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Mostaganem : Quinze familles vivent dans des caves depuis vingt ans
Humidité, odeurs nauséabondes,
maladies et autres problèmes font partie du quotidien de ces 15 familles
qui interpellent les responsables locaux pour régler leur situation.
Le squat
des caves des immeubles est un phénomène qui se pose avec acuité dans la
wilaya de Mostaganem. Certaines familles ne trouvent d’autre recours à
la crise de logement que d’exploiter illicitement les sous-sols des
immeubles.
Ainsi, ce phénomène est devenu le lot
d’une quinzaine de familles mostaganémoises habitant des caves à la cité
Djazaïria, communément appelée : «les Belvédères». Occupant les lieux
depuis plus d’une vingtaine d’années, ces familles réclament un
relogement parce que l’OPGI, propriétaire des immeubles, pourrait à tout
moment procéder à leur expulsion par voie de justice.
Les concernés vivent, selon eux, depuis
plus de 20 ans dans ces caves. Humidité, maladies, odeurs nauséabondes
et d’autres problèmes font partie du quotidien de ces 15 familles, qui
interpellent les responsables locaux, notamment le wali, pour régler
leur situation. Faute de logements, ces familles étaient contraintes de
squatter les caves et de vivre dans ces endroits indignes parce qu’elles
n’avaient pas où aller, selon leurs déclarations.
T.A., un père de famille, déclare : «On n’avait pas d’autre choix vu que toutes les portes étaient fermées devant nous»,
ajoutant que ses enfants souffrent d’allergie et d’autres maladies
respiratoires à cause des conditions de vie lamentables dans lesquelles
ils vivent.
«Un endroit privé de fenêtres, mal
aéré et humide, où il y a une grande pièce seulement aménagée avec
matelas et armoire, vous voyez la situation dans laquelle on est», se plaint un autre voisin. «Pourtant,
les walis qui se sont succédé, ont déclaré que les habitants des caves
seront prioritaires dans les opérations de relogement. Mais jusqu’à
présent, rien n’a été fait», déplore-t-il.
Une mère de 5 enfants déclare, quant à elle, que c’est le calvaire au quotidien pour elle et sa famille. «Ces caves ressemblent à des cellules de prison», dira-t-elle en décrivant les lieux, avant d’ajouter: «On
se trouve dans l’obligation d’allumer la lumière même le jour, car il
n’y a pas de fenêtres ou d’issues qui laissent passer les rayons
solaires.» Sur les lieux, l’environnement est lugubre, les murs et
les toits humides, souillés et fissurés, laissant filtrer les eaux de
pluie qui inondent leurs logis.
En hiver, comme en été, ces familles vivent le martyre. «Cela,
sans parler du problème des eaux usées qui remontent dans ces caves en
formant des mares d’eau stagnantes qui provoquent la prolifération des
moustiques, des rats et autres bestioles nuisibles», a encore déploré une autre dame, déprimée et désabusée de voir que rien ne change dans son quotidien.
Pour certains locataires de ces immeubles,
«ces squatteurs devraient quitter cet endroit qu’ils occupent
illégalement, les responsables locaux doivent réagir immédiatement face à
cet état de fait». Il est utile de rappeler que les familles
occupant les caves ont dénoncé à maintes reprises l’indifférence
qu’affichent les responsables locaux à leur égard.
«Ils nous ont promis un relogement depuis belle lurette mais ils n’ont rien fait jusqu’à présent»,
regrettent-ils. En attendant une solution qui les fera sortir de ces
habitations insalubres, les familles continuent de vivre dans des
conditions de vie qu’ils n’arrivent plus à supporter.
Tous s’accordent à dire que seul le wali
pourrait les sortir de cette situation accablante. A noter que le cas de
plusieurs familles demeure malheureusement ambiguë, ceci en fonction de
la conformité des dossiers et de la priorité de certains cas. Par
ailleurs, les pouvoirs publics ont lancé des opérations de résorption de
l’habitat précaire visant à éradiquer les bidonvilles de Mostaganem.
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