La chronique de A. Merad
Les frères Bouteflika ont pourtant dit non !
Vous pensez être en 2019, on vous dit non. Vous êtes toujours en… 2014. Car c’est à l’échéance du 4e
mandat que l’horloge du clan présidentiel s’est arrêtée. Si on prend la
machine à remonter le temps, on s’aperçoit en effet que l’immobilisme,
la fumisterie et la violence despotique demeurent les principales vertus
du pouvoir en place, malgré toutes les pressions morales, politiques et
économiques qui s’exercent sur lui pour l’amener à s’ouvrir sur les
réalités algériennes du monde contemporain.
En 2014, rappelez-vous, c’était la même
atmosphère viciée qui entourait l’élection présidentielle lors de
laquelle Bouteflika, impotent et déjà sur chaise roulante, très malade
et incapable de prononcer une phrase complète, s’était engagé bien
malgré lui. C’était aussi le même personnel de l’intendance et de la
logistique qui était à la manœuvre pour faire tourner la mécanique
électorale.
C’était enfin le même climat de terreur
qui régnait pour éliminer le moindre grain de sable. Cinq années après,
la similitude des scénarios pour formaliser le scrutin est tout
simplement stupéfiante, comme si le temps était resté suspendu. On a
repris les mêmes ingrédients pour une opération qui semblait inachevée,
même si, entre-temps, l’état de santé du «leader bien-aimé» a
dramatiquement dépéri.
Le fait de remettre en selle un homme
comme Sellal, l’ancien Premier ministre qui n’en finissait de se
morfondre dans son purgatoire, pour animer la campagne électorale à la
place du président sortant, est la preuve que les maîtres du jeu qui
dominent la scène politique par l’abus de pouvoir, la fourberie et les
artifices, n’ont aucun esprit inventif pour s’adapter intelligemment aux
conjectures temporelles et à l’évolution de la société, et que faute de
projections innovantes n’ont d’autre alternative que de s’accrocher à
la seule branche salutaire qui leur reste, celle du statu quo, pour
maintenir certains équilibres indispensables de survie.
Sellal ressuscité à partir de la fameuse
matrice qui sert à recycler les laissés-pour-compte du sérail,
sanctionnés pour avoir dévié un moment de leur carrière de la
trajectoire, est à ce titre le symbole frappant de cette sclérose
ambiante qui empêche le pays de respirer et sur laquelle investissent
encore en toute impunité les puissants du système.
A la veille de cette échéance
présidentielle qui ne porte en elle aucune perspective de changement
sinon de graves menaces d’implosion dans un pays bloqué et étouffé de
partout, c’est la nette impression d’un remake encore plus grotesque qui
domine.
Ils sont en tout cas tous là, toujours
aux commandes, ces indéboulonnables caciques, pour nous faire de la
prestidigitation – que Amar Ghoul dans sa débilité politique appelle
«fête démocratique» – dans le seul but d’assurer leurs arrières en
mettant en avant un postulant qui avait pourtant lui-même, à la fin de
son deuxième mandat, donc avant le discours de Sétif, pris le Bon Dieu à
témoin pour dire aux Algériens que dix années de règne suffisaient
largement à son ambition. La vidéo qui témoigne de cet aveu existe et
fait actuellement le tour des réseaux sociaux.
Il faut dire que le coup de force tenté par tous les acharnés du 5e
mandat, à leur tête Ahmed Ouyahia – alors qu’il avait publiquement
rejeté la quatrième mandature qu’il avait qualifiée en privé
d’«insensée» –, a quelque chose d’énigmatique à partir du moment où on
sait maintenant, par plusieurs sources et par recoupement des
informations se rapportant sur le sujet, que le principal intéressé n’a
jamais montré une quelconque obsession pour conserver le pouvoir à tout
prix.
Il faut revenir aux propos tenus par le
chef du MSP après sa rencontre secrète avec le frère du Président pour
essayer de démêler l’écheveau. Il ressort, selon les révélations qu’il
avait faites sur son blog, que ce dernier lui avait clairement signifié
que la famille Bouteflika était opposée à une nouvelle candidature
présidentielle et que seule l’intéressait une sortie honorable du
Président malade et gagné par l’âge.
Saïd Bouteflika, aux dires de Mokri,
reconnaissait que son frère dans son état ne pouvait plus assumer les
lourdes tâches de l’Etat. Ces affirmations sont relayées par le leader
du RCD, qui nous apprend que d’après des sources crédibles, il n’a
jamais été question pour la famille de Bouteflika de se lancer dans ce 5e mandat qui fait aujourd’hui polémique.
Si telle est donc la vérité – que les
intéressés n’ont à aucun moment démentie –, qui serait alors derrière le
forcing pour introniser un président sortant qui n’a plus les capacités
de relever le défi ? L’entreprise, assurément, paraît complètement
schizophrénique puisqu’on assiste à une sorte de substitution par
procuration qui n’a jamais été validée. Mais la question reste de savoir
pourquoi les frères Bouteflika se sont laissés entraîner dans cette
aventure malgré leur refus et quel poids finalement ont-ils sur
l’échiquier politique, alors qu’on prêtait au frère conseiller des
pouvoirs exorbitants qui pouvaient lui assurer à tout le moins le
respect de sa décision.
D’un autre côté, l’on s’interroge de plus
en plus sur le rôle qu’est en train de jouer le Premier ministre dans
cette affaire en misant coûte que coûte sur la carte du 5e mandat alors qu’il sait au fond de lui-même que la mission est insoutenable pour Bouteflika.
Il y a trop d’opacité pour saisir les
nuances de cette expédition électorale, mais les manœuvres dilatoires
des caciques pour aussi dangereuses qu’elles puissent être, ne seront
jamais annonciatrices de bonnes nouvelles pour le pays. Ouyahia a été
particulièrement arrogant, virulent, méprisant lors de sa dernière
sortie médiatique. Pour quelqu’un qui a trempé dans la diplomatie, il a
plutôt frayé au niveau des pâquerettes en tenant un langage guerrier,
pour semer la terreur dans les rangs des partis de l’opposition, de la
société civile et des médias indépendants. Les propos sont chargés de
menaces gravissimes de la part d’un responsable qui doit prôner la
modération et l’esprit de confrontation pacifique.
En plus des inepties livrées au public
qui montrent que le personnage n’a ni argument politique solide ni une
quelconque dimension politique au-delà de la réputation surfaite qui lui
a été confectionnée, il a affiché une outrecuidance qui a aggravé son
impopularité, ce qui a fait dire à certains observateurs qu’il est en
train de se couler lui-même.
Restent toutes les manipulations et le
flot d’intox et de désinformations qui accompagnent cette élection
présidentielle. Et là, nous ne pouvons passer sous silence les envolées
pitoyables du rédacteur en chef d’un site électronique mis au service du
clan présidentiel, qui a trouvé depuis peu refuge dans le petit écran
de Hichem Aboud, Amel TV. Voilà un personnage qui pense détenir toutes
les vérités et qui, pour se faire entendre, n’hésite pas à lâcher les
pires calomnies sur les autres pour se valoriser.
Il a ainsi traité, tout comme Ouyahia d’ailleurs, notre journal d’«anti-Bouteflika primaire» et, plus grave, de coller à celui-ci l’étiquette de «pro-DRS» sur
la base de simples interjections assassines dans une discussion de café
qui roulait très bas. Heureusement que le patron de cette chaîne, qui
tarde à trouver ses marques, l’a remis professionnellement à sa place en
lui suggérant de «rester calme petit, ce n’est pas de cette façon que tu grandiras dans le milieu de la presse». Merci Aboud pour ton honnêteté.
Un jeune arrêté à Constantine pour avoir partagé le post d’un journaliste (selon sa famille)
Incroyable ! La police judiciaire de
Constantine a arrêté hier un jeune, du nom de Walid Meghriche sous
prétexte qu’il aurait partagé sur sa page Facebook des post du
journaliste Adlen Mellah.
C’est ce qu’a affirmé à El Watan, son frère
Charaf, sur la base, dit-il, de l’information fournie par les
policiers. Les éléments de la police, munis d’un mandat d’amener, se
sont présentés hier au domicile de la famille Meghriche, sis à Sidi
Mabrouk, et ont procédé à l’arrestation du jeune Walid (26 ans) et la
saisi de son ordinateur. Si l’objet de l’arrestation se confirme, le
parquet aurait du mal à expliquer son point de vue.
Toujours selon son frère, Walid sera
présenté en ce début d’après-midi devant le procureur de la République
près le tribunal de Ziadia. La famille Meghriche a aussi eu du mal à
trouver un avocat, du fait de la grève du bâtonnat de Constantine, qui
s’est rallié au mouvement anti-cinquième mandat.
Arrêté hier par la police à Constantine : Le jeune Walid Meghriche libéré
Après avoir été retenu en garde à vue au
siège de la sûreté de wilaya de Constantine, 24 heures durant, et
présenté au début de cet après-midi au procureur de la République près
le tribunal de Ziadia, le jeune Walid Meghriche a retrouvé la liberté.
« C’était une sacrée aventure, je
n’aurais jamais imaginé porter des menottes un jour. Je suis militant
associatif, et n’ai rien fait de mal, je milite comme tous les bons
Algériens contre le cinquième mandat, et c’est d’ailleurs ce que j’ai
expliqué au procureur », a-t-il déclaré à chaud à El Watan.
Walid avait été arrêté hier à son domicile,
sis à Sidi Mabrouk, par la police judiciaire, sous prétexte d’avoir
partagé une publication qui parle de la police algérienne.
« J’ai traduit et partagé un post sur
ma page Facebook en disant que la police est composée d’Algériens aussi
et qui vivent les mêmes problèmes que le peuple », a-t-il expliqué. Il affirme aussi avoir été bien traité, notamment au niveau du tribunal.
الإفراج عن المدون مرزوق تواتي
أخبار الوطن
4 مارس 2019 () - إسلام.ب
تم اليوم الإثنين الإفراج عن المدون مرزوق تواتي.
وكانت محكمة بجاية قد نطقت شهر ماي 2018 بالحكم في حق المدون مرزوق تواتي بـ 10 سنوات سجنا نافذة بالإضافة إلى 50000 دج غرامة.
وتوبع المدون المحتجز منذ جانفي 2017 بتهمة التجسس، بعد بثه لمقطع فيديو على يوتيوب اتهم فيه بالتحريض على اضطرابات مدنية.
وكانت منظمة العفو الدولية قد انتقدت في بيان لها محاكمة
المدون الجزائري واصفة إياها بمثابة وصمة أخرى في سجل حقوق الإنسان في
البلاد، ومعتبرة أن تهم التجسس ملفقة وتستند إلى تعليقات له على الأنترنت.
حاشية الرئيس تبحث عن مخرج بعد رحيله"
أخبار الوطن
4 مارس 2019 () - ح. يس
قال مصطفى بوشاشي، المحامي
والناشط السياسي البارز في الحراك الشعبي الحالي، إن الجزائريين "لا يمكنهم
أن يثقوا في الوعود، التي تضمنتها ما يسمى الرسالة الموجهة للأمة،
المنسوبة للرئيس بوتفليقة"، التي قرأها عبد الغني زعلان، مدير حملته، مساء
أمس، بالمجلس الدستوري.
وذكر بوشاشي في اتصال مع "الخبر" تعليقا على الرسالة، أن
بوتفليقة "كان لديه فسحة 20 سنة لإنجاز الإصلاحات التي يتعهد بها اليوم،
وقد وعد بها في 2011 وجدد نفس الوعود عندما ترشح لعهدة رابعة، غير أنه لم
يف بها. واعتقادي أن التملص من الوعود بعد إطلاقها، جعل الشعب لا يثق في
التعهد بالإصلاح، وأضحى يتعامل معها على أنها هروب إلى الأمام".
وبرأي بوشاشي، الذي ينادي به الكثيرون كناطق باسم الحراك، "لم
يعد بمقدور الرئيس، من الناحية الصحية، اقتراح أي حلول لمشاكل الجزائريين،
ولا أي إصلاح. وكيف يعقل أن ينجز رئيس في مثل ظروف بوتفليقة الصحية، عملا
فكريا تتطلبه إصلاحات؟!!".
ويذكر المحامي أن بوتفليقة "لم يترشح للانتخابات وإنما
الحاشية المحيطة به، هي من رشحته وتريد أن تنظم لها مخرجا وتؤمّن لنفسها
طريقا، بعد رحيله من الحكم. بمعنى أن الجماعة التي تتحدث باسمه، تريد حماية
نفسها وتسعى لمغالطة الشعب بأن الرئيس سيبقى سنة واحدة في الحكم، بعد
انتخابات 2019". وأضاف: "تمنيت لو أن الرئيس أصغى إلى حناجر الجماهير، ولو
أن المحيطين به فهموا رسالة الشعب وتحلوا بالحس الوطني والأخلاق السياسية
وقرأوا معانيها، فبادروا من تلقاء أنفسهم بالرحيل. فالجزائريون لم يخرجوا
إلى الشارع مطالبين بإلغاء العهدة الخامسة، وحسب، وإنما من أجل رحيل النظام
ورموزه.. نظام ظل يرعى الفساد والتزوير وحرم الجزائريين من أن يجدوا
أنفسهم في مؤسسات الدولة".
وتابع بوشاشي: "لا يمكن لهذا النظام وجهازه التنفيذي أن يجري
إصلاحات، والتعنت الذي يظهر في مواقف جماعة الرئيس، قد يؤدي إلى انزلاقات،
بينما الجزائريون مصممون على أن تبقى المسيرات سلمية، وعازمون على أن لا
ينجرّوا للاستفزازات. لقد أعاد لنا الحراك الشعبي الثائر العزة التي أفقدنا
إياها النظام، والكرامة التي أهدرها".
صالح/ الجزائر
لقد أعاد لنا الحراك الشعبي الثائر العزة التي أفقدنا إياها النظام ، و الكرامة التي أهدرها " .
تعقيب
mahmoud
20 ans en poste et plus de 1000 milliaires ils ont rien fait et la il veulent nos prends comme des guignoles
تعقيب
Nacer
من يصدق الكذاب عندما يقول الحقيقة .
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