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L'échotier
le 19.03.14 | 11h34
L'échotier
le 19.03.14 | 11h39
L'échotier
le 18.03.14 | 17h19
Aïn Smara : un nouveau plan de circulation à l’étude
Un projet d’évitement de la ville de Aïn S’mara a été remis à la direction des travaux publics de la wilaya pour approbation, a-t-on appris auprès du président de l’APC de Aïn Smara. En effet, ce dernier nous fait savoir que la localité accuse un étranglement au niveau du centre-ville par un trafic routier intense, mais plus encore, par un autre trafic routier des habitants de la nouvelle ville qui empruntent ce passage, étouffant la localité de Aïn Smara, à longueur de journée. D’ailleurs, le premier responsable de la commune a commandé un plan de circulation auprès de la direction des transports à l’effet de rendre plus fluide, l’accès à cette commune. L’autre insuffisance de la localité concerne la police qui accuse un grand déficit en effectif, car comme nous le fait savoir notre interlocuteur : «Pour une localité de 40 000 habitants, les services de police éprouvent toutes les difficultés à être présents dans tous les quartiers et à plus forte raison, la nuit. Nous souhaitons un renfort des effectifs avec la création de plusieurs arrondissements.» Sur un autre registre, l’APC gère l’évolution de cette commune en créant des agglomérations secondaires, nées de concentrations d’habitations, en prévoyant tous les équipements publics nécessaires, et selon le maire, la raison demeure une gestion plus aérée et moins contraignante. Il dira, dans ce sens : «D’abord, nous voulons sédentariser les populations dans leur agglomération respectives afin d’éviter une saturation de la localité mère.» Concernant la commémoration de la proclamation du cessez-le-feu, le 19 Mars 1961, c’est Aïn Smara qui a été désignée pour l’organisation des festivités. Sauf que le programme reste relativement pauvre, si ce n’est des récompenses à la famille révolutionnaire de la localité et quelques expositions, entre gastronomie et habits traditionnels à la bibliothèque municipale. N. Benouar
La SDE sonde sa clientèle
La société de distribution de l’électricité et gaz de l’Est (SDE) a eu recours à la compétence du centre national des recherches en économie et en application du développement (CREAD) pour améliorer la qualité de ses services. Pour ce faire, une équipe de cadres détachée du même centre sera pendant deux jours (les 23 et 24 du mois en cours), à l’écoute des abonnés, nous apprend la chargée de communication de la SDE. Il est question d’un sondage qui sera réalisé à plusieurs niveaux ; il touchera, en premier, les clients potentiels, plus précisément les administrations, comme les APC, les établissements de santé publique, les universités, les résidences universitaires et les entreprises économiques et commerciales. Des entretiens entres ces clients et les meneurs du sondage sont prévus. Ils porteront surtout sur leurs doléances ainsi que leurs souhaits en vue de profiter d’une bonne prestation. La SDE s’intéressera aussi au simple client dit domestique. Ce dernier pourra participer au sondage par le biais des quatre agences de la SDE se trouvant respectivement au centre-ville tout près de l’hôtel Cirta, à Sidi Mabrouk, à Belle-vue et à Bab El Kantara. O.-S. Merrouche
Cacophonie au centre-ville
Cela fait déjà plusieurs années que les feux tricolores de la place des Martyrs ne «brillent» plus, causant une véritable anarchie dans la circulation automobile. Dans un carrefour emprunté par des dizaines de milliers de voitures par jour, les agents de l’ordre ne sont plus capables de gérer une situation qui devient cauchemardesque aux heures de pointe. Une anarchie qui se trouve aussi favorisée par l’incivisme de nombreux automobilistes qui font fi des règles élémentaires en matière de priorité, notamment près du rond-point ou au niveau des rues Aouati Mostefa et Abane Ramdane, alors que le stationnement anarchique de certains chauffeurs de taxi sur les allées Benboulaïd ne fait que compliquer les choses. Interrogé sur cette situation qui ne semble pas connaître une issue, alors qu’elle a été soulevée auprès des différents maires qui ont pris les rênes de la ville du Vieux Rocher, le P/APC de Constantine, Seif-Eddine Rihani a imputé la chose à un dysfonctionnement technique du système des feux tricolores installé par une entreprise privée, laquelle a été contactée dernièrement pour y remédier. Mais en attendant que cette entreprise prenne le problème au sérieux, on n’aura entendu que des promesses, alors que les choses ne font qu’aller de mal en pis. S. A.
L'échotier
le 19.03.14 | 11h34
Notre supérieur nous a demandé d’être «responsables». Trois collègues ont été arrêtés suite à l’enquête enclenchée après les événements car il y a eu des dépassements des services de sécurité.» Salim poursuit : «Nous avons commencé notre première mission dans le quartier Thniat el Makhzen, dans la ville de Ghardaïa pour disperser les deux groupes. La situation était inquiétante : tous les jeunes possédaient des armes blanches et nous étions particulièrement ciblés. La situation s’est vite déteriorée. Les Mozabites s’en sont pris à nous. Le 7 février, j’ai appris, choqué, qu’un collègue s’était suicidé en se tirant une balle. Un autre, dans la même journée, à Berriane, a aussi essayé de se tuer.»
Salim raconte aussi : «J’ai aussi failli mourir dans le quartier de Hadj Messaoud. Je me trouvais dans la rue quand des inconnus m’ont jeté des pierres d’un balcon». Pour protéger les forces de sécurité, la DGSN et la Gendarmerie ont changé la méthode d’entraînement et renforcé l’équipement des unités d’intervention. Suite aux événements de Berriane, en 2008, des rapports avaient déjà montré que l’équipement était défaillant.
(Aziz. M)
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2015, l’échec annoncé
le 19.03.14 | 10h00
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On ne le dira jamais assez. Les chantiers titanesques initiés en 2006 pour la modernisation de Constantine, interrompus et ensuite repris dans le cadre de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe 2015, manquent d’un chef d’orchestre et d’une partition.
Huit ans après, les résultats ne sont guère satisfaisants et l’avenir
risque d’être aussi décevant concernant les projets de la manifestation
de 2015. La cacophonie d’hier a engendré les aberrations du tramway et
de la trémie de Daksi, les retards du Bardo et de la gare multimodale,
la déforestation au profit du Transrhumel, l’oubli de la prison du
Coudiat et aussi l’abandon d’un nombre de projets, parfois faute de
compétence, à l’instar du complexe sportif. Mais aujourd’hui, au moment
où tout Constantinois normalement constitué, concentre ses espoirs sur
l’impact positif que devrait avoir l’événement, l’enthousiasme prend un
sérieux coup de froid à cause des impairs rapportés quotidiennement.
Le cafouillage qui a marqué la conduite du projet de construction du pôle culturel de Zouaghi nous offre un avant-goût amer. La précipitation est le principal trait de caractère du management actuel des projets prévus pour 2015. Sous prétexte de faire vite, tous les marchés publics ont été accordés de gré à gré. Ça promet ! Surtout pour la race des vautours, mais ça c’est un autre sujet. Le choix des bureaux d’études et des entreprises se fait par conséquent, sur des bases non transparentes. Nous risquons d’avoir des bâtiments inesthétiques et non fonctionnels, à l’image de la ville universitaire et du siège de la wilaya, à Daksi. Incompréhensible aussi est l’absence de continuité dans les décisions.
A ce titre, l’annulation des opérations de démolition des quartiers Bidi Louiza et Bentellis, prévue depuis 8 ans dans le cadre de la requalification du tissu urbain et dotée d’un budget, laisse aussi pantois. Quelle malédiction a frappé cette ville pour que les mêmes erreurs se répètent ? A l’incompétence crasse des élus locaux et d’un bon nombre de directeurs de l’exécutif, s’ajoutent le déficit de coordination et surtout l’absence d’une vision globale qui déterminent une feuille de route pour l’ensemble des intervenants. Quel gâchis !
Le cafouillage qui a marqué la conduite du projet de construction du pôle culturel de Zouaghi nous offre un avant-goût amer. La précipitation est le principal trait de caractère du management actuel des projets prévus pour 2015. Sous prétexte de faire vite, tous les marchés publics ont été accordés de gré à gré. Ça promet ! Surtout pour la race des vautours, mais ça c’est un autre sujet. Le choix des bureaux d’études et des entreprises se fait par conséquent, sur des bases non transparentes. Nous risquons d’avoir des bâtiments inesthétiques et non fonctionnels, à l’image de la ville universitaire et du siège de la wilaya, à Daksi. Incompréhensible aussi est l’absence de continuité dans les décisions.
A ce titre, l’annulation des opérations de démolition des quartiers Bidi Louiza et Bentellis, prévue depuis 8 ans dans le cadre de la requalification du tissu urbain et dotée d’un budget, laisse aussi pantois. Quelle malédiction a frappé cette ville pour que les mêmes erreurs se répètent ? A l’incompétence crasse des élus locaux et d’un bon nombre de directeurs de l’exécutif, s’ajoutent le déficit de coordination et surtout l’absence d’une vision globale qui déterminent une feuille de route pour l’ensemble des intervenants. Quel gâchis !
Nouri Nesrouche
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SlimAlger
le 20.03.14 | 15h23
tel chef tel sbires
Franchement, que pouvons-nous attendre d'un pouvoir central
corrompu et incompétent? Qu’il enfante la probité et le génie? soyons
sérieux ..ce pays ne verra pas la lumière tant que cette bande de
criminelle « dirige » ce pays.
On ne peut
mieux résumer le chaos qui règne au seins de cette
collectivité livré e à des imposteurs corrompus. Chaque projet entamé
devient une catastrophe. L'intelligence, le savoir faire et l'amour de
l'oeuvre bien accomplis semblent avoir définitivement déserté cette
ville millénaire. Aux Contantinois de souche et à tous ceux qui ont aimé
cette ville, il ne leur reste que les yeux pour pleurer. 4e mandat vous
avez dit?
La prison et la gendarmerie ne seront pas délocalisés
La fausse note
le 19.03.14 | 10h00
2 réactions
zoom
|
© photo : archives/ el watan
Le toilettage grandeur nature destiné à refléter une bonne image aux hôtes de cette cité antique, « épargne » bizarrement un pénitencier et une caserne, situés en plein centre-ville.
Au-delà de la quintessence de l’événement culturel de 2015, il est
indéniable que le faramineux montant concédé à la ville du Vieux Rocher,
à la faveur de cette manifestation, devrait plutôt être décrypté comme
étant une petite enveloppe de «rattrapage» tant la lividité de cette
ville est criante à tous les niveaux. Constantine est loin, il est vrai,
d’avoir les attributs normaux et les standards élémentaires d’une ville
qualifiée de capitale de l’Est. Dès lors, quoi de plus judicieux que de
mettre à profit cet événement pour la «révolutionner» en profondeur.
Une mise à niveau tous azimuts qui devrait, normalement, être bénéfique à plusieurs secteurs.
Toutefois, le large ratissage pensé par les pouvoirs publics ne mentionne pas le sort réservé à la prison du Coudiat et au siège du groupement de la gendarmerie. Il est, à ce titre, inconséquent que le toilettage grandeur nature enclenché et destiné à refléter une bonne image aux hôtes de cette cité antique, «épargne» un pénitencier et une caserne, situés de surcroît en plein centre-ville. Comment concevoir que de tels édifices puissent encore se fondre dans tout ce tohu-bohu ? Comment une prison peut-elle continuer d’exister en plein centre-ville face au… cabinet du wali ? Est-ce normal que le siège de la Gendarmerie, un corps supposé exercer extra-muros, se trouve au cœur de la ville à quelques encablures seulement de la… sûreté de wilaya ? Fort heureusement la conversion de ces deux structures en musée, a été officiellement annoncée en mai 2013, et ce, après consentement du ministère de la Justice et du commandement de la Gendarmerie nationale.
« Sauvées » par Bouteflika
La décision a été annoncée par l’ex-wali de Constantine, Nouredine Bedoui, en marge d’une conférence de presse animée par la ministre de la Culture, Khalida Toumi. Il avait assuré, en effet, ce jour-là, avoir reçu l’accord de principe des ministères de la Justice, des Moudjahidine et de la Culture, pour transformer la prison en musée, ne cachant pas sa satisfaction de voir le général-major de la Gendarmerie nationale approuver l’idée d’intégrer le groupementde gendarmerie du Coudiat à la prison. Khalida Toumi avait soutenu, pour sa part, qu’un tel projet prendrait un peu de temps afin de trouver des spécialistes, des architectes et des muséographes capables de mener à bien ce projet. Mais pour ce faire, la validation du projet reste tributaire du président de la République, avait néanmoins précisé Bedoui. «Sauvées» de la démolition une première fois, par Bouteflika qui était intervenu pour mettre un terme à la polémique suscitée par l’éventualité de les supprimer pour faire passer le tracé du tramway, ces infrastructures l’ont été une seconde fois, toujours par le Président, qui a ordonné de les préserver et les transformer en musée, d’autant qu’elles sont classées patrimoine historique national depuis 1992.
Un voeu ardemment souhaité par la famille révolutionnaire et certains acteurs de la société civile, lesquels étaient farouchement opposés à sa démolition. Mais en attendant cette conversion, les participants à la manifestation de 2015, découvriront, probablement ébahis, la présence en plein centre-ville, d’une prison et d’une caserne de gendarmerie, car ces dernières ne sont pas incluses dans le programme des 76 projets prévus par les autorités à la faveur de cet évènement. Cela nous a d’ailleurs été confirmé par le président de l’APW de Constantine, lequel a soutenu, dans une déclaration faite à El Watan, que ces infrastructures ne figurent pas dans le planning des réhabilitations et des restructurations spécialement concoctées pour l’occasion.
Une mise à niveau tous azimuts qui devrait, normalement, être bénéfique à plusieurs secteurs.
Toutefois, le large ratissage pensé par les pouvoirs publics ne mentionne pas le sort réservé à la prison du Coudiat et au siège du groupement de la gendarmerie. Il est, à ce titre, inconséquent que le toilettage grandeur nature enclenché et destiné à refléter une bonne image aux hôtes de cette cité antique, «épargne» un pénitencier et une caserne, situés de surcroît en plein centre-ville. Comment concevoir que de tels édifices puissent encore se fondre dans tout ce tohu-bohu ? Comment une prison peut-elle continuer d’exister en plein centre-ville face au… cabinet du wali ? Est-ce normal que le siège de la Gendarmerie, un corps supposé exercer extra-muros, se trouve au cœur de la ville à quelques encablures seulement de la… sûreté de wilaya ? Fort heureusement la conversion de ces deux structures en musée, a été officiellement annoncée en mai 2013, et ce, après consentement du ministère de la Justice et du commandement de la Gendarmerie nationale.
« Sauvées » par Bouteflika
La décision a été annoncée par l’ex-wali de Constantine, Nouredine Bedoui, en marge d’une conférence de presse animée par la ministre de la Culture, Khalida Toumi. Il avait assuré, en effet, ce jour-là, avoir reçu l’accord de principe des ministères de la Justice, des Moudjahidine et de la Culture, pour transformer la prison en musée, ne cachant pas sa satisfaction de voir le général-major de la Gendarmerie nationale approuver l’idée d’intégrer le groupementde gendarmerie du Coudiat à la prison. Khalida Toumi avait soutenu, pour sa part, qu’un tel projet prendrait un peu de temps afin de trouver des spécialistes, des architectes et des muséographes capables de mener à bien ce projet. Mais pour ce faire, la validation du projet reste tributaire du président de la République, avait néanmoins précisé Bedoui. «Sauvées» de la démolition une première fois, par Bouteflika qui était intervenu pour mettre un terme à la polémique suscitée par l’éventualité de les supprimer pour faire passer le tracé du tramway, ces infrastructures l’ont été une seconde fois, toujours par le Président, qui a ordonné de les préserver et les transformer en musée, d’autant qu’elles sont classées patrimoine historique national depuis 1992.
Un voeu ardemment souhaité par la famille révolutionnaire et certains acteurs de la société civile, lesquels étaient farouchement opposés à sa démolition. Mais en attendant cette conversion, les participants à la manifestation de 2015, découvriront, probablement ébahis, la présence en plein centre-ville, d’une prison et d’une caserne de gendarmerie, car ces dernières ne sont pas incluses dans le programme des 76 projets prévus par les autorités à la faveur de cet évènement. Cela nous a d’ailleurs été confirmé par le président de l’APW de Constantine, lequel a soutenu, dans une déclaration faite à El Watan, que ces infrastructures ne figurent pas dans le planning des réhabilitations et des restructurations spécialement concoctées pour l’occasion.
Lydia Rahmani
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L'échotier
le 19.03.14 | 16h12
Esplanade
On aurait rasé ces deux vieilleries et on aurait de eu la
place pour réaliser une belle esplanade, avec bancs, espaces verts et
pourquoi pas, un jet d'eau, du terminal du Tram jusqu'à la place de la
Pyramide. On aurait eu de la place pour élargir les rues descendante et
montante et on aurait réglé, en partie, le problème des bouchons dans ce
secteur très obstrué. Mais voilà, qui a une vision pour ouvrir des
horizons pour notre pauvre ville martyrisée depuis l'indépendance du
pays? Apparemment personne...
Des images hideuses
La famille révolutionnaire s'oppose à la démolition d'un lieu
qui a servi à torturer des Algériens et qui est d'une hideuse image.
L'avenir est devant nous, pas derrière nous. Il faut arrêter avec ce
culte de la Révolution. Elle est trahie depuis 1962. Il n'a qu'à voir
comment la corruption est devenue une sport national...
Vieille ville
560 vendeurs informels inquiets de leur avenir
le 19.03.14 | 10h00
1 réaction
Tenant des étals de marchandises diverses (lingerie et autres babioles), en plein cœur de la vieille ville, notamment à la rue Rouag Saïd, plus connue par R’cif, et Rahbet Essouf, depuis de nombreuses années, 560 vendeurs informels s’inquiètent de leur devenir après le lancement des travaux de réhabilitation des façades des magasins et certaines ruelles de ces quartiers.
Quel est le sort qui leur est réservé, vu qu’ils exercent en plein air ?
se demandent-ils. «Ces souks improvisés sont dans cette partie de la
médina depuis 1994 ; ces vendeurs s’y sont bien installés, et s’ils sont
délogés en raison des travaux, que feront-ils pour nourrir leurs
familles ? nous sommes inquiets, car nous sommes dans l’ignorance totale
de notre sort», nous a déclaré l’un de ces vendeurs, activant à Rahbet
Essof, répondant aux initiales S.G., qui nous précise qu’un recensement
de ces marchands a été effectué il y a quelques années dans l’objectif
de créer des marchés de proximité à Ali Mendjeli et de leur y réserver
des places. Selon ce vendeur, les places ont été octroyées à d’autres
sous prétexte que ces marchés ne sont pas faits pour le genre d’articles
qu’ils vendent, comme les vêtements, la lingerie et les produits
cosmétiques.
Le président de l’association des commerçants, Badreddine Azizi, nous a fait savoir qu’ils ont plusieurs fois tenté de contacter le chef de cabinet du wali, et la dernière tentative c’était avant-hier, mais que ce responsable concernant les fameux travaux réhabilitation de plusieurs endroits de la vieille ville. «Nous voulons que notre situation soit réglementée une fois pour toute», a-t-il ajouté. Approché par nos soins, le chargé de communication de l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), nous a affirmé que son organisme se mettra bientôt en contact avec ces marchands afin de leur apporter son soutien. «Il ne faut pas ôter ces commerces qui sont aussi parmi les particularités de la vieille ville, surtout qu’ils y sont depuis longtemps. Nous allons juste opérer un embellissement aux étals, avec des auvents et des devantures adéquats, pour aller avec la manifestation culturelle attendue pour 2015», a-t-il argumenté.
Le président de l’association des commerçants, Badreddine Azizi, nous a fait savoir qu’ils ont plusieurs fois tenté de contacter le chef de cabinet du wali, et la dernière tentative c’était avant-hier, mais que ce responsable concernant les fameux travaux réhabilitation de plusieurs endroits de la vieille ville. «Nous voulons que notre situation soit réglementée une fois pour toute», a-t-il ajouté. Approché par nos soins, le chargé de communication de l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), nous a affirmé que son organisme se mettra bientôt en contact avec ces marchands afin de leur apporter son soutien. «Il ne faut pas ôter ces commerces qui sont aussi parmi les particularités de la vieille ville, surtout qu’ils y sont depuis longtemps. Nous allons juste opérer un embellissement aux étals, avec des auvents et des devantures adéquats, pour aller avec la manifestation culturelle attendue pour 2015», a-t-il argumenté.
Yousra Salem
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L'échotier
le 19.03.14 | 16h17
Danger
La ville n' a pas besoin de ces étals qui vendent tous la
même quincaillerie venue de Chine. De plus, ils sont illégaux et ne
paient pas d'impôts. Je ne vois pas pourquoi on devrait les écouter,eux,
plus que d'autres qui paient leur registre de commerce et des impôts.
Les informels ne font qu'obstruer les rues. Je me pose la question de
savoir comment faire si un gros incendie se déclarait dans ces vieilles
ruelles? Ils sont un danger pour la foule nombreuse qui grenouille dans
la vieille ville.
Pour cause de travaux
Fermeture de la maternité de Sidi Mabrouk
le 19.03.14 | 10h00
1 réaction
L’établissement hospitalier mère enfant de Sidi Mabrouk vient de fermer ses portes pour une durée de trois mois afin de subir une opération de réhabilitation.
Une fermeture qui risque d’accentuer la pression sur le service
obstétrique-gynécologie du Chu Benbadis déjà débordé par la demande et
qui devra faire face à un flux important des parturientes de la région.
Selon le directeur de l’établissement, Ahcene Brania, cette fermeture
est un mal nécessaire et justifié. Il dira, à ce propos : «L’état actuel
de la maternité de Sidi Mabrouk ne répond plus aux normes en matière
d’accueil et de prise en charge des patientes. L’établissement est
totalement submergé et croule sous la pression.
Le service obstétrique-gynécologie, conçu initialement pour 64 lits, accueille près de 12 000 parturientes par an pour une moyenne de 250 patientes par jour. La structure connaît également une dégradation avancée de ses différents services ce qui justifie cette fermeture temporaire.» Le directeur indique aussi que le personnel médical et paramédical des services d’obstétrique-gynécologie, au nombre de 250, ainsi qu’une partie du matériel ont été transférés à l’EHS d’El Khroub où une aile de 60 lits, un bloc opératoire et 4 salles d’accouchement leur ont été réservés.
... et celle du chu Ben Badis
Cette décision coïncide également avec le transfert dans deux semaines du service obstétrique gynécologie du CHU Dr Benbadis vers l’hôpital Mohamed Boudiaf, d’El Khroub. C’est ce que nous avons appris auprès du chargé de communication du CHU, Azziz Kabouche. Ce transfert est motivé par les travaux de réhabilitation qui seront menés au CHU. Selon notre interlocuteur, ces travaux devront s’étendre sur six mois. «Le CHU sera radicalement rénové selon les normes internationales», nous a-t-il précisé. Néanmoins, le service en question continuera d’activer à la cadence minimale pour les cas graves ou d’extrême urgence, a-t-il ajouté. Le chargé de communication a tenu à rassurer la population en disant qu’il y aura deux nouveaux services de gynécologie aux deux hôpitaux, de Didouche Mourad et Ali Mendjeli, et ce pour diminuer la surcharge de l’hôpital d’El Khroub. Y. S.
Le service obstétrique-gynécologie, conçu initialement pour 64 lits, accueille près de 12 000 parturientes par an pour une moyenne de 250 patientes par jour. La structure connaît également une dégradation avancée de ses différents services ce qui justifie cette fermeture temporaire.» Le directeur indique aussi que le personnel médical et paramédical des services d’obstétrique-gynécologie, au nombre de 250, ainsi qu’une partie du matériel ont été transférés à l’EHS d’El Khroub où une aile de 60 lits, un bloc opératoire et 4 salles d’accouchement leur ont été réservés.
... et celle du chu Ben Badis
Cette décision coïncide également avec le transfert dans deux semaines du service obstétrique gynécologie du CHU Dr Benbadis vers l’hôpital Mohamed Boudiaf, d’El Khroub. C’est ce que nous avons appris auprès du chargé de communication du CHU, Azziz Kabouche. Ce transfert est motivé par les travaux de réhabilitation qui seront menés au CHU. Selon notre interlocuteur, ces travaux devront s’étendre sur six mois. «Le CHU sera radicalement rénové selon les normes internationales», nous a-t-il précisé. Néanmoins, le service en question continuera d’activer à la cadence minimale pour les cas graves ou d’extrême urgence, a-t-il ajouté. Le chargé de communication a tenu à rassurer la population en disant qu’il y aura deux nouveaux services de gynécologie aux deux hôpitaux, de Didouche Mourad et Ali Mendjeli, et ce pour diminuer la surcharge de l’hôpital d’El Khroub. Y. S.
F. Raoui; Yousra Salem
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azwaw73
le 19.03.14 | 19h27
c'est le cas partout ailleurs
ce genre de situation est fréquent puisque 'en réalité se sont
toutes les structures de santé qui doivent être mises à niveau. alors
le mal est beaucoup plus important qu'on l'imagine!
Place Benhamadi Mohamed Ameziane (Rahbet Ledjmal)
Un projet pour sauver les fondouks
le 18.03.14 | 10h00
2 réactions
La réhabilitation des bâtisses sera, à coup sûr, une opération ardue, au vu de l’état de dégradation ayant touché leur structure.
Après des décennies d’oubli et de négligence, le fameux caravansérail
situé juste derrière l’édifice du théâtre de la ville, sur la place de
Rahbet Ledjmal (place des chameaux), aujourd’hui place Benhamadi Mohamed
Ameziane, et dont la construction remonte à l’époque turque, sera sauvé
grâce à un ambitieux plan de réhabilitation, le plus important depuis
l’Indépendance. Un projet inespéré il y a quelques années, et qui sera
concrétisé avec l’opportunité de l’évènement culturel de 2015. Selon
Nabil Gaham, responsable du cabinet d’architecture chargé de l’étude et
du suivi du projet de réhabilitation de l’îlot 2B dans la haute Souika,
en partenariat avec le bureau d’étude espagnol Integral SA, conformément
à la règle 51%-49%, les travaux dans cette partie concernent la
réhabilitation du grand et du petit fondouk de la place de Rahbet
Ledjmal, ainsi que la mosquée Abderrahmene El Karaoui, se trouvant juste
à côté, la terrasse située derrière le siège de la BNA, à la rue des
Frères Ahssane, et la zaouïa Seyda Hafsa, de la rue Abdellah Bey.
«Le projet dont le montage financier n’a pas encore été arrêté, a été entamé le 5 janvier dernier avec le recensement et la prospection du site, avant d’entamer les relevés architecturaux de l’ensemble des structures au scanner 3D, réalisés par le bureau Topo Consult d’Alger. On passera ensuite au diagnostic des constructions avant de se lancer dans la phase décisive de la réhabilitation et de la mise en valeur. L’étude des lieux devra être achevée vers fin mai, à condition que les services de l’APC et de la daïra de Constantine prennent leurs dispositions pour la libération des lieux, occupés toujours par près de 170 artisans, commerçants et gargotiers, et différents locaux pour qu’on puisse mener notre mission dans les conditions requises», indiquera Nabil Gaham. Notre interlocuteur notera que les premiers constats faits sur les bâtisses du grand fondouk et du petit fondouk, connus respectivement par fondouk Béni Abbes et fondouk Aouidet, situés tous les deux à la place des Chameaux, ont révélé une sérieuse dégradation de la structure, des fissures importantes sur les murs, un flambement de poutres, une inclinaison des colonnes, un affaissement des dalles, en plus des transformations opérées durant des décennies sur l’ancien immeuble et qui ont déformé une bonne partie de ce dernier.
La réhabilitation est une opération complexe, mais elle sera passionnante puisqu’il s’agit de sauvegarder une bâtisse d’une grande valeur historique et architecturale. «Si on arrive à sauver au moins deux fondouks, ce sera extraordinaire, car ces constructions sont très rares en Algérie», a déclaré Abdelouahab Zekar, directeur de l’office de gestion et d’exploitation de biens culturels protégés (OGEBC), lors d’une première visite des lieux effectuée il y a quelques jours. «Cette manifestation est une occasion à saisir pour déclencher l’étincelle qui va entraîner d’autres travaux et inciter d’autres spécialistes à venir y contribuer», notera-t-il.
«Le projet dont le montage financier n’a pas encore été arrêté, a été entamé le 5 janvier dernier avec le recensement et la prospection du site, avant d’entamer les relevés architecturaux de l’ensemble des structures au scanner 3D, réalisés par le bureau Topo Consult d’Alger. On passera ensuite au diagnostic des constructions avant de se lancer dans la phase décisive de la réhabilitation et de la mise en valeur. L’étude des lieux devra être achevée vers fin mai, à condition que les services de l’APC et de la daïra de Constantine prennent leurs dispositions pour la libération des lieux, occupés toujours par près de 170 artisans, commerçants et gargotiers, et différents locaux pour qu’on puisse mener notre mission dans les conditions requises», indiquera Nabil Gaham. Notre interlocuteur notera que les premiers constats faits sur les bâtisses du grand fondouk et du petit fondouk, connus respectivement par fondouk Béni Abbes et fondouk Aouidet, situés tous les deux à la place des Chameaux, ont révélé une sérieuse dégradation de la structure, des fissures importantes sur les murs, un flambement de poutres, une inclinaison des colonnes, un affaissement des dalles, en plus des transformations opérées durant des décennies sur l’ancien immeuble et qui ont déformé une bonne partie de ce dernier.
La réhabilitation est une opération complexe, mais elle sera passionnante puisqu’il s’agit de sauvegarder une bâtisse d’une grande valeur historique et architecturale. «Si on arrive à sauver au moins deux fondouks, ce sera extraordinaire, car ces constructions sont très rares en Algérie», a déclaré Abdelouahab Zekar, directeur de l’office de gestion et d’exploitation de biens culturels protégés (OGEBC), lors d’une première visite des lieux effectuée il y a quelques jours. «Cette manifestation est une occasion à saisir pour déclencher l’étincelle qui va entraîner d’autres travaux et inciter d’autres spécialistes à venir y contribuer», notera-t-il.
Arslan Selmane
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limayui
le 19.03.14 | 09h46
je ne vois encore rien venir?!...
Il n'est jamais trop pour bien faire,
A Constater : Alger qui n'est pas la prochaine capitale arabe, on dejà et en espace d'une semaine changé tous le carrelage du centre ville, a constantine rien n'est encore fait???, je dis bien tous les trotooirs de la ville sont a refaire n'ont pas été refait depuis 30ans, a quelques mois de la Manif je ne vois encore rien arriver, mobilisons nous a fonds, tous le centre ville doit être refait tous...
A Constater : Alger qui n'est pas la prochaine capitale arabe, on dejà et en espace d'une semaine changé tous le carrelage du centre ville, a constantine rien n'est encore fait???, je dis bien tous les trotooirs de la ville sont a refaire n'ont pas été refait depuis 30ans, a quelques mois de la Manif je ne vois encore rien arriver, mobilisons nous a fonds, tous le centre ville doit être refait tous...
Trop tard
Un patrimoine nécessite une attention de tous les instants.
Pour la vieille ville de Constantine, je crains, malheureusement, que
toute cette agitation autour de la manifestation Constantine Capitale de
la culture arabe, ne serve à rien. L'état de ce patrimoine a dépassé la
côte d'alerte. Ce sont des milliards et un savoir faire pointu pour
sauver ce qui peut l'être. Là, le pouvoir agit dans la précipitation. Le
résultat sera un travail bâclé à la va-vite et l'argent injecté sera
jeté par les fenêtres ou dans la poche des corrompus qui grenouillent
autour de ce projet. Et ils sont nombreux.
Affaire Karima. La pupille de l'état martyrisée
Le procureur de la République se saisit du dossier
le 18.03.14 | 10h00
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Dans notre édition de dimanche, nous avions fait état du cas de Karima, pupille de l’Etat qui a été admise à la clinique rénale de la cité Daksi.
«La patiente présente des brûlures du 2e degré, notamment sur les
membres inférieurs ; des soins appropriés lui ont été prodigués, mais
nous ne pouvons nous avancer sur l’origine de ces blessures qui restent
plus que suspectes», nous a expliqué un médecin. Ce dernier a précisé
que la patiente qui souffre d’une grave insuffisance rénale, a subi deux
séances de dialyse. Une maladie découverte fortuitement, selon le
médecin, mais qui inspire beaucoup d’inquiétude, autant que son état
psychologique qui est tout aussi alarmant.
Ce qui nécessite aussi un suivi psychiatrique, puisque, celui psychologique a été entrepris et a conclu à un grand état de choc. Parallèlement au suivi médical, l’on saura que le procureur de la République près le tribunal de Constantine a pris l’affaire en main. La direction de l’action sociale (DAS) a été également saisie, puisque, c’est cette administration qui est en charge de ces personnes quel que soit leur âge, et aussi de déterminer les raisons qui ont causé toutes ces souffrances. D’ailleurs, le tuteur de Karima a signé un document qui lui enlève toute responsabilité vis-à-vis de son enfant adoptive ; pire, la visite lui a été interdite.
Des gens disent qu’il est agressif. Nous saurons auprès de la cousine de Karima que les services de la DAS ont été avertis depuis longtemps de la situation au sein de cette famille, qui tentait d’empêcher toute visite. «Plus que de la suspicion, nous avons craint le pire», nous dit-elle. En revanche, la DAS n’a fait, en réaction, que suspendre l’allocation de 1300 DA par mois octroyée à cette famille. Actuellement les personnes qui essaient de prendre en charge Karima à titre bénévole du fait qu’elles appartiennent à la même catégorie sociale, appellent les pouvoirs publics à détacher Karima de son environnement familial qui est à l’origine de tous ses malheurs, et à lui trouver un gîte.
Ce qui nécessite aussi un suivi psychiatrique, puisque, celui psychologique a été entrepris et a conclu à un grand état de choc. Parallèlement au suivi médical, l’on saura que le procureur de la République près le tribunal de Constantine a pris l’affaire en main. La direction de l’action sociale (DAS) a été également saisie, puisque, c’est cette administration qui est en charge de ces personnes quel que soit leur âge, et aussi de déterminer les raisons qui ont causé toutes ces souffrances. D’ailleurs, le tuteur de Karima a signé un document qui lui enlève toute responsabilité vis-à-vis de son enfant adoptive ; pire, la visite lui a été interdite.
Des gens disent qu’il est agressif. Nous saurons auprès de la cousine de Karima que les services de la DAS ont été avertis depuis longtemps de la situation au sein de cette famille, qui tentait d’empêcher toute visite. «Plus que de la suspicion, nous avons craint le pire», nous dit-elle. En revanche, la DAS n’a fait, en réaction, que suspendre l’allocation de 1300 DA par mois octroyée à cette famille. Actuellement les personnes qui essaient de prendre en charge Karima à titre bénévole du fait qu’elles appartiennent à la même catégorie sociale, appellent les pouvoirs publics à détacher Karima de son environnement familial qui est à l’origine de tous ses malheurs, et à lui trouver un gîte.
N. B.
Le wali bousculé à Aïn S’mara
le 20.03.14 | 10h00
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En marge de la célébration du 19 mars 1961, date anniversaire du cessez-le feu, le wali de Constantine, Hocine Ouadah, a éprouvé beaucoup de difficultés pour sortir de la bibliothèque municipale de Aïn S’mara, à cause d’un important rassemblement de personnes, venues l’accoster pour lui faire part de toutes les carences de la gestion communale de cette localité.
Il a fallu beaucoup de tact des services de sécurité pour contenir la
colère des citoyens ainsi que celle du wali qui leur a, néanmoins,
accordé une audience pour lundi prochain. Selon quelques mécontents, il
n’y a pas d’équité dans la distribution des logements ; des travailleurs
contractuels de l’APC, pour la plupart des agents de sécurité et de
maintenance au niveau des établissements scolaires de la localité,
dénoncent la mauvaise gestion du secrétaire général qui leur a causé
beaucoup de tort.
Un des représentants de ces derniers nous révèle ceci : «Cela fait plus de 14 mois que nous n’avons pas perçu nos allocations familiales, la raison est que le secrétaire général de la mairie n’a pas payé les cotisations auprès de la Cnas. Ce n’est pas tout, puisque, même nos salaires sont interrompus depuis quatre mois, ce qui n’est pas sans conséquences sur notre quotidien.» Et d’ajouter : «Quand on essaie d’en savoir plus sur ces retards inconsidérés, le SG et le responsable du personnel de la commune nous menacent de mettre fin à notre contrat et c’est doublement pénalisant pour nous, qui sommes au nombre de 73, et tous pères de famille.»
Un des représentants de ces derniers nous révèle ceci : «Cela fait plus de 14 mois que nous n’avons pas perçu nos allocations familiales, la raison est que le secrétaire général de la mairie n’a pas payé les cotisations auprès de la Cnas. Ce n’est pas tout, puisque, même nos salaires sont interrompus depuis quatre mois, ce qui n’est pas sans conséquences sur notre quotidien.» Et d’ajouter : «Quand on essaie d’en savoir plus sur ces retards inconsidérés, le SG et le responsable du personnel de la commune nous menacent de mettre fin à notre contrat et c’est doublement pénalisant pour nous, qui sommes au nombre de 73, et tous pères de famille.»
N. Benouar
Nouvelles de Constantine
le 18.03.14 | 10h00
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Un projet d’évitement de la ville de Aïn S’mara a été remis à la direction des travaux publics de la wilaya pour approbation, a-t-on appris auprès du président de l’APC de Aïn Smara. En effet, ce dernier nous fait savoir que la localité accuse un étranglement au niveau du centre-ville par un trafic routier intense, mais plus encore, par un autre trafic routier des habitants de la nouvelle ville qui empruntent ce passage, étouffant la localité de Aïn Smara, à longueur de journée. D’ailleurs, le premier responsable de la commune a commandé un plan de circulation auprès de la direction des transports à l’effet de rendre plus fluide, l’accès à cette commune. L’autre insuffisance de la localité concerne la police qui accuse un grand déficit en effectif, car comme nous le fait savoir notre interlocuteur : «Pour une localité de 40 000 habitants, les services de police éprouvent toutes les difficultés à être présents dans tous les quartiers et à plus forte raison, la nuit. Nous souhaitons un renfort des effectifs avec la création de plusieurs arrondissements.» Sur un autre registre, l’APC gère l’évolution de cette commune en créant des agglomérations secondaires, nées de concentrations d’habitations, en prévoyant tous les équipements publics nécessaires, et selon le maire, la raison demeure une gestion plus aérée et moins contraignante. Il dira, dans ce sens : «D’abord, nous voulons sédentariser les populations dans leur agglomération respectives afin d’éviter une saturation de la localité mère.» Concernant la commémoration de la proclamation du cessez-le-feu, le 19 Mars 1961, c’est Aïn Smara qui a été désignée pour l’organisation des festivités. Sauf que le programme reste relativement pauvre, si ce n’est des récompenses à la famille révolutionnaire de la localité et quelques expositions, entre gastronomie et habits traditionnels à la bibliothèque municipale. N. Benouar
La SDE sonde sa clientèle
La société de distribution de l’électricité et gaz de l’Est (SDE) a eu recours à la compétence du centre national des recherches en économie et en application du développement (CREAD) pour améliorer la qualité de ses services. Pour ce faire, une équipe de cadres détachée du même centre sera pendant deux jours (les 23 et 24 du mois en cours), à l’écoute des abonnés, nous apprend la chargée de communication de la SDE. Il est question d’un sondage qui sera réalisé à plusieurs niveaux ; il touchera, en premier, les clients potentiels, plus précisément les administrations, comme les APC, les établissements de santé publique, les universités, les résidences universitaires et les entreprises économiques et commerciales. Des entretiens entres ces clients et les meneurs du sondage sont prévus. Ils porteront surtout sur leurs doléances ainsi que leurs souhaits en vue de profiter d’une bonne prestation. La SDE s’intéressera aussi au simple client dit domestique. Ce dernier pourra participer au sondage par le biais des quatre agences de la SDE se trouvant respectivement au centre-ville tout près de l’hôtel Cirta, à Sidi Mabrouk, à Belle-vue et à Bab El Kantara. O.-S. Merrouche
Cacophonie au centre-ville
Cela fait déjà plusieurs années que les feux tricolores de la place des Martyrs ne «brillent» plus, causant une véritable anarchie dans la circulation automobile. Dans un carrefour emprunté par des dizaines de milliers de voitures par jour, les agents de l’ordre ne sont plus capables de gérer une situation qui devient cauchemardesque aux heures de pointe. Une anarchie qui se trouve aussi favorisée par l’incivisme de nombreux automobilistes qui font fi des règles élémentaires en matière de priorité, notamment près du rond-point ou au niveau des rues Aouati Mostefa et Abane Ramdane, alors que le stationnement anarchique de certains chauffeurs de taxi sur les allées Benboulaïd ne fait que compliquer les choses. Interrogé sur cette situation qui ne semble pas connaître une issue, alors qu’elle a été soulevée auprès des différents maires qui ont pris les rênes de la ville du Vieux Rocher, le P/APC de Constantine, Seif-Eddine Rihani a imputé la chose à un dysfonctionnement technique du système des feux tricolores installé par une entreprise privée, laquelle a été contactée dernièrement pour y remédier. Mais en attendant que cette entreprise prenne le problème au sérieux, on n’aura entendu que des promesses, alors que les choses ne font qu’aller de mal en pis. S. A.
2015, l’échec annoncé
le 19.03.14 | 10h00
2 réactions
On ne le dira jamais assez. Les chantiers titanesques initiés en 2006 pour la modernisation de Constantine, interrompus et ensuite repris dans le cadre de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe 2015, manquent d’un chef d’orchestre et d’une partition.
Huit ans après, les résultats ne sont guère satisfaisants et l’avenir
risque d’être aussi décevant concernant les projets de la manifestation
de 2015. La cacophonie d’hier a engendré les aberrations du tramway et
de la trémie de Daksi, les retards du Bardo et de la gare multimodale,
la déforestation au profit du Transrhumel, l’oubli de la prison du
Coudiat et aussi l’abandon d’un nombre de projets, parfois faute de
compétence, à l’instar du complexe sportif. Mais aujourd’hui, au moment
où tout Constantinois normalement constitué, concentre ses espoirs sur
l’impact positif que devrait avoir l’événement, l’enthousiasme prend un
sérieux coup de froid à cause des impairs rapportés quotidiennement.
Le cafouillage qui a marqué la conduite du projet de construction du pôle culturel de Zouaghi nous offre un avant-goût amer. La précipitation est le principal trait de caractère du management actuel des projets prévus pour 2015. Sous prétexte de faire vite, tous les marchés publics ont été accordés de gré à gré. Ça promet ! Surtout pour la race des vautours, mais ça c’est un autre sujet. Le choix des bureaux d’études et des entreprises se fait par conséquent, sur des bases non transparentes. Nous risquons d’avoir des bâtiments inesthétiques et non fonctionnels, à l’image de la ville universitaire et du siège de la wilaya, à Daksi. Incompréhensible aussi est l’absence de continuité dans les décisions.
A ce titre, l’annulation des opérations de démolition des quartiers Bidi Louiza et Bentellis, prévue depuis 8 ans dans le cadre de la requalification du tissu urbain et dotée d’un budget, laisse aussi pantois. Quelle malédiction a frappé cette ville pour que les mêmes erreurs se répètent ? A l’incompétence crasse des élus locaux et d’un bon nombre de directeurs de l’exécutif, s’ajoutent le déficit de coordination et surtout l’absence d’une vision globale qui déterminent une feuille de route pour l’ensemble des intervenants. Quel gâchis !
Le cafouillage qui a marqué la conduite du projet de construction du pôle culturel de Zouaghi nous offre un avant-goût amer. La précipitation est le principal trait de caractère du management actuel des projets prévus pour 2015. Sous prétexte de faire vite, tous les marchés publics ont été accordés de gré à gré. Ça promet ! Surtout pour la race des vautours, mais ça c’est un autre sujet. Le choix des bureaux d’études et des entreprises se fait par conséquent, sur des bases non transparentes. Nous risquons d’avoir des bâtiments inesthétiques et non fonctionnels, à l’image de la ville universitaire et du siège de la wilaya, à Daksi. Incompréhensible aussi est l’absence de continuité dans les décisions.
A ce titre, l’annulation des opérations de démolition des quartiers Bidi Louiza et Bentellis, prévue depuis 8 ans dans le cadre de la requalification du tissu urbain et dotée d’un budget, laisse aussi pantois. Quelle malédiction a frappé cette ville pour que les mêmes erreurs se répètent ? A l’incompétence crasse des élus locaux et d’un bon nombre de directeurs de l’exécutif, s’ajoutent le déficit de coordination et surtout l’absence d’une vision globale qui déterminent une feuille de route pour l’ensemble des intervenants. Quel gâchis !
Nouri Nesrouche
Vos réactions 2
SlimAlger
le 20.03.14 | 15h23
tel chef tel sbires
Franchement, que pouvons-nous attendre d'un pouvoir central
corrompu et incompétent? Qu’il enfante la probité et le génie? soyons
sérieux ..ce pays ne verra pas la lumière tant que cette bande de
criminelle « dirige » ce pays.
On ne peut
mieux résumer le chaos qui règne au seins de cette
collectivité livré e à des imposteurs corrompus. Chaque projet entamé
devient une catastrophe. L'intelligence, le savoir faire et l'amour de
l'oeuvre bien accomplis semblent avoir définitivement déserté cette
ville millénaire. Aux Contantinois de souche et à tous ceux qui ont aimé
cette ville, il ne leur reste que les yeux pour pleurer. 4e mandat vous
avez dit?
Ghardaïa se sent manipulée
Après la violence, la psychose
le 21.03.14 | 10h00
Réagissez
|
© El Watan Weekend
Ci-contre : la mère de Brahim, 28 ans : «Je suis...
Le dispositif sécuritaire et les promesses de Abdelmalek Sellal n’y ont rien fait. Les affrontements ont repris dans plusieurs quartiers de Ghardaïa il y a une semaine. Pourquoi l’Etat semble impuissant ? Les habitants dénoncent les instrumentalisations.
En bordure du ksar de Ghardaïa, trois fourgons de police sont
stationnés à l’ombre. En face, les magasins ont maintenu leurs rideaux
baissés. A l’étage, quatre hommes se sont retrouvés autour d’un grand
bureau en bois. «Cette fois, il y a la main de l’Etat. Alors que la paix
se rétablit, comment expliquez-vous que les forces de sécurité soient
retirées des rues d’un seul coup en pleine nuit ? Et que deux jours
après, les violences se déclenchent ?», s’emporte un homme en costume,
la quarantaine, qui veut garder l’anonymat. Son voisin souligne le
contexte de la campagne électorale : «Lorsque vous créez la peur, vous
engendrez des demandes de soutien. Faire régner la terreur d’une région à
l’autre est donc à votre avantage. Les autorités ne gagnent pas
grand-chose à instaurer la paix.»
Mais les deux hommes s’accordent sur autre chose. Pour eux, Ghardaïa est prise en étau entre plusieurs intérêts, ceux des autorités qui voudraient se maintenir au pouvoir et ceux «personnels ou opposés au parti unique». «Il y a des gens qui veulent rallumer le rêve d’un Printemps arabe en Algérie. Certains veulent s’en servir pour obtenir le départ du système. Pas pour le changer réellement, mais pour leurs intérêts personnels.» Près du tribunal, de jeune gendarmes achètent des verres de thé. Le vendeur, quoique fataliste, sourit : «Le malaise est là depuis 1962.» Les habitants mozabites sont convaincus que ces nouveaux épisodes de violence sont une étape supplémentaire dans un processus de marginalisation de leur communauté qui existe depuis l’indépendance. «Certains ont un rêve : nous chasser», souligne un industriel, qui multiplie les exemples : pas de poste de responsabilité dans l’administration, terres confisquées, projets étatiques qu’on ne leur attribue jamais...
Deuil
Ces discriminations vont de pair avec les choix politiques faits par le pays dès la fin de la Révolution. «L’instauration du parti unique en 1962 n’a pas permis aux populations nomades et aux populations sédentaires de dialoguer. Cette vision politique unilatérale a fait que les gens ne pouvaient pas agir dans le sens de la construction de la paix. Et c’est encore le cas, car les partis d’aujourd’hui ne sont que des sous-partis uniques», analyse un intellectuel de la vallée sous le couvert de l’anonymat.
Dans une ruelle du quartier Hadj Messaoud, derrière un tapis étendu au soleil, des femmes sont venues présenter leurs condoléances aux mères des trois jeunes tués samedi dernier. Les larmes coulent sur les joues de la mère de Brahim, 28 ans : «Je suis catégorique, c’est l’Etat qui a tué mon fils. Et je veux savoir qui et pourquoi ?» Dans la pièce sombre, le ton monte, les voix sont aiguës, furieuses. «Nous nous attendions à ce que l’Etat essaye de rapprocher les deux communautés et de ramener la paix. Si l’Etat protège les Mozabites, c’est qu’il veut que ça explose.» Assise près d’elle, les yeux noirs, une autre femme crie à l’injustice. «Pourquoi n’y a-t-il jamais eu de tir à balle réelle dans les autres quartiers chauds de la ville ?»
A l’étage, un jeune du quartier se pose les mêmes questions. Il était à côté de Brahim lorsque ce dernier s’est effondré sous les projectiles : «Ils veulent nous faire croire que ce sont les Mozabites qui ont tiré, mais ils ne pouvaient pas entrer dans cette partie du quartier. Au début, il y a eu un affrontement avec des Mozabites, mais ensuite, la police a profité de l’occasion.» Plusieurs habitants affirment que les forces de l’ordre «en veulent» aux jeunes du quartier : «Ils nous ont toujours considérés comme des voyous, parce que nous habitons ici. Ils disent toujours : ‘‘Vous les enfants de Hadj Messaoud, nous allons vous mater’’.»
Sollicité, le chef de la sûreté de wilaya n’a pas répondu. Tous dénoncent le comportement de certains policiers : arrestations et contrôles abusifs, harcèlement des jeunes filles. Un jeune garçon raconte : «Juste après le début des violences la semaine dernière, j’ai été arrêté dans un taxi. Ils me connaissent, ils savent que j’habite ici. Ils ont mis dans mon sac à dos un couteau de boucher et des tiges à béton pour m’accuser. Je suis resté toute la journée à genoux dans le commissariat et chaque policier qui passait me giflait.»
Vêtu d’une veste aux couleurs d’une équipe de football européenne, un autre jeune montre une vidéo des affrontements filmée avec son téléphone : «Nous n’accusons pas tous les représentants de l’Etat. Mais il y a une minorité qui aime l’argent et qui est corrompue. Pourquoi maintenant qu’il y a la gendarmerie, il n’y a eu aucun problème depuis trois jours ?»
Bouameur Bouhafs, le représentant des notables malékites, est persuadé que les violences n’ont rien de spontané. «Malgré les tentatives de médiation, les affrontements reprennent. C’est donc que les acteurs des violences ne sont ni les notables mozabites ni les notables malékites. Un groupe est à l’origine de ces violences et il répond à un agenda extérieur.» Pour lui, ces groupes sont organisés. «La dernière attaque a eu lieu alors que tout le monde était à la mosquée.» En décembre dernier, il avait pris la route pour Berrian,e lorsqu’un chauffeur de taxi avait été hospitalisé d’urgence parce qu’un cocktail Molotov, lancé d’une colline, a enlammé sa voiture. «Cet homme n’avait rien fait. Il ne faisait que passer. Lancer un cocktail Molotov sur sa voiture c’était pour le tuer et entraîner la ville de Berriane à l’embrasement.»
Instrumentalisation
A la sortie de la ville, la route nationale est vide. Il n’y a qu’un escadron de gendarmes, débout sous le soleil, au milieu des roches sableuses. A 8 km de Ghardaïa, au milieu de nulle part, on a construit des dizaines de maisons pour reloger les familles sinistrées après les inondations de 2009. C’est là qu’une famille s’est réfugiée pour célébrer le mariage de leur fils. La fille aînée insiste : «Il ne faut pas donner notre nom, ni celui de notre quartier.» Le 12 mars, en pleine nuit, des personnes cagoulées ont attaqué leur maison avec des pierres et des lance-pierre dans lesquels étaient insérés des bouts de fer à béton. La mère du marié, qui a décalé la date du mariage trois fois à cause des violences, ne comprend pas l’origine du problème : «J’habite ici depuis 39 ans. J’ai des amis mozabites. Nous sommes tous des voisins, non ? Il y avait eu des événements en 1985, mais cette fois-ci, c’est pire. En 1985, le problème était les lots de terrain. Cette fois, ce sont Mozabites contre Arabes. Je ne sais pas ce qu’ils veulent.»
Autour d’elle, des invitées acquiescent. Personne n’arrive à identifier l’origine des poussées de violence. Mais ici aussi, le sentiment d’instrumentalisation est fort. Les femmes soulignent que l’Etat a les moyens de faire cesser cette furie. Si rien n’est fait, c’est que le climat de peur est réellement l’objectif. Une invitée en robe bleue lance : «Une région de perdue, dix de retrouvées.»
Mais les deux hommes s’accordent sur autre chose. Pour eux, Ghardaïa est prise en étau entre plusieurs intérêts, ceux des autorités qui voudraient se maintenir au pouvoir et ceux «personnels ou opposés au parti unique». «Il y a des gens qui veulent rallumer le rêve d’un Printemps arabe en Algérie. Certains veulent s’en servir pour obtenir le départ du système. Pas pour le changer réellement, mais pour leurs intérêts personnels.» Près du tribunal, de jeune gendarmes achètent des verres de thé. Le vendeur, quoique fataliste, sourit : «Le malaise est là depuis 1962.» Les habitants mozabites sont convaincus que ces nouveaux épisodes de violence sont une étape supplémentaire dans un processus de marginalisation de leur communauté qui existe depuis l’indépendance. «Certains ont un rêve : nous chasser», souligne un industriel, qui multiplie les exemples : pas de poste de responsabilité dans l’administration, terres confisquées, projets étatiques qu’on ne leur attribue jamais...
Deuil
Ces discriminations vont de pair avec les choix politiques faits par le pays dès la fin de la Révolution. «L’instauration du parti unique en 1962 n’a pas permis aux populations nomades et aux populations sédentaires de dialoguer. Cette vision politique unilatérale a fait que les gens ne pouvaient pas agir dans le sens de la construction de la paix. Et c’est encore le cas, car les partis d’aujourd’hui ne sont que des sous-partis uniques», analyse un intellectuel de la vallée sous le couvert de l’anonymat.
Dans une ruelle du quartier Hadj Messaoud, derrière un tapis étendu au soleil, des femmes sont venues présenter leurs condoléances aux mères des trois jeunes tués samedi dernier. Les larmes coulent sur les joues de la mère de Brahim, 28 ans : «Je suis catégorique, c’est l’Etat qui a tué mon fils. Et je veux savoir qui et pourquoi ?» Dans la pièce sombre, le ton monte, les voix sont aiguës, furieuses. «Nous nous attendions à ce que l’Etat essaye de rapprocher les deux communautés et de ramener la paix. Si l’Etat protège les Mozabites, c’est qu’il veut que ça explose.» Assise près d’elle, les yeux noirs, une autre femme crie à l’injustice. «Pourquoi n’y a-t-il jamais eu de tir à balle réelle dans les autres quartiers chauds de la ville ?»
A l’étage, un jeune du quartier se pose les mêmes questions. Il était à côté de Brahim lorsque ce dernier s’est effondré sous les projectiles : «Ils veulent nous faire croire que ce sont les Mozabites qui ont tiré, mais ils ne pouvaient pas entrer dans cette partie du quartier. Au début, il y a eu un affrontement avec des Mozabites, mais ensuite, la police a profité de l’occasion.» Plusieurs habitants affirment que les forces de l’ordre «en veulent» aux jeunes du quartier : «Ils nous ont toujours considérés comme des voyous, parce que nous habitons ici. Ils disent toujours : ‘‘Vous les enfants de Hadj Messaoud, nous allons vous mater’’.»
Sollicité, le chef de la sûreté de wilaya n’a pas répondu. Tous dénoncent le comportement de certains policiers : arrestations et contrôles abusifs, harcèlement des jeunes filles. Un jeune garçon raconte : «Juste après le début des violences la semaine dernière, j’ai été arrêté dans un taxi. Ils me connaissent, ils savent que j’habite ici. Ils ont mis dans mon sac à dos un couteau de boucher et des tiges à béton pour m’accuser. Je suis resté toute la journée à genoux dans le commissariat et chaque policier qui passait me giflait.»
Vêtu d’une veste aux couleurs d’une équipe de football européenne, un autre jeune montre une vidéo des affrontements filmée avec son téléphone : «Nous n’accusons pas tous les représentants de l’Etat. Mais il y a une minorité qui aime l’argent et qui est corrompue. Pourquoi maintenant qu’il y a la gendarmerie, il n’y a eu aucun problème depuis trois jours ?»
Bouameur Bouhafs, le représentant des notables malékites, est persuadé que les violences n’ont rien de spontané. «Malgré les tentatives de médiation, les affrontements reprennent. C’est donc que les acteurs des violences ne sont ni les notables mozabites ni les notables malékites. Un groupe est à l’origine de ces violences et il répond à un agenda extérieur.» Pour lui, ces groupes sont organisés. «La dernière attaque a eu lieu alors que tout le monde était à la mosquée.» En décembre dernier, il avait pris la route pour Berrian,e lorsqu’un chauffeur de taxi avait été hospitalisé d’urgence parce qu’un cocktail Molotov, lancé d’une colline, a enlammé sa voiture. «Cet homme n’avait rien fait. Il ne faisait que passer. Lancer un cocktail Molotov sur sa voiture c’était pour le tuer et entraîner la ville de Berriane à l’embrasement.»
Instrumentalisation
A la sortie de la ville, la route nationale est vide. Il n’y a qu’un escadron de gendarmes, débout sous le soleil, au milieu des roches sableuses. A 8 km de Ghardaïa, au milieu de nulle part, on a construit des dizaines de maisons pour reloger les familles sinistrées après les inondations de 2009. C’est là qu’une famille s’est réfugiée pour célébrer le mariage de leur fils. La fille aînée insiste : «Il ne faut pas donner notre nom, ni celui de notre quartier.» Le 12 mars, en pleine nuit, des personnes cagoulées ont attaqué leur maison avec des pierres et des lance-pierre dans lesquels étaient insérés des bouts de fer à béton. La mère du marié, qui a décalé la date du mariage trois fois à cause des violences, ne comprend pas l’origine du problème : «J’habite ici depuis 39 ans. J’ai des amis mozabites. Nous sommes tous des voisins, non ? Il y avait eu des événements en 1985, mais cette fois-ci, c’est pire. En 1985, le problème était les lots de terrain. Cette fois, ce sont Mozabites contre Arabes. Je ne sais pas ce qu’ils veulent.»
Autour d’elle, des invitées acquiescent. Personne n’arrive à identifier l’origine des poussées de violence. Mais ici aussi, le sentiment d’instrumentalisation est fort. Les femmes soulignent que l’Etat a les moyens de faire cesser cette furie. Si rien n’est fait, c’est que le climat de peur est réellement l’objectif. Une invitée en robe bleue lance : «Une région de perdue, dix de retrouvées.»
La police renforce ses entraînements et son équipement
Après les violences des 14 et 15 mars, 26 policiers ont été blessés par des jets de pierre et des morceaux de métal lancés par des frondes. L’un d’entre eux, Salim, originaire d’Oran et en poste à Ghardaïa depuis le 1er février, a reçu une pierre à la tête. «J’ai déjà assisté à des affrontements mais jamais d’une telle violence, confie-t-il. Dès le premier jour, nous savions déjà que l’opération serait compliquée et qu’il fallait être très prudent vis à vis des jeunes des deux communautés.Notre supérieur nous a demandé d’être «responsables». Trois collègues ont été arrêtés suite à l’enquête enclenchée après les événements car il y a eu des dépassements des services de sécurité.» Salim poursuit : «Nous avons commencé notre première mission dans le quartier Thniat el Makhzen, dans la ville de Ghardaïa pour disperser les deux groupes. La situation était inquiétante : tous les jeunes possédaient des armes blanches et nous étions particulièrement ciblés. La situation s’est vite déteriorée. Les Mozabites s’en sont pris à nous. Le 7 février, j’ai appris, choqué, qu’un collègue s’était suicidé en se tirant une balle. Un autre, dans la même journée, à Berriane, a aussi essayé de se tuer.»
Salim raconte aussi : «J’ai aussi failli mourir dans le quartier de Hadj Messaoud. Je me trouvais dans la rue quand des inconnus m’ont jeté des pierres d’un balcon». Pour protéger les forces de sécurité, la DGSN et la Gendarmerie ont changé la méthode d’entraînement et renforcé l’équipement des unités d’intervention. Suite aux événements de Berriane, en 2008, des rapports avaient déjà montré que l’équipement était défaillant.
(Aziz. M)
Le ministère de l’Intérieur a décidé d’annuler la célèbre fête du tapis
de Ghardaïa, un des plus importants festivals culturels du grand Sud,
organisé entre les mois de mars et d’avril chaque année.
Par ailleurs, les commerçants de la ville ont décidé de suspendre leur grève entamée le 13 mars « après une légère amélioration de la situation sécuritaire », selon le comité de coordination et de suivi des commerçant. On apprend également que les autorités ont commencé à évaluer les dégâts matériaux.
(Aziz. M)
Par ailleurs, les commerçants de la ville ont décidé de suspendre leur grève entamée le 13 mars « après une légère amélioration de la situation sécuritaire », selon le comité de coordination et de suivi des commerçant. On apprend également que les autorités ont commencé à évaluer les dégâts matériaux.
(Aziz. M)
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