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Assia Djebar décédée : Perte d’une intellectuelle majeure

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le 07.02.15 | 10h33 17 réactions

L’écrivaine et historienne, membre de l’Académie française  est décédée vendredi soir dans un hôpital parisien des suites d’une longue maladie, a appris  El Watan de source familiale.

La famille est en contact avec l’ambassade d’Algérie en France et le Ministère de la Culture pour le rapatriement du corps de la défunte en Algérie conformément à ses vœux, a indiqué à El Watan, sa fille Jalila. Elle sera enterrée au cimetière de Cherchell aux côtés de son père et de son frère Mohamed, décédé nourrisson.
« Elle retournera aux siens comme elle le voulait » nous a affirmé Jalila, « elle y reposera définitivement dans son pays natal auprès de ses proches ».
Assia Djebar, née Fatma-Zohra Imalayène à Cherchell le 30 juin 1936, auteure majeure au Maghreb est une écrivaine de notoriété mondiale. Elle est l’auteure de romans, poésies et essais traduits dans 23 langues.  Elle a également  écrit pour le théâtre, et a réalisé plusieurs films. Assia Djebar est considérée comme l'une des auteurs les plus célèbres et influentes du Maghreb. Elle est élue à l'Académie française le 16 juin 2005.
Fatma-Zohra Imalayène est la première algérienne et la première femme musulmane à intégrer l'École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres en 1955, où elle choisit l'étude de l'Histoire en 1956. À partir de 1956, elle suit le mot d'ordre de grève de l'UGEMA, l’Union générale des Étudiants musulmans algériens, et ne passe pas ses examens. C'est à cette occasion qu'elle écrira son premier roman, La Soif. Elle adopte depuis le nom de plume, Assia Djebar.
Pendant une dizaine d'années (les années soixante dix), elle délaisse l'écriture pour le cinéma. Elle réalise deux films, La Noubades Femmes du Mont Chenoua en 1978, long-métrage qui lui vaudra le Prix de la Critique internationale à la Biennale de Venise de 1979 et un court-métrage La Zerdaou les chants de l'oubli en 1982.
En 1999 elle soutient sa thèse à l'université Paul-Valéry Montpellier 3, une thèse sur sa propre oeuvre : Le roman maghrébin francophone, entre les langues et les cultures : quarante ans d'un parcours : Assia Djebar, 1957-1997 . La même année, elle est élue membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
Depuis 2001, elle enseigne au département d'études françaises de l'université de New York. Le 16 juin 2005, elle est élue au fauteuil 5 de l'Académie française, succédant à Georges Vedel, et y est reçue le 22 juin 2006. Elle est docteur honoris causa des universités de Vienne (Autriche), de Concordia (Montréal), d’Osnabrück (Allemagne).
L œuvre de Assia Djebar a pour thèmes l'émancipation des femmes, l'histoire, l'Algérie considérée à travers sa violence et ses langues.
A la demande de Françoise Giroud qui dirige l’Express elle retourne en Algérie le 1er juillet 1962, après huit années d’absence pour réaliser une enquête sur les Algériennes à peine sorties de cent-trente-deux ans de colonisation et de sept années de guerre. L’ enquête sera publiée le 26 juillet 1962 sous le titre L'Algérie des femmes. Assia Djebar conclut son enquête avec les phrases suivantes : « Je les ai vues, la plupart, les premiers jours de l’indépendance. Elles rendaient grâce à Dieu de ces jours arrivés ; et maintenant, elles attendent. »
Elle dira quelques années plus tard : « J’écris, comme tant d’autres femmes écrivains algériennes avec un sentiment d’urgence, contre la régression et la misogynie. »
« Son franc parler bouscule les conventions établies, car elle ne se limite pas à la place habituellement assignée à un écrivain femme et de surcroît à un écrivain femme représentant à elle seule les cultures berbère, arabe, musulmane et française », relève Amel Chaouati, présidente du Cercle es Amis de Assia Djebar fondé en 2009 à l’initiative du livre collectif Lire Assia Djebar aux éditions La Cheminade . (El Watan du 30/07/06, sous le titre: Assia Djebar à l'Académie française: l'écriture , une démarche mystique).
« Assia Djebar démontre … combien elle reste fidèle à ses engagements, à ses idées et à ses principes sans concession aucune », souligne aussi Amel Chaouati.
Ses convictions, son engagement, Assia Djebar les réaffirmera dans son discours du 22 juin 2006 - dont nous reprenons quelques extraits ci-dessous - devant l’Académie française à laquelle elle avait été  élue le 16 juin 2005. Elle  sera une des huit femmes membres de cette illustre institution occupant le siège no 5.
Nadjia BOUZEGHRANE

Extraits du  discours  qu’Assia Djebar prononça le jeudi 22 juin 2006 devant l’Académie française avant de prendre le siège laissé vacant par le décès de Georges Vedel auquel elle           venait d’être élue. 

« L’Afrique du Nord, du temps de l’Empire français, — comme le reste de l’Afrique de la part de ses coloniaux anglais, portugais ou belges — a subi, un siècle et demi durant, dépossession de ses richesses naturelles, déstructuration de ses assises sociales, et, pour l’Algérie, exclusion dans l’enseignement de ses deux langues identitaires, le berbère séculaire, et la langue arabe dont la qualité poétique ne pouvait alors, pour moi, être perçue que dans les versets coraniques qui me restent chers.
Mesdames et Messieurs, le colonialisme vécu au jour le jour par nos ancêtres, sur quatre générations au moins, a été une immense plaie ! Une plaie dont certains ont rouvert récemment la mémoire, trop légèrement et par dérisoire calcul électoraliste. En 1950 déjà, dans son « Discours sur le Colonialisme » le grand poète Aimé Césaire avait montré, avec le souffle puissant de sa parole, comment les guerres coloniales en Afrique et en Asie ont, en fait, « décivilisé » et « ensauvagé », dit-il, l’Europe ».
… « Je voudrais ajouter, en songeant aux si nombreuses Algériennes qui se battent aujourd’hui pour leurs droits de citoyennes, ma reconnaissance pour Germaine Tillon, devancière de nous toutes, par ses travaux dans les Aurès, déjà dans les années trente, par son action de dialogue en pleine bataille d’Alger en 1957, également pour son livre Le harem et les Cousins qui, dès les années soixante, nous devint « livre-phare », œuvre de lucidité plus que de polémique ».
« La langue française, la vôtre, Mesdames et Messieurs, devenue la mienne, tout au moins en écriture, le français donc est lieu de creusement de mon travail, espace de ma méditation ou de ma rêverie, cible de mon utopie peut-être, je dirai même ; tempo de ma respiration, au jour le jour : ce que je voudrais esquisser, en cet instant où je demeure silhouette dressée sur votre seuil.
Je me souviens, l’an dernier, en Juin 2005, le jour où vous m’avez élue à votre Académie, aux journalistes qui quêtaient ma réaction, j’avais répondu que « J’étais contente pour la francophonie du Maghreb ». La sobriété s’imposait, car m’avait saisie la sensation presque physique que vos portes ne s’ouvraient pas pour moi seule, ni pour mes seuls livres, mais pour les ombres encore vives de mes confrères — écrivains, journalistes, intellectuels, femmes et hommes d’Algérie qui, dans la décennie quatre-vingt-dix ont payé de leur vie le fait d’écrire, d’exposer leurs idées ou tout simplement d’enseigner... en langue française.
Depuis, grâce à Dieu, mon pays cautérise peu à peu ses blessures.
Il serait utile peut être de rappeler que, dans mon enfance en Algérie coloniale (on me disait alors « française musulmane ») alors que l’on nous enseignait « nos ancêtres les Gaulois », à cette époque justement des Gaulois, l’Afrique du Nord, (on l’appelait aussi la Numidie), ma terre ancestrale avait déjà une littérature écrite de haute qualité, de langue latine...
J’évoquerai trois grands noms : Apulée, né en 125 ap. J.C. à Madaure, dans l’est algérien, étudiant à Carthage puis à Athènes, écrivant en latin, conférencier brillant en grec, auteur d’une œuvre littéraire abondante, dont le chef d’œuvre L’Âne d’or ou les Métamorphoses, est un roman picaresque dont la verve, la liberté et le rire iconoclaste conserve une modernité étonnante.... Quelle révolution, ce serait, de le traduire en arabe populaire ou littéraire, qu’importe, certainement comme vaccin salutaire à inoculer contre les intégrismes de tous bords d’ aujourd’hui.
Quant à Tertullien, né païen à Carthage en 155 ap. J.C, qui se convertit ensuite au christianisme, il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages, dont son Apologétique, toute de rigueur puritaine Il suffit de citer deux ou trois de ses phrases qui, surgies de ce Il e siècle chrétien et latin, sembleraient soudain parole de quelque tribun misogyne et intolérant d’Afrique. Par exemple, extraite de son opus Du voile des vierges , cette affirmation : « Toute vierge qui se montre, écrit Tertullien, subit une sorte de prostitution ! », et plus loin, « Depuis que vous avez découvert la tête de cette fille, elle n’est plus vierge tout entière à ses propres yeux ».
Oui, traduisons le vite en langue arabe, pour nous prouver à nous-même, au moins, que l’obsession misogyne qui choisit toujours le corps féminin comme enjeu n’est pas spécialité seulement « islamiste ! »
En plein iv e siècle, de nouveau dans l’Est algérien, naît le plus grand Africain de cette Antiquité, sans doute, de toute notre littérature : Augustin, né de parents berbères latinisés... Inutile de détailler le trajet si connu de ce Père de l’Église : l’influence de sa mère Monique qui le suit de Carthage jusqu’à Milan, ses succès intellectuels et mondains, puis la scène du jardin qui entraîne sa conversion, son retour à la maison paternelle de Thagaste, ses débuts d’évêque à Hippone, enfin son long combat d’au moins deux décennies, contre les Donatistes, ces Berbères christianisés, mais âprement raidis dans leur dissidence.
Après vingt ans de luttes contre ces derniers, eux qui seraient les « intégristes chrétiens » de son temps, étant plus en contact certes avec leurs ouailles parlant berbère, Augustin croit les vaincre : Justement, il s’imagine triompher d’eux en 418, à Césarée de Maurétanie (la ville de ma famille et d’une partie de mon enfance). Il se trompe. Treize ans plus tard, il meurt, en 431 dans Hippone, assiégée par les Vandales arrivés d’Espagne et qui, sur ces rivages, viennent, en une seule année, de presque tout détruire.
Ainsi, ces grands auteurs font partie de notre patrimoine. Ils devraient être étudiés dans les lycées du Maghreb : en langue originale, ou en traduction française et arabe.
Rappelons que, pendant des siècles, la langue arabe a accompagné la circulation du latin et du grec, en Occident ; jusqu’à la fin du Moyen Âge.
Après 711 et jusqu’à la chute de Grenade en 1492, l’arabe des Andalous produisit des chefs d’œuvre dont les auteurs, Ibn Battouta le voyageur, né à Tanger ; Ibn Rochd le philosophe commentant Aristote pour réfuter El Ghazzali, enfin le plus grand mystique de l’occident musulman, Ibn Arabi, voyageant de Bougie à Tunis et de là, retournant à Cordoue puis à Fez-La langue arabe était alors véhicule également du savoir scientifique (médecine, astronomie, mathématiques etc.) Ainsi, c’est de nouveau, dans la langue de l’Autre (les Bédouins d’Arabie islamisant les Berbères pour conquérir avec eux l’Espagne) que mes ancêtres africains vont écrire, inventer. Le dernier d’entre eux, figure de modernité marquant la rupture, Ibn Khaldoun, né à Tunis, écrit son Histoire des Berbères en Algérie ; au milieu du xiv e siècle. Il finira sa vie en 1406 en Orient ; comme presque deux siècles auparavant, Ibn Arabi.
Pour ces deux génies, le mystique andalou, et le sceptique inventeur de la sociologie, la langue d’écriture semble les mouvoir, eux, en citoyens du monde qui. préférèrent s’exiler de leur terre, plutôt que de leur écriture ».
….Mon français s’est ainsi illuminé depuis vingt ans déjà, de la nuit des femmes du Mont Chenoua. Il me semble que celles-ci dansent encore pour moi dans des grottes secrètes, tandis que la Méditerranée étincelle à leurs pieds. Elles me saluent, me protègent. J’emporte outre Atlantique leurs sourires, images de « shefa’ », c’est-à-dire de guérison. Car mon français, doublé par le velours, mais aussi les épines des langues autrefois occultées, cicatrisera peut-être mes blessures mémorielles.
Mesdames et Messieurs, c’est mon vœu final de « shefa’ » pour nous tous, ouvrons grand ce « Kitab el Shefa’ » ou Livre de la guérison (de l’âme) d’Avicenne/Ibn Sina, ce musulman d’Ispahan dont la précocité et la variété prodigieuse du savoir, quatre siècles avant Pic de la Mirandole, étonna lettrés et savants qui suivirent... »


Nadjia Bouzeghrane
Vos réactions 17
Bled_el_faux   le 07.02.15 | 14h15
UN INTELLO MINEUR
Assia Djebbar est de nationalité algérienne; et il se peut qu'elle ait la nationalité française, qu'elle avait en tout cas avant 1962 comme tous ceux qui sont nés avant cette date. On apprend ici qu'il y a des "intellectuels majeurs". Je ne savais pas qu'il y avait des intellectuels mineurs...
Cmoi   le 07.02.15 | 14h14
C'est la vie
Mes condoléances les plus sincères à la famille de la défunte qui restera vivante dans nos mémoires et à travers ses oeuvres. Qu'elle repose en paix et qu'Allah l'accueille dans son paradis.
zgetch   le 07.02.15 | 14h00
condoléances !
bonjour,

toutes mes condoléances à la famille !
puisse Dieu l'accueillir auprès de lui !
une grosse perte au monde de la culture ! et à nous tous !
Chaib   le 07.02.15 | 13h55
Allah Yarhamouha
Apres Mohammed Dib et Arkoun, voila une geante de notre literature et de notre culture qui disprait a l'etranger...notre terre n'est plus capable d'abriter nos grands esprits jusqu'a leur mort et nous permettre d'aller visiter leurs familles et presenter nos condoleances...nos grands esprits meurent a l'etranger apres avoir reçus la reconnaissance universelle et etre marginalisés par l'Algerie officielle ! c'est triste, un jour triste et une disparition douloureuse. Allah Yarhamouha et protégé notre pays
enfoire   le 07.02.15 | 13h54
NATIONALITES
Que la défunte repose en paix ,mais je voudrais poser le problème de la nationalité de la défunte , je crois qu'elle est française et donc l'Algérie veut s'approprier la paternité sur des femmes et des hommes célèbres qui en fait ne sont plus Algériens dés lors où ils ont abandonnés leurs nationalité d'origine .ZIDANE , français , a été décoré par le président de la république , au nom de quoi , il l' été .
dadi31   le 07.02.15 | 13h14
femmes d'Algérie
Allah yarhmek
VERITECJEMENS   le 07.02.15 | 13h13
NOTRE MEILLEURE AMBASSADRICE S'ETEINTE
notre pays est triste d'avoir perdu sa meilleure représentante dans le monde;ALLAH YARHMHA;pas de chance pour notre chère patrie tout ses meilleurs représentant renommé par leurs savoir faire pour toutes l'humanité disparaissent;ils nous reste pratiquement que les pilleurs et saboteurs;qui ont une mauvaise image de l'interieur et aussi de l'exterieur, si notre destin qui a voulu ainsi
MENKI   le 07.02.15 | 12h43
Hommage à cette grande Dame
Condoléances à sa famille. Hommage à cette grande Dame de la littérature. Une ambassadrice en langue française des cultures berbères, arabe,et musulmane. Elle disait : "Ouvrons tous ce grand "Kitab el Shefa" d'Avicenne/ibn Sina, c'est merveilleux. Que Dieu ait son âme !
darachid   le 07.02.15 | 12h42
Deux mots sur Assia Djebbar
Rien à dire si ce n'est que nous venons de perdre un écrivain de la trempe de Mohamed Dib , Kateb Yacine ,Ahmed Azzegagh et autres.Elle aurait pu encore produire! Fatma Zohra Imalayen ne parlait beaucoup et n'aimait pas beaucoup les projecteurs .Encore une fois , depuis quelques jours , c'est l'hécatombe!Paix à son âme!Ina Lillah oua ina lillahi radji3une !
oueldlaid   le 07.02.15 | 12h40
Assia la Citadelle Arabo-berbère
Je ne saurais hélas, réagir dans la grandeur et la subtilité de cette Eminente et Savante Dame de lettres et d'humanisme qui, par sa lucidité Arabo-berbère et son art de manier la langue de Voltaire, sut se dresser contre vents et marées pour redonner à la femme Algérienne une dimension universelle et amplifia sa cause tant politique que sociale , voire même relationnelle et communicationnelle dans sa propre société. Pour une perte, c'en est une, sans doute, mais les Grands ne meurent pas, ils se reposent pour laisser réagir les autres, le temps de les voir passer à l'acte pour relire et repenser leurs idées et leur philosophie, c'est le ressucitement de ses rêves et ses attentes des générations qui l'ont connue ou du moins lue. Elle se réjouira sans doute,de voir ses fils et filles Algériens de tous bords se pencher pudiquement et humblement devant une citadelle qui fut l'un des repères des cette grande nation qu'est l'Algérie de tous les temps. Hommages à cette Femme qui brilla de toutes ses croyances et ses origines pour éclairer le monde.Que Dieu l'accepte parmi les siens dans son vaste paradis.
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Vos réactions 17
tnomerf   le 07.02.15 | 12h25
UN PAYS EST LIBRE
QUAND SES FEMMES SONT LIBRES.
Merci Madame. Respect. Condoléances à toute la famille.
Merci l'école normale de Sèvres.
Merci l'académie française.
Merci l'université de New-York.
Merci l'académie royale de Belgique.
Merci l'université de Montpellier.
Merci la biennale de Venise.
zimmour1   le 07.02.15 | 12h12
mont chenenoia
En rentrent a lacadimie francaise meme pas les phelisitation de boutef ni de la ministre de la culture de lepoque ,a la familles de assia naccepter aucune aide du systeme sa sera un gachie ,les algerien de france son tout pres a payer ,allah erahamha inchaallah ,courage djalila
batatapremier   le 07.02.15 | 12h04
Immense perte
Aujourd'hui est un jour de tristesse pour l'intelligence, la littérature et l'humanisme.
Allah yerham madame Djebbar
Lamia   le 07.02.15 | 11h51
Une perte immense
Je pleure cette grande perte pour l'Algérie, le Maghreb et le monde entier. Mon cœur est serré et une grande tristesse m'a envahie dès que j'ai su cette terrible nouvelle. Mme Djebar nous quitte dans la discrétion, à son image d'écrivaine sérieuse, modeste et persévérante. La qualité de son écriture est des plus précieuses, des plus rigoureuses et des plus innovantes. Elle est la plus GRANDE écrivaine maghrébine, de la sphère arabo-musulmane et occupe incontestablement le peloton des écrivains universaux. A ce titre, elle méritait amplement d'obtenir le Prix Nobel de littérature. Mais faute d'avoir le soutien d'un État performant et d'une classe intellectuelle consciente des enjeux mondiaux, elle en fut injustement privée.
Son apport à la littérature est inestimable, par son souci constant de témoigner sur la condition féminine en Algérie et d'être la voix de cette majorité de la population, vouée à être inaudible. Elle raconta dans son style inimitable, ce monde de femmes cloîtrées dans le Cherchell de son enfance. Elle ne connut pas ce sort car son regretté père était un instituteur engagé et offrit à sa fille cette émancipation pareille à un affranchissement. Elle lui sera à jamais reconnaissance dans des écrits pudiques, tendres et d'une sincérité désarmante.
Que dire sur cette gigantesque intellectuelle qui a visité tous les genres avec brio, l'écriture sublime, le cinéma engagé et le théâtre. Elle nous laisse un héritage en or. Même si son pays l'a ostracisée, comme ce fut le cas de nombreux écrivains algériens, elle restera immortelle.
La lecture de son roman "L'amour, la fantasia" est comme une révélation extraordinaire qui vous étreint et vous métamorphose à jamais. Et que dire du "Blanc de l'Algérie" et "Ces voix qui m'assiègent", des cris patriotiques d'effroi et d'espoir.
Repose en paix, chère sœur. Tu resteras toujours dans nos cœurs comme le phare éternel de Césarée.
Mes sincères condoléances à sa famille. Allah yarhamha.
Mamedlefaucon   le 07.02.15 | 11h47
Assia
Condoléances attristées
saitou   le 07.02.15 | 11h23
Une grande dame
Je suis profondément touché par le décès de cette sommité intellectuelle. ALLAH YARHMAK OUKHTI et mes sincères condoléances à sa famille et aux membres de l'académie française. Qu'elle repose en paix.
NKH   le 07.02.15 | 10h45
Paix en son âme
Paix en son âme!J'ai beaucoup de peine car, sans que nous fussions présentés, elle a été mon professeur à l'ENA Alger en 1976-1977. Hamid Nacer-Khodja
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Assia Djebar décédée : Perte d’une intellectuelle majeure

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le 07.02.15 | 10h33 17 réactions

L’écrivaine et historienne, membre de l’Académie française  est décédée vendredi soir dans un hôpital parisien des suites d’une longue maladie, a appris  El Watan de source familiale.

La famille est en contact avec l’ambassade d’Algérie en France et le Ministère de la Culture pour le rapatriement du corps de la défunte en Algérie conformément à ses vœux, a indiqué à El Watan, sa fille Jalila. Elle sera enterrée au cimetière de Cherchell aux côtés de son père et de son frère Mohamed, décédé nourrisson.
« Elle retournera aux siens comme elle le voulait » nous a affirmé Jalila, « elle y reposera définitivement dans son pays natal auprès de ses proches ».
Assia Djebar, née Fatma-Zohra Imalayène à Cherchell le 30 juin 1936, auteure majeure au Maghreb est une écrivaine de notoriété mondiale. Elle est l’auteure de romans, poésies et essais traduits dans 23 langues.  Elle a également  écrit pour le théâtre, et a réalisé plusieurs films. Assia Djebar est considérée comme l'une des auteurs les plus célèbres et influentes du Maghreb. Elle est élue à l'Académie française le 16 juin 2005.
Fatma-Zohra Imalayène est la première algérienne et la première femme musulmane à intégrer l'École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres en 1955, où elle choisit l'étude de l'Histoire en 1956. À partir de 1956, elle suit le mot d'ordre de grève de l'UGEMA, l’Union générale des Étudiants musulmans algériens, et ne passe pas ses examens. C'est à cette occasion qu'elle écrira son premier roman, La Soif. Elle adopte depuis le nom de plume, Assia Djebar.
Pendant une dizaine d'années (les années soixante dix), elle délaisse l'écriture pour le cinéma. Elle réalise deux films, La Noubades Femmes du Mont Chenoua en 1978, long-métrage qui lui vaudra le Prix de la Critique internationale à la Biennale de Venise de 1979 et un court-métrage La Zerdaou les chants de l'oubli en 1982.
En 1999 elle soutient sa thèse à l'université Paul-Valéry Montpellier 3, une thèse sur sa propre oeuvre : Le roman maghrébin francophone, entre les langues et les cultures : quarante ans d'un parcours : Assia Djebar, 1957-1997 . La même année, elle est élue membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
Depuis 2001, elle enseigne au département d'études françaises de l'université de New York. Le 16 juin 2005, elle est élue au fauteuil 5 de l'Académie française, succédant à Georges Vedel, et y est reçue le 22 juin 2006. Elle est docteur honoris causa des universités de Vienne (Autriche), de Concordia (Montréal), d’Osnabrück (Allemagne).
L œuvre de Assia Djebar a pour thèmes l'émancipation des femmes, l'histoire, l'Algérie considérée à travers sa violence et ses langues.
A la demande de Françoise Giroud qui dirige l’Express elle retourne en Algérie le 1er juillet 1962, après huit années d’absence pour réaliser une enquête sur les Algériennes à peine sorties de cent-trente-deux ans de colonisation et de sept années de guerre. L’ enquête sera publiée le 26 juillet 1962 sous le titre L'Algérie des femmes. Assia Djebar conclut son enquête avec les phrases suivantes : « Je les ai vues, la plupart, les premiers jours de l’indépendance. Elles rendaient grâce à Dieu de ces jours arrivés ; et maintenant, elles attendent. »
Elle dira quelques années plus tard : « J’écris, comme tant d’autres femmes écrivains algériennes avec un sentiment d’urgence, contre la régression et la misogynie. »
« Son franc parler bouscule les conventions établies, car elle ne se limite pas à la place habituellement assignée à un écrivain femme et de surcroît à un écrivain femme représentant à elle seule les cultures berbère, arabe, musulmane et française », relève Amel Chaouati, présidente du Cercle es Amis de Assia Djebar fondé en 2009 à l’initiative du livre collectif Lire Assia Djebar aux éditions La Cheminade . (El Watan du 30/07/06, sous le titre: Assia Djebar à l'Académie française: l'écriture , une démarche mystique).
« Assia Djebar démontre … combien elle reste fidèle à ses engagements, à ses idées et à ses principes sans concession aucune », souligne aussi Amel Chaouati.
Ses convictions, son engagement, Assia Djebar les réaffirmera dans son discours du 22 juin 2006 - dont nous reprenons quelques extraits ci-dessous - devant l’Académie française à laquelle elle avait été  élue le 16 juin 2005. Elle  sera une des huit femmes membres de cette illustre institution occupant le siège no 5.
Nadjia BOUZEGHRANE

Extraits du  discours  qu’Assia Djebar prononça le jeudi 22 juin 2006 devant l’Académie française avant de prendre le siège laissé vacant par le décès de Georges Vedel auquel elle           venait d’être élue. 

« L’Afrique du Nord, du temps de l’Empire français, — comme le reste de l’Afrique de la part de ses coloniaux anglais, portugais ou belges — a subi, un siècle et demi durant, dépossession de ses richesses naturelles, déstructuration de ses assises sociales, et, pour l’Algérie, exclusion dans l’enseignement de ses deux langues identitaires, le berbère séculaire, et la langue arabe dont la qualité poétique ne pouvait alors, pour moi, être perçue que dans les versets coraniques qui me restent chers.
Mesdames et Messieurs, le colonialisme vécu au jour le jour par nos ancêtres, sur quatre générations au moins, a été une immense plaie ! Une plaie dont certains ont rouvert récemment la mémoire, trop légèrement et par dérisoire calcul électoraliste. En 1950 déjà, dans son « Discours sur le Colonialisme » le grand poète Aimé Césaire avait montré, avec le souffle puissant de sa parole, comment les guerres coloniales en Afrique et en Asie ont, en fait, « décivilisé » et « ensauvagé », dit-il, l’Europe ».
… « Je voudrais ajouter, en songeant aux si nombreuses Algériennes qui se battent aujourd’hui pour leurs droits de citoyennes, ma reconnaissance pour Germaine Tillon, devancière de nous toutes, par ses travaux dans les Aurès, déjà dans les années trente, par son action de dialogue en pleine bataille d’Alger en 1957, également pour son livre Le harem et les Cousins qui, dès les années soixante, nous devint « livre-phare », œuvre de lucidité plus que de polémique ».
« La langue française, la vôtre, Mesdames et Messieurs, devenue la mienne, tout au moins en écriture, le français donc est lieu de creusement de mon travail, espace de ma méditation ou de ma rêverie, cible de mon utopie peut-être, je dirai même ; tempo de ma respiration, au jour le jour : ce que je voudrais esquisser, en cet instant où je demeure silhouette dressée sur votre seuil.
Je me souviens, l’an dernier, en Juin 2005, le jour où vous m’avez élue à votre Académie, aux journalistes qui quêtaient ma réaction, j’avais répondu que « J’étais contente pour la francophonie du Maghreb ». La sobriété s’imposait, car m’avait saisie la sensation presque physique que vos portes ne s’ouvraient pas pour moi seule, ni pour mes seuls livres, mais pour les ombres encore vives de mes confrères — écrivains, journalistes, intellectuels, femmes et hommes d’Algérie qui, dans la décennie quatre-vingt-dix ont payé de leur vie le fait d’écrire, d’exposer leurs idées ou tout simplement d’enseigner... en langue française.
Depuis, grâce à Dieu, mon pays cautérise peu à peu ses blessures.
Il serait utile peut être de rappeler que, dans mon enfance en Algérie coloniale (on me disait alors « française musulmane ») alors que l’on nous enseignait « nos ancêtres les Gaulois », à cette époque justement des Gaulois, l’Afrique du Nord, (on l’appelait aussi la Numidie), ma terre ancestrale avait déjà une littérature écrite de haute qualité, de langue latine...
J’évoquerai trois grands noms : Apulée, né en 125 ap. J.C. à Madaure, dans l’est algérien, étudiant à Carthage puis à Athènes, écrivant en latin, conférencier brillant en grec, auteur d’une œuvre littéraire abondante, dont le chef d’œuvre L’Âne d’or ou les Métamorphoses, est un roman picaresque dont la verve, la liberté et le rire iconoclaste conserve une modernité étonnante.... Quelle révolution, ce serait, de le traduire en arabe populaire ou littéraire, qu’importe, certainement comme vaccin salutaire à inoculer contre les intégrismes de tous bords d’ aujourd’hui.
Quant à Tertullien, né païen à Carthage en 155 ap. J.C, qui se convertit ensuite au christianisme, il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages, dont son Apologétique, toute de rigueur puritaine Il suffit de citer deux ou trois de ses phrases qui, surgies de ce Il e siècle chrétien et latin, sembleraient soudain parole de quelque tribun misogyne et intolérant d’Afrique. Par exemple, extraite de son opus Du voile des vierges , cette affirmation : « Toute vierge qui se montre, écrit Tertullien, subit une sorte de prostitution ! », et plus loin, « Depuis que vous avez découvert la tête de cette fille, elle n’est plus vierge tout entière à ses propres yeux ».
Oui, traduisons le vite en langue arabe, pour nous prouver à nous-même, au moins, que l’obsession misogyne qui choisit toujours le corps féminin comme enjeu n’est pas spécialité seulement « islamiste ! »
En plein iv e siècle, de nouveau dans l’Est algérien, naît le plus grand Africain de cette Antiquité, sans doute, de toute notre littérature : Augustin, né de parents berbères latinisés... Inutile de détailler le trajet si connu de ce Père de l’Église : l’influence de sa mère Monique qui le suit de Carthage jusqu’à Milan, ses succès intellectuels et mondains, puis la scène du jardin qui entraîne sa conversion, son retour à la maison paternelle de Thagaste, ses débuts d’évêque à Hippone, enfin son long combat d’au moins deux décennies, contre les Donatistes, ces Berbères christianisés, mais âprement raidis dans leur dissidence.
Après vingt ans de luttes contre ces derniers, eux qui seraient les « intégristes chrétiens » de son temps, étant plus en contact certes avec leurs ouailles parlant berbère, Augustin croit les vaincre : Justement, il s’imagine triompher d’eux en 418, à Césarée de Maurétanie (la ville de ma famille et d’une partie de mon enfance). Il se trompe. Treize ans plus tard, il meurt, en 431 dans Hippone, assiégée par les Vandales arrivés d’Espagne et qui, sur ces rivages, viennent, en une seule année, de presque tout détruire.
Ainsi, ces grands auteurs font partie de notre patrimoine. Ils devraient être étudiés dans les lycées du Maghreb : en langue originale, ou en traduction française et arabe.
Rappelons que, pendant des siècles, la langue arabe a accompagné la circulation du latin et du grec, en Occident ; jusqu’à la fin du Moyen Âge.
Après 711 et jusqu’à la chute de Grenade en 1492, l’arabe des Andalous produisit des chefs d’œuvre dont les auteurs, Ibn Battouta le voyageur, né à Tanger ; Ibn Rochd le philosophe commentant Aristote pour réfuter El Ghazzali, enfin le plus grand mystique de l’occident musulman, Ibn Arabi, voyageant de Bougie à Tunis et de là, retournant à Cordoue puis à Fez-La langue arabe était alors véhicule également du savoir scientifique (médecine, astronomie, mathématiques etc.) Ainsi, c’est de nouveau, dans la langue de l’Autre (les Bédouins d’Arabie islamisant les Berbères pour conquérir avec eux l’Espagne) que mes ancêtres africains vont écrire, inventer. Le dernier d’entre eux, figure de modernité marquant la rupture, Ibn Khaldoun, né à Tunis, écrit son Histoire des Berbères en Algérie ; au milieu du xiv e siècle. Il finira sa vie en 1406 en Orient ; comme presque deux siècles auparavant, Ibn Arabi.
Pour ces deux génies, le mystique andalou, et le sceptique inventeur de la sociologie, la langue d’écriture semble les mouvoir, eux, en citoyens du monde qui. préférèrent s’exiler de leur terre, plutôt que de leur écriture ».
….Mon français s’est ainsi illuminé depuis vingt ans déjà, de la nuit des femmes du Mont Chenoua. Il me semble que celles-ci dansent encore pour moi dans des grottes secrètes, tandis que la Méditerranée étincelle à leurs pieds. Elles me saluent, me protègent. J’emporte outre Atlantique leurs sourires, images de « shefa’ », c’est-à-dire de guérison. Car mon français, doublé par le velours, mais aussi les épines des langues autrefois occultées, cicatrisera peut-être mes blessures mémorielles.
Mesdames et Messieurs, c’est mon vœu final de « shefa’ » pour nous tous, ouvrons grand ce « Kitab el Shefa’ » ou Livre de la guérison (de l’âme) d’Avicenne/Ibn Sina, ce musulman d’Ispahan dont la précocité et la variété prodigieuse du savoir, quatre siècles avant Pic de la Mirandole, étonna lettrés et savants qui suivirent... »


Nadjia Bouzeghrane
Vos réactions 17
oueldlaid   le 07.02.15 | 12h40
Assia la Citadelle Arabo-berbère
Je ne saurais hélas, réagir dans la grandeur et la subtilité de cette Eminente et Savante Dame de lettres et d'humanisme qui, par sa lucidité Arabo-berbère et son art de manier la langue de Voltaire, sut se dresser contre vents et marées pour redonner à la femme Algérienne une dimension universelle et amplifia sa cause tant politique que sociale , voire même relationnelle et communicationnelle dans sa propre société. Pour une perte, c'en est une, sans doute, mais les Grands ne meurent pas, ils se reposent pour laisser réagir les autres, le temps de les voir passer à l'acte pour relire et repenser leurs idées et leur philosophie, c'est le ressucitement de ses rêves et ses attentes des générations qui l'ont connue ou du moins lue. Elle se réjouira sans doute,de voir ses fils et filles Algériens de tous bords se pencher pudiquement et humblement devant une citadelle qui fut l'un des repères des cette grande nation qu'est l'Algérie de tous les temps. Hommages à cette Femme qui brilla de toutes ses croyances et ses origines pour éclairer le monde.Que Dieu l'accepte parmi les siens dans son vaste paradis.
tnomerf   le 07.02.15 | 12h25
UN PAYS EST LIBRE
QUAND SES FEMMES SONT LIBRES.
Merci Madame. Respect. Condoléances à toute la famille.
Merci l'école normale de Sèvres.
Merci l'académie française.
Merci l'université de New-York.
Merci l'académie royale de Belgique.
Merci l'université de Montpellier.
Merci la biennale de Venise.
zimmour1   le 07.02.15 | 12h12
mont chenenoia
En rentrent a lacadimie francaise meme pas les phelisitation de boutef ni de la ministre de la culture de lepoque ,a la familles de assia naccepter aucune aide du systeme sa sera un gachie ,les algerien de france son tout pres a payer ,allah erahamha inchaallah ,courage djalila
batatapremier   le 07.02.15 | 12h04
Immense perte
Aujourd'hui est un jour de tristesse pour l'intelligence, la littérature et l'humanisme.
Allah yerham madame Djebbar
Lamia   le 07.02.15 | 11h51
Une perte immense
Je pleure cette grande perte pour l'Algérie, le Maghreb et le monde entier. Mon cœur est serré et une grande tristesse m'a envahie dès que j'ai su cette terrible nouvelle. Mme Djebar nous quitte dans la discrétion, à son image d'écrivaine sérieuse, modeste et persévérante. La qualité de son écriture est des plus précieuses, des plus rigoureuses et des plus innovantes. Elle est la plus GRANDE écrivaine maghrébine, de la sphère arabo-musulmane et occupe incontestablement le peloton des écrivains universaux. A ce titre, elle méritait amplement d'obtenir le Prix Nobel de littérature. Mais faute d'avoir le soutien d'un État performant et d'une classe intellectuelle consciente des enjeux mondiaux, elle en fut injustement privée.
Son apport à la littérature est inestimable, par son souci constant de témoigner sur la condition féminine en Algérie et d'être la voix de cette majorité de la population, vouée à être inaudible. Elle raconta dans son style inimitable, ce monde de femmes cloîtrées dans le Cherchell de son enfance. Elle ne connut pas ce sort car son regretté père était un instituteur engagé et offrit à sa fille cette émancipation pareille à un affranchissement. Elle lui sera à jamais reconnaissance dans des écrits pudiques, tendres et d'une sincérité désarmante.
Que dire sur cette gigantesque intellectuelle qui a visité tous les genres avec brio, l'écriture sublime, le cinéma engagé et le théâtre. Elle nous laisse un héritage en or. Même si son pays l'a ostracisée, comme ce fut le cas de nombreux écrivains algériens, elle restera immortelle.
La lecture de son roman "L'amour, la fantasia" est comme une révélation extraordinaire qui vous étreint et vous métamorphose à jamais. Et que dire du "Blanc de l'Algérie" et "Ces voix qui m'assiègent", des cris patriotiques d'effroi et d'espoir.
Repose en paix, chère sœur. Tu resteras toujours dans nos cœurs comme le phare éternel de Césarée.
Mes sincères condoléances à sa famille. Allah yarhamha.
Mamedlefaucon   le 07.02.15 | 11h47
Assia
Condoléances attristées
saitou   le 07.02.15 | 11h23
Une grande dame
Je suis profondément touché par le décès de cette sommité intellectuelle. ALLAH YARHMAK OUKHTI et mes sincères condoléances à sa famille et aux membres de l'académie française. Qu'elle repose en paix.
NKH   le 07.02.15 | 10h45
Paix en son âme
Paix en son âme!J'ai beaucoup de peine car, sans que nous fussions présentés, elle a été mon professeur à l'ENA Alger en 1976-1977. Hamid Nacer-Khodja
تلامذة «البهاء»: نبصم بالعشرة أننا نحبك
صيدا ـ «المستقبل»
أطلقت مدرسة الحاج بهاء الدين الحريري في صيدا أنشطتها في الذكرى السنوية العاشرة لاستشهاد الرئيس رفيق الحريري في احتفالية تربوية شارك فيها المئات من تلامذة المدرسة وحملت شعار «نبصم بالعشرة اننا نحبك « وتخللها مشهديات تعبيرية جسّد الطلاب بأجسادهم في احداها الرقم «10» في اشارة الى السنوات العشر التي مرت منذ اغتيال الرئيس الشهيد، وذلك بحضور مديرة المدرسة وداد النادري والمشرف العام نبيل بواب وافراد الهيئتين الادارية والتعليمية .

استهل الحفل بقراءة الفاتحة لروح الرئيس الشهيد ثم بانشاد النشيد الوطني اللبناني من قبل الطلاب مجتمعين، وهم يرفعون الأعلام اللبنانية وعليها صور الرئيس الشهيد. وأضاء بعضهم المشاعل تأكيدا على السير على خطى الرئيس الشهيد الذي انار طريق الأجيال بالعلم .

كلمة الطلاب القاها التلميذ مجد شمس الدين أعلن خلالها برنامج الأنشطة. وقال: معَ «إطلالةِ عيدِ الحبِّ، على عكسِ البشرِ، تأسرُنا مشاعرُ حزنٍ وألم، عيونُنا مليئةٌ بالحنينِ وقلوبُنا طافحةٌ بالدّعاء.رحلْتَ عنْ هذهِ الدّنيا بعدَ أنْ تربّعْتَ على عرشِ محبّةِ أهلِها، رحلْتَ بعدَ أنْ أصبحْتَ للأخلاقِ دليلاً. وليكن، وإنْ مرَّتِ السّنوات، واللّهِ أنتَ يا شهيدَنا الغالي في كلِّ سكنةٍ وخلجة، في كلِّ طلّةِ فجر، وأفلةِ شمس. كيفَ لا، وأنتَ أرزةٌ من بلادي تشمخُ في تاريخِها المجيد، لا يأفلُ لها نجمٌ ولا تنحني للرّيح. اشتقنا لك.. فوقعْنا في حَيْرَةٍ كيفَ نعبّرُ عنِ اشتياقِنا، ففجّرْنا بالكلماتِ والمشهديّاتِ والألوانِ ما يختلجُ في قلوبِنا من حنينٍ واشتياق، فكانَت لنا مجموعةٌ منَ الأنشطةِ الّتي تخلّدُ ذكراك«.

ثم قدمت مجموعة من تلامذة الحلقة الأولى مشهدية «لا يأس لانسان مع وطنه»، تلتها فقرات ولوحات فنية لقسم الروضات على وقع اغنيات :» رح يبقى الوطن ، وطني بدي ياك تقلن انك أكبر منن، غاب الرفيق وترك سعد فينا « وقصائد «حدثيني يا بيروت (شعر)، رفيق الحرية، يا أبا بهاء أنت رفيق العطاء، ولوحة فولكلورية بعنوان «اشتقنالك». وقام قسم آخر من الطلاب برفع مجسم لميزان العدالة للتأكيد على ان الحقيقة آتية. واختتم الحفل الافتتاحي بنشاط فني داخل صفوف الحلقة الأولى تحت عنوان «وردة الوفاء لرجل العطاء«.



http://www.almustaqbal.com/issues/images/5000to5999/5287/C8-N3.gif









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Un responsable à l’APC renvoyé par le wali

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le 04.02.15 | 10h00 Réagissez

Le wali de Constantine a renvoyé, hier matin, le vice-P/Apc de Constantine, Rafik Bouteghane, et lui a demandé de ne plus l’accompagner dans ses visites d’inspection des projets de l’évènement de 2015.
Cette décision est survenue, lorsque le wali, se trouvant au chantier de l’hôtel Panormaic, a été saisi par des responsables de l’EGT pour dénoncer la saisie par la commune du matériel utilisé dans les travaux d’installation du poste transformateur, ce qui les a pénalisés. Furieux, le wali a ordonné au vice-P/Apc de régler ce problème immédiatement, et de ne plus «mettre les pieds» dans les prochaines sorties. «Nous avons désigné l’emplacement pour l’installation du transformateur, mais l’entreprise n’a pas respecté les normes et l’a installé sur les escaliers de la place Kerkri.
Ces escaliers ont été démolies, c’est pourquoi nous avons saisi cet appareil», a expliqué Rafik Bouteghane à la presse avant de quitter les lieux.  
Yousra Salem




70 écoles primaires à réhabiliter

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le 07.02.15 | 10h00 Réagissez

Un programme de réhabilitation de 70 écoles primaires au niveau de la commune de Constantine sera lancé prochainement pour un budget de près de 30 millions de dinars, selon la cellule de communication de l’APC de Constantine.
La même source précise qu’un cahier des charges a été établi et il ne reste qu’entamer les procédures administratives pour lancer les travaux. «Le programme devra toucher 145 écoles primaires, mais ces 70 établissements ont été choisis en raison de leur état de dégradation avancé (problème de fissures, d’étanchéité et autres).
Cette opération s’inscrit dans le programme des préparatifs de l’évènement Constantine capitale de la culture arabe et la durée des travaux a été fixée à 3 mois», explique la même source. 
Yousra Salem

Projets de l’événement culturel de Constantine

La compétence chinoise pour sauver la manifestation

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le 07.02.15 | 10h00 1 réaction
 
 A J-68 du rendez-vous fatidique, la crainte d’un fiasco hante toujours les autorités
A J-68 du rendez-vous fatidique, la crainte d’un fiasco hante...

C’est une véritable course contre la montre que livre l’exécutif à Constantine pour inaugurer la manifestation culturelle de l’année dans les temps. Le respect des délais devient dés lors la priorité, virant à la hantise tant l’enjeu est de taille. C’est ainsi que d’une seule visite par semaine effectuée aux différents projets relatifs à l’événement «Constantine, capitale de la culture arabe», que le chef de l’exécutif est passé à trois déplacements hebdomadaires.

A deux mois du lancement de festivités, les multiples chantiers auraient du atteindre leur vitesse de croisière, mais ce n’est pas le cas pour bon nombre d’entre eux. Dans le gros comme dans le détail, les couacs et les retards sont relevés à chaque halte. Même la couleur des sièges et des moquettes a nourri le «débat» au niveau du palais de la culture Malek Haddad. Cet édifice phare de la manifestation, objet d’une grande opération de rénovation, devrait en principe être réceptionné le 28 du mois en cours.
L’entreprise locale en charge de cette mission a auparavant été mise en demeure. La seconde chance qui lui soit accordée l’engage solennellement et officiellement à livrer les lieux en temps et en heure quitte à livrer bataille en activant le système de roulement des trois-huit (3/8), soit trois équipes qui se relayeront H24, aux fins de boucler le chantier dans le respect du calendrier fixé par la direction des équipements. Pour que cela se produise, il a fallu recourir à des renforts, du moins pour exécuter l’aménagement extérieur du palais.
Après les prouesses réalisées dans les projets de la salle de spectacles  Zénith  et l’hôtel Marriott, la sollicitation de la compétence chinoise devient incontournable.Encore fois, ce sont les ouvriers chinois qui s’y sont collés pour que le palais de la culture Malek Haddad puisse être réceptionné à la fin de ce mois.
La célérité, dont ils ont déjà fait preuve dans la réalisation de projets, est l’atout majeur qui les positionne en meilleur maître d’œuvre, une  bouée de sauvetage, le cas échéant. Appeler des entreprises chinoises à la rescousse dans ce vaste chantier dédié à une manifestation qui naîtra aux forceps est loin d’être une mauvaise idée. Mais, n’aurait-il pas été plus simple de procéder de la sorte depuis le début ?
Que d’économie de temps et d’argent, ce choix aurait pu procurer à la trésorerie publique dans une conjoncture difficile, greffée par l’effondrement du marché pétrolier ? A neuf semaines du coup de starter de l’événement «Constantine, capitale de la culture arabe», l’ultime option à même d’éloigner le spectre d’un fiasco est indéniablement celle du recours à la main d’œuvre étrangère, en l’occurrence chinoise. Et  il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Naïma Djekhar
Vos réactions 1
naouri2001   le 07.02.15 | 11h44
ET POUR LE RESTE ?
On n'est pas loin de penser qu'il serait plus efficace ,et certainement plus économique , de confier "toute l'affaire" ,selon une formule spectacles en mains, à nos amis chinois .
Le wilaya en serait agréablement débarrassée et pourrait ainsi mieux se réserver aux personnalités et aux médias.
إصابات بينهم مسنّة وإعلاميون خلال قمع الاحتلال لمسيرات سلمية في الضفة
فلسطينيون يؤدّون صلاة الجمعة عند «بوابة القدس»

أدى عشرات المواطنين، صلاة الجمعة، على الأراضي المهددة بالاستيلاء عليها في قرية «بوابة القدس» التي شيدها ناشطو المقاومة الشعبية، في قرية أبو ديس شرقي القدس المحتلة.

وكان ناشطو المقاومة الشعبية ومسؤولون أعادوا بناء القرية من الطوب، وقاموا بزراعة أشتال الزيتون فيها.

من جهة ثانية، أصيب عشرات الفلسطينيين وإعلاميين أمس خلال قمع قوات الاحتلال الاسرائيلي للمسيرات السلمية التي انطلقت في عدد من بلدات وقرى الضفة الغربية لمناهضة الاستيطان وجدار الفصل العنصري.

ففي بلعين، في محافظة رام الله، أصيب فلسطيني بصورة مباشرة في قدمه، وعشرات آخرين بحالات اختناق بالغاز المسيل للدموع، أمس، جراء قمع قوات الاحتلال الإسرائيلي المسيرة الأسبوعية السلمية.

وفي كفرقدوم، في محافظة قلقيلية، أصيب العشرات، بينهم مسنة وإعلاميون، بحالات اختناق بالغاز المسيل للدموع، أمس، جراء قمع الاحتلال المسيرة الأسبوعية السلمية المطالبة بفتح الشارع الرئيسي المغلق منذ سنوات.

وأوضح المنسق الإعلامي للمسيرة مراد شتيوي، أن مواجهات عنيفة اندلعت بين الشبان وقوات الاحتلال التي أطلقت قنابل الغاز بين منازل المواطنين، ما أدى إلى إعاقة وصول المصلين إلى مسجد عمر بن الخطاب لأداء صلاة الجمعة بسبب كثافة الغاز، وإصابة المسنة رحيبة عبيد (70 عاما) بالاختناق الشديد أثناء تواجدها في منزلها، إضافة لإصابة عدد من الشبان بحالات اختناق.

وأضاف شتيوي أن جنود الاحتلال استهدفوا بشكل مباشر الطواقم الإعلامية المشاركة في تغطية المسيرة، ما أوقع عدة إصابات بحالات اختناق بالغاز المسيل للدموع، عرف من بينها مصور وكالة «رويترز» عبد الرحيم قوصيني.

وفي النبي صالح، قرب رام الله، أطلق جنود الاحتلال أطلقوا الرصاص المعدني المغلف بالمطاط، وقنابل الغاز المسيل للدموع، بشكل كثيف نحو المشاركين في مسيرة القرية السلمية، ما أدى لإصابة العشرات بحالات اختناق.

وفي سياق آخر، اعتقلت قوات الاحتلال الإسرائيلي، أمس، الطفلين قصي عايد الشواهين (12 عاما)، وحمزة أحمد الشواهين (12 عاماً) بعدما اعتدت عليهما بالضرب أثناء رعيهما الأغنام في خربة الجواي القريبة من مستوطنة «ماعون» المقامة على أراضي مسافر يطا في الخليل.

إلى ذلك، أطلق مستوطنو «كرمي تسور» المقامة على أراضي المواطنين في بلدة بيت أمر، شمال الخليل، صباح أمس، رصاص اسلحتهم نحو ناشطين في مقاومة الجدار والاستيطان.

وأفاد المنسق العام للجان المقاومة الشعبية في جنوب الضفة الغربية محمد محيسن وكالة «وفا»، بأن مجموعة من المستوطنين أطلقوا الرصاص عليهم أثناء اقتحامهم مستوطنة «كرمي تسور»، والدخول إلى عمقها، وتمكنوا من رفع الاعلام الفلسطينية وصور الرئيس محمود عباس، والشهيد زياد أبو عين، واللافتات الداعية إلى إنهاء الاحتلال، وذلك على البوابة الرئيسية التي تتوسط البناء القديم والجديد للمستوطنة. (وفا)

قسنطينة تستقبل التظاهرة بانهيارها
السبت 07 فيفري 2015 elkhabar
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تعيش المدينة القديمة لقسنطينة خلال الأيام الأخيرة على وقع العديد من الانهيارات مست منازل وٲسوارا، مما جعل العديد من سكان مدينة الصخر العتيق يعلقون ٲأن المدينة العتيقة ٲأبانت عن غضبها، مما يحدث من ”بريكولاج” خلال التحضير لقسنطينة عاصمة الثقافة العربية، والتي أٲهملت لعشرات السنين ٳإلى درجة تحولها ٳإلى ٲأطلال رمّم منها على حد التعبير الشعبي ”وين يشوف ٲأحمد”، والباقي ترك للزمن، متسائلين متى تتفطن السلطات ٳإلى ضرورة منحها حقها في البقاء كرمز من رموز تاريخ المدينة، وهل ينتظرون وقوع ضحايا بين جرحى وقتلى لترميمها؟



http://www.elkhabar.com/ar/img/article_large_img/constan_428161584.jpg






الوفـيّـات
الوفـيّـات
ا1





بقلوب مليئة بالإيمان بالله عز وجل وراضية بقضائه وقدره
يتقدم الأستاذ محمد بن علي القحطاني
رئيس مجلس إدارة
اتحاد الموزعين العرب
وجميع أعضاء الاتحاد
بالتعازي من عائلة المغفور له بإذنه تعالى الأخ والصديق
عبدالسلام سعد
سكرتير عام اتحاد الموزعين العرب
الذي وافته المنية في القاهرة
وتصادف يوم الأحد في 8 شباط ذكرى أسبوع على وفاته حيث ستتلى آيات من الذكر الحكيم عن روحه الطاهرة في جامع الخاشقجي - قاعة البرغوث من الساعة العاشرة صباحاً لغاية الساعة الثانية بعد الظهر.
تغمد الله الفقيد بواسع الرحمة وألهم أهله وذويه الصبر والسلوان
البريد الإلكتروني: Info@adu-press.com
_____________________
إدارة وموظفو بنك البحر المتوسط ش.م.ل. BankMed s.a.l
ينعون إليكم بمزيد من الحزن والأسى الزميل المرحوم
سمير يوسف حريق
المنتقل إلى رحمة الله تعالى يوم الخميس 5 شباط 2015 ويتقدمون من عائلة الفقيد بأحر التعازي.
_____________________
تنعى شركة ليه دون العقارية ش.م.ل.
بمزيد من الحزن والأسى
الحاجة
سنى شفيق طبارة
تغمّد الله الفقيدة بواسع رحمته وأسكنها فسيح جنانه
_____________________
مركز توفيق طبارة
ينعى بمزيد من الحزن والأسى
الحاجة
سنى شفيق طبارة
تغمّد الله الفقيدة بواسع رحمته وأسكنها فسيح جنانه
_____________________
تنعى شركة الأمصال اللبنانية ش.م.ل.
بمزيد من الحزن والأسى
الحاجة
سنى شفيق طبارة
تغمّد الله الفقيدة بواسع رحمته وأسكنها فسيح جنانه
_____________________
تنعى شركة سابيكو ش.م.ل.
بمزيد من الحزن والأسى
الحاجة
سنى شفيق طبارة
تغمّد الله الفقيدة بواسع رحمته وأسكنها فسيح جنانه
_____________________
جمعية كشافة الجراح في لبنان
جمعية مرشدات الجراح
مؤسسة الإنماء الاجتماعي
جمعية قدامى كشافة الجراح
مستوصف الجراح الخيري
صوت الجراح
ينعون الحاجة
سنى شفيق طبارة
تغمد الله الفقيدة بواسع رحمته وأسكنها فسيح جنانه.
_____________________
انتقل إلى رحمته تعالى فقيدنا الغالي المأسوف عليه المرحوم
الأستاذ
عبدالسلام سعد
سكرتير عام اتحاد الموزعين العرب
والذي وافته المنية في القاهرة ودُفن في جبانة بلدته برجا قضاء الشوف يوم الأحد في الاول من شباط 2015.
تُقبَل التعازي في مسجد الخاشقجي قاعة البرغوت يوم الأحد الواقع فيه 8/2/2015 من الساعة العاشرة صباحاً ولغاية الساعة الثانية بعد الظهر.
الرجاء اعتبار هذه النشرة إشعاراً خاصاً
الآسفون: آل سعد، آل الخطيب وآل الحاج وعموم أهالي بلدة برجا
_____________________
زوجته: المحامية فيفيان خليل الصايغ
ولداه: راي
رودي
أشقاؤه: أنطوان وزوجته نجوى الشدياق وعائلتهما
روبرتو وزوجته إليانور آرنكات وعائلتهما
سيمون وزوجته مادلين أسعد وعائلتهما
شقيقته: سميرة زوجة جورج عازار وعائلتهما
رئيس وأعضاء مجلس بلدية كفرحونة
ينعون فقيدهم الغالي المرحوم
سمير يوسف حريق
(عضو مجلس بلدية كفرحونة)
المنتقل إلى رحمته تعالى نهار الخميس 5 شباط 2015.
احتفل بالصلاة لراحة نفسه يوم الجمعة 6 شباط الساعة الثالثة بعد الظهر في كنيسة سيدة الانتقال - كفرحونة.
تُقبَل التعازي اليوم السبت وغداً الأحد 7 و8 الجاري في صالون كنيسة سيدة الدخول للروم الارثوذكس، الأشرفية ابتداء من الساعة الحادية عشرة قبل الظهر ولغاية السادسة مساء.
_____________________
بمزيد من الرضى والتسليم بمشيئة الله تعالى ننعى إليكم فقيدتنا الغالية المرحومة
الفاضلة الحاجة
سنى شفيق طبارة
زوجة الحاج علي توفيق طبارة
والدتها الحاجة نجلا فؤاد سنو
ولدها باسل زوجته سيرين سلام
بناتها: الحاجة ديانا زوجة عاني بحصلي وغيدا زوجة جميل فخري وغنى زوجة سامر العريس
شقيقها محمد زوجته مهى مشنتف
شقيقتاها: الحاجة ندى زوجة الحاج عاصم طرباه
الحاجة سهى زوجة الدكتور سعيد القاضي جزائرلي
أشقاء زوجها: أحمد والحاج منير وزياد والحاجة نهى والحاجة نجوى
تُقبَل التعازي في الثاني والثالث اليوم السبت وغداً الأحد 7 و8 شباط 2015 للرجال والنساء من العاشرة والنصف حتى الواحدة ظهراً ومن الثالثة والنصف حتى السابعة مساء في فندق الهوليداي إن (سنتر دون).
الراضون بقضاء الله وقدره: آل طبارة وسنو وبحصلي وفخري وسلام والعريس وطرباه وجزائرلي وصواف وناطور ومومنه وجمّال وأنسباؤهم.
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شركة ليه دون أوسبيتاليتي ش.م.ل.
تنعى بمزيد من الحزن والأسى
الحاجة
سنى شفيق طبارة
تغمّد الله الفقيدة بواسع رحمته وأسكنها فسيح جنانه
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تنعى جامعة آل طبارة
بمزيد من الحزن والأسى
الحاجة
سنى شفيق طبارة
تغمّد الله الفقيدة بواسع رحمته وأسكنها فسيح جنانه
_____________________
تنعى شركة إلكترو مكانيك ش.م.ل.
بمزيد من الحزن والأسى
الحاجة
سنى شفيق طبارة
تغمّد الله الفقيدة بواسع رحمته وأسكنها فسيح جنانه
_____________________
تنعى شركة CDC للأدوية ش.م.ل.
بمزيد من الحزن والأسى
الحاجة
سنى شفيق طبارة
تغمّد الله الفقيدة بواسع رحمته وأسكنها فسيح جنانه
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انتقل إلى رحمته تعالى المرحوم
سامي عبدالله
القاطرجي
زوجته: سميحة محمد القاطرجي
أولاده: عبدالله، سوسن ورنا
أشقاؤه: الحاج عبدالرحمن والمرحومون الحاج منير والحاج مصطفى والحاج وجيه القاطرجي
شقيقتاه: الحاجة منيرة زوجة الحاج سميح القاطرجي والمرحومة الحاجة فاطمة القاطرجي زوجة المرحوم محمود حميدي صقر
صهر: الحاج سميح، الحاج عدنان، الحاج عادل وبشير القاطرجي
عديلاه: الحاج عصام زيدان والحاج شريف القاطرجي
يصلى على جثمانه الطاهر ظهر اليوم السبت الواقع في 18 ربيع الثاني 1436هـ. الموافق 7 شباط 2015م في مسجد الخاشقجي ويوارى في الثرى في مدافن الحرش الجديدة.
تقبل التعازي قبل الدفن وبعده في منزل الفقيد في الطريق الجديدة شارع اسماعيل الشافعي ملك القاطرجي.
والثاني والثالث للرجال وللنساء من الساعة الثالثة إلى الساعة السادسة مساء في قاعة الدكتور محيي الدين البرغوث مسجد الخاشقجي.
الراضون بقضائه: آل القاطرجي، حميدي صقر، زيدان، طبارة، مومنة وأنسباؤهم.
 

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