خر خبرالاخبار العاجلة لاختناق الداي حسين والوفد المرافق له في طريق الرود فرانس في حدود الثامنة صباحا ورجال الشرطة يعلنون حالة الطوارئ امام سوق العاصر خوفا من خروج سكان قسنطينة لتعديب الداي حسين جسديا ويدكر ان رجال الشرطة منعوا سيارات شعب قسنطينة من المرور في شارع الرودج فرانس لنكتشف ان وفد الداي حسين عبر شارع الرود فرانس وشارع القصبة ليغادر وسط مدينة قسنطينة الى وجهة مجهولة والاسباب مجهولة
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الاخبار العاجلة لضياع وفد وزاري في شارع الرود فرانس بقسنطينة بسبب الاختناق المروري من الساعة الثامنة صباحا الى الثامنة والنصف رغم الحراسة الامنية المشددة درك شرطة شرطة سرية صحافة ويدكر ان سكان رحبة الصوف لااكتشفوا خوف المسؤلين من شعب قسنطينة بعدما اغلق تجار الرود فرانس محلاتهم وحاولوا الاقتراب من الداي حسين لتنطلق سيارات الوفد الوزاري مسرعة والغريب ان مقر ديوان الوالي لم يشاهد به سيارات رسمية فهل نام والي قسنطينة في احد فنادق قسنطينة ويدكر ان سيارات الصحافة تاتي في المرتبة الاخيرة بعد السيارات الامنية وشر البلية مايبكي
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الاخبار العاجلة لمنع رجال شرطة قسنطينة سيارات شعب قسنطينة من المرور في شارع الرود فرانس بسبب زيارة وفد الداي حسين الى شارع الرود فرانس لمعايشة الاختناق المروري قبل المرور الى شارع القصبة لضم قافلة وفود الوالي الى الطاقم الوزاري قبل مغادرة شارع القصبة بسرعة جنونية من طرف سيارات الوفد الرسمي الفجائي علما ان اصحاب سيارات قسنطينة تحصلوا على غرامات مالية فجائية من طرف شرطة قسنطينة بسبب الاختناق المروري في وسط مدينة قسنطينة والاسباب مجهولة
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http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/LesConstantinois/novembre2007/mon_sejour4.htm
http://les-souvenirs-de-claude.e-monsite.com/pages/le-voyage/a-constantine-les-cigognes-aussi-sont-parties.html
Je voulais revoir Constantine, les gorges du Rhumel, le 44 rue Thiers et la terrasse, le terrain de jeux de notre enfance que j'ai si longuement évoqués dans mes souvenirs. Je savais que le quartier du Ka Chara est en ruine , que la synagogue de mon grand-père, démolie, est un parking, mais j'étais plus curieuse que nostalgique et je partais sur les traces du passé certes mais à la découverte aussi de ce pays nouveau, devenu étranger pour nous.
Pas de train pour se rendre depuis Alger à Constantine. Les rails avaient été déboulonnés pour des raisons écologiques et non politiques comme nous l'avions cru d'abord, à cause des élections. Les manifestants ne voulaient pas d'une déchetterie, nous a-t-on dit. Les cars étaient pris d'assaut à cause des vacances scolaires. Nous avons donc pris l'avion, Zina et moi, un ATR, avion de transport régional, un "coucou" à hélices qui n'est pas monté au dessus des nuages. Je n'ai pas vu Constantine du ciel parceque le ciel était très nuageux. Il faisait presque froid.
En moins d'une heure nous étions à Constantine, mais au départ les vibrations des tôles étaient telles que nos voix se perdaient dans un insolite phénomène d'échos démultipliés et j'avoue avoir eu peur, vraiment peur, de ces hélices qui tournaient avec un curieux bruit sous mon nez !
Nous avons dormi et pris un copieux petit déjeuner dans un hôtel très récent, très aseptisé pour voyageurs d'affaire mais nous avions une très belle vue. Nous avons dîné tôt dans une gargote d'excellente viande grillée, brochettes et merguez, bu du thé à la menthe bouillant dans un café maure et vu à pied tout ce que nous avons pu.
Pour nous renseigner, nous nous adressions de préférence à des hommes d'âge mur et, au jugé, urbanisés de longue date - j'ai pu ainsi retrouver le four banal rue Thiers, le cinéma Nunez, la rue Casanova- mais dans le centre de Constantine où nous a déposées depuis l'aéroport un vieux chauffeur de taxi, je n'étais pas perdue. Le Novotel est en plein centre : La Brèche, le Vieux marché, la Poste, le Théâtre, je connaissais. Pour le reste, j'avais mes repères : les ponts, le ravin. J'étais seulement surprise de l'étroitesse des rues anciennes : rue Nationale, rue Caraman, rue de France. 50 ans dans le Paris haussmanien fausse les perspectives; A l'aune de Paris tout parait petit, d'autant que partout une foule compacte se presse dans les embouteillages et les klaxons et des petits commerces ambulants occupent de façon anarchique des trottoirs souvent dégradés. On a parfois du mal à avancer. Certains piétons choisissent de marcher au milieu des autos, même pour traverser !
A peine arrivée et mon bagage déposé à l'hôtel, je fonçais rue Nationale vers le "44". Au passage j'admirais la vue sur la passerelle Pérrégaux. Les immeubles peu entretenus ont beaucoup vieilli, je n'ai pas retrouvé celui où ma tante Yolande a habité mais je fis sans émotion une brève station et quelques photos à l'ancien Lycée laveran, à l'extérieur, dans le hall et les escaliers d'entrée dont les murs étaient couverts de faience. J'y avais passé 3 ans de ma scolarité de 1945 à 1948. Passerelle Perregaux.
Le vieux Lycée Laveran.
Un appariteur accueillant et souriant mais un établissement à vocation religieuse, à en juger d"après les inscriptions sur les murs. Nous n'avons pas pu monter mais je n'y tenais pas.Cet établissement avec drapeau algérien à l'entrée, inscriptions coraniques, soubassement jaune et blanc de la façade, faiences bleues et roses partout ne pouvait faire renaître dans mon souvenir celui où nous gravissions, en rangs par deux, les escaliers sous l'oeil sévère de la sèche Melle Guiscafré, la directrice au maintien rigide, plantée là avec son acolyte Melle Piazza, la surveillante générale à la stature de gendarme mais au visage plus humain.
Et tout à côté le spectacle désolant de ces deux immeubles dégradés. Au pied de l'un d'eux badigeonné à la chaux bleue, une boutique peinte en rose tyrien arbore le nom prestigieux et le logo de Néfertiti. Rue caraman, j'ai trouvé Dubai Shopping ! Autres références !
Direction 44 rue Thiers, 44 rue Tatèche Belkacem ! L'immeuble est debout et en état ! je le sais, je l'ai vu sur une photo récente avec le téléphérique.
Au 44.
De gauche à droite : Le "Palais Hardouin"( années 30) puis l'immeuble de L'Alliance, antérieur, et le plus vieux (1890-1900) le 44 rue ex Thiers. Aujourd'hui 44 rue Betache Bel kacem, nom du téléphérique également.
Au tournant de la rue Nationale, je reconnus immédiatement le "Palais Hardouin", immeuble Art Nouveau, puis celui de l"Alliance à 2 puis 4 étages, et enfin le 44 rue Thiers, le plus ancien, apparemment inchangé , vu de l'extérieur, immuable au bord de son ravin. Il a plus de 100 ans mais ces immeubles sont relativement en bon état, entretenus. Les rives et les gorges du Rhumel sont la vitrine de Constantine et le 44 rue Thiers apparaît sur d'innombrables cartes postales de toutes les époques, même avant la construction du pont Suspendu, même avant la destruction de la porte d'El Kantara. J'ai regroupé des images de cartes postales sur ce site.
Le 44 est grossièrement inscrit à la peinture noire à gauche du portail de l'immeuble, la porte en chêne recouverte d'un blindage metallique sale, avec des graffiti. Elle est ouverte.
Dans le hall de l'immeuble, l'obscurité, une odeur nauséabonde de cave, des tas de gravats; la crasse, plus de rampe de protection au niveau du 1er étage. Les escaliers en bois ont été remplacés par des escaliers déjetés en ciment à mi étage mais la rampe est restée suspendue dans le vide. J'ai eu peur de monter. Dans le recoin à mi étage que j'ai évoqué dans mes souvenirs, jadis refuge des amoureux, un chien croupissait dans le noir absolu derrière la porte d'un réduit que je n'avais jamais remarqué auparavant. Il était silencieux, je l'ai à peine entrevu. J'étais horrifiée. Sans Zina, je faisais demi tour. Un médecin diplômé de la Faculté de Paris XIII peut-il exercer là ?
En parvenant au 4ème étage où habitaient mes grands parents, j'ai découvert un appartement soigné, bien entretenu. La terrasse du 5ème que j'ai tant racontée était curieusement occupée. J'ai alors ouvert les yeux sur une réalité : les problèmes de la copropriété dans les vieux immeubles où l'entretien devient très coûteux. Pas de lègislation ou alors elle n'est pas respectée par incivisme, mauvaise volonté ou manque de moyens. Pas de syndic, pas de responsable et tout va à vau l'eau dans les parties communes jusqu'à la ruine. Alors on rase et parfois on reconstruit. Je l'ai constaté partout. Je reviendrai sur ce problème démographique, sociologique et historique aussi avec l'afflux de populations rurales dans la vieille ville après 1962. Des appartements " biens vacants", propriété de l'Etat ont été occupés, souvent suroccupés de façon anarchique, puis plus ou moins régularisés en 1970. Des propriétés sont devenues des copropriétés que les habitants n'ont pas toujours les moyens d'entretenir..
Entrée et hall du "44"
L'entrée de l'immeuble et dans le hall, les escaliers en ciment, déjetés, grossièrement faits, sans rampe sur 1 étage et le réduit à mi étage. Pas d'électricité, la lumière vient du flash de mon appareil.
Entrée du 36.
Pourquoi la 2 ème entrée de l'appartement de mes grands parents au 36 rue Thiers est-elle en meilleur état avec sa porte en chêne d'origine même si les murs sont douteux ? je crois avoir une partie de la réponse : 3 étages avec la terrasse au lieu de 5, (4 appartements au lieu de 10 ) à cause du terrain en pente, ( j'ai expliqué cela dans mes souvenirs) donc moins d'usure, plus petit immeuble à entretenir et plus facile répartition des charges, responsabilités et des frais moindres !
Au 4 éme étage. Dans l'appartement .
Clichés pris de la fenêtre du 4ème étage :
Vers El Kantara Vers le Pont et le rocher de Sidi m'Cid. J'aurais du essayer un zoom sur la statue de Notre dame de la Paix, mais j'ignorais son existence, à ce moment là. On en devine la pointe mais je plongeais plutôt dans les précipices.
Ce n'est qu'un pigeon, je pense !
Pourquoi alors que l'appartement occupé par mes grands parents avait 2 entrées après la guerre, au 44 et au 36 rue Thiers, comme je l'ai expliqué dans mes souvenirs, 4 étages d'un côté et 2 de l'autre, suis-je montée de ce côté si peu engageant? J'avais peut-être l'intuition que les appartements avaient été à nouveau divisés, or c'est du côté du 44 que se trouvaient le séjour et la chambre d'enfant auxquels se rattachaient tous mes souvenirs , où j'avais vécu la longue période de la guerre
.Une lumière rassurante croissait à mesure que nous montions l'escalier mais j'étais toujours pleine d"appréhension. Au 4ème étage, Zina a frappé à la porte. Une jeune femme réservée, en tenue traditionnelle, aux magnifiques yeux bleus, au nez aquilin, a ouvert, nous a observées peut-être un peu méfiante.
Zina a expliqué en arabe la raison de notre présence et elle a ouvert sa porte.
A l'intérieur 2 autres femmes et 2 petites filles. L'ordre et la propreté régnaient dans le grand séjour sobrement meublé.et décoré aux murs blancs, au sol carrelé de comblanchien recouvert d'un tapis. Des rideaux en voile clair laissaient pénétrer la lumière. Bien entendu, je ne m'attendais pas à retrouver le lourd décor des années 1930 avec les épais rideaux de velours, les meubles Henri II, les massifs fauteuils "club" en cuir, le papier peint sur les murs, les tomettes rouges au sol et l'énorme T.S.F. Je savais le piano chez ma cousine Geneviève.
Je repris mes esprits avec mon appareil, demandais l'autorisation de prendre des photos et pendant que Zina faisait la conversation, j'allais résolument à la fenêtre prendre des photos de l'extraordinaire paysage des gorges du Rhumel du même endroit que les clichés pris par mon père en 1936. Là le temps semble s'être arrêté. Je retrouvais même sur le petit balcon le vieux carrelage rouge usé qui avait été retiré ailleurs. Ce petit balcon où je m'asseyais pour préparer l'examen du certificat d'études, sur le rebord duquel nous cassions les amandes fraîches au pilon de cuivre pendant les longues soirées d"été et où ma grand'mère à l'automne suspendait les olives noires dans des sacs de jute pour les laisser dégorger dans la saumure.
Je n'ai pas osé pénétrer dans les 2 chambres mais je notais que la 2ème chambre avait été récupérée sur l'autre appartement. La division avait été réalisée comme à l'origine mais la répartition de l'espace était différente. J'essayais d'être discrète. Je vis la petite cuisine où ma grand'mère travaillait sans cesse. On avait ôté la hotte et retréci la fenêtre. Je jetais un regard rapide sur les deux placards muraux à l'emplacement des fausses fenêtres et passais la nuit ensuite, surexcitée, à me poser des tas de questions et à les poser à Zina que j'empêchais de dormir. Avait-elle vu la trappe sous le toit? Y avait-il toujours le chauffage central? Et la chaudière? Et les W.C ? N'étaient-ils pas turcs maintenant? Qu'était devenue la courette de la jeune Mme Toubiana qui chantait tout le temps? Il faudra demander à Karima!
La fenêtre
J'ai pris ces clichés de la fenêtre mais j'ai tenu aussi à m'y asseoir. J'aimais, assise en travers de la fenêtre, étudier à cet endroit avec ce paysage et cette ouverture sur le ciel. j'ai depuis, où que je sois. un besoin quasi vital de voir le ciel.
L'Hôpital.
On a clos la fenêtre de la petite cuisine qui s'ouvrait sur la courette intérieure où chantait la jeune Mme Toubiana, en dessous.
A droite, l'entrée de l'appartement en réfection..
Etait au premier occupant. "
La Fontaine VII, 16. Le chat, la belette et le petit lapin.
Quand j'ai parlé de la terrasse, j'ai senti des réticences, mais la jeune femme qui était venue rendre visite à sa belle mére et à Karima avec ses deux petites filles se proposa de nous y conduire. Arrivée sur le palier du 5 ème étage, ce fut la stupéfaction ! Il était "occupé".Carreaux de faience, tapis, tentures, grilles."Propriété privée"! la terrasse? idem ! La buanderie, fermée à clef, est à l'usage exclusif de ceux qui l'avaient décrété ! La terrasse était ouverte pour permettre aux enfants des "propriétaires" de jouer, probablement.
Le palier du 5ème étage, fermé par une lourde grille peinte en bleu assortie aux faiences, est devenu, après travaux de réfection, faiences et grille, et aménagements avec tentures et tapis, annexe privée de l'appartement de l'étage !.
La terrasse? Des grilles ! Des grilles ! Des grilles! Partout des grilles! Sur le toit ! Sur la verrière ! A côté de la buanderie !
La terrasse était un extraordinaire belvédère, notre aire de jeux risqués aussi, elle est devenue une prison " haute sécurité" ! En haut à gauche photo de la porte de la buanderie "off limit" aussi !
A travers les volutes des grilles, avec quelques contorsions pour les photos, la terrasse reste un extraordinaire belvédère
Le reste? partie commune! La verriére est brisée ! Mon intrépide, inconsciente soeur Josiane ne pourrait plus la traverser pour poser au dessus du vide ! et j'ai compris pourquoi la fenêtre de la cuisine en dessous était inexistante et la courette de la jeune Mme Toubiana devenue dépotoire était abandonnée ! La fenêtre de Suzette, "la fée de la terrasse", rongée par le temps condamnée à vie !
Voilà sur quoi est assise Josiane.
Eh là, petite soeur, je n'aurais pas à crier pour t'empêcher de risquer ta vie contre cette cheminée, tu ne pourrais plus y aller! de toute façon les tuiles du toit, partie commune, sont en très mauvais état !
Cliché de droite la courette de la jeune Mme Toubiana qui chantait tout le temps.
La fenêtre de Suzette "la fée de la terrasse" par là elle nous surveillait et nous approvisionnait aussi pour les "goûtettes";
Et "notre piscine"! des carrelages rouges aussi et une haute plinthe mais en meilleur état.
Nos hôtesses
Une dernière photo souvenir avec notre gentille hôtesse en guise d'adieu à la terrasse des jeux de notre enfance. Merci !
Ensuite, la glace était complètement rompue et nos hôtesses nous offrirent une collation avec citronnades et gâteaux.
La maman aux yeux si bleus et au regard si doux.. Devant le placard mural aux "traductions latines"correspondant à une fausse fenêtre.
Avec ma patiente guide de la terrasse devant la cheminée de nos soirées d'hiver. Et avec ses deux petites filles.
Puis nous sommes reparties avec de nouvelles amies, des numéros de téléphone et une boîte de délicieux cigares au miel et aux amandes faits avec une très fine pâte pétrie à la main et non avec les pâtes industrielles pour bricks qu'on trouve partout. Karima les avait confectionnés avec sa mère. Je regrette de n'avoir pas une image d'elle mais j'ai 2 cigares dans les mains sur la photo avec les petites.
Un dernier regard sur le "44" sur tranche. Devant, un transformateur électrique a remplacé la grande cabane qui abritait le cheval et sa carriole. Et surtout en levant le nez, j'ai vu, tout en haut, la poutre d'où ma soeur aurait pu tomber et j'ai été prise de vertige ! Après tout, les grilles !
Je descendrai ensuite ces escaliers pour retrouver le four banal de la rue Thiers, " la corvée" de notre enfance.
Kar Chara en ruines.(voir dans les Souvenirs le texte Kar Chara années 1940-1950 )
Je savais que Ka Chara avait disparu. J'étais curieuse de voir. Je n'étais pas peinée que le temps et les hommes aient eu raison de batisses vétustes et insalubres. La partie la plus ancienne du quartier datait du XVIIIème siècle, du "bien aimé" Salah Bey !
Après la visite au " 44 " nous avons donc descendu les escaliers qui menaient au Midrach et au four banal,
Le Midrach est devenu un centre islamique et le four banal est fermé depuis 3 ou 4 ans pour des questions d'héritage, d'après les 2 hommes debout devant la boutique d'électronique, interrogés par Zina. J'ai pu faire un cliché de la porte du four et au dessus de la "petite fenêtre à la matrone"- matrone qui, m'a-t-on dit, balançait des seaux d'eau sur les garnements chahuteurs et qui nous intriguait tant !.( voir le texte : "le four banal" dans Les Souvenirs)
le four.
Le Midrach à gauche et Zina de dos à droite. Au fond de l'image on aperçoit le Lycée.
Direction rue de France, curieusement désignée ainsi encore par des habitants ! Autre paradoxe ! rue de France, rue Casanova, rue " Roll " ne sont pas désignées autrement, à ma connaissance, par beaucoup ! la rue de France a tenu bon ! Elle a résisté à rue d'Angleterre, puis du Lycée sous Pétain, à rue du Sergent Atlan après la 2ème guerre mondiale et même à 19 Juin 1965 ! Un commerçant à qui je demandais le nouveau nom de la rue me répondit : rue de France. Il faut reconnaître que 19 juin 1965 c'est moins facile à dire et à retenir ! rue du coup d'Etat c'est mal porté ! Et Boumediene a mieux pour le célébrer ! L'aéroport international par exemple. Les édiles sont parfois en panne d'inspiration !.
Au passage, je reconnus le Lycée de garçons puis le cinéma de notre jeunesse rue de France ex Vox devenu cinémathèque, fermé comme tous les cinémas à Constantine.
Puis des escaliers pavés et des ruelles dans les vieux quartiers et... des ruines!
La végétation s'installe par dessus les maisons effondrées.
Peu à peu la nature reprend ses droits sur les ruines et les autos prennent leurs aises..
Puis nous avons osé la gargote pour les brochettes et les merguez et le café maure ensuite pour un thé bouillant à la menthe et avec "le turban".
Le petit déjeuner au Novotel 4 étoiles et le dîner dans une vraie gargote à toile cirée mais avec une excellente viande dans une vitrine réfrigérée.
Zina et moi avons l'oeil.
Au café maure, le garçon, après quelques confidences désabusées sur sa vie, a voulu nous offrir le thé, mais nous n'avons pas accepté.
Le jeune homme sert le thé bouillant de cette grosse théière ventrue en simili cuivre en levant et abaissant la théière pour faire monter l'écume, le "turban". J'ai vu partout de ces théières en matériau indéterminé couleur vieil or..
Il est l'heure de déjeuner et mes accompagnateurs (Djamel, Driss et Omar) m'emmènent dans un minuscule restaurant. C'est là que j'avais pris un de mes tout premier repas lors de mon premier retour en 2004. Salade, brochette et fromage. Avant de manger Djamel m'entraîne à la découverte de toutes petites ruelles qui se glissent en les façades jusqu'au boulevard de l'Abîme.
Nous repartons vers la Brèche, là Omar et Driss nous quittent. En descendant la rue Nationale, je fais quelques photos de la Grande Mosquée. Djamel me propose alors d'aller la visiter. Nous entrons, je fais quelques photos, mais le gardien arrive, pas très content. Djamel discute un peu avec lui et au bout du compte le gardien nous raconte toute l'histoire de cette mosquée. Il m'autorise à faire quelques photos, mais je dois me presser car l'heure de la prière arrive. Il ne nous reste plus qu'à redescendre vers El Kantara. En passant nous prenons un petit café en attendant Omar qui doit revenir nous chercher en voiture. Nous rencontrons de nouveau le directeur de l'agence de voyage Théma.
http://www.altahrironline.com/ara/?p=28196
http://www.vitaminedz.com/une-jaguar-sur-les-routes-defoncees-de-benchergui/Articles_18300_788399_25_1.html
Au quartier La Piscine le délabrement est total. Jamais
pendant cinq ans les élus sortants ne se sont penchés sur les
préoccupations
http://info-dz.blogspot.com/2014_03_01_archive.html
ut a commencé hier lors de la visite de quatre ministres, venus
vraisemblablement en précampagne électorale au profit du candidat aux
présidentielles Abdelaziz Bouteflika.
http://www.elwatan.com/culture/des-idees-pour-un-mariage-reussi-20-06-2014-261802_113.php
dehia2014
le 20.06.14 | 22h18
http://lechatnoiremeutier.wordpress.com/category/requisition-des-logements-vides/
http://boussayar.blogspot.com/2012/03/le-8-mars-dans-une-poubelle.html
http://forum.dzfoot.com/topic/13180-comment-expliquer-le-paradoxe-algerien-chapitre-v/page__st__1600
Wikiliks Ahras Wikiliks
ترميم الدستور بعد ترميم البشر:
قانون المحروقات لسنة 2005 أعده خبير أمريكي صديق لشكيب خليل بمبلغ مليون دولار،دون أن تتحرك أية جهة لمنعه من ذلك رغم علم الجميع بالمسألة وبلغت مرحلة الاحتضار ما جعل ورثتها من أبناء النظام يدخلون معركة النهب الأكبر.
فيما يخص صياغة الدستور المقبل،فإن السلطة حسمت الأمر بتكليف مكتب دراسات فرنسي لإعداد النسخة النهائية.
جميع مؤسسات الدولة مشلولة بسبب احتضار السلطة وفقدان بوصلتها.
فتح المجال السمعي البصري.
رغبة السلطة في ربح الوقت ورفض تقديم الحسابات للشعب الجزائري.
يجب أن يرتاح الجزائريون،لأن الدستور الجزائري تم ترميمه من طرف مكتب دراسات فرنسي، مختص في ترميم الدساتير،تماما مثلما يرتاح الشعب الجزائري إلى نقل المرضى من المسؤولين إلى فرنسا.. لأن تقنية ترميم المسؤولين الجزائريين في فرنسا عالية جدا.. فالواحد منهم ينقل إلى هناك وهو خربة بشرية،فيتم إصلاحه وترميمه كما يجب ويعود ليحكمنا من جديد.
الدستور يتم ترميمه أو إصلاحه بعائدات حاسي مسعود.!والموافقة عليه في البرلمان من طرف الحفافات،يتطلب رشوتهن بما يليق بهن من المبالغ
حتى الصحفيون لابد من دهنهم بالمعلوم للتطبيل كما يجب للدستور الجديد،فمن يحتاج إلى صفحات الإشهار أشهرنا عنده عن المشاريع التي لا تنطلق ولا تنتهي..ومن يحتاج إلى أجر زدنا له في أجره.!
فالجميع في هذه البلاد أصبح أجره على حاسي مسعود،وليس على الله.! أستغفر الله
http://lechatnoiremeutier.wordpress.com/category/requisition-des-logements-vides/
la presse allemande (Frankfurter Online.de), 02/05/2013
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http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/LesConstantinois/novembre2007/mon_sejour4.htm
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A Constantine, les cigognes aussi sont parties
En route vers le 44
Je voulais revoir Constantine, les gorges du Rhumel, le 44 rue Thiers et la terrasse, le terrain de jeux de notre enfance que j'ai si longuement évoqués dans mes souvenirs. Je savais que le quartier du Ka Chara est en ruine , que la synagogue de mon grand-père, démolie, est un parking, mais j'étais plus curieuse que nostalgique et je partais sur les traces du passé certes mais à la découverte aussi de ce pays nouveau, devenu étranger pour nous.
Pas de train pour se rendre depuis Alger à Constantine. Les rails avaient été déboulonnés pour des raisons écologiques et non politiques comme nous l'avions cru d'abord, à cause des élections. Les manifestants ne voulaient pas d'une déchetterie, nous a-t-on dit. Les cars étaient pris d'assaut à cause des vacances scolaires. Nous avons donc pris l'avion, Zina et moi, un ATR, avion de transport régional, un "coucou" à hélices qui n'est pas monté au dessus des nuages. Je n'ai pas vu Constantine du ciel parceque le ciel était très nuageux. Il faisait presque froid.
En moins d'une heure nous étions à Constantine, mais au départ les vibrations des tôles étaient telles que nos voix se perdaient dans un insolite phénomène d'échos démultipliés et j'avoue avoir eu peur, vraiment peur, de ces hélices qui tournaient avec un curieux bruit sous mon nez !
Nous avons dormi et pris un copieux petit déjeuner dans un hôtel très récent, très aseptisé pour voyageurs d'affaire mais nous avions une très belle vue. Nous avons dîné tôt dans une gargote d'excellente viande grillée, brochettes et merguez, bu du thé à la menthe bouillant dans un café maure et vu à pied tout ce que nous avons pu.
Pour nous renseigner, nous nous adressions de préférence à des hommes d'âge mur et, au jugé, urbanisés de longue date - j'ai pu ainsi retrouver le four banal rue Thiers, le cinéma Nunez, la rue Casanova- mais dans le centre de Constantine où nous a déposées depuis l'aéroport un vieux chauffeur de taxi, je n'étais pas perdue. Le Novotel est en plein centre : La Brèche, le Vieux marché, la Poste, le Théâtre, je connaissais. Pour le reste, j'avais mes repères : les ponts, le ravin. J'étais seulement surprise de l'étroitesse des rues anciennes : rue Nationale, rue Caraman, rue de France. 50 ans dans le Paris haussmanien fausse les perspectives; A l'aune de Paris tout parait petit, d'autant que partout une foule compacte se presse dans les embouteillages et les klaxons et des petits commerces ambulants occupent de façon anarchique des trottoirs souvent dégradés. On a parfois du mal à avancer. Certains piétons choisissent de marcher au milieu des autos, même pour traverser !
A peine arrivée et mon bagage déposé à l'hôtel, je fonçais rue Nationale vers le "44". Au passage j'admirais la vue sur la passerelle Pérrégaux. Les immeubles peu entretenus ont beaucoup vieilli, je n'ai pas retrouvé celui où ma tante Yolande a habité mais je fis sans émotion une brève station et quelques photos à l'ancien Lycée laveran, à l'extérieur, dans le hall et les escaliers d'entrée dont les murs étaient couverts de faience. J'y avais passé 3 ans de ma scolarité de 1945 à 1948. Passerelle Perregaux.
Le vieux Lycée Laveran.
Un appariteur accueillant et souriant mais un établissement à vocation religieuse, à en juger d"après les inscriptions sur les murs. Nous n'avons pas pu monter mais je n'y tenais pas.Cet établissement avec drapeau algérien à l'entrée, inscriptions coraniques, soubassement jaune et blanc de la façade, faiences bleues et roses partout ne pouvait faire renaître dans mon souvenir celui où nous gravissions, en rangs par deux, les escaliers sous l'oeil sévère de la sèche Melle Guiscafré, la directrice au maintien rigide, plantée là avec son acolyte Melle Piazza, la surveillante générale à la stature de gendarme mais au visage plus humain.
Et tout à côté le spectacle désolant de ces deux immeubles dégradés. Au pied de l'un d'eux badigeonné à la chaux bleue, une boutique peinte en rose tyrien arbore le nom prestigieux et le logo de Néfertiti. Rue caraman, j'ai trouvé Dubai Shopping ! Autres références !
Direction 44 rue Thiers, 44 rue Tatèche Belkacem ! L'immeuble est debout et en état ! je le sais, je l'ai vu sur une photo récente avec le téléphérique.
Au 44.
De gauche à droite : Le "Palais Hardouin"( années 30) puis l'immeuble de L'Alliance, antérieur, et le plus vieux (1890-1900) le 44 rue ex Thiers. Aujourd'hui 44 rue Betache Bel kacem, nom du téléphérique également.
Au tournant de la rue Nationale, je reconnus immédiatement le "Palais Hardouin", immeuble Art Nouveau, puis celui de l"Alliance à 2 puis 4 étages, et enfin le 44 rue Thiers, le plus ancien, apparemment inchangé , vu de l'extérieur, immuable au bord de son ravin. Il a plus de 100 ans mais ces immeubles sont relativement en bon état, entretenus. Les rives et les gorges du Rhumel sont la vitrine de Constantine et le 44 rue Thiers apparaît sur d'innombrables cartes postales de toutes les époques, même avant la construction du pont Suspendu, même avant la destruction de la porte d'El Kantara. J'ai regroupé des images de cartes postales sur ce site.
Le 44 est grossièrement inscrit à la peinture noire à gauche du portail de l'immeuble, la porte en chêne recouverte d'un blindage metallique sale, avec des graffiti. Elle est ouverte.
Dans le hall de l'immeuble, l'obscurité, une odeur nauséabonde de cave, des tas de gravats; la crasse, plus de rampe de protection au niveau du 1er étage. Les escaliers en bois ont été remplacés par des escaliers déjetés en ciment à mi étage mais la rampe est restée suspendue dans le vide. J'ai eu peur de monter. Dans le recoin à mi étage que j'ai évoqué dans mes souvenirs, jadis refuge des amoureux, un chien croupissait dans le noir absolu derrière la porte d'un réduit que je n'avais jamais remarqué auparavant. Il était silencieux, je l'ai à peine entrevu. J'étais horrifiée. Sans Zina, je faisais demi tour. Un médecin diplômé de la Faculté de Paris XIII peut-il exercer là ?
En parvenant au 4ème étage où habitaient mes grands parents, j'ai découvert un appartement soigné, bien entretenu. La terrasse du 5ème que j'ai tant racontée était curieusement occupée. J'ai alors ouvert les yeux sur une réalité : les problèmes de la copropriété dans les vieux immeubles où l'entretien devient très coûteux. Pas de lègislation ou alors elle n'est pas respectée par incivisme, mauvaise volonté ou manque de moyens. Pas de syndic, pas de responsable et tout va à vau l'eau dans les parties communes jusqu'à la ruine. Alors on rase et parfois on reconstruit. Je l'ai constaté partout. Je reviendrai sur ce problème démographique, sociologique et historique aussi avec l'afflux de populations rurales dans la vieille ville après 1962. Des appartements " biens vacants", propriété de l'Etat ont été occupés, souvent suroccupés de façon anarchique, puis plus ou moins régularisés en 1970. Des propriétés sont devenues des copropriétés que les habitants n'ont pas toujours les moyens d'entretenir..
Entrée et hall du "44"
L'entrée de l'immeuble et dans le hall, les escaliers en ciment, déjetés, grossièrement faits, sans rampe sur 1 étage et le réduit à mi étage. Pas d'électricité, la lumière vient du flash de mon appareil.
Entrée du 36.
Pourquoi la 2 ème entrée de l'appartement de mes grands parents au 36 rue Thiers est-elle en meilleur état avec sa porte en chêne d'origine même si les murs sont douteux ? je crois avoir une partie de la réponse : 3 étages avec la terrasse au lieu de 5, (4 appartements au lieu de 10 ) à cause du terrain en pente, ( j'ai expliqué cela dans mes souvenirs) donc moins d'usure, plus petit immeuble à entretenir et plus facile répartition des charges, responsabilités et des frais moindres !
Au 4 éme étage. Dans l'appartement .
Clichés pris de la fenêtre du 4ème étage :
Vers El Kantara Vers le Pont et le rocher de Sidi m'Cid. J'aurais du essayer un zoom sur la statue de Notre dame de la Paix, mais j'ignorais son existence, à ce moment là. On en devine la pointe mais je plongeais plutôt dans les précipices.
Ce n'est qu'un pigeon, je pense !
Pourquoi alors que l'appartement occupé par mes grands parents avait 2 entrées après la guerre, au 44 et au 36 rue Thiers, comme je l'ai expliqué dans mes souvenirs, 4 étages d'un côté et 2 de l'autre, suis-je montée de ce côté si peu engageant? J'avais peut-être l'intuition que les appartements avaient été à nouveau divisés, or c'est du côté du 44 que se trouvaient le séjour et la chambre d'enfant auxquels se rattachaient tous mes souvenirs , où j'avais vécu la longue période de la guerre
.Une lumière rassurante croissait à mesure que nous montions l'escalier mais j'étais toujours pleine d"appréhension. Au 4ème étage, Zina a frappé à la porte. Une jeune femme réservée, en tenue traditionnelle, aux magnifiques yeux bleus, au nez aquilin, a ouvert, nous a observées peut-être un peu méfiante.
Zina a expliqué en arabe la raison de notre présence et elle a ouvert sa porte.
A l'intérieur 2 autres femmes et 2 petites filles. L'ordre et la propreté régnaient dans le grand séjour sobrement meublé.et décoré aux murs blancs, au sol carrelé de comblanchien recouvert d'un tapis. Des rideaux en voile clair laissaient pénétrer la lumière. Bien entendu, je ne m'attendais pas à retrouver le lourd décor des années 1930 avec les épais rideaux de velours, les meubles Henri II, les massifs fauteuils "club" en cuir, le papier peint sur les murs, les tomettes rouges au sol et l'énorme T.S.F. Je savais le piano chez ma cousine Geneviève.
Je repris mes esprits avec mon appareil, demandais l'autorisation de prendre des photos et pendant que Zina faisait la conversation, j'allais résolument à la fenêtre prendre des photos de l'extraordinaire paysage des gorges du Rhumel du même endroit que les clichés pris par mon père en 1936. Là le temps semble s'être arrêté. Je retrouvais même sur le petit balcon le vieux carrelage rouge usé qui avait été retiré ailleurs. Ce petit balcon où je m'asseyais pour préparer l'examen du certificat d'études, sur le rebord duquel nous cassions les amandes fraîches au pilon de cuivre pendant les longues soirées d"été et où ma grand'mère à l'automne suspendait les olives noires dans des sacs de jute pour les laisser dégorger dans la saumure.
Je n'ai pas osé pénétrer dans les 2 chambres mais je notais que la 2ème chambre avait été récupérée sur l'autre appartement. La division avait été réalisée comme à l'origine mais la répartition de l'espace était différente. J'essayais d'être discrète. Je vis la petite cuisine où ma grand'mère travaillait sans cesse. On avait ôté la hotte et retréci la fenêtre. Je jetais un regard rapide sur les deux placards muraux à l'emplacement des fausses fenêtres et passais la nuit ensuite, surexcitée, à me poser des tas de questions et à les poser à Zina que j'empêchais de dormir. Avait-elle vu la trappe sous le toit? Y avait-il toujours le chauffage central? Et la chaudière? Et les W.C ? N'étaient-ils pas turcs maintenant? Qu'était devenue la courette de la jeune Mme Toubiana qui chantait tout le temps? Il faudra demander à Karima!
La fenêtre
J'ai pris ces clichés de la fenêtre mais j'ai tenu aussi à m'y asseoir. J'aimais, assise en travers de la fenêtre, étudier à cet endroit avec ce paysage et cette ouverture sur le ciel. j'ai depuis, où que je sois. un besoin quasi vital de voir le ciel.
L'Hôpital.
On a clos la fenêtre de la petite cuisine qui s'ouvrait sur la courette intérieure où chantait la jeune Mme Toubiana, en dessous.
A droite, l'entrée de l'appartement en réfection..
La terrasse.
" La Dame au nez pointu répondit que la terreEtait au premier occupant. "
La Fontaine VII, 16. Le chat, la belette et le petit lapin.
Quand j'ai parlé de la terrasse, j'ai senti des réticences, mais la jeune femme qui était venue rendre visite à sa belle mére et à Karima avec ses deux petites filles se proposa de nous y conduire. Arrivée sur le palier du 5 ème étage, ce fut la stupéfaction ! Il était "occupé".Carreaux de faience, tapis, tentures, grilles."Propriété privée"! la terrasse? idem ! La buanderie, fermée à clef, est à l'usage exclusif de ceux qui l'avaient décrété ! La terrasse était ouverte pour permettre aux enfants des "propriétaires" de jouer, probablement.
Le palier du 5ème étage, fermé par une lourde grille peinte en bleu assortie aux faiences, est devenu, après travaux de réfection, faiences et grille, et aménagements avec tentures et tapis, annexe privée de l'appartement de l'étage !.
La terrasse? Des grilles ! Des grilles ! Des grilles! Partout des grilles! Sur le toit ! Sur la verrière ! A côté de la buanderie !
La terrasse était un extraordinaire belvédère, notre aire de jeux risqués aussi, elle est devenue une prison " haute sécurité" ! En haut à gauche photo de la porte de la buanderie "off limit" aussi !
A travers les volutes des grilles, avec quelques contorsions pour les photos, la terrasse reste un extraordinaire belvédère
Le reste? partie commune! La verriére est brisée ! Mon intrépide, inconsciente soeur Josiane ne pourrait plus la traverser pour poser au dessus du vide ! et j'ai compris pourquoi la fenêtre de la cuisine en dessous était inexistante et la courette de la jeune Mme Toubiana devenue dépotoire était abandonnée ! La fenêtre de Suzette, "la fée de la terrasse", rongée par le temps condamnée à vie !
Voilà sur quoi est assise Josiane.
Eh là, petite soeur, je n'aurais pas à crier pour t'empêcher de risquer ta vie contre cette cheminée, tu ne pourrais plus y aller! de toute façon les tuiles du toit, partie commune, sont en très mauvais état !
Cliché de droite la courette de la jeune Mme Toubiana qui chantait tout le temps.
La fenêtre de Suzette "la fée de la terrasse" par là elle nous surveillait et nous approvisionnait aussi pour les "goûtettes";
Et "notre piscine"! des carrelages rouges aussi et une haute plinthe mais en meilleur état.
Nos hôtesses
Une dernière photo souvenir avec notre gentille hôtesse en guise d'adieu à la terrasse des jeux de notre enfance. Merci !
Ensuite, la glace était complètement rompue et nos hôtesses nous offrirent une collation avec citronnades et gâteaux.
La maman aux yeux si bleus et au regard si doux.. Devant le placard mural aux "traductions latines"correspondant à une fausse fenêtre.
Avec ma patiente guide de la terrasse devant la cheminée de nos soirées d'hiver. Et avec ses deux petites filles.
Puis nous sommes reparties avec de nouvelles amies, des numéros de téléphone et une boîte de délicieux cigares au miel et aux amandes faits avec une très fine pâte pétrie à la main et non avec les pâtes industrielles pour bricks qu'on trouve partout. Karima les avait confectionnés avec sa mère. Je regrette de n'avoir pas une image d'elle mais j'ai 2 cigares dans les mains sur la photo avec les petites.
Un dernier regard sur le "44" sur tranche. Devant, un transformateur électrique a remplacé la grande cabane qui abritait le cheval et sa carriole. Et surtout en levant le nez, j'ai vu, tout en haut, la poutre d'où ma soeur aurait pu tomber et j'ai été prise de vertige ! Après tout, les grilles !
Je descendrai ensuite ces escaliers pour retrouver le four banal de la rue Thiers, " la corvée" de notre enfance.
Kar Chara en ruines.(voir dans les Souvenirs le texte Kar Chara années 1940-1950 )
Je savais que Ka Chara avait disparu. J'étais curieuse de voir. Je n'étais pas peinée que le temps et les hommes aient eu raison de batisses vétustes et insalubres. La partie la plus ancienne du quartier datait du XVIIIème siècle, du "bien aimé" Salah Bey !
Après la visite au " 44 " nous avons donc descendu les escaliers qui menaient au Midrach et au four banal,
Le Midrach est devenu un centre islamique et le four banal est fermé depuis 3 ou 4 ans pour des questions d'héritage, d'après les 2 hommes debout devant la boutique d'électronique, interrogés par Zina. J'ai pu faire un cliché de la porte du four et au dessus de la "petite fenêtre à la matrone"- matrone qui, m'a-t-on dit, balançait des seaux d'eau sur les garnements chahuteurs et qui nous intriguait tant !.( voir le texte : "le four banal" dans Les Souvenirs)
le four.
Le Midrach à gauche et Zina de dos à droite. Au fond de l'image on aperçoit le Lycée.
Direction rue de France, curieusement désignée ainsi encore par des habitants ! Autre paradoxe ! rue de France, rue Casanova, rue " Roll " ne sont pas désignées autrement, à ma connaissance, par beaucoup ! la rue de France a tenu bon ! Elle a résisté à rue d'Angleterre, puis du Lycée sous Pétain, à rue du Sergent Atlan après la 2ème guerre mondiale et même à 19 Juin 1965 ! Un commerçant à qui je demandais le nouveau nom de la rue me répondit : rue de France. Il faut reconnaître que 19 juin 1965 c'est moins facile à dire et à retenir ! rue du coup d'Etat c'est mal porté ! Et Boumediene a mieux pour le célébrer ! L'aéroport international par exemple. Les édiles sont parfois en panne d'inspiration !.
Au passage, je reconnus le Lycée de garçons puis le cinéma de notre jeunesse rue de France ex Vox devenu cinémathèque, fermé comme tous les cinémas à Constantine.
Puis des escaliers pavés et des ruelles dans les vieux quartiers et... des ruines!
La végétation s'installe par dessus les maisons effondrées.
Peu à peu la nature reprend ses droits sur les ruines et les autos prennent leurs aises..
Puis nous avons osé la gargote pour les brochettes et les merguez et le café maure ensuite pour un thé bouillant à la menthe et avec "le turban".
Le petit déjeuner au Novotel 4 étoiles et le dîner dans une vraie gargote à toile cirée mais avec une excellente viande dans une vitrine réfrigérée.
Zina et moi avons l'oeil.
Au café maure, le garçon, après quelques confidences désabusées sur sa vie, a voulu nous offrir le thé, mais nous n'avons pas accepté.
Le jeune homme sert le thé bouillant de cette grosse théière ventrue en simili cuivre en levant et abaissant la théière pour faire monter l'écume, le "turban". J'ai vu partout de ces théières en matériau indéterminé couleur vieil or..
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Mon troisième retour à Constantine
en novembre 2007
Samedi 10
Aujourd'hui encore Djamel doit aller
travailler. Il part très tôt et cette fois j'attends son retour vers 10
heures. Nous passons d'abord par le cyber pour faire des copies de CD.
Ensuite direction le faubourg Lamy. En passant je retrouve la boucherie
de mon enfance. En 2006 j'avais pris quelques photos, mais cette fois
c'est le propriétaire qui nous accueille. Et nouvelle surprise, c'était
lui-même qui était là quand ma maman venait acheter sa viande jusqu'en
1961. Ce monsieur, Cherif Benlatrèche, a aujourd'hui 85 ans et une forme
éblouissante. Nous remontons ensuite au-dessus du faubourg Lamy, sur la
colline qui domine le quartier, c'est la ferme Tanoudji. De là la vue
est superbe sur toute la ville. Nous suivons le sommet de la colline,
jusqu'à un chemin forestier qui nous conduit au-dessus d'El Kantara.
Nous descendons par les escaliers du 3ème Chasseurs d'Afrique, qui
passent devant l'emplacement de l'ancienne église Sainte Jeanne d'Arc.
Nous traversons le pont pour rendre une
dernière visite à Driss dans son atelier. Bien entendu je repars les
bras chargés de cadeaux. Nous passons devant la devanture fermée de
l'ancien magasin le Globe, puis près de la cathédrale et ensuite rue de
France. Nous remontons vers la Casbah. En route nous découvrons tout un
pâté de maisons qui s'est récemment écroulé. C'est vraiment désolant de
découvrir derrière les gravats, les restes de maisons anciennes d'une
grande valeur historique.
Il est l'heure de déjeuner et mes accompagnateurs (Djamel, Driss et Omar) m'emmènent dans un minuscule restaurant. C'est là que j'avais pris un de mes tout premier repas lors de mon premier retour en 2004. Salade, brochette et fromage. Avant de manger Djamel m'entraîne à la découverte de toutes petites ruelles qui se glissent en les façades jusqu'au boulevard de l'Abîme.
Nous repartons vers la Brèche, là Omar et Driss nous quittent. En descendant la rue Nationale, je fais quelques photos de la Grande Mosquée. Djamel me propose alors d'aller la visiter. Nous entrons, je fais quelques photos, mais le gardien arrive, pas très content. Djamel discute un peu avec lui et au bout du compte le gardien nous raconte toute l'histoire de cette mosquée. Il m'autorise à faire quelques photos, mais je dois me presser car l'heure de la prière arrive. Il ne nous reste plus qu'à redescendre vers El Kantara. En passant nous prenons un petit café en attendant Omar qui doit revenir nous chercher en voiture. Nous rencontrons de nouveau le directeur de l'agence de voyage Théma.
Nous
repassons par la maison et Omar arrive pour nous emmener près du stade
Turpin au restaurant Dar Dief où nous retrouvons Lokmane, Sarhouda et sa
sour, ainsi que Mohamed Azizi. La dernière soirée de mon séjour dans ce
restaurant ça devient une habitude pour moi, et comme les autres fois
chacun commence à raconter des histoires, et la bonne humeur règne.
Les meilleures choses ayant une fin, nous nous quittons vers 21h30. Omar nous ramène, c'est également lui qui s'est proposé pour m'emmener à l'aéroport demain.
Les meilleures choses ayant une fin, nous nous quittons vers 21h30. Omar nous ramène, c'est également lui qui s'est proposé pour m'emmener à l'aéroport demain.
Dimanche 11
Départ de la maison de Djamel vers 6h30, direction l'aéroport. Le jour n'est pas encore levé et il fait très frais.
Arrivée à l'aéroport, commencent alors les interminables formalités. Je fais donc mes adieux à Djamel et Omar, avant de me lancer dans l'attente au contrôle de police. La durée des vérifications bat tous les records et c'est avec 45 minutes de retard que notre avion décolle vers Marseille.
Là encore quelques heures d'attente avant de regagner Nantes.
Arrivée à l'aéroport, commencent alors les interminables formalités. Je fais donc mes adieux à Djamel et Omar, avant de me lancer dans l'attente au contrôle de police. La durée des vérifications bat tous les records et c'est avec 45 minutes de retard que notre avion décolle vers Marseille.
Là encore quelques heures d'attente avant de regagner Nantes.
Encore un merveilleux séjour qui s'achève. Je
ne sais combien de pas j'ai fait pendant ces quatre jours, mais ils
valaient tous le coup. Et puis, comme à chacune de mes venues, les amis
Constantine se sont révélés disponibles et chaleureux. Merci à eux, et
particulièrement à Djamel qui m'a si gentiment accueilli, pour tous ces
très bons moments qu'ils m'ont offerts.
http://www.altahrironline.com/ara/?p=28196
عددهم يصل إلى حدود 50 شخصا و تحت غطاء جمعوي وفد من “الأقدام السوداء” يجوب شوارع حي “القصبة” بقسنطينة
جاب أمس وفد أجنبي يمثلون الجمعية الدولية للتضامن (
أماديا) يتكون من حوالي 50 شخصا بين نساء و رجال من مختلف الجنسيات، بعضهم
من “الأقدام السوداء” شوارع حي القصبة بولاية قسنطينة، تقودهم ممثلات عن
إحدى وكالات السياحة و أعوان أمن بالزيّ المدني، حاولنا التقرب منهم أكثر و
لكن منعنا من الحديث معهم ماعدا واحد قال أنه فرنسي الجنسية و آخر من
لكسمبورغ و الذي أخبرنا أنهم في جولة سياحية لا غير
الغريب في الأمر أن الوفد الأجنبي كان يرفع لافتة
مدوّن فيها ( amadea 1 و amadea 2 ) و هي اسم للجمعية الدولية للتضامن
لمساندة الأطفال المسعفين و المختصة في التنمية الريفية المستدامة، و الذي
أشار البعض إلى وقوفهم على الأطفال الأفارقة الهاربين من الحروب و المجاعة
بمالي و النيجر، و باقي الدول التي تعاني من ويلات الظروف الاقتصادية و
الاجتماعية، خاصة و انتشارهم بدأ يثير تخوفات كبيرة لدى السكان و المسؤولين
من خطر انتشار الأمراض المعدية بفعل احتكاكهم بالسكان و هم يمدون لهم
أيديهم للتسول و بخاصة في ولاية قسنطينة.
و المعروف عن هذه الجمعية أنها غير حكومية تأسست عام 1986
لمساندة سكان مدغشقر، و حماية الأطفال المسعفين و منحهم الحق في التعليم و
العلاج المجاني، الأمر الذي أثار بعض الشكوك، خاصة الغاية من زيارتهم لحي
القصبة التاريخي على مستوى شارع زيغود يوسف بمحاذاة المجلس الشعبي الولائي و
البند الخارجي، و ما هي الدوافع التي جعلتهم يأخذون الصور للبنايات
القديمة التي بنيت في الفترة الكولونيالية، ( مقر المجلس الشعبي الولائي،
البلدية ، و حتى صور للواجهة الأمامية للبنك الخارجي)، قبل أن يواصلوا
طريقهم نحو المقر الرئيسي لبريد الجزائر و المسرح الجهوي قسنطينة، و هو ما
يؤكد أن الزيارة جاءت تحت “غطاء جمعوي”، و تخفي وراءها الكثير من الأسرار
كونها تزامنت مع الظروف التي تعيشها المنطقة و التي تهدد استقرار البلاد
بعد غلق الحدود مع ليبيا.
علجية عيش
http://www.vitaminedz.com/une-jaguar-sur-les-routes-defoncees-de-benchergui/Articles_18300_788399_25_1.html
Une Jaguar sur les routes défoncées de Benchergui Journée de campagne à Constantine
- Jaguars
- Gift Shop
- Video Watch
- Www
- Dictionary spanish english translation
Au quartier La Piscine le délabrement est total. Jamais
pendant cinq ans les élus sortants ne se sont penchés sur les
préoccupations
des habitants de ce no man's land constantinois.
Le
mouhafedh entend bien rouler les mécaniques. Driss Maghraoui, le
nouveau patron du FLN à Constantine, profite largement de la campagne
électorale pour imprégner son style. La journée de Mouharam a été
consacrée à une sortie de proximité dans les quartiers de l'est de la
ville, une zone meurtrie par les années du terrorisme et paupérisée par
des décennies d'abandon. Le procédé ne change pas. Tout le monde à bord.
Deux bus Toyota aux couleurs du parti sont affrétés pour la campagne.
Le cortège compte aussi une dizaine de véhicules, parmi lesquels des
voitures de marque, signes ostentatoires de richesse, qui indisposent, y
compris des candidats, redoutant de provoquer la population ciblée. Une
fois les dernières retouches achevées ' collage d'autocollants sur les
pare-brise et distribution des produits de merchandising aux populations
' le cortège s'ébranle. Il est 10h45.
Les klaxons déchirent le calme
du quartier Coudiat en ce jour férié. Un tube de stades de football
adapté à la promotion du FLN retentit des lecteurs CD, Eh Mamamia !
Quelques dizaines de mètres plus loin, la procession débouche sur le
carrefour bouchonné et passe presque inaperçue au milieu des supporters
du Mouloudia local venus manifester devant le cabinet du wali leur
colère face à la crise qui détruit leur club. L'Etat d'esprit des
«Flnistes» est étonnement chargé de confiance. Au point de s'aliéner de
la réalité. Parmi les candidats interrogés, tous disent ignorer les
révélations faites par Algérie News impliquant Abdelaziz Belkhadem.
La
mobilisation est exemplaire. Un seul sujet à l'ordre du jour : gagner
les élections. Première halte : le quartier populaire de Sidi M'cid, dit
La Piscine, du nom du bassin mythique de Constantine fermé depuis de
longues années. Beaucoup parmi les jeunes prétendants aux sièges des
assemblées n'ont jamais mis les pieds dans cette partie de la ville.
Petit briefing sous le toit de la permanence du quartier avant d'aller
au contact de la population. Un DJ se charge d'assourdir l'atmosphère
avec les tubes du parti et provoque les déhanchements timides d'un
groupe de jeunes. Ce sont surtout les badauds qui s'excitent de
l'évènement et viennent ajouter leur allégresse turbulente au brouhaha
partisan.
Succès féminin
L'heure de vérité venue, le groupe, parmi
lequel se trouvent les têtes de listes et le mouhafedh, s'enfonce dans
le quartier. Les candidats s'adressent avec entrain aux passants,
distribuent les tracts et offrent des stylos, des pin's et des
casquettes. «Votez FLN, votez pour nous et nous règlerons vos
problèmes.» La rue ne s'emballe pas, mais certains réagissent, comme ce
vieil homme coiffé d'un chapeau russe qui tance les candidats : «Je ne
voterai pas parce que je n'ai jamais eu mes droits !»Visiblement
déstabilisé, un candidat s'approche de lui et réplique maladroitement,
ce qui n'est pas pour convaincre le vieux récalcitrant. D'autres
cependant approchent avec succès des citoyens ici et là. Les femmes ont
plus de succès.
«Je voterai FLN rien que pour tes beaux yeux», lance
un jeune dragueur à une belle jeune membre du cortège. Les citoyens sont
plutôt corrects, même ceux qui repoussent les tentatives des candidats,
ayant des opinions déjà faites. Un vendeur de fruits et légumes presse
le groupe de passer son chemin pour laisser la place à ses clients
potentiels. Plus bas, un groupe de jeunes oisifs déchirent les tracts
distribués par les visiteurs à peine ces derniers ont-ils tourné le dos.
Abbas, Sami et ses amis ne donnent aucune chance aux candidats FLN ni
aux autres d'ailleurs.
«Depuis le jour de ma naissance en 1988, la
route est dans cet état pitoyable. Nous n'avons ni éclairage public, ni
poste de police, ni bureau de poste, ni jardin et encore moins de
structure de loisirs. J'habite le quartier La Piscine et toute ma vie,
je n'ai nagé qu'une seule fois dans ce bassin», s'indigne Abbas. «A la
SAS (un établissement de santé publique) il n'y a même pas de seringues.
Ici fini la vie», coupe son copain. «Notre journée se résume à se
réveiller, prendre le café et partir passer la journée au centre-ville
avant de rentrer à la tombée de la nuit», renchérit Salim.La désolation
est totale et se passe de commentaire.
En attendant le développement, des casquettes !
Des
tracteurs circulent, des épaves de vieux bus Tata jonchent les ruelles,
les visiteurs emportent dans leurs souliers un peu de gadoue et
feignent de ne pas faire attention au spectacle. Jamais pendant cinq
ans, les élus sortants ne se sont penchés sur les préoccupations de ce
no man's land. Et les habitants que nous avons interrogés ne semblent
accorder aucun crédit aux nouveaux prétendants.Le cortège s'arrête aussi
à la cité Benchergui. Comme à La Piscine, les gens sont froids, sans
surprise. Les plus jeunes se bousculent par contre pour obtenir la
casquette noire, meilleure offre de campagne. Quelques-uns, curieux,
s'approchent de la voiture du mouhafedh pour voir sa marque : une Jaguar
!
La présence de la gent féminine laisse une bonne impression sur la
rue et crée visiblement une distance de respect. Il faut dire que ce
travail de proximité n'est guère aisé. Quelques jours auparavant, des
candidats infortunés du RND ont été agressés durant leur sortie à El
Khroub et à la cité des Mûriers. C'est le sixième jour de sorties sur le
terrain. Les quartiers sont passés au peigne fin. «C'est vrai que nous
avons les moyens», reconnaît le deuxième sur la liste APW. Des moyens
qui donnent au parti au pouvoir une longueur d'avance sur ses
adversaires plutôt timides (beaucoup de partis n'ont pas pu présenter de
listes à Constantine faute de candidats).
Le FLN de Constantine
croit convaincre aussi en tournant le dos à ses anciens élus, auteurs
d'un mandat catastrophique. «Le changement de la liste est une sanction
contre les élus sortants. Même s'ils n'ont pas gouverné avec la
majorité, ils n'ont pas d'excuse pour le mandat négatif qu'ils viennent
de terminer», reconnaît Driss Maghraoui, qui affiche avec beaucoup
d'assurance sa préférence pour les jeunes. Un choix qui semble à la mode
d'ailleurs chez la majorité des partis en lice pour le rendez-vous du
29 novembre. Avant de rentrer au siège, le groupe s'aventure jusqu'au
bourg Loghrab où des discussions à bâtons rompus sont engagées avec les
citoyens au café central. La journée prend fin à la cité des Martyrs où
l'anarchie, la laideur et la pauvreté sont proéminentes.
Les candidats ont fait les mêmes promesses, la population a montré la même mine indifférente jusqu'à disparition du cortège.
http://info-dz.blogspot.com/2014_03_01_archive.html
Les manifestations engagées depuis hier lundi à Annaba se poursuivent toujours aujourd’hui mardi avons-nous constaté à la cité Beni M’haffeur. Des bouchons interminables continuent à paralyser pratiquement toute la ville créant une anarchie indescriptible.
Il s’agit de l’ex wali de Annaba Mohamed El Ghazi, devenu ministre de la
Réforme du service public, Hocine Necib, ministre de l’Hydraulique et
des Ressources en eau, Farouk Chiali, ministre des Travaux publics et
Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat.
La population de la wilaya de Annaba les a accueilli avec une colère
générale matérialisée par des pneus, des troncs d’arbres et autres
objets hétéroclites, en feu.
Ils étaient plusieurs centaine d’habitants de la cité Beni M’haffeur à
bloquer durant toute la journée la route menant à Séraïdi, au centre
ville et à la corniche obligeant le cortège ministériel à élimner
plusieurs étapes du programme et même contourner les manifestants pour
rejoindre le siège de la wilaya où ils ont tenu une réunion avec les
élus locaux.
http://www.elwatan.com/culture/des-idees-pour-un-mariage-reussi-20-06-2014-261802_113.php
Des idées pour un mariage réussi
le 20.06.14 | 10h00
2 réactions
On va chercher la mariée en Cadillac
Particuliers ou spécialistes vous louent leur Peugeot 203 cabriolet ou une Cadillac 1968 décapotable pour votre mariage. Une véritable tendance pour les mariages de 2014. Beaucoup de couples passionnés d’automobile ou tout simplement amoureux du style retro arrivent dans ce type de voiture. Effet surprise et nostalgie, voilà ce que retiennent les personnes lors du jour J. Pour Lamia 29 ans, son choix est tombé sur une Cadillac parce que son futur mari «est fan des années 60. Pour notre mariage, je vais louer une voiture ancienne et lui faire la surprise, puisque c’est lui qui la conduira pendant le cortège». De 6000 à 23 000 DA en fonction du modèle.
Pour louer une voiture de collection, contactez par email ce particulier : mansour_o@yahoo.fr
On capture le premier instant
Stop aux photos ratées, floues, optez pour un photographe studio avec un matériel moderne afin d’immortaliser le premier regard que vous vous échangerez. Cette pratique venue des Etats-Unis arrive chez nous et s’appelle «First look», c’est-à-dire le premier regard échangé entre les mariés. A la maison de la mariée ou à la salle des fêtes, ce moment précieux peut être intime et chargé d’émotions. Il suffit de vous organiser avec le photographe avant la session «invités».
www.facebook.com/radia.ikezouhene
On ose les thèmes extravagants
Ras-le-bol des cérémonies traditionnelles qui durent 7 jours et 7 nuits ? Des contraintes des dépenses ? Pensez à faire un mariage à thème selon vos passions : floral, marin, fluo, kitch, retro…etc. Aujourd’hui, il existe toute la décoration nécessaire pour personnaliser le plus beau jour de votre vie. C’est votre journée, alors amusez-vous ! Attention tout de même au mauvais goût et aux fausses notes, faites appel à des professionnels. Nadia Ouazani : 0556.846.661
On va chercher nos fleurs chez Saïda
Fini les fleurs en plastique et en tissu qui ne sont pas jolies et qui sentent mauvais. Les nouvelles mariées de 2014 misent sur l’abondance. Plus il y en a, mieux c’est. On se jette alors sur les serre-têtes fleuris et les caftans qui présentent des fleurs. Pour vos arrangements floraux, choisissez les fleurs de Saïda, désormais incontournable, que ce soit pour votre bouquet ou votre décoration qui comblera gracieusement vos tables. www.flowersbysaidab.com
Votre robe de mariée haute couture
Vous n’êtes pas fan de blanc ? Vous aimez les coupes décalées et les robes de soirée aux mille paillettes ? Laissez-vous tenter par la dernière robe d’Eva Longoria dessinée par le Libanais Zuhair Murad, ou encore par les tenues tradi-chic du styliste algérien Zino Touafek. Vous pouvez aussi vous rendre à Dubaï pour acheter votre robe de mariée, selon la vision originale de grands couturiers.
www.zuhairmurad.com
www.zinotouafek.com
On se marie sous un chapiteau
Au bord de la piscine, dans la grande maison familiale ou dans un jardin pour un mariage en toute intimité et qui épargne des frais affolants, la tendance est aux chapiteaux. Faciles à installer, solides et idéals pour une petite réception.
Chapiteaux Algérie prestige : www.facebook.com/chapiteauprestige
On fait son mariage soi-même
Grâce aux différents ateliers qu’on trouve à Alger, il est possible d’organiser son propre mariage dans les moindres détails. C’est une tendance qui revient moins cher et encourage les esprits créatifs. De la carte d’invitation à la décoration, faites des économies et imposez vos goûts avec du «fait maison». Il existe des kits en librairie pour expliquer les étapes. Vous pouvez tout simplement faire une liste complète de ce qu’il vaut faut puis dénicher les bons ateliers pour apprendre à confectionner des décorations florales, de la peinture sur verre, de la céramique, etc.
On fait un tour en hélico
Désormais il est possible de privatiser un hélicoptère sous certaines conditions et mesures de sécurité. Les particuliers désirant faire un tour de ville par les airs pourront accéder à un hélicoptère. Un caprice qui ne connaît pas encore le boom, mais qui reste mémorable pour un couple fraîchement marié. Tassili Airlines : 021.752.758 direction.commerciale@tassiliairlines.com
Particuliers ou spécialistes vous louent leur Peugeot 203 cabriolet ou une Cadillac 1968 décapotable pour votre mariage. Une véritable tendance pour les mariages de 2014. Beaucoup de couples passionnés d’automobile ou tout simplement amoureux du style retro arrivent dans ce type de voiture. Effet surprise et nostalgie, voilà ce que retiennent les personnes lors du jour J. Pour Lamia 29 ans, son choix est tombé sur une Cadillac parce que son futur mari «est fan des années 60. Pour notre mariage, je vais louer une voiture ancienne et lui faire la surprise, puisque c’est lui qui la conduira pendant le cortège». De 6000 à 23 000 DA en fonction du modèle.
Pour louer une voiture de collection, contactez par email ce particulier : mansour_o@yahoo.fr
On capture le premier instant
Stop aux photos ratées, floues, optez pour un photographe studio avec un matériel moderne afin d’immortaliser le premier regard que vous vous échangerez. Cette pratique venue des Etats-Unis arrive chez nous et s’appelle «First look», c’est-à-dire le premier regard échangé entre les mariés. A la maison de la mariée ou à la salle des fêtes, ce moment précieux peut être intime et chargé d’émotions. Il suffit de vous organiser avec le photographe avant la session «invités».
www.facebook.com/radia.ikezouhene
On ose les thèmes extravagants
Ras-le-bol des cérémonies traditionnelles qui durent 7 jours et 7 nuits ? Des contraintes des dépenses ? Pensez à faire un mariage à thème selon vos passions : floral, marin, fluo, kitch, retro…etc. Aujourd’hui, il existe toute la décoration nécessaire pour personnaliser le plus beau jour de votre vie. C’est votre journée, alors amusez-vous ! Attention tout de même au mauvais goût et aux fausses notes, faites appel à des professionnels. Nadia Ouazani : 0556.846.661
On va chercher nos fleurs chez Saïda
Fini les fleurs en plastique et en tissu qui ne sont pas jolies et qui sentent mauvais. Les nouvelles mariées de 2014 misent sur l’abondance. Plus il y en a, mieux c’est. On se jette alors sur les serre-têtes fleuris et les caftans qui présentent des fleurs. Pour vos arrangements floraux, choisissez les fleurs de Saïda, désormais incontournable, que ce soit pour votre bouquet ou votre décoration qui comblera gracieusement vos tables. www.flowersbysaidab.com
Votre robe de mariée haute couture
Vous n’êtes pas fan de blanc ? Vous aimez les coupes décalées et les robes de soirée aux mille paillettes ? Laissez-vous tenter par la dernière robe d’Eva Longoria dessinée par le Libanais Zuhair Murad, ou encore par les tenues tradi-chic du styliste algérien Zino Touafek. Vous pouvez aussi vous rendre à Dubaï pour acheter votre robe de mariée, selon la vision originale de grands couturiers.
www.zuhairmurad.com
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On se marie sous un chapiteau
Au bord de la piscine, dans la grande maison familiale ou dans un jardin pour un mariage en toute intimité et qui épargne des frais affolants, la tendance est aux chapiteaux. Faciles à installer, solides et idéals pour une petite réception.
Chapiteaux Algérie prestige : www.facebook.com/chapiteauprestige
On fait son mariage soi-même
Grâce aux différents ateliers qu’on trouve à Alger, il est possible d’organiser son propre mariage dans les moindres détails. C’est une tendance qui revient moins cher et encourage les esprits créatifs. De la carte d’invitation à la décoration, faites des économies et imposez vos goûts avec du «fait maison». Il existe des kits en librairie pour expliquer les étapes. Vous pouvez tout simplement faire une liste complète de ce qu’il vaut faut puis dénicher les bons ateliers pour apprendre à confectionner des décorations florales, de la peinture sur verre, de la céramique, etc.
On fait un tour en hélico
Désormais il est possible de privatiser un hélicoptère sous certaines conditions et mesures de sécurité. Les particuliers désirant faire un tour de ville par les airs pourront accéder à un hélicoptère. Un caprice qui ne connaît pas encore le boom, mais qui reste mémorable pour un couple fraîchement marié. Tassili Airlines : 021.752.758 direction.commerciale@tassiliairlines.com
Vos réactions 2
inal
le 21.06.14 | 22h48
Un mariage bien organiser....
Et bien, je tire chapeau pour la journaliste ! le fait qu’on
est des algériens et on a cette tendance d’organiser les mariages au
hasards sans aucune préparations et que a la fin surement on va
gaspiller trop l’argent pour rien ! Avec ces idées et ces bonnes
adresses on pourrait avoir un mariage bien organiser et inoubliable !
un mariage de rêve....
je pensais trouver un vrai sujet concernant la préparation
d'un mariage, et non je tombe sur de la pub déguisée.... Il y a bien
quelques richissimes familles qui pourront mettre en pratique les
"conseils" de votre article (et je pense que ces dernières n'ont pas
besoin de vous pour leur donner les bonnes adresses )Dites moi combien
de personnes, pourront se payer, la Cadillac, l'hélico et le reste ??...
Je m'étonne qu'il n'y ait pas une adresse proposant la robe de mariée incrustée de diamants.... Rêver pour rêver autant que ce soit complet. Bien à vous
Je m'étonne qu'il n'y ait pas une adresse proposant la robe de mariée incrustée de diamants.... Rêver pour rêver autant que ce soit complet. Bien à vous
http://lechatnoiremeutier.wordpress.com/category/requisition-des-logements-vides/
http://boussayar.blogspot.com/2012/03/le-8-mars-dans-une-poubelle.html
Le "8 Mars" dans une poubelle
Le canular du sénateur
Ça
avait très mal commencé avec cette entourloupette d’un sénateur qui
avait fait courir le bruit – et les gogos comme moi- que la moudjahida
la plus célèbre du monde Arabo- Berbère allait faire la fête sur les
traces de Lakhdar Benkhlouf. L’information, qui n’était qu’un canular-
le sénateur en est un grand amateur et un friand consommateur- avait
fait comme il se doit, le tour de la blogosphère. Si bien que depuis les
confins du Dahra occidental, de nombreux amis ont failli faire le
déplacement jusqu’à l’école des beaux arts de Mostaganem pour ne rien
rater de cette visite hautement symbolique de Djamila Bouhired. Avec le
soutien d’une énigmatique académie de la société civile, pilotée comme
une vieille barque du FLN finissant, par un personnage hirsute droit
sorti des archives encore gluante du vieux parti unique et pas
seulement, la cérémonie avait tout de même réussi le tour de force de
faire venir depuis Alger une escouade d’anciens et de nouveaux talents
du théâtre et du cinéma national et pompeusement patriotique. Sur place,
une invitation expresse avait été envoyé au maitre incontestable du
Chaabi, l’infatigable Maazouz Bouadjadj.
Invitation
que ce dernier ne déclinera point, se faisant même accompagner par un
authentique militant du FLN historique. Djamila Bouhired en valait bien
le déplacement. Avant de rejoindre l’école des beaux arts où avait été
organisé une exposition et une collation, j’avais pris le soin
d’informer ma collègue Farida que je serais probablement en retard.
Grosse déception, j’étais parmi les premiers à rejoindre le lieu de
ralliement. Ce qui n’a pas manqué d’interloquer mes amis, du moins ceux
qui étaient dans la confidence. Puis au bout d’une bonne demi-heure
d’attente, on annonce le cortège du préfet.
Un flair intact
Mais
au débarquement, point de préfet, mais une escouade d’invités, dont
l’académicien à la moustache rebelle, trop heureux d’avoir mobilisé
autant de monde. Point de Djamila, non plus, mais là personne ne
semblait s’en soucier le moins du monde. L’absence du wali avait éclipsé
celle de Djamila Bouhired.
Les
apprentis chroniqueurs du coin s’en iront de leurs commentaires à
quatre sous…Après une courte halte dans le patio des Beaux-arts, avec
Hachemi qui s’affairait à expliquer une installation à base de billes,
qu’une dame respectable avait pris pour un chapelet…les convives sortent
dans le jardin où une table à « gazouze » avait été dressée. Puis dans
un silence assourdissant, le sénateur et l’académicien se mettent à
distribuer des paquets cadeaux…de minuscules reproductions qu’aucun
convive n’a eut la maladresse d’ouvrir, comme le veux la tradition,
surtout s’agissant d’un cadeau sénatorial. Dans ma petite tête, je me
suis imaginé le chef de cabinet du préfet, la plus importante autorité
présente à cette cérémonie, remettant ce minuscule cadre 24x30 à notre
majestueuse Djamila Bouhired…la combattante qui a fait frissonner le
monde entier lors de son procès, grâce à son combat mais aussi à un
certains Jacques Vergès dont les envolées auront fait trembler le
parquet général de la France coloniale…ainsi que les fondements même de
la république et de l’état français…comme quoi, une révolutionnaire,
même 55 ans après ce procès retentissant, n’a rien perdu de sa vitalité,
ni à fortiori de son flair…la gloire est à ce prix…
La seconde défection du wali
Alors
que je m’apprêtais à m’éclipser, j’entends Hachemi et son voisin de
sénateur m’appelant à haute voix. J’ai de suite compris qu’étant en
manque de convives, ils avaient décidés de me compter parmi les
personnes à honorer…tout juste pour que ce dernier paquet, probablement
celui destiné à Djamila Bouhired…ne reste pas orphelin ; qui sait ?
Interloqué
par autant d’égards, je fais signe que je ne suis nullement concerné,
d’autant que personne ne m’avait préalablement informé de ce soudain
retour en grâce….surtout pour pallier la défaillance de Djamila
Bouhired, un outrage que je ne me serais jamais pardonné….Direction, la
maison de la culture que j’atteins en 5 minutes. Après avoir garé la
voiture, j’entends les sirènes….tous le monde se met au garde-à vous,
les voitures rutilantes de la république arrivent en trombe, vitres
fermées et gyrophares déployés. Tous les regards se tournent vers la
voiture du wali. C’est le chef de cabinet et l’académicien de la société
civile qui en sortent…le temps d’ajuster les mèches rebelles, de jeter
un regard hautain, peut être un peu condescendant, envers la foule qui
écarquille les yeux à la recherche de la silhouette devenue célèbre du
wali…et voilà que convives et officiels se remettent en procession. Ils
sont canalisés vers le salon d’honneur où des journalistes avaient déjà
pris place. Les tables sont désespérément vides, obligeant tous le monde
à se congratuler en attendant le festin. Certains n’ont même pas le
temps de s’installer qu’un ordre venu d’on ne sait qui fait repartir la
procession. Habituellement, ces tables sont bondées de victuailles, de
boissons et de thermos dégoulinants de café et de thé. Pourtant, il y
avait bien des verres à thé et des tasses en porcelaine chinoise de
mauvais gout.
Courageuse mais pas téméraire
C’est
le minium…En face du salon, la salle d’exposition. Des travaux de
femmes, cela va sans dire. Zinou, fils de Mazagran, un préposé et
néanmoins peintre de talent me donne un « catalogue » surchargé de
photos. Une simple feuille que je plie en 4 afin de le faire tenir dans
la poche arrière. Des vigiles intransigeants mais courtois, -normal nous
sommes en pleine célébration de la journée internationale de la femme-,
filtrent les entrées. Ce n’est pas une raison pour interdire à un
groupe de jeunes filles de voir l’exposition, mais les vigiles sont
intransigeants. Je croise mon patron à l’université qui avait tenu à
accompagner sa secrétaire générale – avec un « e » à la fin, ça fait
moins peur. Un chauffeur d’une des voitures « fumée » passe avec un
grand tableau (au moins du 70x80, plus c’est grand, plus ça compte,
surtout un 8 mars). J’essaie de le prendre en photo, me disant que c’est
peut être celui-là qui est destiné à Djamila…pas le petit 24x30 que le
sénateur voulait me refourguer à l’école des beaux arts…
Puis,
se mouvant dans tous les sens, des femmes de toutes conditions
rejoignent la salle bleue où a lieu un concert concocté par le sénateur,
il y avait même une Aït Hammouda qui se disait courageuse mais qui
refusa de se laisser photographier devant les affiches confectionnées
par l’académicien. Avec son portrait barrant l’une d’elle sur 5
colonnes…même par un 8 mars, on a beau s’appeler Aït Hammouda et le
clamer haut et fort, on préfère ne pas prendre de cliché !
La tête dans la poubelle
Retour à la maison.
Je
m’arrête chez le buraliste pour prendre mon journal. En face de la
librairie, à deux pas du carrefour tenu en permanence par des agents de
sécurité, se dresse un paquet de poubelles. Debout contre l’une d’elle,
une femme tenant un sac en plastique de la main gauche. La main droite,
la plus agile, fouille méticuleusement la grosse poubelle métallique. Je
regarde ce spectacle ahurissant : du pain rancis est machinalement
extrait et vite rangé au fond du panier. A voir la cadence qui
s’accélère, la prise semble miraculeuse.
Des
bouts de plastiques, des bouteilles d’eau minérale écrabouillées sont
machinalement écartés. Le geste est précis et le regard très attentif.
La femme n’est en rien gênée par la densité de la circulation, ni par le
va -- et- vient des piétons. La tête toujours vissée vers le fond de la
poubelle, elle cherche les moindres soupçons de victuailles qu’elle
glisse aussitôt dans son sac.... qu’elle a manifestement de la peine à
remplir. Effondré par ce spectacle insoutenable, je hèle le buraliste,
une vieille pupille de la nation, qui m’assure que c’est tous les jours
que cette femme vient faire ses courses dans nos poubelles. Je ne sais
pas si notre emblème Djamila Bouhired le savait, mais c’est sans doute
pour ne pas avoir accès à ce spectacle qu’elle a décliné l’invitation du
sénateur. Je ne l’imagine pas, arrivant au niveau du passage à niveau,
détourner son regard de ces poubelles où des femmes viennent tous les
jours se servir sans sourciller, dans nos restes.
Le couffin de la honte
Franchement,
8 mars ou n’importe quel autre jour, l’image de cette femme appliquée
et besogneuse, triant nos déchets à la recherche de la moindre pépite de
nourritures que nos estomacs repus ont eut la magnanimité de jeter sans
égards afin que des algériens comme vous et moi puissent y trouver une
once de survie, est une image la plus haïssable qui soit…faudra-t-il
changer d’itinéraire afin de ne plus être confronté à cette pénible et
insoutenable réalité ? Ou alors suggérer à messieurs le sénateur et
l’académicien, si prompts à mener campagne, d’éloigner les poubelles de
nos chemins…Un pays dont les poubelles servent de supermarché à la
population ne devrait même pas songer à entretenir grassement un sénat
ou une assemblée, voire une académie ou un gouvernement dont l’un des
ministres s’enorgueillissait d’avoir fait culminer la liste du « couffin
du Ramdhan » – notre resto du cœur patriotique et national- à un
million de bénéficiaires. Il n’en est pas digne. Merci encore une fois à
Djamila Bouhired de nous avoir fait si mal…c’est que nous le méritons
amplement.
2 commentaires:
- Vivement les "8 mars" prochains, mais sans glaneuses ! Quant au canular, il faut qu'il vienne d'un sénateur pour qu'il fasse rigoler. Y en plein de Néron et de Caligula d'un moment. Passé le mandat, ça ne rigole plus.Répondre
Merci, Aziz.
http://forum.dzfoot.com/topic/13180-comment-expliquer-le-paradoxe-algerien-chapitre-v/page__st__1600
Wikiliks Ahras Wikiliks
ترميم الدستور بعد ترميم البشر:
قانون المحروقات لسنة 2005 أعده خبير أمريكي صديق لشكيب خليل بمبلغ مليون دولار،دون أن تتحرك أية جهة لمنعه من ذلك رغم علم الجميع بالمسألة وبلغت مرحلة الاحتضار ما جعل ورثتها من أبناء النظام يدخلون معركة النهب الأكبر.
فيما يخص صياغة الدستور المقبل،فإن السلطة حسمت الأمر بتكليف مكتب دراسات فرنسي لإعداد النسخة النهائية.
جميع مؤسسات الدولة مشلولة بسبب احتضار السلطة وفقدان بوصلتها.
فتح المجال السمعي البصري.
رغبة السلطة في ربح الوقت ورفض تقديم الحسابات للشعب الجزائري.
يجب أن يرتاح الجزائريون،لأن الدستور الجزائري تم ترميمه من طرف مكتب دراسات فرنسي، مختص في ترميم الدساتير،تماما مثلما يرتاح الشعب الجزائري إلى نقل المرضى من المسؤولين إلى فرنسا.. لأن تقنية ترميم المسؤولين الجزائريين في فرنسا عالية جدا.. فالواحد منهم ينقل إلى هناك وهو خربة بشرية،فيتم إصلاحه وترميمه كما يجب ويعود ليحكمنا من جديد.
الدستور يتم ترميمه أو إصلاحه بعائدات حاسي مسعود.!والموافقة عليه في البرلمان من طرف الحفافات،يتطلب رشوتهن بما يليق بهن من المبالغ
حتى الصحفيون لابد من دهنهم بالمعلوم للتطبيل كما يجب للدستور الجديد،فمن يحتاج إلى صفحات الإشهار أشهرنا عنده عن المشاريع التي لا تنطلق ولا تنتهي..ومن يحتاج إلى أجر زدنا له في أجره.!
فالجميع في هذه البلاد أصبح أجره على حاسي مسعود،وليس على الله.! أستغفر الله
http://lechatnoiremeutier.wordpress.com/category/requisition-des-logements-vides/
réquisition des logements vides
[1er mai en Allemagne] Tours d’horizon des manifs et actions directes à Frankfort, Hambourg et Berlin
A Franckfort, une marche des fascistes du NPD était prévue en ce premier mai.
La mobilisation antifasciste ne s’est pas fait attendre et des milliers
de manifestant.e.s ont pris les rues afin de la saboter. Pour un
militant antifasciste, c’est la première fois depuis 2002 que la marche
néo-nazie n’a pas pu avoir lieu, malgré que les flics aient tout tenté
pour qu’elle ait lieu. Les antifascistes évoque une répression d’une
rare violence, et dénombrent 56 personnes blessées (essentiellement lié à
l’utilisation massive de gaz au poivre), 4 personnes ont été
hospitalisées dont deux pour fracture du bras.
L’objectif d’empêcher la marche du NPD
est atteint. Par ailleurs, à Hanau, plus de 150 néo-nazis ont pu marché
dans la ville: la police étant débordé, les antifascistes ont attaqué
leur cortège. Des affrontements entre fascistes et jeunes migrants ont
eu lieu un peu plus tôt dans la journée.
Au final, il y a eu une trentaine d’arrestations parmi les les antifascistes.
La police justifie la répression en partie par rapport à des actes de vandalisme perpétrés la veille du 1er mai:
Dans la nuit du mardi 31/04 au mercredi 01/05/2013 à Roedelheim,
plusieurs banques de la caisse d’épargne ont eu leurs vitrines brisées,
une voiture a été également vandalisée. Plusieurs tags et faits
destructions ont été constatées dans le secteur.
Traduit librement de A Hambourg:
Le rassemblement avait lieu en début de soirée à la gare Altona et
les affrontements ont débuté immédiatement. Les flics se sont fait
attaquer à coups de bouteilles, de pétards et quelques bleus ont été
blessés. La police anti-émeute a utilisé canons à eau et gaz lacrymos.
Les organisateurs ont rapidement appelé à la dispersion.
Sous la devise «Le prolétariat n’a pas de patrie", environ 1.400 participants se sont rassemblées devant la "Rote Flora",
avant de partir vers la gare Altona. Des escouades anti-émeute
accompagnaient le cortège. Peu de temps après le départ, il y a eu des
incidents avec des jets de pétards et des bouteilles. Les fonctionnaires
ont été attaqués depuis des appartements d’immeubles avec des pierres,
indique le porte-parole la police d’Hambourg.
Certaines personnes ont scandé: "Tout Hambourg déteste la police".
On pouvait lire sur les banderoles du cortège anticapitaliste "Contre
l’exploitation et l’oppression" ou encore "Combat l’impérialisme dans
chaque pays".
Pour ce 1er mai, 1600 policiers étaient mobilisés, et dans un premier temps 8 manifestants ont été arrêtés pour ‘vandalisme’.
Plus tard dans la soirée, plusieurs
foyers d’incendies ont nécessité l’intervention des pompiers aux
alentours du centre militant "Rote Flora", où se déroulait "la Nuit
de Walpurgis": deux personnes ont été arrêtées.
Traduit librement de la presse allemande (Frankfurter Online.de), 01/05/2013
A Berlin:
Tard dans la soirée du 1er mai, environ
40-50 personnes sont parties en manif sauvage éclair depuis la rue Karl
Marx à Neukölln. Les vitrines d’une banque ‘Santander’ et d’un magasin
‘H&M’ ont été explosées, permettant au prolétaire de se servir dans
le magasin de fringues. De plus, un tag ‘souviens-toi de Savar‘ a été inscrit sur la façade, en mémoire aux ouvriers du textile de Savar, village du Bangladesh, où le 24 avril dernier 304 d’entre eux ont perdu la vie lors de l’effondrement d’un bâtiment.
Des barricades ont été montés à travers
les rues avec des matériaux de construction. Une banque de la filiale
‘Rossmann’ a même reçu quelques pierres, avant que la foule disparaisse
dans la nuit.
Traduit librement de l’allemand de linksunten.indymedia.org, 02/05/2013 à 20h45
Un black bloc anticapitaliste réunissant 500 personnes ont manifesté ce 1er mai: attaques de banques et de flics notamment…
Quelques images et traces de la manif (du tagesspiegel.de):
Le 1er mai s’est prolongé à Berlin
Dans la nuit du 2 au 3 mai 2013, des
attaques à la peinture et avec des pierres ont visé plusieurs édifices
dans Berlin: les vandales ont agi dans les secteurs de Steglitz, Locust Valley, Lichtenberg, Pankow et rue de la reine Elizabeth à Charlottenburg.
‘Berlin Job Center’ , le siège du SPD (soce’dém’), entre autre, en ont fait les frais.
Le Centre d’emploi à Lichtenberg
a été bombardé de pierres, de peinture et des tags longs de plusieurs
recouvraient la devanture. Malgré qu’un citoyen ait alerté les flics,
personne n’a été arrêté.
A noter qu’une personne a été arrêtée lors de l’attaque du pôle emploi à Charlottenburg.
Elle a été interpellée par les flics avec un sac rempli de pavés.
Concernant les autres attaques, les vandales s’en sont sorti.e.s sans
problème.
Sabotage ferroviaire
Par ailleurs, dans la nuit de mercredi à
jeudi, des câbles de la S-Bahn ont été incendiés. Le trafic ferroviaire
entre Potsdam et Berlin a été fortement perturbé jeudi, avant d’être
rétabli en fin de journée. La police soupçonne les milieux autonomes
d’extrême-gauche et anarchiste.
Traduit librement de la presse allemande – bz-berlin.de, 03/05/2013 à 11h51
Des photos du 1er mai à Stuttgart et Berlin
Bonsoir Aziz,
Il y a une année ou 2, j'ai eu à vivre cet horrible instant. Un vendredi, alors que les gens se pressaient de rentrer chez eux pour se préparer à la prière du vendredi, moi, je prenais mon temps de marcher à pas modérés pour profiter des premiers rayons de soleil printannier. A un certain moment, mes yeux saisirent une ombre furtive qui furetait dans une benne à ordures où étaient jetés fruits et légumes pourris du marché à proximité. Sans doute de gros chiens errants, me suis-dite! Et puis, mon sang se figea, ce que je pensais être un animal, était en fait, une femme , oui, une pauvre femme courbée et occupée à remplir son sachet plastique de ce qui allait lui permettre de calmer des ventres affamés!!! Mes pas que je ne contrôlais plus, m'amenèrent vers elle. Elle sursauta, interrompue dans sa tâche. J'étais gênée,sans mot dire, je tendis vers ma main vers la sienne pour lui remettre un billet d'argent sorti à la hâte de ma poche. J'avais honte de mon aumône qui ne traduisait que ma pitié! J'aurai voulu crier au monde entier, ma honte d'appartenir à cette humanité qui laisse mourrir les siens de faim!!! Ma honte à mon pays qui réduit la dignité humaine à moins que rien! Ma gêne d'avoir de quoi manger,rassasier mes enfants alors qu'une autre femme fait les poubelles pour ne pas mourrir de faim.
Je comprends donc fort bien ton cri, Aziz!