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Tous les projets de “Constantine, capitale de la culture arabe” au point mort
Khalida Toumi en colère
Par : Driss B.
Mme la ministre de la Culture, Khalida
Toumi, qui était jeudi à Constantine pour une visite de travail, pour
inspecter les différents chantiers programmés dans la cadre de
Constantine, capitale de la culture arabe, était très en colère. À un
peu plus d’une année de la date officielle (avril 2015), le moins que
l’on puisse dire est qu’hormis l’hôtel 5 étoiles et la salle de
spectacle de 3 000 places implantée à Zouaghi, tous les autres projets
sont au point mort, si ce n’est les timides opérations de terrassement
sur certains sites qui ont démarré ces derniers jours, comme c’est le
cas à Bab El-Kantra où la grande bibliothèque et le musée des arts
modernes seront construits.
Furieuse était Khalida Toumi dès son arrivée dans la matinée lors de l’inspection du premier point de la visite : la salle de spectacle de 3 000 places. En effet, Mme la ministre aura la désagréable surprise de constater que les travailleurs de l’entreprise chinoise chargée de sa réalisation étaient en grève depuis deux jours pour réclamer qu’on leur délivre un ODS (ordre de service) de la part de la Dlep, un document indispensable pour se conformer au code des marchés, et surtout pour éviter de travailler au noir ! Mais Khalida Toumi n’était pas de cet avis et explique à l’interprète chinoise : “Est-ce que vous avez le droit de faire grève dans votre pays ? Il y a un contrat avec des clauses qu’il faut respecter. Si votre grève n’est pas légale, vous allez repartir en Chine, parce que dans ce pays on fait grève dans un cadre légal.” Mme la ministre a néanmoins rassuré au cours de sa conférence de presse qu’à défaut des ODS délivrés par la Dlep, des ODS provisoires seront accordés aux bureaux d’études et aux entreprises pour gagner du temps et rattraper l’énorme retard constaté sur tous les chantiers, estimé en tout à cinq mois.
Pour combler les retards cumulés ces derniers temps, la ministre ordonna aux responsables et aux directeurs techniques de l’exécutif de la wilaya d’intégrer la formule 2 fois 10 heures et de renforcer les effectifs pour achever les différents chantiers en cours de réalisation.
Le temps presse, mais Mme Toumi se dit confiante en affirmant qu’à l’instar de Tlemcen en 2010, Constantine sera prête à accueillir ses hôtes des pays arabes. Elle rappellera, à ce titre, que deux Epic, en l’occurrence l’Agence nationale de gestion des réalisations des grands projets de la culture (ARPC) et un autre chargé de la gestion et de l’exploitation des biens culturels classés, veilleront à inspecter les chantiers de réhabilitation et de réalisation des projets inscrits pour cette manifestation.
Tout comme l’assistance technique des nouveaux projets, qui sera confiée à “une entité qui présente un bon CV”, certaines études devront être retouchées, a affirmé la ministre. C’est notamment le cas pour la réhabilitation de l’ancien siège de la wilaya situé à La Casbah qui sera transformé en centre des arts et d’un institut de la musique andalouse. Tout porte à croire que le bureau d’études semble avoir agi dans la précipitation, sinon, comment expliquer que son étude prévoit une extension en hauteur (en ajoutant un étage), une autre à l’extérieur (dans laquelle il est envisagé de démolir des bâtisses appartenant à des particuliers), ainsi que la rénovation des façades. Une aberration quand on sait que ce bâtiment, qui accueillait il y a peu de temps l’APW, doit normalement être classé patrimoine de la ville. Fort heureusement, Khalida Toumi a indiqué que rien ne sera touché sans l’aval des experts de son ministère. Outre le manque de coordination entre les différents secteurs de l’exécutif de wilaya qui semble être à l’origine du gel des ODS, on notera également le mutisme dans lequel se complaisent les élus locaux, incapables de suggérer la moindre proposition ni même de s’opposer à certains projets retenus, comme si l’avenir de toute une ville ne les concerne pas.
Furieuse était Khalida Toumi dès son arrivée dans la matinée lors de l’inspection du premier point de la visite : la salle de spectacle de 3 000 places. En effet, Mme la ministre aura la désagréable surprise de constater que les travailleurs de l’entreprise chinoise chargée de sa réalisation étaient en grève depuis deux jours pour réclamer qu’on leur délivre un ODS (ordre de service) de la part de la Dlep, un document indispensable pour se conformer au code des marchés, et surtout pour éviter de travailler au noir ! Mais Khalida Toumi n’était pas de cet avis et explique à l’interprète chinoise : “Est-ce que vous avez le droit de faire grève dans votre pays ? Il y a un contrat avec des clauses qu’il faut respecter. Si votre grève n’est pas légale, vous allez repartir en Chine, parce que dans ce pays on fait grève dans un cadre légal.” Mme la ministre a néanmoins rassuré au cours de sa conférence de presse qu’à défaut des ODS délivrés par la Dlep, des ODS provisoires seront accordés aux bureaux d’études et aux entreprises pour gagner du temps et rattraper l’énorme retard constaté sur tous les chantiers, estimé en tout à cinq mois.
Pour combler les retards cumulés ces derniers temps, la ministre ordonna aux responsables et aux directeurs techniques de l’exécutif de la wilaya d’intégrer la formule 2 fois 10 heures et de renforcer les effectifs pour achever les différents chantiers en cours de réalisation.
Le temps presse, mais Mme Toumi se dit confiante en affirmant qu’à l’instar de Tlemcen en 2010, Constantine sera prête à accueillir ses hôtes des pays arabes. Elle rappellera, à ce titre, que deux Epic, en l’occurrence l’Agence nationale de gestion des réalisations des grands projets de la culture (ARPC) et un autre chargé de la gestion et de l’exploitation des biens culturels classés, veilleront à inspecter les chantiers de réhabilitation et de réalisation des projets inscrits pour cette manifestation.
Tout comme l’assistance technique des nouveaux projets, qui sera confiée à “une entité qui présente un bon CV”, certaines études devront être retouchées, a affirmé la ministre. C’est notamment le cas pour la réhabilitation de l’ancien siège de la wilaya situé à La Casbah qui sera transformé en centre des arts et d’un institut de la musique andalouse. Tout porte à croire que le bureau d’études semble avoir agi dans la précipitation, sinon, comment expliquer que son étude prévoit une extension en hauteur (en ajoutant un étage), une autre à l’extérieur (dans laquelle il est envisagé de démolir des bâtisses appartenant à des particuliers), ainsi que la rénovation des façades. Une aberration quand on sait que ce bâtiment, qui accueillait il y a peu de temps l’APW, doit normalement être classé patrimoine de la ville. Fort heureusement, Khalida Toumi a indiqué que rien ne sera touché sans l’aval des experts de son ministère. Outre le manque de coordination entre les différents secteurs de l’exécutif de wilaya qui semble être à l’origine du gel des ODS, on notera également le mutisme dans lequel se complaisent les élus locaux, incapables de suggérer la moindre proposition ni même de s’opposer à certains projets retenus, comme si l’avenir de toute une ville ne les concerne pas.
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