La colonne : L’énième appel de détresse des habitants
Situé
dans la commune chef-lieu de Annaba, fief des moudjahidine, le quartier
de la colonne notamment la rue Benouhiba à hauteur de la mosquée
Suleiman El Farissi enregistre un taux élevé de dégradation de
l’environnement. Quotidiennement, ses habitants vivent au contact des
tas d’ordures ménagères et déchets divers. Ils sont déposés par certains
de leurs voisins qui cultivent un incivisme outrancier. C’est à croire
que voisinage et fidèles de la mosquée Suleiman El Farissi ainsi que
les enseignants et les élèves de l’établissement d’enseignement moyen
Souidani Boudjemma, n’ont pas d’yeux pour voir ou pour protester. En ce
lieu maintes fois nettoyé par les services de la voirie de la commune,
les sacs en plastique et les cartons d’emballage forment le décor de
cette partie du centre-ville. Le lieu est également fréquenté par les
automobilistes qui endurent le pire pour éviter de renverser un piéton
désireux éviter le tas d’immondices. Apr7s avoir exprimé toute leur
satisfaction quant à l’opération nettoyage réalisée par la commune, les
habitants riverains ont dû déchanter. L’incivisme de certains de leurs
voisins aggravé par celui des marchands des fruits et légumes et autres
réparateurs d’articles électroménagers. Tous se débarrassent de leurs
invendus en les déposant en ce lieu. «Lors de l’intervention des
services de l’APC aidés par le voisinage pour l’enlèvement des tas
d’ordures, la situation s’était relativement améliorée. Mais ce n’était
qu’une illusion puisque quelques jours après le quartier a repris sa
saleté Il aura fallu seulement quelques jours pour que le quartier
redevient sale », témoigne Nacer un habitant du quartier. Mais est
ce seulement la faute à une minorité de riverains ? Il faut croire que
non puisque l’indisponibilité de bacs à ordure aidant, les habitants
sont contraints de déposer leurs ordures à même le sol. C’est du moins
la constatation de tous du quartier et d’ailleurs. Pourtant, quelques
semaines auparavant, les élus et les responsables de l’environnement
avaient été interpellés par les citoyens sur cet aspect. Ils ont
récemment réitéré leur appel de mise en place de bacs à ordures.
D’autant argumentent-ils que le siège de la daïra de Annaba est situé à
quelques centaines de mètres de ce dépôtoir à ciel ouvert. Certains ont
même exigé l’aménagement d’un espace vert.
Rafik Arfaoui
Farouk Chiali à propos du Transrhumel :« C’est un succès national et une fierté pour Constantine »
Il
ne reste plus que quelques petits mètres pour que l’Algérie
indépendante puisse enfin enjamber le Rhumel. Cette infrastructure à la
dimension continentale sera livrée conformément aux engagements convenus
à la signature du contrat, c’est-à-dire la fin de l’année en cours.
Autant il a fait montre d’une satisfaction sur l’état d’avancement des
travaux du viaduc TransRhumel et le respect des délais impartis à sa
réalisation, autant le ministre des Travaux Publics s’est montré
intraitable et exigeant vis-à-vis des responsables du consortium
japonais Cojaal, sur la petite cadence qui caractérise, non seulement le
creusement du tunnel de Djebel Ouahch, mais tout ce qui reste du
tronçon de l’autoroute Est-ouest. La visite de Farouk Chiali à
Constantine nous a permis d’avoir deux informations de taille sur deux
des plus grands projets du département des Travaux Publics. La première
que le ministre a pu apprécier de visu, indique qu’il ne reste plus que
quelques petits mètres pour que l’Algérie indépendante puisse enfin
enjamber le Rhumel. Effectivement, les travaux accusent une cadence fort
appréciable et cette infrastructure à la dimension continentale sera
livrée conformément aux engagements convenus à la signature du contrat,
c’est-à-dire la fin de l’année en cours. Cependant le projet complet
avec les voies pénétrantes et la connexion qui sera réalisée avec
l’autoroute Est-Ouest au niveau de Djebel Ouahch, sera livré, comme
l’annoncera officiellement aux médias présents et avec un large sourire
Farouk Chiali : « le pont de l’Indépendance sera inauguré et ouvert aux
usagers le 16 avril prochain ». Pragmatique et techniquement percutant,
Farouk Chiali, à la différence de son prédécesseur à la tête du
ministère des Travaux Publics, n’a pas manqué d’acculer par ses
questions les responsables et cadres de la Cojaal sur le taux
d’avancement des travaux de creusement du tunnel de Djebel Ouahch, et
sur la date de livraison du projet. En effet, sur le site même du
tunnel qu’il a visité, le ministre a refusé les tergiversations
techniques qui lui ont été donné pour justifier les retards, allant
droit au but en demandant aux responsables japonais de lui fournir le
taux quotidien de creusement et le linéaire restant. Ainsi, l’on
apprendra qu’avec une moyenne de creusement de 1m/jour pour un linéaire
restant de plus de 300m à creuser, dix mois seront nécessaires à
l’exécution des travaux et l’on ne pourra voir le bout de ce tunnel
qu’au mois de juin 2015. A cette date, il sera entièrement équipé et
prêt à être exploité. Dans une déclaration faite sur les lieux, le
ministre des Travaux Publics a admis que : « l’entreprise n’a pas mesuré
l’ampleur de sa tâche, la complexité du relief et la nature de la
roche, il lui a fallu utiliser une technique de creusement très complexe
ce qui a induit beaucoup de retard ».
Questionné sur ce retard qui renvoi la
livraison du projet jusqu’en juin 2015, le ministre s’est montré
intransigeant en déclarant que : « nous procéderons selon les termes du
contrat et s’il y a retard, nous avons le droit de pénaliser cette
entreprise pour chaque jour de retard décompté du délai de livraison
initial, conformément aux clauses contractuelles ». Répondant à une
question du Le Provincial sur le devenir du dernier tronçon de
l’autoroute Est-ouest, qui va de la wilaya d’El Tarf jusqu’à la
frontière tunisienne, Farouk Chiali nous a déclaré : « le PDG et les
responsables du consortium japonais Cojaal, auront une réunion avec les
responsables de l’ANA la semaine prochaine, pour donner leur position
définitive sur cette partie du contrat. A ce moment nous verrons, s’il
le faut nous prendrons les dispositions de recours légales qui sied en
pareil cas ». Rappelant que durant la matinée le ministre des Travaux
Publics, avait donné le coup d’envoi des travaux d’une journée d’étude
sur les ouvrages d’art et le viaduc TransRhumel, organisée par
l’entreprise brésilienne Andrade Gutierrez au niveau de la salle de
conférence du Novotel. Lors de son allocution d’ouverture de cette
manifestation technique, Farouk Chiali a indiqué qu’en une décennie son
département a réalisé 1000 ouvrages d’art tous types confondus, auxquels
sont venus s’ajouter 3000 autres dans le cadre du projet de l’autoroute
Est-ouest.
Dj. Belkadi
Insolite défilé : Une vingtaine de jeunes filles remettent la m’laya au goût du jour
Une
vingtaine de jeunes filles a défilé, samedi dans l’après-midi à
Constantine, depuis la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa
jusqu’au jardin Bennacer, vêtues de la légendaire m’laya constantinoise
pour faire honneur à une journée baptisée “la journée de la m’laya”.
Gracieuses et élancées, le port altier,
les jeunes filles en m’laya (un ample voile noir dont l’histoire serait
liée au destin tragique de Salah-Bey) distribuaient aux passants, gagnés
par une grande curiosité, des brochures relatant l’histoire de ce
voile, accompagnés de “Djouzia”, une friandise très appréciée faisant la
réputation du Rocher, avant de prendre des photos-souvenir au jardin
Bennacer.
“C’est en hommage à nos grands-mères
qu’on a organisé ce défilé”, a déclare Houda Aimeur, initiatrice de
l’idée, étudiante en master- management , Il est très important, pour
elle, de “renouer avec des traditions faisant partie de notre identité”.
L’idée d’organiser une journée de la m’laya est partie d’une suggestion
lancée via les réseaux sociaux, a affirmé Mlle Aimeur, affirmant que
jusqu’à la derrière minute, “(elle) ne pensait pas que l’idée
susciterait autant d’engouement”.
Auparavant, les participantes s’étaient
lancées dans une véritable “course contre la montre pour dénicher ce
voile traditionnel qui a fini par disparaître, ou presque, au fil des
années, n’étant plus porté que par quelques femmes d’âge mûr”, a ajouté
Mlle Aimeur. Dans le hall de la maison de la culture Mohamed-Laïd Al
Khalifa, Mme Karima B, une quinquagénaire a été aperçue, initiant les
jeunes filles à la façon de se vêtir de la m’laya.
“Après avoir serré la partie supérieure
autour de la tête, on balance d’un mouvement bref du bras, appelé
+ramia+, l’aile droite puis l’aile gauche derrière l’épaule en les
maintenant avec deux épingles”, explique-t-elle, joignant le geste à la
parole, à de jeunes demoiselles tout ouïe.
بن حمو يشكو خلادي عند بوتفليقة
الخميس 19 ديسمبر 2013 elkhabar
احتج حزب “الكرامة” الذي يرأسه المحامي والبرلماني السابق، محمد بن حمو، مما اعتبره إجحافا وانتقائية وقصور نظر من قبل بعض القائمين على شؤون مؤسسة التلفزيون الجزائري، التي تصر على إقصاء النشاطات السياسية التي ينظمها الحزب في مختلف جهات الوطن. وتساءلت المراسلة التي وجهت إلى رئاسة الجمهورية عن جدوى حضور فريق من الصحفيين والتقنيين في كل مرة لتغطية أنشطة الحزب، لتكون النتيجة في نهاية المطاف عدم بثّ التغطية في النشرات الإخبارية، ما وصفه حزب “الكرامة” بالفعل المتعمد وغير البريء.
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صعوبات في استخراج بطاقة الاقامة
المواطن يشكو ثقل الاجراءات الادارية
> حياة ب
19-12-2013
لا تزال الخدمة العمومية بالحالة المدنية بعدة بلديات تشكو نقائص كثيرة ليس بسبب نقص الامكانيات و انما نتيجة سوء التواصل و التفاهم ما بين المواطن و بعض اعوان الحالة المدنية الذين سخرتهم الدولة لخدمة الشعب ففي الكثير من الاحيان يحدث صدام بين الجانبين قد يتحول في بعض الاحيان الى شجارات و تراشق للاهانات و السبب قد يكون في اغلب الاحيان سوء فهم للقوانين و التعليمات من طرف المواطن او تماطل عون الحالة المدنية في اداء واجبه و قد تتطور الاوضاع و تتازم الى درجة تدخل أعوان الامن لفك الخناق و فرض النظام داخل الادارة
و من بين العراقيل التي يواجهها المواطن لدى تقربه من هذه الادارة صعوبة استخراج بطاقة الاقامة التي تعتبر وثيقة ضرورية جدا في تشكيل اي ملف اداري و خصوصا ملفات طلب السكن و العمل و هو ما يجعلها ثمينة عند الكثيرين لانها ترهن حصولهم على مطالبهم و خاصة بالنسبة للاشخاص غير القاطنين بالمنطقة التي عرضت بها حصص السكن او العمل
و من شدة حرص بعض اعوان الحالة المدنية على احترام التعليمات التي تخص تسليم هذه الوثيقة اصبحوا يصعبون الامور على المواطن مثلما يحدث بمقر بلدية بئر الجير حيث يجد بعض قاطنيها عراقيل في استخراجها من هناك و يوجهون الى المصالح الفرعية الموجودة بحيهم رغم ان هذه الاخيرة ترفض تسليمها لهم مثلما صرح بعض سكان دوار بلقايد
و في احيان اخرى يصدر الخطا من المواطن نفسه فبهدف قضاء مصالحه يحاول بشتى الطرق استخراج بطاقة الاقامة من بلدية لا يقطن بها لاخذ حق اخرين في مسكن او وظيفة او غيرهما و قد سجلت بولاية وهران عدة حالات تزوير لمكان الاقامة للاسباب ذاتها او غيرها لذلك يطلب من طالب هذه البطاقة تحديد موطن استعمالها فشهادة الاقامة التي تستعمل في استخراج ملفات السيارة ليست كتلك المستعملة في ملف السكن اوالمنحة الجامعية او غيرهما
و منذ امس فرضت مديرية التنظيم و الشؤون العامة اجراءات جديدة لتنظيم عملية استخراج شهادة الاقامة و اهمها توحيد هذه الوثيقة اي بمعنى طلب ملف واحد فقط لكافة استعمالاتها لتخفيف العبء على المواطن الذي كثرت شكاويه في المدة الاخيرة من ثقل مثل هذه الاجراءات و كثرة العراقيل و في نفس الوقت اجبار كافة مصالح الحالة المدنية بالعمل بنظام الشباك الموحد و يعني هذا ان كل الشبابيك مفتوحة لخدمة المواطن و تسلم له كافة الوثائق الادارية ليساهم ذلك في القضاء على ظاهرة الطوابير اللامتناهية اما الشبابيك و خاصة شباك تسليم بطاقة الاقامة
و فيما يخص بلدية بئر الجير تقول مصادر مسؤولة بانها تشهد ضغطا لامتناهيا يوميا نظرا لارتفاع تعداد سكانها فنجد اغلبهم يقصدونها لاستخراج ابسط الوثائق لانها اصبحت تقوم خدمات احسن للمواطن منذ اعتماد نظام العمل بالدوام ما بين منتصف النهار و الثانية زوالا كما ان المصالح الفرعية للحالة المدنية فوجدت لتقريب الخدمة من المواطن تضيف ذات المصادر فمن واجب عمالها خدمته دون تردد تطبيقا لتعليمات وزارة الداخلية غير ان بعض المواطنين يجهلون حقوقهم و واجباتهم كذلك فيكونون في اغلب الاحيان مصدر المشاكل و الضغوطات التي صعبت مهمة اعوان الحالة المدنية و المشكل ليس حكرا على بلدية بئر الجير.
تحـديـد
خصـائص و
مميزات
العلم
الوطني الجزائري
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PROJET DE PROGRAMME
pour la réalisation de la
révolution démocratique populaire
( adoptée à l'unanimité par le C. N. R.A. à
Tripoli en Juin 1962)
VUE
D’ENSEMBLE DE LA SITUATION ALGERIENNE
1) DE LA SOUVERAINETE
NATIONALE
Le 19 mars 1962, un cessez-le-feu a été proclamé mettant fin à une longue
guerre d’extermination menée par l'impérialisme colonial français contre le
peuple algérien.
Le cessez-le-feu est le résultat de l'accord intervenu à
Evian entre le G.P.R.A. et la France, accord par lequel l'indépendance de
l'Algérie sur la base de l'intégrité territoriale doit être rétablie suivant
une procédure définie en commun par les deux parties.
C’est à I'occasion d'un référendum d'autodétermination que le peuple
algérien sera invité à approuver la solution prévue par les accords d’Evian
relativement A l'indépendance de I'Algérie et à la coopération entre ce pays et
la France.
Les accords d’Evian constituent, pour le peuple algérien, une victoire
politique irréversible qui met fin au régime colonial et A la domination
séculaire de l'étranger.
Cependant, cette victoire qui a été obtenue sur le plan des principes, ne
nous fait pas oublier quelle est due, avant tout, au processus révolutionnaire
continu et aux faits politiques et sociaux de portée historique crées par la
lutte armée du peuple algérien.
Ce sont ces faits-là, dégagés au cours de la guerre libératrice, qui
représentent la seule victoire durable parce qu'ils prolongent, d'une manière
concrète, les acquis de la lutte armée et constituent le garant réel de
l’avenir de notre pays et de notre Révolution.
En quoi réside L'importance
de ces faits
1e) C’est dans l'action directe contre le colonialisme que le peuple
algérien a retrouvé puis consolidé son unité nationale. Il a ainsi banni de ses
rangs le sectarisme ancien des partis et des clans et surmonté les divisions
que l'occupation française avait érigées en système politique;
2e) C’est dans I'unité de combat que la nation, opprimée par le
colonialisme, s’est redécouverte en tant qu’entité organique et a donné toute
la mesure de son dynamisme. Ce faisant, la nation algérienne a renoue avec ses
traditions de lutte et mené à son terme l’effort inlassable et longtemps
contrarié en vue de réaliser I'indépendance et la souveraineté nationale;
3e) L’entrée en mouvement des masses populaires a ébranlé 1'édifice
colonial et remis en cause, de façon définitive, ses institutions rétrogrades,
comme elle a accéléré la destruction des tabous et des structures d'origine
féodale qui entravaient le développement de la société algérienne.
Tout cela consacre I'échec de la double entreprise contre-nature du
colonialisme français qui tendait A détruire radicalement notre société pour la
remplacer par un peuplement étranger intensif et à la maintenir, par la
contrainte, dans la stagnation et I'obscurantisme.
L’engagement des masses algériennes n’a pas seulement entraîné la destruction
du colonialisme et du féodalisme. 11 a déterminé aussi une prise de conscience
collective ayant trait aux exigées par
le remembrement et la construction de la société sur des bases nouvelles. Le
peuple algérien, en reprenant l'initiative, en affirmant avec persévérance sa
volonté de libération, a lié, consciemment ou inconsciemment, cette dernière a
la nécessite historique d'un progrès multiple à conquérir et à promouvoir sans
relâche sous sa forme révolutionnaire la plus efficace.
L’effort créateur du peuple s’est largement manifesté à travers les organes
et instruments qu'il s’est forgé sous la direction du F.L.N. pour la conduite
générale de la guerre de libération et I'édification future de I'Algérie.
Unité du peuple, résurrection nationale, perspectives d'une transformation
radicale de la société, tels sont les principaux résultats qui ont été obtenus
grâce 'a sept années et demi de lutte armée. Le peuple algérien a, non seulement atteint
I'objectif de I'indépendance nationale que le FLN S'était assignée le 1er
Novembre 1954, mais il I'a dépassé dans le sens d'une révolution économique et
sociale.
II) LA GUERRE COLONIAL LA RECONVERSION DU COLONIALISME
La guerre coloniale menée par la France contre le peuple algérien a pris le
caractère d'une véritable entreprise d'extermination. Elle a nécessité I’envoi,
en Algérie, de la plus forte armée coloniale de tous les temps. Pourvue de tous les moyens modernes de
destruction, appuyée par une administration coloniale puissante, aidée dans ses
besognes de répression, de terreur et de massacres collectifs par le peuplement
français d'Algérie, cette armée s’est attaquée surtout aux populations civile
sans défense et s’est vainement acharnée contre I'ALN. C’est ainsi que plus d'un million
d’Algériens ont été décimés et que des millions d'autres ont été
déportés, emprisonné, contraints A I’exil. Cette guerre de reconquête coloniale
n'a pu se prolonger que grâce A I'appui de I'OTAN et au soutien militaire et
diplomatique des Etats-Unis. Le degré
de barbarie atteint dans cette guerre s’explique par la nature même de la
colonisation de peuplement et la complicité de. la nation française longtemps
abusées par la mythe de 1'(Algérie française Le caractère national et chauvin de cette guerre de
reconquête a été illustré par la participation constante du contingent qui
représentait toutes les classes de la société française, dont la classe
ouvrière. La gauche française qui a
toujours joué, sur le plan théorique, un rôle dans la lutte anti-colonialiste,
s’est révélée impuissante face au développement implacable de la guerre et à
ses conséquences qu’elle n'avait pas prévues.
L'action politique qu’elle a menée est restée timide et inopérante en
raison de ses vieilles conceptions assimilationnistes et des idées erronés
qu’elle se faisait de la nature évolutive du régime colonial et de son aptitude
'a se réformer pacifiquement. C’est la
lutte opiniâtre du peuple algérien qui a contraint le colonialisme français a
mettre 'a nu sa véritable nature en tant que système totalitaire engendrant,
tour A tour, le militarisme et le fascisme, vérité qui a longtemps échappé aux
démocrates français et que les évènements ont démontrée.
Ainsi, à partir du 13 Mai 1958 notamment, le mouvement fasciste issu de la
guerre de reconquête s’est renforcé petit à petit en France même, aggravant a
son tour les conditions de cette guerre coloniale qu'il a relancée avec plus de
virulence dans I’espoir de venir rapidement il bout de la résistance
algérienne.
L’échec étant devenu patent en dépit du renforcement colossal des moyens
matériels et tactiques de la guerre d'Algérie dont le plan Challe a été I'un
des aspects le, plus significatifs, le Gouvernement gaulliste s’est vu acculé A
reconvertir le régime colonial classique en système néo-colonialiste visant A
maintenir, sous d'autres fournies, l'essentiel des intérêts économiques et
stratégiques de la France.
Le Plan de Constantine, conçu au plus fort de la guerre en vue de créer les
bases économiques d’une (3ème force algérienne), a été la première esquisse de
cette politique pseudo-libérale.
Sous la pression conjuguée de la lutte libératrice et de la situation
internationale, la France a fini par admettre la nécessité dune solution
pacifique du problème algérien par la négociation avec le G.P.R.A. Les
conférences de Melun en juin 1960, d’Evian en mai 1961 et de Lugrin en juillet
de la même année, ont successivement échoué en raison de I'obstination du
gouvernement français qui, tour à tour, réclamait une reddition camouflé on
exigeait un démembrement du territoire algérien qu'il prétendait amputer de sa
partie saharienne. Le renforcement de ta lutte du peuple qui est allé
progressant avec les journées historiques de décembre 1960 et la politique
conséquente du G.P.R.A. qui s’en est tenu aux positions fondamentales de la
Révolution, ont contraint le gouvernement français 'a entamer des négociations
sérieuses.
Les accords d’Evian qui en ont résulté le 18 Mars 1962 consacrent la
reconnaissance de la souveraineté nationale de I'Algérie et I'intégrité de son
territoire.
Toutefois, ces accords prévoient, en contrepartie de I'indépendance, tine
politique de coopération entre I'Algérie et
France.
La coopération, telle qu’elle ressort des accords, implique le maintien de
liens de dépendance dans les domaines économique et culturel. Elle donne aussi, entre autres, des
garanties précises aux Français d'Algérie pour lesquels elle ménage une place
avantageuse dans notre pays.
Il est Evident que le concept de coopération, ainsi établi, constitue
l’expression la plus typique de la politique néo-colonialiste de la France. Il
relève, en effet, du phénomène de reconversion par lequel le néo-colonialisme
tente de se substituer au .colonialisme classique.
Amorcé de longue date par le pouvoir gaulliste cette reconversion procède
de la contradiction qui s’est instance dans le camp impérialiste français du
fait de la guerre d'Algérie. Il y a, dune part, les partisans de la
colonisation agraire selon les normes du conservatisme colonial et leurs alliés
militaro-fascistes, et, d'autre part, les tenants du grand capital français
évocation industrielle qui visent é pratiquer une politique de rechange sur la
base d'un compromis avec le nationalisme algérien.
La tâche Immédiate du FLN est de liquider, par tous les moyens, le colonialisme
tel qu'il se manifeste encore après le cessez-le-feu sons sa forme virulente à
travers les actions criminelles de I'O.A.S. Mais il devra, également, élaborer,
dès à présent, une stratégie efficace en vue de faire échec aux entreprises
néo-colonialistes qui constituent un danger d'autant plus grave pour la
Révolution queues se parent des dehors séduisants du libéralisme et d’une
coopération 'économique et financière qui se veut désintéressée.
L'antagonisme actuel entre I'ancien et le nouveau colonialisme ne doit pas
faire illusion.
En tout état de cause il n’est pas question de préférer I'un à
I'autre ; tous deux sont à combattre.
Les habitations apparentes du pouvoir gaulliste dans sa lutte contre
I'OAS ont leur origine dans les ,affinités naturelles qui existent entre les
colonialistes français des deux bords de la Méditerranée et traduisent une
collusion tactique dont le but inavoué est d'acculer les Algériens 'a un choix
en faveur du néo-colonialisme. Cette attitude
du gouvernement français conduit, en réalité, A l'inverse du résultat
recherché. Son refus. de réprimer
efficacement les menace de I'OAS prouve, de façon éclatante, la complicité qui le
lie aux ultra-colonialistes d'Algérie et ports, en conséquence, un préjudice sérieux
à la coopération.
D'ailleurs, cette coopération, produit d'une reconversion factice, se
révélera difficile étant donné le comportement des Français d’Algérie qui
prennent, dans leur immense majorité, fait et cause pour I'OAS. Agents actifs de I'impérialisme colonial
dans le passé et instruments conscients dans la guerre de répression qui prend
fin, les Français d'Algérie sont inaptes à tenir le rôle de support principal
et de garant de la politique de coopération que la France leur a assigné dans
son plan néo-colonialiste.
A ce propos, la propagande française veut perpétuer le
mythe du caractère indispensable de la présence des Français en Algérie pour le
bien même de la vie économique et administrative de ce pays. Or, pendant plus d'un siècle, les trois
quarts de I'Algérie, les campagnes notamment, ont été abandonnées A leur sort
sans aucune infrastructure sérieuse ni équipement notable. Abstraction faite de toute qualification
technique, l’écrasante majorité des Français d'Algérie, en raison même de leur
mentalité colonialiste et de leur racisme, ne seront pas en mesure de se mettre
utilement au service de état algérien.
III - L'ALGERIE A LA VEILLE DE SON INDEPENDANCE
1. - Les accords d’Evian ont été
ressentis par les milieux colonialistes traditionnels et les militaro-fascistes
comme une cuisante défaite et une humiliation sans précédent.
S'ils réalisent que I'Algérie est irrémédiablement perdue pour eux, ils ne
s’estiment pas, cependant vaincus, L'OAS vise A I'installation du fascisme en
France et i la reprise de la guerre coloniale en Algérie. En pratiquant la terreur, les colonialistes
espérant susciter une réaction brutale du peuple algérien et rendre ainsi caduc
le cessez-le-feu. 11 est évident que leur plan consiste à faire de I'Algérie un
tremplin en vue d'un éventuel
coup d’état fasciste appuyé par I'armée française et dirigé contre le
pouvoir en France. Il importe, cependant, de ne point sous-estimer les menaces
que ces colonialistes font peser directement sur I'Algérie même. L'une de leurs préoccupations, en effet, est
le sabotage systématique de I'économie algérienne. Cette tactique n’est pas nouvelle. Elle a eu des précédents, au Vietnam notamment, lors de la
débâcle colonialiste.
Une autre menace est celle d'une éventuelle (( sécession )) des Français
d'Algérie par rapport I’Etat
algérien. Cette Eventualité parait
absurde si I'on songe que le gouvernement français lui-même qui avait fait de
la partition un moyen de chantage politique, a fini par y renoncer. Toutefois, il ne faut pas oublier que I'OAS
poursuit toujours ce rêve insensé et qu’elle y tend de toutes ses forces en
soudant en un seul bloc les Français d'Algérie. Il semble exclu que la France
consente à donner sa caution A une entreprise qui serait contraire aux accords
d’Evian ainsi qu'a toute coopération franco-algérienne. Ce qui est sûr, par contre, c’est que le
gouvernement algérien aura fatalement A affronter les Français d'Algérie et que
la France qui se sentira directement impliquée dans cette épreuve de force, ne
manquera pas de recourir 'a des pressions lourdes de conséquences.
2 - La liquidation de I'OAS, qui est une immédiate,
laisse entier le problème posé à la Révolution par la présence du peuplement
français d'Algérie.
Les garanties don-nées A ce dernier par les accords d’Evian imposent son
maintient dans notre pays en tant que minorité de privilégiés. La sécurité de ces Français et de leurs
biens doit être respectée leur participation A la vie politique de la nation
assurée 'a tous les niveaux. Beaucoup
d’entre eux iront s'installer en France, mais, une importante fraction- restera
en Algérie et le gouvernement français I'y encouragera par tous les moyens en
son pouvoir.
Les Français d'Algérie ne seront pas considérés tout fait comme des étrangers. Ils jouiront, pendant trois années, des
droits civiques algériens en attendant qu'ils fassent leur option définitive de
nationalisé. Cette particularité
propre:k I'Algérie confère au problème en question sa complexité et en fait
I'un des plus graves que l’Etat algérien aura 'a résoudre.
La prépondérance des Français d'Algérie demeure de rasante dans les
domaines économique, administratif et culturel et va l’encontre des perspectives fondamentales de la Révolution.
Dans le cadre de sa souveraineté interne I’Etat algérien sera en mesure de l’enrayer
en décidant des réformes de structure applicables A tous les citoyens sans
distinction d'origine.
II faut souligner que la fin des privilèges attachés aux ((droits acquis))
de la colonisation est inséparable de la lutte contre le néo-colonialisme en
général. Une solution correcte du
problème de la minorité française passe obligatoirement par une politique
conséquente sur te plan anti-impérialiste.
3.- Aux termes des accords d’Evian le gouvernement
français doit maintenir, pendant un certain délai, ses troupes en Algérie et
disposer de la base aéronavale de Mers-EI-Kébir, d'aérodromes militaires et
d'installations atomiques dans le Sud du pays.
Cette occupation militaire qui ira en s'allégeant -- au
bout de la première année après I'autodétermination I’effectif de I'armée
française sera réduit à 800.000 hommes dont 1'évacuation est prévue au terme
d'un second délai de deux années - obéit, avant tout, A une stratégie
néo-colonialiste axée sur I'Afrique en Général et I'Algérie en particulier. Tant que le territoire algérien sera occupé
par les forces étrangères la liberté de mouvement de l’Etat se verra limitée et
la souveraineté nationale menacée. Les
premiers mois de I'indépendance seront particulièrement difficiles. Le gouvernement algérien, qui aura A
entreprendre une lutte décisive contre les fascistes français, pourra se
heurter à I'armée d'occupation dont l'une des missions est, précisément, de
protéger la minorité française.
4. - L’Exécutif provisoire ne
parvient pas, deux mois après son entrée en fonction, A imposer son autorité et
son contrôle; l'administration coloniale dont la quasi-totalité des membres
manifeste son adhésion active A I'O.A
S.
L'assainissement et la refonte complète de I'administration sont une
nécessité vitale. Cette t'ache
s'annonce, par ailleurs, fort délicate étant donné l’étendue du territoire,
I'acuité des problèmes quotidiens qui se posent et la pénurie de cadres
algériens qualifiés dont beaucoup ont été décimés par la guerre.
5. - Les conséquences matérielles
et morales de l’entreprise de génocide menée depuis tant d'années contre le
peuple algérien se feront sentir d'une façon de plus en plus aigu.
Des centaines de milliers d'orphelins, des dizaines de milliers
d'invalides, des milliers de familles réduites aux femmes et aux enfants et
abandonnées A leur sort, attendant du pouvoir national les mesures adéquates
qui s'imposent.
Les blessures que porte le corps de la nation dans son ensemble sont
profondes et ne disparaîtront pas avant des décades. Certaines d’entre elles ont, cependant, un caractère d’extrême
gravité et sont susceptibles de paralyser la société dans sa marche en avant.
Deux millions d'Algériens, en majorité des femmes et des enfants, quittent
chaque jour les camps ou ils avaient
été déportés. Le centaines de milliers de réfugiés du Maroc et de Tunisie
doivent être bientôt rapatriés.
Les problèmes qui eu résultant sont d'ordre économique et social mais
relèvent, surtout, de la conception politique et de I'organisation. Il ne
suffit pas de lancer des campagnes nationales et internationales en vue de
rassembler une aide sur le plan de 1’habitat, de I'alimentation et de
I'hygiène. Ce problème, le plus grave
qui soit né de la guerre, résume d'une façon tragique, les immenses
bouleversements que connaît notre pays. Il réclame non pas des mesures
fragmentaires et expéditives, mais une solution en profondeur et des décisions
d'une porté sociale réelle s'intégrant dans un plan d’ensemble. La révolution économique et sociale
commencera par ce secteur ou manquera son départ. On la jugera A I'occasion de Cette épreuve qui sera déterminante
pour son développement ultérieur.
Le futur gouvernement algérien se trouvera devant un pays
exsangue. D'immenses zones rurales ou
la vie avait été intense ne sont plus
que des paysages désolé. Dans les
grandes et moyennes villes une misère effroyable ronge la population qui
s’entasse dans les vieux quartiers et les bidonvilles. Il faudra, sans plus
tarder, rompre ce cercle infernal en procurant du travail aux adultes, en scolarisant
les enfants, en luttant contre la famine et la maladie et en ramenant le goût
de la vie par la mise en train de la reconstruction collective du pays.
Un territoire occupé militairement, une paix sans cesse menacée par les
colonialistes récalcitrants, une administration hostile et portée à
I'obstruction systématique, une économie perturbée et anarchique, un pays à
moitié détruit, des problèmes sociaux graves, innombrables et urgents, voilà ce
dont I'Algérie hérite à la veille de son indépendance.
6 - La souveraineté a été
reconquise mais tout reste A faire pour donner un contenu à la libération
nationale.
Tous ces obstacles qui handicapent le démarrage du nouvel Etat et I'amorce
des grandes fiches de la Révolution sont encore aggravés par les manœuvres de
l’ennemi colonialiste.
Après s’être longtemps opposé A notre indépendance, le
gouvernement français tente, aujourd'hui, d'agir sur elle et de I'orienter
selon les exigences de sa politique impérialiste.
Le accords d’Evian constituent une plate-forme néo-colonialiste que la
France s'apprête a utiliser pour asseoir et aménager sa nouvelle forme de
domination.
Les impérialistes français font tout pour que le tournant tactique esquissé
par le FLN 'a Evian se transformes en. retraite idéologique et aboutisse A une
renonciation pure et simple aux objectifs de la Révolution.
Le gouvernement français ne s'appuiera pas seulement sur ses .forces armées
et sur la minorité française pour infléchir I'évolution de I'Algérie. 11
exploitera avant tout les contradictions politiques et sociales du FLN et
tentera de trouver au sein de ce mouvement des alliés objectifs qui seraient
susceptibles de se détacher de la Révolution pour se retourner contre elle.
Cette tactique impérialiste peut se résumer comme suit susciter dans les
rangs du FLN une ((3ème force )) qui serait composée de nationalistes modérés
attachés a' I'indépendance mais hostiles à toute action. conséquente sur le
plan révolutionnaire ; opposer les é1èments de cette ((3éme force)) aux
militants et aux cadres qui, sur la base des aspirations populaires, resteront fidèles à la ligne anti-impérialiste.
Le désir évident du gouvernement français est que la tendance (( modérée ))
l’emporte au sein du FLN sur les forces révolutionnaires proprement dites, ce
qui rendrait possible une expérience Franco-FLN dans le cadre du
néo-colonialisme.
Il serait irréaliste de penser que le démarrage de la Révolution ira de
soi.
La plate-forme néo-colonialiste A laquelle la France nous convie est, en
fait, un terrain de ralliement pour les seules forces contre-révolutionnaires.
C’est à coups de milliards que la France essayera
d'attirer à elle toute une couche de gens mus par la cupidité, I'ambition
personnelle, ou qui ont pris goût aux profits malsains de la guerre coloniale.
Elle tentera, A la faveur de nos carences et de nos erreurs, de renverser
le cours de la Révolution pour organiser la contre-révolution.
C’est par la formulation nette et claire de nos objectifs, I'analyse lucide
et impitoyable de nos insuffisances et de ce qu'il y a d'inachevé, de confus et
d'approximatif dans nos aspirations et nos idées, que les forces
révolutionnaires du peuple algérien, aujourd'hui dispersées, deviendront-une
réalité consciente, organisée, ouverte sur I'avenir.
lV. - INSUFFISANCES POLITIQUES
DU FLN ET 'DEVIATIONS ANTI-REVOLUTlONNAIRES
Le FLN qui,
au début de I'action insurrectionnelle du 1er Novembre 1954 avait envisagé la
lutte armée sous le seul angle de la libération Rational n'a pu prévoir tout ce
que la guerre qui s’ensuivrait aurait comme implications et développements de
nature diverse dans la conscience populaire et la société algérienne en général.
1- Le FLN ignorait les profondes potentialités
révolutionnaires du peuple des campagnes.
Le peu qu'il en savait concernait une situation longtemps statique, en
surface, traditionnellement admise comme vraie selon I'optique paresseuse des
anciens partis nationalistes.
Il faut dire, à la vérité, que
le FLN, tendance d'avant garde ses débuts, à la veille de se transformer en
mouvement rompait, dans une certaine mesure, avec les pratiques, méthodes et
conceptions des anciens partis. Mais
cette rupture ne pouvait devenir salutaire et définitive qu’ en s'accompagnant,
au départ, d'un effort -vigoureux de démarcation idéologique et d'une ligne de
longue portée à La mesure des évènements en chaîne qu'on allait provoquer dans
la société algérienne.
Or, il n’en fut à peu prés
-rien sinon dans Le cadre d'une formulation immédiate destinée, au moment de
I'insurrection, à remettre ce nationalismes en marche.
Le FLN ne s’est pas soucié de
dépasser positivement le seul objectif inscrit au programme traditionnel du
nationalismes, c’est-à-dire I'indépendance.
D'autre part, il négligeait d’entrevoir 1'éventualité à plus ou moins
brève échéance de deux faits majeurs que Le nationalismes classique n'avait
jamais pu concevoir : le caractère même de La guerre coloniale dans un pays de
peuplement intensif étranger promu, tout à la fois, au rang de mandataire,
d'agent et d'auxiliaire de I'impérialisme français, Le fait que la lutte armé
et l’engagement massif du peuple colonisé par lesquels on met brutalement en
cause une domination coloniale séculaire ne se déroulent jamais selon un schéma
sommaire et un itinéraire simpliste qui aboutit sans encombre à la libération
nationale.
La contre-partie inévitable de
I'oppression colonialiste totalitaire ainsi affrontée ne peut être que la
remise en question immédiate et automatique de toute La société opprimée. Cette remise en question spontanée se
complète, par la recherche et la découverte de nouvelles structures, de
nouveaux modes de penser et d'agir, en un mot d'un processus de transformation
incessante qui constitue le courant même de la Révolution.
Aussi paradoxal que cela puisse
paraître, la porte révolutionnaire de la lutte nationale est perçue et
ressentie dans sa nouveauté et son originalité par les masses populaires plus
que par les cadres et les organismes dirigeants. Ces derniers sont volontiers enclins à sous-estimer ou A
surestimer certains faits nouveaux, A faire référence A d'autres mouvements
révolutionnaires, à pratiquer le mimétisme idéologique, ce qui
donne souvent à leurs conceptions un aspect disparate et un caractère
irréaliste.
Bien que confuse et informulée
chez le peuple, sa conception du monde ou il vit, à travers La violence de La
guerre et les bouleversements sociaux, se prolonge en cheminements de pensée et
d’examen plus ou moins sommaires aussi longtemps que dure la lutte armée et que
se succèdent les faits observés par lui sans recours à 1’antécédent, à
l’exemple, à l'analogie.
Fruit du besoin et de la représentation fidèle par le
peuple de I'univers révolutionnaire et de l’expérience collectivement vécue,
cette originalité n'a pas été suffisamment prise en considération alors qu’elle
constitue l'un des acquis principaux de La Révolution.
2. -- Contrairement A tout cela,
nous avons assisté et nous assistons à une série de décalages très graves
entre, d'une part, La conscience collective longtemps mûrie au contact des
réalités, et, d'autre part, la pratique de I'autorité du FLN à tous les
échelons. Très souvent, et par une interprétation paternaliste, cette autorité
a purement et simplement remplacé la responsabilité politique qui est
inséparable de l’effort
doctrinal. Toujours située dans la
perspective d'une lutte de libération qui à défaut d'un travail idéologique
constant, était réduite le plus souvent à son aspect technique, cette notion
d'autorité a vite fait d’engendrer des concepts qu'on peut qualifier
d'anti-révolutionnaires.
3. - Le FLN, ennemi acharné du
féodalisme, s'il a bien combattu ce dernier à travers ses institutions sociales
routinières, n'a rien fait, en revanche, pour s’en préserver lui-même certains niveaux de son organisation. Il a
omis, à cet égard, que c’est précisément la conception abusive de I'autorité,
I'absence de critères rigoureux et I'inculture politique qui favorisent la
naissance ou la renaissance de l’esprit féodal.
L’esprit féodal n’est pas
seulement le fait d’un groupe social détermine, traditionnellement prépondérant
par la possession agraire ou I'exploitation outrancière d'autrui. Sa réalité dans les pays d'Afrique et
d'Asie ; en tant que survivance d'une époque historique révolue, se
traduit sous des formes diverses que revêtent parfois les révolutions même
populaires quand elles manquent de vigilance idéologique.
De même qu'il
y a eu des féodalités terriennes, il peut exister des féodalités politiques,
des chefferies et des clientèles partisanes dont l’événement est rendu possible
par I'absence de toute éducation démocratique chez les militants et les
citoyens.
En plus de l’esprit féodal qui
a longtemps imprégné toute la vie du Maghreb depuis la fin du Moyen Age dans
les domaines économique, social, culturel et religieux et que le FLN n'a pas su
extirper radicalement, il faut noter aussi, un de ses effets les plus sournois
. le paternalisme. Le paternalisme
constitue un véritable frein pour la formation politique et I'initiative
consciente et créatrice du militant et du citoyen.. il traduit un genre
d'autorité archaïque, faussement débonnaire et anti-populaire et sécrète,
fatalement, une conception infantile de ta responsabilité.
Cette altération des valeurs
révolutionnaires a eu également pour résultat de compenser la formation
politique déficiente par des attitudes purement extérieures : le formalisme.
C’est ainsi que le patriotisme,
l’esprit révolutionnaire, deviennent parfois synonymes de gesticulation
frénétique. De là le romantisme gratuit
et le goût impudent pour I'inflation héroïque qui est contraire au tempérament
discret de notre peuple. Le formalisme
dénote ainsi un alibi par lequel certains veulent escamoter le travail
révolutionnaire patient A travers ses apports concrets, ses taches obscures, et
les obstacles qui affronte avec modestie , au niveau des masses populaires.
4- Un autre état d’esprit qu'on ne dénoncera jamais assez parce qu'il a
causé dans le passé politique de notre pays des ravages sans nombre et qui
risque aujourd'hui encore, au même titre que les survivances féodales, de
porter un grave préjudice à la Révolution : il s'agit de l’esprit petit
bourgeois. Le manque de fermeté
idéologique au sein du FLN a. permis a cet esprit de s'introduire dans les
rangs d'une grande partie des cadres et de la jeunesse.
Les habitudes faciles venues
des anciens partis à clientèle urbaine, la fuite devant la réalité en I'absence
de toute formation révolutionnaire, la recherche individuelle des situations
stables, du profit et des satisfactions dérisoires d'amour propre, les préjugés
que beaucoup nourrissent I'égard des paysans et des militants obscurs, tout
cela constitue les caractéristiques saillantes e l’esprit petit-bourgeois. Cet esprit, qui s'imprègne volontiers d'un
pseudo-intellectualisme, draine, A son insu, les concepts les plus frelatés et
les plus nocifs de la mentalité occidentale.
De plus, il présente, 'a travers une nouvelle classe bureaucratique, un
grand décalage par rapport 'a la majorité du peuple.
L'indigence idéologique du FLN, la mentalité Féodale et l’esprit petit-bourgeois
qui en sont le produit indirect, risquent de raire aboutir l’Etat algérien
futur à une bureaucratique médiocre et anti-populaire dans les faits sinon dans
les principes.
5. - l'une des
causes essentielles qui ont entravé le développement du FLN sur le terrain
idéologique, contribué à I'aggravation de toutes ses faiblesses et pesé
lourdement sur la situation générale de I'Algérie en guerre, réside dans le
d,écalage qui s’est produit entre la Direction et les masses populaires.
L'installation,
au bout de la troisième année de lutte, de I'instance supérieure du FLN à
l’extérieur, bien qu'étant le résultat d'une certaine nécessité du moment a,
néanmoins provoqué une coupure avec la réalité nationale.
Cette coupure aurait pu être
fatale au mouvement de libération tout entier.
L'une des conséquences les plus
visibles de cet état de choses a été la dépolitisation progressive des
organismes restés sur place et de ceux que la Direction a entraînés à sa suite
ou créés à l’extérieur. il faut entendre
par dépolitisation I'absence de toute ligne générale structurée
idéologiquement et constituent un lien ferme entre I'Algérie et les Algériens
de part et d'autre des frontières. 11 faut entendre également par
dépolitisation le fait de tolérer pendant la lutte armé des courants politiques
disparates et contradictoires, des comportements individualistes échappait A
tout contrôle et faisant, par
la-même, de certains responsables, des dignitaires fonction précise.
Par ailleurs, le G.P.R.A. qui
s’est confondu, dés sa naissance, avec ta direction du FLN, a contribué à
affaiblir du même coup les deux notions d’état et de Parti.
L'amalgame des institutions
étatiques et des instances du FLN a réduit ce dernier 'a ne plus être qu'un
appareil administratif de gestion. A
I'intérieur, cet amalgame a eu pour effet de dessaisir le FLN de ses
responsabilités au profit de I'ALN et, la guerre aidant, de I'annihiler
pratiquement.
L’expérience de ces sept années
et demi de guerre prouve que, sans une idéologie élaborée au contact de la
réalité nationale et des masses populaires 5 il ne saurait y avoir de parti
révolutionnaire. La seule raison d'être
d'un parti est son idéologie. il cesse d’exister dés qu'elle vient à lui
manquer.
LA REVOLUTION DEMOCRATIQUE POPULAIRE
La guerre de libération menée
victorieusement par le peuple algérien redonne à l'Algérie sa souveraineté
nationale et son indépendance. Le
combat n’est pas pour autant achevé. Il est appelé, au contraire, A se poursuivie
afin d’étendre et de consolider les conquêtes de la lutte armée par
I'édification révolutionnaire de l’état et de la société.
Les taches de la Révolution
démocratique populaire nécessitent, un examen des données objectives de la
réalité.
1. - CARACTERISTIQUES DE L'ALGERIE
De par sa situation générale,
I'Algérie se dégage 'a peine de la domination coloniale et de 1ere
semi-féodale.
Cette double caractéristique ne
disparaîtra pas automatiquement avec I'événement de I'indépendance. Elle persistera aussi longtemps que la
transformation radicale de la société n'aura pas été réalisée.
A) Pays colonial, 1'Algérie a subi
pendant plus d'un seule une domination étrangère à base de peuplement
prépondérant et d’exploitation impérialiste.
Les colonialistes français ont entrepris, par la guerre,
l’extermination, le pillage et le séquestre, de détruire systématiquement la
nation et la société algérienne. Plus
qu'une simple conquête coloniale destinée A s'assurer le contrôle des richesses
naturelles du pays, cette entreprise a visé, par tous les moyens, ;I substituer
un peuplement étranger au peuple autochtone.
En effet, les envahisseurs
français avaient tenté, en plein XIXéme siècle, de rééditer contre les
Algériens, l’entreprise d'anéantissement dont fut victime la société indienne
d'Amérique à partir de la fin du XVéme siècle.
L'échec de ce plan
contre-nature est dû au fait que la société algérienne, organisé dans le cadre
d'une nation consciente et évoluée,
a pu mobiliser, pendant une quarantaine d'années, toutes ses forces et ses
valeurs pour faire face au danger.
Sa prospérité économique, la
vigueur exceptionnelle de son people, ses traditions de lutte, son appartenance
à une culture et à une civilisation communes au Maghreb et au monde arabe, ce
sont la autant de facteurs qui ont longtemps soutenu la résistance nationale.
Cette combativité prolongée, si
elle n'a pas permis, en fin de compte, de repousser l’envahisseur,
a cependant eu le mérite historique d'avoir contrecarré, dans une large mesure,
l’entreprise d’extermination et sauvegardé la permanence de la nation,
N'ayant pu atteindre
complètement son objectif initial le colonialisme français s’est appliqué, par
d'autres méthodes, à provoquer I'arriération et la mort lente de la société
algérienne.
L'expropriation massive des
terres, le refoulement systématique des Algériens vers les régions incultes, la spoliation et le pillage des richesses naturelles du
pays et des biens nationaux, 1'étouffement de la culture et des libertés
élémentaires, ont eu pour résultats :
1e) L'implantation de plus en plus intensive d'un peuplement étranger conçu
à la fois comme instrument de I'impérialisme et comme société coloniale vouée
tout entière à la direction politique et administrative et il l’exploitation du
peuple algérien;
2e) D'asseoir et de consolider en Algérie, les structures économiques et
stratégiques de l’impérialisme français en fonction de son hégémonie au Maghreb
et en Afrique Noire
3e) De cantonner la société
algérienne, ainsi dépouillée de ses moyens et de ses possibilités, dans des
limites étroites qui la mettaient hors de l’évolution contemporaine.
Ce faisant, le colonialisme la condamnait à la régression
dans le sens d'un retour au système féodaliste et à un mode de vie archaïque.
B) Pays semi-féodal, l'Algérie,
comme la plupart des pays d'Afrique et d'Asie, a connu le féodalisme en tant
que système économique et social. Ce
système se prolonge plus ou moins jusqu’a nos jours, après avoir subi, depuis
1830, une série de reculs et de transformations.
Le féodalisme est une conception de la société qui correspond A une étape
du développement de I'histoire de I'huma-.nité. Cette étape est aujourd'hui
dépassée; le féodalisme constitue un élément rétrograde et anachronique.
1) Au moment de la conquête coloniale, les féodaux
algériens, qui étaient déjà impopulaires, s’empressèrent de pactiser avec
l'ennemi, n'hésitant pas à participer à sa guerre de pillage et de
répression. L'émir Abdelkader, chef de
l’état algérien et artisan de La Résistance, dut entreprendre, contre eux, une
lutte implacable. C’est ainsi qu'il détruisit leur coalition par les deux
batailles de Meharez et de la Mina en 1834.
Dails sa politique traditionnelle, le colonialisme s’est constamment
appuyé sur les féodaux algériens contre les aspirations nationales. C’est pour
les sauver de La destruction et de la vindicte populaire et les organiser en
tant que corps permanent que le colonialisme prit, dans ce but, une ordonnance
en 1838.
De caste militaire et terrienne quelle était, la
féodalité algérienne est devenue progressivement administrative. Ce rôle lui, permis de poursuivre son exploitation du peuple et d'agrandir ses
domaines fonciers, Le corps des caïds, tel qu’il s’est perpétué jusqu'a
nos jours, est l’expression la plus typique de cette féodalité.
Parallèlement A ce féodalisme agraire et
administratif, il convient de noter l’existence d'une autre sorte de
féodalisme; Le maraboutisme des grandes congrégations.
Ce dernier, qui avait pourtant joué avant
1830, et, épisodiquement jusqu’en 1871, un rôle positif dans la lutte
nationale, s’est souvent converti, d'une façon partielle, en un féodalisme
administratif. Dans Le contexte
obscurantiste dé la colonisation., il n'a cessé d’exploiter, par la
superstition et des pratiques grossières, le sentiment religieux.
Ainsi, après avoir été l'allié
du colonialisme au début de La conquête, Le féodalisme était devenu son
auxiliaire le plus docile.
Dans le cadre de la lutte
libératrice, le peuple algérien en mouvement, tout en ébranlant l'édifice
colonial a porté le coup de grâce au féodalisme en tant qu'organisation
administrative et patriarcale.
2e) Cependant, si Le féodalisme dans sa forme organisée est mort, ses
survivances idéologiques et ses vestiges sociaux demeurent. ils ont contribué à
altérer l’esprit de I’islam et entraîné I'immobilisme de La société musulmane.
Le féodalisme, produit de la
décadence du Maghreb A un moment de son histoire, n'a pu se perpétuer que dans
un contexte de valeurs sociales, culturelles et religieuses elles-mêmes
dégradées,
Reposant
sur le principe d'une autorité patriarcale et paternaliste, source
d'arbitraire, il représente, de plus, une forme aigu de parasitisme. C’est par ces deux aspects qu'il favorise La
persistance des structures et concepts d'un autre age : esprit tribal,
régionalisme, mépris et ségrégation de la femme, obscurantisme et tabous de
toutes sortes. Toutes ces conceptions
et pratiques rétrogrades qui se trouvent encore à 1'état diffus dans La vie
rurale algérienne constituent un obstacle au progrès et A La libération de
I'homme. La paysannerie algérienne, qui
a toujours lutté contre I'oppression et 1'immobilisme inhérents au système
féodal, ne pouvais pas, elle seule, en triompher. C’est la Révolution qu'il revient de liquider définitivement les
survivances anti-nationales, anti-sociales et anti-populaires du féodalisme.
II. - CONTENU SOCIAL DU MOUVEMENT DE LIBERATION NATIONALE
Depuis le 1er Novembre 1954,
une nouvelle dimension est apparue dans la vie de la société algérienne
jusqu'ici statique; le mouvement déterminé par l’engagement collectif du peuple
dans la lutte nationale.
Ce mouvement, par sa profondeur
et sa continuité a remis en question toutes les valeurs de I'ancienne société
et posé les problèmes de la société nouvelle.
Quelles ont été et queues sont
les composantes sociales de ce mouvement ?
D'abord le peuple pris dans son
ensemble et notamment ses couches les plus opprimées :
1e) Les paysans pauvres, principales
victimes de l’expropriation foncière, du cantonnement et de l’exploitation
colonialistes. Il s'agit des ouvriers agricoles permanents ou saisonniers, des
khammès et des petits métayers, auxquels peuvent s’ajouter les tout-petits
propriétaires
2e) Le prolétariat relativement peu
nombreux et le sous-prolétariat pléthorique des villes. Ils sont constitués, en
majeure partie, par des paysans, expropriés et déclassés qui ont été contraints
à chercher un travail loin des campagnes et même d'émigrer en France ou on les
emploie, très souvent, dans les travaux les plus pénibles et les moins bien
rémunérés;
3e) Une
autre catégorie sociale intermédiaire est celle des artisans., petits et moyens
employés, fonctionnaires, petits commerçants et certains membres des fonctions
libérales, le tout constituent ce qu'on pourrait appeler la petite bourgeoisie. Cette catégorie a participé souvent
activement à la lutte libératrice en lui donnant des cadres politiques.
4e) Il y a enfin, une classe bourgeoise relativement peu importante
composée d'hommes d'affaires, de gros négociants, de chefs d’entreprises et de
rares industriels.
A cette
classe s'ajouté, celles des gros propriétaires, fonciers et des notables de
I'administration coloniale.
Ces deux dernières couches
sociales ont participé au mouvement d'une façon épisodique, soit
par conviction patriotique, soit par opportunisme. il y a lieu d’en excepter
les féodaux administratifs notoires et les traîtres qui ont pris fait et cause
pour le colonialisme.
L'analyse du
contenu social de la lutte de libération fait ressortir que ce sont les paysans
et les travailleurs en Général qui ont été la base active du mouvement et lui
ont donné son caractère essentiellement populaire. Leur engagement massif a entraîné à leur suite les autres couches sociales
de la nation. Il a notamment suscité un phénomène important : l’engagement
total de la jeunesse algérienne quelle que soit son origine sociale. Il
convient de noter, à cet égard, que dans la plupart des cas ce sont les jeunes
gens issus de la bourgeoisie qui ont déterminé l'adh,ésion de celle-ci à la
cause de l'indépendance.
Le mouvement populaire a eu
pour effet de dépasser, dans le cours de la lutte armée, I'objectif du
nationalismes libérateur vers une perspective plus lointaine, celle de la
Révolution. Par
sa continuité, son effort
soutenu et les immenses sacrifices qu'il a entraînés, il a contribué à donner à
la conscience nationale fragmentaire une forme plus homogène. De plus, il a prolongé celle-ci en
conscience collective orientée dans le sens de la transformation
révolutionnaire de la société.
C’est là un fait qu'on ne
saurait assez souligner et qui donne au mouvement de libération algérien son
caractère spécifique par rapport aux autres mouvements nationalistes du
Maghreb.
La Révolution algérienne n'est pas le produit abstract d'une vue de
l’esprit, ni un schéma théorique. Elle résulte d'une nécessité historique
contraignante qui est déterminée par le processus objectif de la lutte de
libération
l!I. -- LES TACHES
PRINCIPALES DE LA REVOLUTION DEMOCRATIQUE POPULAIRE
Dans tout ce
qui précède nous avons examiné la situation générale de la société au moment de
I'accession de l’Algérie à son indépendance ainsi que les caractéristiques
principales du mouvement de libération nationale.
Tous
les acquis de cette lutte doivent être étudiés, organisés et parachevés; c’est
là la tâche historique de la révolution démocratique populaire.
Ceci implique nécessairement un
effort d'analyse et de formation adéquat, une orientation juste et ferme, des
options claires.
Deux impératifs doivent
inspirer notre action
1e) Partir de la réalité
algérienne il travers ses données objectives et les aspirations du peuple;
2e) Exprimer cette réalité en
tenant compte des exigences du progrès moderne,. des acquisitions de la science, de l’expérience des autres
mouvements révolutionnaires et de la lutte anti-impérialiste dans le monde.
De
même qu'il faut éviter de s'inspirer de schémas tout
faits sans référence à la réalité concrète de I'Algérie, il faut se garder, de
la même façon, de tomber dans l’erreur de ceux qui prétendent pouvoir se passer
de l’expérience des autres et des apports révolutionnaire de notre époque.
Par quoi se caractérise la
révolution algérienne ?
Le mot ((
Révolution)) à été longtemps employé, tort et
à travers en l’absence de tout
contenu précis. Pourtant, il n'a cessé de galvaniser l’élan
des masses populaires, qui, par instinct. Lui ont donné un sens .au-delà même
de libération. Ce qui lui manquait, ce
qui lui manque encore pour mérité toute sa signification, c’est le support
idéologique indispensable. Pendant la guerre de libération, le mouvement même
de la lutte a suffi pour propulser et drainer les aspirations révolutionnaires
des masses. Aujourd’hui. Qu’il
s ‘est arrêté avec la fin de la guerre et le rétablissement de
l’indépendance. Il importe de la prolonger sans tarder sur le plan idéologique.
A la lutte armée doit succéder le combat idéologique ; à la lutte pour
l’indépendance nationale succèdera la Révolution démocratique populaire.
La révolution démocratique
populaire populaire, l’édification conscience du pays dans le cadre de principe
socialistes et d’un pouvoir aux mains du peuple. Dans le cadre de principes
socialistes et d’un pouvoir aux mains du peuple.
A)
LE CONTENU DEMOCRATIQUE
La Révolution a pour tâches de consolides
la nation devenue indépendante en lui restituant toutes ses valeurs frustrées
ou détruites par le colonialisme : un Etat souverain, une économie et une
culture nationales. Ces valeurs seront nécessairement conçues et organisées
dans perspective moderne. Ceci implique l’abolition des structures économiques
et sociales du féodalisme et de ses survivances et établissement de nouvelles
structures et instructions susceptibles de favoriser et garantir l’émancipation
de l’homme et la jouissance plein et entière de ses libertés.
Les conditions économiques du pays déterminent sa
situation sociale et culturelle. Le développement de l’Algérie pour qu’il soit
rapide. Harmonisé et dirigés vers la satisfaction des besoins de tous dans le
cadre de la collectivisation, doit être nécessaire conçu dans une perspective
socialiste.
L’esprit démocratique ne doit pas être spéculation
purement théorique. Il doit se concrétiser dans des institutions étatiques bien
définies et dans tous les secteurs de la vie sociale du pays.
Le sens de la responsabilité. Emanation de la plus fidèle de l’esprit
démocratique, doit se partout au principe d’autorité d ‘essence féodale et
de caractère paternaliste.
B)
LE CONTENU POPULAIRE :
Le sort de l’individu étant lié à ce celui de la société tout entière, la démocratie, pour
nous, ne doit pas être seulement l’épanouissement des libertés individuelles,
elle est surtout l’expression collective de la responsabilité populaire.
L’édification d’un Etat moderne sur des bases
démocratique, anti-impérialiste et anti-féodales, ne sera rendre possible que
par l’initiative, la vigilance et le contrôle direct du peuple.
Les tâches de la révolution démocratique en
Algérie sont immenses. Elles ne peuvent être réalisées par une classe sociale
aussi éclairée soit-elle ; seul le peuple est en mesure de les mener à bien,
c’est-à-dire la paysannerie, les travailleurs en général, les jeunes et les
intellectuels révolutionnaires.
L'expérience de certains pays
nouvellement indépendants, enseigne qu'une couche sociale privilégié, peut
s’emparer du pouvoir A son profit exclusif.
Ce faisant elle frustre le peuple du fruit de sa lutte et se détache de
lui pour s'allier A I'Impérialisme. Au
nom de I'union nationale, qu’elle exploite opportunément, la bourgeoisie
prétend agir pour le bien du peuple en lai demandant de la soutenir.
Or, son origine relativement
récente, sa faiblesse en tant que groupé social sans assises profondes,
I'absence, chez elle, de véritables traditions de lutte, limitent son aptitude
i promouvoir la construction du pays et il défendre contre les visées
impérialistes.
La prise du pouvoir en
Algérie exige qu’elle se fasse dans la clarté.
L'union
nationale n’est pas I'union autour de la classe
bourgeoise. Elle est I'affirmation de
l’unité du peuple sur (a base des principes de la Révolution démocratique
populaire à la nécessité de laquelle la bourgeoisie elle-même devra subordonner
ses intérêts.
La logique de I'histoire et
l'intérêt supérieur de la nation en font un impératif.
Le patriotisme de la
bourgeoisie se mesurera, pour nous, au fait qu’elle admette cet impératif,
qu’elle apporte son appui à la cause révolutionnaire et qu’elle renonce A
vouloir diriger les destinées du pays.
La bourgeoisie est porteuse d'idéologies opportunistes dont les
caractéristiques principales sont le défaitisme, la démagogie, l’esprit
alarmiste, le mépris des principes et le manque de conviction révolutionnaire,
toutes choses qui font le lit du néo-colonialisme.
La vigilance commande, dans I'immédiat, de combattre ces dangers et de
prévenir, par des mesures adéquates, l’extension de la base économique de la
bourgeoisie en liaison avec le capitalisme néo-colonial.
C) POUR UNE AVANT-GARDE
CONSCIENTE :
La réalisation des objectifs de la Révolution démocratique populaire
nécessite le dégagement et la formation d'une avant-garde consciente qui
comprendra des éléments issus de la paysannerie, des travailleurs en
général, des jeunes et des intellectuels révolutionnaires.
Cette avant-garde aura pour rôle d'élaborer une politique et sociale
reflétant fidèlement les aspirations des masses dans le cadre de la Révolution
démocratique populaire.
La Révolution n’est pas un ensemble de recettes pratiques qu'on applique
d'une façon paresseuse et bureaucratique. Il n'y a pas d'idéologie toute faite;
il y a un effort idéologique constant et créateur.
La guerre de libération a entraîné, pendant sept ans et demi, des
bouleversements considérables dans la société algérienne. Cette situation " fait nouvelle et
I'instauration du régime politique entièrement nouveau qu’elle exige, nous font
obligation de créer une pensée nouvelle.
1e) L'édification
d'un Etat moderne et l'organisation d'une société révolutionnaire imposent le
recours A des méthodes et critères scientifiques dans la théorie et dans la
pratique. La conception et l’exercice
de la responsabilité politique doivent s'appuyer sur I'analyse objective des
faits et l’appréciation correcte des réalités.
Cc qui suppose, aussi, un esprit de recherche rationnelle et un effort
de prospection concrète ;
2e) Cela ne va pas, naturellement, sans le rejet absolu de toutes les
formes de subjectivisme : I'improvisation, I'approximation, la paresse
intellectuelle, la tendance à idéaliser la réalité en n’en retenant que les
.aspects spectaculaires et gratuits. De
plus, il importe de se méfier du moralisme, tendance d’esprit idéaliste et
infantile qui consiste à vouloir transformer la société et 'à résoudre ses
problèmes à I'aide des seules valeurs morales.
C'est la une conception erroné et confusionniste de I'action révolutionnaire dans sa phase
constructive. Le moralisme, que
certains professent volontiers, est I'alibi facile de I'impuissance à agir sur
la réalité sociale et à I'organiser positivement. L’effort révolutionnaire ne se réduit pas il de bonnes intentions
aussi sincères soient-elles; il requiert, surtout, l’emploi de matériaux
objectifs. Les .valeurs morales
individuelles,.si elles sont respectables et nécessaires, ne peuvent être
déterminantes dans la construction de la société. C’est la bonne marche de celle-ci qui crée les conditions de
leur, .épanouissement collectif.
D) POUR UNE NOUVELLE- DEFINITION DE LA CULTURE.
La nécessité de créer une pensée politique et sociale nourrie de principes
scientifiques et prémunie contre les habitudes d’esprit erronées, nous fait
saisir l'importance d'une conception nouvelle de la culture.
La culture algérienne sera nationale,
révolutionnaire et scientifique.
le) Son rôle de culture
nationale consistera, en premier lieu, à rendre à la langue arabe, expression
même des valeurs culturelles de notre pays, sa dignité et son efficacité elle
tant que langue de civilisation. Pour.
cela, elle s’appliquera à reconstituer à revaloriser et à faire connaître le
patrimoine national et son double humanisme classique et moderne afin de les
réintroduire dans la vie intellectuelle et l’éducation de la sensibilité
populaire. Elle combattra ainsi le cosmopolitisme culturel et l’imprégnation
occidentale qui ont contribué à inculquer à beaucoup d’algériens le mépris de
leurs valeurs nationales.
2') En tant que culture révolutionnaire elle contribuera à I’œuvre
d'émancipation du peuple qui consiste à liquider les séquelles du féodalisme.
Les mythes anti-sociaux et les habitudes d’esprit rétrogrades et conformistes.
Elle ne sera ni une culture de carte fermée au progrès ni un luxe de l’esprit.
Populaire et militante, elle éclairera la lutte des masses et combat politique
et social sous toutes ses formes. Par sa conception de culture active au
service de la société. Elle aidera au développement de la conscience
révolutionnaire en reflétant. Sans cesse, les aspirations du peuple, ses
réalités et ses conquêtes nouvelles, ainsi que toutes les formes de ses
traditions artistiques ;
3e) Culture scientifique dans ses moyens et sa portée. La
culture algérienne devra se définir en fonction de son caractère rationnel, de
son équipement technique, de l’esprit de recherche qui l’anime et de sa
diffusion méthodique et généralisée à tous les échelons de la société.
De là, découle la nécessité de renoncer aux conception routinières qui
pourraient entraver l’effort créateur et paralyser l’enseignement en aggravant
l’obscurantisme hérité de la domination coloniale. Cette nécessite s’impose,
d’autant plus, que la langue arabe à subi un tel retard comme instrument de
culture scientifique moderne, qu’il faudra la promouvoir, dans son rôle futur,
par des moyens rigoureusement concrets et perfectionnés.
La culture algérienne ainsi définie devra constituer le lien vivant et
indispensable entre l’effort idéologique de la Révolution démocratique
populaire et les tâches concrètes et quotidiennes qu’exige l’édification du
pays.
A cet égard, le relèvement indispensable du niveau culture des militants
des cadres, des responsables et des
masses en général, revêt une importance capitale.
Il permettra, notamment, d’inculquer à tous, le sens du travail et
d’élever, ainsi, le rendement de la production dans tous les domaines.
L’avant-garde révolutionnaire du peuple doit donner l’exemple en l’élevant
son propre niveau culturel et en faisant de set objectif son mot d’ordre
constant.
Il convient de rappeler que les paysans et les ouvriers, qui ont été les
principales victimes de l’obscurantisme colonial, gagneront à élever leur
niveau culturel afin de faire face, plus efficacement, aux tâches et responsabilités
qui leur incombent dans la Révolution.
Il y a lieu, ici, de dénoncer vigoureusement la tendance qui d’un consiste
à sous-estimer l’effort intellectuel et à professer, parfois, un
anti-intellectualisme déplacé.
A cette attitude répond, souvent, un autre extrême qui rejoint, par plus
d’un point, le moralisme petit-bourgeois. Il s’agit de la conception qui
consiste à utiliser l’islam à des fins démagogiques pour éviter de poser les
vrais problèmes. Certes, nous appartenons à la civilisation musulmane qui à
profondément et durablement marqué l’histoire de l’humanité : mais, c’est
rendre un mauvais service à cette civilisation que de croire que sa renaissance
est subordonnées à de simples formules subjectives dans le comportement général
et la pratique religieuse.
C’est ignorer que la civilisation musulmane, en tant qu’édification
concrète de la société, à commencé et s’est longtemps poursuivie par un effort
positif sur le double plan du travail et de la pensée, de l’économie et de la
culture. De plus, l’esprit de recherche qui l’a animée , son ouverture
rationnelles sur la science, les cultures étrangères et l’universalité de
l’époque. Ce sont, avant tout, ces critères de création et d’organisation
efficiente des valeurs et des apports qui l’ont fait largement participer au
progrès humain dans le passé, et, c’est par là que doit débuter toute
renaissance véritable. En dehors de cet effort nécessaire, qui doit être
entrepris en premier lieu sur des bases tangibles et suivant un processus
rigoureusement ordonné la nostalgie du
passé est synonyme d’impuissance et de confusion.
Pour nous l’islam, débarrassé de toutes les excroissance et superstitions
qui l’ont étouffé ou altéré, doit se traduire, en plus de religion en tant que
telle, dans ces deux facteurs essentiels : la culture et la personnalité.
Liée, par ailleurs, aux impératifs multiples de la culture nationale,
révolutionnaire et scientifique, l’importance du développement de notre
personnalité n’est plus à démontrer. La lutte victorieuse de libération vient
d’en dégager des aspects majeurs inconnus ou méconnus jusqu’ici.
La personnalité algérienne se fortifiera encore d’avantage dans l’avenir,
tant est grande la capacité de notre peuple de suivre le mouvement de
l’histoire sans rompre avec son passé.
Résolument orientée vers la réalisation de ses tâches révolutionnaires.
L’avant-garde consciente du peuple algérien, commencera, d’abord, par déployer
la voie qui mène au progrès collectif de la société en liquidant les séquelles
et survivances des systèmes révolus, en dissipant les équivoques et les
fictions démagogiques. Le succès de la révolution démocratique populaire est à
ce prix.
POUR LA REALISATION DES TACHES ECONOMIQUES ET SOCIALES DE LA REVOLUTION DEMOCRATIQUE POPULAIRE
Il S'agit de formuler notre action
sur le triple plan économique, social et international, en vue de libérer
l’Algérie des séquelles du colonialisme et des survivances féodales et de
définir les structures de la société nouvelle, qui doit être construire sur des
bases populaires et anti-impérialistes.
Le choix de ces lignes d’action signifie :
-
Une économie nationale :
-
Une politique sociale au profit des masses
pour élever le niveau de vie des travailleurs. Liquider l’analphabétisme,
améliorer l’habitat et la situation sanitaire, libérer la femme :
-
Une politique internationale basée sur
l’indépendance nationale et la lutte anti-impérialiste.
1- EDIFICATION D’UNE ECONOMIE NATIONALE
A) APERÇU DE LA SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE DE L’ALGERIE COLONIALE.
1°) L’économie algérienne est une économie coloniale, dominée par la France
et entièrement aux mains de l’étranger :
Elle est une source de matière première et un débouché pour les produits
manufacturé. Sa dépendance se traduit par l’importance des échanges extérieur
par rapport à la production nationale et part prépondérante de la France dans
les échanges l’Algérie a toujours été le premier fournisseur de la France les
investissements le règlement de la balance des comptes, l’absence
d’industrialisation sérieuse.
Une minorité implantée à la faveur de la conquête s’est emparée avec
l’appui du colonisateur des principaux moyens de production et de financement.
Elle possède l’essentiel des terres productives (2.726.700 ha).
monopolise
les banques, I'activité industrielle et commerciale (90% du total), encadre
techniquement et administrativement le pays.
2e) L’économie algérienne est une économie
déséquilibrée et désarticulée.
Deux secteurs reliés entre eux par un réseau commercial fragile y
coexistent.
a) Le secteur moderne et dynamique est de type
capitaliste. Il constitue un véritable avant poste de 1'économie française et
englobe I'agriculture européenne tournée vers les marches urbains et
I'exportation, les différentes branches industrielles, les transports, le grand
commerce et les services.
La participation algérienne à ce secteur est faite surtout en main-d’œuvre.
b) Le secteur traditionnel dont vit
l'essentiel de ]a population algérienne C’est-à-dire 5.225.000 personnes,
conserve les structures hérites du passé.
L'économie de subsistance et le. rapports de production pré capitalistes
y dominent. Les moyens techniques et financiers sont presque nuls.
3e)
Conséquences sociale de la domination coloniale.
Les conséquences sociales de cette économie dépendante, désarticulée et
dominée sont durement ressenties par l'ensemble des populations algériennes et
apparaissent dans la grande disparité des revenus. L'ensemble des Français d'Algérie dispose d'un revenu annuel moyen
supérieur 350.000 à francs par personne, alors que celui des Algériens est
inférieur à 50.000 francs et représente moins de 20.000 francs pour la masse
vivant dans le secteur traditionnel.
Les conséquences sociales apparaissent également dans la non-intégration au
circuit économique de deux millions et demi d'Algériens 990.000 chômeurs totaux
et partiels dans les villes, 1 million et demi d'employés à la campagne -
I'exode rural, 1'émigration de 400.000 Algériens vers la France,
I'analphabétisme (plus de 415 des personnel âgée de plus de 6 ans sont
illettrées, la déficience de I'habitat et de I'organisation sanitaire que
traduisent la multiplicité des bidonvilles et des taudis et la faible
implantation sanitaire dans les campagnes.
B) PRINCIPES DE NOTRE POLITIQUE ECONOMIQUE.
1') Contre la
domination étrangère et le libéralisme économique.
L'aspiration de notre peuple 'a un développement économique et à
1'élévation de son niveau de vie est partout profonde et irrésistible.
Dans les pays nouvellement indépendants, le recours aux méthodes du libéralisme
classique ne peut permettre une transformation réelle de la société,
Dans notre état actuel,
la planification rencontrera de sérieux obstacles parmi lesquels le manque de
capital, 1'absence de cadres qualifiés et le retard culturel. Mais entre la stagnation dans un cadre
libéral et le progrès par la planification de l’économie, notre parti choisit
la planification :
L'arriération
économique et culturelle exige de nous une tension extraordinaire de nos
forces, une utilisation juste de toutes les ressources matérielles et humaines
en vue de développer le pays et de réaliser les tâches de )a Révolution
démocratique populaire.
La relance de l'économie sur de nouvelles bases passe par un bouleversement
complet des structures actuelles.
C) LES TACHES ECONOMIQUES DE LA REVOLUTION DEMOCRATIQUE POLULAIRE.
1) La révolution agraire. Dans le contexte algérien la révolution démocratique
populaire est d’abord une révolution agraire.
La création d'un marché inférieur et l'amorce de l'industrialisation sont
conditionnées par une véritable révolution dans la vie rurale. Tache prioritaire, la révolution agraire
comporte trois aspects en interaction : la réforme agraire, la modernisation de
I'agriculture et la conservation du patrimoine foncier.
a) La réforme agraire.
Base active de la guerre de libération dont elle à supporté te fardeau le
plus lourd, la paysannerie qui constitue 1'écrasante majorité de la nation, à
mis tous ses espoirs dans I'indépendance.
La satisfaction de ses intérêts matériels et culturels, valorisera la
production. dégagera un marché pour I'industrie et ramènera, la stabilité dans
les compagnes durement éprouvées par lit guerre coloniale.
La liquidation des bases économiques de fa colonisation agraire et la
limitation de la propriété foncière en général rendront disponibles les
superficies nécessaires ,à une réforme agraire radicale.
Du point de vue
économique, la nature des cultures exploitées sur les terres des gros colons et
des grands propriétaires algériens, le degré de mécanisation de leurs
exploitations, incitent notre Parti et préconiser des formes collectives de
mise en valeur et un partage des terres sans parcellisation. Cette solution
doit être appliquée avec I'adhésion volontaire de la paysannerie afin d’éviter
les conséquences désastreuses de formules d’exploitation imposées.
La réforme agraire doit être
entreprise autour du mot d'ordre ((la terre à ceux qui la travaillent )) et
selon les principes suivants
1°)
Interdiction immédiate des transactions sur la terre et les moyens de
production de I'agriculture.
- L'extension de I'aire irrigable
- Le défrichement de nouvelles terres.
La surpopulation relative des campagnes permet une mobilisation rapide de
la main-d’œuvre inemployée pour la conquête des sols. C’est là une entreprise d'une importance capitale. L'organisation démocratique de chantiers
ruraux résorbera le chômage, permettra la récupération de barges surfaces et
libèrera toutes les forces productives.
Cette transformation des structures agraires doit être le point de départ
pour le développement de l'infrastructure, la -nationalisation du crédit et du
commerce extérieur dans un premier stade, la nationalisation des richesses
naturelles et de I'énergie dans un second stade. De telles mesures accélèreront I'industrialisation en grand du
pays.
2°) Développement de l’infrastructure.
Le réseau ferroviaire et le réseau routier, dans notre pays ont été conçus
en fonction des impératifs économiques et stratégiques de la colonisation. Au cours de la guerre de nombreuses pistes
et des chemins vicinaux ont été mis en chantier pour faciliter la pénétration
des troupes françaises. Ils peuvent
constituer la base du développement d'une infrastructure convenable pour
faciliter le progrès des échanges et supprimer tout frein à 1'élargissement du
marché intérieur et à la commercialisation des produits agricoles. La politique du Parti doit tendre à
- Nationaliser les moyens de transports ;
- Améliorer et perfectionner les réseaux routiers et
ferroviaires
- Instituer des liaisons routières entre les grandes
voies de communication et les marchés ruraux.
3°)
Nationalisation du crédit et du commerce extérieur.
- La
nationalisation du crédit et du commerce extérieur implique
a) La nationalisation des compagnies d'assurances
b) La nationalisation des banques.
C'est là une tâche à accomplir dans des délais rapprochés. La multiplicité des banques leur permet
d’échapper au contrôle national. Leur
reconversion récente ou prochaine en sociétés de développement ne doit pas
masquer leur caractère essentiel, un instrument de chantage financier.
c) La nationalisation du commerce extérieur
La politique commerciale de
I'Algérie doit s'inspirer des principes suivants :
-
Supprimer à un rythme et selon des
modalités à fixer le régime préférentiel
entre la France et I'Algérie.
Assurer des échanges équilibrés fondés sur I'égalité et
I'avantage réciproque.
Développer,
les échanges avec les pays qui offrent des prix constants et marché à Lang terme et ou nous pourrons
trouver, à meilleur compte, des biens d’équipement :
Nationaliser en priorité les bronches essentielles du commerce extérieurs
et du commerce de gros et créer des sociétés d’état par produit ou groupe de
produits.
Une telle organisation
permet un contrôle réel de l’état sur l’import-export, facile une action
efficace sue la consommation et procure des bénéfices commerciaux pour les
investissements dans les branches productives :
Contrôler les prix et créer des magasins d’état dans les centres ruraux
pour combattre la spéculation et l’usure.
4°)
Nationalisation des richesses minérales et énergétiques.
C’est là un but à long terme. Dans l’immédiat le parti doit lutter
pour :
L’extension du réseau de gaz et d’électricité dans les centres
ruraux :
La préparation des ingénieurs et techniciens de tous les niveaux selon un
plan qui mettrait le pays en mesure de gérer lui même ses richesses minérales
et énergétiques.
5°) l’industrialisation
Les progrès de l’économie agricole et la mobilisation des masses ne peuvent
faire avancer le pays que sur une base technique et économique donnée fournie
par les progrès de l’industrie.
Il existe déjà en Algérie un secteur d’état. L’état algérien aura pour
mission de l’étendre dans le secteur des mines, des carrière et cimenteries.
Mais le développement réel et à long terme du pays est lié à
l’implantation des industries de base
nécessaires aux besoins d’une agriculture moderne.
A cet égard, l’Algérie
offre de grandes possibilités pour les industries pétrolières et sidérurgiques.
Dans ce domaine il appartient à l’état de réunir des conditions nécessaires à
la création d’une industrie lourde.
Dans les autres
domaines et de l’économie, l’initiative privée peut être encouragée et orientée
dans le cadre du plan général d’industrialisation.
A aucun prix d’état ne
doit contribuer à créer, comme cela s’est faut dans certains pays, une base
industrielle au profit de la bourgeoisie locale dont il se doit de limiter le
développement par des mesures appropriées,
L’apport
des capitaux privés étrangers est souhaitable dans les limites de certaines
conditions
Il doit être complémentaire dans le cadre d’entreprises
mixtes :
Le transfert des bénéfices doit être réglementé et
permettre le réinvestissement sur place d’une partie des bénéfices.
Dans une première étape. L’état doit orienter ses efforts
vers le perfectionnement de l’artisanat et l’industrie locales ou régionales
pour exploiter sur place les matières première de caractère agricole.
II. REALISATION DES ASPIRATIONS SOCIALES DES MASSES
1°) Elévation du niveau de vie.
L’amélioration
progressive des conditions de vie des masses et la résorption du chômage
stimuleront l’élan créateur du peuple et favoriseront le progrès.
Pour que l’élan des masses et leur mobilisation
deviennent une constante de la vie du pays. L’étalage de l’aisance et du luxe.
Le gaspillage des derniers de l’état, les dépenses somptuaire et les
traitements mirifiques doivent être sévèrement condamnés. Ce sont autant de
facteurs qui donnent la conviction aux masses d’être seules à supporter les
frais de l’édification. Austérité donc pour les mieux nantis.
Bien
plus, la gestion par l’état de certains entreprises ne saurait, à aucun moment,
justifier la détérioration des conditions de vie des travailleurs auxquels doit
être reconnu le droit de grève.
2°) liquidation de l’analphabétisme et développement de
la culture nationale.
Avant le 1er Novembre 1954 le
peuple algérien à manifesté sont attachement aux valeurs nationales élaborées
dans la cadre de la civilisation arabo-musulmane par la création de l’entretien
de medersa libre, malgré l’opposition des autorités coloniales., au cours de la
lutte de libération également, les directions des wilayas ont déployer des
efforts méritoire pour mettre la culture à la portée de notre peuple. Dans
notre pays, la question culturelle implique :
a)
La restauration de la culture nationale et
l’arabisation progressive de l’enseignement sur une base scientifique. De
toutes les tâches de la révolution, celle-ci est la plus délicate, car elle
requit des moyens culturels modernes et ne peut s’accomplir dans la
prescription sans risque de sacrifier des générations entières :
b) La préservation du patrimoine national de culture populaire;
c) L’élargissement du système scolaire par
I'accession de tous les niveaux de I'enseignement ;
d) L'algérianisation
des programmes par leur adaptation aux réalités du pays.
c) L'extension
des méthodes d'éducation de masse et la mobilisation de toutes les
organisations nationales pour butter contre I'analphabétisme et apprendre A
tous les citoyens à lire et à écrire
dans les délais les plus brefs.
Sans une scolarisation
massive et intensive, sans la formation de cadres techniques administratifs et
enseignants, il sera difficile de prendre rapidement en main tous les rouages
de 1’économie nationale.
3°) L’habitat.
La stagnation économique et sociale de la
société rurale, la sédentarisation empirique des populations depuis la conquête
se reflètent dans la prolifération des taudis jusqu'aux abords des grandes
villes et des centres urbains accentué phénomène par le (regroupement) de deux
millions de paysans. Le Parti doit prendre des mesures urgentes pour reloger,
dans des conditions décentes, les populations éprouvées par la guerre et tout en
parant aux nécessités immédiates, reconstruire dans le cadre d’un plan élaboré
en fonction de leur réintégration dans le circuit économique.
Dans les villes, il est nécessaire de faire adopter rapidement une
réglementation des loyers et d'utiliser des logements non occupés ou
insuffisamment occupés.
4°) La santé publique
La médecine et les installations sanitaires
doivent être rapidement nationalisées de façon à assurer la médecine gratuite
pour tous dans les délais les plus brefs.
Cette nationalisation sera mise en oeuvre
d'après les principes suivants
a) Développement
d'un service national de santé qui prend en charge tous les hôpitaux et
installations sanitaires.
Ce service national de santé fonctionnera
avec des médecins à plein temps qui bénéficient de meilleures conditions de
travail et de recherche et peuvent seuls accéder à la carrière universitaire et
hospitalière.
L'institution du service national de santé
doit prévoir I'absorption progressive du secteur libéral classique.
b) Campagnes, avec I'aide des organisations de masse et de I'armé, contre
les épidémies, les maladies contagieuses et pour le développement de I'hygiène
et I'amélioration de la santé.
c) Formation accélérée de personnel
médical et sanitaire dans le cadre du plan de développement.
5')
Libération de la femme.
La participation de la femme algérienne à la lutte de libération a créé des
conditions favorables pour briser le joug séculaire qui pesait sur elle et I'associer d'une manière pleine et entière
à la gestion des affaires publiques et au développement du pays. Le Parti doit supprimer tous les freins à
1'évolution de la femme et à son épanouissement et appuyer l'action des
organisations féminines. II existe dans
notre société une mentalité négative quart au rôle de la femme. Sous des formes diverses tout contribue ;à
répandre I'idée de son infériorité. Les
femmes elles-mêmes sont imprégnées de cette mentalité séculaire.
Le Parti ne peut aller de I'avant sans soutenir une luite permanente contre
les préjugés sociaux et les croyances rétrogrades. Dans ce domaine le Parti ne peut se limiter à de simples
affirmations, mais doit rendre irréversible une évolution inscrite dans les
faits en donnant aux femmes des responsabilités en son sein.
111. - POUR UNE
POLITIQUE EXTERIEURE INDEPENDANTE
Une juste orientation de la politique extérieure est un facteur important
pour la consolidation de notre indépendance et I'édification d'une économie
nationale.
L'Algérie accède à la souveraineté dans un contexte international ou le
rapport de forces ne cesse d'évoluer en faveur des peuples et au détriment de
I'impérialisme.
L'élan des mouvements de libération en Afrique, en Asie et en Amérique
Latine, la consolidation de l'indépendance dans les pays anciennement
colonisés, I'action des forces démocratiques dans les pays impérialistes, et le
progrès des pays socialistes, accélèrent la désintégration du. système de
l'impérialisme. De nombreuses victoires
ont, de ce fait, été enregistrés ces dernières années.
Cette situation nouvelle a amené I'impérialisme à reconvertir et à
assouplir ses méthodes par le transfert du pouvoir à des couches bourgeoises ou
bureaucratiques restreintes, qu'il associe, à I'exploitation de leurs peuples.
il tente ainsi de démobiliser les mouvements de libération et de maintenir ses
intérêts économiques et stratégiques.
L'alliance des pays impérialistes avec certains gouvernements d'Afrique,
d'Asie et d'Amérique Latine, permet, momentanément, l'impérialisme de retarder
son reflux.
Il n’en demeure pas moins que la
tendance générale de notre époque est la réduction de la marge de manœuvre de
I'impérialisme et non pas son élargissement.
Devant la consistance des dangers qui continuent à menacer notre pays.
La politique extérieure de I'Algérie
indépendance doit demeurer fortement guidée par les principes d'une
lutte conséquence contre le colonialisme et l’impérialisme, pour le soutient
des mouvements à l’unité au Maghreb, dans le monde arabe et en Afrique, l’appui
au mouvement de libération et la lutte
pour la paix.
1’) Lutte contre le colonialisme et l’impérialisme.
la grande leçon de notre guerre de libération, c’est de nous avoir appris
que devant la poussé irrésistible des peuples, la concurrence entre pays
impérialiste à cédé de le pas , à leur
solidarité, malgré la persistance des contradictions mineures. Notre lutte à
rencontré chez les masses de ces pays des échos favorables, mais s’est trouvée
en butte à l’hostilité des gouvernements. Dans son effort de guerre, la France
a bénéficié de l’appui matériel et moral de tous les états occidentaux et
particulièrement celui des U.S.A Notre volonté de poursuivre la révolution
rencontrera encore des obstacles. Cela ne doit en aucun cas nous empêché de
déployer le maximum d’effort pour préserver dans notre action
anti-impérialiste.
Le soutien des pays socialiste qui sous des formes diverses, se
sont rangés à nos côté durant la guerre et avec lesquels nous devons renforcer
les liens déjà existants, crée des possibilités réelles de dégagement à l’égard
de l’impérialisme.
Le renforcement du courant neutraliste auquel nous participons, reflète le
dynamisme des peuples en lutte pour la consolidation de leur indépendance.
L'élargissement de ce courant, dans chaque pays pris séparément, dépend des
options internes et du degré d'indépendance de son économie. Aussi la politique extérieure de I'Algérie
doit-elle s'orienter, au sein du
courant neutraliste, vers I'alliance avec les pays qui ont réussi à consolider.
leur indépendance et se sont libérés de lise impérialiste.
2’). Soutient des mouvements en lutte pour
I'unité.
L’extension de la lutte anti-impérialiste nourrit le dynamisme des forces
Politiques et sociales qui allant dans le même sens, oeuvrent pour la
réalisation de l’unité au maghreb. Dans le monde arabe et en Afrique.
Les échecs de la conférence de Tanger et de I'Union syro-égyptienne, les
incertitudes qui pèsent sur la collision du groupe de Casablanca nous font
obligation de définir une attitude de principe sur ce plan.
Les aspirations à I'unité se situent dans une perspective historique
juste. Elles traduisent le besoin de
libération des masses, leur désir de mettre
le maximum de forces en mouvement pour briser tous, les obstacles à leur
promotion. Pour faire avancer le
mouvement vers I'unité, il ne suffit plus aujourd'hui de se référer seulement à
des facteurs subjectifs.
L'unité entre des pays distincts est un oeuvre gigantesque qui doit se
poser dans le cadre d'options idéologiques, politiques et économiques communes
correspondent aux intérêts des masses populaires.
Au Maghreb, dans le monde arabe, comme en
Afrique, les manœuvres de division de I'impérialisme, les intérêts et te particularisme
des classes dirigeantes constituent les principaux freins à la réalisation de I'unité,
queues réduisent souvent à un slogan démagogique.
La tache principale de notre Parti est
d'aider au Maghreb, dans le monde arabe et en Afrique à une appréciation juste
des exigences formidables de la réalisation de I'unité. Ce travail doit se faire à 1'échelon des
mouvements d'avant-garde et des organisations de masses pour que soient situés
d'une manière concrète les obstacles à vaincre.
Au niveau des Etats, le développement des
échanges, la mise en oeuvre de projets économiques communs, une politique
étrangère concertée, une solidarité totale dans la lutte contre I'impérialisme
sont des objectifs qui, allant dans le sens des intérêts des peuples, aideront à avancer d'un pas sur, dans la voie de
I'unité.
3’) Appui aux mouvements
de libération.
Par son intensité et sa puissance, la
guerre de libération a accéléré le processus de décolonisation, en Afrique
notamment. L'Algérie indépendante devra
apporter une aide pleine et entière aux peuples qui mènent une lutte
conséquente pour la libération de leur pays elle se doit d'apporter une
attention particulière à la situation de l'Angola, de I'Afrique du Sud et des
pays de l’est africain. La solidarité agissante
contre le colonialisme permet à notre pays d’élargir le front de lutte et de
renforcer le mouvement vers I'unité.
4') Lutte pour la
coopération internationale.
La coopération internationale est
nécessaire pour utiliser toutes les ressources matérielles et humaines en vue
du progrès dans un climat de
paix et passe par la mobilisation permanente des masses contre
l'impérialisme.
Le renforcement des liens avec les pays
d'Asie, d'Afrique et d'Amérique Latine, le développement des échanges dans tous
les domaines avec les pays socialistes, l'établissement de relations avec tous
les états sur la base de 1'égalité et
du respect mutuel de la souveraineté nationale et l'action commune avec
les forces démocratiques, notamment en France, mettront notre pays en mesure de
faire face à ses responsabilités sur le plan international. C’est ainsi qu'il
pourra apporter une contribution positive à la
lutte contre la course aux armements et les expériences nucléaires q
déroulent sur notre sol même et menacent notre indépendance et sécurité. C’est ainsi qu'il pourra aider aussi A la
liquidation des p militaires et des bases étrangères.
Cette politique extérieure est le corollaire indispensable à la création de
nos objectifs internes. Elle permettra à notre pays d'atteindre objectifs de la
Révolution démocratique populaire et de participer construction d'un monde
nouveau.
ANNEXE: LE PARTI
Pour réaliser les objectifs de la
Révolution démocratique populaire, il faut un parti de masse puissant et
conscient.
Né dans le feu de I'action, le FLN a
rassemblé en son sein toutes les forces vives de la nation. Des tendances diverses drainant des
idéologies disparates ont coexisté en son sein.
Les structures ont été élaborées d'une
manière empirique et en fonction des besoins immédiate de la lutte.
Sa reconversion en parti politique est
devenue une nécessité impérieuse pour notre marche en avant.
Le Parti n’est pas un rassemblement mais I'organisation groupant tous les
Algériens conscients qui militent en faveur de la Révolution démocratique
populaire.
L'unité idéologique qui lie l’ensemble des
militants est réalisée sur la base de la conviction révolutionnaire et de
I'adhésion conscience et volontaire 'a la doctrine et au programme. du
Parti. Avant-garde des forces révolutionnaires
du pays, le Parti exclut en son sein la coexistence d'idéologies différentes.
Le recrutement des militants doit se faire
selon des critères précis et rigoureux, car l’efficacité d'une organisation ne
se mesure pas au volume de ses effectifs mais à la qualité de ses membres.
En raison de ses objectifs populaires, le
Parti reflète les aspirations profondes des masses. Cette caractéristique doit se retrouver dans sa composition
sociale. Le Parti se compose en
majorité de paysans, de travailleurs en général, de jeunes et d'intellectuels
révolutionnaires.
Fondé sur I'unité idéologique, politique et
organique des forces révolutionnaires qu'il groupe en son sein, le Parti doit
faire autour de lui l'union de toutes les couches sociales de la nation pour
réaliser les objectifs de la Révolution,
LE PARTI, ORGANISATION DEMOCRATIQUE
Reflet fidèle des réalité du pays dans ce
queues ont de dynamique, moyen d’expression des aspirations populaires, le
Parti doit fonctionner sur une base démocratique.
Ceci implique une vie politique active en
son sein et un échange constant entre la base et le sommet, notamment par un
contact permanent des dirigeants avec les organismes de base et, à travers eux,
avec le pays.
Les membres de fa direction, en
particulier, doivent être présents là où les tâches à réaliser nécessitent la
mobilisation des masses, c’est .à dire
surtout à la campagne.
La Direction ne peut établir abstraitement la ligne politique du Parti mais
I'élaborer à partir des impulsions de fa base.
La
fibre discussion et la libre critique, dans le cadre des organismes du Parti,
sont un droit fondamental de tout militant.
Le plein exercice de ce droit permet d’éviter le travail fractionnel qui
doit être sévèrement condamné.
Le fonctionnement démocratique du Parti repose sur les principes suivants .
Eligibilité des responsables à tous les
échelons :
Périodicité des réunions des instances du Parti :
Loi de la majorité
Interdiction de sanction contre tout membre du Parti sans I'accord
de I'organisme auquel il appartient
Obligation, en cas de conflit au sein des instances supérieures, de porter
le débat devant fa base;
Primauté des instances supérieures sur les instances inférieures.
LES RELATIONS DU PARTI ET DE L’ETAT
Le
Parti trace les grandes lignes de la politique
de la nation et inspire l'action de l’état.
La réalisation du programme du Parti est garantie, dans le cadre de
l’état, par fa participation des militants aux institutions étatiques et
notamment aux postes d'autorité.
Le Parti doit faire en sorte :
- Que le chef et les membres du
gouvernement soient en majorité
membres du Parti
- Que le chef du gouvernement soit membre
du Bureau politique
- Que fa majorité des membres des
Assemblées appartiennent au
Parti.
84
Mais pour ne pas être absorbé par l’état, le Parti doit s’en distinguer
physiquement. à cet égard, la majorité
des cadres du Parti au niveau des différentes directions devront être en dehors
des organismes de l’état et se consacrer exclusivement aux activités du Parti.
Ainsi, sera évité le
danger d'un étouffement du Parti et de sa transformation en auxiliaire de
l'administration et en instrument de coercition, comme I'ont illustré certaines
expériences malheureuses, particulièrement en Afrique.
L’EDUCATION, CONDITION
ESSENTIELLE DU PROGRES
DU PARTI
La formation des cadres est la condition première de la force du Parti et
de la réussite de la Révolution. Le
Parti doit combler le manque de formation politique de militants dont I'acquis
ne peut provenir seulement de I’expérience quotidienne et de 1'échange d'idées
en milieu restreint.
La formation du militant et 1’élévation de son niveau général sont
fondamentales pour I'assimilation de ta doctrine et du programme et leur
diffusion au sein des masses.
Le militant doit être
capable de comprendre les problèmes de sa localité afin d'aider le Parti à
maintenir le contact avec le peuple. Sa
formation lui permet de suivre 1’évolution de la politique sur le plan national
et international, d'assimiler les données du milieu dans lequel il vit et de
les formuler.
L'éducation du militant est un oeuvre de longue haleine qu'il convient
d'accomplir avec régularité et en profondeur. les moyens à la disposition du
parti dans ce domaine sont variés : l’explication orale à I'occasion des
contacts et des réunions, la presse, les publications diverses du Parti, en
particulier celles concernant sa doctrine et son programme, les écoles de
cadres, les stages et les contacts internationaux.
Cette formation du militant est une condition de l’éducation politique des
masses. Cette éducation doit être
poussée et vise à expliquer la portée des objectifs de la Révolution. On ne peut obtenir la mobilisation des
masses si celles-ci ne saisissent pas clairement que leur intérêt est lié à la
réalisation de ces objectifs.
L'unité idéologique, le fonctionnement démocratique, la formation des
cadres, 1'éducation politique des masses sont des conditions nécessaires pour
que le Parti puisse assurer son rôle de guide éclairé du peuple et de trouver
au sein de celui-ci les moyens indispensables 'a la concrétisation de sa
politique.
Pour
accomplir ces taches, le Parti doit s'appuyer sur les organisations de masse.
LES ORGANISATIONS DE MASSES
La diversité des
besoins dans le pays s’exprime par l’existence d'organisation de masses. Le Parti aidera à la création de ces
organisations. il doit les animer pour assurer leur orientation cohérente dans
le cadre de son programme d’ensemble.
Son influence se manifeste par la présence en leur sein de militants
éprouves. Les organisations de masses
groupent les jeunes, les étudiants, les femmes., les syndicats, pour la défense
de leurs intérêts spécifiques, et leur participation organisée aux taches de la
Révolution.
En tant qu'organisation de la classe laborieuse, les syndicats doivent
apporter dans les formes qui leur sont propres leur nécessaire contribution à
l’élaboration et à l’exécution de la politique économique et sociale du pays.
Le Parti respecte I'autonomie des syndicats dont le rôle essentiel est de
défendre les intérêts -matériels et culturels des travailleurs.
Cependant seul le Parti
avant-garde des masses populaires peut assurer la coordination des forces
révolutionnaires 'a I'intérieur du pays et exploiter d'une manière organique
les possibilités et instruments qui existent all sein de la société.
LA RECONVERSION DE L'ALN
La fin de la guerre, la
constitution du Parti et la création de I'armée nationale imposent une
reconversion de l'ALN.
L'ALN en tant qu'organisme militaire du FLN est composée
de militants. Cette qualité de militant
est la condition de base du combattant de 1’ALN.
La guerre a nécessité le versement de militants é 1'ALN
qui en a fait des combattants
L'accession de I'Algérie A I'indépendance impose qu’une
partie de l’ALN revienne à la vie civile et donne des cadres au Parti et que
l'autre partie constitue le noyau de I'armée nationale.
Cette
armée assurera la défense de I'indépendance et I'intégrité du territoire et
participera et la mobilisation des masses pour la reconstruction du pays. Mais devant les menaces constantes de I'impérialisme
et I'importance de ses forces armés, il faudra donner au peuple même les moyens
d'assurer la défense de son pays. D’ou
la nécessité, de constituer des milices populaires à travers ensemble du
territoire national et donner à notre armée le soin de les entraîner,
C’est ainsi que le
peuple donnant A son armée des moyens d'assurer sa mission de défense, et
I'armée aidant le peuple dans sa tache de reconstruction se créeront les
conditions de la formation d'une véritable armée populaire de I'Algérie
indépendante.
Cette formation sera accélérée par un travail de politisation de I'armée et
de création en son sein de cellules du Parti.
LA MOBILISATION DES MASSES
Le caractère sous-développé de I'Algérie, les dévastations subies durant
sept années et demi de guerre, I'urgence des grands problèmes d'intérêt national
exigent I'utilisation de cette arme capitale entre les mains des Algériens, Que
ce soit la réforme agraire et ses problèmes connexes d'infrastructure, les
problèmes de I'habitat, de I'analphabétisme comme ceux de la santé, il n'y a
pas de doute que l’Etats ne pourra y faire face sans I'apport puissant du
Parti. C’est pour cela que nos efforts
doivent tendre constamment à la création et au maintien de l’esprit de
mobilisation au sein des masses. C’est
là la voie du salut pour faire de I'Algérie un Etat moderne.
II importe de maintenir l’élan de notre peuple issu de la guerre et de
susciter cette atmosphère de fraternité et d’enthousiasme qui permet les grandes
réalisations.
الثقة مفقودة والاتهامات جاهزة .... الطالبة الجامعية بين قداسة العلم وتحديات العفاف
أكيد أنه من أكبر الأماني التي تراود الآباء والأبناء على السواء هي اجتياز عقبة البكالوريا والتوسم بلقب الطالب الجامعي لما لذلك من رفعة معرفية وثقافية ومكانة اجتماعية متميزة
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21:00 | 2013-12-18
الكاتب : ميساء ص
الكاتب : ميساء ص
أكيد أنه من أكبر الأماني التي تراود الآباء والأبناء على السواء هي اجتياز عقبة البكالوريا والتوسم بلقب الطالب الجامعي لما لذلك من رفعة معرفية وثقافية ومكانة اجتماعية متميزة، وعلى هذا الأساس لطالما ارتقت صورة الطالب الجامعي إلى مصاف النخبة ومثلث الأنموذج والاقتداء، لكن في الآونة الأخيرة لطخ بياض تلك الصورة الناصعة المشرفة، إساءات كلامية جارحة وادعات لا أخلاقية خطيرة، تدور تداعياتها بالتحديد حول بنات حواء الجامعية.
وللأسف، غدت تلك الأقاويل نسبة الفساد الأخلاقي والسلوك ألانحرافي لبعضهن واحتمالية انتشار العدوى بصفة سريعة وغير متوقعة إلى درجة أصبحت كل جامعة لا أخلاقية بالضرورة.
فهل تخول النسبية حقا حكم التعميم والمطلق دائما؟ وهل تكفي النماذج السلبية للحديث عن شبهة عرض؟ وإذا كان من المفروض أن يكون للطالبة الجامعية مراكز وهيئات تحميها وترقى بكيانها الإنساني، فأين هي تلك الجهات بين كل هذا؟ وماذا تفعل الاتحادات الطلابية هنا؟
ولماذا لم يدرك بعد كل واحد منا أن الكلمة التي يتلفظها ولا يلقي لها بالا، تقع موقعا كارثيا على الآخرين فتعميم الحكم على أساس فئة صغيرة يحدث الأثر البليغ ليس فقط على فتاة شريفة ملتزمة بل على عائلتها أيضا، بين الأخ المتعصب، الخطيب الضعيف الشخصية والوالد الحائر بين قداسة العلم وقدسية العرض تبقى الطالبة الجامعية تحت وطأة وظلم رواسب حقيرة لبعضهن. فإلى متى كل هذا؟ وهل نحن في وقت عدلت فيه كل قوانين الدنيا فأصبحت كل بنات الجامعة متشابهات يحاسبن على نجاحهن بالشبهات؟
الطالبة متهمة حتى تثبت براءتها
قيل وقيل، أخذ ورد، مد وجزر، وأحاديث لا تنتهي، المهم فيها أن لا غرض منها سوى تشويه صورة الطالبات دفعن مقابل النجاح وسهر الليالي الطوال غرامة مالية-هي بلا شك- أقاويل يعقلها كل واحد منا، لذا ما كان يجب علينا كإعلاميين إزاءها إلا البحث والتقصي عن الموضوع بكل موضوعية ومهنية.
توجهنا إلى الحرم الجامعي، ولو أنني هنا أضع مائة سطر تحت لفظ حرم، فمن جهة صارت الجامعات قبلة لمئات الدخلاء الذين لا يعرفون عنها سوى أنها فضاء حر للاختلاط بين الجنسين وإقامة العلاقات فحسب، ومن جهة أخرى أن قداسة الجامعة دنسها أبناؤها أنفسهم فلا احترام لأستاذ ولا توقير حتى لمكان يفترض من منهل الأدب والعلم على السواء.
التقينا بالطلبة والطالبات لنسألهم عن الموضوع وكيف هي صورة الفتاة داخل وخارج أسوار الجامعة، ولا أخفيكم سرا أني أحسست نفسي في مكان آخر غير الجامعة، فبالرغم من تخرجي منذ أعوام فقط إلا أنني تفاجأت بالأحوال الغريبة لدى الكثيرات.
"زينب" وصديقاتها كن أولى قبلة لي، دردشت معهن في الأمر فأكدن أن الواقع يثبت فعلا أن هناك نسبة انحراف وفساد أخلاقي وسط الطالبات لكن لا يعمم على الكل بل الأقلية فقط، وقد أرجعت محدثتنا الأسباب وراء ذلك إلى البعد عن المنزل والتفاجأ بالحرية وغياب الشخصية والانفتاح الزائد على عالم الوهم والخديعة والسبب في كل تلك الشبهات التي تتداول هو في الأساس بنات الإقامة كما أضفن أنه إذا كانت المساومة بين العلم والعرض، فالاختيار أكيد للعلم لأنه لا يعوض أما تهديدات الناس أو حتى الخطيب فكلها مقدور عليها، تركت زينب وزميلاتها وفي ذهني سؤال واحد، إذا كانت هذه هي صورة طالبة عند طالبة فما هي صورتها عند الجنس الآخر يا ترى؟ لم أكد أقلب السؤال في ذهني حتى صادفت طالبين يبدو عليهما أنهما جديدين في الوسط، انتهزت الفرصة ودخلت معهما في نقاش "رابح" و"زكريا" طالبين بالسنة الأولى سألتهما في البداية ماذا كان يسمعان على الجامعة قبل الالتحاق بها فأكدا أنهما لطالما سمعا عن الصورة السلبية لبناتها، لكن ما وجدناه أكبر بكثير لدرجة أنهما خجلا كثيرا وهما يسردان المعايشات اليومية للجامعة. وعن الأسباب وراء ما آلت إليه الأوضاع، أوضحا أن غياب رقابة الوالدين وضعف شخصية الفتاة في مقدمة الأسباب ولتحسين الأوضاع اقترحا ضرورة منع الاختلاط بين الجنسين، بالإضافة إلى تدخل الإدارة في لباس الطالبات والرقابة من طرف أعوان الأمن لكن الحل الأجدر يبقى داخل كل إنسان، وأخيرا تمنى رابح وزكريا إدراج مادة التربية الأخلاقية والدينية بكل التخصصات.
رغم التأسف الكبير لما قاله الطالبان، إلا أني تفاجأت كثيرا بدرجة الوعي التي يمتلكانها وقلت في نفسي لعلي أجد رأيا آخر يفند سابقيه، فكان الحديث مع طالبين آخرين لهما خبرة ومعايشة أكبر بالجامعة "عبد الستار" و"فاتح" بالسنة الثالثة ابتدأ عبد الستار بالقول إن صورة الطالبة في الجامعة هي الفتنة والوسواس بالنسبة للجنس الآخر، كما أكد فاتح أنها بالفعل الصورة الحقيقية لهن لكن الحكم ليس على الكل فهناك الشريفة والتفريق بين طالبة وأخرى يعقله فقط أهل الجامعة، أما من هم بالخارج فيحكمون بالإطلاق ولذلك الصورة بحاجة إلى تصحيح لأولئك فقط والأولى بالذكور تولي هذه المهمة والدفاع عن شرف زميلاتهم.
استدرجني الحديث مع "عبد الستار" و"فاتح" إلى مفارقة عجيبة جدا، فمن جهة يرفض الكثير -جراء ما يقال- الارتباط بجامعية ومن جهة أخرى يشترط هؤلاء لأنفسهم شريكة حياة مثقفة وذات مستوى رفيع؟ أليس من المفروض كل من تملك نسبة من الثقافة أن تمر بمرحلة الجامعة؟ أنسي من يطلب فتاة ذات منصب، أنها جلست يوما بمدرجات الجامعة في الغالب؟ ألم يتمنى كل واحد من هؤلاء أولادا وبناتا يوصلهم إلى الجامعة؟
غادرت الجامعة وأنا مثقلة بتساؤلات وانشغالات كثيرة أهمها هل فعلا تلك هي الحقيقة والأصل في الجامعة أم أن الأمر موضة وحداثة طالت حرمة المكان والأشخاص أيضا، فكانت "هدى" التي دخلت الجامعة منذ ست سنوات مفتاح الانشغال هنا تحكي تجربتها قبل وبعد وأثناء الدراسة، فتقول "أكيد أي طالبة بمجرد نجاحها في البكالوريا وحتى قبل مباشرتها الدراسة تنطلق عليها الأقاويل بأنها ستنحرف ولا يرون في الجامعة إلا الشيء السلبي، وعليه يوضع خط أحمر على بنات الجامعة، كما ساهم الشباب اللامسؤول في نشر تلك الصورة القاتمة.
سجن أم سكن؟
لا شك أن كل تلك الآراء بقدر ما تؤلم وتحزن بقدر ما تعكس ما هو معاش وواقع. فهذه "دلال" أسطورة مغامرات بنات الجامعة، قصة طالبة كانت في قمة الأخلاق والتربية واللباس الشرعي الملتزم وبرقع يستر حتى مالا يجب ستره، جاءتها الحماسة وقادها الفضول لخوض تجربة فريدة من نوعها في محاولة منها للنصح ولما لا لإصلاح بنات المافيا بالحي الجامعي، حذرتها صديقاتها من خطورة ما تفعل -لكن بدون جدوى- بدأت بالتردد المرة تلوى الأخرى على غرفهن حتى أصبحت لا تغادرها إطلاقا، ويوم خرجت منها كانت بلباس العار وزي الفاحشة، حينها صار كل شيء مباح، مخدرات، خرجات الليل وما لا يخطر على بال إلى يوم ألقت مصالح الأمن القبض عليها وهي في موقف لا أخلاقي والمصيبة أن كان والدها ضابطا بالشرطة فما كان من ذلك الأب المسكين إلا الانتحار هروبا من الفضيحة، فمن كانت ترفع رأسه بعلمها أردته منتحرا بفضاعة عملها، كما فقدت الأم الضحية عقلها لتدخل دون سابق إنذار عالم اللاوعي، وبذلك تحطمت عائلة بأكملها، يقال اليوم إن الفتاة "دلال" عاودت العهد مع التوبة أعادت برقعها وتعيش الآن مع خالتها حاملة معها رواسب ماض أليم، نتمنى لها الاتعاظ منه ومعاودة الألم من جديد.
الطالبة الجامعية عز وعوز
إذا كانت تلك هي النماذج والآراء، فللعملة أكيد وجه آخر وللقصة بقية دائما، فالطالبة الجامعية بالمقابل إنسانة راقية ومثقفة وصورتها فتاة قائمة على الاقتدار والاختيار وتلك النظرة السوداوية لا يحملها إلا متعصب جاهل وضعيف شخصية فالأولى بمن هم داخل وخارج الجامعة، تقديس كيان اسمه طالبة جامعة فهي بكل بساطة رهان المستقبل وأمل الرقي والترقي، ولا تتعجلوا الكلام بالحكم علي فهذا ليس كلامي بل جاء على ألسنتهم، فهذا "محمد" 27 سنة بعيد كل البعد عن أجواء الجامعة، قال صحيح أن الادعاءات الحالية منها ما هو صادق لكن التعميم ظلم وجور، فبنت الجامعة مادامت وصلت إلى هذا المستوى الرفيع، فهي تملك الشخصية القوية والمبادئ السامية، تصاحبها رفعة أخلاقية أيضا ولا مانع عندي أبدا في الارتباط بجامعية بل بالعكس سأطمئن أكثر على مستقبل أولادي، والملفت للانتباه أيضا أن الفئة المراهقة، ترى الإيجاب والمميز في الطالبة الجامعية ومنهم "رضا" 15 سنة، يقول "إن بنت الجامعة مثل أي فتاة عادية بل ومثل أي طالب جامعي أيضا، الكل يحاسب بما يفعل هو فقط، أما "رندة" طالبة مقيمة تقول "يوجد بالإقامة خصوصا وبالجامعة عموما نماذج كثيرة من الشريفات العفيفات يضعن نصب أعينهن الدراسة وثقة الوالدين والحفاظ على شرف العائلة ."
آه لو تدركون؟
هن أربع طالبات يقطعن مئات الكيلومترات للدراسة بجامعة سطيف جئن من ولايات ميلة، جيجل، سطيف، برج بوعريريج، رتبت القدرة الإلهية أن جمعتهن غرفة واحدة، بينهن تقارب فكري ومبادئ، جو عائلي وحميمي ينسي مرارة فراق الأهل والأحباب، سلوكهن الاهتمام بالنصائح والحرص على أداء الصلوات ولو تكون هناك أثناء صلاة الفجر تذهل بالمنظر، تسابق، تعاون وإشراك للجارات والصديقات في أداء الصلاة، جلسات فضفضة عن الآلام والأحزان، سهرات للمذاكرة وحتى المناقشة حاضرة بقوة هناك وعن كل المواضيع.
هي بلا شك واحدة من آلاف غرف طالبات الجامعة ودليل صارخ لكل من يستبيح حرمات الولايا، وآه لو جربت يا من تتكلم هكذا فقط حرقة وأنين بنت لا ترى والديها وأقرباءها إلا بعد شهر أو شهرين وربما أكثر؟
الدين ورمي المحصنات
ولأن القضية تتعلق بالعرض والشرف بالدرجة الأولى كان من الواجب بمكان أخذ رأي الدين في هذا الموضوع ليكون اللقاء مع السيد "بودوخة ابراهيم" إمام إحدى المساجد بسطيف، حيث أفاد في البداية "أقاويل الناس يجب النظر إليها على أنها نسبية وليست أحكاما صحيحة على سبيل الإطلاق وذلك لأن الناس يختلفون في الإطار والزاوية التي ينظرون من خلالها في التقويم والنظر إلى الآخرين".
وفي خصوص الطالبة الجامعية فإنه لا يصلح القول بأن جميع الطالبات لا يقدمن صورة حسنة من حيث السلوك الأخلاقي، وذلك لأنه توجد طالبات متميزات في الأخلاق والتربية والهمة العالية في التحصيل الدراسي والعلمي، وحقيقة يلاحظ في الآونة الأخيرة تدهورا في القيم الأخلاقية والعلمية في الوسط الجامعي والسبب في ذلك هو تأثر الجامعة بأمراض المجتمع، هذا أمر يؤسف له لأنه يفترض أن تكون الجامعة دواء لهذه الأمراض.
كما أضاف الإمام أن هناك حساب كبير مع الجامعيين وأنا من بينهم، فالجامعة لها وظيفة تعليمية وعلمية وكذا قيمية وحضارية ولابد من بذل الجهود مهما كانت الصعوبات لأداء هذه الوظيفة.
اتصالات الجزائر تعلن عن تخفيضات في أسعار انترنت "ADSL" لـ 8 ميغا، 4 ميغا و2ميغا
أعلنت اتصالات الجزائر عن تخفيضات في رسوم انترنت الهاتف الثابت ADSL على مختلف الصيغ..
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الكاتب : البلاد أون لاين/وكالات
الكاتب : البلاد أون لاين/وكالات
أعلنت اتصالات الجزائر عن تخفيضات في
رسوم انترنت الهاتف الثابت ADSL على مختلف الصيغ، حيث تم تخفيض 40 بالمائة
على إشتراك 8 ميغابايت في الثانية، وتخفيض يصل إلى 31 ٪ لصيغة 4 ميغابايت
في الثانية فضلا عن تخفيض يصل إلى 13 ٪ لـ 2 ميغابت في الثانية.
تعترف مســــتغانمي في رسالتهاأيها الكاتب . . لن تربح إلاّ في الخسارة !، بأنها ليست نادمة على مشوارها وخسارتها، ولكنها تعود لتؤكد أن الكاتب خاسر بثرائه وغني باستغنائه.
ومما جاء في رسالتهامَدينةٌ أنا لأجمل ما حلّ بي ، لتلك المرات التي لعبـــــتُ فيها قدري على طاولة الحياة ، باستـــخفاف المقامرين الأثرياء ، فقلتُ لا، حيث كان لابد أن أقول نعم. و بلى حيث كان عليَّ أن أصمت، فازددت مع كلّ إفلاسٍ ثراءً ، وأصبحتُ لفرط خساراتي كاتبة، بي افتتان بالخسارات الجميلة ، تلك التي نفقد فيها ما اخترنا خسارته بتفوّق، على مرأى ممَّن سينحنون بعدنا للملمته، أُمعن في جرائم الهدر ، إكراماً للحظة زهو لا أُشهد عليها سوى ضحكتي ..لا شيء يستحق الانحناء ، لا خسارة تستحق الندم، هل خبرتم عنفوان الخاسرين ؟.
تصف صاحبة ذاكرة الجسد، الكتاب بالخاسرين الجميلين، وتتساءل إن كانت ستواسيهم على خسارتهم في قولهاأصدقائي المبدعين.. أصدقائي الجميلين الخاسرين.. هل أواسيكم إن قلت إنّ المبدع غنيّ باستغنائه، ثري بخساراته ؟ لذا قال هنري ميشو ساخراً من فداحة ما أضاع ألقِ أوراقك.. أقل لك.. أنت لن تربح إلاّ في الخسارة .
وأضافت مستغانمي في أحد مقاطع الرسالة، أن التكريمات والأضواء كادت تغتالها، واعتبرت أن قبول هذه التكريمات خيانة للكتابة، وتجعل الكاتب يهتم بنفسه أكثر من الكتابة نفسها، ويحدد بعدها نهايته على حد تعبيرها، وتضيف في رسالة أخرىأنا القادمة من الميراث التراجيدي للكتابة العربيّة، كلّ اهتمام أو تكريم يكاد يوجعني ويغتالني بأضوائه، في كلّ ضوء خيانة للكتابة ، وخيانة لرفاق آخرين يزيد ضوؤك من عتمتهم، وتزيد عتمتهم من وهمك بأنّك الأهم . فالكاتب مهيّأ للغرور الأدبي، وقد ينتهي به الأمر إلى أن يأخذ نفسه مأخَذ الجد، بدل أن يأخذ الكتابة مأخذ الجدّ، وعندها تكون نهايته.
في رسائل وجهتها إلى المبدعين على الفايس بوك، أحلام مستغاني:
التكريمات كادت تغتالني بأضوائها
نصرالدين.ح
وجهت الروائية أحلام مستغانمي، رسالة إلى الكتاب والمبدعين عبر صفحتها الرسمية على موقع التواصل الإجتماعي، بعنوانأيها الكاتب ..لن تربح إلا في الخسارة، وحملت رسالة مستغانمي التي قسمتها إلى عدة أجزاء، رؤيتها حول الشهرة والأضواء التي تلاحق الكتاب والتي لا تزيد إلا في خسارتهم حسب رأيها.تعترف مســــتغانمي في رسالتهاأيها الكاتب . . لن تربح إلاّ في الخسارة !، بأنها ليست نادمة على مشوارها وخسارتها، ولكنها تعود لتؤكد أن الكاتب خاسر بثرائه وغني باستغنائه.
ومما جاء في رسالتهامَدينةٌ أنا لأجمل ما حلّ بي ، لتلك المرات التي لعبـــــتُ فيها قدري على طاولة الحياة ، باستـــخفاف المقامرين الأثرياء ، فقلتُ لا، حيث كان لابد أن أقول نعم. و بلى حيث كان عليَّ أن أصمت، فازددت مع كلّ إفلاسٍ ثراءً ، وأصبحتُ لفرط خساراتي كاتبة، بي افتتان بالخسارات الجميلة ، تلك التي نفقد فيها ما اخترنا خسارته بتفوّق، على مرأى ممَّن سينحنون بعدنا للملمته، أُمعن في جرائم الهدر ، إكراماً للحظة زهو لا أُشهد عليها سوى ضحكتي ..لا شيء يستحق الانحناء ، لا خسارة تستحق الندم، هل خبرتم عنفوان الخاسرين ؟.
تصف صاحبة ذاكرة الجسد، الكتاب بالخاسرين الجميلين، وتتساءل إن كانت ستواسيهم على خسارتهم في قولهاأصدقائي المبدعين.. أصدقائي الجميلين الخاسرين.. هل أواسيكم إن قلت إنّ المبدع غنيّ باستغنائه، ثري بخساراته ؟ لذا قال هنري ميشو ساخراً من فداحة ما أضاع ألقِ أوراقك.. أقل لك.. أنت لن تربح إلاّ في الخسارة .
وأضافت مستغانمي في أحد مقاطع الرسالة، أن التكريمات والأضواء كادت تغتالها، واعتبرت أن قبول هذه التكريمات خيانة للكتابة، وتجعل الكاتب يهتم بنفسه أكثر من الكتابة نفسها، ويحدد بعدها نهايته على حد تعبيرها، وتضيف في رسالة أخرىأنا القادمة من الميراث التراجيدي للكتابة العربيّة، كلّ اهتمام أو تكريم يكاد يوجعني ويغتالني بأضوائه، في كلّ ضوء خيانة للكتابة ، وخيانة لرفاق آخرين يزيد ضوؤك من عتمتهم، وتزيد عتمتهم من وهمك بأنّك الأهم . فالكاتب مهيّأ للغرور الأدبي، وقد ينتهي به الأمر إلى أن يأخذ نفسه مأخَذ الجد، بدل أن يأخذ الكتابة مأخذ الجدّ، وعندها تكون نهايته.
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قاضي التحقيق بسكيكدة يُرسل إنابات دولية إلى الأورغواي وإسبانيا وإيطاليا
"مادام دليلة" تجرّ 55 مسؤولا إلى التحقيق
إسلام بوشليق
2013/12/18
(آخر تحديث: 2013/12/18 على 22:25)
المتهمة تستورد السمك بلا سجّل والبنوك تصب لها الأموال منذ ثماني سنوات
قرر قاضي
التحقيق لدى محكمة سكيكدة أول أمس إرسال إنابات قضائية دولية لنظرائه بكل
من الأورغواي وإسبانيا وإيطاليا، مكان نشاط المتهمة الرئيسية في قضية البنك
الخارجي بسكيكدة، البالغة من العمر 61 سنة والمعروفة في الشارع السكيكدي
بـ"مدام دليلة".
..وذلك جراء توسع التحقيق السابق الذي أفضى إلى تسليط الرقابة القضائية على 15 متهما على رأسهم المتهمة الرئيسية وشقيقتها وهذا من بين المتهمين البالغ عددهم 55 منهم مديرون جهويون ومحليون وموظفون، متابعون بجناية تبييض أموال، والتصريح الكاذب الخاص بصرف رؤوس الأموال مِن وإلى الخارج، التزوير واستعمال المزوّر وإساءة استغلال الوظيفة من طرف موظفين عموميين، المساعدة والتسهيل على ارتكاب جريمة تبييض الأموال، وإزالة بطريقة الغش الكشوفات والحسابات البنكية، الامتناع عمدا وبسابق معرفة عن عدم الإخطار بالشبهة.
وبناء على خطورة القضية، تحصلت فرقة الأبحاث التابعة للمجموعة الولائية للدرك الوطني على إذن بتوسيع التحقيق، أين باشرت إنابات أخرى قضائية مسلّمة من طرف قاضي التحقيق لدى نفس المحكمة، لمباشرة مهامها خارج الاختصاص، وخاصة على مستوى العاصمة، لتعميق التحقيق وسماع أقوال مديري ومسؤولي البنك الخارجي بولاية الجزائر.
وحركت القضية فرقة أبحاث الدرك بسكيكدة خلال مارس 2013، حيث تم فتح تحقيق أين تم استدعاء بطلة القضية وهي امرأة ذات نفوذ قوي تقطن بولاية سكيكدة، كانت تشتغل في تجارة استيراد السمك مع بعض الشركات الأجنبية بكل من إيطاليا، الأورغواي، إسبانيا بدون سند قانوني خلال الفترة الممتدة من 2005 حتى 2012 إلى ولاية سكيكدة الساحلية، أين حصلت على أموال طائلة تقدر بالملايير، وكانت تحوز على رصيدين بنكيين بالعملة الصعبة على مستوى البنك الخارجي، الأول بولاية سكيكدة، والثاني بولاية الجزائر، وقامت بحوالي 21 عملية تحويل من الخارج، وكانت تصب في رصيديها أموال طائلة بالأورو مكنتها من شراء فيلات في إسبانيا وفرنسا والأرجنتين.
والمثير في القضية أن ولاية سكيكدة ليست في حاجة للسمك، كما أفضى التحقيق إلى أن المتهمة لا تملك سجلا تجاريا ولا أية وثيقة قانونية لممارسة نشاط الاستيراد والتصدير، وهي النقطة التي أدهشت المحققين، كما أنها تسحب أموالا طائلة من البنوك متى شاءت بتسهيلات من إطارات البنوك.
الأربعاء, 18 ديسمبر 2013
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وضع قاضي التحقيق لمحكمة بئر مراد رايس بقضاء الجزائر العاصمة، الصحافي بيومية «النهار»، الزميل بلال كباش، تحت الرقابة القضائية، بسبب مقال حرره حول برلماني بالمجلس الشعبي الوطني، مشتبه فيه بمحاولة تهريب 200 ألف أورو عبر مطار هواري بومدين الدولي .وجاء قرار قاضي التحقيق، مباشرة بعد أن طلب وكيل الجمهورية لمحكمة بئر مراد رايس، بإيداع الصحفي بلال كباش الحبس المؤقت، في تطور مفاجئ للتحقيق الذي شرع فيه على مستوى محكمة بئر مراد رايس حول المقال الذي كتبه صحفي «النهار».وهي المرة الأولى التي يطلب فيها وكيل جمهورية بإيداع صحفي رهن الحبس المؤقت بسبب مقال صحفي، وهو ما يمكن اعتباره بمثابة السابقة في تاريخ العدالة الجزائرية، لكون عقوبة حبس الصحافي لم يعد منصوصا عليها في قانون الإعلام، بموجب قرار من رئيس الجمهورية عبد العزيز بوتفليقة.وقد تزامن هذا الطلب بإيداع الزميل بلال كباش الحبس المؤقت، مع سلسلة مضايقات تعرفها جريدة «النهار» على مستوى محكمة بئر مراد رايس، في ظرف زمني وجيز، بداية من الشكوى التي رفعها الجنرال المتقاعد يعلى القائد السابق للقوات البحرية بعد مقال نشرته «النهار» حول اجتماعات جرت بين هذا الأخير ومجموعات من الناشطين والمعارضين بهدف وضع أرضية لإقامة ربيع عربي في الجزائر، انتهت القضية بحكم قضائي يقضي بحبس الزميل ژأنيس رحماني 4 أشهر نافذة، مرورا بما بات يعرف باسم قضية العقداء الأربعة، وهي القضية التي رفعها عقداء متقاعدون بوزارة الداخلية ضد «النهار» بسبب مقال حول إنهاء مهامهم من هذه الوزارة في عهد الوزير السابق دحو ولد قابلية، حيث حكمت محكمة بئر مراد رايس ضد مدير نشر «النهار» أنيس رحماني، بتغريمه بمبلغ مليار سنتيم.
..وذلك جراء توسع التحقيق السابق الذي أفضى إلى تسليط الرقابة القضائية على 15 متهما على رأسهم المتهمة الرئيسية وشقيقتها وهذا من بين المتهمين البالغ عددهم 55 منهم مديرون جهويون ومحليون وموظفون، متابعون بجناية تبييض أموال، والتصريح الكاذب الخاص بصرف رؤوس الأموال مِن وإلى الخارج، التزوير واستعمال المزوّر وإساءة استغلال الوظيفة من طرف موظفين عموميين، المساعدة والتسهيل على ارتكاب جريمة تبييض الأموال، وإزالة بطريقة الغش الكشوفات والحسابات البنكية، الامتناع عمدا وبسابق معرفة عن عدم الإخطار بالشبهة.
وبناء على خطورة القضية، تحصلت فرقة الأبحاث التابعة للمجموعة الولائية للدرك الوطني على إذن بتوسيع التحقيق، أين باشرت إنابات أخرى قضائية مسلّمة من طرف قاضي التحقيق لدى نفس المحكمة، لمباشرة مهامها خارج الاختصاص، وخاصة على مستوى العاصمة، لتعميق التحقيق وسماع أقوال مديري ومسؤولي البنك الخارجي بولاية الجزائر.
وحركت القضية فرقة أبحاث الدرك بسكيكدة خلال مارس 2013، حيث تم فتح تحقيق أين تم استدعاء بطلة القضية وهي امرأة ذات نفوذ قوي تقطن بولاية سكيكدة، كانت تشتغل في تجارة استيراد السمك مع بعض الشركات الأجنبية بكل من إيطاليا، الأورغواي، إسبانيا بدون سند قانوني خلال الفترة الممتدة من 2005 حتى 2012 إلى ولاية سكيكدة الساحلية، أين حصلت على أموال طائلة تقدر بالملايير، وكانت تحوز على رصيدين بنكيين بالعملة الصعبة على مستوى البنك الخارجي، الأول بولاية سكيكدة، والثاني بولاية الجزائر، وقامت بحوالي 21 عملية تحويل من الخارج، وكانت تصب في رصيديها أموال طائلة بالأورو مكنتها من شراء فيلات في إسبانيا وفرنسا والأرجنتين.
والمثير في القضية أن ولاية سكيكدة ليست في حاجة للسمك، كما أفضى التحقيق إلى أن المتهمة لا تملك سجلا تجاريا ولا أية وثيقة قانونية لممارسة نشاط الاستيراد والتصدير، وهي النقطة التي أدهشت المحققين، كما أنها تسحب أموالا طائلة من البنوك متى شاءت بتسهيلات من إطارات البنوك.
أول لقاء يجمع الوافدين من واد الحد و فج الريح اليوم |
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قامت بلدية الخروب أمس بمبادرة للمصالحة و
تقريب فريقين من سكان الوحدة الجوارية 14 بالمدينة الجديدة علي منجلي من
بعضهما بعد أشهر من التوتر في العلاقات بين السكان الوافدين من حيي واد
الحد و فج الريح الشعبيين بمدينة قسنطينة.
المبادرة أعلن عنها رئيس بلدية الخروب
البروفيسور أبركان عبد الحميد و قال في تصريح للنصر عقب نهاية مهام جولة
أولى مساء أمس بين سكان الوحدة 14 من الفريقين، أن بلدية الخروب من خلال
لجنة لمنتخبيها تريد المساهمة في التخفيف من حدة التوتر في علاقات السكان
من الحيين.
وفق ذات المسؤول تم أمس الاستماع لشباب و عقلاء الفريقين من وادي الحد و فج الريح الذين صاروا يقيمون بالوحدة 14 في علي منجلي و نشبت بينهما مناوشات في الأيام الماضية تسببت في تدهور الوضع المعيشي العام للسكان، و جعلتهم يتنقلون وسط حيهم خائفين، و قد وصف البعض من الذين تحدث إليهم رئيس البلدية رفقة عدد من المسؤولين أمس حسبما نقل رئيس البلدية أنهم صاروا يعانون شرا و يريدون نهايته قريبا. "المير" أبركان ذكر أن لجنة المصالحة بين سكان الوحدة 14 ستجتمع مساء اليوم بعد صلاة العصر بمقر بلدية الخروب و سيتم إستعراض المشاكل التي يعاني منها السكان و سبل حلها، و أوضح المصدر أن اللقاء الذي سيجمع ممثلين عن كل فريق من الحيين بالوحدة الجوارية في علي منجلي يتم خلاله طرح القضايا الملحة على السكان و ستقوم البلدية بتقديم الحلول التي تراها مناسبة و التي هي في متناولها، لكنها تلتزم بنقل الانشغالات المتعلقة بما لا تقوى على حله إلى الجهات و السلطات المعنية على مستوى ولاية قسنطينة أو مديرية الأمن الولائي. و تعهد رئيس بلدية الخروب بمرافقة كل سكان الوحدة الجوارية 14 من المرحلين من وادي الحد او فج الريح إلى غاية تحقيق المصالحة فيما بينهم و المساهمة جماعيا في إيجاد الحلول المناسبة و المرضية للجميع، من خلال الحوار و النقاش و التفاهم، مشيرا أن منتخبي البلدية يعملون في إطار لجنة المصالحة كمنسقين و مساعدين للذين يريدون الخير و الإصلاح من السكان. للإشارة كانت أعمال عنف و شغب قد اندلعت بالوحدة الجوارية 14 بين القادمين إليها من فج الريح و من واد الحد لثلاث مرات خلال الأشهر الماضية و كان آخرها بمناسبة التأهل للمونديال و خلفت عددا من الجرحى من بينهم عناصر من الشرطة.
ع.شـابي /تصوير:شريف قليب
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عقوبات بالسجن وغرامات «خرافية».. وتساؤلات حول أداء نيابة محكمة بئر مراد رايس
وضع قاضي التحقيق لمحكمة بئر مراد رايس بقضاء الجزائر العاصمة، الصحافي بيومية «النهار»، الزميل بلال كباش، تحت الرقابة القضائية، بسبب مقال حرره حول برلماني بالمجلس الشعبي الوطني، مشتبه فيه بمحاولة تهريب 200 ألف أورو عبر مطار هواري بومدين الدولي .وجاء قرار قاضي التحقيق، مباشرة بعد أن طلب وكيل الجمهورية لمحكمة بئر مراد رايس، بإيداع الصحفي بلال كباش الحبس المؤقت، في تطور مفاجئ للتحقيق الذي شرع فيه على مستوى محكمة بئر مراد رايس حول المقال الذي كتبه صحفي «النهار».وهي المرة الأولى التي يطلب فيها وكيل جمهورية بإيداع صحفي رهن الحبس المؤقت بسبب مقال صحفي، وهو ما يمكن اعتباره بمثابة السابقة في تاريخ العدالة الجزائرية، لكون عقوبة حبس الصحافي لم يعد منصوصا عليها في قانون الإعلام، بموجب قرار من رئيس الجمهورية عبد العزيز بوتفليقة.وقد تزامن هذا الطلب بإيداع الزميل بلال كباش الحبس المؤقت، مع سلسلة مضايقات تعرفها جريدة «النهار» على مستوى محكمة بئر مراد رايس، في ظرف زمني وجيز، بداية من الشكوى التي رفعها الجنرال المتقاعد يعلى القائد السابق للقوات البحرية بعد مقال نشرته «النهار» حول اجتماعات جرت بين هذا الأخير ومجموعات من الناشطين والمعارضين بهدف وضع أرضية لإقامة ربيع عربي في الجزائر، انتهت القضية بحكم قضائي يقضي بحبس الزميل ژأنيس رحماني 4 أشهر نافذة، مرورا بما بات يعرف باسم قضية العقداء الأربعة، وهي القضية التي رفعها عقداء متقاعدون بوزارة الداخلية ضد «النهار» بسبب مقال حول إنهاء مهامهم من هذه الوزارة في عهد الوزير السابق دحو ولد قابلية، حيث حكمت محكمة بئر مراد رايس ضد مدير نشر «النهار» أنيس رحماني، بتغريمه بمبلغ مليار سنتيم.
في رسائل وجهتها إلى المبدعين على الفايس بوك، أحلام مستغاني:
التكريمات كادت تغتالني بأضوائها
نصرالدين.ح
وجهت الروائية أحلام مستغانمي، رسالة إلى الكتاب والمبدعين عبر صفحتها الرسمية على موقع التواصل الإجتماعي، بعنوانأيها الكاتب ..لن تربح إلا في الخسارة، وحملت رسالة مستغانمي التي قسمتها إلى عدة أجزاء، رؤيتها حول الشهرة والأضواء التي تلاحق الكتاب والتي لا تزيد إلا في خسارتهم حسب رأيها.تعترف مســــتغانمي في رسالتهاأيها الكاتب . . لن تربح إلاّ في الخسارة !، بأنها ليست نادمة على مشوارها وخسارتها، ولكنها تعود لتؤكد أن الكاتب خاسر بثرائه وغني باستغنائه.
ومما جاء في رسالتهامَدينةٌ أنا لأجمل ما حلّ بي ، لتلك المرات التي لعبـــــتُ فيها قدري على طاولة الحياة ، باستـــخفاف المقامرين الأثرياء ، فقلتُ لا، حيث كان لابد أن أقول نعم. و بلى حيث كان عليَّ أن أصمت، فازددت مع كلّ إفلاسٍ ثراءً ، وأصبحتُ لفرط خساراتي كاتبة، بي افتتان بالخسارات الجميلة ، تلك التي نفقد فيها ما اخترنا خسارته بتفوّق، على مرأى ممَّن سينحنون بعدنا للملمته، أُمعن في جرائم الهدر ، إكراماً للحظة زهو لا أُشهد عليها سوى ضحكتي ..لا شيء يستحق الانحناء ، لا خسارة تستحق الندم، هل خبرتم عنفوان الخاسرين ؟.
تصف صاحبة ذاكرة الجسد، الكتاب بالخاسرين الجميلين، وتتساءل إن كانت ستواسيهم على خسارتهم في قولهاأصدقائي المبدعين.. أصدقائي الجميلين الخاسرين.. هل أواسيكم إن قلت إنّ المبدع غنيّ باستغنائه، ثري بخساراته ؟ لذا قال هنري ميشو ساخراً من فداحة ما أضاع ألقِ أوراقك.. أقل لك.. أنت لن تربح إلاّ في الخسارة .
وأضافت مستغانمي في أحد مقاطع الرسالة، أن التكريمات والأضواء كادت تغتالها، واعتبرت أن قبول هذه التكريمات خيانة للكتابة، وتجعل الكاتب يهتم بنفسه أكثر من الكتابة نفسها، ويحدد بعدها نهايته على حد تعبيرها، وتضيف في رسالة أخرىأنا القادمة من الميراث التراجيدي للكتابة العربيّة، كلّ اهتمام أو تكريم يكاد يوجعني ويغتالني بأضوائه، في كلّ ضوء خيانة للكتابة ، وخيانة لرفاق آخرين يزيد ضوؤك من عتمتهم، وتزيد عتمتهم من وهمك بأنّك الأهم . فالكاتب مهيّأ للغرور الأدبي، وقد ينتهي به الأمر إلى أن يأخذ نفسه مأخَذ الجد، بدل أن يأخذ الكتابة مأخذ الجدّ، وعندها تكون نهايته.
الشاعر سليمان جوادي يعلن استقالته من رئاسة المرصد الجزائري للفنان
تأشيرات سياحية لدخول الجزائر وعملات ضخمة للسماسرة
عندما تتحول السوريات إلى سلعة في الجزائر
كشفت مصادر أمنية لـ”الفجر” عن شبكات سورية وجزائرية تتاجر في الفتيات السوريات ممن يعانين ويلات الأزمة والحرب الأهلية في بلادهن، في صفقات باهظة مع التجار ورجال الأعمال ومسؤولين نافذين يبحثون عن جمال وفتنة حرائر بلاد الشام.
أماطت مصادر أمنية، في اتصال مع ”الفجر”، اللثام عن جريمة إنسانية جديدة تدفع ثمنها السوريات اللواتي حولتهن الحرب الأهلية والصراع على السلطة إلى بضاعة يجني من ورائها تجار البشر، الذين يستثمرون في جمال الشاميات، أرباحا طائلة، خاصة مع كثرة الطلب المتزايد عليهن في الجزائر، ممن خدرتهم فتنة نساء ”باب الحارة” اللواتي يقدسن ”سي السيد”.
وأفادت ذات المصادر أن الأمر يتعلق بشبكات من السوريين والجزائريين تمتهن التجارة بالسوريات، خاصة الحسناوات، إذ تجلبهن من سوريا إلى الجزائر بتأشيرات سياحية وتبيعهن إلى أصحاب ”الشكارة” من التجار و رجال الأعمال، وكذا المسؤولين النافذين ممن تقدمن في السن ويبحثن عن ”تجديد شبابهم” بعيدا عن أعباء المسؤولية ومشاكلها.
وأفادت ذات المصادر أن الأمر يتعلق في كثير من الأحيان بزواج المتعة والزنا وتموين العلب الليلية والملاهي، ونادرا ما يكون زواجا شرعيا، مقابل عمولة كبيرة جدا بالملايين. وذكرت مصادرنا الأمنية أن الأمر لا يتعلق بالسوريات اللواتي دخلن الجزائر كلاجئات بعد تقهقر الأوضاع الأمنية، وإنما شبكات متخصصة في المتاجرة بالنساء يقودها سوريون وجزائريون وحتى من النساء غالبا ما توهم ضحياتها أنها ستسفرهن إلى الجزائر إلى العمل والعيش الكريم لمساعدة عائلاتهن، لكن يصدمن في الأخير بالمر الواقع ولا حل لهن إلا الرضوخ.. والأخطر في القضية أن بعض هؤلاء الفتيات قاصرات لا يتجاوز سنهن 16 سنة، فقدن أسرهن في الحرب الدائرة هناك وأصبحن لقمة سائغة لتجار البشر الذين يستثمرون في مثل هذه الظروف، مشيرة إلى أن المعلومات المتوفرة تؤكد أن بعض هذه العلاقات كللت بالزواج في حين أن العدد الأكبر لا يمكن بحكم منصب الرجل من جهة وبحم القوانين المعمولة به التي لا تجيز للرجل الزوجة الثانية، كما هو الحال بالنسبة للقطاعات الأمنية. وفي ردها على سؤال حول العمولة التي يتلقاها هؤلاء السماسرة قالت إنها لا تتوفر على معلومات دقيقة لكنها عمولات ضخمة بالملايين بحكم طبيعة الزبائن. كما أن الكثير من الفتيات أصبحن لا يعارضن لأنهن سيعشن عيشة رغدة..
فاطمة الزهراء حمادي
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Courriel : nous sommes les filles, nous sommes légion !
le 18.12.13 | 10h00
Nous sommes les filles, nous sommes légion, nous sommes le million et
mille qui hantent l’université. Nous avons été calomniées. Et pourtant,
nous sommes d’honorables algériennes, et quoi de plus honorable que la
quête du savoir, loin des siens, souvent dans des conditions difficiles,
nous sommes les porteuses du fardeau sur le sentier d’un avenir plus
clément pour les nouvelles générations, que nous «porterons» également,
auquel nous espérons inculquer la bonne éducation et transmettre le
savoir. Nous avons été diffamées, et le préjudice est énorme, notre
image est salie, Dieu sait pour combien de temps encore car dans
l’inconscient des esprits simples, les raccourcis sont une pensée facile
et apaisante et souvent un exutoire de frustrations enfouies qui
n’attend qu’un pauvre et faible souffre-douleur.
Dimanche dernier, j’ai assisté à une scène ignoble : devant la résidence, de jeunes collégiens «innocents» faisaient tomber une pluie de projectiles en direction des fenêtres des filles. J’accuse celui qui nous a jeté la première pierre, mais je ne me contenterai pas de lamentations derrière ma fenêtre close. J’accuse et je porte plainte. Le titre du reportage : «De demandeuses de savoir à vendeuses de charmes» est explicite ; toute «étudiante» inscrite, toujours en cours de cursus est en position de réclamer réparation devant la justice. J’appelle toutes, je dis bien toutes, les étudiantes à se regrouper, mener une action en justice commune et exiger de fortes amendes et dommages et intérêts pour leur soutirer jusqu’au dernier sou et les condamner à la banqueroute. Nous réussirons à faire taire à jamais cette presse jaune qui souille l’honneur du journalisme en Algérie.
Si nous faisons valoir les arguments du progressisme et faisons valoir les lois de la République, nos protagonistes qui instrumentalisent honteusement la religion ne sauront pas nous accuser de laïques, ni nous apposer d’autres étiquettes pour nous jeter l’anathème, car c’est bien eux qui ont commis le péché de «calomnier les femmes honorables». Alors, qu’ils apportent leurs témoins et qu’ils répondent devant une cour de justice. Nous vous ferons payer «le prix», car nous sommes dans notre bon droit et nous sommes légion.
Dimanche dernier, j’ai assisté à une scène ignoble : devant la résidence, de jeunes collégiens «innocents» faisaient tomber une pluie de projectiles en direction des fenêtres des filles. J’accuse celui qui nous a jeté la première pierre, mais je ne me contenterai pas de lamentations derrière ma fenêtre close. J’accuse et je porte plainte. Le titre du reportage : «De demandeuses de savoir à vendeuses de charmes» est explicite ; toute «étudiante» inscrite, toujours en cours de cursus est en position de réclamer réparation devant la justice. J’appelle toutes, je dis bien toutes, les étudiantes à se regrouper, mener une action en justice commune et exiger de fortes amendes et dommages et intérêts pour leur soutirer jusqu’au dernier sou et les condamner à la banqueroute. Nous réussirons à faire taire à jamais cette presse jaune qui souille l’honneur du journalisme en Algérie.
Si nous faisons valoir les arguments du progressisme et faisons valoir les lois de la République, nos protagonistes qui instrumentalisent honteusement la religion ne sauront pas nous accuser de laïques, ni nous apposer d’autres étiquettes pour nous jeter l’anathème, car c’est bien eux qui ont commis le péché de «calomnier les femmes honorables». Alors, qu’ils apportent leurs témoins et qu’ils répondent devant une cour de justice. Nous vous ferons payer «le prix», car nous sommes dans notre bon droit et nous sommes légion.
M. Aziza : étudiante résidente Ouled Fayet 2 - Alger
Indignées
le 18.12.13 | 10h00
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© D. R.
Diffamatoire, insultant, calomnieux ; les adjectifs de dénonciation n’ont pas manqué aux parents et aux étudiantes, venus exprimer leur indignation à la rédaction d’El Watan étudiant, pour qualifier le contenu du reportage diffusé sur la chaîne satellitaire Ennahar Tv mardi 10 décembre. De nombreux mouvements de protestation ont été menés au niveau des résidences universitaires du pays. Des jeunes filles ont vu leur cursus interrompu par des parents affolés. Des voix se sont élevées pour prendre la défense des étudiantes diffamées. Réactions.
En quelques minutes de propagande, la chaîne Ennahar a voulu renvoyer
la femme algérienne au Moyen-Age. Sinon, comment expliquer cet
acharnement sur ces jeunes étudiantes, futures intellectuelles, futures
professionnelles, futurs piliers de la société algérienne de demain.
Persuadée que notre société s’était totalement appropriée les mœurs
importées d’Afghanistan et des pays du Golfe, la chaîne Ennahar a pour
ambition d’effacer définitivement les femmes de l’espace universitaire,
donc à terme de l’espace public.
Ennahar a juste oublié un détail de taille, nous ne sommes ni des Afghanes ni des Saoudiennes, nous sommes des Algériennes. Nous sommes des Algériennes formées par l’Université algérienne, issues des cités universitaires algériennes et nous sommes déjà le pilier de la société d’aujourd’hui. Nous, femmes algériennes, savons aussi que nous sommes le cauchemar permanent de tous ces rétrogrades qui rêvent d’une Algérie faible et instable. C’est la raison pour laquelle nous nous battons au quotidien pour porter à bout de bras notre passion pour une Algérie forte, puissance régionale et avant-gardiste.
Déjà, jeunes étudiantes, nous aimions l’Algérie révolutionnaire, porteuse d’espoirs et de puissance. Et, malgré les insuffisances qui ont freiné notre pays dans son essor et sa quête du progrès, nous restons fermement attachées à nos valeurs et à nos principes. Paradoxalement, la chaîne Ennahar vient de renforcer ses valeurs révolutionnaires qui nous sont chères, les réactions hostiles de notre société civile au néo-terrorisme en sont la preuve flagrante. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Nous sommes passés du terrorisme armé au terrorisme télévisuel. Accrochés à cette volonté de détruire notre société, les terroristes se sont appropriés les nouvelles technologies et diffusent leur venin dans les esprits.
Par son silence assourdissant, la classe politique se rend complice de cette entreprise de destruction. Nous ne pouvons plus laisser faire, nous n’avons plus le droit de faire semblant de ne pas voir, de ne pas savoir. L’Etat, par la voix du ministre de l’Enseignement supérieur, vient de signifier la fin de la récréation aux ennemis de la société algérienne. A nous parlementaires, représentants de notre peuple et de notre société d’aujourd’hui, de légiférer pour éradiquer définitivement ce poison wahabbite qui souille nos esprits. Nous avons le devoir d’audace, le devoir de faire front avec et aux côtés de notre société civile.
Ennahar a juste oublié un détail de taille, nous ne sommes ni des Afghanes ni des Saoudiennes, nous sommes des Algériennes. Nous sommes des Algériennes formées par l’Université algérienne, issues des cités universitaires algériennes et nous sommes déjà le pilier de la société d’aujourd’hui. Nous, femmes algériennes, savons aussi que nous sommes le cauchemar permanent de tous ces rétrogrades qui rêvent d’une Algérie faible et instable. C’est la raison pour laquelle nous nous battons au quotidien pour porter à bout de bras notre passion pour une Algérie forte, puissance régionale et avant-gardiste.
Déjà, jeunes étudiantes, nous aimions l’Algérie révolutionnaire, porteuse d’espoirs et de puissance. Et, malgré les insuffisances qui ont freiné notre pays dans son essor et sa quête du progrès, nous restons fermement attachées à nos valeurs et à nos principes. Paradoxalement, la chaîne Ennahar vient de renforcer ses valeurs révolutionnaires qui nous sont chères, les réactions hostiles de notre société civile au néo-terrorisme en sont la preuve flagrante. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Nous sommes passés du terrorisme armé au terrorisme télévisuel. Accrochés à cette volonté de détruire notre société, les terroristes se sont appropriés les nouvelles technologies et diffusent leur venin dans les esprits.
Par son silence assourdissant, la classe politique se rend complice de cette entreprise de destruction. Nous ne pouvons plus laisser faire, nous n’avons plus le droit de faire semblant de ne pas voir, de ne pas savoir. L’Etat, par la voix du ministre de l’Enseignement supérieur, vient de signifier la fin de la récréation aux ennemis de la société algérienne. A nous parlementaires, représentants de notre peuple et de notre société d’aujourd’hui, de légiférer pour éradiquer définitivement ce poison wahabbite qui souille nos esprits. Nous avons le devoir d’audace, le devoir de faire front avec et aux côtés de notre société civile.
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