http://www.livre-rare-book.com/search/current.seam?matchTypeList=ALL&description=algerie&languageCode=fr&topic=101115055&sorting=RELEVANCE¢ury=TWENTIETH&country=com.lrb.modules.i18n.Country@bc080d16&faceted=true&actionMethod=search%2Fcurrent.xhtml%3AsearchEngine.initSearch
Référence : 22275
Édité et diffusé par le CIPAS - Centre
d’information pour les problèmes de l’Algérie et du Sahara 1960
Expédition très soignée, tous les mardis et vendredis. Plaquette de
propagande, In-8, 2 pts agrafe, 45pp. joint un “bulletin d’adhésion au
regroupement national” agrafé au dos de la première de couverture. Bon
état. assez rare.
Le député Soustelle est réélu en 1956 sous
l’étiquette républicain-social, et en 1958 sous l’étiquette UNR, et
défend une politique favorable à l’État d'Israël. Le nom de Jacques
Soustelle est alors étroitement mêlé aux événements d’Algérie dont il
est le gouverneur général au début de la guerre (1955-1956). Il est
nommé à cette fonction par Pierre Mendès France. La politique de
Soustelle, qui est un ethnologue de formation, c’est l’assimilation des
musulmans et de leur culture.Il fonde, en 1956, l’Union pour le salut et
renouveau de l'Algérie française (USRAF), puis, en 1959, avec Georges
Bidault, Léon Delbecque ou Robert Lacoste, le Rassemblement pour
l’Algérie française (RAF), dissous en 1962, à l’indépendance. Il œuvre,
dans les derniers temps de la IVe République, pour le retour de De
Gaulle au pouvoir, ce dernier étant un espoir fort pour beaucoup de
citoyens des départements français d’Algérie. Les choix du général de
Gaulle pour l’avenir de l’Algérie sont pour lui une profonde déception.
Il entre en conflit avec le général et se prononce résolument pour
l’Algérie française. Il est alors démis de ses fonctions
gouvernementales et exclu de l’UNR en 1960. Son action en faveur du
maintien de l’Algérie au sein de la République française le conduit à
être poursuivi pour atteinte à l’autorité de l’État (OAS). Bon état
d’occasion
Pages d'Histoire - Librairie Clio -
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Référence : 56952
P., Félix Alcan, 1929, in-8°, xvi-522 pp,
broché, dos lég. passé, état correct (Coll. Bibliothèque d'histoire
contemporaine)
Les conditions géographiques ; L'Algérie jusqu'à
la conquête française ; L'Algérie depuis 1830 ; L'Algérie de 1848 à 1870
; L'Algérie de 1870 à 1896 ; L'Algérie depuis 1896 ; La démographie et
l'organisation (les populations de l'Algérie, les indigènes, les
Européens, l'organisation administrative) ; La mise en valeur
(l'agriculture, l'élevage, les mines et l'industrie, le crédit et les
communications, le commerce).
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Référence : 104975
P., Devambez, s.d. (v. 1928), in-4° à
l'italienne, 290 pp, un frontispice en couleurs (reproduction d'une
miniature de Racim) et une photographie de Pierre Bordes, gouverneur
général de l'Algérie, sous serpente, page de titre calligraphiée en
couleurs, environ 225 photos dans le texte et hors texte, une carte de
l'Algérie, 4 planches de bijoux et d'armes arabes en couleurs
(chromolithographie), reliure percaline rouge de l'éditeur (signée A.
Planty), plats à décors d'arabesques, imprimé sur papier couché, bel
exemplaire. Offert par le gouverneur général de l'Algérie. Assez rare
La première édition de ce bel ouvrage de
photographies, publié par la Direction de l'Agriculture, du Commerce et
de la Colonisation, date d'avril 1922, quand Théodore Steeg (1868-1950)
était gouverneur général de l'Algérie (28 juillet 1921-17 avril 1925).
Cette réédition, sans date, ne différe que par le portrait
photographique du gouverneur (ici Pierre Louis Bordes (1870-1943),
gouverneur du 20 novembre 1927 au 3 octobre 1930), et a donc été publiée
durant son mandat.
Référence : QWA-601
P.U.F. 1963 207p. "in-8° br., n° spécial de la revue ""Tiers-Monde"", 1 carte, bon état"
Recueil dune tonalité densemble assez confiante
quant à lavenir de la jeune république algérienne, réunissant une
dizaine détudes. André MANDOUZE: «Problèmes actuels de lUniversité
algérienne» - Amar OUZEGANE (entretiens avec): «Perspectives de la
Réforme agraire de lAlgérie» - Jean GUILLOT: «Lamélioration du niveau de
vie des populations rurales en Algérie» - Yves GOUSSAUT: «Education des
masses et encadrement dans la réforme agraire» - René DUMONT: «Des
conditions de la réussite de la réforme agraire en Algérie» - Gérard
DESTANNE DE BERNIS: «Lindustrialisation en Algérie» - Claude CHEYSSON:
«Le Sahara dans lAlgérie nouvelle» - André LEVI-VALENSI et Pierre
CHAULET: «Lorganisation de la lutte antituberculeuse en Algérie» - E.
MOTSCH: «Quelques aspects de la formation des cadres algériens».
MICHEL Marc, 2009, Essai sur la colonisation positive. Affrontements et accommodements en Afrique Noire 1830-1930
Paris, Perrin, 420 p.
Philippe Laburthe-Tolra
p. 416-417
Référence(s) :
MICHEL Marc, 2009, Essai sur la colonisation positive. Affrontements et accommodements en Afrique Noire 1830-1930, Paris, Perrin, 420 p.
Texte intégral
1L’adjectif
du titre a été suggéré par l’éditeur. Marc Michel souhaitait que son
sous-titre fût le véritable titre. Professeur à l’Université
d’Aix-en-Provence, il a entrepris d’examiner, avec le recul du temps,
mais aussi avec toute la précision scientifique possible, la brève
histoire, en un siècle, pour les acteurs et les colonisés, de la vaste
et contestable aventure coloniale.
2L’auteur
reprend, peut-être sans le savoir, la psychologie de Mannoni et
l’individualisme méthodologique de Boudon. Il montre en effet que chacun
des deux partis en présence croit, même quand il se trompe, agir
rationnellement au mieux de ses possibilités, de ses valeurs et de ses
intérêts.
3L’ouvrage
se divise plus en domaines d’activités qu’en étapes chronologiques,
même si le point de départ en est l’abolition de la traite occidentale
esclavagiste à partir des années 1830 ; d’où l’apparition de
proto-bourgeoisies côtières souvent métissées, de colons et de marchands
tous aventuriers et découvreurs de terres, où s’affrontent la Bible et
le fétiche, la palabre traditionnelle et celle des nouveaux
« commandants », l’inégalité des armes et des techniques, puis
l’acceptation de l’inévitable et l’engagement dans les Guerres
mondiales, au lendemain desquelles le désenchantement annonce la
dissolution des empires coloniaux, dès le feu d’artifices (reconstruction
en carton pâte du Temple d’Angkor Vat, village africain importé,
méharées sahariennes dans le bois de Vincennes, etc) final que fut à
Paris l’exposition coloniale de 1931.
4Certes,
l’évocation n’est pas exhaustive, et par exemple l’étude des aspects
financiers de l’aventure eût exigé d’énormes (et difficiles) travaux
d’archives ou de statistiques, même si les chiffres ne sont jamais
absents. Si l’ouvrage tient certes compte des colonisations
britanniques, allemandes, espagnoles, portugaises, hollandaises,
italiennes, etc., il est pour des raisons évidentes centré sur l’Afrique
francophone.
- 1 Henri Brunschwicg, 1957, L’expansion allemande outremer du XVème siècle à nos jours, Paris, A. Coli (...)
5Même
là, il me paraît dommage que l’auteur n’ait pas cherché par exemple à
mieux expliquer l’attachement de certains Africains aux Allemands : on
trouve aux archives d’Aix-en-Provence une pétition à la SDN des chefs
togolais réclamant le retour de leurs ex-colonisateurs et le départ des
Français. Requête fondée. Dès 1892, dans la Revue Coloniale Allemande,
Zintgraf, l’explorateur amoureux des Bali, avait inventé la formule
“l’Afrique aux Africains”, puisqu’eux seuls sont adaptés au climat et
aux endémies indigènes (il ajoutait : “Les Africains pour nous”). Les
responsables politiques ont donc tenté, dans le cadre fédéral de
l’Empire allemand, de donner la plus grande autonomie possible aux
cadres locaux. Ainsi se fonde “l’ère Dernburg”, avec le rappel en 1906
de gouverneurs brutaux comme Puttkamer, et l’objectif allemand de
“colonisation rationnelle” étudié par Brunschwig1.
En 1920, l’administration française reconnaît explicitement qu’il lui
est impossible de rendre au chef supérieur Charles Atangana les
responsabilités et la pleine autorité que les Allemands avaient pu, dès
1912, concéder à ce brillant jeune homme de 30 ans.
- 2 Pierre Darmon, 2009, Un siècle de passions algériennes. Une histoire de l'Algérie coloniale. 1830-1 (...)
6L’ouvrage
ne se veut certes pas Encyclopédie, et chaque région eût mérité
peut-être les 936 pages que P. Darmon vient de consacrer à l’Algérie de
1830 à 1940.2
Mais, tel ce dernier, Michel se montre concret, équilibré, sensible aux
abus coloniaux et aux anomalies de la situation. Grâce à lui, ceux qui
ignorent la diversité des colonialismes découvriront nombre de faits
importants ou inattendus. Tous apprécieront les précisions que
restituent les portraits d’un Stanley ou d’un Brazza, par exemple, ou
l’évocation de l’Afrique oubliée d’autrefois. Ce savant ouvrage très
agréablement écrit se lit donc avec intérêt tout d’une traite.
Notes
1 Henri Brunschwicg, 1957, L’expansion allemande outremer du XVème siècle à nos jours, Paris, A. Colin, 208 p.
2 Pierre Darmon, 2009, Un siècle de passions algériennes. Une histoire de l'Algérie coloniale. 1830-1940, Paris, Fayard, 936 p.
Haut de page Pour citer cet article
Référence électronique
Philippe Laburthe-Tolra, « MICHEL Marc, 2009, Essai sur la colonisation positive. Affrontements et accommodements en Afrique Noire 1830-1930 », Journal des africanistes [En ligne], 79-2 | 2010, mis en ligne le 01 avril 2013, consulté le 05 mai 2014. URL : http://africanistes.revues.org/3133Haut de page
Auteur
Philippe Laburthe-Tolra
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Nabila Oulebsir, Les Usages du patrimoine. Monuments, musées et politique coloniale en Algérie (1830-1930)
Ève Gran-Aymerich
p. 249-251
Version(en):
Nabila Oulebsir, Les Usages du patrimoine. Monuments, musées et politique coloniale en Algérie (1830-1930), Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2004, 411 p.
45 euros, isbn 2-7351-1006-0
45 euros, isbn 2-7351-1006-0
Volltext
1Cet
ouvrage, publié avec le concours du Centre culturel français d’Alger, de
l’Ambassade de France en Algérie et de l’Académie des inscriptions et
belles-lettres, a été élaboré au sein du Centre de recherches
historiques (cnrs) et de
l’École des hautes études en sciences sociales, dans le cadre d’un
doctorat d’histoire. Son originalité s’affiche dès le titre, qui allie
d’emblée la notion de patrimoine (monuments et musées) et la question de
ses « usages » dans le contexte colonial de l’Algérie : histoire,
histoire de l’art, archéologie et architecture sont associées dans cette
étude de la mise en œuvre d’une « politique » patrimoniale, qui, entre
le début de la conquête et la célébration de son centenaire, se définit
au prix de nombreuses hésitations et mutations. Or, c’est précisément à
la même époque que se jouent en France la reconnaissance, la protection
et l’étude du patrimoine architectural et archéologique et que se
mettent en place des institutions chargées de ces tâches et de l’essor
de sciences nouvelles. Sur les deux rives de la Méditerranée, les
questions se font écho et les initiatives prises en France se
répercutent en Algérie : dans les deux pays, le patrimoine monumental
constitue un enjeu majeur dans la définition de l’identité nationale,
mais la situation coloniale suscite la question fondamentale que Nabila
Oulebsir énonce en ces termes : « Comment a été entendue et doit être
comprise la notion même de patrimoine dans les conditions particulières
du travail d’exploration du passé de l’Algérie, conduit au xixe et au début du xxe siècle
par des archéologues, des architectes, des intellectuels français ? »
(p. 8). La « nouvelle nation imaginée », la « nation fabriquée », qui se
forme en Algérie entre 1830 et 1930, « s’invente en créant et
transformant des espaces et des lieux, et en fixant des référents
patrimoniaux », fournis par les monuments et les sites (p. 11).
L’association intime de l’histoire coloniale, de l’histoire de
l’archéologie et de l’architecture et le recours à la critique de
nombreux documents iconographiques conçus comme éléments de l’analyse
doivent concourir à « penser le passé français de l’Algérie » autant que
« le passé colonial de la France », et à nourrir une « histoire croisée
qui s’amorce aujourd’hui de part et d’autre de la Méditerranée »
(p. 316). La démarche de Nabila Oulebsir lui est inspirée par sa double
formation d’architecte et d’historienne, comme par sa double
appartenance à la France et à l’Algérie ; comme elle le souligne et
comme en témoigne la conclusion de son livre, c’est « à partir des
interrogations du présent » que la « réappropriation du passé » (p. 21)
par les deux pays a quelques chances de s’accomplir. Dans l’ensemble de
l’ouvrage, qui s’articule en deux parties définies par la césure de
1880, les deux composantes du patrimoine, archéologique et
architecturale, sont soumises à une analyse parallèle et complémentaire
fondée sur les documents d’archives, aussi bien textuels
qu’iconographiques. Soulignons la richesse et la diversité des sources
révélées ou revalorisées, ainsi que l’utilisation de l’iconographie
parfaitement intégrée au discours historique qu’elle nourrit : à ce
point de vue, l’analyse des différentes représentations de la place du
Gouvernement d’Alger entre 1832 et 1904, donnée dans l’introduction, est
très révélatrice de la méthode suivie et « donne à voir de manière
significative, sur la longue durée, l’action de transformation portée
simultanément sur la société et sur le cadre bâti » (p. 10). Les mêmes
remarques s’appliquent aux documents choisis pour rendre compte des
missions du peintre Adrien Dauzats et de l’architecte Amable Ravoisié
accomplies entre 1839 et 1842. La combinaison de l’histoire de
l’archéologie et de celle de l’architecture et de l’urbanisme, pour
intéressante qu’elle soit, ne va cependant pas sans difficultés
inhérentes à la nature même de l’archéologie et à son évolution en tant
que science constituée et élaborée au cours des xixe et xxe siècles.
Les deux aspects du patrimoine monumental, les sites archéologiques et
les collections d’une part, les édifices et les dispositions urbaines
d’autre part, ne sont pas de même nature et ne remplissent pas les mêmes
fonctions : le patrimoine architectural et le patrimoine archéologique
ne reflètent pas de la même façon la « politique coloniale ». En effet,
l’architecture traduit beaucoup plus clairement les « politiques »
conduites par les différents gouvernements et se prête assez aisément à
leur interprétation. Il en va tout autrement pour l’archéologie, car, si
elle bénéficie en Algérie des conditions de la conquête et si
l’antiquité romaine constitue indiscutablement un « référent
patrimonial » et un modèle de colonisation, la réalité de cette science
en formation évolue considérablement entre 1830 et 1930. De ce point de
vue, la date charnière de 1880 correspond non seulement au moment où la
Tunisie s’ouvre aux archéologues français, mais aussi au début d’une
phase de création intensive d’institutions en France et au Maghreb. Par
ailleurs, pour être dominante, la référence de Rome, n’en est cependant
pas unique et l’on voit au cours de cette période se développer d’autres
disciplines que l’archéologie classique : l’archéologie musulmane et la
préhistoire en Algérie et l’archéologie punique en Tunisie. De plus,
l’archéologie, telle qu’elle s’exerce dans l’ensemble du Maghreb soumis à
l’autorité française, s’inscrit dans un contexte européen et échappe au
cadre strictement colonial. Toutes ces raisons rendent difficile
l’évaluation des « usages » du patrimoine archéologique sur tout un
siècle, les exigences d’une science en cours d’élaboration outrepassant
largement les perspectives de son utilisation par le pouvoir politique.
L’histoire de l’archéologie exige une recherche approfondie conduite à
partir des archives pour l’ensemble de l’Afrique du Nord et jusqu’en
1962 : une attention toute particulière doit être accordée au rôle joué
par les différentes institutions et aux relations qu’elles entretiennent
entre elles (par exemple l’Académie des inscriptions et belles-lettres
et le ministère de la Guerre à partir de 1830, les sociétés savantes
métropolitaines et locales, la Commission des études du Nord de
l’Afrique, l’École française de Rome et les institutions implantées au
Maghreb, dont l’École supérieure des lettres d’Alger, le Service des
monuments historiques et le Service des antiquités), sans omettre de
rétablir le contexte européen dans ce domaine où la France est
confrontée à l’Allemagne et à l’Italie. Dans la perspective
interdisciplinaire illustrée par N. Oulebsir, il faudrait poursuivre et
approfondir la restitution de la réalité culturelle de l’Afrique du Nord
avant les indépendances, en menant des enquêtes systématiques dans les
différents domaines ; c’est cette voie, élargie au contexte européen,
que le Centre d’histoire sociale de l’Islam méditerranéen (ehess)
explore au cours d’un séminaire consacré aux « relations scientifiques
franco-allemandes à l’épreuve du terrain nord-africain et
moyen-oriental ». L’ouvrage de N. Oulebsir fournit un nouvel exemple de
la contribution de l’histoire culturelle à la connaissance et à la
compréhension d’un passé qui doit servir à la construction du présent et
de l’avenir.
Zitierempfehlung
Papierversionen:
Ève Gran-Aymerich, « Nabila Oulebsir, Les Usages du patrimoine. Monuments, musées et politique coloniale en Algérie (1830-1930) », Anabases, 2 | 2005, 249-251.Online-Version
Ève Gran-Aymerich, « Nabila Oulebsir, Les Usages du patrimoine. Monuments, musées et politique coloniale en Algérie (1830-1930) », Anabases [Online], 2 | 2005, Online erschienen am: 05 Oktober 2011, besucht am 05 Mai 2014. URL : http://anabases.revues.org/1548Seitenanfang
Autor
Ève Gran-Aymerich
Académie des inscriptions et belles-lettres
aymerich@ens.fr
aymerich@ens.fr
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Erschienen in Anabases, 12 | 2010http://anabases.revues.org/1548Une image d’Epinal et une affiche datant de 1930
- CENTENAIRE DE LA LIBERATION DE L’ALGERIE
[ Imageries Réunies de Jarville Nancy ]
1930 sera donc l’anniversaire d’un grand jour pour l’Algérie qui, sous l’impulsion d’un chef éminent, le Gouverneur général Pierre Bordes, continuera dans le travail fécondateur et l’union de tous les coeurs sa marche ascendante vers son idéal de civilisation française, de paix et de fraternité.
http://ldh-toulon.net/1930-centenaire-de-la-liberation.htmlAlger accueille le président Gaston Doumergue
14 juin 19303m 4sRéf. 04714Notice
Résumé :1930 marque le centenaire de la prise d'Alger. Des célébrations sont organisées à l'occasion de cet anniversaire : après une revue navale dans la rade d'Alger, Gaston Doumergue est accueilli par une foule enthousiaste et défile dans les rues de la ville.
Type de média :Date de diffusion :14 juin 1930Source :Personnalité(s) :Contexte historique
Ce qui n'était au départ qu'une simple opération militaire destinée à combattre la piraterie en Méditerranée, la prise d'Alger, le 5 juillet 1830, s'est progressivement transformée en une véritable politique de colonisation au cours des années suivantes : conquête de la région d'Alger puis des principales villes (Bône en 1832, Bougie et Blida en 1833, Constantine en 1837), réduction de la révolte menée par l'émir Abdelkader (qui abdique en 1847), mise en valeur des marais de la Mitidja au cours des années 1850, développement de la colonisation officielle sous la IIIe République.
Au sein de l'Empire colonial français, l'Algérie occupe indéniablement une place à part : il s'agit de la seule véritable colonie de peuplement (la population européenne triple de 1872 à 1914, passant de 245 000 à 750 000) et de celle où la politique d'assimilation et d'intégration est la plus poussée, puisque le territoire algérien reçoit le statut de département français (l'Algérie se divise en trois départements : Alger, Oran et Constantine). Il s'agit également de la colonie la plus développée et la plus riche : les villes se développent, les ports se modernisent, de grands barrages sont édifiés. En 1930, l'Algérie compte 4000 kilomètres de voies ferrées et sa capitale, Alger, fait partie des grandes villes françaises, avec son université, sa Bibliothèque nationale, son musée national, son Institut Pasteur... C'est enfin la colonie avec laquelle la métropole entretient les liens les plus importants : à la fin du XIXe siècle, tous les départements français sont encouragés à créer un village en Algérie, tandis qu'à l'école de la République, tous les enfants apprennent que la France s'étend de Dunkerque à Tamanrasset.
Les célébrations du centenaire de la prise d'Alger en 1930 sont l'occasion pour la France de célébrer l'œuvre accomplie en Algérie et les réussites de la colonisation. Le 3 mai 1930, le président de la République Gaston Doumergue s'embarque à Toulon sur un vaisseau de la marine nationale pour, selon les termes de son discours, "aller, au nom de toute la France, saluer l'Algérie et s'associer aux fêtes organisées pour célébrer l'œuvre admirable de colonisation et de civilisation réalisée entre ces deux dates, 1830-1930". Après une grande revue navale dans la baie d'Alger, d'importants défilés sont organisés dans la capitale algérienne. Les cérémonies font revivre les grandes phases de la conquête et des troupes défilent vêtues de l'uniforme de 1830. A Sidi-Ferruch, Gaston Doumergue inaugure une colonne commémorant le débarquement de l'armée française en juin 1830. Il se rend ensuite dans les principales villes algériennes. A Constantine, le président déclare : "Il n'y a plus en Algérie de vainqueurs et de vaincus mais seulement des concitoyens". Les cérémonies organisées à l'occasion du centenaire de la prise d'Alger sont relayées en métropole par une imposante campagne de propagande pour célébrer l'œuvre accomplie par la France en Algérie : affiches, cinéma (cf. le film de Jean Renoir, Le Bled, réalisé pour cette occasion), radio, livres et presse vantent les mérites de l'Algérie française.
Mais si ces cérémonies de 1930 constituent une sorte d'âge d'or pour l'Algérie française, elles occultent largement un certain nombre de difficultés et l'émergence de mouvements contestataires qui commencent à se développer. Le développement de l'Algérie ne profite en effet qu'à une minorité d'Européens, tandis que la grande majorité des ruraux indigènes s'appauvrissent. La politique de l'assujettissement par le code de l'indigénat ajoute à la paupérisation de la population musulmane. Des mouvements nationalistes commencent à se développer, remettant en cause la présence française (Messali Hadj crée en 1926 L'Etoile nord africaine). Pour beaucoup de musulmans, les cérémonies de 1930 sont vécues comme une humiliation (à travers notamment les mises en scènes rappelant la défaite des tribus face à l'armée française), d'autant plus qu'aucun geste politique ne vient illustrer l'affirmation rituelle des grands principes républicains.Emeline VanthuyneÉclairage média
Tout est fait dans ce reportage pour souligner le faste des cérémonies, mais également l'accueil très enthousiaste réservé par Alger au président Doumergue. Les extraits proposés permettent d'insister sur la pacification de l'Algérie et sa loyauté envers la métropole. On remarquera toutefois que la population venue acclamer le président dans les rues d'Alger est essentiellement européenne (comme le démontre leurs vêtements et chapeaux).
Particulièrement intéressante est la séquence au cours de laquelle les chefs de tribus, en habits traditionnels, sont présentés au président Doumergue. Il s'agit en fait de rappeler la soumission des principaux chefs indigènes à la France au cours des années 1830 et 1840 et de démontrer que la souveraineté française en Algérie ne fait l'objet d'aucune contestation. Cette souveraineté française est également affirmée par les rues pavoisées de drapeaux bleu blanc rouge.
Ce genre de cérémonies et la répétition de gestes trop symboliques de soumission sont toutefois mal vécus par la communauté musulmane. Et les mouvements nationalistes, remettant en cause la présence française, voient leur audience s'accroître de manière importante au cours des années qui suivent.Emeline Vanthuynehttp://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu04714/alger-accueille-le-president-gaston-doumergue.htmlhttp://alger-roi.fr/Alger/documents_algeriens/synthese_1945_1946/pdf/2_bibliographie_1945.pdfhttp://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0003-441x_1932_num_4_13_1502_t1_0108_0000_5Mr Victor Démontès, L'Algérie agricole - L'Algérie industrielle et commerçante - Les ports et la navigation de l'Algérie. Mrs Louis Millot, Marcel Morand, Frédéric Godin, Maurice Gaffiot, L'œuvre législative de la France en Algérie
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0003-441x_1932_num_4_13_1502_t1_0108_0000_5
Mr Victor Démontès, L'Algérie agricole - L'Algérie industrielle et commerçante - Les ports et la navigation de l'Algérie. Mrs Louis Millot, Marcel Morand, Frédéric Godin, Maurice Gaffiot, L'œuvre législative de la France en Algérie
108 - CENTENAIRE DE LA LIBERATION DE L’ALGERIE
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