afin de traiter objectivement ces types de manifestations qui se déroulent dans sa région”. Toujours de l’avis de Nasser Hannachi, “comme il ne faut pas se sentir obligé de caresser dans le sens du poil de peur d’être taxé de négatif, il ne faut pas, aussi, chercher à dissimuler les réalisations positives de peur d’être traité de loyaliste”.  Si la manifestation est une occasion pour la promotion d’une ville, de sa culture, voire de son économie, elle représente, aussi, selon Nardjess Kermiche, “une occasion pour le journaliste de l’intérieur du pays d’exercer un travail d’une portée internationale et qui dépasse l’information de proximité”, et à ce propos, Hannachi pense que “le journaliste-correspondant est, par essence, un professionnel du terrain et il doit privilégier le travail d’investigation sur les articles maison lors de la couverture de ce type d’événements”.
On ne peut parler du correspondant sans parler de son ancrage dans un territoire, ce qui fait dire à Kermiche que “le journaliste doit faire la part des choses entre le fait qu’il soit un citoyen et celui qu’il soit en exercice d’une mission parce qu’à travers l’accomplissement de son travail de la meilleure façon, il rendra plus de services à la ville”. Enfin, et à propos de l’éthique, Mme Kermiche pense que “tout alignement, de quelque nature qu’il soit, ne peut être considéré comme un amour pour la ville, mais un passage dans l’autre camp”. 
Aujourd’hui, un mois après l’inauguration, la question de savoir si l’événement est convenablement couvert par la presse locale ou non se pose.
Pour l’ancienne correspondante de Liberté à Constantine et enseignante universitaire, Selma Benabdelkader, “le journaliste se penche sur le traitement de l’information sous toutes ses formes pour la véhiculer ensuite au lecteur. La presse locale a joué avant de baptiser Constantine, capitale de la culture arabe sur l’anticipation journalistique de cet événement, avec ses imperfections et ses qualités. Une fois que l’événement est au rendez-vous, nous avons constaté une couverture médiatique timide. Il faut toute une démarche méthodique pour auditer la fonction communication, et dire, après, si ce sont les responsables en charge de la manifestation qui ont échoué à vendre le produit au public via les médias ou ce sont les journalistes qui n’ont pas été à la hauteur des nouvelles exigences”.
Pour en arriver là, il faut peut-être fixer à la manifestation des objectifs, plus ou moins quantifiables, et se mettre d’accord sur une grille d’appréciation de l’efficacité de chaque activité.     

M. K.




Soirée Salsa au Zénith de Constantine

Le public interdit de danser !


C’était lors de la soirée salsa, inscrite dans le programme du festival Dimajazz, animée lundi à la salle Zénith de Constantine. Une soirée salsa où les spectateurs ont été “carrément”  empêchés de danser par... les agents de sécurité ! Dépité, la moitié du public a quitté la salle avant la fin du spectacle, regrettant, quelque peu, les 400 DA du ticket d’entrée. Les agents de sécurité ont-ils agi de leur propre chef ou exécutaient-ils les instructions de l'organisme chargé de la gestion de la salle, à savoir l'ONCI ? Difficile à dire. Quoi qu’il en soit, la soirée a été complètement ratée, et pour les spectateurs et pour les artistes.

Soirée Salsa au Zénith de Constantine

Le public interdit de danser !


C’était lors de la soirée salsa, inscrite dans le programme du festival Dimajazz, animée lundi à la salle Zénith de Constantine. Une soirée salsa où les spectateurs ont été “carrément”  empêchés de danser par... les agents de sécurité ! Dépité, la moitié du public a quitté la salle avant la fin du spectacle, regrettant, quelque peu, les 400 DA du ticket d’entrée. Les agents de sécurité ont-ils agi de leur propre chef ou exécutaient-ils les instructions de l'organisme chargé de la gestion de la salle, à savoir l'ONCI ? Difficile à dire. Quoi qu’il en soit, la soirée a été complètement ratée, et pour les spectateurs et pour les artistes.

Festival du film arabe primé de Constantine

Hommage aux artistes de la série “Aâssab oua awtar”


Les acteurs de la série télévisée culte Aâssab oua awtar produite par la station régionale de la Télévision algérienne, à Constantine, ont été honorés mardi soir au Théâtre régional de Constantine (TRC), dans le cadre du Festival du film arabe primé (FFP). Au cours d'une soirée conviviale, empreinte de nostalgie, rehaussée par la présence d'acteurs et d'invités du festival, le réalisateur de la série Aâssab oua awtar, Mohamed Hazourli, a évoqué une foule de souvenirs de cette série diffusée avec succès pendant plus de 25 ans. Affirmant que le succès de la série télévisée était le résultat de “la magnifique symbiose” qui avait régné entre les hommes de théâtre de Constantine, les techniciens et l’administration de la station régionale de la télévision, M. Hazourli a indiqué qu’Aâssab ou awtar qui “brocardait société et dirigeants” incarnait “la liberté d’expression” et “ouvrait les voies de la réflexion”. Il a ajouté que la série “usant de l'humour caustique algérien et de beaucoup de subtilité” a reflété les situations sociales les plus compliquées, avant d’émettre le souhait de voir la série relancée. Les acteurs Hacène Benzerari, Allaoua Zermani, Antar Hellal, Rachid Zeghmi et l’actrice Fatiha Soltane, honorés, se sont succédé sur la scène pour raconter moult anecdotes et les circonstances dans lesquelles Aâssab oua awtar  a été filmé pendant plus de vingt-cinq ans. Un hommage a été également rendu à Bachir Benmohamed, une figure emblématique de la série et qui, affaibli par la maladie, n’a pu assister à la soirée. À titre posthume, le chanteur Krikri, de son vrai nom Gueddami Haou, compositeur de la bande originale de cette série télévisée, ainsi que l’acteur Toufik Mimiche ont été également honorés, de même que le cameraman Brahim Tabi. Au cours de cette soirée-hommage des scènes cultes de la série Aâssab oua awtar ont été diffusées, déclenchant des fou-rires et créant de la bonne humeur dans une salle pleine à craquer.

APS

Abdelhamid Aberkane, maire d’El-Khroub (Constantine)

“Une figure légendaire”


Hocine Aït Ahmed n’a jamais cédé sur ses principes. ©D. R.
Pour le professeur Aberkane, “la soif du pouvoir, la ghettoïsation du FFS et la médiocrité ont eu raison de ses ailes de géant”.
Hocine Aït Ahmed est décédé, mercredi, à Genève, en Suisse. Tout le monde s’y attendait  plus ou moins. La classe politique s’y était aussi préparée. Mais après la nouvelle, les esprits se sont figés pendant un court instant  avant d’accepter la nouvelle.
Pour beaucoup, il n’est pas mort. Il ne peut pas l’être. “Lui, qui a toujours cru en une Algérie libre et démocratique, lui prédisant un destin glorieux à la hauteur de son peuple”, nous dit Khaled, fils de chahid, rencontré jeudi dernier, dans la commune d’El-Khroub, où le FFS a réussi à arracher 11 sièges sur les 33 que compte l’Assemblée, aux dernières élections locales.
“Il était l’empêcheur de tourner en rond,  il avait le mérite de n’avoir jamais renoncé à ses principes et continuait, malgré la maladie qui
l’affaiblissait de jour en jour, à militer”, rajoute notre interlocuteur.
Si elle n’est pas satisfaite de la politique “algérienne”, la génération des 20 ans, qui n’a pas vécu la Révolution, ni connu les affres du terrorisme des années 1990, et que nous avons rencontrée, ce jour-là, au détour de la rue jouxtant l’APC d’El-Khroub, n’en est pas moins intéressée. “Il aurait fallu lui rendre hommage quand il était vivant, il fallait l’écouter”, nous lance Ahmed, un jeune étudiant en droit à l’université Mentouri de Constantine. Et d’ajouter : “Huit jours de deuil national ne vont rien effacer. Cette fois, il sera difficile au pouvoir en place de se glisser dans le costume du héros national.”
Le héros, c’était Hocine Aït Ahmed. Hé oui, “l’Algérie a encore perdu”. “Il était d’abord et avant tout un opposant avec tout ce que cela comporte comme obligations et contradictions.” Dans la rue, on pense toujours que celui qu’on appelait Dda L’Hocine continuera à être une source d’inspiration et que son héritage marquera encore l’Algérie pour les décennies à venir.
À Constantine, l’émotion ayant suivi la mort de Hocine Aït Ahmed a eu des effets dans les rangs du parti du FFS. Mme Hamrouche, députée FFS, était en route pour la commune de Didouche-Mourad, à quelque 30 km au sud de la wilaya, dans le cadre de la campagne pour les sénatoriales, lorsqu’elle a appris la nouvelle.  Pour elle, “la mort de Hocine Aït Ahmed est non seulement une grande perte pour le parti, mais aussi pour toute l’Algérie”.
Pour le Pr Abdelhamid Aberkane, P/APC (FFS) d’El-Khroub, feu Hocine Aït Ahmed était “une figure légendaire dans la fresque de la Libération nationale et le destin contrarié d'un homme de principes qui était en avance sur son temps que ce soit pour l’exercice du pouvoir dès 1962, l’identité nationale ou la réconciliation et les droits de l'Homme”. Il poursuit avec ces mots cinglants : “La soif du pouvoir, la ghettoïsation du FFS et la médiocrité ont eu raison de ses ailes de géant.” Cette image, décrite par le maire d’El-Khroub, n’est pas propre au FFS.
En effet, en plus d’être dépouillée de son influence, notamment depuis l’arrivée du président Abdelaziz Bouteflika, son quatrième mandat, l’opposition est minée par les luttes intestines, divisée, devenue presque inaudible. Elle est en pleine déprime. “L’opposition n’avait pas besoin de la mort de son leader, de sa figure emblématique”, s’accordent à dire les Constantinois. Encore moins en cette période trouble de l’Algérie, marquée par une crise multidimensionnelle.
L. N.

La mesure va congestionner la ville de Constantine

Le pont Sidi-Rached fermé dès le 20 janvier


Le pont en “pierre” de Sidi-Rached sera fermé à la circulation automobile et aux piétons, pendant deux mois, à partir du 20 janvier prochain, a déclaré le directeur des travaux publics de la wilaya. La décision a été prise pour permettre l’entame de la troisième phase des travaux de confortement de l'ouvrage. Toutefois, ce pont qui, rappelle-t-on, est situé au cœur de la ville, constitue l'un des principaux accès à la cité. Sa fermeture causera davantage de bouchons qui entraveront la fluidité de la circulation sur presque la totalité des grandes artères et ce, en l'absence d'un plan de circulation alternatif.



Constantine

Les bâtiments désaffectés de la cité Boudraâ-Salah démolis lundi


Les bâtiments désaffectés de la cité Boudraâ-Salah, à Constantine, seront démolis lundi prochain, ont affirmé hier les services de la wilaya. Une instruction a été donnée par le wali pour démolir ces immeubles vides, transformés, depuis le relogement de leurs anciens occupants (environ 700 familles) en 2013, en “fief de tous les maux”, a-t-on souligné de même source.
L'entreprise, qui sera chargée de la démolition, a été déjà désignée et il ne reste que la finalisation des procédures de sécurité préalables au lancement d’une telle opération, a-t-on également indiqué. Des personnes désœuvrées issues de plusieurs quartiers de la ville, squattent ces immeubles désertés et les transforment en lieu de débauche, suscitant la colère des habitants de cette cité populaire dont la construction remonte à l’époque coloniale.
Des mouvements de protestation sporadiques ont été observés, ces deux derniers jours, dans ce quartier dont les habitants déplorent l’insécurité qui y règne.

Constantine

Les chantiers… superposés de la ville


Alors que les travaux de réhabilitation du vieux bâti de Constantine sont à la traîne ou carrément interrompus depuis des mois, d’autres ont été lancés il y a quelques jours au centre-ville, précisément au niveau du boulevard Belouizdad. Les citoyens, qui se plaignaient déjà des désagréments occasionnés par les travaux engagés sur leurs immeubles dans le cadre de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”, sont carrément excédés par les nouveaux chantiers engagés. Au-delà, l’installation de paraboles collectives a été confiée à la même entreprise chargée des travaux de réhabilitation. Ce qui fait craindre le pire aux Constantinois habitant ces quartiers, ne serait-ce que sur le non-respect des délais.

Arrêt sur image

Vu à Constantine


Onze panneaux pour indiquer les mêmes directions, alors que dans d'autres quartiers, il n'en existe presque aucune. Photo prise à la cité Bidi-Louiza (sortie de Djenane Zitoune).


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Enterrement de la sœur du Premier ministre à Constantine

La ville paralysée pendant trois jours


Depuis mercredi dernier jusqu’après la prière du vendredi, les quartiers limitrophes au lieu de résidence de la famille du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Sidi-Mabrouk, étaient quadrillés par un service d’ordre qui rendait leurs accès compliqués.
Les voies menant vers le quartier où est situé le cimetière (centre-ville) où a été enterrée la défunte ont été également bouclées. Les résidents de ces quartiers ont été contraints, trois jours durant, de prendre des chemins détournés pour rentrer chez eux.
En sus, une opération de nettoyage d’envergure a touché le centre-ville, à telle enseigne que certains citoyens ont témoigné l’avoir rarement vu aussi propre. Ce qui les a ramenés à conclure que l’hygiène urbaine n'est pas tributaire de manque de moyens comme l’a souvent affirmé le chef de l’exécutif de la wilaya, mais uniquement d’une volonté de bien faire. Pour rappel, le Premier ministre a reçu la nouvelle du décès de sa sœur alors qu’il animait un point de presse à Laghouat, où il effectuait une visite de travail mercredi dernier.
Les expressions de son visage ont alors interpellé les journalistes qui ont compris aussitôt qu’il venait d’apprendre une mauvaise nouvelle.

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Tarification excessive, manque de stations réglementaires, fermeture du pont de Sidi M’cid…

Le transport dans tous ses états à Constantine


La fermeture du pont de Sidi M’cid n’a engendré que désagréments et tracas aux automobilistes. ©Louiza/Liberté
L’absence de stations réglementaires, la prolifération des taxis clandestins qui imposent leur diktat, ajouter à cela la fermeture, le 29 janvier, du pont de Sidi M’cid ne font qu’aggraver une situation déjà chaotique.
Lorsque le gouvernement a décidé d’augmenter le prix du carburant, il était loin de se douter – ou pas – de l’onde de choc qui allait s’ensuivre. Il aura suffi de 24 heures pour qu’une majorité de transporteurs augmente ses prix de 10 à 40%. Pour les usagers, c’est la goutte qui fait déborder le vase, car le problème du transport ne date pas d’hier. L’absence de stations réglementaires, la prolifération des taxis clandestins qui imposent leur diktat, ajouter à cela la fermeture, le 29 janvier, du pont de Sidi M’cid – un des principaux accès à la cité – ne font qu’aggraver une situation déjà chaotique. “Je n’arrive plus à calculer mes dépenses de transport, puisque chacun fait ses propres tarifs”, témoigne une employée dans une entreprise étatique habitant la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Cette dernière doit faire le trajet quotidiennement avec le risque d’arriver en retard au travail en cas où elle ne trouverait pas de taxi. La seule station de bus existante est située à environs 4 km de son lieu de résidence.
En effet, pour une ville qui compte 50 000 taxis dont 2800 activent au centre-ville, ajouter à cela d’autres moyens de transport urbain, à savoir le bus, le tramway et le téléphérique, le problème de transport se pose toujours à Constantine. Les citoyens vivent le calvaire au quotidien, notamment depuis le lancement des projets – dont la plupart traînent encore – dans le cadre de “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”. Dans ce sens, les spécialistes pointent le doigt vers l’absence d’un plan de circulation efficace et l’absence d’un contrôle du transport privé sur le terrain. Pourtant, en 2011, un bureau d’études public a été chargé de présenter un plan de circulation et de transport pour “une organisation plus fonctionnelle de la circulation dans le centre-ville”, qu’on a qualifié alors de “plan de circulation d’urgence”. Or le projet n’a pas été mis à exécution dans sa totalité à ce jour ! Pis, estimé à 9 milliards de centimes, le plan en question a été modifié à plusieurs reprises avant que la direction du transport de la wilaya ne se décide enfin à la réorganisation de la circulation dans 14 artères principales et 7 carrefours. Selon les responsables du secteur des transports, 3 milliards de centimes sont nécessaires pour l’emplacement de 1000 plaques de signalisation et des feux tricolores synchronisés, à la charge de la commune de Constantine. Trois ans après, le projet piétine toujours.
Point de stations réglementaires !
La commission du transport de l’APC de Constantine a annoncé en 2011 l’aménagement de la station de bus Khemisti, qui remplaçait l’ex-station Boumezzou et qui, faut-il le rappeler, abritait un parc important de moyens de transport en commun et qui était située en plein centre-ville. Rien n’a été fait ! La commission en question a défini les moyens à mettre en œuvre en 2012, à court et moyen termes, à la station de bus Khemisti dans un délai de 30 jours. Un poste de police, des abribus, des tableaux d’horaires et des destinations, des chefs de station et des sanitaires devaient être mis en place. Aujourd’hui, soit 48 mois plus tard, la station Khemisti, située à la cité Laloum, ressemble plus à un arrêt de bus qu’à une station réglementaire où règnent l’anarchie, la saleté et l’insécurité !
L’autre instruction de ce plan qui pénalise les citoyens concerne le réaménagement du parc communal de la rue Rahmani-Achour. Ce dernier devait abriter une station de taxis desservant les lignes Ali-Mendjeli, la SNTV et la cité Zouaghi. L’espace insuffisant et mal positionné, les taxieurs refuse d’y exercer. Des sommes colossales avaient été investies dans ce projet. Résultat aujourd’hui : un arrêt de taxieurs implanté à l’avenue Aouati-Mostapha et qui dépend de l’humeur des agents de l’ordre public. “Samedi, la police nous a autorisés à stationner, hier j’ai eu une amende parce que j’ai stationné !”, nous a déclaré un taxieur. Et de poursuivre : “On paye 30 000 DA pour le droit de stationnement mais on n’a pas ou stationner.” Aussi, la création de nouveaux points de stationnement devient une urgence dans la wilaya de Constantine, notamment au centre-ville. Le plan de circulation date de 4 ans, et il est non actualisé et complètement dépassé, au vu de l’impact des chantiers actuellement en cours de réalisation ou ceux qui vont être lancés prochainement, dont la réhabilitation du pont de Sidi Rached qui sera fermé le 20 janvier pendant deux mois. Le calvaire continue en 2016 !
Souheila BETINA


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Constantine

Plus de 280 caméras de surveillance sont opérationnelles


Pas moins de 285 caméras de vidéosurveillance ont été installées et sont opérationnelles à Constantine, a indiqué hier le chef de sûreté de wilaya, Abdelkrim Ouabri. Ces équipements, visibles dans les principales artères de la ville de Constantine et à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, font partie d’un important programme relatif à l’installation de 3 229 caméras à travers tout le territoire de la wilaya.


Réhabilitation des hôtels Cirta et Panoramic de Constantine

Un budget de… 1000 milliards de centimes consommé !


La conjoncture de vaches maigres pour les caisses du pays ne semble pas impacter sur certains secteurs publics, où des dépenses jugées “astronomiques” sont consenties. Les chantiers de réhabilitation du Grand Hôtel Cirta et de l’hôtel Panoramic, entrepris dans le cadre de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”, suscitent des interrogations, et même l’indignation. Les deux opérations en question, amorcées il y a presque deux ans, ont consommé un budget de l’ordre de 1000 milliards de centimes, a révélé hier à Liberté une source sûre. Ces sommes englouties n’ont pas vraiment servi les objectifs assignés au projet puisque l’ouverture de l’hôtel Panoramic, programmée pour le mois d’octobre 2015, a été reportée sine die à cause d’un litige sur la gestion de l’infrastructure hôtelière qui devait être assurée par la chaîne Marriott. Aussi, l’allongement des délais de livraison conduit à des pertes financières considérables en ces temps d’austérité.


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Chantiers “Constantine, capitale de la capitale arabe” en souffrance

Il aura fallu l'intervention du... ministre de l’Intérieur


 Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a exhorté le chef de l’exécutif de la wilaya de Constantine à programmer une sortie hebdomadaire sur le terrain afin d’inspecter les chantiers en souffrance, lancés dans le cadre de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”.
Il l’a surtout instruit à s’atteler à réceptionner tous les projets avant la clôture de l’événement, le 16 avril prochain. Sur une vingtaine de projets entamés, uniquement deux ont été livrés, en l'espace de deux ans. Le reste sera-t-il prêt en... deux mois ? Pari difficile à gagner. Et pourtant, les autorités de la ville de Constantine ont tout intérêt à prendre très au sérieux l’interférence du ministre de l’Intérieur si elles veulent éviter un gros scandale politico-financier. Déjà bien avant le coup d’envoi de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe”, il y a presque une année, une polémique a enflé sur les budgets faramineux alloués à un événement qui ne sera pas forcément rentable pour la ville, ni au plan culturel ni au plan des ressources financières.

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