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http://sobusyblog.fr/2013/06/01/la-poulette-brasil-party-ou-comment-partir-au-soleil-sans-quitter-paris/

La Poulette Brasil Party, ou comment partir au soleil… sans quitter Paris !

Le 16 mai dernier, j’ai eu l’immense chance de pouvoir me rendre à la Poulette Party spéciale Brésil ! Et je peux vous dire que ce n’était pas rien, cette soirée était au top, Manuela du Poulette Blog a magnifiquement bien organisé et orchestré la soirée, les partenaires étaient géniaux et très variés, et on a reçu plein de cadeaux ! On a toutes été sacrément gâtées, et j’étais vraiment ravie d’avoir pu être présente :)
Je vous emmène avec moi pour vous montrer tout ce que j’ai pu faire et voir pendant cette soirée ensoleillée… c’est parti !
Pour info, toutes les photos qui suivent ont été prises par le talentueux Tode LePhotographe. Merci à lui d’avoir immortalisé cette belle soirée !
Avant tout, j’ai été très impressionnée par le lieu, et j’ai poussé beaucoup de « ooooh » et de « aaaah »quand j’ai vu où Manuela nous accueillait : l’endroit était vraiment magnifique, très lumineux, hyper classe, et magnifiquement bien mis en valeur par Truffaut et toutes les jolies plantes installées un peu partout :)On a en plus bien mangé, bien bu (vive le Daiquiri !)
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Et comme Manuela regorge de toute évidence d’idéeselle nous avait préparé 2 belles suprises (en plus de tous les cadeaux que nous avons pu recevoir de la part des marques !) : un tirage au sort avec plein de cadeaux à la clé…
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Et un chouette show case privé du duo Calemaqui ont mis le feu à la soirée :) Ça nous a tout de suiteplongées dans une ambiance très festive, et Manuela et les ambassadrices de la marque Mar Praia (dont je vous parle plus bas) étaient déchaînées, ça faisait super plaisir à voir !
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La première marque sur laquelle je me suis ruée euh… vers laquelle j’ai courru, courru, courru comme une folle (je sais, dès que je vois des vernis Zoya, je deviens dingue, et pour cause : les vernis ont des couleurs à tomberune tenue de folie et sont 5 Free, c’est-à-dire qu’ils sont pas formulés avec 5 des composants les plus nocifs qu’on retrouve dans la plupart des vernis), c’est Mon Corner Bio, qui nous proposait de choisir 3 magnifiques vernis Zoya ainsi qu’une chôlie manucure avec le vernis de notre choix. C’est pas le rêve, ça franchement ?! Moi, cette avalanche de vernis, ça m’a fait tourner la tête de bonheur (oui, rien que ça ^^).
vernis-zoya-mon-corner-bio-poulette-partyEt ça, c’est moi (en pull violet et de dos, histoire que cette fois, vous me croyiez quand je vous dis que j’ai lescheveux longs comme Raiponce ^^), en arrêt devant ces jolis vernis. Choisir 3 de ces merveilles, mais le choix est impossiiiiiible !! :)
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Bon, finalement, après de longues minutes (voire quarts d’heures :D) de réflexion, mon choix s’est arrêté sur le Blue, le Dita et le magnifique Dahlia de la dernière collection Pixie Dust : je vous montre ça très vite ;)
En tout cas, si vous avez vous aussi envie de craquer pour des vernis Zoya, Mon Corner Bio vous offre 10% de réduction sur l’achat de vos vernis Zoya avec le code promo POULETTEBUSY ! De quoi vous déculpabiliser, les filles, pas vrai !?
soiree-poulette-party-vernis-zoya-mon-corner-bioLa deuxième marque qui m’a enthousiasmée, c’est Marea Montres, la marque leader en Espagne et qui se lance tout juste en France. Je ne connaissais pas du tout cette marque, et j’ai été vraiment ravie de la découvrir car les modèles sont super sympas, colorés, waterproof, et tout ça à prix tout petits puisqu’il faut compter 19€ pour la collection Nineteen et jusqu’à 65€ pour les modèles les plus chers. De quoi se faire vraiment plaisir, quoi !
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Et en plus, Marea nous a gentiment offert le modèle de notre choix ! Encore une fois, j’ai eu beaucoup de mal à choisir car beaucoup de modèles me plaisaient… je vous montre très vite celle que j’ai pu emporter avec moi et que je porte depuis tous les jours, accompagnée d’un très chouette concours ;) Restez dans le coin, ça va vous plaire !
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J’ai été époustouflée par les jolies ambassadrices de la marque Mar Praia qui se sont baladées en maillot de bain ET talons hauts toute la soirée et ont représentées fièrement les différents modèles de la marque qu’elles ont pu porter. Chacune était magnifique, et j’ai trouvé l’idée de la créatrice géniale : elle voulait montrer que, grâce à ses maillots de bain et aux formes particulières et adaptées à chaque morphologie, chaque femme pouvait être belle, qu’elle soit ronde ou mince.
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Et quand on voit le résultat, on se rend compte que c’est vrai ! C’est exactement ça :) Je vous invite à aller faire un tour sur l’e-shop de la marque pour voir ces magnifiques maillots de bain aux couleurs et aux formes vraiment originales et de qualité. Un excellent moyen de ne pas porter le même que notre voisin de plage ;)
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J’ai pu me faire maquiller par l’un des talentueux maquilleurs d’IMAN Cosmetics, pour mon plus grand plaisir :)
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Et j’ai pu repartir avec, entre autres, des échantillons de BB Crème de la marque ainsi qu’un magnifique rouge à lèvres dont je vous reparlerai très très vite ;)
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J’ai aussi vu de jolies choses du côté de chez Tudo BomManuela portait (très bien d’ailleurs ;)) l’une de leurs créations.
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(Bah oui, Manuela, c’était la star de la soirée, quand même, donc c’est normal qu’elle réponde à des interviews, hein ;)).
Le principe de Tudo Bom m’a beaucoup plu : ils fabriquent depuis 2004 au Brésil des pièces (robes, jupes, t-shirt, combi…) colorées, jolies, bio… et équitables ! Car la marque les fait réaliser par 300 agriculteurs et 33 couturières issus des quartiers défavorisés de Rio de Janeiro, et participe ainsi à améliorer leur qualité de vie. Le plus qui m’a fait craquer : l’e-boutique présente sur chaque fiche produit le nom, le prénom et une présentation de la couturière qui a élaboré la création. Je trouve ça très agréable, car ça attire tout de suite notre attention sur la dimension humaine et éthique développée par la marque !
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La jolie Chris du blog 30 ans en beauté en robe Tudo Bom. Trop joli !
La marque que j’ai ensuite totalement découverte a été Ipanema premier exportateur de chaussures du Brésil depuis plus de 30 ans, la marque propose de très jolies tongs fabriquées en PVC recyclable et composées de 99% de résidus industriels recyclés.
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Entre ses engagements envers l’environnement et ses tongs aux coloris gaisla marque a tout pour plaire! Surtout que la forme de ces tongs est originale, on voit tout de suite qu’elles sont de très bonne qualité et, accessoirement (je dis ça, mais c’est en fait le point le plus important pour moi !) : elles sont très très confortables !
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Bref, je suis ravie, comme ça, je suis (bien) équipée pour cet été :)
Cette soirée dans l’ambiance du Brésil et du soleil était aussi l’occasion de penser aux cheveux souvent très malmenés pendant l’été, à cause du soleil, du sable, de la mer ou du ventLa marque Phyto nous a ainsi présenté ses nouveautés de soins capillaires avec, au programme, des shampoings, des sprays protecteurs et des huiles aux odeurs tout simplement divines ! Les produits sont très nourrissants, et permettent de protéger le cheveu sans le graisser, c’est très agréable. A glisser dans son sac de plage pour garder une belle chevelure tout l’été ;)
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J’ai pu profiter d’un délicieux moment de détente grâce à un massage des mains très agréable auprès deNatura Brasil, qui est une marque de cosmétiques présente au Brésil depuis plus de 40 ans et depuis quelques années en France grâce au système de vente à domicile par des conseillères.
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La marque développe une éthique et une philosophie qui me parlent beaucoup, et les soins visage et corps sont très agréables à utiliser - et je ne vous parle même pas de leurs odeurs (oui oui, c’est un véritable argument de vente chez moi !).
Encore une chouette découverte avec la marque brésilienne de soins EST qui est venue tout spécialement de São Paulo pour nous présenter sa marque, qu’elle lance en France. Elle propose toute une gamme de savons, de soins visage ainsi qu’une gamme dédiée aux bébés formulée à base de produits naturels et présentée dans des packagings recyclables. Les odeurs des produits sont très agréables, les textures vraiment sympas, bref, c’est une marque à suivre de près ;)
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Et enfin, un concept intéressant avec PollyPapier qui propose des kits de décoration de table standards ou sur mesure et éphémères particulièrement originaux, entièrement réalisé en papier : nappes, serviettes, set de tables, pochettes à couverts, tout est prévu pour réinventer la table en fonction de ses envies.
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Cette soirée était vraiment délicieuse : j’ai découvert tout plein de marques, je me suis amusée et détendue,j’ai rigolé, je me suis trémoussée, je me suis fait faire les ongles, j’ai bien mangé, et maintenant, je n’ai qu’une envie : partir au soleil (et attendre avec impatience la prochaine Poulette Party ^^). En tout cas,MILLE MERCIS à toi, adorable Poulette, et à tes partenaires, car cette soirée était au top !





 8 Mars: le temps de la maturité  

 


30 ans ! 30 ans que dure l’aventure des femmes sur le chemin de la prise en main, de l’émancipation et de la résolution de leurs problèmes.

30 ans, c’est l’âge de la maturité et de la raison, tant le nombre de cadres de haut niveau dont le pays dispose, dans tous ses segments, sont nombreux ; tant le nombre de décideurs à des postes ministériels donne le vertige. Et c’est donc 30 années de fêtes bien arrosées, avec tout ce que cela charrie comme déviances et décadence, que le Cameroun célèbre (depuis 1986) en se mettant au rythme du monde, en vibrant au diapason du concert des nations pour célébrer la http://www.douala-city.org/fr/?SessionID=L0OS3DRC0LFEN5KOMSX5WQPDCL4OSB&bnid=216&thisid=470&e1=84&e2=0&e3=0&aktiv=0&mid=0
" target="_self" title="A LIRE: 8 Mars – Douala : Femmes, quel est votre apport dans la gestion des déchets liquides ?">Journée internationale de la femme (Jif), dimanche prochain. 
Au boulevard du 20 Mai donc, elles seront 30.000, voire plus selon le pointage du ministère de la Promotion de la femme et de la famille, à sacrifier au rituel du défilé, de la beuverie, du séjour dans les caniveaux, bref, aux obscénités dont elles ont seules le mérite et l’intelligence de la création et de l’exposition. Une parade qui, cette année, va se dérouler en l’absence du regard complice de l’épouse du chef de l’Etat, Chantal Biya, dont la présence apporte toujours une touche particulière à ce moment.
Au-delà de cette propension équivoque aux actes sulfureux et écarts de conduite, la célébration a fini par se confondre à une orgie grandeur nature, où s’invite la plèbe et les indigents de tous horizons, convives du bouquet final d’une fête qui a perdu ses repères. Mais un thème tout de même, cette année, celui retenu par les Nations Unies : «Autonomisation des femmes-autonomisation de l’humanité». La version tropicalisée de ce sujet de réflexion a conduit Yaoundé à faire un rétropédalage de 20 ans, pour convoquer la «mise en œuvre de la plateforme de Beijing au Cameroun : bilan et perspectives».

20 ans après Beijing, place au bilan de cette conférence : droits de la femme, mortalité maternelle et infantile, accès des femmes à la terre, appropriation des Tic, éducation de la jeune fille, etc. Mais combien de fois les femmes ont-elles pris le temps de débattre de leur participation à la vie politique un 8 mars, de l’aspect genre, du Code de la famille et autres ? Si tant est qu’elles aient abordé ces thèmes, quel en est le résultat, 30 ans plus tard et 20 ans après Beijing ?

Même si tout n’est pas aussi rose qu’on le souhaiterait, il est à noter que les lignes ont bougé et continueront de bouger. Parmi les points 

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positifs, l’on peut citer : l’adoption et la ratification de plusieurs instruments internationaux qui militent en faveur de l’émancipation de la femme, l’éducation des filles, l’élaboration de la politique du genre, la participation des femmes à la politique, l’introduction du genre dans le Code électoral avec, comme conséquences positives, 20 femmes sur 100 sièges au Sénat et 56 députés sur 180, soit un ratio de 31,1% contre 12% pendant la législature 2007-2012. Et, cerise sur le gâteau, les femmes ont acquis détermination et confiance en elles.

Le versant abrupt de ce parcours permet de s’apercevoir que les progrès attendus restent considérables, pour ce qui est la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, la réduction de la mortalité infantile et l’amélioration de la santé maternelle. Ces trois points font partie des Objectifs du millénaire pour le développement que le Cameroun n’a pas encore atteint, tandis que Code de la famille n’est pas à l’ordre du jour. Si on a changé la dénomination du département ministériel dédié à la femme, des avancées restent attendues.

Ce 8 mars 2015 se déroule également dans un contexte particulier : la guerre contre Boko Haram dans l’Extrême-Nord et les incursions des bandes armées centrafricaines dans la région de l’Est. La secte Boko Haram et ses ravages prive les femmes des terres à cultiver, d’abris et de maisons pour se loger, de pères pour leurs enfants, sans oublier celles qui perdent la vie en essayant de sauver leur famille. Car qui dit guerre dit également dégâts collatéraux, notamment les violences dont sont victimes les femmes en temps de guerre. Certaines sont prises comme boucliers humains, d’autres ploient sous la menace des bourreaux, souffrent de viols.

Au-delà du pagne, des marches sportives et autres tables rondes, il est temps de marquer d’une pierre blanche cette célébration en associant plus étroitement les femmes à la marche de Cité. Les autorités publiques pourraient, par exemple, décider de mettre en place des projets concrets en leur faveur, réalisables tous les deux ou trois ans. On doit d’ailleurs saluer l’initiative de Delphine Nana Mekountè, la directrice du Centre féminin pour la promotion du développement (Cefeprod), qui a pris sur elle de lancer une télévision, Gender News Tv, une chaîne dédiée aux femmes et aux jeunes. Ne disposant pas assez de temps de parole dans les divers médias, la gent féminine a donc désormais sa plateforme.

Nous allons toutefois faire nôtre la pensée de Yaou Aissatou, à l’époque ministre de la Condition féminine, le 7 septembre 1995 à Beijing : «Nous sommes là pour faire avancer cette juste cause qui consiste à édifier non pas une société qui serait composée uniquement des femmes ou une société où les femmes domineraient les hommes, mais une société d’hommes et des femmes, en tant que partenaires égaux en droits en devoirs.»

Bonne fête à toutes !



http://matango.mondoblog.org/2015/03/04/8-mars-l-autonomisation-des-femmes-la-camerounaise/

8 mars : L’« autonomisation des femmes »à la camerounaise

8-mars-2014-ambiance-yaounde-cameroun-bambinosLe 8 mars de chaque année est célébré l’International Women’s day dans tout le monde entier. Il y a 20 ans, une Déclaration avait été signée à Beijing par 189 gouvernements. C’est une feuille de route axée sur 12 domaines où l’accent est mis sur « les droits de la femme ». Parmi ces droits donc, il y a « l’autonomie » de la femme qui est le thème central de cette année : « Autonomisation des femmes – Autonomisation de l’humanité : Imaginez ! ». Une petite observation du comportement quotidien des femmes camerounaises révèle leur limite à s’approprier ce concept compte tenu des habitudes et des mœurs qui leur collent à la peau jusqu’aujourd’hui. La mauvaise perception de ce concept les conduit donc à penser que « autonomie » signifie « absence de devoir ».
« L’autonomisation de la femme »est un concept révélateur de ce que les féministes appellent « responsabilité sociale de la femme » : c’est donc l’« autonomisation de l’humanité ». Le 21ème siècle est fondamentalement celui de l’ère moderne où chaque individu, en fonction de ses capacités, doit être capable de répondre aux défis de son environnement. Il s’agit ici de donner à tous, y compris à la femme, les moyens intellectuel et moral pour affronter le monde moderne. Ce sont donc des défis trop exigeants sur le plan du travail. Le sens premier de ce concept renvoie plus à l’économie : « l’autonomie financière ». Pour que la femme jouisse d’une « autonomisation », elle doit avoir des sources de revenus qui lui permettent d’alléger les charges liées aux besoins personnels et familiaux jusqu’ici mises sur le dos de son partenaire. Une femme autonome est un gage de la survie de la famille, de la société.
On peut débattre sur le thème de « L’autonomie de la femme » à longueur de journée, mais il est nécessaire de savoir que pour les femmes camerounaises,autonomie signifie « mon argent, c’est mon argent ». Comprenez bien qu’il ne s’agit plus ici de « responsabilité sociale », mais de « jouissance personnelle ». Il suffit juste de créer un groupe de discussion avec elles pour comprendre le scandale de leur déviation. Pour elles, il n’est pas question de prendre la « responsabilité » de la gestion de quoi que ce soit. Elle n’assume rien. Tenez : au resto, c’est l’homme qui paie la note, à la maison, le loyer, l’électricité, l’eau, la ration, le pagne du 8 mars, les cadeaux du 14 février, l’anniversaire de sa grand-mère, de sa tante, de son chien, et que sais-je encore ? C’est toujours l’homme qui doit payer. Et la femme, de quoi s’occupe-t-elle donc ? De ses bijoux, de ses cheveux, de sa garde-robe, de ses séances de gym, de ses tontines.Bref, elle ne doit s’occuper que de ce que vous savez comme gadgets personnels, de tout ce qui lui appartient à elle. Pour elle, c’est déjà une autonomie puisque sans boulot, c’est son homme qui aurait eu la charge de tout. Voilà le sens de son autonomie.
Comment comprendre alors ce concept ? Les Camerounaises ne veulent même pas s’étaler sur cette philosophie qui pourrait leur embrouiller le cerveau déjà surchargé. Le 8 mars est une journée très révélatrice pour comprendre le sens que les femmes camerounaises donnent à ce fameux concept de l’ONU. D’ailleurs, vous ne verrez jamais les femmes aussi mobilisées toute une journée durant. C’est leur journée non ? C’est le quartier libre. Elles s’en ont approprié et en ont fait une journée de réjouissance à gogo. Ne prenez jamais un rendez-vous avec la femme camerounaise le 8 mars. Pardon, elles ont leur « autonomie » le jour-là. Elles n’ont donc pas attendu les Nations Unies pour la décrété. Chaque 8 mars, leur journée commence au pas de course et non-stop. C’est sa liberté à elle : pas de cuisine, pas de ménage, rien. A la première heure, elle fonce à la douche, puis enfile son cycliste et elle porte son Kaba-Ngondo. La voilà dehors en partance pour le défilé à la place du 20 mai à Yaoundé ou au Boulevard Joss à Douala. En compagnie de ses copines, elles commencent le kongossa en route :
– Ma co’o comment tu vas ?
– Ma co’o laisse-moi comme ça. N’est-ce pas le type-là a failli me refusé le pagne !
– Ekié ma co’o, ton gars est aussi chiche comme ma part-là ?
– Aka je n’ai plus son temps. J’avais mes pauvre dix milles. Ça m’a aidé. Et toi ? Tu as fait comment ?
– Donc tu ne connais pas le secret ? Je n’ai pas libéré toutes les nuits pendant deux semaines. J’ai fait comme si j’avais le palu. Pour finir, il a mis les mains dans sa poche et m’a remis un petit 20.000F. En me donnant, il pleurait comme un gamin. Je n’avais plus son temps.
– Maaaaama ! Ma co’o, le pays-ci, c’est pour vous. Tu as le foléré à l’œil.
– Tu dors, ta vie dort ma co’o. Je ne donne pas le lait hein.
L’autonomie c’est donc ça. Avoir le pouvoir de dompter son mari par le chantage. C’est le pouvoir du « sexe faible » non ? Le kongossa était tellement intéressant que les copines ne se sont même pas rendu compte qu’elles étaient déjà en place pour le défilé en tenu d’apparat. Ici, les couleurs des pagnes et les modèles conçus par les stylistes aguerris pour les femmes de grands milieux et par les couturières de la basse classe pour les autres se rivalisent dans les rangs. C’est comme un gigantesque défilé de mode grand public. Elles sont de tous les gabarits : minces, potelées, grandes, petites, naines, handicapées, et j’en passe. En tous les cas, le public masculin, plus nombreux, n’a jamais été déçu. Suivez mon regard.
Après le passage de chaque groupe de femmes, elles prennent la direction d’un lieu de festin.Tout est prévu avant. Les gargotes, les bars, les restaurants sont les lieux privilégiés, si ce n’est le domicile bien huppé d’une d’entre elle. Généralement, l’après-midi du 8 mars, ne perdez pas votre temps à entrer dans un bar au resto occupés par ces femmes en tenue. Elles ont tout réservés : boissons, brochettes de porc, de poulet, de bœuf, de mouton. Même la musique, aux sonorités locales, est mise à contribution pour une ambiance de folie. Laissez-les se trémousser et changez tout simplement de bar, sinon vous risquez de subir la foudre d’une femme qui, dans son ivresse, viendra vous envelopper dans son grand Kaba-Ngondo. Si elle ne soulève pas carrément cette grande robe-là pour vous coincer, faites votre signe de croix et dites : « chance » en prenant immédiatement la sortie. Sinon, vous risquez donc d’étouffer à l’intérieur par asphyxie. Imaginez un peu les odeurs de toute la transpiration amassée durant tout le défilé. C’est l’autonomisation des femmes non ? Que voulez-vous encore ? Elles ont l’argent. Elles peuvent se payer ce luxe.
La journée ne s’arrête pas là. Autre lieu, autre ambiance. Les boîtes de nuit prennent donc le relais à partir de 19 ou 20 heures. Ici, pas question de VIP. Tout le monde est convié s’il veut bien entrer. Mais, ne demander pas plus que ce qu’on vous donne parce que les chères femmes ont tout commandé à l’avance. N’est-ce pas vous avez dit que « femmes capables » ? Ici, le menu du programme de la soirée est aussi alléchant : concours de chant, concours de karaoké, concours de meilleure tenue du 8 mars, etc. et surtout sans oublier le concours de danse. Ah, c’est vrai qu’en boîte de nuit on vient pour danser, mais beaucoup de chose s’y passe. Ces soirées dansantes sont des occasions de nouer les rendez-vous coquins les plus perfides. La plupart ne loupent aucunement des occasions pareilles. Le cantonnement dans le cancan familial où l’homme règne en maître ne leur permet généralement pas de s’aventurer à la découverte du monde de la nuit. Les missions effectuées hors de la ville par le mari sont, à certaines circonstances, une perche pour découcher avec des risques que vous pouvez certainement imaginer. Le 8 mars, journée sans contrôle, se révèle alors être une occasion idoine pour se la couler douce par une partie de plaisir.Elles reviennent donc à la maison, à la même heure de la veille lors de son départ, toute épuisée, éberluée. Le mari n’a pas le droit à la parole. Le 8 mars c’est leur journée consacrée à la femme, tandis que le reste des 364 jours de l’année appartient aux hommes qui se défoulent tous les jours, rentrent aussi tard et quelques jours après. Elles ont donc le droit de faire de cette journée ce qu’elles veulent : C’est l’autonomisation de la femme non ? Que voulez-vous d’autre ?
Il y a plus de trois ou quatre ans, quand ce genre de comportement était légion chez les femmes camerounaises,les maris furieux administraient une bastonnade légendaire à leur femme à défaut de balancer leurs valises dehors en criant :
– Tu sors d’où, Madame ?
– J’ai encore fais quoi ? Pardon, laisse-moi aller me reposer, je suis fatiguée.
– Sorcière. Je ne t’ai pas doté pour venir faire la loi chez moi. Rentre rapidement chez tes parents.
Vous imaginez une femme encaissée l’humiliation sans réagir ? Elle répond aussi :
– Sorcier toi aussi. C’est toi qui es venu me chercher chez mes parents. Je ne bouge pas d’ici. C’est le Caterpillar qui viendra m’enlever.
– Ah bon ? Tu veux voir ma colère ?
– …
Ce genre de scènes de ménage faisait la une des journaux le lendemain du 8 mars. Les dégâts étaient insupportables et aujourd’hui, on en entend plus parler.
Les femmes camerounaises n’ont donc pas attendu les Nations Unies pour exercer leur « autonomisation ». Elles ont leur propre définition de ce concept qui est loin de ce qu’on peut imaginer. Vous trouverez difficilement des femmes laissées leur commerce, leur ménage pour aller se cultiver dans les séminaires de sensibilisation sur la connaissance de leurs droits. Non. Que le kongossa est fini ? Elles vont vous répondre en disant qu’elles ne font pas la politique. Les hommes sont de gros menteurs, la politique c’est pour eux. D’ailleurs, elles ont mieux à faire : tourner le couscous pour leur mari au risque de recevoir de celui-ci une mémorable raclée le soir. Pour elles, les féministes sont des femmes intellectuelles et instruites qui veulent faire la révolution de foyer : concurrencer ou dominer l’homme. Pour elles, c’est l’homme qui est le chef de famille, et par conséquent la femme doit être sous son autorité. Il est donc la personne à tout faire.
Pour ce qui concerne le cas des femmes qui portent toute une famille sur leurs épaules, c’est un autre débat non moins important et digne d’intérêt.À méditer.
Bonne fêtes, Mesdames !
Tchakounté Kémayou

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